Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
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Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Je copie-colle en partie ce qui a très bien été expliqué sur ce site :
Les 366 réels à prise rapide sont des exercices de style tels qu'en propose le recueil éponyme de Raymond Queneau. En vous inspirant des règles qui suivent, vous écrirez chaque jour ou de temps en temps, de courts textes.
Règles :
1. Écrivez sur le vif.
Comme si vous utilisiez un carnet de croquis, écrivez dès que l'idée de votre texte germe dans votre esprit, particulièrement si vous venez d'assister à la situation que vous souhaitez évoquer.
2. N'écrivez pas plus de 100 mots.
C'est-à-dire, à l'échelle d'un petit carnet, environ 10 lignes.
3. Transcrivez des éléments de votre journée.
Interdiction d'inventer des événements ou de vous référer à une journée antérieure.
4. Suivez la consigne thématique de la date correspondante.
Tout en restant fidèle au réel, il s'agit d'adopter un angle de vue particulier. Même si la consigne vous semble abstraite, rattachez-la à votre journée ou à un détail de cette journée.
5. Je rajoute une règle : par clarté, pensez à mettre en titre la consigne du jour avec votre texte.
Ouvertures :
- Toutes les interprétations sont possibles. En répondant par exemple à "Aujourd'hui à la poubelle", on peut lister ce qu'on met à la poubelle, ou bien des événements du jour jetés, symboliquement, à la poubelle.
- Vous pouvez choisir de commencer ou non votre texte par les mots donnés. Vous pouvez même ne pas faire apparaître précisément ces mots dans le texte.
- Vous pouvez parfois, pour la même thématique, dresser toute une liste ou bien vous intéresser à un évènement en particulier
Le calendrier à suivre :
Les 366 réels à prise rapide sont des exercices de style tels qu'en propose le recueil éponyme de Raymond Queneau. En vous inspirant des règles qui suivent, vous écrirez chaque jour ou de temps en temps, de courts textes.
Règles :
1. Écrivez sur le vif.
Comme si vous utilisiez un carnet de croquis, écrivez dès que l'idée de votre texte germe dans votre esprit, particulièrement si vous venez d'assister à la situation que vous souhaitez évoquer.
2. N'écrivez pas plus de 100 mots.
C'est-à-dire, à l'échelle d'un petit carnet, environ 10 lignes.
3. Transcrivez des éléments de votre journée.
Interdiction d'inventer des événements ou de vous référer à une journée antérieure.
4. Suivez la consigne thématique de la date correspondante.
Tout en restant fidèle au réel, il s'agit d'adopter un angle de vue particulier. Même si la consigne vous semble abstraite, rattachez-la à votre journée ou à un détail de cette journée.
5. Je rajoute une règle : par clarté, pensez à mettre en titre la consigne du jour avec votre texte.
Ouvertures :
- Toutes les interprétations sont possibles. En répondant par exemple à "Aujourd'hui à la poubelle", on peut lister ce qu'on met à la poubelle, ou bien des événements du jour jetés, symboliquement, à la poubelle.
- Vous pouvez choisir de commencer ou non votre texte par les mots donnés. Vous pouvez même ne pas faire apparaître précisément ces mots dans le texte.
- Vous pouvez parfois, pour la même thématique, dresser toute une liste ou bien vous intéresser à un évènement en particulier
Le calendrier à suivre :
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Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
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Aujourd’hui un objet par terre
S’ils n’étaient qu’un.
Ils s’entassent. Ils devraient sortir, ils encombrent un coin du salon ils encombrent les pieds ils encombrent mes pensées, ils m’agacent. Sur le départ ils s’accrochent depuis quelques semaines ou quelques mois aux murs aux humains ou que sais-je, petites choses et d’autres moins grandes devant être données et restant là, sur le sol de ce coin de salon, attendant un bon vouloir qui ne vient pas. Ils sont comme les idées noires ils assombrissent l’espace. J’observe ces objets avec sans doute aussi peu de complaisance que ce qu’il y a dans ma tête – il serait temps de vider l’espace.
Ils s’entassent. Ils devraient sortir, ils encombrent un coin du salon ils encombrent les pieds ils encombrent mes pensées, ils m’agacent. Sur le départ ils s’accrochent depuis quelques semaines ou quelques mois aux murs aux humains ou que sais-je, petites choses et d’autres moins grandes devant être données et restant là, sur le sol de ce coin de salon, attendant un bon vouloir qui ne vient pas. Ils sont comme les idées noires ils assombrissent l’espace. J’observe ces objets avec sans doute aussi peu de complaisance que ce qu’il y a dans ma tête – il serait temps de vider l’espace.
Lou Djinn- Messages : 513
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Je commencerai cet exercice le 1er août et vous accompagnerai, pendant 1 mois, plus si affinités.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Un petit bout de papier
Par terre tombé comme de fatigue du bureau. Un morceau de morceau insignifiant. Je l’ai regardé et lui ai dit à plus tard. Là dessus passe le temps et le reste. Plus tard, affalée sur mon fauteuil un petit bruit vient me gratouiller les oreilles, oui un froissement. Je me penche et découvre mon petit bout de papier crier sous les dents de mon chaton qui fait ses dents de lait. A toute chose fin utile finalement. Je pense appeler ce chaton croque papier. A suivre.
Par terre tombé comme de fatigue du bureau. Un morceau de morceau insignifiant. Je l’ai regardé et lui ai dit à plus tard. Là dessus passe le temps et le reste. Plus tard, affalée sur mon fauteuil un petit bruit vient me gratouiller les oreilles, oui un froissement. Je me penche et découvre mon petit bout de papier crier sous les dents de mon chaton qui fait ses dents de lait. A toute chose fin utile finalement. Je pense appeler ce chaton croque papier. A suivre.
Opicino- Messages : 271
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Ravie de vous trouver l'un et l'autre par ici
Lou Djinn- Messages : 513
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Aujourd'hui juste un seul mot
Épuisement
Lou Djinn- Messages : 513
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
objet par terre. ( écrit hier, posté aujourd hui)
aujourd'hui j ai passé l aspirateur, c était la première fois que j utilisais un Dyson. autant dire qu avant je n avais jamais passé l aspirateur.
j ai nettoyé en un clin d oeil toute la poussière accumulée sur le sol dans des endroits où le balai ne passait pas d habitude.
jusqu à aujourd hui, Dyson n était pour moi que le symbole de l embourgeoisement car il coûte plus du tiers d un SmIc mensuel.
deux conclusions : la maison n a jamais été aussi propre. il faut savoir renier ses principes et accepter un cadeau de ses enfants.
aujourd'hui j ai passé l aspirateur, c était la première fois que j utilisais un Dyson. autant dire qu avant je n avais jamais passé l aspirateur.
j ai nettoyé en un clin d oeil toute la poussière accumulée sur le sol dans des endroits où le balai ne passait pas d habitude.
jusqu à aujourd hui, Dyson n était pour moi que le symbole de l embourgeoisement car il coûte plus du tiers d un SmIc mensuel.
deux conclusions : la maison n a jamais été aussi propre. il faut savoir renier ses principes et accepter un cadeau de ses enfants.
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
isadora a écrit:objet par terre. ( écrit hier, posté aujourd hui)
aujourd'hui j ai passé l aspirateur, c était la première fois que j utilisais un Dyson. autant dire qu avant je n avais jamais passé l aspirateur.
j ai nettoyé en un clin d oeil toute la poussière accumulée sur le sol dans des endroits où le balai ne passait pas d habitude.
jusqu à aujourd hui, Dyson n était pour moi que le symbole de l embourgeoisement car il coûte plus du tiers d un SmIc mensuel.
deux conclusions : la maison n a jamais été aussi propre. il faut savoir renier ses principes et accepter un cadeau de ses enfants.
Et bien voilà je tiens le nom de mon croque papier : Dyson ! Merci
Opicino- Messages : 271
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, mangé le petit déjeuner, composé de tartines et de jus d'orange, en écoutant Éthique à Nicomaque. En préparant la tartine de confiture, je me demandais ce que j'allais écrire, et en préparant la tartine de pain grillé, je me demandais à quoi cela allait servir. Je me dis finalement, après avoir préparé mes tartines, que je verrai dans le futur ce à quoi cela va servir. J'ai bien dégusté les tartines jusqu'à la fin du chapitre 4 du Livre 1 de Éthique à Nicomaque.
Invité- Invité
Aujourd'hui mangé
Elles étaient une. Trois. Huit. J'ai arrêté de compter très rapidement pour fermer les yeux juste un peu, le temps de souffler : je les aime une, mais ni trois ni huit ni lorsque j'arrête de compter et qu'elles sont toutes dans la maison. Une, je la mets dehors, à trois je les mets dans l'aspirateur. Ce ne sont pas les premières, ni les dernières d'ailleurs, elles grouillent depuis la porte-fenêtre jusqu'à la gamelle du chat, cela arrive de temps à autre lorsque les planètes sont alignées et qu'une croquette a sauté au sol - la croquette doit les appeler.
Et donc.
Les fourmis ont mangé.
Et donc.
Les fourmis ont mangé.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
août.
demain on bascule en août.
j ai consommé 4.45 GO en un mois sur mon téléphone pro. comme
en théorie j ai droit à 2 GO par mois, quand je dépasse je flippe. même si en réalité ça ne change rien pour moi. l arrivée d un nouveau mois est donc une fête. avec les bonnes résolutions qui s ensuivent. me déconnecter en désactivant les données mobiles. arrêter de consulter ZC où il ne se passe rien. envoyer des textos plutôt que des messages sur WhatsApp. chercher les WiFi gratuits en ville.
mais je sais déjà que j attendrai septembre avec impatience.
demain on bascule en août.
j ai consommé 4.45 GO en un mois sur mon téléphone pro. comme
en théorie j ai droit à 2 GO par mois, quand je dépasse je flippe. même si en réalité ça ne change rien pour moi. l arrivée d un nouveau mois est donc une fête. avec les bonnes résolutions qui s ensuivent. me déconnecter en désactivant les données mobiles. arrêter de consulter ZC où il ne se passe rien. envoyer des textos plutôt que des messages sur WhatsApp. chercher les WiFi gratuits en ville.
mais je sais déjà que j attendrai septembre avec impatience.
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd’hui Dyson a mangé ses premières croquettes. Il a la dent dure, quand il me côtoie il ne peut s’empêcher de planter ses griffes sur ma peau et de la mordre. C’est une lame de rasoir à lui seul. Son frère est plus discret. Il faut dire que Dyson quand il est né a tout de suite mangé la vie avec fureur fourrageant la fourrure de sa mère en quête du lait maternel repoussant sans vergogne son gringalet de frangin.
Opicino- Messages : 271
Date d'inscription : 23/01/2023
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, horizontales et verticales, je savais, depuis que j'ai lu ce thème, même si je ne savais pas à quel moment, de quoi j'allais écrire aujourd'hui : les lignes et les colonnes que forment mes icônes de raccourcis et d'applications, respectivement sur mon écran d'ordinateur et sur mon écran de smartphone. Autant nombreuses sur un outil que sur l'autre, sur mon écran d'ordinateur beaucoup se ressemblent : liens logiques vers les nombreux fichiers textes qui sont autant des lieux de catharsis que des lieux de recherches intellectuelles. Moi qui ai eu (trop) peu l'occasion de parler de moi à quelqu'un d'autre que moi dans ma vie sans subir de toxicité , je trouve dans ces textes tant un chemin à (re)parcourir pour trouver des sentiers non battus, que la façon de la vie de se frayer un chemin dans les sentiers déjà battus, à observer et à comprendre. Oui, je suis né à la campagne. Les forêts, je connais. C'est la ville que je connais moins. J'apprends.
Invité- Invité
Aujourd'hui horizontales et verticales
Elles se dressent, fières et mortes, comme s’il y avait encore une importance capitale à leur présence droite et figée. Des jours que j’y songe, que j’attends l’étincelle d’énergie pour les (r)abattre et que cet espace reprenne une légère teinte de jardin.
Est-ce le thème ? Ce matin je coupe je sécate j’arrache, le soleil cogne au rythme de ma main sur les herbes sèches. La vipérine m’enfonce violemment ses tiges et son feuillage hispides jusqu’à travers le gant – je déteste la plante sèche autant que je l’aime en fleurs.
Je dois reconnaitre une certaine satisfaction à la voir se coucher, à tenter d’engager la disparition de ses épines échardes. Elle est maintenant au sol, définitivement allongée. Moins quelques sommités florales et feuilles douloureusement acquises, conservées pour une possible infusion contre la toux, cet hiver – j’ai oublié de récolter les coquelicots, je pallie.
Mon espace sauvage... D'avoir retiré des brindilles droites, de les avoir transformées en paillage, j'ai une sensation, légère, d’un jardin qui s’ébroue.
Est-ce le thème ? Ce matin je coupe je sécate j’arrache, le soleil cogne au rythme de ma main sur les herbes sèches. La vipérine m’enfonce violemment ses tiges et son feuillage hispides jusqu’à travers le gant – je déteste la plante sèche autant que je l’aime en fleurs.
Je dois reconnaitre une certaine satisfaction à la voir se coucher, à tenter d’engager la disparition de ses épines échardes. Elle est maintenant au sol, définitivement allongée. Moins quelques sommités florales et feuilles douloureusement acquises, conservées pour une possible infusion contre la toux, cet hiver – j’ai oublié de récolter les coquelicots, je pallie.
Mon espace sauvage... D'avoir retiré des brindilles droites, de les avoir transformées en paillage, j'ai une sensation, légère, d’un jardin qui s’ébroue.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
mangé.
à midi, je n ai pas mangé. je n avais pas non plus déjeuné.
l ambiance était lourde dans la maison. monter l escalier, ouvrir un carton, sortir des objets enveloppés dans du papier journal. descendre l escalier doucement. découvrir assiettes, tasses, sous tasses, verres, pichets de toutes tailles, vases, terrines en terre cuite, crucifix. tout laver. essuyer. entasser sur la table.
appeler mon amie Marie : au secours, prête moi ton œil, Marie, viens m aider à arbitrer : on.garde ou on jette ?
puis la date sur le journal : 10 avril 1968. mais à qui appartenait cette vaisselle ? et qui l a emballée soigneusement juste avant la chienlit ?
à midi, je n ai pas mangé. je n avais pas non plus déjeuné.
l ambiance était lourde dans la maison. monter l escalier, ouvrir un carton, sortir des objets enveloppés dans du papier journal. descendre l escalier doucement. découvrir assiettes, tasses, sous tasses, verres, pichets de toutes tailles, vases, terrines en terre cuite, crucifix. tout laver. essuyer. entasser sur la table.
appeler mon amie Marie : au secours, prête moi ton œil, Marie, viens m aider à arbitrer : on.garde ou on jette ?
puis la date sur le journal : 10 avril 1968. mais à qui appartenait cette vaisselle ? et qui l a emballée soigneusement juste avant la chienlit ?
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
lignes
aujourd'hui j ai repiqué des salades.
il devrait pleuvoir ces jours ci et cela m évitera d arroser. non que je sois flemmarde mais mon récupérateur d eau n est pas encore installé et ne le sera probablement pas, le zingueur me prenant pour une folle et ne m aidant guère dans mon projet.
j aurais du prendre un cordeau pour planter les salades. or, je préfère un soupçon de fantaisie et qu importe si les salades ne sont pas alignées.
Le voisin qui surveille tout m a lancé en passant : alors ça pousse ?
aujourd'hui j ai repiqué des salades.
il devrait pleuvoir ces jours ci et cela m évitera d arroser. non que je sois flemmarde mais mon récupérateur d eau n est pas encore installé et ne le sera probablement pas, le zingueur me prenant pour une folle et ne m aidant guère dans mon projet.
j aurais du prendre un cordeau pour planter les salades. or, je préfère un soupçon de fantaisie et qu importe si les salades ne sont pas alignées.
Le voisin qui surveille tout m a lancé en passant : alors ça pousse ?
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, phrases entendues, concernant Averroès et Aristote, concernant Averroès et Saint Thomas d'Aquin, concernant la philosophie, les religions, la médecine, les sciences, Dieu, Allah, et tout un tas de choses historiques et complexes. Je pense à un ami actuellement vivant et travaillant à New York, qui sera de passage en France dans environ 2 semaines, et si j'ai l'occasion de lui poser cette question, je lui poserai : "Où en est la philosophie en Amérique ?", car il est philosophe de formation.
Invité- Invité
Aujourd'hui phrases entendues
Je n'écoute pas beaucoup les bavardages de 11ans, ce qui me fait de temps à autre culpabiliser. Je ne sais pas si c'est la tonalité de sa voix ou juste le contenu du propos - un peu comme je n'ai jamais été capable d'accompagner les jeux figuratifs des enfants - mais ma pensée s'échappe facilement alors même que parfois, c'est à moi qu'il s'adresse. Je dois le faire répéter, ça m'attriste. Cela m'arrive avec d'autres au téléphone, mais plus souvent avec des personnes ciblées - là je l'ai identifié, c'est clairement une question de tonalité et je peine à me focaliser.
Je serais donc bien incapable de dire ce qu'il a dit juste avant cette phrase très drôle hors contexte et qui a soudainement passé ce brouillard interne :
_ ... et tu avais raison papa, Dieu n'est pas top.
Je serais donc bien incapable de dire ce qu'il a dit juste avant cette phrase très drôle hors contexte et qui a soudainement passé ce brouillard interne :
_ ... et tu avais raison papa, Dieu n'est pas top.
- Spoiler:
Il faisait référence à la bande dessinée Dieu n'a pas réponse à tout (mais il est bien entouré).
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
phrase entendue
elle rit, elle met la main dans le paquet de chips en me regardant manger ma salade verte.
j ai été invitée à dîner et elle veut me faire découvrir son plat préféré : thon mayo.
elle me donne la recette : "une boîte de thon et plusieurs grosses cuillères de mayonnaise, j écrase le thon, je mélange avec la mayonnaise, c est rapide !"
elle termine le repas par deux boules de glace vanille nappées de chocolat tandis que je demande raisonnablement un yaourt nature.
son verdict tombe : "eh, Tata, on n a qu une vie !".
elle rit, elle met la main dans le paquet de chips en me regardant manger ma salade verte.
j ai été invitée à dîner et elle veut me faire découvrir son plat préféré : thon mayo.
elle me donne la recette : "une boîte de thon et plusieurs grosses cuillères de mayonnaise, j écrase le thon, je mélange avec la mayonnaise, c est rapide !"
elle termine le repas par deux boules de glace vanille nappées de chocolat tandis que je demande raisonnablement un yaourt nature.
son verdict tombe : "eh, Tata, on n a qu une vie !".
- Spoiler:
- désolée pour hier, je croyais que le thème était lignes d après le texte de Jeremy
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, virilité, et c'est le premier objet d'écriture suffisamment complexe pour moi de cette liste de thèmes, pour que je l'écrive. Comment qualifier la virilité ? Ni masculin, ni féminine... Muscles, posture, musculature, poils, testostérone, violence, brutalité, colère, domination,... sans chercher dans le dictionnaire, j'en arrive à ces clichés, qui n'en sont peut-être pas... Est-ce que je cherche à être viril ? Non, je cherche à être moi, tant dans la force des muscles que dans le raffinement des saveurs des thés. Beaucoup trop d'imbéciles et de dingues confondent virilité avec agressivité. Est-ce indissociable ? Plus grave, encore, est cette confusion : viril-e = méchant-e.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Dernière édition par Orphane le Mar 8 Aoû 2023 - 9:53, édité 1 fois
Aujourd'hui virilité
Je n'ai rien en moi tournant autour de la virilité, mais pas grand-chose des codes de la féminité non plus (j'aurais tout autant été embêtée avec son contraire).
Le thème est un peu bancal pour moi... j'ai beau le tourner dans tous les sens, ma journée n'avait absolument rien à en dire.
Parce que l'enfant écrit également sur cet exercice, il a demandé "Est-ce que la virilité, ce n'est pas la force ?" et il a écrit"force" dans son carnet. Il semble savoir mieux que moi.
Le thème est un peu bancal pour moi... j'ai beau le tourner dans tous les sens, ma journée n'avait absolument rien à en dire.
Parce que l'enfant écrit également sur cet exercice, il a demandé "Est-ce que la virilité, ce n'est pas la force ?" et il a écrit"force" dans son carnet. Il semble savoir mieux que moi.
Dernière édition par L'éparpillée le Sam 5 Aoû 2023 - 11:03, édité 1 fois
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
virilité
est ce sur Arte.tv dans "un siècle d éducation sexuelle" ? ou ailleurs ?
toujours est il que j ai appris qu on disait "avoir du Vénus" comme un synonyme de "avoir du tonus".
Vénus aurait été virile figurez vous. puisque la virilité en ces temps anciens pouvait être déconnectée de l homme et attribuée à une déesse féminine.
ayant croisé devant l Assemblée Nationale la statue d Athena l autre jour, je veux bien croire à cette théorie. même si je suis ce soir incapable d en citer la source.
est ce sur Arte.tv dans "un siècle d éducation sexuelle" ? ou ailleurs ?
toujours est il que j ai appris qu on disait "avoir du Vénus" comme un synonyme de "avoir du tonus".
Vénus aurait été virile figurez vous. puisque la virilité en ces temps anciens pouvait être déconnectée de l homme et attribuée à une déesse féminine.
ayant croisé devant l Assemblée Nationale la statue d Athena l autre jour, je veux bien croire à cette théorie. même si je suis ce soir incapable d en citer la source.
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
- Spoiler:
- la féminité est d autant moins hissée sur talons hauts que ceux ci dont un symbole phallique.
quand je pense que pour une fois on avait un thème pour introduire du cul dans nos écrits et faire grossir l'affluence des lecteurs... ah la la. joke.
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Rien ne vous empêche de chercher du sexe où vous voulez et vous en saisir au moment opportun pour écrire selon le thème du jour.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, offres spéciales.
Rien. Et ce n'est pas plus mal, compte tenu qu'une offre spéciale est généralement un moyen de surconsommer, puisque généralement pas ciblée pour les personnes qui demandent mais ciblée pour les personnes qui offrent.
Rien. Et ce n'est pas plus mal, compte tenu qu'une offre spéciale est généralement un moyen de surconsommer, puisque généralement pas ciblée pour les personnes qui demandent mais ciblée pour les personnes qui offrent.
Invité- Invité
Aujourd'hui offre spéciale
Il m'a dit, "allez, tu récupères de quoi faire des boutures ?". Nous étions en jardinerie, et il me proposait un presque vol - presque seulement, la plante restant à la vente. J'ai ri parce que je me souvenais des mots de Laelia et j'ai rougi parce que je ne sais carrément pas faire ça. Il riait, le fourbe, de me voir mal à l'aise et en prise avec ma conscience.
Et puis au sol et sous les pots, j'ai trouvé des tiges cassées de deux plantes différentes, que j'ai caché dans mon sac... mais ce n'était pas l'offre de départ, et cette histoire ne dira finalement pas s'il y en eut une troisième depuis une plante !
Et puis au sol et sous les pots, j'ai trouvé des tiges cassées de deux plantes différentes, que j'ai caché dans mon sac... mais ce n'était pas l'offre de départ, et cette histoire ne dira finalement pas s'il y en eut une troisième depuis une plante !
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
offre spéciale
c est l heure du télé-achat.
l offre spéciale se compose de capsules de collagène, associées pour un meilleur résultat à une crème au collagène. c est un produit américain créé par un sportif de haut niveau qu on voit d abord en photo couvert de médailles puis sur le plateau.
j apprends que le collagène constitue une part importante de notre corps et que sa quantité diminue fortement après la ménopause.
bravo, je vois bien le cœur de cible.
jusqu'à ce que l américain ajoute que c est dès l âge de 20 ans que le collagène diminue.
tout à coup, ça sent vraiment l arnaque.
c est l heure du télé-achat.
l offre spéciale se compose de capsules de collagène, associées pour un meilleur résultat à une crème au collagène. c est un produit américain créé par un sportif de haut niveau qu on voit d abord en photo couvert de médailles puis sur le plateau.
j apprends que le collagène constitue une part importante de notre corps et que sa quantité diminue fortement après la ménopause.
bravo, je vois bien le cœur de cible.
jusqu'à ce que l américain ajoute que c est dès l âge de 20 ans que le collagène diminue.
tout à coup, ça sent vraiment l arnaque.
isadora- Messages : 3852
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, violent,
Bah, oui, comme chaque jour. La violence fait partie de mon quotidien depuis ma naissance. Même si ma mère arrivait parfois à (s')adoucir, surtout quand j'étais 1er de la classe, j'étais sa fierté phallique, évidemment. En dehors de ces moments où j'étais irréprochable, c'était la violence, quotidiennement. À la maison, à l'école, dans le voisinage, en famille, partout. Et, concernant mon père, j'y fais rarement référence, c'était un véritable connard, violent, évidemment. Ah, et sans transition, plus dans l'instant présent, il y a des bourrasques de vents assez violentes (pléonasme) ces derniers jours, peut-être aujourd'hui aussi...
- Spoiler:
- Quoi, trop tôt à 00:30 ? Tu veux mon poing sur la gu... ?
Bah, oui, comme chaque jour. La violence fait partie de mon quotidien depuis ma naissance. Même si ma mère arrivait parfois à (s')adoucir, surtout quand j'étais 1er de la classe, j'étais sa fierté phallique, évidemment. En dehors de ces moments où j'étais irréprochable, c'était la violence, quotidiennement. À la maison, à l'école, dans le voisinage, en famille, partout. Et, concernant mon père, j'y fais rarement référence, c'était un véritable connard, violent, évidemment. Ah, et sans transition, plus dans l'instant présent, il y a des bourrasques de vents assez violentes (pléonasme) ces derniers jours, peut-être aujourd'hui aussi...
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
tiens, tiens, comme par hasard je reviens sur le forum après une loooooooooongue pause aussi nécessaire que méritée et comme de bien entendu il faut que je tombe en plein dans la thématque de LA VIOLENCE. On n'en sort pas ! Et ça se raconte pas en 10 lignes, mais sur un blog que je tiens depuis 15 ans, ainsiq u'un roman-fleuve toujours en cours d'écriture. Violences intrafamiliales, harcèlement scolaire, frotteurs du métro, survivre à l'inceste dans une société qui ne veut pas entendre, 30 ans au bas mot de violences médicales sur fond de méconnaissance de l'autisme, harcèlement moral et violation de domicile de mes trois derniers logements, c'est comme une litanie de ce qui n'en finit pas de nous tuer à petit-feu...
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Aujourd'hui violent
Depuis plusieurs jours le monde est comme une tempête à la porte, n'attendant qu'une seule chose, s'engouffrer joyeusement dans les maisons et jouer à détruire ce qu'il approche. Le vent a fracassé deux plantes et une jolie soucoupe lors d'une bourrasque : frappant la fenêtre pourtant bloquée, frappant comme si elle n'était qu'un fétu de paille, celle-ci a tout renversé sur son passage. L'assiette s'est brisée mais l'essentiel finalement était les plantes, et elles ont plus de peur que de mal. On a remis la terre, les racines et de l'eau pour apaiser, et puis on a déplacé la table. Ne pas faire confiance en une fenêtre bloquée, ne pas faire confiance dans un vent de plus en plus violent ces trois dernières années.
Un jour le vent nous arrachera au sol et nous naviguerons entre les arbres tel des oiseaux en perdition, et nous contemplerons notre désastre.
Un jour le vent nous arrachera au sol et nous naviguerons entre les arbres tel des oiseaux en perdition, et nous contemplerons notre désastre.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, coule, et pour une raison que mon conscient ignore, j'ai envie de l'écrire cool.
Phonétiquement identique, très différent dans le concept.
Aujourd'hui, c'était cool, j'étais cool, je n'ai pas cherché à survivre, j'ai vécu, ici, maintenant.
Phonétiquement identique, très différent dans le concept.
Aujourd'hui, c'était cool, j'étais cool, je n'ai pas cherché à survivre, j'ai vécu, ici, maintenant.
Invité- Invité
Aujourd'hui coule
L'œil s'exprime et je ne sais pas, quelque part j'ai la sensation que ce n'est pas si simple, que je ne vais pas m'en sortir avec juste un diagnostic de larmoiement oculaire dû à une allergie au pollen. Qu'il y a là un phénomène plus profond non exprimé, ou plus sûrement à moitié - un seul œil.
Une tristesse.
Elles s'accumulent en ce moment, les raisons de.
Et de l'écrire je sens venir comme une vague, si j'ouvre la porte je vais me noyer.
Minette aussi, pleure, son appétit s'échappe avec l'air qui se coince par instants. Et pour elle, il faudra sans doute des soins.
Et donc, régler cette histoire de larmes à sortir.
Une tristesse.
Elles s'accumulent en ce moment, les raisons de.
Et de l'écrire je sens venir comme une vague, si j'ouvre la porte je vais me noyer.
Minette aussi, pleure, son appétit s'échappe avec l'air qui se coince par instants. Et pour elle, il faudra sans doute des soins.
Et donc, régler cette histoire de larmes à sortir.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd’hui, j’ai rassemblé des papiers dans mon cahier. Récupérés au gré de la journée, pliés, découpés, froissés, mais organisés !
Analyses, aphorismes, listes et idées,
Petits morceaux de pensées que j’ai soigneusement ordonnés,
Pour me rappeler que c’est ça aussi, exister.
Ce soir, pas d’autodafé, il s’agira de s’y référer et, pour ne pas déprimer et continuer à avancer, demain, je recommencerai.
Analyses, aphorismes, listes et idées,
Petits morceaux de pensées que j’ai soigneusement ordonnés,
Pour me rappeler que c’est ça aussi, exister.
Ce soir, pas d’autodafé, il s’agira de s’y référer et, pour ne pas déprimer et continuer à avancer, demain, je recommencerai.
TamaraDrewe- Messages : 1
Date d'inscription : 30/07/2023
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, des papiers, j'en ai plein.
Je constate que ce n'est plus la mode.
Je ne reproche que deux choses aux papiers : la place nécessaire nettement supérieure à celle d'un disque dur pour le support d'informations, et la durée de vie qui peut être très courte comparativement à celle d'un serveur informatique.
J'aime le papier, peut-être trop...
Je suis quand même attentif à ne pas en être dépendant au point de refuser l'évolution.
Avec le papier, un stylo ou un crayon suffit à représenter.
Pas besoin de batterie dans le stylo ou le crayon ou le papier.
Je constate que ce n'est plus la mode.
Je ne reproche que deux choses aux papiers : la place nécessaire nettement supérieure à celle d'un disque dur pour le support d'informations, et la durée de vie qui peut être très courte comparativement à celle d'un serveur informatique.
J'aime le papier, peut-être trop...
Je suis quand même attentif à ne pas en être dépendant au point de refuser l'évolution.
Avec le papier, un stylo ou un crayon suffit à représenter.
Pas besoin de batterie dans le stylo ou le crayon ou le papier.
Invité- Invité
Aujourd'hui des papiers
Ça a commencé comme il y a deux ans, la même perte mais moins forte - je n'ai rien cette fois à disparaitre. Ou quelques mots, quelques posts. Non, rien.
Je me suis posée la question de ce que je sauve, des mots ou de moi, est-ce que je verse un argent que je n’ai pas vraiment, est-ce que je vais revenir me dire, est-ce que je laisse tout tomber dans l’oubli, est-ce que je fais la manche devant une église, est-ce que je laisse se perdre ce que j’ai été, est-ce que je l’enterre ou est-ce qu’il y a encore un cœur qui bat entre mes lignes, est-ce que j’abandonne ou renouvelle, est-ce que je lance un pile ou un face ou un dé, est-ce que je me laisse une chance de reprendre ma vie là où je l’ai laissée ou est-ce que je la dessine autre.
J'ai tranché finalement.
Je prends le papier.
Un retour aux origines, un peu, poser des mots sur le papier. Délaisser l'écran pour le carnet. J'aurais dû payer le renouvellement du blog, j'ai abandonné : le prix. Il a gonflé comme un ballon, il a doublé, il a explosé, comment suivre. L'indécence pour quelques mots posés sous les yeux des autres, ça m'a semblé trop, ne pas le valoir. Quel intérêt finalement, partager l'intérieur, mon intérieur. Je n'ai pas encore fouillé les espaces gratuits, j'aime tant mon indépendance la chute est un peu haute.
Il va me manquer.
Et donc.
Je reviens au grattement fin du crayon sur le papier, je vais écrire les brumes les indécisions les angoisses les rires rien que pour moi... étrange, un peu.
Premiers mots gravés ce matin, j'ai eu mal à la main.
Plus l'habitude, ou alors l'erreur commise.
Je me suis posée la question de ce que je sauve, des mots ou de moi, est-ce que je verse un argent que je n’ai pas vraiment, est-ce que je vais revenir me dire, est-ce que je laisse tout tomber dans l’oubli, est-ce que je fais la manche devant une église, est-ce que je laisse se perdre ce que j’ai été, est-ce que je l’enterre ou est-ce qu’il y a encore un cœur qui bat entre mes lignes, est-ce que j’abandonne ou renouvelle, est-ce que je lance un pile ou un face ou un dé, est-ce que je me laisse une chance de reprendre ma vie là où je l’ai laissée ou est-ce que je la dessine autre.
J'ai tranché finalement.
Je prends le papier.
Un retour aux origines, un peu, poser des mots sur le papier. Délaisser l'écran pour le carnet. J'aurais dû payer le renouvellement du blog, j'ai abandonné : le prix. Il a gonflé comme un ballon, il a doublé, il a explosé, comment suivre. L'indécence pour quelques mots posés sous les yeux des autres, ça m'a semblé trop, ne pas le valoir. Quel intérêt finalement, partager l'intérieur, mon intérieur. Je n'ai pas encore fouillé les espaces gratuits, j'aime tant mon indépendance la chute est un peu haute.
Il va me manquer.
Et donc.
Je reviens au grattement fin du crayon sur le papier, je vais écrire les brumes les indécisions les angoisses les rires rien que pour moi... étrange, un peu.
Premiers mots gravés ce matin, j'ai eu mal à la main.
Plus l'habitude, ou alors l'erreur commise.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Je reste assez fasciné par ces animaux qui se posent tellement moins de questions que nous, même les "domestiques".
Ou peut-être que je me fascine moi-même face à des animaux qui n'ont rien de fascinant.
Invité- Invité
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
Age : 47
Localisation : 91 cm à côté
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, bouches,
Après avoir lu cela, je me disais écrire sur Bush, encore une identité phonétique, mais finalement je vais écrire sur bouches :
bouches, insultes, cris, hurlements, paroles, séductions, plaintes, agressions, les vies des organes sont bruyantes, parfois insupportables. Les douleurs peuvent rendre dingues, les bouches en sont les extensions. Les sons des organes sortent par les bouches et entrent par les oreilles.
Il y a aussi des douceurs, des caresses, des ASMR, des chuchotements, des soupirs, des gémissements, des aspirations, des inspirations, des expirations...
Les langues, les dents, les gencives, les mâchoires, morceaux de corps évolués vers... quoi ? Et depuis... quoi ?
Après avoir lu cela, je me disais écrire sur Bush, encore une identité phonétique, mais finalement je vais écrire sur bouches :
bouches, insultes, cris, hurlements, paroles, séductions, plaintes, agressions, les vies des organes sont bruyantes, parfois insupportables. Les douleurs peuvent rendre dingues, les bouches en sont les extensions. Les sons des organes sortent par les bouches et entrent par les oreilles.
Il y a aussi des douceurs, des caresses, des ASMR, des chuchotements, des soupirs, des gémissements, des aspirations, des inspirations, des expirations...
Les langues, les dents, les gencives, les mâchoires, morceaux de corps évolués vers... quoi ? Et depuis... quoi ?
Invité- Invité
Aujourd'hui bouches
C'est tout en gestes répétés, tu coupes découpes recoupes tomates et ail, tu transposes dans les plats avec la sauce pour laquelle tu as mis trois moutardes différentes vinaigre huile que tu as battu que tu rebats chaque jour pour tout un assortiment de salades, dans un autre plat des lentilles de l'ail la sauce, tu manges en cinq minutes ce qui t'a pris trente minutes à créer, le soir tu recommences, tu coupes découpes recoupes, tomates ciboulette poivron tu verses la semoule le citron l'huile l'eau, tu manges en cinq minutes ce plat qui a attendu une heure au frais, hier tu as coupé découpé recoupé pour un crumble de tomates, tu répètes les gestes mille fois par an pour quelques minutes de plaisir et tu nourris ces bouches affamées et ravies, et parfois parfois tu rêves de plats tout prêts qui te feraient sauvegarder une énergie précieuse et trop facilement inconstante pour ne pas dire évaporée.
De la bouche à l'oreille se murmure une certaine fatigue.
De la bouche à l'oreille se murmure une certaine fatigue.
Lou Djinn- Messages : 513
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
J'avais oublié les rires et les sourires.
Maintenant ils sont écrits.
Maintenant ils sont écrits.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui,
la chose à ne pas dire,
au début, en lisant cela, j'ai pensé écrire sur le tabou, l'interdit, mais après écoute de Kant, la philosophie m'appelle à écrire non sur la haine, la peur, et aussi un peu sur les limites pour se protéger de la folie, par amour, mais plus sur l'amour, par le média de la mystique, pas du mysticisme ni des mystiques, la mystique est un des fondements de la philosophie, et elle est nécessaire à l'Amour. Ne pas dire une chose qui l'empêche(rait) de se découvrir elle-même, à une personne, c'est de l'Amour, et c'est de la mystique, et c'est de la philosophie. La quête est autant individuelle que collective, savoir quand dire et quand ne pas dire, est une marque de sagesse profonde, et d'amour. Et c'est rare ! Parce que chaque personne a besoin d'attention, d'aliments narcissiques, et donc de se mettre en avant, de nombreuses façons, et à de nombreux moments. Un simple sourire silencieux, une parole qui libère, sont des trésors précieux, quand ils sont pertinents, et cohérents, dans le contexte.
la chose à ne pas dire,
au début, en lisant cela, j'ai pensé écrire sur le tabou, l'interdit, mais après écoute de Kant, la philosophie m'appelle à écrire non sur la haine, la peur, et aussi un peu sur les limites pour se protéger de la folie, par amour, mais plus sur l'amour, par le média de la mystique, pas du mysticisme ni des mystiques, la mystique est un des fondements de la philosophie, et elle est nécessaire à l'Amour. Ne pas dire une chose qui l'empêche(rait) de se découvrir elle-même, à une personne, c'est de l'Amour, et c'est de la mystique, et c'est de la philosophie. La quête est autant individuelle que collective, savoir quand dire et quand ne pas dire, est une marque de sagesse profonde, et d'amour. Et c'est rare ! Parce que chaque personne a besoin d'attention, d'aliments narcissiques, et donc de se mettre en avant, de nombreuses façons, et à de nombreux moments. Un simple sourire silencieux, une parole qui libère, sont des trésors précieux, quand ils sont pertinents, et cohérents, dans le contexte.
Invité- Invité
Aujourd'hui, la chose à ne pas dire
"Je sors"
alors que j'étouffe. Je ne savais même pas que j'étouffais.
alors que j'étouffe. Je ne savais même pas que j'étouffais.
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, liberté chérie,
Invité- Invité
Aujourd'hui liberté chérie
Minette est une anxieuse. Tellement inquiète, elle ne sort pas du (fort petit) terrain bordant la maison. Elle peut rester des heures à nos côtés si nous jardinons, et rentrer aussitôt que nous ouvrons la porte de chez nous. Elle a une confiance très relative dans cet espace, et lorsqu'elle attrape une petite bête (oiseau et mulot jusqu'ici) elle le rentre systématiquement pour le protéger - la joie, la nuit. Elle ne disparaît jamais, elle dort proche de nous, sur mon bureau ou sur un lit, nous savons pratiquement en permanence où elle est.
Je crois qu'elle prend son envol : elle vient de rentrer avec une odeur collée à son pelage, quelque chose de l'ordre de l'interdit, de l'inexcusable, d'un non-droit à l'existence : un parfum.
Comment expliquer l'horreur lorsqu'il y a si peu de mots pour décrire les odeurs.. je ne les supporte pas, elles me recroquevillent.
La chose, fort complexe et tenace, s'est développée sur mon palais, j'ai la sensation d'avoir avalé une bouteille entière, écœurante d'un alcool mêlé de plantes, de chimie et de mort. J'ai sur la langue la bouche le nez, une femme qui se cache de ses ombres derrière un lourd rideau gris-vert - indescriptible malgré sa violence. Il est étrange de songer qu'après avoir réduit la puanteur de nos corps en découvrant les bienfaits de l'eau, nous l'avons aggravée volontairement avec des senteurs synthétiques bien souvent toxiques.
Je tiens à la liberté de cette petite bête et je ne doute pas qu'elle-même y tienne plus fortement encore, mais j'espère sincèrement qu'elle ne recroisera pas la route de cette personne - très certainement adorable, elle apprécie les chats.
Minette en rentrant, a voulu être câlinée… mais son amour pour moi ne faisant ici pas le poids, je l'ai repoussée : la liberté des uns peut être une agression pour d'autres.
Je crois qu'elle prend son envol : elle vient de rentrer avec une odeur collée à son pelage, quelque chose de l'ordre de l'interdit, de l'inexcusable, d'un non-droit à l'existence : un parfum.
Comment expliquer l'horreur lorsqu'il y a si peu de mots pour décrire les odeurs.. je ne les supporte pas, elles me recroquevillent.
La chose, fort complexe et tenace, s'est développée sur mon palais, j'ai la sensation d'avoir avalé une bouteille entière, écœurante d'un alcool mêlé de plantes, de chimie et de mort. J'ai sur la langue la bouche le nez, une femme qui se cache de ses ombres derrière un lourd rideau gris-vert - indescriptible malgré sa violence. Il est étrange de songer qu'après avoir réduit la puanteur de nos corps en découvrant les bienfaits de l'eau, nous l'avons aggravée volontairement avec des senteurs synthétiques bien souvent toxiques.
Je tiens à la liberté de cette petite bête et je ne doute pas qu'elle-même y tienne plus fortement encore, mais j'espère sincèrement qu'elle ne recroisera pas la route de cette personne - très certainement adorable, elle apprécie les chats.
Minette en rentrant, a voulu être câlinée… mais son amour pour moi ne faisant ici pas le poids, je l'ai repoussée : la liberté des uns peut être une agression pour d'autres.
Lou Djinn- Messages : 513
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Aujourd'hui quelque chose qui clignote
J'ai toujours eu des ordinateurs morcelés, des illusions posées sur le bureau avec un écran et une souris. J'ai tué beaucoup de ces petites choses avec du thé le plus souvent, un drame irréparable.
Cela fait sept ans que je tire celui-ci vers une difficile sagesse : un autre monde est possible. Il m'amène une sociabilité et une réflexion extérieure autant qu'intérieure, et s'il n'a pas su empêcher certains de mes effondrements, je lui dois pourtant beaucoup.
Il a un jour oublié qui il était (Windows), ce fut une mort soudaine, violente, insensée. Le genre de disparition dont j'aurais pu être à l'origine mais qu'il a créée seul, et je n'ai eu d'autres choix que de le renommer Linux afin de sauver ce qu'il avait tué. Sa nouvelle personnalité lui va bien, mieux même je dirais. Je ne voudrais pas d'un autre accès au monde.
Depuis une petite année, il s'effondre et ça me rend triste. Il clignote. De crises d'épilepsie en crise d'épilepsie, je sens venir sa fin, définitive cette fois. Je détourne les yeux, le spectacle est insoutenable. Un suicide de pixels où je n'ai pas ma place.
L'écran meurt, et il me faudra songer à remplacer ce portable qui n'en peut plus de seulement exister.
Un jour..
Cela fait sept ans que je tire celui-ci vers une difficile sagesse : un autre monde est possible. Il m'amène une sociabilité et une réflexion extérieure autant qu'intérieure, et s'il n'a pas su empêcher certains de mes effondrements, je lui dois pourtant beaucoup.
Il a un jour oublié qui il était (Windows), ce fut une mort soudaine, violente, insensée. Le genre de disparition dont j'aurais pu être à l'origine mais qu'il a créée seul, et je n'ai eu d'autres choix que de le renommer Linux afin de sauver ce qu'il avait tué. Sa nouvelle personnalité lui va bien, mieux même je dirais. Je ne voudrais pas d'un autre accès au monde.
Depuis une petite année, il s'effondre et ça me rend triste. Il clignote. De crises d'épilepsie en crise d'épilepsie, je sens venir sa fin, définitive cette fois. Je détourne les yeux, le spectacle est insoutenable. Un suicide de pixels où je n'ai pas ma place.
L'écran meurt, et il me faudra songer à remplacer ce portable qui n'en peut plus de seulement exister.
Un jour..
Lou Djinn- Messages : 513
Date d'inscription : 01/06/2023
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Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
quelque chose qui clignote
là-bas, au loin
un coeur qui bat
là-bas, au loin
un coeur qui bat
AnaKoluth- Messages : 1344
Date d'inscription : 04/10/2021
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, quelque chose qui clignote,
la LED du lave-linge, tellement pratique, ne pas avoir à laver son linge à l'ancienne, ne pas avoir à aller à la laverie. Ce temps économisé, ces trajets évités, et un linge probablement plus propre que s'il était lavé à la main. Il y a des idées géniales, il y a des ingénieries et des techniques, des sciences et des technologies, qui dépassent de si loin ce que nos ancêtres pouvaient imaginer, et ce que les autres espèces peuvent imaginer. Quelle distance extraordinaire que celle de la pensée humaine, avec les autres espèces. Prenez un instant pour en prendre conscience, ici, maintenant. Vous, qui lisez ces lignes écrites par une personne à plusieurs centaines de kilomètres de vous, et que vous n'avez jamais rencontré, et que, pour la majorité d'entre vous, vous ne rencontrerez jamais. Ensemble, ici, maintenant, nous sommes connecté-e-s.
la LED du lave-linge, tellement pratique, ne pas avoir à laver son linge à l'ancienne, ne pas avoir à aller à la laverie. Ce temps économisé, ces trajets évités, et un linge probablement plus propre que s'il était lavé à la main. Il y a des idées géniales, il y a des ingénieries et des techniques, des sciences et des technologies, qui dépassent de si loin ce que nos ancêtres pouvaient imaginer, et ce que les autres espèces peuvent imaginer. Quelle distance extraordinaire que celle de la pensée humaine, avec les autres espèces. Prenez un instant pour en prendre conscience, ici, maintenant. Vous, qui lisez ces lignes écrites par une personne à plusieurs centaines de kilomètres de vous, et que vous n'avez jamais rencontré, et que, pour la majorité d'entre vous, vous ne rencontrerez jamais. Ensemble, ici, maintenant, nous sommes connecté-e-s.
Invité- Invité
Re: Exercice d'écriture : 366 réels à prise rapide - Raymond Queneau
Aujourd'hui, la dernière fois que,
je suis allé voir un film au cinéma qui m'a mis une claque dont je me souviens, c'était pour aller voir Mad Max : Fury Road. Je ne m'attendais à rien, ne sachant rien du film, et j'ai pris un claque mémorable. J'avais déjà vu deux sur trois des films précédents, donc j'en savais déjà un peu sur l'univers de ce film. La claque a été autant mémorable que si je n'avais pas vu les autres films. La présence de Max est anecdotique dans ce film, pour certain-e-s c'est la route le personnage principal, pour moi c'est le film lui-même le personnage principal, ce film m'a pris en stop et m'a fait faire un "very road trip" comme aucun autre film. En 3D, sur grand écran, c'était l'expérience cinéma la plus éprouvante pour le souffle que j'ai eu, parce que ce film est haletant, ne respirant que très rarement, juste assez pour repartir ensuite à la même allure de dingue. Cette expérience, je peux la résumer ainsi : le film m'a emmené en balade sans me demander mon avis, mais j'avais payé pour cela, donc je suis monté dans son véhicule avec lui, et il m'a fait descendre après une course de folie. Je ne regrette pas, mais je ne le referai pas, comme ces attractions qui te retournent l'appareil digestif, l'appareil cardiaque, et l'appareil cognitif : c'était sympa, je ne le regrette pas, mais je n'irai pas une deuxième fois, non merci. À faire une fois, je recommande. Mais pas deux. En tout cas, pas pour moi.
Il est donc possible d'écrire : Aujourd'hui, la dernière fois que c'était la seule fois que j'allais voir un film, certainement. Jusqu'au bout, mais pas plus. L'indigestion, mais le repas était correct. Une puissance, une jouissance, le réalisateur s'est fait plaisir à jouer avec tout ce qu'il avait sous la main pour faire du spectacle comme il est possible d'en voir presque uniquement au cinéma, une expérience.
je suis allé voir un film au cinéma qui m'a mis une claque dont je me souviens, c'était pour aller voir Mad Max : Fury Road. Je ne m'attendais à rien, ne sachant rien du film, et j'ai pris un claque mémorable. J'avais déjà vu deux sur trois des films précédents, donc j'en savais déjà un peu sur l'univers de ce film. La claque a été autant mémorable que si je n'avais pas vu les autres films. La présence de Max est anecdotique dans ce film, pour certain-e-s c'est la route le personnage principal, pour moi c'est le film lui-même le personnage principal, ce film m'a pris en stop et m'a fait faire un "very road trip" comme aucun autre film. En 3D, sur grand écran, c'était l'expérience cinéma la plus éprouvante pour le souffle que j'ai eu, parce que ce film est haletant, ne respirant que très rarement, juste assez pour repartir ensuite à la même allure de dingue. Cette expérience, je peux la résumer ainsi : le film m'a emmené en balade sans me demander mon avis, mais j'avais payé pour cela, donc je suis monté dans son véhicule avec lui, et il m'a fait descendre après une course de folie. Je ne regrette pas, mais je ne le referai pas, comme ces attractions qui te retournent l'appareil digestif, l'appareil cardiaque, et l'appareil cognitif : c'était sympa, je ne le regrette pas, mais je n'irai pas une deuxième fois, non merci. À faire une fois, je recommande. Mais pas deux. En tout cas, pas pour moi.
Il est donc possible d'écrire : Aujourd'hui, la dernière fois que c'était la seule fois que j'allais voir un film, certainement. Jusqu'au bout, mais pas plus. L'indigestion, mais le repas était correct. Une puissance, une jouissance, le réalisateur s'est fait plaisir à jouer avec tout ce qu'il avait sous la main pour faire du spectacle comme il est possible d'en voir presque uniquement au cinéma, une expérience.
Invité- Invité
Aujourd'hui la dernière fois que
Poser des mots, un pied devant l'autre. Un aperçu de paillettes. Un instant d'éternité où l'on pense connaître l'autre..
Je me le promets, c'est la dernière fois, je ne reprends plus ce défi, je ne m'impose pas une écriture sans un minimum de sens ; je me retrouve entre l'intime et l'expérience, j'oscille entre ce qui peut être dit et doit être tu et c'est insupportable de paraître, jamais juste. Comme ouvrir ses veines en secret mais sous les yeux de, sans renoncer. Un jeu d'équilibriste sur une corde fine. Je ne sais jamais - la justesse. Je dis tout, je ne dis rien ? Je tais, j'en dis trop, ça déborde, ça explose, j'efface, je reprends, je ne laisse plus rien. Mais l'écriture c'est être moins seul dans le monde, même planquée dans un carnet, même les feuillets déchirés et brûlés, même gommés il y a ce lien entre soi et l'encre, c'est se tenir debout sur quelques lignes.
Alors ?
Aujourd'hui, la dernière fois que je me mens à moi-même ? Je recommencerai sans doute, une année ou une autre..
Je me le promets, c'est la dernière fois, je ne reprends plus ce défi, je ne m'impose pas une écriture sans un minimum de sens ; je me retrouve entre l'intime et l'expérience, j'oscille entre ce qui peut être dit et doit être tu et c'est insupportable de paraître, jamais juste. Comme ouvrir ses veines en secret mais sous les yeux de, sans renoncer. Un jeu d'équilibriste sur une corde fine. Je ne sais jamais - la justesse. Je dis tout, je ne dis rien ? Je tais, j'en dis trop, ça déborde, ça explose, j'efface, je reprends, je ne laisse plus rien. Mais l'écriture c'est être moins seul dans le monde, même planquée dans un carnet, même les feuillets déchirés et brûlés, même gommés il y a ce lien entre soi et l'encre, c'est se tenir debout sur quelques lignes.
Alors ?
Aujourd'hui, la dernière fois que je me mens à moi-même ? Je recommencerai sans doute, une année ou une autre..
Lou Djinn- Messages : 513
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