Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, essayé de rester victorieux face aux chants haineux des sirènes perverses, et réussi.
Demain est un autre jour.
La manifestation de figure d'autorité suffisamment fiable pousse à ne pas rester un-e enfant, la maturité empathique passe toujours par un exemple digne d'être suivi.
Demain est un autre jour.
La manifestation de figure d'autorité suffisamment fiable pousse à ne pas rester un-e enfant, la maturité empathique passe toujours par un exemple digne d'être suivi.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, j'ai essayé de voir le verre à moitié plein sans le boire pour qu'il reste de l'espoir. Quand un jour ou l'autre on est amené à racler le fond des abysses, n'y découvre-t-on pas des monstres de lumière ?
Cocoon Crash- Messages : 28
Date d'inscription : 06/03/2019
d'un bord à l'autre
par Lou Djinn Hier à 17:24
@Gattopardo, je n'avais pas lu le L, assez incongru au bord du vide. Drôle d'endroit pour un bordel (et hors sujet ?)
[...] ...
@Gattopardo, je n'avais pas lu le L, assez incongru au bord du vide. Drôle d'endroit pour un bordel (et hors sujet ?)
[...] ...
Dernière édition par gattopardo le Ven 1 Sep 2023 - 12:27, édité 3 fois
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Ça aurait été bien plus simple de parler de "bordel dans la tête" tout de suite ; )
Dois-je rappeler que je ne maîtrise pas les doubles, triples voir contresens chez les autres (déjà que les simples...) ? J'en abuse pourtant, parce que les miens me sont accessibles à tous les degrés.
Dans ma tête c'est simple. Il n'y a pas de bordel, ou pas en ce moment. Lorsque je dis être fatiguée, c'est que je le suis. Si je dis immense, c'est qu'elle l'est. Au point de ne pas pouvoir écrire, c'est que c'est le cas.
Je dis des quarts de vérités ou réalités, souvent, jamais de mensonges.
Je souhaite pouvoir dire mon épuisement, et à toutes les sauces, parce qu'il m'arrive d'être au bout (bord) du supportable et que si je ne pose pas des mots dessus ça va me dévorer. Que je ne dise pas ce qu'il y a derrière n'implique pas ma tête. Sur ce plan, je ne suis jamais allée aussi bien dans ma vie, je n'ai jamais été aussi stable (pourvu que ça dure).
C'est devenu très hors sujet et personnel, passe par mp si tu le souhaites (avec bienveillance, etc).
Dois-je rappeler que je ne maîtrise pas les doubles, triples voir contresens chez les autres (déjà que les simples...) ? J'en abuse pourtant, parce que les miens me sont accessibles à tous les degrés.
Dans ma tête c'est simple. Il n'y a pas de bordel, ou pas en ce moment. Lorsque je dis être fatiguée, c'est que je le suis. Si je dis immense, c'est qu'elle l'est. Au point de ne pas pouvoir écrire, c'est que c'est le cas.
Je dis des quarts de vérités ou réalités, souvent, jamais de mensonges.
Je souhaite pouvoir dire mon épuisement, et à toutes les sauces, parce qu'il m'arrive d'être au bout (bord) du supportable et que si je ne pose pas des mots dessus ça va me dévorer. Que je ne dise pas ce qu'il y a derrière n'implique pas ma tête. Sur ce plan, je ne suis jamais allée aussi bien dans ma vie, je n'ai jamais été aussi stable (pourvu que ça dure).
C'est devenu très hors sujet et personnel, passe par mp si tu le souhaites (avec bienveillance, etc).
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Aujourd'hui demi-vérité
Une demi-vérité ? Je fatigue.
Dernière édition par Lou Djinn le Sam 26 Aoû 2023 - 11:00, édité 1 fois (Raison : Correction de temps)
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, demi-vérité, concept complexe, tant la vérité que la moitié de la vérité. Quelle est la cause de dire la moitié de la vérité ? Il y a beaucoup de causes à la moitié de la vérité, j'en vois au moins trois : ne pas blesser, garder le désir, rester libre.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Une demi-vérité.
Je regarde "Pegasus" sur Arte.
Matin info, pour me tenir compagnie.
Demi-vérité, côté pile ou face de la réalité.
On appelle cela sensibilité, caractère. Pourquoi n'est-ce qu'une demi-vérité que lorsque que c'est volontairement à moitié caché, révélant alors un peu plus celui qui joue à ce jeu de demi.
La jungle de ce qu'ils appellent leurs réalités m'a toujours laissée perplexe. Apparemment, nous avons tous droit et devons revendiquer nos demis-vérités.
C'est un avantage ces demis qui tentent de tordre la perception de la réalité ou de provoquer des dissonances cognitives. Pour mieux embellir ou imposer.
J'en suis amère de ces discussions et de ces rencontres qui n'en sont pas et ne le savent même pas.
C'est pourtant un tout autre sujet Pegasus.
Je regarde "Pegasus" sur Arte.
Matin info, pour me tenir compagnie.
Demi-vérité, côté pile ou face de la réalité.
On appelle cela sensibilité, caractère. Pourquoi n'est-ce qu'une demi-vérité que lorsque que c'est volontairement à moitié caché, révélant alors un peu plus celui qui joue à ce jeu de demi.
La jungle de ce qu'ils appellent leurs réalités m'a toujours laissée perplexe. Apparemment, nous avons tous droit et devons revendiquer nos demis-vérités.
C'est un avantage ces demis qui tentent de tordre la perception de la réalité ou de provoquer des dissonances cognitives. Pour mieux embellir ou imposer.
J'en suis amère de ces discussions et de ces rencontres qui n'en sont pas et ne le savent même pas.
C'est pourtant un tout autre sujet Pegasus.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Lou DJinn
@Gattopardo, je n'avais pas lu le L, assez incongru au bord du vide.
Drôle d'endroit pour un bordel (et hors sujet ?)
P.S. Ça aurait été bien plus simple de parler de "bordel dans la tête" tout de suite.
C'est vrai
@Gattopardo, je n'avais pas lu le L, assez incongru au bord du vide.
Drôle d'endroit pour un bordel (et hors sujet ?)
P.S. Ça aurait été bien plus simple de parler de "bordel dans la tête" tout de suite.
C'est vrai
Dernière édition par gattopardo le Ven 1 Sep 2023 - 12:28, édité 3 fois
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
(aujourd'hui demi vérité)
dans l'ordre
J'ai déjà fait pousser du cannabis
J'ai déjà braqué une voiture
J'ai déjà été en prison
C'est trois faits absolument authentiques n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres et laissent entrevoir de moi une vérité mensongère.
dans l'ordre
J'ai déjà fait pousser du cannabis
J'ai déjà braqué une voiture
J'ai déjà été en prison
C'est trois faits absolument authentiques n'ont strictement rien à voir les uns avec les autres et laissent entrevoir de moi une vérité mensongère.
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
- Spoiler:
- Jeu vidéo ? Jeu de société ? Livre ? Roleplay ?
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, ce petit coin de nature, et je suis sûr que beaucoup ont ici ont quelque chose à en écrire et à en dire. Personnellement, aujourd'hui, je dirai, et j'écrirai, qu'après le chant de la pluie vient le chant des oiseaux.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Ce petit coin de nature auquel je rêve.
Il devra être doucement vallonné, avec un peu d'eau en contrebas. Une eau vive si possible.
Et puis de l'herbe et quelques arbres anciens et une vue dégagée.
Un accès par le haut du terrain, afin de pouvoir embrasser du regard le lieu, lorsqu'on y arrive, comme un accueil majestueux et fier par les lieux.
Pas d'avions, peut-être le bruit d'un train au loin.
Orienté nord, nord-ouest. L'habitat semi-enterré s'intègre bien avec cette orientation et des jeux de lumières intérieurs peuvent y être déployés.
Ce coin de nature, c'est comme un ancien amour rêvé.
Il devra être doucement vallonné, avec un peu d'eau en contrebas. Une eau vive si possible.
Et puis de l'herbe et quelques arbres anciens et une vue dégagée.
Un accès par le haut du terrain, afin de pouvoir embrasser du regard le lieu, lorsqu'on y arrive, comme un accueil majestueux et fier par les lieux.
Pas d'avions, peut-être le bruit d'un train au loin.
Orienté nord, nord-ouest. L'habitat semi-enterré s'intègre bien avec cette orientation et des jeux de lumières intérieurs peuvent y être déployés.
Ce coin de nature, c'est comme un ancien amour rêvé.
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INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
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Localisation : Belgique
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Ce petit coin de nature, c’est mon jardinet.
Dernière édition par gattopardo le Ven 1 Sep 2023 - 12:29, édité 1 fois
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Non, non, non et non mais ça aurait tellement pu pour au moins les trois derniers...Jérémy34 a écrit:
- Spoiler:
Jeu vidéo ? Jeu de société ? Livre ? Roleplay ?
(j'ai triché ça c'est passé dans la réalité mais sur plusieurs années )
Loune_raia- Messages : 130
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
J'y suis arrivée en juin, il y un peu plus d'un an. Il n'y poussait que de la laitue vireuse et encore pas partout. C'était nu désolé et on n'y croisait pas grand monde juste quelques mésanges charbonnières, une flopées de moineaux, beaucoup de coquilles d'escargots laissé sans doute par le hérisson qui nous visitait là nuit.
Aujourd'hui c'est luxuriant et je m'y pose tous les jours pour rêver. Toutes le boutures de sauge y ont pris, quelques unes de romarin, un plant de verveine, de l'armoise si haute que j'ai du la tailler pour y voir un peu. Les tomates ont un feuillages abondant, la menthe et la ciboulette, le basilic quelques belles de nuits des ipomées dans le cyprès ainsi qu'une chayotte, le thym se fait envahir, du tournesol du blé que les oiseaux ont échappé, de la viorne et du troène, du garou, de lierre plus qu'il n'en faut pour faire de la lessive, de somptueuses passiflores,des avocatiers et une foret de nectarine, quelques dattiers, tous mes noyaux de néfliers ont germés, des plantes araignées avec une armée de stolons, un peu de trèfle, du pissenlit, un yucca récupéré dans la rue, du calendula, des orties, de la pariétaire, une courge quelques fraisiers et beaucoup de misère. D'avoir paillé (carton tilleul, platane, gazon tondu...) et amandé avec notre composte de surface a suffit pour ressusciter les quelques mètres carré de ce bout de verdure incrusté dans la ville. Y vient toute la petite faune s'y faire admirer : le petit du hérisson y quémande quelques fois les croquettes du chat qu'il vient dévorer dans nos mains et j'en respire un peu mieux.
Aujourd'hui c'est luxuriant et je m'y pose tous les jours pour rêver. Toutes le boutures de sauge y ont pris, quelques unes de romarin, un plant de verveine, de l'armoise si haute que j'ai du la tailler pour y voir un peu. Les tomates ont un feuillages abondant, la menthe et la ciboulette, le basilic quelques belles de nuits des ipomées dans le cyprès ainsi qu'une chayotte, le thym se fait envahir, du tournesol du blé que les oiseaux ont échappé, de la viorne et du troène, du garou, de lierre plus qu'il n'en faut pour faire de la lessive, de somptueuses passiflores,des avocatiers et une foret de nectarine, quelques dattiers, tous mes noyaux de néfliers ont germés, des plantes araignées avec une armée de stolons, un peu de trèfle, du pissenlit, un yucca récupéré dans la rue, du calendula, des orties, de la pariétaire, une courge quelques fraisiers et beaucoup de misère. D'avoir paillé (carton tilleul, platane, gazon tondu...) et amandé avec notre composte de surface a suffit pour ressusciter les quelques mètres carré de ce bout de verdure incrusté dans la ville. Y vient toute la petite faune s'y faire admirer : le petit du hérisson y quémande quelques fois les croquettes du chat qu'il vient dévorer dans nos mains et j'en respire un peu mieux.
Loune_raia- Messages : 130
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Aujourd'hui ce petit coin de nature
Il a plu toute la nuit, sans violence, juste des gouttes les unes après les autres laissant après chaque flip et chaque flop, une respiration profonde. Au matin la température était si basse, nous n'avions plus qu'à sortir, il ne restait rien de la chaleur intense des dernières semaines, elle s'était effondrée, au sol - les feuilles mortes en attestent. Je nous ai mené dans un parc forêt pour la marche douce, la nature y est mi-sauvage mi-contrôlée, certains passages impraticables. Tout autour de nous glissaient l'eau sur le feuillage, un son doux, apaisant - je ne savais plus, non, ce que ça appelait en profondeur en moi.
- Photo:
Lou Djinn- Messages : 513
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, succession de bruits,
ces bruits à la caisse du supermarché, se répétant (à l'infini ?) : "bip bip bip", ondes sonores émises et reçues, interprétées par les programmes ou les esprits, les corps ou les circuits, universelles toiles de fond sur (ou à travers ?) lesquelles nous vivons.
ces bruits à la caisse du supermarché, se répétant (à l'infini ?) : "bip bip bip", ondes sonores émises et reçues, interprétées par les programmes ou les esprits, les corps ou les circuits, universelles toiles de fond sur (ou à travers ?) lesquelles nous vivons.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
(aujourd'hui succession de bruits)
Freinage de voiture par vague,
au loin des voix humaines,
le trou de silence relatif qui a remplacé le martellement, non ce n'était qu'une pause... ça reprend,
le carillon métallique caressé par un brin de vent,
l'absence de bruit des nuages quand ils se déplacent et pourtant le grognement d'un avion qui raye le bleu,
la petite faune qui danse, imperceptible agitation, sauf le bruyant bourdon de ce matin,
le flap flap des gros oiseaux qui s'arrachent à la pesanteur,
le crissement de frein de vélo mais sans choc sourd (collision évité sans doute)
les basses qui sortent d'une fenêtre ouverte,
et, toujours les vagues de voiture avec pour line art la pétarade des deux roues (pollution auditive, olfactive et atmosphérique majeur)
Freinage de voiture par vague,
au loin des voix humaines,
le trou de silence relatif qui a remplacé le martellement, non ce n'était qu'une pause... ça reprend,
le carillon métallique caressé par un brin de vent,
l'absence de bruit des nuages quand ils se déplacent et pourtant le grognement d'un avion qui raye le bleu,
la petite faune qui danse, imperceptible agitation, sauf le bruyant bourdon de ce matin,
le flap flap des gros oiseaux qui s'arrachent à la pesanteur,
le crissement de frein de vélo mais sans choc sourd (collision évité sans doute)
les basses qui sortent d'une fenêtre ouverte,
et, toujours les vagues de voiture avec pour line art la pétarade des deux roues (pollution auditive, olfactive et atmosphérique majeur)
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Aujourd'hui succession de bruits
Il bruite, je contre.
Il crie des doigts du corps des objets, claque son verre ses livres sa chaise. Il martèle des ongles la moindre surface, froisse du papier des feuilles les cartes de jeu, se gratte la gorge en boucle. Il tinte de toute la vaisselle, il engueule le moindre caillou dans sa chaussure, il clame sa présence au monde.
Il ne supporte pas les bruits des autres, ça serait bien trop simple la vie, sinon.
Tous. ces. non-silences.
Je chuchote le monde, moi, je l'effleure. Peut-être prend-il la place que je n'occupe pas.
Je contre de phrases (arrêeeeete), je le stoppe d'une main, je l'empêche en m'excusant - ça me rend folle. Je porte un casque le plus souvent, pour le laisser stimmer. Je survis essentiellement grâce à cet accessoire, si je suis honnête.
Alors quand j'ai mis tout à l'heure cette musique dans le salon il m'a sauté dessus.
Évidemment que ça lui a plu.
Évidemment.
Il crie des doigts du corps des objets, claque son verre ses livres sa chaise. Il martèle des ongles la moindre surface, froisse du papier des feuilles les cartes de jeu, se gratte la gorge en boucle. Il tinte de toute la vaisselle, il engueule le moindre caillou dans sa chaussure, il clame sa présence au monde.
Il ne supporte pas les bruits des autres, ça serait bien trop simple la vie, sinon.
Tous. ces. non-silences.
Je chuchote le monde, moi, je l'effleure. Peut-être prend-il la place que je n'occupe pas.
Je contre de phrases (arrêeeeete), je le stoppe d'une main, je l'empêche en m'excusant - ça me rend folle. Je porte un casque le plus souvent, pour le laisser stimmer. Je survis essentiellement grâce à cet accessoire, si je suis honnête.
Alors quand j'ai mis tout à l'heure cette musique dans le salon il m'a sauté dessus.
Évidemment que ça lui a plu.
Évidemment.
- Spoiler:
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Les successions de bruits, parfois musique.
Ou un tableau sonore, yeux fermés, qui décrit le monde en 3D incolores.
C'est le même.
Il y a des jours avec trop de ces bruits.
Parfois les choses crient vers moi, dans une rage semblable au désordre qui les assemble.
Le bruit permanent est chez moi remplacé par le désordre permanent.
Et je sais que c'est un frein pour ma pensée.
Etrange monde intérieur mêlant cris et couleurs.
Ou un tableau sonore, yeux fermés, qui décrit le monde en 3D incolores.
C'est le même.
Il y a des jours avec trop de ces bruits.
Parfois les choses crient vers moi, dans une rage semblable au désordre qui les assemble.
Le bruit permanent est chez moi remplacé par le désordre permanent.
Et je sais que c'est un frein pour ma pensée.
Etrange monde intérieur mêlant cris et couleurs.
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INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Plus de clics clics, j’ai plus d’ordi depuis longtemps. À la place c’est tap tap sur un écran de plastique.
Et le bruit des voitures qui passent dehors, comme des vagues.
Sauf qu’ils ne vont pas vers la lune. Mais ils vont quelque part, et ils y vont vite. Ils ont envie d’arriver.
Et le bruit des voitures qui passent dehors, comme des vagues.
Sauf qu’ils ne vont pas vers la lune. Mais ils vont quelque part, et ils y vont vite. Ils ont envie d’arriver.
Invité- Invité
Aujourd'hui un geste qui veut dire
・ Nous devions donner une sensation de déconnexion, peut-être.
D'absence à l'autre.
Je nous ai vu comme par un regard extérieur avant de me recentrer, j'essuyais - ce qui restait de - la vaisselle de la veille pendant que l'ado lavait celle du jour, chacun avec notre casque greffé sur les oreilles, en musique, chacun. Les bruits étouffés, ensemble, une chorégraphie, un silence, l'envie presque, de danser. L'unité.
Ce geste, combien de fois ?
Qu'est-ce qu'il dit de notre étonnante - mais magnifique - famille. Sinon ces pas toujours un peu à côté mais que nous pratiquons en sensibilité et en présence.
・ Geste d'écrire, qu'est-ce que j'interroge.
・ Est-ce qu'un geste qu'on ne fait pas veut dire quelque chose, est-ce qu'un mouvement sans élan existe encore ou est-ce que le corps devient muet sur un impossible ?
Qu'est-ce qu'il tait, lorsque le corps ou une partie du corps s'immobilise.
D'absence à l'autre.
Je nous ai vu comme par un regard extérieur avant de me recentrer, j'essuyais - ce qui restait de - la vaisselle de la veille pendant que l'ado lavait celle du jour, chacun avec notre casque greffé sur les oreilles, en musique, chacun. Les bruits étouffés, ensemble, une chorégraphie, un silence, l'envie presque, de danser. L'unité.
Ce geste, combien de fois ?
Qu'est-ce qu'il dit de notre étonnante - mais magnifique - famille. Sinon ces pas toujours un peu à côté mais que nous pratiquons en sensibilité et en présence.
・ Geste d'écrire, qu'est-ce que j'interroge.
・ Est-ce qu'un geste qu'on ne fait pas veut dire quelque chose, est-ce qu'un mouvement sans élan existe encore ou est-ce que le corps devient muet sur un impossible ?
Qu'est-ce qu'il tait, lorsque le corps ou une partie du corps s'immobilise.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
"Qu'est-ce qu'il tait, lorsque le corps ou une partie du corps s'immobilise."
C'est un fugitif instant de pleine conscience ou une de tous ces trucs à la mode.
un geste qui veut dire et ne pas dire,
C'est un fugitif instant de pleine conscience ou une de tous ces trucs à la mode.
un geste qui veut dire et ne pas dire,
Dernière édition par gattopardo le Ven 1 Sep 2023 - 12:31, édité 1 fois
gattopardo- Messages : 877
Date d'inscription : 16/11/2014
Localisation : le petit royaume d'à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
"aujourd'hui geste qui veut dire"
J'ai pour habitude de toucher avec mon index la bosse de mon majeur.
Je trouve la droite ainsi alors qu'elle s'égare sans.
J'ai pour habitude de toucher avec mon index la bosse de mon majeur.
Je trouve la droite ainsi alors qu'elle s'égare sans.
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Un geste qui veut dire la paix.
La paix dans le monde.
Encore une chimère.
La bénédiction urbi et orbi. Lorsque en Avignon il y avait un pape, qui n'était celui de Rome, la guerre qu'il a mené a pris cette forme. Chaque jour, cette bénédiction que seul le pape donne, il l'a donnée, clamant par ce geste sa papauté.
L'anneau du pêcheur - de Jean Raspail - 1995. Après tant d'année, j'en connais encore l'auteur.
La paix dans le monde.
Encore une chimère.
La bénédiction urbi et orbi. Lorsque en Avignon il y avait un pape, qui n'était celui de Rome, la guerre qu'il a mené a pris cette forme. Chaque jour, cette bénédiction que seul le pape donne, il l'a donnée, clamant par ce geste sa papauté.
L'anneau du pêcheur - de Jean Raspail - 1995. Après tant d'année, j'en connais encore l'auteur.
Dernière édition par Opossum le Mar 29 Aoû 2023 - 21:26, édité 1 fois (Raison : 1995 donc. Je me disais bien que la date clochait...)
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui toilette bleue : une robe courte avec fermeture éclaire et bretelles. Pas sur qu'elle soit totalement adaptée à la saison qui rafraîchi. Mais j'irai faire du sport avec, ce soir. Elle parfaite pour ça, n'en déplaise aux mauvaises langues!
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
L'argiope frelon quand elle se toilette à la délicatesse d'un chat.
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
aujourd'hui toilette, ça m'inspire pas!
j'ai pas envie d'écrire!
Merde!
j'ai pas envie d'écrire!
Merde!
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Aujourd'hui les toilettes
- Loune Raia:
- Et comme ça ne t'inspire pas, tu as fait trois posts et terminé par ..
- je n'irai pas jusqu'à dire que moi, ça m'inspire -
- c'est quoi ce thème -
- le littéral, alors -
Il y a une année de ça, nous sommes rentrés dans notre maison, toute neuve d'habitants et d'installations - ou presque. Nous avons pensé que pour les WC, c'était le timing parfait pour tester les toilettes sèches. Contre l'avis de l'enfant très à cran : il détestait avoir déménagé, il détestait la campagne, il détestait les insectes, il détestait les abeilles accueillies sous notre toit, il détestait à peu près tout. Et si nous l'avons écouté avec beaucoup de bienveillance et de sollicitude, nous n'avons tenu compte de rien - je dois bien l'admettre. Il s'agissait de notre vie d'adultes, d'un chemin plus responsable, de choix alignés avec nous.
C'est désormais accepté de tous, la facture d'eau a chuté et notre terre est ravie.
De nos toilettes rejetées, nous admirons des insectes qui nous étaient jusque-là inconnus et surtout absents.
Dans notre salle de bain, pas grand-chose de classique.
C'est toujours amusant de l'annoncer aux invités ^^
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui dans les toilettes m'est venu le genre de question philosophique très profonde comme on ne peut en avoir que sur le trône : si on mange du caviar dans les WC, est-ce qu'il a un gout de chiotte ?
Zorg- Messages : 1547
Date d'inscription : 23/04/2023
Age : 47
Localisation : Dijon
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Les toilettes sont un lieu féminin.
Ecrit de cette manière, cela fait mal aux yeux, hors, cela est la plus stricte réalité. Souvent, il n'y a qu'une seule cuvette dans le lieu.
Je m'égare.
Dans ce lieu chaleureux, il se trouve un rouleau à dérouler, dont le sens même du déroulement en dira long, et on espère longtemps, sur son utilisateur.
Il y a également une petite poubelle à proximité et une brosse dédiée.
Et si possible, un lavabo garni de savon.
Les lieux comportent des livres ou des choses à lire et une réserve de rouleaux (à dérouler) pour calmer les angoisses des utilisateurs.
Et, chose importante, le verrou est fonctionnel. Ou doublé d'un second, qui lui, ne peut se gripper.
Chose importante également, elles sont ventilées.
Les dimensions minimum acceptables sont de 80 sur 120 cm et dans ce cas, la porte s'ouvre impérativement vers l'extérieur.
Je pourrait faire des romans sur les pièces. Qui finiraient en feuillets à effeuiller, dans ces lieux du jour.
Ecrit de cette manière, cela fait mal aux yeux, hors, cela est la plus stricte réalité. Souvent, il n'y a qu'une seule cuvette dans le lieu.
Je m'égare.
Dans ce lieu chaleureux, il se trouve un rouleau à dérouler, dont le sens même du déroulement en dira long, et on espère longtemps, sur son utilisateur.
Il y a également une petite poubelle à proximité et une brosse dédiée.
Et si possible, un lavabo garni de savon.
Les lieux comportent des livres ou des choses à lire et une réserve de rouleaux (à dérouler) pour calmer les angoisses des utilisateurs.
Et, chose importante, le verrou est fonctionnel. Ou doublé d'un second, qui lui, ne peut se gripper.
Chose importante également, elles sont ventilées.
Les dimensions minimum acceptables sont de 80 sur 120 cm et dans ce cas, la porte s'ouvre impérativement vers l'extérieur.
Je pourrait faire des romans sur les pièces. Qui finiraient en feuillets à effeuiller, dans ces lieux du jour.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Aujourd'hui le territoire de
Nous nous sommes ratés de quelques minutes ou secondes, ce matin..
Triste je suis.. vous allez me manquer
・
Triste je suis.. vous allez me manquer
・
J’ai un bureau, il est de deuxième main, ou de troisième, ou de plein de mains - je l’ai gardé dans les miennes. Encore assez noir, il est un peu fatigué par des années d’utilisations, très abîmé sur certains bords - il attrape mes vêtements assez souvent. Mais surtout, il est immense, la perfection pour coudre. Ou, pour s'étaler.
La pagaille s’ajoute, se déforme, se bouscule, elle se dresse, elle se concentre sur tout ce que je néglige pour le recracher et soudainement, sans l’avoir vu venir, c'est monstrueux et impraticable. Il semblerait que je sois complètement incapable de créer sans m’étendre : ma tasse de thé, des palettes d’aquarelle, les pots de pinceaux, ceux de mon grand-père, des livres de peintures, une lampe de bureau, la palette de mélange, des blocs de dessin, le taille-crayon pro, le verre d’eau, des encres, un bloc pour écrire, un tas de feuilles brouillon, le chat (elle pousse mes affaires ne vous inquiétez pas pour elle), une mallette de mon grand-père avec du matériel dedans (des encres et d’autres choses), mon chiffon à peinture, mon repose-téléphone en tissu que je me suis cousu, des papiers, des pinceaux allongés pour sécher, le minipistolet à air chaud pour sécher mes peintures, un petit meuble à tiroirs, mon journal, des stylos pas rangés, des pots de stylos, l’ordinateur et la souris (qui a peu de place de mouvements), un second pot pour l’eau (actuellement rempli de tubes que je dois tester), des cartes postales reçues d’amies et posées n’importe où.
Je range régulièrement, mais je ne tiens pas la chose. Je m’étale, c’est un fait non négociable.
Au moins, mon bureau est-il rentabilisé.
Parfois je me demande, est-ce que je m’étale pour me prouver que j’existe ? Parce qu’il me faut tout à porter de doigts ? Parce que sinon je ne sais pas créer ? Il me faudrait une deuxième table. Et puis d’un coup je me mets à tout ranger, c’est viscéral, j’ai besoin de faire place nette. Que visuellement, tout soit propre, rangé, zen. Plus rien ne traine. Sauf le chat, peut-être. Avec elle j’ai appris à faire sécher mes godets avec les boîtes un peu fermées, afin qu’elle ne se teigne pas le poil – elle a été verte, bleue, jaune à un peu trop d’endroits pour s’être allongée directement sur les godets… maintenant il y a des poils collés sur la peinture. Forcément. Où je suis, elle est.
Je me dis que finalement, c’est la pagaille parce que c’est ce qui me tient droite. Je peux en faire ce que je veux, cela reste mon espace, ma créativité, ma peinture. Je suis chez moi sur une planche noire encombrée de toute la vie, de toutes les couleurs du monde.
Mon territoire.
La pagaille s’ajoute, se déforme, se bouscule, elle se dresse, elle se concentre sur tout ce que je néglige pour le recracher et soudainement, sans l’avoir vu venir, c'est monstrueux et impraticable. Il semblerait que je sois complètement incapable de créer sans m’étendre : ma tasse de thé, des palettes d’aquarelle, les pots de pinceaux, ceux de mon grand-père, des livres de peintures, une lampe de bureau, la palette de mélange, des blocs de dessin, le taille-crayon pro, le verre d’eau, des encres, un bloc pour écrire, un tas de feuilles brouillon, le chat (elle pousse mes affaires ne vous inquiétez pas pour elle), une mallette de mon grand-père avec du matériel dedans (des encres et d’autres choses), mon chiffon à peinture, mon repose-téléphone en tissu que je me suis cousu, des papiers, des pinceaux allongés pour sécher, le minipistolet à air chaud pour sécher mes peintures, un petit meuble à tiroirs, mon journal, des stylos pas rangés, des pots de stylos, l’ordinateur et la souris (qui a peu de place de mouvements), un second pot pour l’eau (actuellement rempli de tubes que je dois tester), des cartes postales reçues d’amies et posées n’importe où.
Je range régulièrement, mais je ne tiens pas la chose. Je m’étale, c’est un fait non négociable.
Au moins, mon bureau est-il rentabilisé.
Parfois je me demande, est-ce que je m’étale pour me prouver que j’existe ? Parce qu’il me faut tout à porter de doigts ? Parce que sinon je ne sais pas créer ? Il me faudrait une deuxième table. Et puis d’un coup je me mets à tout ranger, c’est viscéral, j’ai besoin de faire place nette. Que visuellement, tout soit propre, rangé, zen. Plus rien ne traine. Sauf le chat, peut-être. Avec elle j’ai appris à faire sécher mes godets avec les boîtes un peu fermées, afin qu’elle ne se teigne pas le poil – elle a été verte, bleue, jaune à un peu trop d’endroits pour s’être allongée directement sur les godets… maintenant il y a des poils collés sur la peinture. Forcément. Où je suis, elle est.
Je me dis que finalement, c’est la pagaille parce que c’est ce qui me tient droite. Je peux en faire ce que je veux, cela reste mon espace, ma créativité, ma peinture. Je suis chez moi sur une planche noire encombrée de toute la vie, de toutes les couleurs du monde.
Mon territoire.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Le territoire de mes pensées.
Un jour blanc, un jour bordé de montages infranchissables.
Nulle carte, seulement un territoire.
Un jour blanc, un jour bordé de montages infranchissables.
Nulle carte, seulement un territoire.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
'aujourd'hui territoire"
Je ne peux pas être ici, j'occupe mon salon : des piles de papiers sorti et d'autre en équilibre sur les deux tables le sol aussi... Je suis tellement en création que j'ai failli oublier venir ici (hier j'ai zapé l'amap pour la même raison)
Je ne peux pas être ici, j'occupe mon salon : des piles de papiers sorti et d'autre en équilibre sur les deux tables le sol aussi... Je suis tellement en création que j'ai failli oublier venir ici (hier j'ai zapé l'amap pour la même raison)
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Aujourd'hui animal
C'est une petite bestiole, elle était si fine lorsqu'elle est arrivée chez nous, elle était comme un jeune chat. Sept ans dans les moustaches, pourtant. Elle s'est étoffée depuis, elle a de jolies rondeurs. C'est une mini-tornade sous des airs de délicatesse.
Elle me suit souvent comme une ombre, si je sors étendre le linge elle est dans mon sillage, lorsque je rentre alors elle aussi, si je suis dans le jardin elle m'accompagne aussi longtemps que j'y reste, si je suis à mon bureau elle dort sur mes affaires, si je lis sur le canapé elle est contre moi à ronronner follement. Le matin lorsque je me lève, elle sort d'une chambre ou d'une autre et court vers moi, miaule doucement, je crois qu'elle me raconte sa nuit - qu'elle passe le plus souvent chez un enfant.
Bientôt une année qu'elle est chez nous, et c'est comme si elle avait toujours été là.
Elle me suit souvent comme une ombre, si je sors étendre le linge elle est dans mon sillage, lorsque je rentre alors elle aussi, si je suis dans le jardin elle m'accompagne aussi longtemps que j'y reste, si je suis à mon bureau elle dort sur mes affaires, si je lis sur le canapé elle est contre moi à ronronner follement. Le matin lorsque je me lève, elle sort d'une chambre ou d'une autre et court vers moi, miaule doucement, je crois qu'elle me raconte sa nuit - qu'elle passe le plus souvent chez un enfant.
Bientôt une année qu'elle est chez nous, et c'est comme si elle avait toujours été là.
- Photo:
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
"Aujourd'hui animal"
Dans mon sac de rando une cinquantaine cadavres conservés pour la plupart dans de l'alcool.
Depuis un an je sillonne l'île de France, prends le métro avec un cimetière sur le dos.
Certains enfants m'appelle Dame Nature.
Certains adultes se demandent comment je vais faire si la police m’arrête.
Avec eux aussi, sans doute je partagerai les charmes du petit peuple, et mes connaissances entomologistes histoire d'apprivoiser nos humanités citadines. Sensibiliser à la beauté de la biodiversité et espérer les aider à passer par dessus leur peurs et leur dégoût pour ralentir le massacre en cours.
Dans mon sac de rando une cinquantaine cadavres conservés pour la plupart dans de l'alcool.
Depuis un an je sillonne l'île de France, prends le métro avec un cimetière sur le dos.
Certains enfants m'appelle Dame Nature.
Certains adultes se demandent comment je vais faire si la police m’arrête.
Avec eux aussi, sans doute je partagerai les charmes du petit peuple, et mes connaissances entomologistes histoire d'apprivoiser nos humanités citadines. Sensibiliser à la beauté de la biodiversité et espérer les aider à passer par dessus leur peurs et leur dégoût pour ralentir le massacre en cours.
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Animal par tant de choses, l'humain oublie cet état.
Social et grégaire, il se met en récit pour ce faire.
Les chats me tolèrent. Même ceux qui sont sauvages avec les membres de leurs familles. Par deux fois cette remarque m'a été faite.
"Oh, il vient près de toi".
C'est récent. Sans doute une capacité nouvelle à rester seule, sans mouvements internes incessants.
En écrivant, je pense à ces cours de yoga, pour se détendre, qui me crispaient tellement.
La pensée à dissocier de la conscience, elle-même différenciée de la présence aux sensations de son corps.
Les mots pour cela n'existent pas.
Les mots n'appartiennent pas aux animaux.
Social et grégaire, il se met en récit pour ce faire.
Les chats me tolèrent. Même ceux qui sont sauvages avec les membres de leurs familles. Par deux fois cette remarque m'a été faite.
"Oh, il vient près de toi".
C'est récent. Sans doute une capacité nouvelle à rester seule, sans mouvements internes incessants.
En écrivant, je pense à ces cours de yoga, pour se détendre, qui me crispaient tellement.
La pensée à dissocier de la conscience, elle-même différenciée de la présence aux sensations de son corps.
Les mots pour cela n'existent pas.
Les mots n'appartiennent pas aux animaux.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Aujourd'hui emballage
Cet après-midi était chaude mais non étouffante, nous avons marché au milieu des pins, des arbousiers, des oiseaux - et même, un écureuil roux foncé. Nous avions prévu de prendre notre goûté quelque part vers des cairns, sauf que je ne marche pas assez vite et que la faim nous a rattrapé bien avant le lieu. Nous avons donc mangé tout en avançant tranquillement.
Il a tendu le dernier biscuit et dans la foulée tel un geste normal et répété, a jeté l'emballage vide au sol, là. Sur le chemin. En pleine forêt.
Au ralenti, la chose grise est tombée, inattendue, plus qu'improbable de sa part, et mon cerveau qui ne comprend pas l'acte volontaire et dans le même temps réalise la blague tellement il est impossible que ce soit autrement.
L'humour de cet homme... tsss. Tout ça pour voir ma tête -_-
Il a tendu le dernier biscuit et dans la foulée tel un geste normal et répété, a jeté l'emballage vide au sol, là. Sur le chemin. En pleine forêt.
Au ralenti, la chose grise est tombée, inattendue, plus qu'improbable de sa part, et mon cerveau qui ne comprend pas l'acte volontaire et dans le même temps réalise la blague tellement il est impossible que ce soit autrement.
L'humour de cet homme... tsss. Tout ça pour voir ma tête -_-
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
smiley qui pleurt de rire (il se trouve sans doute quelque part mais où? https://www.zebrascrossing.net/users/1314/81/84/76/smiles/1721712791.gifLou Djinn a écrit:
L'humour de cet homme... tsss. Tout ça pour voir ma tête -_-
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Emballage.
Aujourd'hui animation système solaire... J'y connais pas grand chose. Je regarde "c'est pas sorcier" pour me former, lit deux trois trucs. Bref 4h d'animation dans le centre commercial plus tard, ils veulent que je revienne! Comme je sais animer mon joli emballage à fait son effet (la dernière fois ils ont eu l’inverse une personne calée en astro mais nulle en animation ils ont détesté)...
PS c'est les enfants de la dernière partie qui m'ont fait remarqué que j'avais interverti Vénus et Mars sur toute l'après-midi)VDM
Aujourd'hui animation système solaire... J'y connais pas grand chose. Je regarde "c'est pas sorcier" pour me former, lit deux trois trucs. Bref 4h d'animation dans le centre commercial plus tard, ils veulent que je revienne! Comme je sais animer mon joli emballage à fait son effet (la dernière fois ils ont eu l’inverse une personne calée en astro mais nulle en animation ils ont détesté)...
PS c'est les enfants de la dernière partie qui m'ont fait remarqué que j'avais interverti Vénus et Mars sur toute l'après-midi)VDM
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Emballage
Pour une bonne tartiflette, le reblochon doit être sorti du frigo au moins 30 minutes auparavant. Selon sa température sa texture passe de mi-molle à très fondante, et plus il est fondant, plus ses arômes se libèrent. Lors d'une baroude, peut-on transporter un reblochon dans son sac ? Je confirme que oui, mais il faut bien l'emballer, sinon le fromage et le sac finiraient par ne former plus qu'une seule et même odeur.
câlin- Messages : 783
Date d'inscription : 13/09/2022
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
- Spoiler:
- hamster: je découvre!
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Aujourd'hui dans mes poches
J'y trouverais un marron lisse à frotter doucement sous les doigts, un chagrin fatigué, un mouchoir en tissu, des graines mises là un jour de promenade puis oubliées, un papier en piteux état, des trous de mémoire, des miettes de feuilles séchées – perdues pour l'herbier. Pas davantage.
Mais pas aujourd'hui.
La journée – en robe – était sans poches, j'ai dû frôler pour l'exercice celles d'un autre jour…
Mais pas aujourd'hui.
La journée – en robe – était sans poches, j'ai dû frôler pour l'exercice celles d'un autre jour…
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui dans mes poches,
rien
Note pour plus l'année prochaine penser à avoir des poches et à les remplir.
rien
Note pour plus l'année prochaine penser à avoir des poches et à les remplir.
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Dans mes poches, du sable, des petits morceaux de papiers.
Et mes mains.
Les mains dans les poches, la cigarette aux lèvres, béret sur l'oreille et écharpe légère au vent.
Telle que je n'ai jamais été.
Et mes mains.
Les mains dans les poches, la cigarette aux lèvres, béret sur l'oreille et écharpe légère au vent.
Telle que je n'ai jamais été.
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Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui douceurs d'Espagne. Des enfants nous ont caressé les joues pour quémander l'obole, tandis qu'un grand jeune me distribuais un pain car nous avions faim. Au retour fuyant, la brise saline a humecté nos plaies. Douce violence.
Dernière édition par câlin le Sam 9 Sep 2023 - 22:47, édité 1 fois
câlin- Messages : 783
Date d'inscription : 13/09/2022
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Douceur de vivre.
Velours de ces liens qui nous enchaînent
A ne pas confondre avec confort, qui pire que ces chaînes, forme une tombe des envies.
Velours de ces liens qui nous enchaînent
A ne pas confondre avec confort, qui pire que ces chaînes, forme une tombe des envies.
_________________
INTJ, ne m'en veuillez pas si au passage, je vous écrase 6 fois le coeur. J'ai du mal à situer et le referai sans doute encore.
Opossum- Messages : 3778
Date d'inscription : 04/08/2019
Age : 47
Localisation : Belgique
Aujourd'hui douceur de
douceur de la confection du dessert – les mains, ensemble
douceur de la pâtisserie au four – odeur enivrante de leur enfance
douceur des mots posés chaque jour – l'ailleurs où s'installer en soi
douceur de fermer les yeux – apprivoiser sa propre solitude
douceur du silence –
douceur de la pâtisserie au four – odeur enivrante de leur enfance
douceur des mots posés chaque jour – l'ailleurs où s'installer en soi
douceur de fermer les yeux – apprivoiser sa propre solitude
douceur du silence –
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
(douceur de)
Aujourd'hui, juste avant la reprise de tout, je réaménageais mon nid.
Presque comme un printemps.
Douceur du familier devenu soudain autre.
Plus en accord avec le soi de maintenant.
Aujourd'hui, juste avant la reprise de tout, je réaménageais mon nid.
Presque comme un printemps.
Douceur du familier devenu soudain autre.
Plus en accord avec le soi de maintenant.
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
(aujourd'hui carrelage)
D'aussi longtemps que je me souvienne j'ai toujours détesté marcher sur sa surface. Le froid remontant jusqu'à me geler l'âme. Je n'aimais pas non plus la moquette de mon précédent appartement douce aux pieds mais in-lavable, jetant sur mes poumons un asthme des plus irritant. Et puis dans mon nouveau chez moi, oh bonheur du parquet. Du bois tiède sous les petons beau sous le regard. Il y a bien encore du carrelage dans l'espace cuisine et vous écrire me donne une bonne raison de ne pas lui ôter miettes et taches.
Le bonheur des tâches ménagères qui attendent demain, c'est qu'on ramasse en une fois ce qu'on aurait pu faire en plusieurs et que pour le cous ça se voit deux fois plus!
D'aussi longtemps que je me souvienne j'ai toujours détesté marcher sur sa surface. Le froid remontant jusqu'à me geler l'âme. Je n'aimais pas non plus la moquette de mon précédent appartement douce aux pieds mais in-lavable, jetant sur mes poumons un asthme des plus irritant. Et puis dans mon nouveau chez moi, oh bonheur du parquet. Du bois tiède sous les petons beau sous le regard. Il y a bien encore du carrelage dans l'espace cuisine et vous écrire me donne une bonne raison de ne pas lui ôter miettes et taches.
Le bonheur des tâches ménagères qui attendent demain, c'est qu'on ramasse en une fois ce qu'on aurait pu faire en plusieurs et que pour le cous ça se voit deux fois plus!
Loune_raia- Messages : 130
Date d'inscription : 14/08/2023
Age : 45
Aujourd'hui carrelage
6h à 10h
Carrelage gris, doux, frais par endroits sur lequel la minette se livre ventre à l'air aux caresses de ses humains.
Pendant des heures. Oui. Le matin, c'est chat-câlin.
Dérouler son pas au rythme des ronronnements et coups de tête.
10h45 à 12h
Carrelage blanc cassé, froid, impersonnel pour ne pas dire triste, mélange de douleur et d'oubli où passe chaque heure une dizaine de personnes qui s'allongent sur un fauteuil et ouvrent la bouche jusqu'à la crampe avant de reposer les pieds, en fuite, sur le sol blanc cassé, froid, impersonnel et triste.
12h45 à 15h
Carrelage gris, doux, tiède par endroits sur lequel glissent des pieds nus et des pattes de velours.
Fermer les yeux, se cacher du bruit, retirer les pieds du sol et s'absenter - partout ailleurs ne pas être. S'effacer.
18h30 à 22h
Carrelage gris, doux, frais sur lequel des chaussons usés jusqu'aux orteils sont apparus, ceci afin de combattre le froid glacial s'étant jeté sur les pieds de la maîtresse de maison en même temps que la fatigue. Répondre au téléphone comme si on était là, flotter et alors, ne pas leurrer la collègue qui habituellement n'entend rien - en être, sincèrement, étonné.
Les trous
asphalte et moquette sur le dos du monde.
Carrelage gris, doux, frais par endroits sur lequel la minette se livre ventre à l'air aux caresses de ses humains.
Pendant des heures. Oui. Le matin, c'est chat-câlin.
Dérouler son pas au rythme des ronronnements et coups de tête.
10h45 à 12h
Carrelage blanc cassé, froid, impersonnel pour ne pas dire triste, mélange de douleur et d'oubli où passe chaque heure une dizaine de personnes qui s'allongent sur un fauteuil et ouvrent la bouche jusqu'à la crampe avant de reposer les pieds, en fuite, sur le sol blanc cassé, froid, impersonnel et triste.
12h45 à 15h
Carrelage gris, doux, tiède par endroits sur lequel glissent des pieds nus et des pattes de velours.
Fermer les yeux, se cacher du bruit, retirer les pieds du sol et s'absenter - partout ailleurs ne pas être. S'effacer.
18h30 à 22h
Carrelage gris, doux, frais sur lequel des chaussons usés jusqu'aux orteils sont apparus, ceci afin de combattre le froid glacial s'étant jeté sur les pieds de la maîtresse de maison en même temps que la fatigue. Répondre au téléphone comme si on était là, flotter et alors, ne pas leurrer la collègue qui habituellement n'entend rien - en être, sincèrement, étonné.
Les trous
asphalte et moquette sur le dos du monde.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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