Enième cycle végétatif du Fusain

Je ne crois pas à ce que tu dis. Moi, je crois que le but du "faire de son mieux", c'est justement d'accepter qu'on a des limites et qu'on ne peut pas tout faire. On ne peut pas être parfaits, c'est comme ça, et il n'y a pas à s'en flageller. D'ailleurs, je ne crois pas qu'on peut "faire de son mieux" en s'épuisant constamment, parce que si on craque, ça sert à quoi? Les gens qui s'écroulent, ce sont ceux qui en ont fait plus que les autres, toujours plus, parce que leur "mieux" n'était pas "parfait" ou pas assez à leurs yeux. Mais quand ils s'écroulent, ils ne font plus rien, alors, ne vaut-il pas mieux connaître et accepter ses limites, sans s'en vouloir, plutôt que de foncer pour finir dans un arbre? Pour moi, oui...

Non, parce que "faire de son mieux" implique d'aller toujours au-delà de soi, de ce qu'on a fait. D'avoir conscience qu'on n'est jamais arrivé, qu'on est toujours insuffisant. En fait, le but est l'horizon, mais il est interdit de rester sur place.

Dans ce cas, on a une interprétation différente de la chose. Quand j'ai promis de "faire de mon mieux", je l'ai compris dans le sens que j'ai écrit plus haut, c'est-à-dire faire ce que je peux dans les limites de mes capacités d'humain. Tendre plus haut, oui, mais pas au prix de m'y perdre. D'ailleurs quand ça n'allait plus, quand j'avais du mal à tenir tout simplement, j'ai pas eu trop de mal à lâcher tout ce qui n'était pas indispensable pour survivre, parce que de toute façon, ça n'allait plus...

Pourtant, on entend partout parler de l'impératif de se dépasser, de dépasser ses limites - seuls les minables se contenteraient de rester dans leurs limites, paraît-il.

Fus... a écrit:Pourtant, on entend partout parler de l'impératif de se dépasser, de dépasser ses limites - seuls les minables se contenteraient de rester dans leurs limites, paraît-il.

Comme disait Adjani dans l'Eté meurtrier: "On est un con!"

Eh bien, y a qu'à arrêter de vouloir faire son "mieux", et continuer à essayer de faire son "pas si mal". Dans les faits, on obtient rigoureusement les mêmes résultats, voire un poil plus parce qu'on travaille mieux quand on n'est pas épuisé.

Pas confondre bonne volonté et masochisme.

Fusain préfère quand on le fouette, vous êtes à côté de la plaque.

Fus... a écrit:Pourtant, on entend partout parler de l'impératif de se dépasser, de dépasser ses limites - seuls les minables se contenteraient de rester dans leurs limites, paraît-il.

fleur_bleue a écrit:Tendre plus haut, oui, mais pas au prix de m'y perdre.

Repousser ses limites ne veut pas dire s'épuiser, mais progresser dans quelque chose de précis. Je peux dépasser mes limites en équitation si je saute un mètre alors que jusque-là, je n'osais pas dépasser les 70 cm. Mais si à ce moment-là, je veux sauter 1,60 m, je suis surtout à peu près sûre de me casser le cou... Donc il faut garder en vue les possibilités. Repousser ses limites, c'est aussi sortir de sa zone de confort, de faire autre chose que ce qu'on avait l'habitude de faire, mais ce n'est pas mettre sa vie en danger. C'est faire un exposé en public alors qu'on a peur, ou participer à un concours, pas aller dans une région en guerre...

Fus... il y a des différences entre juifs et chrétiens.
Que penses-tu du Chabbat ? Ce “jour de repos“ :-) , comment le comprends-tu ?
Comment peut-on penser à se reposer alors qu'il y a tant à faire ?

Ces juifs sont des feignasses.

siamois93 a écrit:Que penses-tu du Chabbat ? Ce “jour de repos“ :-) , comment le comprends-tu ?
Comment peut-on penser à se reposer alors qu'il y a tant à faire ?

Mais prier, ce n'est pas se reposer. La preuve: beaucoup de cathos (sans doute pas exemplaires) préfèrent passer le dimanche matin au lit plutôt qu'à la messe; c'est donc que ça les fatigue d'y aller.

siamois93 a écrit:Fus... il y a des différences entre juifs et chrétiens.
Que penses-tu du Chabbat ? Ce “jour de repos“ :-) , comment le comprends-tu ?
Comment peut-on penser à se reposer alors qu'il y a tant à faire ?

Pas de différence, les chrétiens admettent la nécessité d'un temps de repos, mais ça ne remet pas en cause, pour les uns comme pour les autres, l'injonction d'en faire toujours plus pour compenser sa propre insuffisance. Dans n'importe quelle approche, d'ailleurs, religieuse ou laïque, on retrouve la même injonction contradictoire: ne te repose jamais sur tes lauriers, va toujours plus loin, mais sache que, quoi que tu fasses, tu es dramatiquement insuffisant.

Uccen, t'as rien compris. Comment veux-tu que les autres trouvent des arguments à opposer à mon tyran intérieur si je ne leur expose pas ces arguments.

Le métier de ton tyran intérieur (pratique ça je vais m'en inventer un) est de repousser tous les arguments,
c'est un professionnel, les autres n'ont aucune chance.

Il est très fort, oui. Quant à repousser tous les arguments, ben oui, c'est le propre des schémas toxiques.  

Je ne suis rien.
Je ne serai jamais rien.
Je ne peux vouloir être rien.
A part ça, je porte en moi tous les rêves du monde.


Fragments d'un voyage immobile de Fernando Pessoa

Mais non Chabbat ce n'est pas que se reposer, c'est laisser la place à D.ieu au lieu de vouloir s'agiter à tout faire.

C'est tout à la fois la nécessité du repos, le lâcher prise, le refus de la toute-puissance.

Bon argument.

siamois93 a écrit: c'est laisser la place à D.ieu

Laisser ma place à Dieu, ça va pas la tête !

L'actualité est épouvantable. Rien que de la haine mesquine - on peut infliger n'importe quoi à n'importe qui: seuls réagissent ceux qui sont touchés au portefeuille. Et les voilà qui se prennent pour des héritiers des grandes révolutions ou de la Résistance parce qu'ils combattent une hausse d'impôt de vingt-trois euros par an.

Fus... a écrit:L'actualité est épouvantable. Rien que de la haine mesquine - on peut infliger n'importe quoi à n'importe qui: seuls réagissent ceux qui sont touchés au portefeuille. Et les voilà qui se prennent pour des héritiers des grandes révolutions ou de la Résistance parce qu'ils combattent une hausse d'impôt de vingt-trois euros par an.

+1...

Au fait, je ne t'ai pas oublié, mais j'ai peur de ne pas avoir de réponse qui te satisfasse, parce qu'un peut tout ce que je lis me ramène, d'une certaine manière, à celle que je t'ai déjà suggérée. Un élément du système ne fait pas sens s'il est extrait du système, de même qu'une pièce d'un moteur ne sert à rien prise isolément sans avoir la possibilité d'assembler le moteur, a fortiori sans penser qu'il existe.
Mais dans ce cas, la notion même de rédemption est vide de sens.

Il est encore un peu trop tôt pour le dire mais il ne serait pas surprenant que ce qui me manquait, en fait, fût de jouer de la musique.

Au fait, quelqu'un aurait une tablature de Tant que vivray pour luth, mais le thème principal ?

Ce serait vachement chouette si c'était ça, la solution! Je croise les doigts.
Bientôt, Fusain, ce sera:  

Je ne sais pas si c'est la solution à tous mes problèmes. Sûrement pas, même. Par contre, ça semble répondre au problème précédemment exposé du "besoin impossible à cerner". En fait, comme j'ai le sentiment de faire pas mal d'efforts pour vivre normalement, être ce que je veux être, m'engager là où je trouve cohérent de le faire - et notamment cet automne où une série d'événements extérieurs ont fait qu'on a redoublé d'activité dans ce dernier domaine - j'aspirais à, comment dire, une "récompense" pour ces efforts.

Spoiler:

De toute façon, je pense que dans ce qui te manquait, il y a le côté "faire quelque chose pour toi juste parce que ça te fait plaisir". Et la musique, c'est puissant...

Il m'est arrivé un truc curieux. Enfin arrivé. J'ai retrouvé sur une vieille sauvegarde un fichier "journal intime, états d'âme et autres divagations niaises" tenu pendant 5 ans il y a 10 ans. Une période difficile, dans une région où je me sentais mal, conclue par une dépression grave. Je l'ai relu. 70 pages.
Et j'ai mesuré le chemin parcouru depuis.
Et il n'est pas mince.

Fus... a écrit:Il est encore un peu trop tôt pour le dire mais il ne serait pas surprenant que ce qui me manquait, en fait, fût de jouer de la musique.

Hey, c'est cool ça!    
Et bien joué pour le chemin parcouru

Pourquoi tu reviens fouiller dans les ordures du déchet, toi ?  

Bah parce que t'avais l'air de moins te plaindre, et d'être même un tantinet cynique sur d'autres fils, j'ai voulu trouver l'anguille sous roche.

Je ne suis pas cynique. Caustique tout au plus à l'occasion. Le cynisme, ce n'est que le petit air supérieur dont s'affuble l'aigreur.

Mais à la base, tu me trouvais inintéressant. Tu dois t'ennuyer beaucoup pour être condamné à revenir sur ce fil quand même.

http://www.huffingtonpost.fr/audrey-akoun/3-conseils-estime-de-soi-enfants_b_3954013.html?utm_hp_ref=education

Ah, si mon excellente famille avait su.
Quoique. Elle a fait le contraire, point par point, avec une méticulosité qui me questionne.

Je ne te trouve pas inintéressant,
mais bon à vrai dire on s'en fiche un peu de tout ça.
Je m'ennuie sans doute (je n'ai aucune activité enrichissante et je ne joue pas d'instrument de musique), et comme je suis en plein dans cette passade forumesque qui se prolonge il n'est pas inconcevable que je me retrouve à lire tes interventions, si tu veux que j'aille vomir ailleurs (je mets vomir il me semble que c'est une expression que tu aurais pu employer) il faut le dire noir sur blanc, je suis si bête que le subliminal glisse sur mon aura sardonique.


Je ne vais pas déblatérer des caractères canins ou brûlants,
chacun voit ce qui l'arrange selon son pied gauche.

C'est qu'il y a une sacrée contradiction entre le fait d'aller répéter à un peu tout le monde, et sur tous les topics, des messages signifiant en substance "Tu es une merde, tu dis de la merde, mange-la ta merde", ou que tout est également creux, sans valeur et sans intérêt, et le fait de rester ici et de continuer à le faire. A moins que tu ne sois magnanime et un peu maso, ce qui t'incite à répéter jusqu'à être sûr qu'on ait tous bien compris, ou alors que tout cela ait pour but de te rassurer. Mais après tout, c'est toi que ça regarde, ce qui ne m'empêche pas de me poser la question, par curiosité intellectuelle.

 Je trouve que ça te va bien de jouer de la musique Fusain : je te sent plus "rayonner"  
et ça me rend joyeuse

Belle journée à tous

Me rassurer de quoi je ne vois pas, tu parles de curiosité intellectuelle il ne faut pas s'affranchir de logique...
Pour le reste  A moins que tu ne sois magnanime et un peu maso, ce qui t'incite à répéter jusqu'à être sûr qu'on ait tous bien compris ça me va je prends un peu mais je ne me donnerais pas le beau rôle à ce point,
je répète ce que tu avançais, oui l'ennui, on passe le temps tu vois, comme on regarde la téloche.
Mais je reviendrais moins souvent que toi quand je serai parti.

Bof. Je n'ai pas douze comptes, moi.

Moi non plus.

Bon, "Tres morillas m'enamoran" commence à rentrer.

Il va commencer à être temps de liquider...

-

Le compte.

Mais quelle pauvre merde.

Ceci ne doit pas être fus...
Je ne pense pas non plus que ce soit Uccen.
C'est qui?

edit: euh... si apparemment c'est fus...
C'est quoi cette histoire de "pauvre merde"?

La pauvre merde c'est moi qui pars et qui reviens.

Pour dire toujours la même chose.

...

C'est une histoire où l'entourage, et le centre (ie nous-mêmes) nous répète: mais comment ça se fait que vous ne faites pas ça ? Comment, vous n'avez pas pris contact avec Untel, avec Telle association ? Il faut absolument que vous rencontriez Untel. Allez, il faut vous bouger, monter tel projet avec Untel !
On objecte qu'on fait déjà pas mal de choses et que sachant que Madame est toujours malade, aux prises avec une phobie sociale crue, sinon aiguë, c'est déjà beaucoup d'animer un site internet de type "spirituel", chacun un blog "politique", de participer à une association axée "objection de croissance", d'avoir deux engagements distincts sur notre paroisse, le tout en tâchant d'apprendre le suédois (et ce d'autant plus que peut-être on aurait des possibilités de boulot là-bas...) + mes cours de musique, sa recherche de boulot, et bien entendu de guérir de nos angoisses respectives...
... ben non, tout ça ça ne compte pas, l'essentiel ce serait de faire encore d'autres choses...
L'autre jour on a rencontré un couple qui, n'ayant pas pu avoir d'enfants, témoignait de son chemin de parents ayant adopté... Arf, tous les poncifs, à l'intention des couples également en attente vaine d'enfant: "non mais enfin restez pas à ruminer ça, soyez créatifs, profitez de ce temps libre, participez à un groupe de parole sur le sujet"... Au bout d'un moment j'ai explosé... Que tout ça on le faisait jusqu'à ne plus avoir une minute à nous... Que le groupe de parole, il n'en existait à ce point pas dans la région qu'on avait décidé de le créer... et vainement porté pendant un an et demi pour finir par renoncer faute d'autres participants réguliers...

Bordel que c'est lourd de s'entendre dire "vouzavéka faire ça et ça et ça et ça et ça et ça"... et de n'avoir qu'une chose à répondre "MAIS PUTAIN ON LE FAIT ET DIX FOIS PLUS QUE TU NE L'AS JAMAIS FAIT, TOI QUI NOUS FAIS TA MORALE A LA CON !!"
Mais pensez-vous !
ça ne peut pas être vrai, puisque leur recette est la Panacée, si on l'appliquait, elle marcherait ! Donc, si elle ne marche pas, c'est forcément qu'on est des menteurs ! Et qu'en réalité on ne fait rien !

Et là, la psy de Madame qui répond "C'est pas étonnant que vous soyez sur le flanc, vous en faites dix fois trop."

Bon alors on en fait trop ou pas assez ?

 

ah! Ben moi je pars toutes les semaines, ça m'évite de prendre le chou.
Et un jour je ne me réinscrirai pas. Mais je ne sais pas quand.
Ma prochaine suppression de compte aura lieu le 19 je pense ^^

Pour le reste... je ne sais pas quoi dire  

.

Beaucoup trop, ça semble clair, et vu l'humanité des gens qui t'entourent je partirais fissa en Suède !

Où côtoies-tu ces personnes qui te réprimandent sans cesse ? (boulot vie sociale, paroisse ?) Des cons ils y en a partout mais toi tu sembles carrément cerné. Ne peux-tu pas éviter en partie au moins ces tristes sirs sans partir en Suède ?

PS : évite le Danemark il y quelque chose de pourri dans ce Royaume  

C'est juste des gens qui ne savent rien et s'en foutent d'ailleurs... Les allemands ont un dicton sur ce genre de situation qui dit en gros, "faire oui de la tête, sourire, penser connard". Ce serait peut-être le genre de réaction à développer... Parce que oui, vous en faites plus qu'assez, vous en faites trop, vous avez le droit de souffler et de juste faire ce que vous avez envie de faire sans devoir vous en justifier!

aqua a écrit:Où côtoies-tu ces personnes qui te réprimandent sans cesse ? (boulot vie sociale, paroisse ?) Des cons ils y en a partout mais toi tu sembles carrément cerné.

Principalement famille et belle-famille... Il y a eu aussi quelques bénévoles de l'asso où je bosse qu'il a fallu recadrer à plusieurs reprises sur l'air de "la prochaine fois que tu te plains au directeur que je ne réponds pas dans la demi-heure à des mails que tu envoies sur ma boîte pro à 22h40, je te fais bouffer un cormoran, cru et avec le bec".
Après, il y a des facteurs aggravants.
Tout d'abord le fait qu'en raison de notre syndrome de honte toxique, nous avons tendance à ne retenir et n'entendre que ça. Le reste, non. Par exemple, quand dans notre engagement paroissial, une fois, je me suis excusé de ne pas en faire plus en prenant en charge un aspect du problème qui nécessiterait un réel effort (animer une réunion seul et non à 2), le responsable m'a répondu qu'il ne voyait aucun problème à ce que chacun assure la part du travail où il se sent bien, et qu'en aucun cas on n'exigeait que tout le monde se force à tâter de tout: ben moi, ça m'a paru ahurissant. J'aurais trouvé parfaitement légitime qu'on attende de tous les participants qu'ils s'entraînent progressivement à "piloter en solo"...

Ensuite, le fait que les principales personnes qui nous servent ce discours sont celles-là même dont, à cause, toujours, de cette honte toxique qu'elles nous ont inculquées, nous quêtons le plus l'approbation... Ou disons, au moins dans mon cas, le constat de conformité de leurs exigences et de nos actes. Car, comme j'en causais l'autre jour sur ce même fil de la honte toxique, désormais, ce que je fais, ce n'est plus pour elles. Mais il se trouve que c'est conforme aux valeurs que par ailleurs ces parents m'ont transmis, et je trouve qu'ils pourraient avoir la cohérence de le voir. Sinon, l'injustice est manifeste, patente jusqu'au grotesque, et donc, c'est lourd.

Enfin, le fait que notre engagement n'étant pas unidirectionnel, mais réparti sur plusieurs fronts - en cohérence les uns avec les autres, mais différents - il n'y en a aucun sur lequel nous sommes très visiblement à fond. J'ai des collègues qui, le soir, sont bénévoles pour l'asso qui nous emploie le jour. Moi, pas, ou alors, de manière limitée et dûment choisie: simple question de répartition des moyens entre différents projets. Du coup, chaque personne croisée dans le cadre d'un de ces engagements peut se dire qu'on pourrait bien y donner davantage. Elle ne voit pas que ce davantage, nous le donnons ailleurs (et même que, follement, nous en gardons un petit peu pour nous.) C'est un peu comme un élève qui n'aurait de facilité dans aucune matière et obtiendrait des résultats uniformément "corrects sans plus" au prix d'un effort intense équitablement réparti, et qui ne serait jugé que matière par matière, sans l'apport du prof principal pour dire "Non, professeur de A, il ne peut pas en faire plus dans votre matière, il serait obligé pour cela de sacrifier la matière B." Or, sans exiger une pathétique médaille, nous aimerions des fois que quelqu'un reconnaisse que nous avons des engagements, un niveau d'activité, plutôt cohérent avec nos discours, c'est-à-dire qu'on aimerait au moins échapper aux reproches d'être des ronchonneurs de canapé. Et à l'heure actuelle, il n'y a que le corps médical pour s'en apercevoir, ce qui est plutôt mauvais signe.

Je sais que c'est loin d'être la première fois que je parle de ce problème, mais c'est que nous peinons à y trouver une solution. Envoyer promener tout le monde ne sert à rien. Le seul résultat, c'est que leurs clabaudages redoublent, se répandent et finissent par nous revenir aux oreilles.

Fus... a écrit:"la prochaine fois que tu te plains au directeur que je ne réponds pas dans la demi-heure à des mails que tu envoies sur ma boîte pro à 22h40, je te fais bouffer un cormoran, cru et avec le bec".

La pauvre bête! Elle y est pour rien! Sans coeur!

Moi aussi, je te conseillerais volontiers de sourire benoîtement à tous ces connards, en te contentant de penser très fort (c'est ma grand-mère qui disait ça, désolée elle n'était pas très polie et ça a déteint sur moi): "Toi, mon con, le jour où tu courras aussi vite que je t'emmerde tu seras pas près de t'arrêter." L'opinion des crétins qui n'y connaissent rien on s'en branle n'est tout simplement pas à mettre au même niveau que celle des gens intelligents qui savent de quoi ils parlent. C'est tout, ça ne vaut même pas la peine de hausser les épaules.

Fus... a écrit:Bon alors on en fait trop ou pas assez ?

 

Trop si c'est pour faire plaisir aux autres (qui ne le vous rendront pas). Beaucoup trop pour ceux qui n'en font pas assez (à leur propre yeux culpabilisants)  

Et ni trop ni pas assez si vous faites ce dont vous avez envie, en fonction de vous et vos priorités (qui peuvent être altruistes, évidemment, mais pourquoi pas aussi un peu égoïstes ?).

Non mais bien sûr, mais des fois on aimerait entendre un autre discours.
Et puis, il y a des gens que je ne peux pas traiter de la sorte, pour des raisons professionnelles.