Présentation sur soir...

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Message par Invité Mer 30 Mai 2012 - 21:49

La sérénité signe le retour du sommeil....

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Message par Catre Jeu 31 Mai 2012 - 20:18

Je t'ai envoyé un MP (un autre)...
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Message par Envol Sam 2 Juin 2012 - 0:19

Cathoo, Ours, cette renaissance par chez vous aussi c'est magnifique, en plus, en plus, en plus...
cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers
@tous
cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers

Enooooooooooorme journée de digestion, à marcher, marcher, chercher, chercher, chercher, et retrouver, mon homme, sur une terrasse parisienne direction un ti rade rital... hummmmmmmmmmmmmm.

Conclusion rapide de la journée de prospection : le style m'emmerde, la vie parisienne m'ennuie, j'ai hâte d'être dans ma campagne new-yorkaise, un concept bien à moi, qui me travaille maintenant nuits et jours ! J'ai laissé faire celle qui sait faire en moi, moi je me suis marée par moment, ennuyée à d'autres. Ma mission : repérer des tendances pour notre projet - gros débrief en rentrant, et, et, me trouver un uniforme sur mesure pour la grosse soirée de Pyg-Pyg. Pfouh. Avec trois euros en poche, c'est jamais facile de se relooker pour une soirée de modeux haute-c*******. Surtout qu'habiller un zèbre, c'est pas peu dire. Faut que ça soit beau, intelligent, original, sexy, intéressant, voire marrant, mais pas trop voyant. Et surtout pas gentil, sobre, discret, unisex, vulgaire, tendance, hype, ou fashion. Quand avec tout ça on n'entre pas dans le canon courant du 36 XS limande, c'est carrément le défi du siècle, et là, là, ça devient vraiment amusant !!! Ma soeur bosse un peu dans une célèbre boutique de fringues, je passe la voir de temps en temps, et on rigole bien, c'est mon comptoir alternatif. Aujourd'hui je l'ai vu tartiner une cliente, c'était une époustouflante leçon NT ! Ha ces NT ! Sont vraiment trop forts. Je commence tout juste, tout juste, à entrevoir leur effarante simplicité, et, à savoir y faire. Un zeste, jamais plus, d'investissement, et me voilà admise parmi eux, à voir comme tout roule... La recette du moment ? Je suis comme eux, absolument DEBORDEE. Et avec cette crise, j'vous en parle même pas ma bonne dame ! C'est dur ! C'est dur ! Ah, c'est vraiment plus comme avant... on en parle combien de temps alors ? Une heure ? Ok ! C'est super, super dur oui t'as raison !!! Justement, mon 'amie' qui sort doucement par la porte de derrière de ma vie m'appelle en fin de journée, elle est à des soldes de presse, c'est pas mal, mais pas top... Des soldes de presse ! Le dernier cirque de la décadence parisienne : s'arracher des nippes Zadig et V. avec des mines de snippers dans des entrepôts glauques. Je suis juste à côté, je veux voir ça ! Elle se plante sur l'adresse, aucune importance, je retrouve le lieu au feeling ! Les mastards à l'entrée : vous allez où madame ?! Ben là, aux soldes de presse ! Soldes de presse de qui madame ?! Ben de Zadig' m'sieur ! ... Ah pardon, madame, c'est bon, vous pouvez rentrer ! Vous oui, mais pas votre sac, vous avez juste le droit de garder vos moyens de paiement sur vous. Moi : ben j'vais y aller à poil alors !!!!! La tête du type au vestiaire ! Le pauvre, l'avait oublié que l'humour existait, l'a failli en crever le bougre ! J'ai retrouvé ma NT, toute dépitée de ne pouvoir jouer aux stars. M'as dit, tu sais, si j'avais pas ces trois loyers à payer, ben j'serais riche en fait... Et de reluquer sur le gros sac que j'avais à la main (une essoreuse à salade... ! Ben oui, la notre est pétée depuis des lustres, alors on s'est offert ça aujourd'hui, d'un commun accord, c'est beau la complicité retrouvée... !!)

A propos de Pyg-pyg, c'est de plus en plus marrant cette histoire : ils ont eu beau tout essayer pour m'escamoter, ça leur revient en pleine poire. L'invitation avec mon image a tellement fait mouche, qu'ils ont du renvoyer une contre-invitation, très très classe, pour dire attention, y en aura pas pour tout le monde... ! Et de se faire mousser le ****, sur les virgules du texte qu'ils ont préalablement pris le soin de saccager, sans pour autant confier ça ni à un vrai rédacteur, ni à un vrai graphiste, du grand art. Ils tiennent à mettre leur sale patte partout, alors c'est logique, ça va se voir. Je les imagine déjà hilare jeudi prochain pour leur soirée de l'année, et moi hilare de ne pas jouer leur jeu, je pense que ça va faire un beau feu d'artifice pour ma sortie de route ! Ils vont tant m'aimer d'un coup, je le sens, je le sens, et on va tout oublier, le temps de cette soirée : mes journées sans bouffer, mes loyers impayés, mes larmes écrasées, mes créations humiliées, tout ! ça va être tellement fort ! Et cette fois, comme dirait Kara, ce sera chacun sa danse, chacun son style. Et ça va tourner, ça va valser comme on disait dans le milieu ! Si le port d'arme est interdit, il est des armes à feu qu'on ne peut désarmorcer ! C'est avec leurs armes mais avec mon feu que ça va être le plus beau. Et je prépare ça bien, sur leur terrain, façon cheval de Troie. Quand la zébrette inconsciente se cabrait, la zébrette éclairée aura tout du Canada Dry, sauf qu'elle sera hautement alcoolisée, et inflammable ! Du pur malt ! Putain, si j'avais un poil, juste un poil plus de recul, je ne les haïrais pas tant, mais pour l'instant, c'est encore trop cuisant cette rançon. Jusque dans les petits détails : Ils ne m'ont lâché que 25 invitations, un Prix de R*** et 25 invitation !!! Contre 500 pour eux. Et quand je suis rentrée avec mes pauvres 25 invit' j'ai découvert que les enveloppes étaient cachetées (ou cas où je veuille voler les invit' ?!), mais pas affranchies !!! Une soirée à 20 000 dollars (et je ne plaisante pas), mais tes timbres, ben tu vas te les payer quand même !!!!! Très très chic, jusqu'au bout.

Le Petit est parti à la campagne, il était temps, sa mère devenait insupportable... Embarassed J'ai craqué hier soir, il était temps, en larmes la darone, plutôt qu'en cri, c'est une victoire. Et de dire, et d'expliquer au petit qu'on était en train de sortir d'une sacrée merde. Pigé tout de suite l'enfant, regard compatissant et tout et tout. Et a enfin fini de tirer sur ma corde comme un sourd, ouf. Et perdu sa dent de lait dans la foulée !

Fini aussi la recherche pour une commande spéciale - ça c'était ce matin, avant le déjeuner avec ma pote qui travaille pour nuit blanche paris - , que je veux livrer mardi : je vais pouvoir entamer les prises de vues ce week-end, paisible. Ma pote, et l'art contemporain. C'est moi qui lui ai tenu la main tout le déjeuner. Pincez-moi si je rêve, mais plus ça va cette histoire zébrée, plus la détresse des autres me semblent simple... sans aucune arrogance ici. C'est d'un bloc, d'un bloc tout simple, je vois ça, je dois voir ça. Les sept plumes continuent de me courir dessus, les lignes de la nuit étaient si fortes, j'ai cru qu'elles allaient réveiller tout l'immeuble : j'aurai voulu hurler l'effet qu'elles ont eu sur moi ! J'ai envie de pleurer de vous l'écrire, ce livre me parle, me parle tant, je ne sais plus faire la différence entre Luis et moi, pourtant, oui, c'est un homme, et oui, c'est inconnu, et oui, c'est un livre. Mais si je n'incarne pas ça dans ma vie, je sais, je sais que je vais tout simplement mourir, beaucoup plus vite que ce que je pensais. Je le reprendrais pour vous dire, parce que, parce que.

Bref, aujourd'hui, comme hier, je n'ai encore été que l'ombre de moi-même, mais aujourd'hui pas comme hier : une ombre vraie.

Baci Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous Bisous

Em'
Question
PS : hier soir, le Petit : maman tu sais ce que c'est mon totem ?! Ben mon totem à moi c'est facile : c'est un gros point d'interrogation ! Qui bouge tout le temps en plus !!! ......................................... no coment.

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Message par Catre Sam 2 Juin 2012 - 0:45

Moi : ben j'vais y aller à poil alors !!!!!
...
Ben mon totem à moi c'est facile : c'est un gros point d'interrogation ! Qui bouge tout le temps en plus !!!
...


lol!


C'est plus tranquille par chez moi! lol

Bon sang, faudra que je m'y mette aux 7 plumes de l'aigle, depuis le temps que je le retarde...
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Message par Saphodane Sam 2 Juin 2012 - 0:58

Ouh purée. ça va démonter l'épaule de tonton Lucien !!! Very Happy Faudra que tu nous racontes. Courage et bonheur et plein de bonnes choses, ça va aller un peu mieux, t'es bien partie pour ! Very Happy
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Message par Catre Sam 2 Juin 2012 - 13:42

Pour mon dernier MP... j'ai échoué finalement. Bha. Tant pis. Mais j'avais besoin de le dire.
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Message par Aerienne Sam 2 Juin 2012 - 21:49

Em' je t' envoie sunny


Long hug
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Message par Catre Dim 3 Juin 2012 - 17:44

Ce n'est pas mon fil, mais au cas où il t'arriverait quelque chose de semblable et que tu le raconterais ici un jour, je partage une expérience comme toi. (T'inquiète, ça n'arrivera pas toujours, c'est ton journal ma belle. Et j'aime bien mieux te lire qu'écrire.)

Pourquoi j'ai envie d'écrire ça ici? Peut-être parce que comme toi, d'habitude je suis souvent seule quand un problème touche une "communauté" ou "un groupe" ou "une famille" et les autres ne peuvent pas souvent m'aider... sauf quand je me sers de leur réflexion pour mieux réfléchir moi-même et agir ensuite.

Suite à mon MP Émilie: J'adore cette famille de zèbres! Toujours prêts à défendre ceux qui ont été agacé ou blessé. À protéger quand ils sentent du danger. Je te l'avais demandé pour ensuite te dire de laisser tomber, de toute façon tu devais être bien occupée alors je ne te l'ai pas REdemander encore par la suite quand j'ai sentie que j'ai échoué. J'ai demandé à d'autres, et mon "échec" dont je t'ai parlé s'est finalement révélé une bonne chose. Car j'ai eu une "preuve" de quelque chose qui me manquait: Dans ma vie réelle, personne ne venait réellement se rendre compte d'une situation aux allures perverses, et je m'en allais en me demandant toujours pourquoi j'étais la seule à voir ça et pourquoi les gens laissait continuer sans intervenir... Et sur ce forum j'ai la preuve qu'on non je ne suis pas la seule, et que même sur ce forum libre, on était capable d'action quand quelque chose clochait... quoique... concrètement est-ce que ça donner quelque chose? (car ce n'est pas vraiment fini). J'ose croire que oui.

Je te raconte ça juste pour te dire, mais tu le savais peut-être déjà, que quand on échoue dans l'attitude qu'on voulait prendre au début (parce qu'on se croyait plus fort qu'avant), c'est parfois quand même une bonne chose (car il nous manquait une petite "preuve" ou un je ne sais quoi avant d'être réellement plus fort qu'avant.
"Ce spoiler n'est pas nécessaire mais au cas où":

Bref, cette expérience m'a rassérénée. Si jamais tu échoue dans quelque chose que tu croyais pouvoir enfin affronter, Emilie, souviens-toi juste de ceci, ceci à titre préventif.

Bisous Bisous
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Message par Envol Lun 4 Juin 2012 - 0:55

@cathoo

J'ai fini par me pencher sur ce fil... cauchemardesque.
J'aurai plein de choses à en dire, mais c'est pas trop le propos.
- pour moi, il y avait anguille, c'était patent dans son premier post : trop d'affirmations et de jugements, du vous au lieu du nous, sans parler du fond, catastrophique, il est vite démasqué, et s'enfonce ensuite de plus en plus -
Ce qui est beau, c'est toutes vos réactions, plus constructives et saines les unes que les autres, cette façon de venir neutraliser.
Ce qui est moche, c'est tout ce qu'il utilise des codes et de l'identité de ZC pour ne pas quitter la place (l'humour, la revendication de la différence, les longs échanges, etc), et comme il appuie sur les pires jugements dont nous devons justement nous sortir pour aller mieux. S'il continue, c'est qu'il sait qu'il va finir par faire mouche, et des adeptes, dans la projection sur le rôle victimaire (cf le post du nouveau... à moins qu'il ne soit de lui aussi).
Il m'apparaît très vite clair que c'est à la modo de gérer ça : il y a un vrai souci, tu avais bien raison de t'inquiéter, ne rien dire est difficile, dire est difficile aussi, c'est justement là qu'ils ont leur rôle les modo'...

En tout cas tes antennes fonctionnent à merveille, et, tu es en train de choisir 'ton style' de guerrière... non ?!

Sei bella amica mia cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers cheers


Spoiler:

@tous
Moui, moui, je vous raconterai la soirée !
En parlant de soirée, c'était hier les 40 ans de mon ami, au fin fond de la banlieue la plus triste et la plus pauvre.
Nous y sommes allées ensemble avec mon mec... ça s'est très bien passé.
Mais moi, je mesure ces jour-ci tous les dégâts de ces dernières années, comme tant de blessures à traiter, surveiller, panser, guérrir. Avec le calme qui revient, je redécouvre le sommeil, et combien je suis physiquement épuisée. J'ai de moins en moins de douleurs, mais c'est le contre-coup : alors t'as vécu avec TOUT ça mignonne ? Et t'as rien dit ? Ou presque ? C'est bouleversant.
Je dois parler tout ça aussi avec lui, et c'est avec le petit que c'est le plus marquant, mais j'aurai encore du mal à vous en parler.
J'entends beaucoup de choses en moi, et n'arrive pas à les raccorder avec ce que nous vivons...

Dans un MP qui se reconnaîtra (!!), j'ai parlé de ma campagne New-Yorkaise, sais pas pourquoi je mets des majuscules, bref.
Je faisais référence à mes deux envies, celle d'aller vivre en Normandie + celle de travailler avec New York.
Et c'est tombé sur mon bureau cette aprèm via une alerte Google : une résidence artistique prestigieuse dans un domaine, dans l'Etat de New-York, à mi chemin entre Montréal et NY justement. Suis allée sur le site, bon ben c'est top, deux sessions de recrutement à l'an, pour plein de résidences courtes. Quant à la vidéo de présentation, j'ai eu l'impression de nous entendre (même si je comprends très mal l'anglais) mes camarades pensionnaires et moi-même parler de la V. M., c'était très fort. Résidence courte, à vivre seule, ça me fait très envie, ça me semble jouable aussi. Me suis précipité sur le site de Rosetta 'Pierre', pour les cours d'anglais, et vais tenter de trouver qqn pour me prêter les coffrets !!! L'idée, c'est de préparer ça avec coeur mais sans pression ni violence, dans le désir, assumé, d'apprendre encore et encore. Plusieurs projets me sont venus, pas très clair mais à travailler de toute façon si je décide de le présenter. Je crois qu'il s'agira de l'intelligence différente, mais sous quelle forme, mystère.
Qu'est-ce que vous en pensez ? Je tente ? (vous la trouverez sans les espaces et sans les points : y. a. d. d. o.)

Ma visite en Normandie c'est pas demain comme je le pensais, mais lundi prochain, ça tombe très bien, mais je note, ça fait deux fois en une semaine que ça m'arrive : je décale d'une semaine les RDV importants de ma vie, une semaine en avance et pas en retard. Et parallèlement, les trucs importants mais un peu contraignant ou pas vraiment à leur place plutôt, viennent se poser avec eux aussi une semaine de décalage, mais dans l'autre sens, comme s'ils avaient eux aussi besoin de plus d'ampleur.

Faire la place est une nécessité absolue, je vois les idées importantes de ma vie m'effleurer puis repartir, faute de place. Difficile expérience. Donc je continue l'élagage. C'est pas un down, je vais de mieux en mieux, c'est comme un grand soupir de minuscule chaman !!!

Je vous aime.
Long hug

M


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Message par siamois93 Lun 4 Juin 2012 - 1:26

Coucou Emilie, je n'ai vraiment pas envie de t'influencer dans ton choix de résidence car je pense que c'est trop important pour toi pour que je m’immisce là.
Je n'ai pas d'info sur ce que tu vas vivre en Normandie, le site de Y.... ne me plait pas beaucoup, mais ce n'est qu'un site internet.
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Message par Envol Lun 4 Juin 2012 - 1:44

T'inquiète pas Siamois, ce n'est pas l'influence que je cherche dans mon 'je tente' ?! Mais plus un échange. C'est très perso de fait, et ma lecture du site aussi : j'ai pratiqué les résidences, et sais dire que celle-là est rare. Ce que c'est n'est pas le plus important, mais ce que je peux projeter y faire. Beaucoup de détails me frappent.

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Message par Catre Lun 4 Juin 2012 - 5:12

tu es en train de choisir 'ton style' de guerrière... non ?!

Ho oui! Et t'inquiète pas, y a une belle grosse discussion avec les autres et les modos. J'en reparlerai peut-être plus tard.
______________

Bon, je ne vais tenter de t'influencer à venir proche de chez moi... lol Je préfère vraiment ne pas me prononcer. Mon intuition n'est pas assez forte pour ça.


J'ai de moins en moins de douleurs, mais c'est le contre-coup : alors t'as vécu avec TOUT ça mignonne ? Et t'as rien dit ? Ou presque ? C'est bouleversant.
Oui... qu'est-ce qu'on fait avec ça? On dit que c'est du temps gaspillé ou...? Ben, on verra: peut-être qu'on passera au moins le double sinon le triple des années en vie meilleure? Et qu'à la fin on se dira, bha, c'était juste un 1/4 de siècle à peu près, et encore, il y avait eu quand même de bons moments.
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Message par Invité Lun 4 Juin 2012 - 5:32

Emilievole a écrit:
Qu'est-ce que vous en pensez ? Je tente ? (vous la trouverez sans les espaces et sans les points : y. a. d. d. o.)

En ce qui me concerne, évaluation difficile voire impossible, bien qu'en principe, je me sois déjà exprimé à ce sujet. Smile
Pour le coup, j'ai peut-être eu un métro d'avance. Smile
En tout cas, plein de force à vous trois.

Long hug

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Présentation sur soir... - Page 8 Empty Si je marche plus droit qu'un autre, c'est que je boîte des deux pieds !

Message par Envol Lun 4 Juin 2012 - 16:45

@cathoo
Temps gaspillé ? Pas du tout ma sensation non. Je pense que le temps gaspillé est encore une invention à éliminer de mon champ de lecture... le temps linéaire sans doute aussi tu ne penses pas ?!

@ours
Encore une histoire de métro... c'est raccord !! Wink

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Message par Invité Lun 4 Juin 2012 - 18:34

Emilievole a écrit:@cathoo
Temps gaspillé ? Pas du tout ma sensation non. Je pense que le temps gaspillé est encore une invention à éliminer de mon champ de lecture... le temps linéaire sans doute aussi tu ne penses pas ?!

@ours
Encore une histoire de métro... c'est raccord !! Wink

Ah oui, effectivement.
Je suis parisien, effectivement, même exilé....

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Message par Envol Mar 5 Juin 2012 - 0:34

J'ai froid.
J'ai froid comme si je ne comprenais pas ça.
Le froid me neutralise, comme s'il faisait -20.
J'ai envie du large, large, large.
Je crois que je culpabilise, ça ressemble à ça cet engoncement.
J'abats les cartes de mon 'programme' une à une, et j'ai froid.
Tout est ralenti, comme pendant une action trop rapide.
Ou comme avant un événement, pour prévenir le spectateur.
Pas d'événement en vue, juste cette soirée de jeudi, juste, trop juste, à défaut de si juste.
Je me prépare, je me prépare, je me prépare, quel boulot.
Pourtant le travail ne m'effraie pas...
J'ai envie d'être seule, longtemps, sans contingence, c'est très fort.
Avant, je fabriquais des voyages intempestifs, et maintenant, comment faire ?
Je crois que le Petit a une partie de la réponse.
Resté à la maison aujourd'hui, il m'a chambré, imitée l'autre soir, quand j'ai craqué.
OK, il m'envoie le message : ça va, dédramatise, je suis grand.
Je sais qu'il s'agit de se remettre à niveau, je sais que nous sommes en décalage.
Et justement, je me suis beaucoup occupée de lui, du Grand, et de nous.
Je dois aller autrement maintenant, dire combien je suis épuisée ?
Un ami m'a demandé l'autre jour à la soirée : et le boulot, ça va ?
J'ai montré mon homme de la tête et j'ai dit tu vois, ça a l'air d'aller non ?
Sauver son couple, c'est du travail tu ne penses pas ?
Et c'est vrai, maintenant, je veux me récupérer moi, et j'ai mal, oui, je pense que c'est ça, j'ai mal !
Et puis c'est pas le travail qui me fait peur jeudi, c'est évidemment la foule.
Je sais que ça va bien se passer, je sais que je vais assurer.
Ma la boucle est enclenchée, les dialogues se font tous seuls dans ma tête, je lutte...
C'est si complexe ces histoires de codes.
Et je me sens tellement loin.
J'ai eu un mail aujourd'hui qui disait que la guest star de la soirée ne viendrait pas.
Sans surprise, deux ans qu'on doit me le présenter celui-là.
ça n'aura pas lieu, rien de tout ça n'aura lieu.
Je sens que je suis là pour autre chose.
Pardon, je divague un peu ce soir... je suis fatiguée, ferais mieux de me taire, mais j'y arrive pas !
Ni à revenir encore vraiment sur le forum.
Un abbraccio
Em'

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Message par siamois93 Mar 5 Juin 2012 - 0:41

Bonsoir Em', à quoi rêves-tu en ce moment ? Je me demande souvent vers où tu aimerais aller, non pas concrètement, ni métaphoriquement, mais plutôt comme si tu cherchais quelque chose qui manque dans ta vie. C'est l'impression que tu m'envoie, que tu te bats pour atteindre ce qui te manque.
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Message par Invité Mar 5 Juin 2012 - 8:56

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Il est des gens dont tu fais partie qui voient l'aube même quand la nuit plonge encore les hommes dans l’inquiétude.
Fais-toi confiance, fais-toi patience

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Message par Catre Mar 5 Juin 2012 - 16:21

@cathoo
Temps gaspillé ? Pas du tout ma sensation non. Je pense que le temps gaspillé est encore une invention à éliminer de mon champ de lecture... le temps linéaire sans doute aussi tu ne penses pas ?!
Smile

Je dois aller autrement maintenant, dire combien je suis épuisée ?
Un ami m'a demandé l'autre jour à la soirée : et le boulot, ça va ?
J'ai montré mon homme de la tête et j'ai dit tu vois, ça a l'air d'aller non ?
Sauver son couple, c'est du travail tu ne penses pas ?
Et c'est vrai, maintenant, je veux me récupérer moi, et j'ai mal, oui, je pense que c'est ça, j'ai mal !

Et lui ton homme, il travaille aussi?

Les moments où on a besoin de repos, on les choisi pas, ce sont eux qui viennent à nous, il faut se laisser faire, on récupérera plus vite.
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Message par nid_d'abeille Mar 5 Juin 2012 - 18:27

Bonjour Em....
Bonjour tous.
Je n'ai pas grand chose à dire...
Je veux juste te faire signe.
je suis loin en quête, en fait comme toi je cherche le lieu et le quoi. mais ça ne sort pas de moi - ni en moi d'ailleurs (!!)- d'où mon absence sur ce champ de confiances. Mais ma pensée va toujours vers toi dans le déroulement des jours.
Finalement la co-présence réelle, physique, m'est incomparable. le reste semble me sonner trop lent, incomplet, trouble, mal temporalisé, ça coince.
Je t'envoie des flower
et un bisou.
carotte

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Message par Envol Jeu 7 Juin 2012 - 4:48

Merci pour toutes vos réponses, j'a besoin de réfléchir, et j'ai du mal.
ça reprendra une fois l'événement de demain passé...
Je pense bcp à vous ces temps-ci, à ceux que j'entends, à ceux que je lis, à ceux que je ne vois plus, à toute cette zébritude.
Mon zébreau va mal, ça se confirme, et ça me bouleverse. Je dois secouer tout mon prunier, et bien fort, sinon c'est lui qui trinque. Si c'est pas du lien ça... on en a parlé avec son père, on se ressemble parfois tellement tous les trois, dans la façon qu'on a de se coincer.
Je prendrais le temps de vous répondre.
Un bacio a tutti

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Message par Invité Jeu 7 Juin 2012 - 8:03

"Aujourd'hui à 4:48"

Oh, c'est de la belle nuit reposante, ça.
Et dire que je me plains....


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Message par Catre Sam 9 Juin 2012 - 1:16

"Je t'avais dit que je t'en reparlerais:":


Dernière édition par cathoo le Sam 9 Juin 2012 - 2:00, édité 3 fois
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Message par Catre Sam 9 Juin 2012 - 1:28

À part de ça, toi, est-ce ça mieux? Est-ce que ton chéri t'aide un peu? Tu sais, ce n'est pas qu'à toi à sauver ton couple. S'il ne peut pas t'aider... ça va te miner à l'intérieur, tu ne peux pas porter tout sur tes épaules. Ça a déjà été mieux parfois comme tu nous l'a raconté depuis le début de ce fil, on suit les up and down, j'espère que ça va rebondir aussi bien encore cette fois-ci...

Up and down. Toujours. Montagnes russes. Ouaip... Faut débarquer du manège. Les downs reviennent trop souvent dans ce manège-ci, j'en ai peur.

Quoique, je dis ça mais... ça a l'air que pour un zèbre, c'est normal. lol Je le sais.

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On arrivera à aller moins bas, même si on doit y retourner régulièrement, on arrivera à aller moins bas. Moi aussi. Bisous
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Présentation sur soir... - Page 8 Empty Il faut attendre que ça sèche...

Message par Envol Sam 9 Juin 2012 - 16:55

Ciao ragazzi,

Les garçons sont partis voir un grand aquarium, dans le regard extatique du petit à cette idée. Moi j'attends le retour des oeuvres, et je viens de laver par terre, donc il faut attendre que ça sèche... si c'est pas clair ça !!!

Merci, encore, pour vos présences multi-formes.

Je reviens comme d'habitude d'un grand voyage lorsque j'expose, même une soirée.

Je ne voulais pas vous inquiéter, simplement, ces mouvements, sont ceux de la préparation, chauffe, surchauffe, et grand refroidissement pour pouvoir y aller à bonne température. Et puis comme le dit Cathoo, c'est le mouvement zébré, je ne veux plus juger ça. Chaque étape, même minime, fait partie d'un véritable rituel qui ne rentre pas dans les cases du commun, et c'est bien comme c'est.

Cet événement impliquait d'anciennes choses, et de nouvelles, il avait aussi la particularité de former une boucle, fermer pour ouvrir, c'est particulier.
La veille, Pyg-pyg est passée me chercher à l'atelier avec les oeuvres. Elle était très en retard, sans sa voiture, avec celle du petit boss, mais ça n'avait pas d'importance : je me suis callée au feeling, et ça a marché. Tout était prêt quand elle est arrivée, moi, mes oeuvres, mes objectifs. Nous sommes parties pour une après-midi d'achats pour l'installation, et de papotte. Très efficace, pas de chichi, déjà un bon point. Pause déjeuner dans un boui-boui que je connnaissais mais que j'avais oublié, derrière le BHV. Elle m'invite, tiens. Et puis elle oubliait des choses, j'étais là pour le lui rappeler, équilibre précaire. Ensuite dépôt sur le site, et là, autiste barré en grand sur mon front. Ces trois restaus sont complets tous les soirs, il faut une semaine pour avoir de la place. Et c'est un clan. Alors l'après-midi, le clan est dans un mood particulier. Les hommes, très sapés, me regardent à peine, c'est même gênant pour eux de devoir me regarder. Je laisse pyg-pyg dans ses tractations, et je ne dis rien, rien de rien. Les femmes s'agitent, dans leur soumission, triste. On m'offre un café, je sens que c'est beaucoup, et si je ne l'avais pas compris, on me le fait bien comprendre ! Nous repartons vers la boîte commanditaire, et je découvre l'autre, celle d'en face, qui chapeaute tout ça en réalité. Nous ne passons pas par le bureau du Boss, ben non, et on atterrit chez les sous-fifres... grand moment de vide où je m'amuse à parler. C'est tendu, pas particulièrement par ma présence, qui les détend plutôt, mais parce leurs rapports sont durs. Et on va en face, dans la boîte où j'ai commencé ma vie professionnelle il y a 15 ans. Le petit Boss me saute dessus, il est tellement content de me voir... ça commence. Et on s'en va, se poser à une terrasse pour la petite bière de la journée rondement menée. C'est si simple. Elle me parle beaucoup Pyg-pyg, je découvre un parcours diablement atypique, je ne souligne pas. Elle parle vraiment beaucoup, et je me casse.
C'est à ce moment précis que le gros travail va commencer, timing timé. Et le petit est en vrac. Comme à chaque veille de vernissage. Avec le temps, on a mis en place certains trucs avec mon mec. Là, c'est du lourd. Parce qu'ils nous sent moins présent et que sa vie à lui, indépendant, l'école, ne fonctionne pas, il panique le petit. Je sens que je vacille. Il s'endort, et on décide d'un gros break avec son père, certains ont la grippe et manquent une semaine, lui il a la zébrite aigüe ('je ne sers à riens, je suis si inutile...') alors stop. Je l'emmènerai chez ma mère, qui valide à minuit ! Je dois alors décider de mon uniforme, ça tourne, ça tourne, et ça va. On parle avec mon homme et il me dit : nous ne parlions pas assez ces jours-ci, c'est ça aussi qui fait que ça ne tournait plus rond - je le sais très bien mon amour... Et il s'endort. Moi, j'ai encore plein de choses à préparer, cartes de visites, cartes tout court, petit matos, etc. Chaque décision fait choisir un camp, c'est important de viser juste. Je décide de me faire confiance, d'aller sur l'énergie que je sens à ce moment précis. Et ça marche. ça marche aussi parce qu'il y a le calme de la nuit. Alors ici, je peux te répondre Siamois, dans ce que je cherche, il y a la nature et le calme, et je suis en route : je pars lundi toute la journée en repérage en Normandie guidée par une connaissance artiste. Plus j'avance, et plus je sais que je dois partir, avec bonheur. Le calme de la nuit donc, et le frois qui continue d'avancer. Le chaud et le froid, toute mon histoire : mon corps est à 36 au lieu de 37 en permanence, c'est du à ma naissance un été de canicule... Je vais sous la douche vers 5 heures, me laissant faire par l'eau, longtemps. Et ça agit. Je vais m'allonger, pour dormir 3 heures, je suis détendue au réveil. Chacune de ses étapes c'est un chemin vers moi, dans des négociations serrées, mesurer quelles marches je vais pouvoir gravir via cette expérience. Là, chance ? (je ne crois pas!), mon mec ne va pas à l'agence finalement, il va donc prendre le petit pour l'emmener chez sa grand-mère. Une poche de temps se libère alors, juste nécessaire pour ne pas courir, parfait. Je boucle tous les sacs, c'est lourd, j'en laisse une partie à mon homme qui les déposera chez ma mère. Et je pars en sandalette, avec les Trois sacs, comme dans un conte. Je sors du métro, les grosses gouttes commencent, je pense très fort à l'ami chez qui je vais, pour me faire coiffer, et il apparait sur ma gauche. Je sursaute ! Nous terminons de nous faire tremper ensemble jusqu'à arriver chez lui. Café, recafé, et c'est parti. Qu'est-ce que tu veux ? Je lui donne une toute petite indication, et il part vers les années 50/60, avec ma tête du moyen-âge, ça colle très bien. Il gonfle, il lisse, il boucle, et, image du jour, il me met des rouleau noir sur la tête. ça, fallait le voir un jour quand même ! On rigole comme des bananes, lui il adore écouter mes histoires, qui le sortent de celles des plateau télé et ciné sur lesquels il travaille souvent. Il enlève tout ça, me met une petite barrette avec une petite fleur de tissus sur la gauche, et j'hallucine sur la personne que je vois devant moi, à qui je colle un gros rouge à lèvre bien rouge, et malgré les yeux tellement fatigué, je commence de comprendre quelle personne apparaîtra ce soir. Mail il pleut des cordes, alors il me prête un pépin, et me dit 'merde' pour ce soir. Je repars trempée, ennivrée des parfums étranges des produits, et avec la pluie et ma chaleur, ça fait étuve sous le prarapluie. Le gonflant part un peu, zut. J'arrive à temps pour rejoindre ma soeur à sa pause-café, on a 4 minutes à échanger, elle me dit que je suis magnifique et formidable, ça valait le coup de speeder dans le métro pour la saisir. Elle part, et vloumpf. La fatigue, le chaud-froid, le speed, tout se convoque. Je ne bouge pas, je sens les larmes monter, je ne panique pas, je sais que je dois rester, juste rester. Quand ça passe, retour dans le métro avec ma tête antagoniste, pour aller sur le site. Là, Pyg-Pyg bloque. Dis-donc c'est chouette cette coiffure, je la vois me reluquer le cul discrètement... On commence l'accrochage, on me mande un type pour m'aider, très gentil, mais qui n'a pas l'habitude qu'on le soit avec lui. C'est fait très rapidement. Les types qui ne me regardaient pas la veille commencent de graviter différemment autour. Et Pyg-Pyg de se reprendre tout à coup : mais, tu ne vas pas mettre une robe ?! Mais si bien-sûr, comme toi ma chère, je me barre dans une heure, et je reviens, avec ma robe de veuve portugaise qui adore le fado... Elle sourit, jaune. Mais là, petit Boss arrive, pour donner qq dernières directive. Je la vois qui se crispe, et qui se met au pas : dans le rapport de force. Tiens. Tout devient sujet à tension, très bien, jouez, ça ne me concerne pas. Chacun son style comme dit Kara, et s'il s'agit bien d'une guerre (ce dont je ne doute pas), je gère mes forces comme je veux. Et le voilà qui me rattrape pour faire un bout de chemin avec moi. Ah. Le voilà donc notre moment d'intimité, soit, je suis prête. Alors, comment tu vas ? T'en es où avec ton appart ? (Ok, je vois...) Moi : écoute, ce soir c'est la fête non ? Alors on en reparle demain non ?... Silence. Je reprends, écoute en substance, pour ne pas te laisser dans le flou, quelques mots clé : Huissiers, interdit bancaire... voilà. Et de lui sourire mes yeux bien enfoncés dans les siens. Ah oui, je vois, je vois, oui, ce soir c'est la fête, on en reparle après, bien sûr - l'ordure -. Et d'enchaîner, ben moi justement j'ai justement acheté un appart, les travaux vont enfin commencer, je suis tellement soulagé... J'ai éclaté de rire ! Il n'a pas relevé. Et de me raconter combien sa vie était belle, en cherchant sans cesse ma validation, qu'il cherche toujours. Et ça, ça lui a fait beaucoup plus d'effet que mes effets d'annonces justement : seul, sans mon amitié, qui avait mystérieusement disparue, elle et ses copines bienveillance, empathie et humour. Je l'ai planté à une bouche de métro, encore, alors qu'il m'emmenait vers le bus qui l'arrangeait. A toute !

A tout' justement, je dois faire une pause dans le récit !!!
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Message par Catre Sam 9 Juin 2012 - 18:15

On rigole comme des bananes

Mais c'est quoi cette expression-là?!? lol! Laughing

C'est comme Bliss avec "J'ai les yeux en couilles d'hirondelle" ou quelque chose comme ça! C'est trop drôle!

Donc si tu parts pour la Normandie finalement, est-ce que ça veut dire que NY est reporté ou est-ce que ce n'est pas sûr que tu y vas un jour?

Pour ma part, je n'ai plus de colère, ni déception, ça doit être une pause à cultiver (le haut de la montagne russe). J'en profite donc pour t'envoyer plein d'ondes positives! Merci de donner de tes nouvelles!
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Présentation sur soir... - Page 8 Empty C'est presque sec, j'ai fait l'atelier aussi... !

Message par Envol Dim 10 Juin 2012 - 2:14

Ce dernier trajet en métro m'emmenait chez ma mère, où m'attendaient le Petit et mes affaires de princesse dragon noire. Je suis arrivée encore trempée, dedans dehors, par cette journée de vraies saucées alternées avec de vraies éclaircies chaudes ( Wink pour la notre !). Je me suis dé-sapée et je me suis allongée dans sa chambre. Le petit est venu se mettre à côté de moi, ronronnant pouce au bec, en slip, j'ai eu l'impression qu'on était à la plage. Ma mère a entrepris une réflexologie plantaire, pendant que je prenais du repos et que mon fils se rechargeait sur sa maman porte-avion. Une heure tout rond de rien faire, luxe. Et puis le petit vélo s'est remis en route, mon fils a demandé à partir en même temps que moi... OK, tu viens. Ma mère nous glisse dans un taxi qu'elle nous paye, chouette de ne pas se balader déguisés en pingouins suants dans le métro. Et le petit Zèbre se met en route, pose sa main sur mon bras et dit : tu permets que je t'offre le taxi, c'est pour te soutenir dans ce que tu vas faire ce soir ! ... ma tête, plus celle du taxiste !! Et il n'a pas arrêté le trajet durant, jusqu'à dire au chauffeur qui avait loupé la rue, que le GPS, ça existait quand même ! Arrivés sur place, pas d'accueil pour nous, des mines de trois pieds de long de voir un enfant là, avec sa chemise blanche, son ti gilet, veste en velours et chaussures qui brillent ! Oui, il est des milieux où les enfants ont plus d'impact que n'importe quoi, encore plus quand ils jouent le jeu. J'ai pensé c'est tellement plus passionnant de faire des enfants comparé à ce que vous trafiquez de vos vies mortes... Le Petit a sorti sa DS, une console de jeu, j'ai crispé : ben tu vas qd même pas jouer là ? M'a dit, ben non, je vais prendre des photo'. J'ai eu l'impression de me voir il y a qq années, où je commençais pas prendre des images pour m'approprier un lieu et une situation. Et de tout visiter, avec son regard, contente de lui offrir une découverte insolite. Les messieurs sont d'un coup devenus gluants de regard, trop tard les gars, fallait pas me faire le coup hier (l'un d'eux la veille : moi, bonjour ! Lui, ouais, bonjour. Ce ouais, tout un poème).
Exposition de la cardinalité du lieu : entrée sous un grand porche, là, mes oeuvres, trois grands formats à droite, 10 petits posés sur une rangée de tables, avec des bougies. Devant nous, la courette pavée et enguirlandée de plantes grimpantes. A droite dans la cour, le premier bar à champagne, et encore plus à droite, la petite porte de derrière du premier restau ambiance barcelonaise fêtarde, dont la grand porte qui donne sur la rue est fermée pour la soirée, privatisé donc. Aussi une grande impression sur bâhce, attrocement accrochée devant un rideau de fer, trop tard à rectifier. A gauche, deuxième bar à champagne, et encore plus à gauche, même distribution, pour un autre restau, ambiance orientale. Droit devant, le troisième restau guest star.
Je vais me présenter au personnel que je ne connais pas encore, en commençant par le bar à champ'... je suis Emilie, la photographe, et là méprise direct : c'est vous qui faites les photo' des invités ?! Non, non. J'ai effectivement vu le photographe à l'entrée, très gentil, et de s'excuser de faire de la 'production'. Moi de lui rétorqué : c'est que toi aussi tu as faim parfois ?! Connexion établie pour la soirée, cool par la suite de l'avoir en compère. Je salue le Big Boss commanditaire de la soirée, me retourne un bonsoir très distant, me serre pas la main, message reçu. Le boss des restau ne fait lui que me reluquer le cul, mais ne me dit carrément pas bonsoir. OK, entendu aussi. Et les invités arrivent très vite. Je me poste à l'entrée, derrière la guérite des filtreurs (listing au poing, et petits bracelets aimantés pour chaque entrant), pensant que petit Boss se mettrait à mes côtés pour accueillir les gens. Mais ça, c'était dans la version intelligente. Lui se tient dans la cour, et se retourne en poussant des Ho et des Ha en faisant semblant de découvrir les arrivants. Le Petit a fini sa reconnaissance et va et vient bien à son aise. Je laisse l'entrée pour l'accompagner dans son repère : il s'est fait pote avec le DJ, qui habite près de chez nous, le mondes est ..., toujours. Le type est très fin, il a l'oeil rieur, il est stupéfait devant le Petit mais passe vite dessus pour entrer en interaction avec lui, lui propose de mixer, etc. Une oasis donc ce coin-là, chouette, très chouette. Je retourne à mon grand couloir, je regarde la file se faire devant la guérite, les regards anxieux, l'invitation bien visible et bien serrée dans leur main. Je remarque que les pétales de roses multicolores ont aussi été répandus autour de mes images, c'est kitsh. Et puis mes premiers amis arrivent. Et disparaissent vite dans les dédales et la foule qui commencent de s'épaissir. J'appelle mon homme, et reconnaît de suite l'écho de la maison : tu n'es pas encore parti ?!! Idem pour ma mère, elle a mal au pied, elle vient tout doucement. Je sens que je vais vite avoir besoin de relais pour le petit, trop de monde. Et la valse des plateaux garnis commence aussi. C'est très raffiné, verrines, grandes cuillères garnies, petits pains mignons, etc, etc. J'ai déjà descendu une coupe de champ', j'avais soif, et peu mangé : quelques bout de mangue chez ma mère, des amandes, du fenouil, un vrai brunch de sportif. J'attrape une deuxième coupe, et sens le vide qui prend plus de place. Pyg-pyg est invisible... ah tiens, la voilà ! Cheveux lissés, grand décolleté dos bleu, et une expression très étrange sur le visage, c'est le masque de circonstance. Elle me dit que mon fils est vraiment 'incroyable'. Je veux bien te croire. Puis ma mère finit par arriver, et mon homme aussi. Les amis sont dispersés, apparaissent de temps à autre, commentent, posent mille questions, cherchent à comprendre. Ben oui, le carton était on ne plus confus, deux adresses, plein d'info, pas de bonne hiérarchie de lecture, bref. Et de décortiquer avec eux, jusqu'au lendemain quand j'en recroise un dans le métro : tu sais me dit-il, ils auraient pu être tout aussi vénals, mais au moins intelligents. C'était tellement con, et surtout sans âme... Voilà, c'était le résumé, je suis heureuse qu'il le partage avec moi, c'est que je sors ainsi du rôle de la trop sensible face à la vraie vie. Une autre, avocate : mais il y avait de quoi faire un super événement artistique ! Mais oui, c'est exactement ce qu'ils ne voulaient pas. Je lui pose le tableau, elle est fine elle aussi et me dit : ok, ya de la jalousie la dessous. La fondatrice, celle qui fut un temps mon mentor pour sa créativité et ses engagements, était là, vieille et malade, mais là. Et rien, pas un petit discours des repreneurs, rien. En Italie c'est impensable un truc pareil. Une amie autre encore : mais tu pourrais faire plein de trucs avec eux, ils y a les gens de chez Saint L...... , tu te rends compte ?! Oui, je me rends compte, ça fait bientôt 10 ans que j'ai quitté le milieu, c'est pas pour rien. Elle ne peut pas lâcher : mais il y plein d'argent dans ce milieu tu sais ? Mais oui je sais, je sais qu'au bas mot, cette soirée a coûté 30 000 euros. Que tout le monde est payé sauf moi, et que c'est une volonté. Il aurait été très facile de gonfler un tantinet une des notes pour me dégager trois sous, comme ils font pour payer les serveurs au black. Mais moi non, je suis punie.
Je reste pas au coin pour autant, ma dignité heurte. Je retrouve d'anciennes connaissances, ça me fait tout drôle de les voir là, toute nues, toutes vides, en sachant qu'elles m'avaient joliment pourrie la vie à l'époque. Elles me félicitent toutes, c'est encore plus drôle, elles me donnent du sourire soumis, de la question de curiosité, je ne prends pas, je rigole, alors elles rigolent aussi, sans comprendre, et je zape. Je réussis à réunir mes copains tous au même endroit, au moment où ils annoncent qu'ils ferment la terrasse. La terrasse, on ne peut plus y circuler, nous sommes 500, au moins. Les jeunes femmes sont très élégantes, je reconnais les fringues des boutiques j'ai écumées ces derniers jours, je remarque les accords créatifs, les désaccords touchants de naïveté. Mes petites mains à moi, elles ont maintenant la cinquantaine bien tapée, je les adore. On parle vrai, et elles disent : c'est vraiment très bon, c'est très raffiné cette nourriture... elles sont toutes mère de famille et cordons bleus (je goûtais leurs prouesses le midi dans leur boîte tupperware à l'époque), alors elles parlent de ce qu'elle connaissent. Ma soeur m'entraîne aux toilettes, elle valent le détour les toilettes. J'y entends les conversations des filles. Je les interpelle, je les tutoie d'emblée. Ah c'est toi l'artiste ? Tu sais, on n'étais pas là le jour de ta performance, mais on veut travailler avec toi, c'est génial ce que tu as fait avec les filles, samedi, dimanche, tu nous appelle quand tu veux. Bien : je ne veux plus travailler avec leur boîte, j'avais pensé faire appel à des écoles d'art, et elles se servent à moi sur un plateau, magique. Quand on redescend, il s'agit de choisir son camp : restau 1, 2 ou 3. On choisit l'orient avec mes copains, on entre, ça sent le thé à la menthe, et c'est désert. On s'attable, et en écoutant 'Moi ce que je voudrais, c'est être un fauteuil dans un salon d'coiffure pour Dames, pour que les fesses, des belles âmes, s'écrasent contre mon orgueil' ! J'adore cette chanson, je demande au staf : on peut mettre plus fort ? Mais bien sûr, on avait baissé pour ne pas vous déranger ! Je m'offre une petite danse solitaire à la gloire des fesses qui écrasent l'orgueil, je sens que je suis enfin un peu pompette. Les copines me disent vient on va à la boîte : le restau barcelonais. De grands carrés lumineux qui clignotent au sol, des tubes inconnus par les vieux que nous sommes, pendant que les hordes de stagiaires se trémoussent en levant les bras. Le son est trop fort, je commence d'avoir envie de balancer des claques en faisant l'hélicoptère avec mon bras ! On sort. Régulièrement, je fais un tour pour voir les copains perdus, et prendre les températures. Dans le petit salon où il y a mon diaporama (ah, le réglage du diaporama avec le chef, puis le gérant, grand moment la veille, puis le jour même : petit Boss insiste, mais c'est pas droit là ! C'est normal rétorquent les autres en coeur : c'est le plafond qui n'est pas droit. Et sous nos yeux, un authentique trapèze !!) il n'y a plus personne, la tablée des anciennes a disparu sans bruit, sans hommage, envolées les fondatrices sans un mot, triste. Le reste est sans intérêt, il ne se passe diablement rien. Exactement comme mon mari m'a ammené un trio d'une grande maison qui tenait à me rencontrer. Renconter ? 10 minutes à parler du travail, et ... rien. Merci au revoir. Allons.
Je retourne vers les copains, deux tendances. Une analyse forcenée du pourquoi comment : nous sommes donc en pleine soirée 100% business, pas de véritable supplément d'âme, ça dévierait l'objectif, parler chiffre, et asseoir l'aura, autrement appelée prestige. Autour, c'est carnaval : on mélange, une fois par an, les gros aux petits. Les petits s'amusent, enivrés de petits fours alcoolisés, pendant que les grands travaillent. Les petits jouent le jeu des grands, pour continuer à avoir du travail. L'Art ? C'est un autre business, qu'ils ne connaissent pas, ne comprennent pas, et donc se méfient. Complexe d'infériorité instauré il y a longtemps en France, au moment de la séparation Beaux-Arts / Arts-Appliqués, ce qui a bien foutu la merde, appauvri considérablement les créations, on en passe. Les grands se foutent bien du champagne et de l'hôtel particulier, ils ne sont là que pour mesurer tout ça. Et dire oui, ou dire non. L'artiste dans tout ça, fait figure. Le pognon est ici codifié, comme partout, on a peur qu'il s'échappe. Et si le deal n'est pas direct, il est écarté.
La deuxième tendance est beaucoup plus surprenante : mon homme et mon vieux pote photographe marseillais parlent à coeur rompu de ... l'infini. La femme du pote commente, angoissée : il lit plein de bouquins scientifiques, des trucs vraiment imbitables, je sais pas comment il fait. Mon pote grimace de l'entendre, une grimace très particulière, une souffrance si intime, si... zébrée. Et elle de parler de leur deux mômes, que je ne connais que mal, mais que j'avais repérés avec leurs rayures. Et dire combien on les bousille nos mômes avec nos limites, et notre connerie. Elle ajoute, la voix enrayée : moi la première. Mon homme saute sur le cheval au galop, et enchaîne 5 histoires toutes droites sorties des cours d'un rabbin qu'il adore, sur l'infini. Ce qui se passe-là n'est pas banal, dans l'écho du restau vide et des serveurs qui écoutent. Le petit est parti il y a un long moment maintenant, ma pote Iza avec Laurent aussi (ils se sont trouvés ce soir-là, chacun le lendemain de me dire très solennellement qu'il est très heureux de cette rencontre, avec des airs de 'pas touche c'est à nous' très touchant !). Alors je regarde mon mec : je vais rentrer. Ah bon ? Oui bon, j'ai terminé. Tu ne dis pas au revoir, non, je ne dis pas. Nous sortons avec nos amis, mon tout petit sac à main en bandoulière. Et juste là, prêt à passer le porche, un petit couac. Je ne sais pas comment il s'y prend, mais mon pote (qui est fan de mon boulot depuis la première heure, qui a écrit sur un livre d'or à mon retour de Rome : c'est émouvant, la naissance d'une oeuvre..) parle de moi avec un des mecs du staf. Comment ça ? C'est elle l'artiste ? Oui, c'est elle. Je me retourne, juste un regard, et nous partons. Nous avons donc là un témoin à la sortie qui n'est plus discrète, c'est important pour la suite. Nous déposons les copains à leur scoot, et nous allons à pied dans Paris du début de nuit, nous traversons le Marais par nos rues 100 fois empruntée, Paris est là, avec nous. Pratiquement arrivés à Saint-Paul, un taxi se gare juste devant nous. Je regarde le passager pour savoir s'il sort, il me regarde à son tour, me sourit très fort. Il sort de l'autre côté, mon mec contourne la voiture. L'autre s'arrête, le fixe : elle est très belle votre amie, vous avez beaucoup de chance, faites vraiment attention à elle. Et il part. Nous montons sans un mot. Le taxiste baragouine quelque chose à propos de sa pause pour manger, on lui propose de l'attendre, il sourit lui aussi, dit non, je vous dépose puis on voit. Et il trace, les quais, la totale, c'est beau à en crever cette putain de ville. Arrivés dans notre rue qui est très longue, j'ai envie de descendre un peu plus tôt que d'habitude, arrêtez vous là, après le feu. Il s'arrête, se retourne : vous connaissez cet endroit là, devant lequel vous m'arrêtez ? Oui, très bien, on connaît ce café/restau. Très bien, alors passez-leur le bonjour pour moi demain matin, ce sont mes cousins, je les vois rarement, je les aime beaucoup. Mais comment vous vous appelez ? Le cousin du taxi suffira, ils comprendront, bonne nuit à vous. Bonne nuit, bonne vie.

Retour chez nous, comme dans une antre, je remarque chaque détail, comme si je sortais de l'hôpital et que je retrouvais la vie. Je suis étonnée, par ce qui nous entoure, par ce que nous avons construit. Le calme me prend par les pieds, mes jambes lâchent, elles sont douloureuses, comme courbaturées, j'aime cette sensation témoin de l'effort physique. Je suis soulagée depuis que nous sommes partis, j'ai marché légère dans Paris, le job fait, comme passer la porte, la page se tourne. Je regarde mon homme, le courage qu'il lui a fallu à lui aussi des années durant pour tenir à mes côtés dans mes combats si durs, et si singuliers, sans comprendre qui était vraiment l'ennemi pour moi, et de le découvrir et regardant mes amis, ceux que je défendais. J'ai peur de sa honte, je le vois fier. Il sait maintenant, que comme lui chef de famille, je ne fais pas les choses que pour moi, mais que ma famille est très large, et très invisible. Je sais que la récup' va me tomber dessus, je l'attends, je l'accueille dans la journée blanche d'hier : pas de boulot, pas de texto, rien. Ah si, je prends soin de finir une bataille rangée. Et avec savoir-faire. C'est vraiment un nouveau style de combat depuis 6 mois, étayé depuis 3. Et je termine les 7 plumes juste avant de m'endormir, en ayant passé la journée dans le quartier de Luis, qui s'avère être le mien, celui où habite encore ma mère, et celui d'où j'ai appris Paris... Je suis allée me coucher très tôt pour ça, la tête vide, avec tout le discernement nécessaire pour regarder ma fatigue et ce vide. Je dis à mon mec : tu vois, je me dis encore parfois que si j'étais plus forte... ça veut dire quoi plus forte ? Et bien si je pouvais faire tout ça tout en gardant l'énergie le temps pour mes rêves... si tu n'étais pas toi tu veux dire ! Il a raison, j'ai tenu bon, pour elles, pour moi, en toute indépendance, sans avoir rien d'autre à y gagner, je le savais. Ni argent, ni honneurs, ni contacts, ni... etc. Je l'ai fait parce que c'est mon combat, celui des humbles qui ont la richesse en eux, mais alors fort, très très fort. Je sais que je vais me remettre plus vite que d'habitude, parce que je reconnais mieux mon combat, parce que je sais quelles sont ces voies que je dois ignorer. Que je vais me faire patience comme dit Ours, et que très vite, l'espace créé va donner tout son sens. Parce que j'ai vu, j'ai vu l'énergie que ça demande, et comme tout rêve s'efface devant cette tempête. Il est simplement en retrait, donc pour répondre à ta question Cathoo, je maintiens ma campagne new-yorkaise : je me prépare bien pour la Normandie, et je me postule aussi pour la résidence à NY. Résidence courte, donc compatible avec n'importe quelle vie. J'ai beaucoup de réglages administratifs et techniques à opérer dans les semaines à venir, intuitifs, concrets, et coopératifs, reste cet événement programmé dans mon atelier, et puis les vacances arrivent. Famille, travail, temps, et changements.

Si je suis partie sans dire au revoir, c'est parce que je me suis strictement tenue à ma place, non pas celle d'une artiste invitée, celle d'une invitée comme les autres, qui ne va pas faire le tour des popotes avant de prendre la tangente. Pour eux, le message du rapport de force sera clair, la preuve, pas un coup de fil hier, et aujourd'hui, un hypothétique retour d'oeuvre qui s'est soldé par une débandade. Attention, là, on rigole plus : j'ai besoin de mes oeuvres (je joue, après tout, je sais aussi que ce ne sont que du papier, je ne suis pas matérialiste... eux oui !), je durcis le ton. A l'autre bout du fil, incompréhension : c'est qui celle-là ? Celle-là, c'est celle que tu as cru traîner dans ton caniveau de champagne, alors que tout le monde le sait, les caniveaux de champagne, ça n'existe pas... Bon et bien alors au revoir Pyg-pyg. Euh, tu sais Emilie, on fera un débrief de toute façon avec S... (Petit Boss). Bien sûr, au revoir.

J'ai tenu la ligne des hypes angels, je ne suis plus la même, simplement moi davantage.
L'atelier est sec, tout est bien.

Un abbraccio

Em'
afro Ange afro Ange afro Ange afro flower Ange afro Bear hug Ange afro sunny Ange afro cat afro Ange Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy Very Happy

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Message par Envol Dim 10 Juin 2012 - 2:21

PS : cathoo, je n'oublie pas ton post, je reviens demain !!! I love you

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Message par Invité Dim 10 Juin 2012 - 9:53

Infiniment merci de nous avoir écrit tout cela.

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Message par Orchidée Dim 10 Juin 2012 - 14:51

merci
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Message par Aerienne Dim 10 Juin 2012 - 22:47

Long hug Bisous
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Message par Invité Dim 10 Juin 2012 - 23:51

Emilie, tu as tenu ta propre ligne. Et dans le milieu que tu décris, où tous les pièges d'orgueil semblent amplifiés, c'est d'une force magnifique. Wink Bisous

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Message par nid_d'abeille Dim 10 Juin 2012 - 23:57

Yihaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!

tu déchires.

cherry

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Message par Catre Lun 11 Juin 2012 - 17:50

YOU ROOOOOOOOOOOOOCK!!!!

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Et je suis en train de finir les dernières pages des 7 plumes.
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Message par Invité Mar 12 Juin 2012 - 3:50

Occupé à des ailleurs...
J'ai tout lu.

Merci pour ce que tu donnes à lire. Et riche de lire.

Il y a une telle grâce dans ce que tu décris, celle d'une puissante simplicité.

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Message par Envol Mar 12 Juin 2012 - 14:49

Ragazzi !!!

Merci pour les retours ! Je ne peux raconter tout ça comme ça qu'à vous...
Impossible de faire un copié collé à ma copine qui me demande des nouvelles : je relis dans ses yeux, impossible.
Cathoo, j'adoooore cette anim' !!!!!!
Passeur, frappant que tu parles de grâce, j'ai eu l'impression d'être grâciée en en partant...
Hier, la journée normande a été très très belle. Vraie rencontre avec cette artiste guide, pris plein d'info', visuelles, sensorielles, administratives.
Et me suis plongée dans le forum aspie... très troublant, encore. Et encore de voir mon homme s'embourber dans mes méandres, comme un cliché de tous les topics sur les zèbres incompris... une caricature. Je suis fatiguée, je vais m'occuper de ma santé qui se barre en peanuts, parait que ça aussi c'est classique, classique, mais ça fait mal. Je perçois tous les jours un peu plus mon décalage, et mes magies au quotidien semblent ne jamais peser dans la balance des autres, c'est tellement étrange ça.
Un bacio,
Em'


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Message par Aerienne Mar 12 Juin 2012 - 23:59

Em' sunny

Prends bien soin de toi bounce

Tu as le vent en poupe sunny
Un bacio
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Message par Catre Mer 13 Juin 2012 - 21:37

Merci pour le MP! Basketball
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Message par Envol Mer 13 Juin 2012 - 22:39

Ciao ragazzi,

Connexion intermittente sur mon ordi, ça va, ça vient...

J'ai fait un oedème de couic (!) psychologique, non, sensoriel tout à l'heure, c'était le bout de la comète de jeudi : j'attendais le retour de mes oeuvres, qui se sont pointées entre le fromage et le dessert. Me suis tendue comme une pie à l'idée de voir un intrus dans ma cuisine, entre le pyjama du petit et la fin du repas. Suis pourtant pas à cheval sur ... sur je sais pas quoi d'ailleurs. Le tel à sonné, "je suis là, est-ce que quelqu'un peut venir m'aider ?" Mon mec suggère : fais-le passer par l'atelier. Message reçu, il n'entrera pas dans notre intimité. Bonjour bonsoir, je récupère les oeuvres vaguement empaquetées, c'est pas plaisant, et "alors c'est toi qui t'y es collé ? - je demande en forme de remarque -. Ben, c'est un travail d'équipe non ? - ... ?! Put***, c'est la cerise celle-la- Mouais, aller, au revoir". Mais cette poussée de rage au moment de l'accueillir, dingue ! J'avais pas envie de me défouler sur le sbire, piège trop facile, en gros le type qui ne peut pas refuser à son boss de le faire, et moi je dois être contente. Allergie totale à tous ces jeux psychologiques de merde. Je suis revenue à table, me suis excusée auprès des miens de cette tension bête et soudaine : mais c'est que ça se précise mon histoire, peux plus, peux plus, veux plus.

Restent vendredi, samedi, dimanche, mais là c'est chez moi. Oh je me doute que je vais devoir encore remettre quelques pendules à l'heure (c'est fou le nombre de pendules qu'il y a dans le monde !), mais je serai sur mon terrain. C'est certainement la dernière, non, c'est la dernière porte ouverte dans cet atelier, donc encore un bal de clôture.

Ensuite, ce sera le virage : changement des statuts administratifs, échéanciers divers, et point avec notre ami tuteur de coeur fin juin. De là, changement de stratégies : que faire, que faire que l'on veut vraiment, qui ne nous met pas en danger, où le désir est en phase avec les moyens.
Côté maison, il faut qu'on trouve quelque chose, un 'objet', autour duquel chercher, construire, fédérer. Dans ma famille, c'est globalement bien vu de dégager de l'agglo, de vouloir s'acheter un ti truc, pour que le loyer ne parte plus en fumée. Mais je ne sais pas s'ils m'aideront, et comment.
Côté boulot, j'ai tout un programme qui m'attend, que j'ai peaufiné dans les moments de clarté, qui me demande encore du travail.
Côté couple, ça se précise aussi : après avoir nettoyer les amitiés, les relations de taf, et la famille, me reste ce gros bout là. Je me suis vue, il y a deux jours, 'faire semblant', me mettre délibérement en faux-self pour arrêter la douleur, les dégâts, pour ne pas aller au clash. J'ai proposé à mon mec : soit tu te documentes, soit on en parle, soit je te passe des liens que j'ai trouvés, zèbres et aspie. Et c'est parti en vrille. Un exemple : hier soir, au couché, moment sensible dans un couple s'il en est !!! Je lui demande de se décaler, et de me donner un oreiller bien particulier (il y en a une palanquée dans notre lit). Là, il ricane : ce que c'est que de vivre avec une vieille ! (comprendre, tes habitudes, tes petits besoins de repères m'emmerdent, t'es comme une vieille) ça m'a pas fait rire, et du tac au toc je lui réponds : je vais te dénoncer aux asso. pour maltraitance de zèbres à fort traits d'aspie !! ça a désamorcé ma blessure, et un conflit éventuel. Mais ça résume bien la situation : je ne supporte plus les pics sur ma façon d'être, et toute l'infantilisation qui en découle. C'est étonnant comme tout ce que j'ai pu réaliser d'extraordinaire, et je pèse mes mots, ne pèse pas.
Les vieux, les enfants, ben oui, c'est vrai, j'ai souvent beaucoup appris de leur rythme, eux, et les artistes : tous passent pour des tyrans quand on doit respecter leurs besoins, et que la vie du coup n'est 'pas cool'. J'ai rêvé à un moment, d'accéder à la célébrité pour avoir le DROIT d'être respectée dans mes besoins particuliers (qui me semblent très simples à moi, vraiment ! Dans le sens où je n'ai aucune folie des grandeurs) fussent-ils considérés comme des caprices, je m'en foutais. ça a un peu fonctionné quand j'étais enceinte : j'avais remarqué que je contrôlais très bien les nausées si je dormais suffisamment et que je mangeais quand j'avais faim. ça parait bête, mais c'est pas simple dans une vie sociale et professionnelle de manger exactement au moment où on a faim. J'en avais parlé à mon gynéco, qui m'avait regardée comme une débile, alors qu'il était lui incapable de me proposer quelque chose pour me soulager... Mais comme je portais ce bébé, chacun faisait un peu plus attention à moi, et moi, je me battais plus ferme.
Là, aujourd'hui, on touche à quitte ou double. Je sais que certains traits de ma personnalité ne changeront pas, et je sais que je suis beaucoup plus fatiguée qu'il y a 10 ans. Que je ne peux plus faire semblant longtemps, que ça craque de partout. Le bénéfice est de savoir pourquoi, et en quoi. Longtemps, comprenant diffusement le problème 'social', j'ai tout misé sur le professionnel : me faire un nom, pour être respectée. Mais mon étrangeté est trop forte, je dirais même qu'elle renforce le paradoxe, vous connaissez ça par coeur, je le réécris pour me mettre les idées claires. J'ai encore des peurs, de ne plus jamais savoir me remettre en selle, tout en me voyant faire des pas de géants. Je ne veux pas me victimiser, ni banaliser les difficultés, la ligne est brûlante. Prendre conscience de ces fameux traits, c'est important, mais je ne peux pas rester dans ces vues de diagnostique, parce que ça ne me parle pas, ça informe sur certaines choses, oui bien sûr, mais nous ne sommes pas que ça, en tout cas, moi je ne peux regarder ma vie que dans un sens large, profond, initiatique, et nulle trace de cette 'fonction' comme dirait Kara.
Je ne ferai pas table rase, pas question : je dois au contraire remettre en perspetiveS, toutes ces perspectives de ma vie, forte de mon parcours. J'ai justement parcouru tous les événements via des books témoins auquels j'ai participé, mêlés à ceux que j'ai créé, et je n'ai que 35 ans, et c'est dingue. Pour une moins que rien, bah ça se pose-là quand même. Pourtant, du point de vue de monsieur tout le monde, je n'ai rien qui fait une vie d'une femme responsable de 35 ans... Voilà, les petits paradoxes gonflés de médiocrité qui se frottent encore à moi, qui ne suis pas encore libérée ! Sur le papier, ce n'est qu'une question de jour, mais on connaît la chanson, c'est quand on se rapproche du noyau qu'on brûle.
On a refait une journée de vacances tous les deux avec le Petits aujourd'hui : tites fringues pour énergumène grandissant à la vitesse de la lumière, et tites glaces sur une des plus belles îles du monde, entre la rive g... et la rive d... Le grand nous y a même rejoint, et on est rentré en marchant tranquillement longtemps. J'ai pensé à toi Passeur, à la grâce, à ce mot que tu es venu mettre si finement là. La grâce, malgré tous nos tremblements, quelque part, ça nous caractérise, le Petit, le Grand, et moi. En fin de journée, je suis rentrée dans une boutique que j'avais mainte fois reluquées, parce qu'elle contient d'authentiques indiennes, des tissus fabriqués pour la plupart en Iran, tamponnés à main, souvent copiés, jamais égalés. Le textile, c'était mon premier travail. Et là, enchaînement improbable, parce que le petit portait un petit sac du commerce équitable ! Et la patronne de lui raconter toute l'histoire de ces tissus que j'adore, fabriqués dans des écoles, avec le tampon posé à la main au dos de chaque... j'ai eu l'impression d'être entrée d'un coup dans le monde intense, j'ai vibré. Tous les autres clients se sont arrêtés, pour écouter nos échanges. Le Petit a décidé d'acheter une grosse perle bleue (tiens-tiens, bleu ours alors... une croix, c'est une perle en forme de croix), et nous sommes partis avec ce souvenir de ce moment, un vrai cadeau. Et si mon mec peut-être une vraie tête de con, il ne s'étonne jamais de la grâce, et ça c'est étrange.
On avait un rayon de soleil à se moment-là, et toute la ballade, je pensais aussi à Carotte, j'avais l'impression qu'elle était là, dans ma main, sur le chemin.
Voilà pour l'instant, j'ai un peu envie de pleurer maintenant, du coup, vais pas me relire, pardon.
Je vous souhaite une nuit douce, je vous souhaite le soleil et la lune, le rire et les larmes, mais surtout, surtout, l'amour.
Em'
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Dernière édition par Emilievole le Mer 13 Juin 2012 - 23:37, édité 1 fois

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Message par Invité Mer 13 Juin 2012 - 23:06

Te relis pas, Emounette, c'est tellement bien comme tu écris, d'un trait, on te respire dans tes mots. Et puis pleurer, ça peut aussi être un petit plaisir après la sécheresse, la dureté d'avoir eu à tenir, retenir, faut pas s'en priver. Un peu de I love you pour toi aussi.

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Message par Envol Mer 13 Juin 2012 - 23:28

Hummmmmm... merci (Derrière des lunettes noires, discrétos alors ?! afro !!)
Bisous

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Message par Invité Mer 13 Juin 2012 - 23:35

Oui, très star, très chic, très émouvant Very Happy

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Message par Envol Mer 13 Juin 2012 - 23:38

lol!

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Message par Envol Mer 13 Juin 2012 - 23:41

PS : alors comme j'ai souri, je me suis relue, vu plein de fautes, tenté de corriger, et un truc m'a sauté aux yeux : la bienveillance. Même si j'avais RIEN fait, j'aurais le droit au respect !!! Mais merde alors, c'est dingue d'être tans dyslexique que moi ! Et de tout comprendre par l'envers !!!

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Message par nid_d'abeille Jeu 14 Juin 2012 - 0:21

Emilie....
comme tout ce que tu dis m'a résonné à l'intérieur ce soir, encore plus fort. Est-ce parce que nos mouvements en ce moment ont des ressemblances ? Est-ce parce que je me suis vidé d'un peu de surplus et que ta profondeur m'atteint alors encore plus en profondeur ? comme quand, dans un état émotionnel intense ou une acceptation extra-ordinaire de la vulnérabilité, je comprenais subitement im-médiatement et sans vraiment pouvoir transformer cela en mots, des bouts d'Evangile.
Vulnérabilité, se laisser traverser par la vie d'on ne sait où, la vie qui fait pleurer ou rire ou hurler ou grogner ou taper ou grimacer, la vie qui devient émotion en entrant en nous. Lacher prise, accepter d'être mû par on ne sait même pas quoi !!!!! mais oui ! alors nous fait sentir la vie en l'autre, lorsqu'elle aussi est jaillissante ou brûlante.

Merci de m'avoir portée dans ta main, dans tes pensées, dans le rayon de soleil, Emilie, tu ne peux pas imaginer la tête que j'ai fait, ce que j'ai ressenti, en te lisant à ces mots-là, ou si, tu peux imaginer, tu peux, mais ça alors. Merci d'être là, toi, merci à ce qui est vie de nous mettre en relation. (mais la vie 'appelle'.. récolte la vie . . . ...)

Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Emilie!!!!!!! Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven Like a Star @ heaven

Bisous

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Message par Invité Jeu 14 Juin 2012 - 0:36

Tu n'es pas trop étrange, tu es toi.
Chacun est étranger à l'autre, dans sa vie, dans ses mots, dans ses rêves, dans ses désirs.
Et si tu te sens trop étrange, n'est ce pas simplement que parce que tu te sens pleinement toi maintenant ?
Se sentir étrange, c'est prendre l'autre en référence. Que sais-tu de l'autre ?
Les autres sont donc toujours étranges par rapport à soi et non l'inverse.
Tu n'es pas trop étrange, tu es toi.
Et c'est déjà beaucoup !

Long hug

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Présentation sur soir... - Page 8 Empty L'Autre ?

Message par Envol Jeu 14 Juin 2012 - 1:30

Carotte,
Mon coeur se réchauffe d'un coup, merci de me recevoir... ffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff.
Ours,
Dans le mille aussi : l'Autre. J'ai lu des témoignages qui m'ont transpercée, de personnes proches d'aspie : nous devons être attentifs à leur santé, parce que sur le plan physique, pas de hiérarchisation entre une péritonite et un rhume... Pourquoi ? Parce que parler de sa douleur, c'est se situer, se situer par rapport à l'Autre, dont on ignore tout. Si j'ai été une chercheuse invétérée et aveuglée par la compréhension des codes, j'ai su aussi, très souvent, prendre la Tangente, la vraie, et bouffer de la vie à pleines dents. L'Autre aujourd'hui, c'est Lui. ça fait beaucoup sur les épaules d'une seule personne, j'en conviens. Pourtant, 'rien n'est plus important que de bien choisir la personne avec qui vous partagez votre quotidien', une maxime comme une Autre... Je sais, je sens que j'ai rendez-vous avec ça. J'aime toutes les extravagances de la vie, je vois la magie partout où la vie fait ses miracles, et dans un visage tout buriné de celui proche de la mort, c'est encore la vie que je vois, encore et toujours. Je sais que chaque solution que je trouverais contiendra une invention, parce qu'une comme moi, un comme toi, c'est unique, et pour toujours. Je réinvente chaque jour, et sans forfanterie aucune, simplement parce que c'est ma seule richesse, cette créativité. Je pense à Luis des 7 plumes en disant ça, qui la déclenche dans la détresse, sans l'utiliser aussi dans le calme. Luis a fait tant de cheminS depuis, je sais que ma route est encore longue, et j'en suis ravie. "Aimé, et entouré, on peut entreprendre n'importe quoi", autre parole d'aspie cette fois. Donc ma focale ne s'élargit ni se réduit, je change d'objectif. J'ai besoin de cet amour, de cette compréhension, et je ne peux pas faire l'économie de cette altérité, parce que j'avoue, oui, que j'ai souvent voulu ou fait sans. Sans amour, et sans culpabilité d'avancer sans, jusqu'à être stoppée : tu ne peux pas faire comme ça. Je n'avais rien décidé. De multiples lectures psy se sont faites écran, jusqu'à il y a peu, tu le sais. Je ne sens plus d'amour pour moi, c'est déroutant de le dire comme ça, mais c'est ce que je ressens. C'est fermé. C'est fermé, ma liberté est comme bloquée, ça ne se donne plus à moi, vraiment comme un amant en désamour. Depuis ? Depuis un moment déjà... je n'en suis pas inquiète, alors que c'est très douloureux bien sûr, je me connais un peu, je sais que je ne bloque pas pour rien, et que je n'aurai de répis tant que je n'aurai pas trouvé la clé. Je suis tributaire du regard, de l'amour de cet autre, et je refuse la rupture comme seule issue. J'observe d'un point de vue totalement inédit ce qui se joue là. Je dois réussir à dire qui je suis, ce dont j'ai besoin, en me respectant ET en Le respectant. Mon coeur est, je sais, difficile à croire, mais, mon coeur est si libre. Il voyage tant. Je refuse le tout blanc tout noir. Des années durant, les femmes fortes rencontrées sur ma route se sont projetée en moi, collectionneuse, mécènes, thérapeutes : quand est-ce que tu le lâches ton boulet ? Ou encore : il va falloir qu'il se mette au niveau s'il ne veut pas se faire larguer celui-là ! Ou encore : décidez d'un ultimatum. Bref. Ma famille, nous trois, sont mes véritables premières racines, ce n'est pas ce que je pense, c'est ce que je vis. Penser que je suis coincée là fait parti du fin stratagème, de ces pensées qui enferment. Me battre pour l'amour, c'est un combat que je ne m'étais jamais mis au programme, et pourtant, le programme n'était pas paresseux, c'est clair. Me battre pour l'amour des autres oui, mille fois, mais pour mon amour-propre... jamais pensé que je devrais réellement m'y coller. Voilà certainement pourquoi quelque part tu as lu que l'amour n'était pas présent. J'avais une amie qui travaillait en médiation familiale, qui avait eu une fiche d'une collègue médiatrice de couple, qui contenait selon un joli protocole une question : peux-tu me dire ce qui, entre nous, serait une limite à notre relation ? Cette question m'a frappée, j'avais beaucoup de mal à savoir y répondre sincèrement. Et aujourd'hui, ça m'est donné, je découvre la limite réelle, qui est très atypique, et pour une fois, c'est vraiment important d'en prendre conscience. Dédramatiser, ça arrivera dans un second temps. Nous sommes déjà en train de nous recadrer, sans mots. Mais le temps des mots va devoir venir aussi. Des miens. Et des siens. Parce que son comportement n'a rien de très normatif, un ocillographe singulier. Ce que je vais lui demander, après avoir mis déjà tant de limites, qu'il a fini par respecter, alors que tous m'avaient dit que c'était impossible (paranoïa par ex), c'est de respecter ces nouvelles limites, mais aussi de mettre carte sur table. Je dois pour ça sortir de la fascination pour l'événement, même si c'est quitte ou double, accepter que de toute façon, c'est comme ça : la vie est en moi AUSSI.
Je ne sais pas si j'ai été claire, en attendant, merci, de me lire, de me suivre dans mes méandres, et surtout, d'être vous. Je serais toujours stupéfaite de vous avoir tous, d'une manière ou d'une autre, rencontrés.
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Message par Invité Jeu 14 Juin 2012 - 8:01

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Message par Catre Jeu 14 Juin 2012 - 20:19

Ours, je plussoi!

Ha Émilie, je ne sais pas si c'est parce qu'on connecte, ou si c'est autre chose, ou les deux, mais je me suis senti rebellée ces temps-ci après quelque chose du passé comme si c'était présent (voir ci-bas). Alors que je savais très bien au fond de moi que presque plus rien n’essaie de m'obliger à quoi que ce soit pour le monde du travail depuis un bon bout de temps, je me suis dit, est-ce que c'est émotions m'appartiennent vraiment ou c'est que je vais en entendre parler de quelqu'un d'autre bientôt?

Je me sens comme ça ces temps-ci: je sais que si je travaille un peu en plus de continuer ma formation et de me laisser quelques jours à rien faire et juste vivre, je ne pourrai pas leur dire pourquoi, ni expliquer, ni justifier. Mais je ne pourrai pas non plus m'inventer des raisons et mentir, je devrai juste être moi-même... et rester évasive pour éviter les psychos-violeurs. Car jouer le jeu, et se fondre dans la masse, ça ne fini avec moi qu'en burn-out ou pétage de coche.

"comment ça tu ne veux pas faire comme les autres, eux ils sont capables et ils courent après leur retraite mais au moins ils mériteront de se reposer eux!"

Je suis ce que je suis: une jeune femme en formation vers le seul travail qui vaille la peine pour elle, qui a aussi besoin de temps pour "ne rien foutre" méditer, profiter de la vie, vivre pleinement le moment présent entourée de mes chats et de mes arbres, sans être dérangé par l'hypocrisie et le contrôle du peuple. Et je ne changerai pas. Je peux me permettre de le faire, alors j'en profite.


Être comprise et aimée, mes "esprits" protecteurs sont avec moi pour ça (et ils le sont même quand je ne suis pas célibataire), mais c'est encore mieux quand je peux en trouver (des aimés et aimants) sur ZC! Oui, la liberté, c'est ça. Il n'y a pas de liberté sans amour, il n'y a pas d'amour sans liberté. Bonne chance avec ton homme. Tu peux à la fois être libre et avec lui. Vous trouverez comment. À votre façon.
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Message par Catre Jeu 14 Juin 2012 - 20:52

je me suis dit, est-ce que c'est émotions m'appartiennent vraiment ou c'est que je vais en entendre parler de quelqu'un d'autre bientôt?

Ouais je pense qu'elles m'appartiennent aussi. La peur que ça recommence. La peur de jouer malgré moi de la même façon qu'avant. C'est une alarme qui me dit juste qu'il faut que je me prépare, me surveille, mais surtout, sans oublier de lâcher prise et de ne pas donner une trop grosse importance si l'échec se pointe.
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Présentation sur soir... - Page 8 Empty Re: Présentation sur soir...

Message par Mag Jeu 14 Juin 2012 - 21:20

sunny
J'ai tenu la ligne des hypes angels, je ne suis plus la même, simplement moi davantage.
L'atelier est sec, tout est bien.

Un abbraccio

Em'

merci pour la traversée de Paris, merci d'être toi, tu m'a chauffé le coeur à blanc Bisous
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