Les célibataires endurcis ou les solitaires définitifs, qu'est-ce qui vous motive à vivre ?

Ce qui motive à vivre ?
Devenir moi, complètement, pour pouvoir enfin rencontrer tout autour du monde les personnes avec qui construire des relations qui font avancer.
Le genre de relations humaines telles que je les rêvent depuis enfant, et que je n'ai encore jamais pu avoir.
Genre :
"
On se pose des questions sur cette partie de la physique, car c'est louche ce désordre là.
Essayons ensemble de résoudre le problème, sans complexe et en totale fraternité, avec cette pointe d'excitation latente.
Ouais mais oh, Carolina !
Garde un peu de vodka pour les autres hein
Point trop n'en faut pour cogiter, tu vas faire baisser tes indices wais
"
C'est ça qui m'excite, alors parfois je m'y colle tout seul, je recrée tout seul dans ma petite tête cette ambiance.
C'est ma fête à moi, et je n'ai rien trouvé de mieux.
Je retrouve ces amis imaginaires que j'avais quand j'étais enfant.

L'amour fait-il partie du lot ?
Je ne sais pas car je n'ai jamais vraiment saisi en quoi les sentiments que j'ai pu éprouver ou constater chez d'autres,
et qu'on regroupe généralement sous cette appellation,pouvaient apporter quelque chose au final.
J'ai un problème avec cette question car je ne vois pas l'objectif de la chose, en revanche j'en constate les dégats.
Ce qu'on nomme ainsi semble être une séquelle de la faiblesse de la condition humaine, et ça ne me plaît pas.
Je lui préfère un amour universel dans l'idéal, mais je sais qu'on n'est pas nombreux à voir les choses ainsi, donc cette piste trop
générale, je l'ai abandonnée à l'adolescence.

Je ne dois pas être seul dans ce cas, c'est improbable, alors je trouverai mes "pairs de quête".
Je vois un certain nombre de moyens d'y arriver.
Mais y travailler est dur car en attendant il faut subsister dans ce monde dont on n'adhère pas forcément aux valeurs dirigeantes, et cela coûte du temps et de l'énergie.

Merci pour vos différents avis qui éclairent ma lanterne. Mention spéciale pour Numéro 6 qui m'a bien fait poiler.

Jusqu'à récemment, les choses n'avaient de saveur que partagées avec quelqu'un d'autre. Je ne savais pas vivre pour moi.
Maintenant, je suis dans l'interrogation.

Quand tu découvres ça la vie devient géniale

Pouvoir péter dans son lit sans déranger personne.

(on a les petites joies qu'on peut )

Ne plus être obligé de mettre les patins...
Nan, je déconne. Elle était super ma dernière femme. Elle avait un seul défaut: ses trois filles.

Et bien je me résous à être un vieux garçon, un célibataire; l'âge et la maladie m'astreignent à ne plus vivre dans l'illusion d'une relation stable (je ne pourrais de toute façon plus assumer).
Cela fait deux ans que je suis seul, après une pauvre implication de mon ex, quant à former, enfin, quelque chose de solide, j'abandonne et veut me remettre à la création et au savoir, si cela m'est possible.
Ce sera mes leitmotivs qui m'assureront du bonheur par la suite, bonheur dont j'en suis déjà un peu le détenteur.

Famille, amis, passion. 

Manque le couple, mais c'est déjà pas mal pour avancer dans la vie.

mango-woman a écrit:Famille, amis, passion.

Manque le couple, mais c'est déjà pas mal pour avancer dans la vie.

S'agirait déjà de définir cette convention : « avancer dans la vie ». En effet, tous les grands esprits que j'ai pu admirer, qui sont pour ainsi dire mes penseurs de chevet, ont absolument tous accusé cette carence affective, ce manque d'amour et d'amitié, cette solitude qui flirtait avec la désolation, et qui fut pourtant la condition sine qua non à leur génie – qu’il soit poétique, littéraire, philosophique, mystique ou artistique.
Pour n’en citer un parmi tant d’autres qui se bousculent au portillon de l’inaptitude à vivre dans l’amour :
« Je ne suis pas de ceux que l'amour console.
Il en va bien ainsi.
Qu'est-ce, en effet, qui me serait plus inutile à la fin qu'une vie consolée ? »
— Rainer Maria Rilke

Personnellement, ma dépression nerveuse, déjà ancienne et toujours lancinante, m’a fait « avancer dans la vie » incomparablement plus que n’importe quelle tentative sentimentale, qui est, à mon sens, un moindre accélérateur de connaissance intime, en cela qu’elle s’apparentera davantage à une suspension de la pensée féconde dans l’action, plutôt qu’à un réel accroissement vital. Notre existence ne s’agrandit que dans le recul réflexif, dans une certaine adversité, dans les retranchements (zone d'inconfort) où nous sommes avantageusement acculés et exposés à l’insupportable.
La déréliction surmontée ou, à tout le moins, assumée, sera toujours plus propice à l’avancée existentielle que toute aventure amoureuse, cette dernière fut-elle vécue dans la béatitude ou l’affliction.

Oula heureusement t'as pas eu de suspension de la fécondité ta pensée, on pourrait pas alors bénéficier ta réflexion existentielle.
Cimer ta pauvresse amoureuse.

Effectivement ça dépend sans doute du sens qu'on met derrière "avancer dans la vie". Je ne faisais bien sûr pas de généralisation et parlais de mon cas personnel ; je donnais un sens très simple et pragmatique à "avancer dans la vie" : vivre ce qu'on vit, au fil des années, en étant le plus heureux possible de ce qu'on est, de ce qu'on fait et de ce qu'on construit, tendre vers ce qu'on veut. Je ne parlais pas de l'aspect existentiel.