Et voilà, j'ai trouvé...

Ben, pour l'instant ils ne sont pas sûrs de vouloir me garder, donc ma position de ce point de vue est assez mauvaise. Faut savoir quand même que le collègue en question est dans la même situation un peu (sauf que je sais qu'il a eu un avis positif sur ça), mais il est plus âgé et plus expérimenté - et dans le même bureau que moi, aussi.

Je me demande si le fait de faire tellement d'efforts de tout contrôler comme ça peut aboutir à donner cette impression de "manque d'empathie", parce que je verrouille trop? Ce genre de phrases me fait mal, et je n'ai vraiment pas besoin qu'on en rajoute... Vivement lundi, encore qu'il faudrait que j'arrive à jeter tout ça en vrac sur la table, ça risque d'être difficile à l'oral.

Je ne sais pas... A certains moments, je ne sais plus faire que le "cartes sur table". Sinon, de toute façon, à court terme la cocotte explose, et je n'ai plus d'autre solution que de fuir, dans une forme dépressive, éventuellement grave... Je m'aperçois que j'ai du bol d'avoir un boulot dans un univers pro qui a suffisamment l'habitude des gens atypiques pour m'accepter.

J'ai mis certaines cartes "sur table", avec mon chef, bien plus encore avec mon collègue à qui j'ai même parlé de ma zébritude, et qui garde ça pour lui. Après, j'ai un (mauvais) mécanisme pour éviter l'explosion...

Là, je fais diversion sur le boulot, quand même, il n'y a pas de vrai problème en ce moment. J'ai mal pour d'autres raisons, privées, et je ne supporte pas ces piques supplémentaires, alors que j'ai déjà envie de crier de douleur... (Désolée de l'écrire comme ça.)

Tentative d'auto-suggestion probablement pas très utile (phrase piquée à PY):

Ce n'est pas parce que quelque chose n'est pas possible à un moment donné qu'il ne le sera pas un jour.

Ce n'est pas parce que quelque chose n'est pas possible à un moment donné qu'il ne le sera pas un jour.

Ce n'est pas parce que quelque chose n'est pas possible à un moment donné qu'il ne le sera pas un jour.

(Sauf que je n'y crois plus du tout pour la "chose" à laquelle je pense... C'est trop difficile.)

Comme quand on apprend à marcher, on tombe, on tombe, on tombe, on se fait mal, puis à un moment, on y arrive .
Ca empêche pas de continuer à tomber des fois, mais ça n'arrive plus que très rarement

Le relationnel n'est pas forcément une question d'apprentissage ; mais certes, de cet exemple, on peut garder les multiples échecs jusqu'au jour où...

On peut rester soi-même et finir par découvrir la phrase
"Ce n'est pas parce qu'on avait perdu espoir qu'il n'y en avait pas"

Non, bien sur que ce n'est pas qu'une question d'apprentissage. Mais il y a des choses qui s'apprennent dans le relationnel aussi.

Certes, Py. Mais ce n'est pas toujours le problème...

Soi-disant, le nombre de fois qu'on tombe ne compte pas, ce qui compte, c'est le nombre de fois qu'on se relève. Il y a je-ne-sais-pas-qui qui a dit un truc comme ca, au moins. C'est juste que... J'sais pas.

Spoiler:

Le problème c'est de savoir si c'est vraiment impossible (par exemple sauter en l'air jusqu'à atteindre la lune, je ne crois pas que ce soit jamais possible même si on essaye pendant 100 millions d'années, donc on construit des fusées ) ou si c'est juste de l'intox que t'envoient les autres pour plein de raisons ou illusions qui leur sont propres.
De manière plus concrète, Mag a parlé de ce site dans un autre fil, peut-être que ça pourrait t'aider : http://www.thework.com

Merci pour le lien, Siamois, j'ai jeté un coup d'oeil, mais je n'arrive pas trop à me concentrer dessus, là, surtout pas en anglais.

Je suis en train de gâcher ma journée de congé, à ne rien foutre du tout. Me suis levée à midi, alors que j'étais réveillée depuis trois heures. Je traîne sur le forum et j'écris trop de mails... Alors que j'avais prévu de faire quelques courses pour Noel aujourd'hui et que je dois échanger un truc. Je n'arrive pas à me donner le coup de pied au c** nécessaire. C'est déjà quelque chose que j'ai réussi à me lever, quoi.

Merde. Et en plus, j'ai mauvaise conscience.

Gâcher ta journée de congé à ne rien foutre... bin, c'est pas la gâcher, c'est faire un break quand on en a besoin.
bisou.

Ce n'est pas un "ne rien foutre" de repos, c'est ca le problème. C'est un "ne rien foutre" malsain et dont je n'arrive pas à sortir.

D'ailleurs, je sur-réagis probablement par rapport à l'élément déclencheur... Il y avait déjà tellement de choses au fond qui n'allaient pas, c'est juste la goutte qui fait déborder le vase...

S'pour ça qu'il faut venir ce soir

Pour y traîner mon mal-être et ma déprime? Déjà que je les traîne au centre commercial en ce moment... (Pour acheter des cadeaux de Noel, novembre est bien, y a pas trop de monde.)

Je devrais me traîner à manger aussi, pour l'instant, je suis à un chocolat chaud pour la journée - les jours de congé ne me réussissent pas, manifestement.

Et merde... Désolée.

Je suis allée chercher du reconfort aujourd'hui, malgré mes doutes. Un refuge. Un contact qui m'a réchauffée, qui me tient un peu chaud encore maintenant, comme un bon feu. Merci.

S'il y a une chose pour laquelle me battre:


Cette chanson, je l'écoute debout, je la chante, les larmes aux yeux. C'est l'Europe, et sans ce projet, je ne serais pas celle que je suis, je n'aurais pas vécu cela, je n'aurais pas pu avoir deux pays, par choix, juste comme ca. Et y a-t-il plus noble cause au monde que la paix?

Et juste derrière (en plus, elle vient après sur le CD), parce qu'elle me touche, beaucoup:



"parfois même tout donner n'est pas forcément suffire"...

Spoiler:

10h30. Aucune motivation pour sortir de sous ma couette. Voir le poney? M'en fous. Faire le ménage, travailler sur ma thèse? M'en fous encore plus. Juste me rouler en boule et tirer la couette par-dessus la tête. Encore que, même rouler en boule, ça n'aide pas. Et le rêve de merde que je viens de faire non plus. Je commence aussi à être épuisée à force de me coucher super-tard. Et pourtant, je n'arrive pas à me coucher plus tôt. C'est vraiment de la merde...

Pas (plus ?) de moteur ? De but ?

Plus de force, plus d'espoir...

Courage la belle, je pense à toi !

Merci, Bliss.

Un peu de musique, encore...

Spoiler:

J'aurai au moins fait un truc productif aujourd'hui, faire des gâteaux de Noel (à la cannelle)... Ce n'est pas non plus le plus important, mais bon... Au moins, ca sent bon maintenant.

Ils sont pas trop mauvais, les gâteaux, d'ailleurs.

A part ça, là, ça va un petit peu mieux. Le boulot, et puis un entretien important et qui 1) m'a fait du bien, 2) m'a aussi un peu remis les idées en place. Mais voilà, il reste du chemin à faire, beaucoup, et ce n'est pas facile, même quand on a une idée du chemin à suivre. C'est comme en équitation, un peu: on a beau savoir comment il faut faire dans la théorie, dans la pratique, ce n'est pas si évident, et on se retrouve à serrer les genoux alors qu'on était convaincu de ne pas le faire, parce qu'on ne contrôle pas toujours. Et parfois on tombe, on se fait mal - d'ailleurs on m'a bien annoncé que je tomberais probablement encore, que je me brûlerais encore, etc. Magnifique perspective. J'en ai un peu très marre, en fait. Surtout que j'ai un mal fou à me rattraper, me relever toute seule, et que là, si je n'avais pas quelqu'un pour m'aider, ce serait pas gagné, à mon avis. Ce n'est pas gagné, d'ailleurs. J'ai toujours mal, très mal, et je supporte à peine. Il paraît qu'il y a beaucoup d'énergie au fond, une "boule de feu", ce qui est bien (et je le sais, sinon, je ne serais plus là!), mais sauf que je ne la maîtrise pas. Quand j'en ai besoin, je n'arrive pas à y accéder, et quand elle sort, c'est par la colère.

J'ai lu quelque part ici que quelqu'un parlait de "rage de vivre" - il y a de ça. Oui, je veux vivre, et je veux aussi et surtout faire mes propres choix, décider par moi-même, pas voir des gens décider pour moi ou sur moi sans même me prévenir. Même si je me sens souvent paumée, perdue, pas à ma place. Même si j'ai peur. Parce que ça, c'est toujours présent, la peur. Peur de ne pas y arriver. Peur de rester bloquée dans ce truc. Peur de me faire encore rejeter, alors que cette dernière peur et cette expérience de manière générale sont tellement présentes. J'en ai vécu, des rejets. Dans tous les domaines. Alors j'ai peur. J'ai envie de me protéger, de me tenir à l'écart, de ne pas trop m'engager. Et en même tellement besoin de réconfort, de tendresse, d'amour. Parce que moi aussi, je voudrais que l'on m'aime. Même si j'ai l'impression qu'on ne peut pas m'aimer. Même si j'ai perdu LA personne par laquelle je me sentais le plus aimée. Que je pleure d'ailleurs encore, je pense, au moins un peu, même si ça fait déjà plus de quatre ans. Pas facile, la vie...

C'est un très beau message que tu viens d'écrire Fleur. Je m'y retrouve beaucoup et je sais que je ne serai pas le seul.

Merci Doinel. (Ça me fait d'ailleurs très plaisir de te lire ici! )

Du vécu...

Allez, on remonte !

Merci Fa et Bushi.

Il y a aussi que je m'épuise. Je ne vais pas dormir avant 2, 3 heures du matin, je mange à peine - et ce depuis presque une semaine. C'est bien beau de se dire des trucs sympas comme ce que j'ai écrit plus haut, ca reste la grosse galère, et je n'ai pas été aussi bas depuis plus de quatre ans, je crois. Même l'année dernière, alors que j'étais très mal à un moment, ce n'était pas pareil, au moins je dormais et je mangeais.

Marre.

Désolée...

Je ne sais pas quoi te dire, je me sens désemparé.
Sauf que... la vie est plus forte que tout, et elle est toujours du côté de la vie.

Merci Fusain! Je sais, je traîne beaucoup ma déprime sur ce forum, et ca ne doit pas être facile. Je m'en veux parfois, mais je crois que finalement, je voudrais surtout des câlins, pleins, et que je n'ose pas les demander en vrai ou que très peu. Et puis, difficile de répondre à ce besoin comme il me faudrait, aussi, je pense. Parce que quand ca va mal comme ca, je cherche aussi un refuge, que je n'ai pas...

Ah... J'ai connu pas mal de périodes comme ça... Je commence à mieux les gérer maintenant. Je sais que quand je suis comme ça, ben je suis comme ça, je n'ai plus la force quelque part, de faire autrement. Du coup, j'ai arrêté de m'en vouloir pour ça. Même ça a un coté un peu auto-mutilation. Parce qu'à m'en vouloir, ça ne faisait qu'empirer les choses en fait... Et puis, le dire, l'écrire (pas forcément qu'ici), c'est aussi un moyen d'exprimer, d'exterioriser ce mal être. Et puis, j'ai appris des manières de m'en sortir, ça a été entre autres de venir ici, de voir, ma psy, d'en parler avec elle, d'en parler avec quelques personnes ici. De sortir, de voir du monde aussi des fois, même si il a pu m'arriver des fois de rester un peu dans mon coin, je sais que ça me faisait aussi du bien de voir des gens. Ca a pu être, d'aller chercher de l'aide, de lire certains livres, de comprendre que parfois, je pouvais avoir besoin d'être triste, d'être en colère, de ne pas être bien, que ce n'était pas forcément grave (un peu d'auto-dérision aide bien aussi dans ces cas là). Et puis, au bout d'un moment, on se relève, on remonte la pente, doucement, tranquillement .
Parfois, besoin aussi d'une certaine solitude, parce que c'est aussi pour soi qu'il faut aller mieux, et toujours faire porter ce bien sur le fait qu'il y aie quelqu'un d'autre à coté, ce n'est pas très sain non plus ou pas toujours sur les mêmes personnes. (Enfin, c'est un peu compliqué après, entre un besoin d'affection qui est normal et la dépendance affective).

Bon courage en tout cas.

Coucou fleur-bleue
ta chanson scoute m'a rappelé de merveilleux souvenirs!
Et les autres sont juste......
Je te propose si tu veux de prendre un café sur Paris. Dispo en ce moment car je ne bosse pas.... Si ça te tente, ça sera avec plaisir, n"hésite pas!!!!!

Tiens, d'ailleurs en parlant d'insomnies, je suis tombé à une époque sur cette chanson, et je retrouvais bien dedans cette tension que je peux avoir lors de ces nuits.

Merci, Py! Pour la chanson (que je trouve très juste) et pour ton message. J'ai de l'aide, moi aussi, un psy (ben oui), et puis j'écris aussi pour moi, et j'aurais aussi d'autres personnes pour parler, si seulement j'osais passer un coup de fil ou faire un mail... C'est un peu un problème aussi.
Il m'arrive même de sortir, et je travaille, je m'accroche comme je peux.
Faudrait peut-être que je te fasse un mp sur un autre point.

@Natacha: Merci! En fait, je travaille, avec des journées relativement longues, alors faudrait voir.

Edit dit que j'ai quand même fini par dîner, là.

J'ai un peu honte d'écrire ici comme ça. Et je me demande si quelque part, je ne fais pas "exprès" d'avoir ces comportements (pas dormir, pas manger) - pas de manière tout à fait consciente, mais en fait pour "craquer" physiquement, alors qu'en réalité, c'est plutôt psychique. Et que je ne m'autorise pas à "craquer" normalement.

J'écris des bêtises peut-être, j'ai la tête qui tourne alors que j'ai mangé une barre au céréales ce matin...

Pour craquer physiquement, plutôt que psychiquement, possible.
C'est pas forcément con, de la somatisation en quelque sorte.

Ouais, peut-être. D'ailleurs, ça marche dans l'autre sens: je me suis forcée un peu à midi et j'ai déjeuné normalement, du coup, ça va mieux cet aprèm... Ou est-ce le coca que j'ai pris? Peu importe, en fait. Peut-être me suis-je simplement rappelé que je n'avais pas le droit de craquer si je voulais garder ce boulot. (Encore que je procrastine énormément, concentration pas au top.)

A force de procrastiner, d'ailleurs, je me retrouve à faire mes devoirs de russe en catastrophe, merde. Je ne suis pas très motivée à apprendre cette langue, finalement... *soupire*

J’ai mis la musique trop fort et j’ai chanté faux
J’ai roulé vite avec les larmes aux yeux
J’ai essayé de me dire que c’est mieux
Que je ne devrais pas m’en faire trop.

J’ai essayé d’oublier tout ce qui s’est passé
J’ai essayé de me dire que c’est ainsi
Que ces choses arrivent dans la vie
Mais j’avoue que j’ai bien échoué.

J’ai eu la gorge trop serrée à force de pleurer
J’avais vaincu mes craintes et mes doutes
Pour maintenant de nouveau perdre la route
Alors que je voulais juste t’aimer.

(mai 2011)

Parce que je viens de l'écouter et qu'elle me fait pleurer, parce que j'y pense souvent, surtout dernièrement, on a beau être plus de quatre ans plus tard, parce qu'il me manque encore...:



Celle-là, elle est belle aussi (je connaissais pas du tout, donc merci Py de m'avoir fait découvrir):

Que faire de ces émotions ou sentiments "inutiles", car de trop? De ces débordements de tendresse dont personne ne veut? Toujours trop, trop fort, trop vite, trop tout ce qu'on veut...

Et je commence à être sérieusement épuisée. Je n'ai pourtant pas le droit de craquer. Alors à défaut de dormir, j'essaie de me reprendre sur la bouffe, succès moyen. Si je continue comme ça, je ne vais pas tenir.

Fleur, ce sont des émotions et des sentiments positifs et altruistes, c'est le plus important.

Beaucoup de gens, trop, éprouvent au contraire des sentiments de haine qui n'attendent que des cibles pour s'extérioriser et les trouvent très facilement.

Dis toi que tu as un réservoir de beaux sentiments et d'émotions, qu'il faut chérir et préserver, et qui aura peut être bientôt l'occasion de s'exprimer et de rendre des gens heureux.

Merci Doinel.

Je ne sais pas si c'est vraiment altruiste. Il y a un côté "donner de ça pour qu'on m'en donne un peu en retour, d'une façon ou d'une autre". Et puis, ça finit par faire mal, parce qu'il y en a trop, avec le risque que ça se transforme dans son contraire (mais là, c'est contre moi que ça se dirigera).

C'est altruiste même si tu espères aussi recevoir en retour. Ce n'est pas du donnant donnant. T'oublier trahirait un problème.

Il faut éviter que ça se transforme en son contraire, vis à vis de toi ou des autres. C'est un trésor, un trésor qui attend qu'on le découvre.

+1 sur ce que dit Doinel.
Puis ne pas se prendre la tête sur l'altruisme de la tendresse à donner. Ce qui est important est que ce sont des sentiments positifs.

Mais certes, cette question est exacerbée quand on manque sur le moment de ce fameux retour ; et par les angoisses d'avenir et d'estime de soi.

[Donner et prendre ce qui vient. Garder le coeur ouvert au futur et au possible.]

Comme je disais, le truc est que ça s'accumule d'une façon qui finit par devenir douloureuse, parce que je ne trouve pas de moyen de le faire sortir. Parce que ça part dans le vide voire rencontre un refus ou un rejet (c'est déjà assez souvent arrivé dans le passé), et ce n'est pas facile.

Je devrais reprendre la méditation, peut-être. A coup sûr, en fait. Faudrait juste que j'y arrive.

Puisque je n'arrive pas à écrire de poèmes, un peu de musique encore:


Edit: C'est comme une boule de feu. Le feu peut réchauffer, permettre la vie, mais il peut aussi tout brûler, tout détruire, si on n'arrive pas à le gérer correctement. Je voudrais que ce feu brûle d'une manière qui est positive, pas qu'il me consume sans contrôle... Pas sûre que je m'y prends de la bonne façon, pourtant.

Bah, avec plaisir

En même temps, je n'avais mis qu'une chanson, tu as découvert le reste toute seule ^^

C'est youtube qui me les a suggérées du coup, en fait.

Juste un poème
Me met des larmes aux yeux
Mots qui me touchent
Juste des mots
Dont le sens va plus loin
Derrière lesquels je peux sentir
L'émotion de leur auteur.