Ma présentation!

Je me présente donc:
Je m'appele Jérôme, j'ai 35 ans, célibataire habitant sur Nantes. Après maintes hésitations, je me suis décidé à m’inscrire sur ce site. Toute la problématique se trouve dans cette dernière phrase. J’ai un parcours de vie plutôt chaotique. Difficultés scolaires et psychologiques (confiance pratiquement inexistante et crises d’angoisse accompagnées de troubles obsessionnels compulsifs) liées à la séparation de mes parents vers l’âge de onze ans. Sans doute en raison de mon hypersensibilité et mon extrême lucidité. Enormes blocages psychologiques face aux chiffres. Je parviens tout de même à obtenir mon bac L à vingt ans, en partie pour mon gout pour la langue française et la philosophie. De là s’ensuit une année en fac de psycho qui me renvoya à mes propres difficultés personnelles tel un miroir grossissant. De nature sociale et empathique à souhait, je tentais le concours d’A.S, réussis l’écrit et sabota en quelque sorte l’orale car je savais en moi-même que mon hypersensibilité serait un frein à prendre une distance suffisante par rapport aux personnes auxquelles je serais confronté dans ce métier. Les examinateurs sont arrivés au même constat que moi. Ainsi que faire de ma vie? De là, je commençais, de mon propre chef à rencontrer régulièrement un psychiatre et beaucoup d’autres par la suite. Cinq ans plus tard, après moultes investigations littéraires dans le domaine de la psychologie, développement personnel, philosophie orientale; je trouva un remède pour me soulager de ma souffrance psychique: La méditation zen. Pratique qui consiste à faire le vide dans son esprit.
Il y a six mois environ, je relis « trop intelligent pour être heureux » et comme la première fois, je suis au bord des larmes. Les personnes décrites dans cet ouvrage me ressemble étrangement. Dont, justement le sentiment d’étrangeté. Me serais-je trouvé une famille? Ainsi je décide de passer un test de QI auprès d’une psychologue cognitive pour en avoir le cœur net. Pendant ce test, mes frustrations d’apprentissage et des difficultés scolaires remontent à la surface. Je tremble, je transpire, je commence à avoir mal à la tête. Je parviens tout de même à la fin de ce test épuisé aussi bien mentalement que physiquement. Quelques jours plus tard, la psy me commente les résultats un peu gênée. En effet, ils sont déroutants! En résumé, « La performance globale se situe dans la zone d’intelligence moyenne. Des écarts trop important entre le domaine verbal et les autres domaines ne peuvent rendre compte de mon profil. Alors que la note du domaine verbal se situe dans un niveau nettement supérieur aux autres individus de mon âge, les autres notes se situent dans la moyenne inférieure ». Je lui demande « qu’est-ce que je peux faire avec ça? » . Elle me rassure tout de même que mon sentiment d’étrangeté n’est pas un fantasme de ma part, mais qu’il est réel et dû à ma grande capacité d’abstraction. Devant mon air interrogatif, elle me dit en gros que je suis un peu perché.
Voilà. J’avais tout de même fondé quelques espoirs sur les résultats de ce test, mais je ne peux rien en tirer puisqu’il est erroné. Ne pouvant travaillé à cause de mon handicap psychique (névrose d’angoisse selon mon psy), j’essaye de m’améliorer tous les jours et de comprendre qui je suis. Mais ce sacré manque de confiance en moi ralentit mon évolution.
Cher lecteurs, excusez-moi d’avoir été si long, mais je voulais que vous ayez le maximum d’éléments de ma vie afin de m’aider à me comprendre. Et en particulier, qu’est-ce que c’est que cette foutue capacité d’abstraction?

Le test n'est pas forcément erroné, tu pourras lire ici pas mal de témoignages de tests "dyssynchroniques" avec le même genre d'écart entre les sous-tests. Prends déjà confiance en toi, travaille tes angoisses, la peur de l'échec, toutes ces choses-là, et repasse éventuellement le test plus tard, si tu en sens le besoin. À ce moment-là, ayant débloqué quelques blocages, tu pourras peut-être avoir un résultat plus "homogène".

Bienvenue sur le forum.

(Oh, et la capacité d'abstraction, c'est la capacité à se détacher du concret, du réel, pour imaginer toutes les possibilités, toutes les correspondances, même les plus farfelues à première vue, il me semble. Quant à la "névrose d'angoisse", je l'ai aussi, apparemment dans une moindre mesure que toi, et s'enfermer sur soi et chez soi n'est clairement pas l'attitude la plus salvatrice. Continue de travailler sur cette confiance en toi !)

Merci Saphodane pour ta réponse,

Sans doute je repasserai le test dans quelques années. Et merci une nouvelle fois pour m'avoir éclairé sur "la capacité d'abastraction".
Et oui, je continue de travailler sur ma confiance en moi, même si parfois la frustration me prend lorsque je trouve que ma vie n'évolue pas assez vie.

Un dernier merci pour ton acceuil!

En fait je voulais m'excuser une nouvelle fois de la longueur de ma présentation. J'ai jetté un gros "pavé" dans la mare des Zebres, telle une bouteille à la mer...

mais tu es le bien venu...ta présentation est un bien petit pavé

Bienvenue à toi, Damon !

Un petit pavé n'en est pas moins intéressant

Qu'as-tu ressenti lorsque le psy t'a annoncé ce profil déroutant ?
Où en es-tu, à l'heure actuelle, de tes réflexions sur le sujet ? (si tu veux y penser)


J'espère que tu trouveras ici ce que tu cherches !
Et oui, comme l'a dit Saphodane, il y a pas mal de personnes avec des écarts importants entre les différents sous-tests, je pense que tu peux trouver des sujets qui en parlent (ou en créer un).

Bonne route !

Merci à vous deux pour votre acceuil!
Pour répondre à Eleu Tessera, ma réaction face au profil déroutant que m'a donné la psy fut la frustration de ne pas avoir de réponse claire sur ma façon de penser, ce qui aurait peut être expliqué la plupart de mes blocages psychologiques.
Je réfléchie beaucoup sur le sujet de la dyssynchronie en m'aidant du net, mais je ne peux chercher dans ma mémoire pour etayer mes hypothèses, car tout un pan a été effacé sans doute à cause du traumatisme que j'ai subit à la séparation de mes parents. Ce qui m'a amené a chercher dans le domaine de l'"anorexie intelectuelle" qui expliquerait mes blocages face à des apprentissages fondamentaux comme "savoir lire l'heure sur une montre à aiguille"ou "le calcul mental". Même si le premier blocage a été résolu il y sept ans par une othophoniste je crois, en cinq minutes maxi! Que fut mon étonnement! Selon la spécialiste, ma comprehension quasiment instantanée aurait été dû à la manière dont elle m'aurait expliqué.

Est-ce que ce profil déroutant n'est pas en lui-même une indication sur ta façon de penser ?

Certes, Certes, Eleu Tessera,
Mais cela ne me suffit pas. J'ai besoin de certitudes pour restaurer ma confiance en mes potentialitées.

Si tu as moyen d'avoir accès au livre de JSF pour les enfants, à la fin du bouquin, y'a une partie consacrée à l'interprétation des résultats hétérogènes obtenus au test. Tu y trouverais peut-être des pistes.

Est-ce que tu as un suivi psychologique ?
Si non, en voudrais-tu un ?

☼ Eleu Tessera ☼ a écrit:Si tu as moyen d'avoir accès au livre de JSF pour les enfants, à la fin du bouquin, y'a une partie consacrée à l'interprétation des résultats hétérogènes obtenus au test. Tu y trouverais peut-être des pistes.

Est-ce que tu as un suivi psychologique ?
Si non, en voudrais-tu un ?

J'ai lu deux fois "trop intelligent pour être heureux" de JSF, dans lequel je me suis beaucoup reconnu. En ce moment, je lis "différence et souffrance de l'adulte surdoué" de Cécile Bost, dans lequel j'ai du mal à me reconnaitre pour l'instant. Mais celui dont tu me parles, je ne l'ai pas lu. Pourrais-tu me donner le titre de ce livre?

Je suis suivi depuis quinze ans par différents psychiatres. Celui actuel me suis depuis un peu près cinq je crois (j'ai une notion du temps très relative ) Je lui ai parlé de mes récentes découvertes sur la douance et mes supputations que cette singulière personnalité serait à l'origine de mes troubles psychiques. Il m'a dit honnetement qu'il n'y connaissait rien dans ce domaine et qu'il ne connaissait malheureusement personne dans ce domaine de compétence. Mais l'important, c'est qu'il me prend au sérieux et ne me décourage pas dans mes recherches!

C'est celui-ci : http://www.amazon.fr/Lenfant-surdou%C3%A9-Laider-grandir-r%C3%A9ussir/dp/2738111599

La psychologue qui t'a fait passer le test n'est pas connaisseuse dans le domaine des surdoués ?
Sinon, dans ton coin, il y a très certainement une/des assos dédiées à ça : ANPEIP, AFEP, etc, qui ont (généralement du moins) des listes de psys qui s'y connaissent et vers qui ils peuvent rediriger les gens.

Quitte à mettre simplement en contact ton psy avec une personne qui connait ce domaine... je suppose que ça pourrait se faire ...?

C'est vraiment cool de sa part d'avoir cette réaction ! (Enfin, je suppose aussi que s'il n'avait pas ce genre de démarche, tu ne le consulterais pas depuis cinq ans... si ?)

En fait je me suis mal exprimé, la psy qui m'a fait passer le test n'est pas le psy que je consulte depuis cinq ans. D'ailleurs celle qui m'a fait passer le test, Veronique Burban, ne pratique que des évaluations, pas de suivi. Ce qui m'a parut très dommage en raison de la dyssynchronie de mon test.
Merci pour le nom des assoc, je vais me renseigner. Ainsi que le lien sur le bouquin.