Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ah que c'est gentil de complimenter ce qui, en fait, est la démonstration de ma fainéantise...
C'est parce que je ne sais pas écrire et que je suis inconstante que je fais du court et cinglant...
C'est parce que je ne sais pas écrire et que je suis inconstante que je fais du court et cinglant...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
"Quand j'étais au milieu du cours de notre vie,
Je me vis entouré d'une sombre forêt,
Après avoir perdu le chemin le plus droit.
Ah ! Qu'elle est difficile à peindre avec des mots,
Cette forêt sauvage, impénétrable et drue
Dont le seul souvenir renouvelle ma peur !
A peine si la mort me semble plus amère."
DANTE - L'enfer
Je me vis entouré d'une sombre forêt,
Après avoir perdu le chemin le plus droit.
Ah ! Qu'elle est difficile à peindre avec des mots,
Cette forêt sauvage, impénétrable et drue
Dont le seul souvenir renouvelle ma peur !
A peine si la mort me semble plus amère."
DANTE - L'enfer
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Qu'elle est difficile cette semaine...
Qu'il est difficile ce mois...
Qu'elle est difficile cette vie...
J'ai été frappée par une réflexion de ma pote Sido.
Sido, elle m'a connue avant la mort de Yann.
Elle m'a connue encore inconstante. Légère.
Cette époque entre deux.
Et puis l'autre jour je postais des photos du mariage sur Facebook.
La faute au tchat, on parlait de meringue...
Du coup, je cherche l'album du mariage.
Déjà, je mets vingt minutes à le trouver alors qu'il était posé sur le bureau près de moi (parce que j'ai déplacé un meuble l'autre fois et que les deux gros albums gênaient, pas parce que je passe mon temps le nez dans cet album...).
Je commence à regarder.
Je prends quelques photos en photo pour pouvoir les poster vite fait sur FB.
Et j'essaye de me rappeler ce qu'on se disait pendant qu'on était que tous les deux en haut des marches.
Je suis de nouveau "choquée" par cette photo où je le regarde... et qui crée toujours un sentiment ambivalent chez moi.
Je le regarde "d'en bas" (il était plus grand que moi, donc je lève légèrement la tête) avec... une sorte d'admiration dans le regard. Ou de fierté. Mais un truc qui me fait me sentir "inférieure" mais contente de l'être... ambivalent donc.
Bref.
Je continue de regarder les photos prises sur le perron de la mairie (pas d'église hein, faut pas déconner non plus) pour choisir celle où l'on voit le mieux ma robe légèrement meringuée.
Et là, je suis frappée par une chose.
Sur TOUTES les photos, on se tient la main. Toutes.
J'avais des gants. Ses doigts sont autour du satin beige.
Et là symboliquement, je me suis rappelée ce qu'avait été ce mariage. Je me suis rappelée pourquoi on s'était mariés.
Et cette promesse d'être toujours là pour tenir la main de l'autre.
Cette vague idée de ne plus être seul-e.
Ce sentiment qui te fait croire que l'autre sera toujours quelque chose de plus pour toi. De plus que n'importe qui d'autre.
Que, cette fois, c'est sûr, dans l'adversité, il y aura quelqu'un pour te tenir la main.
Que c'est "toi et moi contre le monde entier".
Et j'ai compris.
Pourquoi je m'étais sentie si seule depuis.
Et que c'était toujours ce que je cherchais.
La main qui me tiendra et m'empêchera de me perdre.
Alors j'ai posté sur FB ce petit commentaire :
En ressortant cette photo et ses cousines (c'était une sorte de "défi" genre "une meringue ou ..."), je me suis laissée absorber par le fait qu'il me tient tout le temps la main... Tout le temps. Et je me suis dis que ça faisait un bail qu'on ne m'avait pas aimée comme ça. Et que c'était pas si étonnant de s'être sentie si seule par moment..
Et ma pote Sido a répondu ça :
C'est ça le truc Nes ... quand on a connu ça, on ne peut pas se contenter de moins, et autant ou plus, c'est pas si souvent ...
Voilà. *La* révélation en quelques mots.
C'est pour ça que j'ai cette sensation de ne plus pouvoir aimer, ou être aimée "comme avant".
Je dis toujours que c'est une chance d'avoir été aimée autant.
C'est vrai.
Mais j'oublie que ce qui est précieux est rare.
C'est pour ça que je trouve les hommes décevants.
J'ai connu mieux.
C'est bête.
Et dans ma tête, Chamfort entame "amour année 0" pour la cent millième fois.
Qu'il est difficile ce mois...
Qu'elle est difficile cette vie...
J'ai été frappée par une réflexion de ma pote Sido.
Sido, elle m'a connue avant la mort de Yann.
Elle m'a connue encore inconstante. Légère.
Cette époque entre deux.
Et puis l'autre jour je postais des photos du mariage sur Facebook.
La faute au tchat, on parlait de meringue...
Du coup, je cherche l'album du mariage.
Déjà, je mets vingt minutes à le trouver alors qu'il était posé sur le bureau près de moi (parce que j'ai déplacé un meuble l'autre fois et que les deux gros albums gênaient, pas parce que je passe mon temps le nez dans cet album...).
Je commence à regarder.
Je prends quelques photos en photo pour pouvoir les poster vite fait sur FB.
Et j'essaye de me rappeler ce qu'on se disait pendant qu'on était que tous les deux en haut des marches.
Je suis de nouveau "choquée" par cette photo où je le regarde... et qui crée toujours un sentiment ambivalent chez moi.
Je le regarde "d'en bas" (il était plus grand que moi, donc je lève légèrement la tête) avec... une sorte d'admiration dans le regard. Ou de fierté. Mais un truc qui me fait me sentir "inférieure" mais contente de l'être... ambivalent donc.
Bref.
Je continue de regarder les photos prises sur le perron de la mairie (pas d'église hein, faut pas déconner non plus) pour choisir celle où l'on voit le mieux ma robe légèrement meringuée.
Et là, je suis frappée par une chose.
Sur TOUTES les photos, on se tient la main. Toutes.
J'avais des gants. Ses doigts sont autour du satin beige.
- Spoiler:
Et là symboliquement, je me suis rappelée ce qu'avait été ce mariage. Je me suis rappelée pourquoi on s'était mariés.
Et cette promesse d'être toujours là pour tenir la main de l'autre.
Cette vague idée de ne plus être seul-e.
Ce sentiment qui te fait croire que l'autre sera toujours quelque chose de plus pour toi. De plus que n'importe qui d'autre.
Que, cette fois, c'est sûr, dans l'adversité, il y aura quelqu'un pour te tenir la main.
Que c'est "toi et moi contre le monde entier".
- Mouarf... :
- Probablement pas pour rien qu'il y a ça sur le mur de mon salon...
C'est une sculpture au nom magique : "le secret"
Et j'ai compris.
Pourquoi je m'étais sentie si seule depuis.
Et que c'était toujours ce que je cherchais.
La main qui me tiendra et m'empêchera de me perdre.
Alors j'ai posté sur FB ce petit commentaire :
En ressortant cette photo et ses cousines (c'était une sorte de "défi" genre "une meringue ou ..."), je me suis laissée absorber par le fait qu'il me tient tout le temps la main... Tout le temps. Et je me suis dis que ça faisait un bail qu'on ne m'avait pas aimée comme ça. Et que c'était pas si étonnant de s'être sentie si seule par moment..
Et ma pote Sido a répondu ça :
C'est ça le truc Nes ... quand on a connu ça, on ne peut pas se contenter de moins, et autant ou plus, c'est pas si souvent ...
Voilà. *La* révélation en quelques mots.
C'est pour ça que j'ai cette sensation de ne plus pouvoir aimer, ou être aimée "comme avant".
Je dis toujours que c'est une chance d'avoir été aimée autant.
C'est vrai.
Mais j'oublie que ce qui est précieux est rare.
C'est pour ça que je trouve les hommes décevants.
J'ai connu mieux.
C'est bête.
Et dans ma tête, Chamfort entame "amour année 0" pour la cent millième fois.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Et quand Zweig parle de Rodin, ça donne ça :
(Extrait de : http://cldesol.blogspot.fr/2011/11/rodin-et-la-conscience-immergee.html )
Quand le tout jeune Stefan Zweig se rend à Paris, il va, par l'entremise du poète Emile Verhaeren, rencontrer Auguste Rodin.
Invité par le sculpteur dans son atelier de Meudon, Zweig devient le témoin privilégié d'un instant unique, qu'il va relater dans un texte merveilleux.
Stefan Zweig, "Le monde d'hier".
http://4.bp.blogspot.com/-k_BoMamZL6k/TsLjKuYFZ2I/AAAAAAAABsg/ErTj0-mt5s8/s1600/rodin2011%2B049.JPG
(Extrait de : http://cldesol.blogspot.fr/2011/11/rodin-et-la-conscience-immergee.html )
Quand le tout jeune Stefan Zweig se rend à Paris, il va, par l'entremise du poète Emile Verhaeren, rencontrer Auguste Rodin.
Invité par le sculpteur dans son atelier de Meudon, Zweig devient le témoin privilégié d'un instant unique, qu'il va relater dans un texte merveilleux.
"Enfin, le maître me mena devant un socle où se dissimulait sous les linges humides sa dernière œuvre, un portrait de femme. Il se débarrassa de son veston d'intérieur, revêtit sa blouse blanche, saisit une spatule et lissa d'un coup magistral à l'épaule le tendre épiderme de la femme, qui semblait vivre et respirer. Il se recula encore. "Et puis là", murmura-t-il. De nouveau, l'effet était intensifié par une retouche infime. Puis il ne parla plus. Il avançait et reculait, considérait la figure dans un miroir, poussait des grognements, des sons incompréhensibles, changeait, corrigeait. Ses yeux qui, à table, erraient, distraits et pleins d'amabilité, jetaient maintenant de singulières lueurs, il paraissait avoir grandi et rajeuni. Il travaillait, travaillait, travaillait avec toute la passion et toute la force de son corps puissant et lourd; chaque fois qu'il avançait et reculait brusquement, le plancher craquait. Mais il ne l'entendait pas. Il ne remarquait pas que derrière lui se tenait un jeune homme silencieux, le cœur dans la gorge, tout à la félicité de pouvoir regarder un maître aussi unique en train de travailler. Il m'avait complètement oublié. je n'étais plus là pour lui. Seule existait encore la figure, son œuvre, et au-delà, invisible, l'idée de la perfection absolue.
Un quart d'heure se passa ainsi, une demi-heure, je ne saurais dire combien. Les instants les plus grands sont toujours au-delà du temps. Rodin était si absorbé, si plongé dans son travail qu'aucun coup de tonnerre ne l'aurait réveillé. Ses mouvements devenaient de plus en plus brusques, presque furieux. Une sorte de sauvagerie ou d'ivresse s'était emparée de lui. il travaillait de plus en plus vite. Puis ses mains se firent plus hésitantes. Elles semblaient avoir reconnu qu'elles n'avaient plus rien à faire. Une fois, deux fois, trois fois, il se recula, sans plus rien changer. Puis il murmura quelque chose dans sa barbe, replaça délicatement les linges autour de la figure, comme on glisse un châle sur les épaules d'une femme aimée, et respira profondément, détendu. Sa stature sembla de nouveau s'alourdir. Le feu s'était éteint. Alors se produisit pour moi l'incompréhensible, le suprême enseignement: il enleva sa blouse, remit son veston d'intérieur et se disposa à partir. Il m'avait totalement oublié au cours d'une heure d'extrême concentration. Il ne savait plus qu'un jeune homme, qu'il avait pourtant lui-même amené à son atelier pour lui montrer ses œuvres, s'était tenu derrière lui, bouleversé, la respiration suspendue, immobile comme ses statues.
Il gagna la porte. Comme il allait la refermer à clé, il me découvrit et me regarda fixement, presque méchamment: qui était ce jeune inconnu qui s'était glissé dans son atelier? Mais l'instant d'après, il se rappela et vint à moi comme honteux. "Pardon, monsieur", commença-t-il. Je ne le laissai pas poursuivre. Je me bornai à prendre sa main avec reconnaissance; je lui aurais volontiers baisée. Durant cette heure, j’avais vu à découvert le secret éternel de tout grand art et même, à vrai dire, de toute production humaine : la concentration, le rassemblement de toutes les forces, de tous les sens, la faculté de s’abstraire de soi-même, de s’abstraire du monde, qui est le propre de tous les artistes. J'avais appris quelque chose pour la vie»
Un quart d'heure se passa ainsi, une demi-heure, je ne saurais dire combien. Les instants les plus grands sont toujours au-delà du temps. Rodin était si absorbé, si plongé dans son travail qu'aucun coup de tonnerre ne l'aurait réveillé. Ses mouvements devenaient de plus en plus brusques, presque furieux. Une sorte de sauvagerie ou d'ivresse s'était emparée de lui. il travaillait de plus en plus vite. Puis ses mains se firent plus hésitantes. Elles semblaient avoir reconnu qu'elles n'avaient plus rien à faire. Une fois, deux fois, trois fois, il se recula, sans plus rien changer. Puis il murmura quelque chose dans sa barbe, replaça délicatement les linges autour de la figure, comme on glisse un châle sur les épaules d'une femme aimée, et respira profondément, détendu. Sa stature sembla de nouveau s'alourdir. Le feu s'était éteint. Alors se produisit pour moi l'incompréhensible, le suprême enseignement: il enleva sa blouse, remit son veston d'intérieur et se disposa à partir. Il m'avait totalement oublié au cours d'une heure d'extrême concentration. Il ne savait plus qu'un jeune homme, qu'il avait pourtant lui-même amené à son atelier pour lui montrer ses œuvres, s'était tenu derrière lui, bouleversé, la respiration suspendue, immobile comme ses statues.
Il gagna la porte. Comme il allait la refermer à clé, il me découvrit et me regarda fixement, presque méchamment: qui était ce jeune inconnu qui s'était glissé dans son atelier? Mais l'instant d'après, il se rappela et vint à moi comme honteux. "Pardon, monsieur", commença-t-il. Je ne le laissai pas poursuivre. Je me bornai à prendre sa main avec reconnaissance; je lui aurais volontiers baisée. Durant cette heure, j’avais vu à découvert le secret éternel de tout grand art et même, à vrai dire, de toute production humaine : la concentration, le rassemblement de toutes les forces, de tous les sens, la faculté de s’abstraire de soi-même, de s’abstraire du monde, qui est le propre de tous les artistes. J'avais appris quelque chose pour la vie»
Stefan Zweig, "Le monde d'hier".
http://4.bp.blogspot.com/-k_BoMamZL6k/TsLjKuYFZ2I/AAAAAAAABsg/ErTj0-mt5s8/s1600/rodin2011%2B049.JPG
'Sengabl- Messages : 2065
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Elle assure ma future femme
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
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Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Sengabl a écrit:
Et ma pote Sido a répondu ça :
C'est ça le truc Nes ... quand on a connu ça, on ne peut pas se contenter de moins, et autant ou plus, c'est pas si souvent ...
Voilà. *La* révélation en quelques mots.
C'est pour ça que j'ai cette sensation de ne plus pouvoir aimer, ou être aimée "comme avant".
Je dis toujours que c'est une chance d'avoir été aimée autant.
C'est vrai.
Mais j'oublie que ce qui est précieux est rare.
Qu'est-ce que je comprends ça... Et plus le temps passe, plus je me dis que c'est foutu, que ça n'existera plus. Mais c'est dur, parce que ça manque tellement...
Même si des fois je me dis aussi que le souvenir adoucit les contours, qu'il y a des choses qui étaient plus liées au contexte. N'empêche que c'était vrai.
Je ne sais pas trop comment gérer ça, j'avoue... Et je squatte ton fil pour ne pas dire grand-chose, à part que je comprends.
fleur_bleue- Messages : 3764
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Localisation : Paris
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ah mais moi je ne me suis jamais dit que c'était foutu. Si je m'étais dit ça, à 30 ans, je me serais jetée sous un train.
Je continue d'aimer moi. J'ai juste parfois ce petit goût d'amer ou cette non envie "d'y aller" parce qu'il me semble évident que c'est "bof".
Et me rappeler de temps à autre que, mais oui, c'est vrai, c'était beaucoup d'amour quand même... bah...
J'suis pas triste. C'est autre chose que de la tristesse.
Peut-être un peu découragée par moment ?
Mais en tous les cas, je m'en veux moins de cette intransigeance dont je fais preuve.
Et non, je ne baisserai pas le niveau par dépit.
"Autant ou plus... "
Je continue d'aimer moi. J'ai juste parfois ce petit goût d'amer ou cette non envie "d'y aller" parce qu'il me semble évident que c'est "bof".
Et me rappeler de temps à autre que, mais oui, c'est vrai, c'était beaucoup d'amour quand même... bah...
J'suis pas triste. C'est autre chose que de la tristesse.
Peut-être un peu découragée par moment ?
Mais en tous les cas, je m'en veux moins de cette intransigeance dont je fais preuve.
Et non, je ne baisserai pas le niveau par dépit.
"Autant ou plus... "
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
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Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
- @Senga::
- Faut dire que si j'ai tendance à penser que c'est foutu, c'est aussi parce que je suis déçue - parce que "j'y suis allée" et que finalement, bah... Voilà, quoi.
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ça, c'est la synthèse de ce que je peux penser en 4 minutes. Le temps de rentrer de la cantoche en voiture. Résumé en quelques mots pour ne pas perdre le fil.
Tout ce sur quoi j'aurais aimé écrire ce soir. Le fil à suivre, les idées qui se sont enchaînées et qui auraient pu donner un joli truc.
Mais j'ai eu la flemme. Et je me suis laissée distraire par un grand type.
Alors que je rentrais et que je pensais au second de la cantoche qui a fait "a move" comme dirait mes potes des séries américaines, ben l'idée du grand type m'a saisie.
Un peu comme plusieurs fois depuis quelques semaines. Un peu bizarre. Plutôt inattendu.
- C'est ça que je lisais...:
Et à l'intérieur de ça :
Le second est allé me chercher un macaron quand je payais ce soir.
Il avait enlevé sa veste de boulot.
Un petit pull noir. Un peu près du corps.
Le truc qui donne envie de glisser la main dessous pour connaitre la texture de la peau (j'allais écrire "le goût" et puis je me suis rappelé que pour le commun des mortels, le toucher n'a pas de goût...)
Et j'ai eu envie de marcher sur des étoiles en sortant.
Je me suis sentie légère et joyeuse.
Ces types à qui je plais (enfin, on dirait...) me font me sentir comme une gamine.
Idiote, curieuse et démunie (on peut rayer celui-là de la liste).
Y retourner demain, c'est pas raisonnable hein ?
A quoi ça sert de laisser le temps faire je ne sais quoi ?
C'était de nouveau mon questionnement ce soir en regardant la mer.
(les vagues étaient superbes, il va falloir que je finisse par me baigner mais j'ai trouvé pas très raisonnable d'aller me mettre dans l'eau après manger, après le vin, après la légèreté...)
Pourquoi tout le monde a besoin "de temps" et moi pas.
Pourquoi ce temps me chagrine-t-il ? Pourquoi ai-je l'impression qu'il est un peu gâché ?
J'irai après demain.
Il va bien falloir qu'il se passe quelque chose avec ce garçon.
Et demain... Demain on verra.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
N'ayez pas peur du bonheur, il n'existe pas.
Invité- Invité
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Le bonheur existe, je l'ai inventé. Partagé. Créé. Pleuré. J'en ai mangé, bu et joui.Mis En Pate Ugly Brat a écrit:N'ayez pas peur du bonheur, il n'existe pas.
Le bonheur existe. Je l'ai rencontré.
Parfois.
Au détour d'un chemin, d'une main.
Au détour d'un regard, d'un baiser, d'un mot.
Le bonheur existe, je m'y suis frottée.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
C'est ce bouquin dont tu parlais l'autre fois ?????????
_________________
IMPERATOR•KALTHU•CAESAR•DIVVS
Pour plus d'infos cliquez là -> Appel tigres XXX Règles de courtoisie XXX pour les nouveaux XXX C'est quoi les Tigres ? <-
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Darth Lord Tiger Kalthu a écrit:C'est ce bouquin dont tu parlais l'autre fois ?????????
Ben oui.
C'était pas autant en emporte le vent hein..
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
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Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
A parler avec mon père, comme ça, mine de rien, je me rends compte que j'aurais voulu connaître mon grand père.
Je ne savais pas qu'il avait été assez vieux pour la guerre. Né en 23, il a intégré la 2ème DB à 19 ans. Et il avait connu l'occupation.
C'était un de ces jeunes français un peu con un peu fou.
Ils vendait du vin blanc dégueu aux boches allongé avec de la saccharine pour faire croire que c'était du doux... Et planquait des para dans la cave de ses parents.
J'aurais voulu connaître mon grand père.
Et ce soir à marcher dans le sable, je me suis rendue compte qu'il allait falloir réapprendre à aimer des gens normaux à un moment.
J'sais pas comment je vais faire ça...
Non, vraiment, j'sais pas.
Eviter J.
C'est comme fumer, l'envie persiste mais la raison domine.
Et en marchant dans le sable doux, je me suis demandé qui aurait, comme moi, envie d'entrer dans l'eau tout habillé.
Il va falloir aimer normalement...
Dis, quand réapparaîtras-tu ?
Je ne savais pas qu'il avait été assez vieux pour la guerre. Né en 23, il a intégré la 2ème DB à 19 ans. Et il avait connu l'occupation.
C'était un de ces jeunes français un peu con un peu fou.
Ils vendait du vin blanc dégueu aux boches allongé avec de la saccharine pour faire croire que c'était du doux... Et planquait des para dans la cave de ses parents.
J'aurais voulu connaître mon grand père.
Et ce soir à marcher dans le sable, je me suis rendue compte qu'il allait falloir réapprendre à aimer des gens normaux à un moment.
J'sais pas comment je vais faire ça...
Non, vraiment, j'sais pas.
Eviter J.
C'est comme fumer, l'envie persiste mais la raison domine.
Et en marchant dans le sable doux, je me suis demandé qui aurait, comme moi, envie d'entrer dans l'eau tout habillé.
Il va falloir aimer normalement...
Dis, quand réapparaîtras-tu ?
'Sengabl- Messages : 2065
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'Sengabl- Messages : 2065
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Un souvenir vieux, doux, sombre ou que sais-je.
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
Louis Aragon
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda
Louis Aragon
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
For you...
Je réalisais ce midi en faisant l'andouille (si si ) que j'étais en fait probablement une femme d'un autre siècle.
C'est parce que je re repensais que j'écrivais ce matin à cet homme qui bien malgré lui tente de voler mon âme, qu'au programme de ma journée était écrit "laisser l'idée de toi m'emplir".
J'aurais probablement dû naître à la première moitié du 19ème siècle, bourgeoise, lettrée, mariée jeune et tôt veuve. J'aurais alors eu toutes mes journées pour me languir. J'aurais été de ces improbables romantiques qui se laissaient mourir d'amour, dépérir de ne pas voir l'être cher. En théorie du moins. Avec une armée d’inquiets à mon chevet que j'aurais chassés pour qu'ils me laissent mourir seule, digne, blessée au plus profond de ma chair.
J'aurais été un mélo à moi seule. J'aurais écrit mes mémoires, mes pensées, mes amours. J'aurais tenu salon peut-être. Un salon plein d'hommes dont je me serais inspirée. Plein de femmes que j'aurais détournées de leurs chemins tracés.
J'aurais aussi bien pu être tenancière de bordel, vulgaire et vieillissante. Autoritaire et grande gueule.
Il n'y a pas de bien grande différence entre les deux je crois. J'ai toujours un peu l'impression de pouvoir parfaitement osciller entre les deux images.
On se trompe si on focalise sur l'écriture et on se trompe si on focalise sur mon image extérieure. L'une ne va pas sans l'autre et tous mes moi sont en harmonie, quoi qu'on en pense.
Il faut bien qu'un esprit habite dans un corps.
Et me voilà de nouveau tentée par les étoiles.
Hier quelqu'une disait "j'ai été folle amoureuse pendant au moins 40 secondes". J'adore cette idée qui me caractérise si bien.
Qu'importe d'aimer longtemps, ce qui compte, c'est d'aimer fort, et vrai.
Qu'importe la raison si l'on peut déraisonner à deux.
Je pourrais m'user à penser à l'autre, à le vouloir près de moi, à le coller. Rions et soyons heureux, pour le temps que ça durera.
En théorie, tout le monde a envie de ça.
En pratique, tout le monde a peur de soi, de l'autre, de l'étouffement, de la fuite, de la fin, de la mort. La prudence me fatigue. Que risque-t-on vraiment ?
Le manège continuera de tourner.
Respect, admiration, trust equal love ?
J'y pense.
"On ne peut être heureux si l’on ne désire rien. Le bonheur est ignoré de celui qui désire sans assouvir son désir, sans connaître le plaisir qu’il y a à l’assouvissement, ni le bien-être ressenti lorsqu’il est assouvi."
C'est alors que je te veux et que tu me fais envie. Dans une forme d’entièreté.
Le désir est important, vouloir est important. Que puis-je ressentir si je ne veux rien ? Alors moi, je veux tout. Et puis vite avec ça.
Je n'avais pas eu besoin de le lire de Laborit. Tu vois, je l'avais déjà pensé, je ne le savais même pas.
Peut-être que je lui ressemble plus qu'à Sagan finalement.
Plus raisonnable, moins droguée.
Plus alignée, moins torturée.
Plus systémique, et moins lesbienne.
Je suis tombée fort amoureuse des précédents intellos cinéphages de ma vie. Vraiment très.
L'un est en lune de miel avec sa jeune épouse à Boston. J'aurais cru qu'il irait directement à L.A., pour Ellroy.
L'autre... l'autre a disparu.
Alors si en plus y'a la musique, je ne réponds plus de rien, à rien, de tout, du tout.
Trente, sept et quatorze sont des chiffres simples.
Mille cinq cent dix, deux cent trente et cent sept.
Je ne vois pas ce qui manquerait.
Tout est là.
Arrête de fumer.
Un slow de l'été... 'fin tu vois...
C'est parce que je re repensais que j'écrivais ce matin à cet homme qui bien malgré lui tente de voler mon âme, qu'au programme de ma journée était écrit "laisser l'idée de toi m'emplir".
J'aurais probablement dû naître à la première moitié du 19ème siècle, bourgeoise, lettrée, mariée jeune et tôt veuve. J'aurais alors eu toutes mes journées pour me languir. J'aurais été de ces improbables romantiques qui se laissaient mourir d'amour, dépérir de ne pas voir l'être cher. En théorie du moins. Avec une armée d’inquiets à mon chevet que j'aurais chassés pour qu'ils me laissent mourir seule, digne, blessée au plus profond de ma chair.
J'aurais été un mélo à moi seule. J'aurais écrit mes mémoires, mes pensées, mes amours. J'aurais tenu salon peut-être. Un salon plein d'hommes dont je me serais inspirée. Plein de femmes que j'aurais détournées de leurs chemins tracés.
J'aurais aussi bien pu être tenancière de bordel, vulgaire et vieillissante. Autoritaire et grande gueule.
Il n'y a pas de bien grande différence entre les deux je crois. J'ai toujours un peu l'impression de pouvoir parfaitement osciller entre les deux images.
On se trompe si on focalise sur l'écriture et on se trompe si on focalise sur mon image extérieure. L'une ne va pas sans l'autre et tous mes moi sont en harmonie, quoi qu'on en pense.
Il faut bien qu'un esprit habite dans un corps.
Et me voilà de nouveau tentée par les étoiles.
Hier quelqu'une disait "j'ai été folle amoureuse pendant au moins 40 secondes". J'adore cette idée qui me caractérise si bien.
Qu'importe d'aimer longtemps, ce qui compte, c'est d'aimer fort, et vrai.
Qu'importe la raison si l'on peut déraisonner à deux.
Je pourrais m'user à penser à l'autre, à le vouloir près de moi, à le coller. Rions et soyons heureux, pour le temps que ça durera.
En théorie, tout le monde a envie de ça.
En pratique, tout le monde a peur de soi, de l'autre, de l'étouffement, de la fuite, de la fin, de la mort. La prudence me fatigue. Que risque-t-on vraiment ?
Le manège continuera de tourner.
Respect, admiration, trust equal love ?
J'y pense.
"On ne peut être heureux si l’on ne désire rien. Le bonheur est ignoré de celui qui désire sans assouvir son désir, sans connaître le plaisir qu’il y a à l’assouvissement, ni le bien-être ressenti lorsqu’il est assouvi."
C'est alors que je te veux et que tu me fais envie. Dans une forme d’entièreté.
Le désir est important, vouloir est important. Que puis-je ressentir si je ne veux rien ? Alors moi, je veux tout. Et puis vite avec ça.
Je n'avais pas eu besoin de le lire de Laborit. Tu vois, je l'avais déjà pensé, je ne le savais même pas.
Peut-être que je lui ressemble plus qu'à Sagan finalement.
Plus raisonnable, moins droguée.
Plus alignée, moins torturée.
Plus systémique, et moins lesbienne.
Je suis tombée fort amoureuse des précédents intellos cinéphages de ma vie. Vraiment très.
L'un est en lune de miel avec sa jeune épouse à Boston. J'aurais cru qu'il irait directement à L.A., pour Ellroy.
L'autre... l'autre a disparu.
Alors si en plus y'a la musique, je ne réponds plus de rien, à rien, de tout, du tout.
Trente, sept et quatorze sont des chiffres simples.
Mille cinq cent dix, deux cent trente et cent sept.
Je ne vois pas ce qui manquerait.
Tout est là.
Arrête de fumer.
Un slow de l'été... 'fin tu vois...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Depuis Boston je reçois un message... "J'ai croisé un disque de Dusty, la plus américaine des anglaises, je pense à toi" et un lien vers la chanson.
Les ex ont cette tendance à se rappeler de moi dans les moments où ils sont le plus éloignés.
La voix de Dusty Springfield m'a toujours rendue dingue, j'aurais aimé avoir la même.
C'est Youcef qui m'a conduite à Tarantino, à Rodriguez, à cette bande de dingues. Il n'a jamais réussi à faire de moi l'amerloque's fan qu'il aurait probablement aimé que je sois.
Cependant, je serais partie à Boston s'il me l'avait demandé.
Il ne m'a pas aimée assez pour m'épouser ? Il disait que Yann était l'homme qu'il me fallait. Que j'avais besoin d'être aimée comme ça, choyée, protégée, bercée.
Il a finalement eu tort sur toute cette ligne.
Je me damnerais pour avoir la totalité de nos lettres.
Pour savoir ce que j'écrivais.
Mes doubles ont bien du rester quelque part, il faudra que je fouille cette cave un jour.
A quoi bon abandonner les filtres si cet abandon nous rend frileux.
Des perceptions qui diffèrent, des engagements qui amusent, des peurs qui submergent et de micros tristesses responsables... Pourquoi pas.
J'avais cette conviction qu'il était trop tôt.
Dans quelques mois, il sera temps de penser autrement.
On ne va tout de même pas laisser l'imprévisible envahir le quotidien. Cette sensibilité à la flatterie me perdra.
Back to my future.
C'est pas le tout de pouvoir construire une maison. Encore faut-il un terrain viabilisable.
Les ex ont cette tendance à se rappeler de moi dans les moments où ils sont le plus éloignés.
La voix de Dusty Springfield m'a toujours rendue dingue, j'aurais aimé avoir la même.
C'est Youcef qui m'a conduite à Tarantino, à Rodriguez, à cette bande de dingues. Il n'a jamais réussi à faire de moi l'amerloque's fan qu'il aurait probablement aimé que je sois.
Cependant, je serais partie à Boston s'il me l'avait demandé.
Il ne m'a pas aimée assez pour m'épouser ? Il disait que Yann était l'homme qu'il me fallait. Que j'avais besoin d'être aimée comme ça, choyée, protégée, bercée.
Il a finalement eu tort sur toute cette ligne.
Je me damnerais pour avoir la totalité de nos lettres.
Pour savoir ce que j'écrivais.
Mes doubles ont bien du rester quelque part, il faudra que je fouille cette cave un jour.
A quoi bon abandonner les filtres si cet abandon nous rend frileux.
Des perceptions qui diffèrent, des engagements qui amusent, des peurs qui submergent et de micros tristesses responsables... Pourquoi pas.
J'avais cette conviction qu'il était trop tôt.
Dans quelques mois, il sera temps de penser autrement.
On ne va tout de même pas laisser l'imprévisible envahir le quotidien. Cette sensibilité à la flatterie me perdra.
Back to my future.
C'est pas le tout de pouvoir construire une maison. Encore faut-il un terrain viabilisable.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
On n'écoute jamais assez les Bee gees quand on est amoureux. Ou pas.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
You know I've seen a lot of what the world can do
And it's breakin' my heart in two
(merci Carla )
And it's breakin' my heart in two
(merci Carla )
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Gpasdeprésent a écrit:Bonjour,
Merci pouŕ cette présentation; plus courte elle n'aurait pas été si clair.
Je te comprends.
Je comprends qu'il soit plus difficile de vivre que de .......
Powaaaaa c'est un truc de fou ce forum......pourquoi n'y suis je pas venu lire avant!
Bonne journée
Merci
La présentation a déjà presque trois ans, je fais un peu partie des vieux meubles ici
La sensation autour de la vie est un peu plus légère, peut-être aussi grâce à ce forum et parce que j'ai rencontré beaucoup de semblables.
Parce que je me sens beaucoup moins seule du coup.
L'univers n'est plus aussi vide de sens.
Je te souhaite de vivre ici une aussi jolie expérience que la mienne !
ⓗⓞⓤⓢⓔ a écrit:L'une de mes 4 ou 5 chansons pref... Ca et Sound of Silence (S&G), Hotel California (surtout le live, les Eagles), et Peace Train (surtout l'intro).
Cat Stevens et Sound of Silence, ce sont des "chansons d'enfance" apportées dans ma vie par mon papa le gratteux et venant controverser Cloclo et Sardou du côté de maman.
Dans le cas de wild world, ce sont les premières notes de chaque couplet qui me transportent "musicalement". Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble toujours que je pourrais les écouter en boucle et me passer du reste du morceau... Et je ne connais même pas les paroles...
Peut-être comme toi avec l'intro de peace train ?
Cadeau
Et un autre coup de coeur d'enfance pour moi
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Avec plaisir
J'aime les chansons qui ont du "lalala" dedans comme celle ci :
J'aime les chansons qui ont du "lalala" dedans comme celle ci :
Carla de Miltraize VI- Messages : 5789
Date d'inscription : 10/07/2012
Age : 104
Localisation : Toulouse *** Se guérir de nos malaises de l’âme implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil de la nature humaine et de sympathie envers autrui et surtout envers nous-mêmes. Daniel Desbiens
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Nan mais les lalalalala, shababada et whapdoowhap, ça a toujours été *la vie* quoi.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Nice conclusion
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Hier en rentrant j'ai shazamé mes vieilles K7...
Y'a des trucs vieux et sucrés qui me font fondre comme neige au soleil :
Y'a des trucs vieux et sucrés qui me font fondre comme neige au soleil :
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
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Ah ah ah ah ah ah ah... :)
Mon pote nico poste ça ce matin... et j'éclate de rire.
Au delà du simple fait de surkiffer les meufs, la chanson se prête à l'humeur de ces jours-ci.
J a appelé ce matin pour m'expliquer que j'aurais vraiment du le rappeler hier, puisqu'il aurait pu venir.
Rhalalalala, j'ai le chic pour rater les choses... "pffff".
Du coup, il m'a donné l'autorisation de l'appeler demain, il est libre toute la journée ET même la soirée ! Trop génial non ?!
Je suis cynique, je sais.
On le serait à moins.
Je devrais écrire le matin au réveil, quand le reste de la nuit n'a pas encore disparu, quand le contact du drap éveille encore les sens.
Là je serais capable d'expliquer ce que cette relation provoque en moi. Que je pensais ce matin que finalement, on était dans une relation masochiste où le soumis n'est pas forcément celui qu'on croit, n'est pas toujours le même. Où le jeu de pouvoir change sans cesse.
Toujours compliqué pour moi de savoir "pourquoi".
Pourquoi répond-il encore quand je l'appelle. Qu'est ce que je provoque chez lui ? Qui suis-je dans son univers ?
Le mystère perdure, les voiles ne se lèvent pas.
L'attrait des corps peut-il être si fort ?
Ce qu'il représente pour moi, je le sais. L'indomptable. Celui que je n'ai jamais soumis.
Je n'imagine pas être ça.
Et je n'imagine pas qu'il puisse, sur un simple appel et trois sms risquer de nouveau de bouleverser sa vie pour venir me faire l'amour, comme ça, parce que j'en aurais eu besoin dans un moment de tristesse...
A suivre.
Les questions affluent.
Au delà du simple fait de surkiffer les meufs, la chanson se prête à l'humeur de ces jours-ci.
J a appelé ce matin pour m'expliquer que j'aurais vraiment du le rappeler hier, puisqu'il aurait pu venir.
Rhalalalala, j'ai le chic pour rater les choses... "pffff".
Du coup, il m'a donné l'autorisation de l'appeler demain, il est libre toute la journée ET même la soirée ! Trop génial non ?!
Je suis cynique, je sais.
On le serait à moins.
Je devrais écrire le matin au réveil, quand le reste de la nuit n'a pas encore disparu, quand le contact du drap éveille encore les sens.
Là je serais capable d'expliquer ce que cette relation provoque en moi. Que je pensais ce matin que finalement, on était dans une relation masochiste où le soumis n'est pas forcément celui qu'on croit, n'est pas toujours le même. Où le jeu de pouvoir change sans cesse.
Toujours compliqué pour moi de savoir "pourquoi".
Pourquoi répond-il encore quand je l'appelle. Qu'est ce que je provoque chez lui ? Qui suis-je dans son univers ?
Le mystère perdure, les voiles ne se lèvent pas.
L'attrait des corps peut-il être si fort ?
Ce qu'il représente pour moi, je le sais. L'indomptable. Celui que je n'ai jamais soumis.
Je n'imagine pas être ça.
Et je n'imagine pas qu'il puisse, sur un simple appel et trois sms risquer de nouveau de bouleverser sa vie pour venir me faire l'amour, comme ça, parce que j'en aurais eu besoin dans un moment de tristesse...
A suivre.
Les questions affluent.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Et pourtant !
"Il faudra bien que je retrouve ma raison...
Mon insouciance et mes élans de joie
Que je parte à jamais pour échapper à toi"
Mon insouciance et mes élans de joie
Que je parte à jamais pour échapper à toi"
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Ma définition de délicieuse.
On en mangerait.
On en mangerait.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Pas vraiment envie de partir, je traîne.
Devant l'écran, en tee-shirt et petite culotte, les pieds moitié posés sur le bureau.
J sait que sa meuf part mardi pour un mois, on dirait qu'il commence à se sentir plus libre de parler d'amour.
On se voit mardi soir, l'hôtel est réservé, on le sent soulagé et content.
Il est à Deauville, chez son frère : partie de pêche entre hommes. Si l'histoire avait été différente, j'aurais sûrement pu le rejoindre.
C'est l'automne, je me demande si la sensation de solitude va prendre corps. J'ai réalisé hier soir, par hasard, que ma vie manquait un peu d'amour.
La dernière fois que j'ai eu une relation amoureuse "aboutie" avec un homme dont j'étais tombée amoureuse, c'était il y a presque trois ans. Courte relation, mais jolie. Des quais de gare et des regards qui continuent de pénétrer.
Trois ans, c'est long non ?
Je me demande si je ne suis pas fermée ? Si je laisse aux autres une chance de m'approcher, si, comme me disait Mani il y a longtemps, je n'ai pas fermé suffisamment de portes pour que l'épreuve de les franchir soit devenue trop complexe pour les gens simples.
Je me sens abandonnée par les amis, un peu. De nouveau la sensation de ne pouvoir compter sur personne ou pas vraiment.
La sensation est un poil injuste puisque c'est moi qui suis loin. Mais quand même. Il va falloir s'en faire de nouveaux ici, compliqué.
Y'a bien cette psy qui m'adore et m'envoie du monde. J'aime sa vivacité aussi. Mais je vois son fils en consult', les intérêts se téléscopent, on le sait.
Le boulot, c'est à la fois trop et pas assez. Ça s'équilibre bizarrement.
Je suis un peu fatiguée des connards agressifs.
Surtout ici à vrai dire.
Je prends régulièrement le large parce que les petits roquets malheureux et vindicatifs m'ennuient. Ces gens qui existent plus par écran interposé, plus qu'il n'existaient avant, plus qu'ils n'existent dans leur quotidien.
On avait mille fois eu cette discussion avec Bloonichou, à l'époque d'irc, de Là-bas. Quand on a été des rock stars et qu'on en est revenus. Quand on adorait nous lire, quand on était, à nous deux, pourvoyeurs de plus de lecteurs que toute la liste réunie. Mille lecteurs de chaque mots, les amours, les critiques. Cette prétention illusoire, cette existence pixelisée... Il y a des chemins qu'il faut avoir parcouru pour les comprendre.
Ce que je vois aujourd'hui m'amuse parfois, me désespère à d'autres. Mais essentiellement, ça me fatigue.
Et l'obligation de me taire pour mille (souvent mauvaises) raisons tend à me frustrer. J'ai des envie de fuite, encore.
A moins que je ne commence à faire de la politique... ça pourrait m'amuser ? Je ne suis pas si sûre.
C. s'est remis à me manquer. Vraiment fort. Par bribes d'abord et de manière quasi discontinue depuis quelques semaines.
Je cherchais une photo cette semaine, "le penseur" que j'ai en version sepia quelque part.
Je fais une recherche "image" sur mon DD pour trouver le répertoire et je tombe sur un échange de mails...
Il y a un an.
Un an que je ne l'ai pas vu.
Et il y a un an, j'écrivais ça joint à sa photo, prise devant une salle de concert où nous étions allés :
"Elle est vraiment belle cette photo.
Merci pour ton mail d'hier. Merci de ne plus être silencieux, de ne pas m'abandonner dans ces pensées.
Je me sens perdue.
Je me dis des centaines de choses, je cherche des solutions pour atténuer la douleur.
Ce matin je déambulais dans l'idée du baiser. Dans l'idée qu'il faudrait que je t'embrasse et que ça me déçoive...
Je suis perdue entre l'envie violente, brûlante de te voir et la raison qui répète en fond sonore que non... qu'il ne faut plus. Que cette proximité me brise peu à peu.
Mais les tripes ne cèdent pas si facilement...
Notre amitié est-elle si importante pour moi alors ? Suis-je sincère ? Ou est-ce juste pour moi un erzatz acceptable de cet amour que tu ne peux me donner ? Comment être certaine que je ne te mens pas ?
Et ça n'est pas tant que j'ai envie de te voir... C'est que mon "être" ne comprend pas ton absence...
Plutôt que "viens" je suis toujours tentée de dire "sois là".
Et l'idée de devoir te quitter pour mon propre bien m'est insupportable... J'y pense et en une demie seconde mon cœur s'ouvre en deux et mon corps libère des torrents de larmes.
Tu me manques. J'aimerais savoir pleurer dans tes bras. "
Il y a toujours des moments où c'est vrai ce "mon être ne comprend pas ton absence".
Ici, en Bretagne, celui qui manque près de moi, c'est lui.
A ça il répondait :
Puis moi :
"Je ne sais plus si c'est toi qui m'as parlé de high fidelity...
J'avais demandé à [xxx] de me le télécharger, il me l'a envoyé par un dl free. Je le charge.
J'ai acheté des gants rouges. Des noirs aussi.
Je ne sais pas d'où me vient cette envie de rouge. Pendant des années je n'en ai jamais porté. Je me suis fait les ongles en rouge aussi... "Rouge pute" comme dit [xxx]. J'aime l'idée, elle me fait rire. Et puis tu dis "rouge pute" à une fille, on sait tout de suite de quoi il s'agit
Et puis on n'a pas eu le caveau donc. Régine, la patronne, a fait sa deuxième alerte cardiaque de l'année. Ça me rend triste.
Et puis Y. qui s'est marié il y a quinze jours est venu me parler aujourd'hui sur Facebook... Ça arrive de temps à autre qu'il me parle. Mais là, ça a duré toute la journée presque.
On a failli se voir ce soir.
Il m'a dit des choses très émouvantes. Ça parlait beaucoup d'amour.
Demain je vais appeler le job à la Réunion. Le type n'a pas répondu à mon mail encore. Je crois qu'il faut vraiment que je m'en aille.
Je voudrais que tu sois là. Pour pouvoir te parler et pour que tu ailles moins mal.
J'ai dîné à [x un restaurant x], rue d'Ivry. Et tu m'as manqué toute la journée.
Merci pour les mots. C'est vrai, c'est mieux que le silence dans lequel on échafaude les peurs. Et puis tant qu'on se parle, tout n'est pas perdu non ?
Je suis dans un état étrange. Je crois que j'ai remonté les barrières. Bon, pour toi, pas trop. Je n'ai toujours pas compris pourquoi avec toi tout est si différent et parfois si similaire.
Je ne vais pas "mal". Mais je ne vais pas bien non plus. Un de ces jours où s'applique à merveille mon "pas si pire".
Tu dois dormir puisque tu dois être à Paris demain.
Je voudrais que tu sois là. Pour veiller sur toi, sur ton sommeil.
Et je me rends compte que je n'ai pas dit ça souvent. Moins souvent que je t'aime probablement. "Je voudrais que tu sois là".
Quelle jolie demande, non ?
Je t'embrasse.
Autant que faire se peut. "
Un an.
Parfois, j'ai peur qu'il soit mort. Souvent à vrai dire. Souvent je me dis qu'il ne peut pas ne pas me répondre... Alors je me dis qu'il est mort... Et je suis terrorisée.
Quand j'ai rencontré C. je pense qu'il m'a fallu 3mn pour le trouver "intéressant", pour le trouver "comme moi", pour savoir quels points communs nous avions et que ces points là étaient ceux qui me plaisaient systématiquement le plus.
Avant même que l'on échange réellement des mots, je savais qu'il était "potentiellement amoureusement "possible"" = qu'il pourrait beaucoup me plaire.
Parce qu'il était à l'endroit où il était et à l'heure où il était (un combo déraisonnable, exactement de ceux qui me ressemblent), je l'ai trouvé intéressant.
Et à notre premier rendez-vous, moins d'une semaine plus tard (que j'ai provoqué), je suis tombée amoureuse. Et nous sommes devenus amis.
Très amis.
Et à mon âge, je recommence à me questionner sur l'amour, sa définition, ses caractéristiques, ses symptômes.
Il fait vriller mes définitions.
Un an et il est toujours là.
Nous sommes devenus amis.
Et je me suis enfoncée dans l'oubli de ce que je voulais vraiment.
Comme d'hab, j'ai oublié...
Devant l'écran, en tee-shirt et petite culotte, les pieds moitié posés sur le bureau.
J sait que sa meuf part mardi pour un mois, on dirait qu'il commence à se sentir plus libre de parler d'amour.
On se voit mardi soir, l'hôtel est réservé, on le sent soulagé et content.
Il est à Deauville, chez son frère : partie de pêche entre hommes. Si l'histoire avait été différente, j'aurais sûrement pu le rejoindre.
C'est l'automne, je me demande si la sensation de solitude va prendre corps. J'ai réalisé hier soir, par hasard, que ma vie manquait un peu d'amour.
La dernière fois que j'ai eu une relation amoureuse "aboutie" avec un homme dont j'étais tombée amoureuse, c'était il y a presque trois ans. Courte relation, mais jolie. Des quais de gare et des regards qui continuent de pénétrer.
Trois ans, c'est long non ?
Je me demande si je ne suis pas fermée ? Si je laisse aux autres une chance de m'approcher, si, comme me disait Mani il y a longtemps, je n'ai pas fermé suffisamment de portes pour que l'épreuve de les franchir soit devenue trop complexe pour les gens simples.
Je me sens abandonnée par les amis, un peu. De nouveau la sensation de ne pouvoir compter sur personne ou pas vraiment.
La sensation est un poil injuste puisque c'est moi qui suis loin. Mais quand même. Il va falloir s'en faire de nouveaux ici, compliqué.
Y'a bien cette psy qui m'adore et m'envoie du monde. J'aime sa vivacité aussi. Mais je vois son fils en consult', les intérêts se téléscopent, on le sait.
Le boulot, c'est à la fois trop et pas assez. Ça s'équilibre bizarrement.
Je suis un peu fatiguée des connards agressifs.
Surtout ici à vrai dire.
Je prends régulièrement le large parce que les petits roquets malheureux et vindicatifs m'ennuient. Ces gens qui existent plus par écran interposé, plus qu'il n'existaient avant, plus qu'ils n'existent dans leur quotidien.
On avait mille fois eu cette discussion avec Bloonichou, à l'époque d'irc, de Là-bas. Quand on a été des rock stars et qu'on en est revenus. Quand on adorait nous lire, quand on était, à nous deux, pourvoyeurs de plus de lecteurs que toute la liste réunie. Mille lecteurs de chaque mots, les amours, les critiques. Cette prétention illusoire, cette existence pixelisée... Il y a des chemins qu'il faut avoir parcouru pour les comprendre.
Ce que je vois aujourd'hui m'amuse parfois, me désespère à d'autres. Mais essentiellement, ça me fatigue.
Et l'obligation de me taire pour mille (souvent mauvaises) raisons tend à me frustrer. J'ai des envie de fuite, encore.
A moins que je ne commence à faire de la politique... ça pourrait m'amuser ? Je ne suis pas si sûre.
C. s'est remis à me manquer. Vraiment fort. Par bribes d'abord et de manière quasi discontinue depuis quelques semaines.
Je cherchais une photo cette semaine, "le penseur" que j'ai en version sepia quelque part.
Je fais une recherche "image" sur mon DD pour trouver le répertoire et je tombe sur un échange de mails...
Il y a un an.
Un an que je ne l'ai pas vu.
Et il y a un an, j'écrivais ça joint à sa photo, prise devant une salle de concert où nous étions allés :
"Elle est vraiment belle cette photo.
Merci pour ton mail d'hier. Merci de ne plus être silencieux, de ne pas m'abandonner dans ces pensées.
Je me sens perdue.
Je me dis des centaines de choses, je cherche des solutions pour atténuer la douleur.
Ce matin je déambulais dans l'idée du baiser. Dans l'idée qu'il faudrait que je t'embrasse et que ça me déçoive...
Je suis perdue entre l'envie violente, brûlante de te voir et la raison qui répète en fond sonore que non... qu'il ne faut plus. Que cette proximité me brise peu à peu.
Mais les tripes ne cèdent pas si facilement...
Notre amitié est-elle si importante pour moi alors ? Suis-je sincère ? Ou est-ce juste pour moi un erzatz acceptable de cet amour que tu ne peux me donner ? Comment être certaine que je ne te mens pas ?
Et ça n'est pas tant que j'ai envie de te voir... C'est que mon "être" ne comprend pas ton absence...
Plutôt que "viens" je suis toujours tentée de dire "sois là".
Et l'idée de devoir te quitter pour mon propre bien m'est insupportable... J'y pense et en une demie seconde mon cœur s'ouvre en deux et mon corps libère des torrents de larmes.
Tu me manques. J'aimerais savoir pleurer dans tes bras. "
Il y a toujours des moments où c'est vrai ce "mon être ne comprend pas ton absence".
Ici, en Bretagne, celui qui manque près de moi, c'est lui.
A ça il répondait :
- Spoiler:
- Aujourd'hui est un jour sans. Peut être un de ces jours qui vient de temps
en temps me délester de mes peines, peut être le début d'une période plus
difficile. Je ne sais pas.
Le fait de devoir travailler, absolument, de n'en avoir ni l'envie ni la
force, au final ne rien pouvoir faire d'autre que dormir ou au moins
essayer, laisser passer le temps, n'aide pas les choses.
C'est un de ces jours où je n'ai envie de parler à personne, où je n'ai
envie de rien, sinon de partir d'une manière ou d'une autre. Je t'écris
juste ces quelques mots pour ne pas te laisser dans ce silence qui m'est si
habituel.
C.
Puis moi :
"Je ne sais plus si c'est toi qui m'as parlé de high fidelity...
J'avais demandé à [xxx] de me le télécharger, il me l'a envoyé par un dl free. Je le charge.
J'ai acheté des gants rouges. Des noirs aussi.
Je ne sais pas d'où me vient cette envie de rouge. Pendant des années je n'en ai jamais porté. Je me suis fait les ongles en rouge aussi... "Rouge pute" comme dit [xxx]. J'aime l'idée, elle me fait rire. Et puis tu dis "rouge pute" à une fille, on sait tout de suite de quoi il s'agit
Et puis on n'a pas eu le caveau donc. Régine, la patronne, a fait sa deuxième alerte cardiaque de l'année. Ça me rend triste.
Et puis Y. qui s'est marié il y a quinze jours est venu me parler aujourd'hui sur Facebook... Ça arrive de temps à autre qu'il me parle. Mais là, ça a duré toute la journée presque.
On a failli se voir ce soir.
Il m'a dit des choses très émouvantes. Ça parlait beaucoup d'amour.
Demain je vais appeler le job à la Réunion. Le type n'a pas répondu à mon mail encore. Je crois qu'il faut vraiment que je m'en aille.
Je voudrais que tu sois là. Pour pouvoir te parler et pour que tu ailles moins mal.
J'ai dîné à [x un restaurant x], rue d'Ivry. Et tu m'as manqué toute la journée.
Merci pour les mots. C'est vrai, c'est mieux que le silence dans lequel on échafaude les peurs. Et puis tant qu'on se parle, tout n'est pas perdu non ?
Je suis dans un état étrange. Je crois que j'ai remonté les barrières. Bon, pour toi, pas trop. Je n'ai toujours pas compris pourquoi avec toi tout est si différent et parfois si similaire.
Je ne vais pas "mal". Mais je ne vais pas bien non plus. Un de ces jours où s'applique à merveille mon "pas si pire".
Tu dois dormir puisque tu dois être à Paris demain.
Je voudrais que tu sois là. Pour veiller sur toi, sur ton sommeil.
Et je me rends compte que je n'ai pas dit ça souvent. Moins souvent que je t'aime probablement. "Je voudrais que tu sois là".
Quelle jolie demande, non ?
Je t'embrasse.
Autant que faire se peut. "
Un an.
Parfois, j'ai peur qu'il soit mort. Souvent à vrai dire. Souvent je me dis qu'il ne peut pas ne pas me répondre... Alors je me dis qu'il est mort... Et je suis terrorisée.
Quand j'ai rencontré C. je pense qu'il m'a fallu 3mn pour le trouver "intéressant", pour le trouver "comme moi", pour savoir quels points communs nous avions et que ces points là étaient ceux qui me plaisaient systématiquement le plus.
Avant même que l'on échange réellement des mots, je savais qu'il était "potentiellement amoureusement "possible"" = qu'il pourrait beaucoup me plaire.
Parce qu'il était à l'endroit où il était et à l'heure où il était (un combo déraisonnable, exactement de ceux qui me ressemblent), je l'ai trouvé intéressant.
Et à notre premier rendez-vous, moins d'une semaine plus tard (que j'ai provoqué), je suis tombée amoureuse. Et nous sommes devenus amis.
Très amis.
Et à mon âge, je recommence à me questionner sur l'amour, sa définition, ses caractéristiques, ses symptômes.
Il fait vriller mes définitions.
Un an et il est toujours là.
Nous sommes devenus amis.
Et je me suis enfoncée dans l'oubli de ce que je voulais vraiment.
Comme d'hab, j'ai oublié...
- Spoiler:
- J'ai oublié de commencer ce texte par une belle introduction
J'ai oublié de vous préparer avant d'entrer en action
J'ai oublié de vous prévenir que je m'aperçois que dans ma vie
J'ai oublié pas mal de choses si vous voulez mon avis
J'ai oublié d'être sage, j'ai oublié d'être prudent
J'ai oublié de me ménager et je me suis cassé les dents
On m'a dit qu'on ne pouvait pas être et avoir été
Moi j'ai oublié de faire attention a moi une nuit d'été
J'ai oublié ce que c'est de courir derrière un ballon
J'ai oublié d'être fort comme Achille et son talon
J'ai oublié de remercier mes parents pour tout ce qu'ils ont fait
Mais je suis pas doué pour ce genre de trucs, c'est pas moi le fils parfait
J'ai oublié de prendre des risques dans l'ensemble de mon parcours
Et quand je regarde derrière moi, parfois j'ai le souffle court
J'ai traversé les années plus vite qu'on passe un péage
J'ai oublié de prendre le temps de voir passer les nuages
J'ai oublié d'écrire un texte sur la force de l'amitié
Qui met l'amour à l'amende dont la faiblesse me fait pitié
Y'a pas beaucoup de meufs qui m'ont vraiment fait me retourner
J'ai oublié de tomber amoureux depuis quelques années
J'ai oublié d'imaginer de quoi seront faites les années prochaines
Et quand on me parle de l'avenir, j'ai tendance à changer de chaîne
J'ai oublié de payer mon amende pour m'être garé devant la station
Tant pis pour moi, maintenant j'ai 30% de majoration
J'ai oublié de faire en sorte que ce texte soit structuré
Ca part dans tous les sens tant que ma feuille n'est pas saturée
J'ai oublié de mettre des baggys et des ensembles en peau de pêche
J'ai oublié d'avoir du style et c'est comme ça depuis la crèche
J'ai oublié de chialer depuis un sacré bout de temps
Une sorte de sécheresse ophtalmique, s'en est presque inquiétant
Je sais pas si c'est normal mais c'est vrai que pour être franc
La dernière fois que j'ai versé une larme, on achetait le pain avec des francs
Dans ces vers, j'ai oublié d'arrêter de parler de moi
J'ai oublié de m'oublier comme un premier samedi du mois
J'ai l'impression de me mettre à poil depuis bientôt un quart d'heure
Sur ce coup là j'ai oublié de garder pas mal de pudeur
J'ai oublié de croire en l'existence d'un être supérieur
J'aime pas les jeux de hasard j'ai toujours été mauvais parieur
Par ailleurs, tant mieux, car je ne pourrais pas m'empêcher
De me dépêcher de me sauver pour pas confesser mes péchés
J'ai la pêche et à cette façade, faut pas forcément te fier
J'ai pas oublié d'être un con fier qu'a du mal à se confier
J'ai oublié de me plaindre quand ça en valait la peine
J'ai oublié d'ouvrir les vannes quand la coupe était pleine
A ce putain de texte, j'ai oublié de trouver une chute
Comme un cascadeur qui saute d'un avion sans parachute
Mais chut ! Faut que je me taise, car maintenant c'est la fin...
... . A vrai dire pas tout à fait car pour l'instant j'ai encore faim
J'ai oublié d'écrire ce que je crois et ce que je pense vraiment
J'ai oublié de croire à ce que j'écris machinalement
Mais finalement c'est peut-être mieux car se rappeler c'est subir
J'ai oublié de penser qu'il était préférable de se souvenir
J'ai oublié mon flow, j'ai oublié mon stylo
J'ai oublié mon micro et j'ai oublié tous les mots
J'ai oublié des tas de sujets, vous avez compris le concept
Alors pour pas trop vous saoulez je vais m'arrêter d'un coup sec.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
La crise de rire...
Je refais un MBTI... et pour la première fois je suis ISFP...
Dont une des professions possibles est "psy". Serais-je devenue qui je veux être ?
Sachant qu'à la base, je serais plutôt une INTJ... "Mouarf" ce test hein. J'm'en lasse pas.
http://www.dividendes.ch/isfp-lartiste/
Je refais un MBTI... et pour la première fois je suis ISFP...
Dont une des professions possibles est "psy". Serais-je devenue qui je veux être ?
Sachant qu'à la base, je serais plutôt une INTJ... "Mouarf" ce test hein. J'm'en lasse pas.
http://www.dividendes.ch/isfp-lartiste/
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Quand j'avais 9 ans, je pensais que ça c'était la plus belle chanson d'amour de tous les temps...
Si si...
Non, j'ai pas honte. Mais qu'est ce que j'en veux à ma mère....
(spécial dédicace musique pourrie pour Fa... )
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je suis infidèle et inconstante.
J'ai quarante trois ans et je me sens plus seule que jamais.
La solitude, ça se définit simplement.
C'est quand tu es à une soirée où il n'y a que des couples. Où chaque mec te jette un oeil curieux et chaque meuf un regard pas si confiant. Tu es un danger alors même que tu es en danger.
Il y a des choix que j'aurais du faire plus tôt, peut-être.
Mais voilà, Yann est mort.
C'est la seule excuse que je me trouve dans ce bordel foireux. J'aurais du être dans ce move, dans ce "j'ai 45 piges, mes gosses sont grands et je peux me saouler la gueule en soirée et danser sur des vieux tubes de ma jeunesse".
Je ne peux pas moi. Parce que je suis toute seule.
Infidèle et inconstante parce qu'à 18 heures, au cinoche devant le dernier Woody qui commençait, c'est à Christophe que j'envoyais un message alors qu'à 23 heures, déjà un peu ivre et encore à la Cantoche pour sa der des der, c'est avec Vincent que je flirtais.
Les deux mecs idéaux sur le papier.
Et j'ai beau les tourner dans tous les sens, plus je les observe et plus je sais qu'ils sont ce qu'il aurait été aujourd'hui.
(et paf, un torrent de larmes à contrôler, la gorge qui serre, j'aurais pas du les boire les deux shooters).
Une pensée fugace pour Zenji qui dit que si je m'applique je peux écrire de bien belles choses.
Mais ça fait quelques mois que les émotions sont tellement fortes que les contenir est la seule solution.
Faire comme si.
"pretend" comme ils disent outre Atlantique
I do pretend.
'fin... J'peux pas. Je ne peux toujours pas me permettre la destruction.
Les mecs ont toujours pu écrire parce qu'il y avait quelqu'un pour tenir la baraque à côté. Je crois que je ne pourrai jamais. Je n'aurai jamais le droit de vraiment sombrer dans les noirceurs qui sont les miennes, il y aura toujours quelqu'un sur qui veiller et personne pour vraiment veiller sur moi... Alors je ne pourrai jamais.
Tu ne peux pas partir dans la tempête si tu n'as aucun phare vers lequel revenir.
C'est quand même relou ce constat de ressemblance, ces deux mecs qui me plaisent (et ils m'adorent, ne nous trompons pas, intellectuellement, vraiment, je suis au top, je serais la plus merveilleuse amie du monde ! - fuck off men)...
J'avais du bien le choisir le gars pour que 19 ans plus tard, les mecs qui me plaisent aient des caractéristiques si semblables aux siennes... à moins que la causalité soit inversée. Va savoir.
Quand je suis rentrée, le ciel étoilé m'a ramenée à cette soirée avec Stéphane, dans les champs à m'entendre raconter les étoiles et l'ISS qui passait toutes les X minutes.
Émotionnellement, je suis vraiment une traînée.
Émotionnellement, j'ai besoin d'un compagnon, d'un partenaire, d'un complice.
D'un amoureux.
Besoin besoin.
Ça va mal finir. Le besoin c'est de la peur, la peur est mauvaise conseillère.
Et puis je crois que cette fois, j'ai bien rompu avec J. Je ne peux même pas me consoler avec l'éternité de sa présence maléfique.
Nothing.
Noone.
Table rase... C'est pourtant moi qui ai voulu il me semble. A moins que je n'ai fait semblant de prendre une décision en sachant que l’événement s'approchait.
Winter is coming. And i'm begining to be very afraid.
(ça va pas durer, je suis hypra raisonnable)
Je devrais avoir confiance.
Et puis Cathy arrive lundi. Mon soleil réunionnais.
Peut-être qu'elle est là mon énergie.
Ma bribe.
Demain soir soirée à la Cantoche.
Genre "soirée". Mille ans que je ne suis pas allée à une soirée comme ça, musique, alcool, danser, chanter...
Let's see.
Franck et Caro ferment pour toujours. C'est triste pour moi, je me sentais chez moi là-bas, comme dans une famille.
Ils ont vendu et se barrent faire des crêpes en Floride. J'adore l'idée, pour eux, la mouvance, l'élégance du truc, j'adore.
Une micro habitude qui disparaît.
J'aime pas les vents qui tournent et les choses qui changent. C'est mon côté autiste anxieuse.
Si j'étais vraiment sociable, ça serait plus facile.
Mais plus j'avance et moins ça marche. Et puis toute seule, c'est compliqué.
Personne ne sait que je suis timide. Sauf moi.
Je vois le mur entre moi et les autres.
Je l'ai vu ce soir encore. Je ne sais plus faire.
Let's see.
Il faudrait se coucher et pleurer.
Ou faire l'amour. Mais non. En fait non. Vibrer, ça devient difficile.
Je suis méfiante.
Je crois que je suis abîmée.
J'ai quarante trois ans et je me sens plus seule que jamais.
La solitude, ça se définit simplement.
C'est quand tu es à une soirée où il n'y a que des couples. Où chaque mec te jette un oeil curieux et chaque meuf un regard pas si confiant. Tu es un danger alors même que tu es en danger.
Il y a des choix que j'aurais du faire plus tôt, peut-être.
Mais voilà, Yann est mort.
C'est la seule excuse que je me trouve dans ce bordel foireux. J'aurais du être dans ce move, dans ce "j'ai 45 piges, mes gosses sont grands et je peux me saouler la gueule en soirée et danser sur des vieux tubes de ma jeunesse".
Je ne peux pas moi. Parce que je suis toute seule.
Infidèle et inconstante parce qu'à 18 heures, au cinoche devant le dernier Woody qui commençait, c'est à Christophe que j'envoyais un message alors qu'à 23 heures, déjà un peu ivre et encore à la Cantoche pour sa der des der, c'est avec Vincent que je flirtais.
Les deux mecs idéaux sur le papier.
Et j'ai beau les tourner dans tous les sens, plus je les observe et plus je sais qu'ils sont ce qu'il aurait été aujourd'hui.
(et paf, un torrent de larmes à contrôler, la gorge qui serre, j'aurais pas du les boire les deux shooters).
Une pensée fugace pour Zenji qui dit que si je m'applique je peux écrire de bien belles choses.
Mais ça fait quelques mois que les émotions sont tellement fortes que les contenir est la seule solution.
Faire comme si.
"pretend" comme ils disent outre Atlantique
I do pretend.
- Spoiler:
- Oh-oh, yes I'm the great pretender
Pretending that I'm doing well
My need is such I pretend too much
I'm lonely but no one can tell
'fin... J'peux pas. Je ne peux toujours pas me permettre la destruction.
Les mecs ont toujours pu écrire parce qu'il y avait quelqu'un pour tenir la baraque à côté. Je crois que je ne pourrai jamais. Je n'aurai jamais le droit de vraiment sombrer dans les noirceurs qui sont les miennes, il y aura toujours quelqu'un sur qui veiller et personne pour vraiment veiller sur moi... Alors je ne pourrai jamais.
Tu ne peux pas partir dans la tempête si tu n'as aucun phare vers lequel revenir.
C'est quand même relou ce constat de ressemblance, ces deux mecs qui me plaisent (et ils m'adorent, ne nous trompons pas, intellectuellement, vraiment, je suis au top, je serais la plus merveilleuse amie du monde ! - fuck off men)...
J'avais du bien le choisir le gars pour que 19 ans plus tard, les mecs qui me plaisent aient des caractéristiques si semblables aux siennes... à moins que la causalité soit inversée. Va savoir.
Quand je suis rentrée, le ciel étoilé m'a ramenée à cette soirée avec Stéphane, dans les champs à m'entendre raconter les étoiles et l'ISS qui passait toutes les X minutes.
Émotionnellement, je suis vraiment une traînée.
Émotionnellement, j'ai besoin d'un compagnon, d'un partenaire, d'un complice.
D'un amoureux.
Besoin besoin.
Ça va mal finir. Le besoin c'est de la peur, la peur est mauvaise conseillère.
Et puis je crois que cette fois, j'ai bien rompu avec J. Je ne peux même pas me consoler avec l'éternité de sa présence maléfique.
Nothing.
Noone.
Table rase... C'est pourtant moi qui ai voulu il me semble. A moins que je n'ai fait semblant de prendre une décision en sachant que l’événement s'approchait.
Winter is coming. And i'm begining to be very afraid.
(ça va pas durer, je suis hypra raisonnable)
Je devrais avoir confiance.
Et puis Cathy arrive lundi. Mon soleil réunionnais.
Peut-être qu'elle est là mon énergie.
Ma bribe.
Demain soir soirée à la Cantoche.
Genre "soirée". Mille ans que je ne suis pas allée à une soirée comme ça, musique, alcool, danser, chanter...
Let's see.
Franck et Caro ferment pour toujours. C'est triste pour moi, je me sentais chez moi là-bas, comme dans une famille.
Ils ont vendu et se barrent faire des crêpes en Floride. J'adore l'idée, pour eux, la mouvance, l'élégance du truc, j'adore.
Une micro habitude qui disparaît.
J'aime pas les vents qui tournent et les choses qui changent. C'est mon côté autiste anxieuse.
Si j'étais vraiment sociable, ça serait plus facile.
Mais plus j'avance et moins ça marche. Et puis toute seule, c'est compliqué.
Personne ne sait que je suis timide. Sauf moi.
Je vois le mur entre moi et les autres.
Je l'ai vu ce soir encore. Je ne sais plus faire.
Let's see.
Il faudrait se coucher et pleurer.
Ou faire l'amour. Mais non. En fait non. Vibrer, ça devient difficile.
Je suis méfiante.
Je crois que je suis abîmée.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
J'aurais pu écrire une partie de ces lignes
Bienvenue au club
Mégalopin- Messages : 4729
Date d'inscription : 05/11/2010
Localisation : Fils de Butte
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Je viens de lire Sengabl...
Ecrit plein de sensibilité et de sincérité, c'est très touchant.
Ecrit plein de sensibilité et de sincérité, c'est très touchant.
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Hey, coucou en passant. Smack.
Waka- Messages : 3452
Date d'inscription : 06/11/2011
Age : 40
Localisation : A l'ouest mais au Sud.
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Life is a bitch.
Mais je confirme, je t'aime.
Mais je confirme, je t'aime.
Zenji- Messages : 393
Date d'inscription : 07/11/2013
Age : 59
Localisation : Orange 84
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Merci, vous êtes des anges.
(et moi je suis en plein délire 80's, Cathy a rempli son rôle de soleil, life is beautiful :p)
- image du jour:
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Heureusement, j'ai guéri de cette idée que les hommes devaient me mériter ou que l'amour était peut-être une question de valeur de l'un ou de l'autre.
Me sentir parfois très seule ne fait pas de moi quelqu'un "en manque" je pense. Ou juste de cette manière très ponctuelle qui provoque les écrits un peu douloureux. Les autres n'ayant pas vraiment de raison de naître.
J'ai depuis longtemps cette théorie sur "le premier mec un peu gentil" dans les post-divorce je l'appelle "la théorie du premier jesus christ qui passe" (la référence à la dame de haute savoie n'est pas fortuite).
Donc oui, le rapprochement est sûrement un peu abusif.
Mon dernier "divorce" (ou ce qui s'en rapproche le plus) va bientôt fêter ses 19 ans... je pense que le premier mec qui devait passer est déjà passé. Et trépassé. C'est con, il n'avait pas encore 33 ans et ça fout un peu en l'air ma théorie vu sous cet angle.
Je suis navrée, je suis d'humeur badine et cynique. Un peu en mode veuve joyeuse.
Bon mais du coup, c'est moi qui ai eu la maison !
Ton amie virtuelle s'en remettra, elle a l'air bien entourée.
Me sentir parfois très seule ne fait pas de moi quelqu'un "en manque" je pense. Ou juste de cette manière très ponctuelle qui provoque les écrits un peu douloureux. Les autres n'ayant pas vraiment de raison de naître.
J'ai depuis longtemps cette théorie sur "le premier mec un peu gentil" dans les post-divorce je l'appelle "la théorie du premier jesus christ qui passe" (la référence à la dame de haute savoie n'est pas fortuite).
Donc oui, le rapprochement est sûrement un peu abusif.
Mon dernier "divorce" (ou ce qui s'en rapproche le plus) va bientôt fêter ses 19 ans... je pense que le premier mec qui devait passer est déjà passé. Et trépassé. C'est con, il n'avait pas encore 33 ans et ça fout un peu en l'air ma théorie vu sous cet angle.
Je suis navrée, je suis d'humeur badine et cynique. Un peu en mode veuve joyeuse.
Bon mais du coup, c'est moi qui ai eu la maison !
Ton amie virtuelle s'en remettra, elle a l'air bien entourée.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
I've looked at life that way...
Bientôt l'an 2002 aura 13 ans et l'an 2000 en aura quinze...
Je continue de regarder Love actually. C'est comme ça.
Et de t'aimer, dans un coin, juste comme ça.
Bientôt l'an 2002 aura 13 ans et l'an 2000 en aura quinze...
Je continue de regarder Love actually. C'est comme ça.
Et de t'aimer, dans un coin, juste comme ça.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
C'est toujours juste après Noël que ça commence le blues.
J'avais écrit un truc très long.
Très chouette.
ca aurait plus à Zenji.
Et puis le site à buggué...
J va arriver.
Pas le temps. Plus envie.
ça disait que je vous aime.
Ca parlait de Y qui revenait dans la cour
ca parlait de J de l'histoire foutue, du renoncement
ça parlait de C, de S qu'il 'aime.
ça parlait de mourir maintenant et de pouvoir dire merci d'avoir aimé ma vie.
ça parlait des choix limités, des jeunes agaçant des vieux lassants, de moi qui ne conviens pas.
De l'enfant de douze ans. De la famille pas construite. De mes enfants sacrifiés sur l'autel de ta mort.
On verra si je réécris.
ça disait que j'avais inventé un rêve où tu n'étais pas mort et où tu revenais. Parce que tu m'aimes.
ça disait je t'aime. ça disait que l'amour ça ne s'arrête jamais. ça disait que les cons pensent que ça dure six mois ou trois ans mais qu'on ne peut pas effacer les sentiments qui sont nés, les êtres qui les ont provoqués.
ça disait que t'avais même pas vu Love Actually...
Et ça disait
"Norah Jones chante...
My poor heart It's been so dark Since you've been gone [...]
I'm just sitting here waiting for you to come on home and turn me on"
Et ça disait je t'aime.
Fuck l'informatique.
- Spoiler:
J'avais écrit un truc très long.
Très chouette.
ca aurait plus à Zenji.
Et puis le site à buggué...
J va arriver.
Pas le temps. Plus envie.
ça disait que je vous aime.
Ca parlait de Y qui revenait dans la cour
ca parlait de J de l'histoire foutue, du renoncement
ça parlait de C, de S qu'il 'aime.
ça parlait de mourir maintenant et de pouvoir dire merci d'avoir aimé ma vie.
ça parlait des choix limités, des jeunes agaçant des vieux lassants, de moi qui ne conviens pas.
De l'enfant de douze ans. De la famille pas construite. De mes enfants sacrifiés sur l'autel de ta mort.
On verra si je réécris.
ça disait que j'avais inventé un rêve où tu n'étais pas mort et où tu revenais. Parce que tu m'aimes.
ça disait je t'aime. ça disait que l'amour ça ne s'arrête jamais. ça disait que les cons pensent que ça dure six mois ou trois ans mais qu'on ne peut pas effacer les sentiments qui sont nés, les êtres qui les ont provoqués.
ça disait que t'avais même pas vu Love Actually...
Et ça disait
"Norah Jones chante...
My poor heart It's been so dark Since you've been gone [...]
I'm just sitting here waiting for you to come on home and turn me on"
Et ça disait je t'aime.
Fuck l'informatique.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
C'est un beau rêve...
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Gasta a écrit:VOEUX 2015
Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de respecter les différences des autres, parce que le mérite et la valeur de chacun sont souvent à découvrir.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence et aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite enfin de ne jamais renoncer à la recherche, à l’aventure, à la vie, à l’amour, car la vie est une magnifique aventure et nul de raisonnable ne doit y renoncer sans livrer une rude bataille.
Je vous souhaite surtout d’être vous, fier de l’être et heureux, car le bonheur est notre destin véritable.
Les vœux de Jacques BREL, 1er janvier 1968... et les miens pour l'année 2015 !
Je les emprunte parce qu'ils sont beaux.
Je t'aime, mais je te quitte.
J'ai passé la journée d'hier avec J et la nuit aussi.
Et puis il est parti, pressé, évidemment. Tant de choses dans sa vie sont plus importantes qu'être avec moi.
Nous avons perdu. C'est ce qui tourne un peu en boucle dans un coin de tête.
Nous avons eu notre chance, elle a été gâchée, nous avons perdu.
J'ai perdu.
Je me suis rendue compte hier qu'être avec lui me rendait heureuse. De manière simple.
Le voir manger me rend heureuse, le voir bougonner me rend heureuse. Cette bribe de bonheur insaisissable.
Je le connais par cœur.
Sa moindre réaction, le moindre de ses regards.
Son souffle, ses gestes.
Je t'aime,
Et puis j'ai dit ce que je voulais. A voix haute.
J'ai décrit l'avenir que je nous souhaitais. Pas de réaction. Ni négative, ni positive.
Pourtant, comme d'habitude, le plan est parfait. Tenant compte des besoins de l'un, des capacités de l'autre, des envies, des possibles, des situations actuelles...
Mais notre chance a été gâchée. Et J nous a mis dans une situation dans laquelle je ne peux plus exister.
Être avec lui hier m'a rendue heureuse, vraiment.
Pas ce bonheur qui t'inonde et te rend fou. Non, ce truc infime qui fait que voir l'autre te donne juste envie de sourire doucement. Cette micro sensation qui te murmure que quand il n'est pas là, c'est moins bien.
Alors je me suis accordé le droit de penser que je l'aimais vraiment.
Et il n'a pas réagi à la notion d'avenir.
Je pensais à C. qui m'aurait moquée. Je me suis tellement battue pour lui dire que ça, ça n'était pas aimer, que je ne voulais plus appeler ça comme ça. Que J, S, ça n'était pas de l'amour.
Et puis ce matin, il m'a fait l'amour doucement. Comme une caresse, comme un souffle.
Hier c'était sexe, jouissance, presque performance. Ce matin, c'était douceur, sucre, caresse. Les peaux qui se frôlent pas les corps qui s'attaquent. Tout est possible avec J, rien n'est jamais vulgaire, il ne sait pas faire.
L'âge le fait gagner en perversité, l'amour l'immunise contre le sordide. On gagne des points.
Je t'aime,
Il s'est emprisonné dans son système. Et je n'appartiens plus à ce monde.
Et puis, je crois que je ne veux pas.
Je l'aime lui, quand il est avec moi. Quand il se grandit à mon contact et que je me renforce au sien. Je n'aime pas son univers tel qu'il existe.
Je lui ai dit hier, encore une fois... Cette sensation que nous avions à 20 ans. Si nous avions été ensemble nous serions les rois du monde.
Il serait grand fort, pas malade.
Son insuffisance cardiaque m'inquiète je crois.
49 ans. C'est son anniversaire aujourd'hui, j'ai failli oublier. J'ai couru pour l'embrasser quand il partait... "Au fait... Bon anniversaire mon coeur... j'avais oublié". Il a souri doucement "oui, j'ai vu...". Et il m'a embrassée comme l'amoureux qu'il est parfois.
J, ce serait renoncer.
Hier il voit une boite de lait de coco... "Tu as de drôles de goûts maintenant" me dit-il. Comme si mes goûts n'avaient jamais été ceux-là. Mais en fait, J fait partie de ces gens qui imposent subtilement leurs goûts aux autres.
Être avec J, ça serait renoncer à mes amis. Ils ne s'aimeront pas.
Renoncer aux voyages. Renoncer à la découverte.
A moins que je ne puisse exister "près de lui". A moins que nous ne puissions vivre côte à côte...
Mais pourquoi ? A quoi cela servirait-il ?
Et pourtant je l'aime... Je l'ai senti. Encore.
Je t'aime, mais je te quitte...
J est libre. Carole est partie.
Pourtant, hier il s'éloignait de moi pour lui parler. Elle va revenir. Elle ne peut pas vivre sans lui, il ne peut pas vivre seul.
J défie toute logique.
Il jure qu'il n'a pas rappelé parce qu'il a su qu'elle partait...
Et pourtant.
Pendant deux mois elle n'était plus là. Pas un appel. Sage le J. Sage.
Elle est rentrée. Elle a annoncé son intention de partir. Une semaine après, il retrouvait "notre" téléphone.
Ce que son fils pense est important. Ce qu'on pense de lui est plus important que nous.
Je lui ai dit que ça ne m'arrangeait pas qu'elle soit partie. Tant qu'elle est là, les questions ne se posent pas.
Je lui ai dit : "Longtemps, j'ai cru que j'étais la femme de ta vie. Mais ça n'a jamais été vrai. Elle a toujours été la femme de ta vie."
Ils sont éternels et je n'existe pas.
Je t'aime, mais je te quitte.
Il fait des promesses qui ne me conviennent pas. Ses demis-mots habituels qui ne me satisfont pas. "La prochaine fois que tu viens, on va réparer ton abri à bois".
Il dit ne pouvoir être avec Carole parce qu'elle est partie à l'autre bout de la France. Mais nous sommes désormais dans la même situation. Et je lui ai dit "je ne viendrai pas". Je lui ai proposé de me rejoindre, je lui ai expliqué quelles seraient ses options.
Je lui ai prédit qu'il ne pourrait pas rester seul. Vivre seul. Je lui ai dit que dans moins de 3 mois il aurait une nana. Une autre. Pas moi... Il dit que non. Je lui dis que je lui donne ma bénédiction. "Tu fais ce que tu veux". Ca pique un peu. Mais c'est vrai. C'est vrai aussi parce que je veux faire ce que je veux... S'il ne vient pas, je ne veux pas l'attendre.
Il ne viendra pas, il n'est pas indépendant. Ses potes vont lui trouver une nana... la frangine de celui-ci, la cousine de celui-là. Il sera son oncle avec sa troisième femme... Il lui fera un autre gosse parce que c'est ce que les femmes veulent.
Et moi... je serai l'éternelle maîtresse... "Tu sais bien que nous c'est différent" me dit-il...
Moi... J'ai des plans à 5 ans. Guidés par la peur un peu... guidés par la sécurité.
Comment on fait pour aimer encore ? (relire les voeux de Brel et de Gasta)...
Comment on fait pour croire encore... Je crois que je continue de faire vraiment le vide.
Et depuis ce matin, c'est ce qui tourne en boucle dans ma tête : je t'aime, mais je te quitte.
Ce que je voudrais dire.
Ce que je devrais dire.
Je ne voulais plus l'aimer. Plus jamais.
Mais c'est sûr. Cette image de lui hier soir au resto se plante devant moi.
C'est mort... Je vais avoir mal.
Cette rupture là, ce deuil là : "La vie que nous pourrions avoir". Aïe. Je me trompe, je me leurre. Je me fais croire des choses qui ne sont pas vraies. Nous n'aurions jamais cette vie parfaite. Il n'est pas, n'a jamais été l'homme de ces 18 heures passées.
Pour lui, je n'existe pas.
Quand on sait la personnalité que j'ai, c'est un comble non ? Pour lui, je n'existe pas...
Vivement que je reparte. Vivement que je sois loin. Vivement que je travaille...
Il ne viendra pas. Je sais qu'il ne viendra pas...
Arrête d'espérer idiote. C'est encore plus vain que de croire au Père Noël.
Je t'aime, mais je te quitte.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Anne Onyme- Messages : 657
Date d'inscription : 26/06/2013
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
J'ai rompu il me semble.
J'ai froid, j'ai mal.
Moins que d'habitude, mais quand même, j'ai froid et j'ai mal.
Je voudrais ne plus jamais le voir, mais quand j'y pense, je me rends compte que je n'y crois pas.
C'est con.
J'ai mal.
Je n'ai pas encore pleuré, mais ça va venir.
Que le temps nécessaire passe vite. Pitié.
Que les pensées s'arrêtent, que la tristesse et le sentiment de vide s'atténuent.
Qu'il n'existe plus.
Pitié, faites qu'il n'existe plus...
J'ai beau faire ma marrante et savoir que c'est ce qu'il faut faire, ce matin, là, tout de suite, je ne suis pas bien fière.
J'oscille entre vouloir qu'il appelle, qu'il cède. Que ce soit une preuve d'amour incommensurable. Aime-moi connard, aime-moi.
Et le dégoût, la peur de la suite.
Évidemment rien n'ira.
Évidemment.
J est foutu. Biaisé, baisé du cerveau.
Trop bu, trop menti. J est foutu.
Plus jamais il n'aimera personne.
Ne m'entraîne pas.
Ne m'entraîne pas.
Je veux aimer encore, je veux croire encore.
Je veux rencontrer l'autre, l'aimer, le découvrir, le chérir.
Ne m'emmène pas dans ta vie de mort, dans ta vie de peur, dans ta vie d'horreur.
Je ne veux pas renoncer, au cinéma, aux livres, aux gens.
Je veux écrire, boire, mourir.
Je veux me grandir à l'autre, pas m'y mesurer.
Je ne veux pas que l'autre m'étalonne par ce qu'il est. Je veux grandir quoi qu'il soit, quoi qu'il en soit ou n'en soit pas.
Va-t'en.
Va-t'en.
Je veux dormir, mourir un peu, renaître un jour où tu ne seras plus là.
Sors de ma vie, de mon corps, sors.
Va mourir. Va mourir ailleurs qu'en moi. Va mourir avec elle, avec eux.
Et que je continue de me bercer de l'illusion que j'ai raison. Que j'aurai raison. Que c'est moi qui suis dans le bon chemin.
J'ai mal.
Sors de moi.
Sors de moi, sors de moi.
Et bientôt, cette histoire arrêtera d'avoir la valeur que je lui accorde en fonction de la douleur que je ressens.
Ça fait moins mal.
Je sais bien. Ça fait de moins en moins mal.
Bientôt...
Bientôt...
J'ai froid, j'ai mal.
Moins que d'habitude, mais quand même, j'ai froid et j'ai mal.
Je voudrais ne plus jamais le voir, mais quand j'y pense, je me rends compte que je n'y crois pas.
C'est con.
J'ai mal.
Je n'ai pas encore pleuré, mais ça va venir.
Que le temps nécessaire passe vite. Pitié.
Que les pensées s'arrêtent, que la tristesse et le sentiment de vide s'atténuent.
Qu'il n'existe plus.
Pitié, faites qu'il n'existe plus...
J'ai beau faire ma marrante et savoir que c'est ce qu'il faut faire, ce matin, là, tout de suite, je ne suis pas bien fière.
J'oscille entre vouloir qu'il appelle, qu'il cède. Que ce soit une preuve d'amour incommensurable. Aime-moi connard, aime-moi.
Et le dégoût, la peur de la suite.
Évidemment rien n'ira.
Évidemment.
J est foutu. Biaisé, baisé du cerveau.
Trop bu, trop menti. J est foutu.
Plus jamais il n'aimera personne.
Ne m'entraîne pas.
Ne m'entraîne pas.
Je veux aimer encore, je veux croire encore.
Je veux rencontrer l'autre, l'aimer, le découvrir, le chérir.
Ne m'emmène pas dans ta vie de mort, dans ta vie de peur, dans ta vie d'horreur.
Je ne veux pas renoncer, au cinéma, aux livres, aux gens.
Je veux écrire, boire, mourir.
Je veux me grandir à l'autre, pas m'y mesurer.
Je ne veux pas que l'autre m'étalonne par ce qu'il est. Je veux grandir quoi qu'il soit, quoi qu'il en soit ou n'en soit pas.
Va-t'en.
Va-t'en.
Je veux dormir, mourir un peu, renaître un jour où tu ne seras plus là.
Sors de ma vie, de mon corps, sors.
Va mourir. Va mourir ailleurs qu'en moi. Va mourir avec elle, avec eux.
Et que je continue de me bercer de l'illusion que j'ai raison. Que j'aurai raison. Que c'est moi qui suis dans le bon chemin.
J'ai mal.
Sors de moi.
Sors de moi, sors de moi.
Et bientôt, cette histoire arrêtera d'avoir la valeur que je lui accorde en fonction de la douleur que je ressens.
Ça fait moins mal.
Je sais bien. Ça fait de moins en moins mal.
Bientôt...
Bientôt...
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Le temps, du temps, prendre le temps, doutemps, doux temps, acceptemps, combattemps, réconfort temps.
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
J'ai toujours eu un faible pour ça...
Et ce soir, elle m'a faite sourire...
J'écris sur ce que j'endure
Les petites morts, sur les blessures
J'écris ma peur
Mon manque d'amour
J'écris du coeur
Mais c'est toujours
Sur ce que je n'ai pas pu dire
Pas pu vivre, pas su retenir
J'écris en vers
Et contre tous
C'est toujours l'enfer
Qui me pousse
A jeter l'encre sur le papier
La faute sur ceux qui m'ont laissée
Ecrire, c'est toujours reculer
L'instant où tout s'est écroulé
On n'écrit pas
Sur ce qu'on aime
Sur ce qui ne pose pas
Problème
[non pertinent ici]
J'écris sur ce qui me blesse
La liste des forces qu'il me reste
Mes kilomètres de vis manquée
De mal en prose, de vers brisés
J'écris comme on miaule sous la lune
Dans la nuit, je trempe ma plume
J'écris l'abcès
J'écris l'absent
J'écris la pluie
Pas le beau temps
J'écris ce qui ne se dit pas
Sur les murs, j'écris sur les toits
Ecrire, c'est toujours revenir
A ceux qui nous ont fait partir
On n'écrit pas qu'on manque de rien
Qu'on est heureux, que tout va bien
[pas mieux]
J'écris quand j'ai mal aux autres
Quand ma peine ressemble à la votre
Quand le monde me fait le gros dos
Je lui fais porter le chapeau
J'écris le blues indélébile
Ça me paraît moins difficile
De dire à tous plutôt qu'à un
Et d'avoir le mot de la fin
Il faut qu'elle soit partie déjà
Pour écrire " ne me quitte pas "
Qu'ils ne vivent plus sous le même toit
Pour qu'il vienne lui dire qu'il s'en va
On n'écrit pas la chance qu'on a
Pas de chanson d'amour quand on en a
Voilà pourquoi, mon amour
Je n'écris rien
Sur toi
Rassure-toi
-------------------------------------------------------
J est seul. Il ne lâche pas. Je ne peux pas lutter. On est janvier. Je ne peux pas lutter.
L'histoire ressemble à un mix entre Bye bye de ménélik et Stop de Sam Brown.
Et des disputes. Et du foutage de gueule.
Et des reproches. Et c'est moi qui gâche tout. "Tout allait bien, c'est toi qui as un problème, tu gaches tout".
"Je suis honnête moi, pas comme toi". Hallucinant. Hallucinant.
Selon l'observateur amical, "il est repassé en mode PN ? comment ça se fait ? parce que tu avais plus de contrôle ?"
Et moi je suis en mode droguée. Consciente. Pourrie. Faiblarde.
Il va falloir toucher le dégoût. C'eut été trop beau qu'il me laisse la rupture belle... Il ne se laisse pas faire.
Non, vraiment... Cette fois aussi il va falloir aller toucher l’écœurement du bout du doigt.
Et glisser dans la fange.
--------------------------
Points positifs du jour :
J'ai bouclé le courrier bilan de la prise en charge du petit L.V. dont le père m'avait pris la tête.
Pour cause de panne d'eau chaude à la maison de l'ouest, j'ai remis les pieds à la salle de sport. Ouais, pour prendre une douche mais du coup, j'ai sporté une demie-heure. Et je n'ai pas pris les 4 kg que je pensais avoir pris pendant les fêtes et le mois de décembre.
Seulement 1,5. Nice.
Et ce soir, elle m'a faite sourire...
- Spoiler:
J'écris sur ce que j'endure
Les petites morts, sur les blessures
J'écris ma peur
Mon manque d'amour
J'écris du coeur
Mais c'est toujours
Sur ce que je n'ai pas pu dire
Pas pu vivre, pas su retenir
J'écris en vers
Et contre tous
C'est toujours l'enfer
Qui me pousse
A jeter l'encre sur le papier
La faute sur ceux qui m'ont laissée
Ecrire, c'est toujours reculer
L'instant où tout s'est écroulé
On n'écrit pas
Sur ce qu'on aime
Sur ce qui ne pose pas
Problème
[non pertinent ici]
J'écris sur ce qui me blesse
La liste des forces qu'il me reste
Mes kilomètres de vis manquée
De mal en prose, de vers brisés
J'écris comme on miaule sous la lune
Dans la nuit, je trempe ma plume
J'écris l'abcès
J'écris l'absent
J'écris la pluie
Pas le beau temps
J'écris ce qui ne se dit pas
Sur les murs, j'écris sur les toits
Ecrire, c'est toujours revenir
A ceux qui nous ont fait partir
On n'écrit pas qu'on manque de rien
Qu'on est heureux, que tout va bien
[pas mieux]
J'écris quand j'ai mal aux autres
Quand ma peine ressemble à la votre
Quand le monde me fait le gros dos
Je lui fais porter le chapeau
J'écris le blues indélébile
Ça me paraît moins difficile
De dire à tous plutôt qu'à un
Et d'avoir le mot de la fin
Il faut qu'elle soit partie déjà
Pour écrire " ne me quitte pas "
Qu'ils ne vivent plus sous le même toit
Pour qu'il vienne lui dire qu'il s'en va
On n'écrit pas la chance qu'on a
Pas de chanson d'amour quand on en a
Je n'écris rien
Sur toi
Rassure-toi
-------------------------------------------------------
J est seul. Il ne lâche pas. Je ne peux pas lutter. On est janvier. Je ne peux pas lutter.
L'histoire ressemble à un mix entre Bye bye de ménélik et Stop de Sam Brown.
Et des disputes. Et du foutage de gueule.
Et des reproches. Et c'est moi qui gâche tout. "Tout allait bien, c'est toi qui as un problème, tu gaches tout".
"Je suis honnête moi, pas comme toi". Hallucinant. Hallucinant.
Selon l'observateur amical, "il est repassé en mode PN ? comment ça se fait ? parce que tu avais plus de contrôle ?"
Et moi je suis en mode droguée. Consciente. Pourrie. Faiblarde.
Il va falloir toucher le dégoût. C'eut été trop beau qu'il me laisse la rupture belle... Il ne se laisse pas faire.
Non, vraiment... Cette fois aussi il va falloir aller toucher l’écœurement du bout du doigt.
Et glisser dans la fange.
--------------------------
Points positifs du jour :
J'ai bouclé le courrier bilan de la prise en charge du petit L.V. dont le père m'avait pris la tête.
Pour cause de panne d'eau chaude à la maison de l'ouest, j'ai remis les pieds à la salle de sport. Ouais, pour prendre une douche mais du coup, j'ai sporté une demie-heure. Et je n'ai pas pris les 4 kg que je pensais avoir pris pendant les fêtes et le mois de décembre.
Seulement 1,5. Nice.
'Sengabl- Messages : 2065
Date d'inscription : 09/10/2011
Age : 53
Localisation : ça dépend !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Une superbe 35ème année qui commence, avec espérons-le plein d'autres salmigondis.
, puisqu'il parait qu'ils sont toujours les bienvenus
, puisqu'il parait qu'ils sont toujours les bienvenus
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Certains rajeunissent chaque année, c'est bizarre... Je veux la recette.
Bon anniversaire !
Bon anniversaire !
Re: Evidemment, j'ai fait trop long... Un salmigondis
Bon anniversaire, Senga!
fleur_bleue- Messages : 3764
Date d'inscription : 18/09/2012
Age : 41
Localisation : Paris
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