Les non testés

Merci pour votre soutient.
Je pense aussi passer le test bientôt, pour être certain ; évidemment des indices comme être le meilleur élève de toutes les promotions depuis la création du diplôme (10 ans), cela pose la question : est-ce un diplôme de mer.. ou bien suis-je moins crétin que je pensais ? Bah oui j'ai repris les études à mon âge ; marre des boulots de misère avec pas de salaire.  Donc j'espère bien réussir dans ce nouveau domaine fait pour les types comme moi : capitaine de bateau fluvial (pousseur, automoteur, enfin les péniches quoi !) ; encore un an d'études.
Donc pour en revenir au test, je me demande s'il est adapté pour mettre au jour l'aspect "différent" ; je crois que certains on un blocage au niveau chiffres, puzzles et autres figures géométriques tortueuses ; l'autre jour à la bibliothèque je suis tombé sur un "testez votre QI" cui cui, cela doit en effet être cuit pour certains ; je me suis dit : "Mais quel espèce de ... a sérieusement envie de répondre à des trucs pareils ? C'est chiant à en en mourrir !" J'appréhende de le passer ce fichu test !
Qu'en disent ceux qui l'on passé ?

dreadglance a écrit:Qu'en disent ceux qui l'on passé ?

Ah ben là faut aller voir tous les autres topics qui traitent de ce sujet.

Rien ne dit que des "testés" ne consultent pas ce sujet ; après tout, ils ne l'ont pas toujours été, testés !
Donc pour aider les "non testés"...

Je cite Astro Fugace.

Bon je suis revenue d'un rendez-vous avec une psy "spéciale douance" et elle me disait quand même que pour ceux qui avait épuisé, que dis-je écumé tous les psys de Nantes et de Navarre et qui échouaient dans le sens ou ils ne parvenaient pas grâce au WAIS à se hisser dans le cadre "surdoué", c'était vachement dur à accepter...
Alors du coup mon enthousiasme a baissé d'un cran..."

Le test permet pour certains d'avoir la réponse à un fonctionnement différent, d'autres n'en ont pas besoin,car peut-être se disent-ils que l'essentiel c'est d'être soi, de s'accepter ainsi et de vivre avec, car enfin, même avec un résultat positif on reste identique, le regard des autres changera-t-il ? On peut juste dire aux gens que l'on est pas cinglé mais surdoué, du moins en apporter une preuve, car nous, nous savons bien que nous ne le sommes pas, cinglé. On veut juste ne pas être le seul à le savoir.

Mais ici, sur le forum, ce sentiment est partagé et compris, à moins que cela soit un rassemblement de mabouls ?

Sempre Vivace a écrit:
@ALL : en ce qui me concerne, la maturité est un concept incompatible avec ce que je ressens de la zébritude.  La maturité c'est le début de la stase, l'acceptation du déclin. Nous sommes condamnés à avancer sans avoir la possibilité de produire un état stable, récurrent, rôdé.  Sinon nous mourrons.  C'est la seule façon que j'ai trouvé d'accepter mon étant.  C'est les requins non qui sont comme ça ???  Moi qui me sens plutôt bisounours...

 La maturité = requins vs bisounours  !

Je ne suis absolument pas d'accord avec cette vision. La douance nous condamnerait à toujours nous comporter comme des enfants ? Quel est donc ce déterminisme ? Pour moi, c'est assimilable à prendre l'acception "trop intelligent pour être heureux ?" comme une affirmation définitive, avec laquelle nous pourrions juste apprendre à vivre avec...

Pour moi, cette idée c'est accepter que nous ne sommes que des HQI, des potentiels destinés à le rester, en nous contentant des termes "haut" et "intelligents".

Après, tout dépend de la définition du mot maturité. Un état stable, récurrent, rôdé, cela ne me parle pas du tout, mais je suis d'accord sur la finalité : la mort. Par contre, comprendre et accepter ce que nous sommes, devenir congruent, (re)-découvrir et accepter notre enfant intérieur, comprendre les relations parent/enfant/adulte, le trio Victime/Bourreau/Sauveur, la dépendance affective, se débarrasser de nos projections, de nos mécanismes de défense et d'adaptation, tout cela s'est devenir mature, adulte.

Peut-être que devenir mature, ou adulte, c'est d'abord s'autoriser à le devenir. Arrêter d'en avoir peur ?

Et le test, si il peut servir à quelque chose, c'est peut-être à ça. Nous aider à retrouver la confiance nécessaire pour avancer.

Par contre, comprendre et accepter ce que nous sommes, devenir congruent, (re)-découvrir et accepter notre enfant intérieur, comprendre les relations parent/enfant/adulte, le trio Victime/Bourreau/Sauveur, la dépendance affective, se débarrasser de nos projections, de nos mécanismes de défense et d'adaptation, tout cela s'est devenir mature, adulte.

Pour moi, s'il faut accumuler d'abord les éléments précédents avant d'être considéré comme adulte ou mature, personne n'est sorti de l'auberge.

Pour moi, maturité émotionnelle = gestion saine des émotions.

D'ailleurs, adulte et mature sont-ils synonymes ? Il y a des adultes immatures, et des adolescents matures.

dreadglance a écrit:Rien ne dit que des "testés" ne consultent pas ce sujet ; après tout, ils ne l'ont pas toujours été, testés !
Donc pour aider les "non testés"...

Exact (je lis justement pour ça, voir si ça peut être utile d'intervenir pour aider)

dreadglance a écrit: nous, nous savons bien que nous ne le sommes pas, cinglé. On veut juste ne pas être le seul à le savoir.

 

dreadglance a écrit:J'appréhende de le passer ce fichu test ! Qu'en disent ceux qui l'on passé ?

C'était pas chiant.. (en même temps, moi j'adore les puzzles !). Par contre, j'étais très stressée. Mon hypersensibilité m'a joué des tours (deux fois la psy m'a parlé et ça m'a coupé tous mes moyens : tête vidée d'un coup  je pouvais plus répondre à une question genre "2+2 ?"), la psy l'a vu et l'a noté dans le compte rendu (et ça m'a fait sous performer donc j'ai eu un QI total moins élevé que celui que j'ai en réalité).

Harpo, ta réaction est typique des moments où je passe pour un sale con prétentieux  

Je crois que je suis effectivement maladroit à rejeter tout d'un bloc la maturité.  Je m'autorise ici pour le moment à être dans le ressenti pas trop réfléchi, ce qui m'aide je pense à me voir poser des mots que je force en coulisse.  Désolé de vous imposer ça mais j'ai besoin de ça au moins pour le moment et je crois (j'ai la foi) que vous comprenez le phénomène et l'excusez.

En fait, je pense que je suis à un stade de maturité.  Plutôt dans le sens multiéquilibres façon théorie du chaos - j'y connais pas grand chose mais il paraît que c'est encore mode; oui ce qui me parle c'est l'image de la tole avec des creux un peu partout qui font autant de situations d'équilibre précaires pour une bille d'acier.

L'image que je voulais utiliser n'est pas en opposition avec le fait d'accepter son état ("congruence" ça fait partie des mots qui m'intimident et que je ne sais pas mâcher dans ma tête; ça me rappelle vaguement l'arithmétique et déjà à l'époque ça me bloquait).  C'est vraiment cette sensation que je suis condamné au mouvement perpétuel.  Et c'est le contraire d'une sorte de quête infinie du savoir parfait.  Car dans ce mouvement j'ai le sentiment d'être condamné à ne jamais rien faire de bien, à toujours bâcler les choses ou ne pas les finir plutôt pour passer à autre chose car mes pieds m'emportent ailleurs (dans ma tête).  D'où les moments de violence intérieure où je me force à finir certaines choses ou à bien les faire pour me donner des repères concrets (des "achievements" comme disent les autres) pour ne pas m'enferrer dans un sentiment de nullitude.
Mais je perçois une raison profonde à cette progression; peu à peu j'essaie de l'accepter comme si quelque chose en moi savait sans que cette vérité puisse (pour l'instant ?) m'être appréhendable au niveau conscient.  Même si je ne l'avais jamais formulé ainsi, en relisant tes mots, je me demande si tu ne conclus pas ce que j'essaie d'écrire quand tu formules :

Harpo a écrit:Peut-être que devenir mature, ou adulte, c'est d'abord s'autoriser à le devenir. Arrêter d'en avoir peur ?

Mais alors, la maturité est-elle dans le mouvement, la destination, l'acceptation du mouvement, l'acceptation tout cours ?? Je vais réussir à me perdre moi-même  

Sempre Vivace, tu as lu lse topics sur la désintégration positive et Dabrowski ?

Ben non, Ainaelin. J'arrive pas à m'intéresser aux sujets "sérieux"... C'est comme les bouquins, j'en ai acheté 8 sur le sujet mais je me retrouve encore dans cet espèce de nausée de la lecture. Comme de tout prendre à la blague. J'ai acheté le bouquin de Dabrowski mais je ne sais pas si je vais arriver à franchir ma barrière. TIPEH ça va c'est fun à lire et c'est écrit gros (je crois que je somatise un truc au niveau de la vue quand je lis).
Le fait que tu me le cites me fait une perche émotionnelle dont je pourrais me servir. En ce moment je suis dans une addiction émotionnelle c'est la seule chose qui me fait carburer (et ça m'épuise aussi mais c'est peut-être ce que je cherche).
Ok bon ben... J'y vais... Je commence à percevoir les étapes que vous avez franchies les uns les autres à votre façon et selon vos contextes. Ca donne envie. Il faut que me force à l'IRL c'est le seul truc qui me fera vraiment avancer me dit... me disent mes moi-mêmes ? Oh la la... Allez dodo !!! Après un premier jet sur la DP de Da, promis Ah si ça y est je me rappelle mais j'ai rien compris. J'imprime pas !!!  

Sempre Vivace a écrit: Il faut que me force à l'IRL c'est le seul truc qui me fera vraiment avancer  

Ha ben voilà, à la lecture des posts, j'en étais arrivée là : je crois aussi qu'il n'y a que ça qui t'aidera à faire sauter le bouchon, parce que tu frises l'implosion là.. (sinon au tel, c'est un bon début aussi si IRL c'est trop difficile).

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Con Fuego a écrit:  

@Silent : je crois au libre arbitre parce que tu peux décider de mourir

@ALL : en ce qui me concerne, la maturité est un concept incompatible avec ce que je ressens de la zébritude.  La maturité c'est le début de la stase, l'acceptation du déclin. Nous sommes condamnés à avancer sans avoir la possibilité de produire un état stable, récurrent, rôdé.  Sinon nous mourrons.  C'est la seule façon que j'ai trouvé d'accepter mon étant.  C'est les requins non qui sont comme ça ???  Moi qui me sens plutôt bisounours...

On peut bien décider de mourir mais rien ne dit si on réussira notre coup...
et sur la même voie, je crois qu'on ne peut pas décider de mûrir ou pas, à chacun sa cadence.