Qu'est-ce qui au quotidien vous fait vous sentir différent(e) ?

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Généralement le matin avant d'aller en cours je regarde les gens autour de moi je me rend compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas , je suis exclu , je me demande comment les autres font pour avoir des groupes sociaux.
J'envie les gens normaux , je devient limite mysanthrope et commence a avoir des envie d'hurler des chose comme " Bande de sociable vous n'avait rien compris ".
je me sent différent , inadapté , incompris " les livres eux me comprenne "
Je suis soit disant surdoué, je le ressent comme un handicape social dans le sens ou je suis pratiquement en échec scolaire.

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C'est ce que je pense aussi , j'essaie de m'ouvrir au maximum au autres , aprés les livres sont un soutien et je me sent épanouis dedans , au quotidient c'est comme une drogue pour moi , sans je me sent perdu , autant que sans ma musique je sait que si je n'écoute pas de musique dans la journée je me sent paranoïaque...

La paranoïa, la cyclothymie et cette impression constante de marcher à côté d'un film qui défile derrière moi. Cette impression d'irréel.
Et bien d'autres choses ...

Bonjour à tous,

J'ai lu ce sujet en entier, et vraiment c'est incroyable comme je me reconnait à travers vos posts. Merci beaucoup de faire part de toutes ces impressions

Moi aussi j'ai beaucoup de mal dans les relations sociales, surtout quand elles sont plus intenses ou durables ; par exemple, un travail à plusieurs, une amitié ou une relation amoureuse sérieuse.
Au début, apparemment comme beaucoup d'autres ici je joue un rôle. J'apparais comme quelqu'un d'agréable, avenant, à l'aise. En fait durant cette période, je prends sur moi.
Ensuite, le naturel reprend le dessus. Soit je m'ennuie (souvent), soit cela m'intéresse et je m'investis davantage, exposant mes points de vue et essayant de participer. Là je me rends compte que je suis toujours à contre-courant, j'ai souvent une façon de penser différente. Il en résulte de l'incompréhension et de l'agacement

Au quotidien également, j'enrage contre ceux qui ne font attention à rien ni à personne. Tiens, un petit exemple : j'habite une résidence en Normandie. De ma fenêtre, j'ai une superbe vue sur une prairie verdoyante pleine de petites fleurs, et sur la gauche ... un transat en plastique blanc, laissé là par un copropriétaire reparti à Paris pour la semaine. J'ai tenu deux jours ... et je viens de pousser ce transat contre un mur afin qu'il soit caché.
Alors quand je parle de ce genre de choses autour de moi, on me dit "tu es névrosé". Et je leur réponds "Etre névrosé, c'est faire attention à son environnement et préserver la beauté d'un lieu ?"

Je ne comprends pas comment on peut être esclave à ce point de cette société de consommation. On peut amener les gens à faire tout ce que l'on veut, à condition de savoir les prendre.

On a jamais eu autant de moyens de communication, et on a jamais aussi peu communiqué ...

Je me pose tout le temps des questions sur moi-même, mon avenir, ma place dans la société (que je n'ai pas) ... pour les autres, le plus important est qu'il n'y ait pas d'avis divergent. On me dit souvent "arrête de gamberger", mais je n'y arrive pas.

Bonjour à tous,

c'est à la fois amusant et triste de voir en quoi nous nous sentons différents de la plupart des êtres. Amusant, parce que pour une fois je ne suis pas seule à partager des anecdotes précises concernant cet état; triste parce que certains questionnements continuent à me hanter... tout comme vous.

La remarque concernant le désir d'appartenir à une minorité visible me rappelle mon enfance, quand je disais à mes parents que j'aurais aimé naître noire, parce qu'au moins, eux pouvaient se regrouper. J'étais évidemment persuadée, à l'école primaire, d'être la seule de mon espèce, du moins sur terre ! Je leur expliquais patiemment que le "racisme" dont j'étais victime était dû à quelque chose qui devait se voir à l'intérieur de mon corps... Et mes parents de me/se rassurer quant à ma parfaite normalité... Et moi d'explorer diverses possibilités pour mettre fin à mes souffrances, en calculant le temps moyen d'une vie humaine, ou en pariant sur la venue hypothétique des extra-terrestres, qui ne pouvaient que venir me récupérer... enfin je n'en étais pas totallement convaincue... jusqu'à ce que je découvre ce forum.

Autre point étonnant : la conception normopathique du couple. J'ai eu beau essayer d'y souscrire, rien n'y a fait, je m'y suis toujours refusée. Depuis toute petite la cérémonie du mariage -je ne parle pas des vrais croyants pour qui il est union devant Dieu, donc acte de transcendance- m'a semblé être une farce plus ou moins odieuse, sorte de foire aux vanités où l'on fait montre d'un "bonheur" ostentatoire, où l'on parade devant la société, en exhibant son con-joint. Je passe sous silence les rêves de contes de fées dégradés en robes blanches plus ou moins copieuses, en valses massacrées et autres réjouissances vantant les mérites hautements fabuliques de chacun des mariés.... Je continue sur cette lancée, qui ne se veut pas polémique, mais fait seulement état de mon ressenti, que j'espère pouvoir enfin partager ici ! Je trouve vaguement écoeurante la perspective de partager le même lit... Non, plus que vaguement écoeurante, en fait : répugnante ! Partager les miasmes du quotidien... Je ne pourrais concevoir cette aventure à deux qu'en ayant chacun son territoire, rien qu'à soi. Deux univers distincts, y compris dans l'espace, avec des aires de communication, de communion. Impérativement au moins deux chambres dans un tel lieu. Voire trois. Idem pour le lieu où lire, où travailler... J'aime garder mon jardin secret, c'est une question de respect, de soi et de l'autre. Ne pas se vautrer dans la promiscuité, mais prolonger l'art de la séduction. Offrir sa nudité à l'autre, mais ne pas la lui jeter au visage. Ne pas se perdre en l'autre. Mais danser.
Et en ce qui concerne les enfants... Je fais partie de ces femmes qui trouvent qu'une femme enceinte est rarement jolie. Je n'ai absolument aucune envie de "maternité". Un bébé ne m'inspire pas grand chose. Et il me semble profondément étonnant de se reproduire et de penser que cela va de soi, que c'est même la plus belle chose au monde qui soit et tous les discours qui vont avec. Je constate que les gens les plus mièvres à ce niveau sont souvent ceux qui ont le moins d'imagination concernant leur propre existence. On s'ennuie, on "fait" un bébé... Les "raisons" invoquées sont parfois édifiantes : du "parce que c'est comme ça", au "moi j'en voulais pas, c'est elle qui le voulait, alors j'ai suivi", en passant par l'exquis "pour garder le nom". Le dernier, j'en raffole, surtout quand, pardonnez mon élitisme, il s'agit d'un nom obscur...

Tout cela pour dire que oui, je peux aimer les mariages, oui je conçois qu'"avoir" un enfant doit être un très beau moment, mais que dans la plupart des cas, si l'on gratte un peu le vernis du désormais hautement populaire "c'est que du b. . . . . r", il ne reste rien à quoi je puisse adhérer.

Sinon, j'ai beaucoup apprécié les posts de Miwako, ainsi que l'idée du détecteur à chauve-souris à promener dans les rues de Lyon.
Et je me dis qu'il me serait peut-être possible de cohabiter avec l'une de ces créatures ailées...

Nitocris, ensemble de ton post : +1

Nitocris a écrit:valses massacrées et autres réjouissances vantant les mérites hautements fabuliques de chacun des mariés.

je me suis toujours dit que les "parce que c'est comme ça" (dans le même genre: "tu comprendras quand tu seras mère") en matière de bonheur maternel n'est rien d'autre que le sang dans les veines d'un des plus grands mythes de l'humanité. on s'est abonné (sans le droit de changer d'avis) pour 18-20 ans, le fait que c'etait une mauvaise idée doit être le truc le plus inavouable de la terre.

Ouf ! Je redoutais que ma prose ne provoque un raz-de-marée !
Quand tu écris, LouiseLune, que "le fait que c'était une mauvaise idée doit être le truc le plus inavouable de la terre", cela me fait bien rire à mon tour ! Comme je l'ai fait, tu le feras, y'a pas d'raison, chacun doit porter sa croix, hé, hé !

Je me sens différente au quotidien
- car je ne m'arrête pas aux apparences, je déteste juger les autres et je ne supporte pas qu'on me juge.
- je conçois qu'autrui ait un avis différent, peut-être contradictoire avec le mien mais pas forcément incompatible.
- j'envisage différentes solutions à un problème quand d'autres ont laissé tomber depuis longtemps.
- je ne rentre pas dans les cases et j'aime sortir des sentiers battus.
- j'aime mettre de la gaîté et de la légèreté dans la vie ce qui fait penser à certains que je ne suis que superficielle et s'étonnent que je puisse faire preuve d'esprit. Ben oui, vous savez, une femme est soit belle plante soit intelligente !
- quand je fais confiance à mon intuition notamment sur l'éducation de mes enfants. Je ne suis pas les chemins habituels donc évidemment j'ai tort. Je ne peut être qu'une de ces femmes névrosées dont les enfants vont le payer toute leur vie.
- quand je fais le choix de ne plus travailler sans pour autant me sortir dépendante de mon mari.
- quand je passe 3 heures à étudier la neuro-psychologie ou l'anthropologie uniquement parce que ces matières me passionnent.
- quand je fais le choix de m'inscrire à la fac à 30 ans passés, pas forcément pour aboutir à un métier mais juste pour le plaisir d'apprendre. Je garde perso pour l'instant mon idée de thèse et de doctorat. Ben oui, ça me servirait à quoi un doctorat ???

(...)

bonjour bbbbbbb

C'est surtout que toutes les routes mènent en Bigoudénie !!
Ah !! le chauvinisme des Bretons !!

As tu consulté le post "Finistère" ?
Nous sommes sur le point de créer une confrérie Z-Bretons.

Bonjour Sandrine! Bienvenue.

Le doctorat, si tu as la possibilité et l'envie de le faire, pourquoi pas? Pas obligée que ça aboutisse à quelque chose. C'est le monde qui veut qu'on fasse des études pour avoir un boulot. Mais on peut aussi avoir un boulot pour faire des études, ou faire tout un tas de trucs à côté.

J'ai bien envie de faire de la physique et pourquoi pas aller en doctorat (ouais bon, faut déjà que je sois admise en licence, dont y'a du chemin!)... rien que parce que c'est intéressant, mais je ne pense pas un jour travailler dans ce domaine.
D'ailleurs c'est comme ça avec toutes mes études! Je commence super motivée en me disant que je vais devenir ci ou ça... finalement j'aime bien apprendre ce que j'apprends mais j'ai pas envie de m'enfermer dans une voie.
Et ça, ça agace les autres... XD "Rhalala Debo, que vas-tu faire de ta vie?"
Hihi.

Quand je fais une pause dans mes révisions (je suis en période exams et en plein dans les lectures/recherches pour écrire mon essai) bah.... je fais des maths! Hier, j'ai fait quelques équations différentielles entre deux articles sur la mémoire culturelle et la littérature norroise... Histoire de m'aérer le cerveau.

Je connais ça.
A mes heures perdues j'étudie la physique, la biologie ...
Là je suis dans ma période génétique et évolution.
Quand nos amis me demandent si je vais bientôt reprendre mes études (j'ai obtenu un DEUG en psycho et j'ai suspendu ma licence le temps de ma 2ème grossesse et d'un congé parental), ils rajoutent souvent "mais ça va pas être trop dur de reprendre après si longtemps?"
Ils n'ont pas capté que j'ai commencé mon deug à 30 ans après 10 ans d'expérience professionnelle, que je travaillais à l'époque 6 mois de l'année à plein temps (évidemment les 6 mois les plus chargés au niveau étude) et que je m'occupais aussi de ma fille de 2 ans.
Ils n'ont pas compris non plus que je n'avais jamais vraiment stoppé. C'est ce que je précise en général. Ils ne savent pas trop quoi me répondre. Ils doivent imaginer qu'en tant que feignasse au foyer (c'est un synonyme de "femme au foyer" ou "en congé parental" selon certain) je passe mon temps libre devant la télé. Ça m'arrive assez souvent mais pour regarder des documentaires !!

PS : pour le doctorat, je me fixe déjà une licence puis un master pour pouvoir exercer en tant que psychologue clinicienne (Si je suis acceptée et reçue en master clinique) et pourquoi pas préparer une thèse dans un second temps, tout en exerçant. J'avoue ne pas faire trop de plans sur la comète et me laisser guider par mes envies. Mon gros problème, je suis intéressée par tant de domaines qu'il me faudra choisir à un moment donné. Ce sera sans doute le plus difficile à négocier avec moi même.
Quand j'étais petite je voulais être astronaute, archéologue puis médecin. Il a bien fallu choisir !!! Je ne suis QUE technicienne de laboratoire!!!

rhalala, je sais ce que c'est! QUand j'étais petite je voulais faire véto, pompier, astronaute, volcanologue, archéologue, j'en passe et plein d'autres!
Je suis intéressée par tout un tas de truc, et quand je commence des études, je suis super enthousiaste, puis ça s'essoufle, je trouve d'autres intérêts... du coup, je change d'orientation, etc, je ne parviens jamais à choisir pour de bon, et je rame!
Là, c'est le combat pour finir le master... j'adore apprendre ce que j'y apprends, mais en faire un truc bien défini, ça me soule!
Là, j'en viens à penser que travailler dans une librairie, ce serait pas mal. Faut seulement trouver une librairie qui embauche! Haha!

Mes émotions qui m'envahissent facilement et qui sont totalement disproportionnées, surtout les émotions négatives liées à l'hyper-susceptibilité. C'est épuisant.
Mon sens de l'humour pas toujours compris.
Le fait que je passe mon temps a vouloir aider les autres et soit ils ne le voient pas soit ils le prennent mal car je met le doigt sur ce qui cloche.
J'ai toujours envie de finir les phrases des gens quand ils hésitent et parfois je trouve leurs explications trop longues alors que j'ai saisi en 2 minutes, ils prennent des tours et détours alors que je veux savoir tout de suite le but final pour élaborer les moyens d'y parvenir.
Je trouve les gens lents, hésitants, ou ne faisant carrément pas attention à leur environnement, dans les transports en public et galeries marchandes en particuliers. Sans doute lié à l'hyper-vigilance.
Mon incapacité à m'isoler dans mon travail sauf si c'est absolument captivant, sinon je ne peux m'empêcher d'entendre les conversations voisines ou de repérer certains mouvements dans mon champ de vision.
Le fait que je ne supporte pas les conflits même verbaux, ils me rendent physiquement malade. Et je pense savoir d'où cela vient.
Une monstrueuse soif de reconnaissance et de valorisation.
Les nouvelles télévisées ou radio me dépriment et parfois me foutent dans une rogne noir quand cela touche à la stupidité ou à l'injustice flagrante, même si je ne suis pas concerné.
Il faudra que je fasse un panorama complet de mon milieu dans la présentation pour que vous saisissiez mieux.

- Que les gens puissent penser que l'espagnol est ma langue maternelle alors que ça fait 6 ans que j'habite en Espagne et que je n'ai pas de famille espagnole.
- être blond aux yeux bleus (en Espagne)
- m'intéresser à trop de trucs et parfois de manière obsessionelle et intensive
- se souvenir de trucs que tout le monde oublie
- oublier des trucs dont tout le monde se souvient
- voir des détails que personne ne voit
- ne pas comrendre des trucs que tout le monde comprend (implicites)

- j'attrappe les moustiques en plein vol avec une main

t'es un zèbre bio-ionique toi...

Ce qui me fait me sentir différent ; mon cerveau malade !

J'ai juste ?

J'ai naturellement tendance à accuser les autres d'être responsable de l'enfer sur terre, autrement dit à penser que la différence vient d'eux...

Plus prosaïquement je me sens différent quand j'ai l'impression qu'il n'y a que les bonzes, moines et assimilables (mais seulement une petite partie d'entre eux, et pas tous le temps), les mères (bis repetita) et mézigue (ter) à ressentir de la compassion : ce constat me met dans une colère noire et que j'ai l'impressions de pouvoir toucher le regard réprobateur des témoins de ma colère !

J'aime bien la provocation gratuite, alors j'ajoute : "je me sens différent des zèbres quand je les trouve super prétentieux (alors que moi je suis un grand modeste)"

Saint Tezzz patron des manipulateurs ; quand je relis quelques post de ce thread, le dernier étant celui d'hari seldon, et que je souris comme un con devant mon ordinateur, je me sens finalement moins différent de vous, parfaits zinconnus, que de mes collègues de bureau qui parlent de jean pierre pernod...

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Prendre plaisir à écouter et passer du temps avec des retraités à leur domicile comme un jour de boulot alors que je suis en congés, plutôt que de boire des verres en terrasse ou rester chez moi comme mes collègues (je fais un Service Civil Volontaire au service personnes âgées de la mairie de Lille) ?




Moi aussi je pleure sur certaines chansons ou mélodie qui me sont particulières, mais je considère que ce sont des choses intenses et précieuses qui ne peuvent être partagées comme on ressent les choses chacun de façon différentes à cause d'éléments différents. Je ne m'attends pas à ce qu'on les comprennent, j'avoue ne pas les partager en fait, mais si ça arrive un jour ouaouuuuuuuu ! =)

pleurer par empathie (une madeleine !)

pleurer en écoutant de la musique (10% des gens paraît-il ?)

aimer les enfants pour tous les possibles à disposition, pour leur soif d'apprendre, pour leur joie de vivre et de jouer

aimer faire le bien

être volontaire, tenace, intègre, increvable & incorrrrrruptible (sauf si le pot de vin est à base ou comporte du chocolat )

S’il y a bien un moment où je me sens différent, il s’agit des instants où je me retrouve dans un bar avec des amis et qu’après avoir fait un effort pour intéresser aux conversations de chacun, je décroche. Je me laisse envahir par le brouhaha du lieu et essaie d’isoler les conversations des autres tables. Quand j’ai capté une conversation, j’essaie d’en accrocher une autre , puis une autre.
Cela me demande un grand effort de concentration mais je trouve cela particulièrement grisant. De ce fait, il m’arrive de rire tout seul en fonction de ce que j’entends ou de ce que je vois. Dans ces moments là, mes potes me disent souvent : « il est reparti sur sa planète ! »

Quand après être tombé amoureux d’une fille à l’autre bout du monde au cours d’un stage, j’ai grillé toutes mes économies pour la retrouver passer noël contre l’avis général et finir par me faire larguer.

Quand ma formatrice m’a dit : le début de ton mémoire est bien mais pour tes conclusions t’as complètement décollé, ton côté révolutionnaire sans doute alors que pour moi le début était naz et la fin top niveau.

Quand j’ai appris que mon cousin avait fini chez les fous après s’être fait diagnostiqué HP et n’avait été considéré par personne parce qu’il avait raté de peu sa 1ère année de médecine.

Quand j’ai moi-même fait un stage chez les dingues suite à une décompensation psychotique ,…

Désolé si ce que je dis vous parait idiot

jeje a écrit:S’il y a bien un moment où je me sens différent, il s’agit des instants où je me retrouve dans un bar avec des amis et qu’après avoir fait un effort pour intéresser aux conversations de chacun, je décroche. Je me laisse envahir par le brouhaha du lieu et essaie d’isoler les conversations des autres tables. Quand j’ai capté une conversation, j’essaie d’en accrocher une autre , puis une autre.
Cela me demande un grand effort de concentration mais je trouve cela particulièrement grisant. De ce fait, il m’arrive de rire tout seul en fonction de ce que j’entends ou de ce que je vois. Dans ces moments là, mes potes me disent souvent : « il est reparti sur sa planète ! »

Quand après être tombé amoureux d’une fille à l’autre bout du monde au cours d’un stage, j’ai grillé toutes mes économies pour la retrouver passer noël contre l’avis général et finir par me faire larguer.

Quand ma formatrice m’a dit : le début de ton mémoire est bien mais pour tes conclusions t’as complètement décollé, ton côté révolutionnaire sans doute alors que pour moi le début était naz et la fin top niveau.

Quand j’ai appris que mon cousin avait fini chez les fous après s’être fait diagnostiqué HP et n’avait été considéré par personne parce qu’il avait raté de peu sa 1ère année de médecine.

Quand j’ai moi-même fait un stage chez les dingues suite à une décompensation psychotique ,…

Désolé si ce que je dis vous parait idiot

Bienvenue, jeje. Et bien non, ce que tu dis ne me paraît pas idiot. Surtout la première partie que j'ai pas mal pratiqué.

je n'aurai peut-être pas du chercher à développer finalement

idem pour plusieurs choses
notamment pour mon mémoire : "traite plusieurs thèmes différents et ... le lecteur s'y perd"..pfff...!!! Forcément, TOUT est lié, comment pourrait-on tout séparer???
Pour l'autre mémoire, par contre, dernière partie ("élargissement", notre préférée j'imagine), collègues absolument pas convaincus, mais cette fois, les correcteurs (pas les mêmes que pour le 1er mémoire) ont apprécié! (l'une était psy)

C'est la première partie qui me "parlait" le plus, mais la suite ne me paraît pas "idiot" non plus...

les nuits sont courtes quand les journées sont raides. c'est super sympa d'avoir posté vos réponses en tous cas. Je pars dormir

Souvent stupéfaite dans la conversation avec des connaissances de leur "regurgitation de lieux communs" là ou justement j attends une réflexion carrément perso.
j'ai toujours envie de résoudre les difficultés de mes proches (très à l'écoute de leurs difficultés)
La souffrance psychique m'a accompagnée tout au long de ma vie.
Je ne supporte pas les films d'horreur trop gore
Me suis toujours sentie "différente", décrite comme très susceptible", ce que je reconnais d'ailleurs.
Par ailleurs j'ai enchainé 4 relations avec des PN.
Petite, mon surnom en famille c'était "la faiseuse d'histoires", en réalité j'usais de la rhétorique pour pointer la faiblesse et les incohérences de la relation (toxique) que je subissais avec mes parents
Dépendante affective mais c'est fini, je suis maintenant "avertie" 'grâce à internet) et mon estime de moi est restaurée.
tout sera bien qui finira bien

mariestef a écrit:Souvent stupéfaite dans la conversation avec des connaissances de leur "regurgitation de lieux communs" là ou justement j attends une réflexion carrément perso.

y a qque part (dans mes méandre du forum) un sujet sur les poncifs qui ns hérissent la crinière

je me suis sentie très différente quand on m' a demandé avec des yeux ronds si j'avais VRAIMENT demandé un nouveau dico pr noël y a 2ans (oui, et je l'ai reçu )

-quand je dis que je ne veux pas d'enfants bien que je sois mariée ("bah pourquoi tu t'es mariée alors ?" Gnéééé....)
-quand je dois répondre que je me rase le crâne pour le plaisir et qu'on m'explique gentiment en retour à quoi doit ressembler une femme (ah oui c'est vrai j'avais oublié que mon corps et mon image ne m'appartenaient pas)
-quand j'hésite entre rire nerveusement et pleurer de désolation devant les jugements à l'emporte-pièce de mes congénères
-quand je parle de respect et qu'on me demande de quel siècle je viens
-quand "folle" et "bizarre" deviennent mes nouveaux surnoms après une période plus ou moins courte de "très discrète"( au bout d'un moment je me mets à parler et là c'est le drame)
-quand des tempêtes de sensations viennent en moi, saccagent tout et me laissent haletante et épuisée ( pour une chanson, pour une personne qui pleure devant moi, pour un souvenir, pour rien et pour tout)
-pour la plupart des raisons que vous avez déjà citées...
et surtout quand je jalouse l'insouciance de ces gens qui sont tout noirs ou tout blancs et qui s'éclatent, pendant que je regarde mes zébrures avec circonspection.

bienvenue mélanie dans mon monde et le tien
j'espère le partagé aussi souvent que possible

Ma manie d'explorer l'endroit où je suis. Dès que j'arrive dans un coin nouveau je m'en vais parcourir les chemins au hasard, voire même hors chemin parfois, et je me suis souvent perdue comme ça, marchant à des kilomètres sans plan et sans connaître la région. Ca m'a menée à pas mal de plans galère d'ailleurs.

Par le passé la passion que je m'étais trouvée pour les conférences. Je les écumais toutes dès que je pouvais, et que le sujet me paraissait intéressant. Je me suis retrouvée dans des conférences invraisemblables, comme celle qui a eu lieu dans une petite pièce (contenant max 10 personnes) et avec un exposé incompréhensible par un non averti je pense...d'ailleurs je sentais bien que j'étais l'intruse et que la conférence n'était pas tout à fait adressée à un large public ^^'

Et sinon, ma difficulté à me faire des compagnons, à être à l'aise, et ça par contre c'est une constante.

Moi ce qui me fait me sentir différente :
- la méconnaissance totale du mot patience
- l'horreur de la lenteur dans les mouvements
- me tirer la langue régulièrement devant la glace
- me sentir filmée en permanence dans la rue
- décrocher dans une conversation et me concentrer uniquement sur le visage de la personne qui me parle
- inspecter , décortiquer les us et coutumes des autres
- ne pas comprendre les autres
- avoir toujours penser avoir été adoptée ( même preuves à l'appui )
- inspecter les moindres détails quand je rentre dans une pièce ( hier, à la mairie, il y avait une minuscule araignée suspendue à la plante en plastique qui a créer une totale désharmonie avec le lieu propre et rangé)
- imaginer la vie d'une personne que je croise
- vouloir aider les autres quand ils ne me demandent rien ( j'en ai vexé plusieurs )
- l'impossibilité totale d'arrêter de penser à quelque chose pdt + de 2 secondes
- me poser trop de questions ( arrête de te poser toutes ces questiiiooonnns !!! )
- être sur le qui-vive perpétuellement
- ne pas supporter les conflits
- la naiveté des autres ( jamais compris comment on pouvait être naif )
- l'intuition pour tout
- le manque d'interêt pour tout ce qui intéresse tout le monde
- les infos à la TV qui me dépriment
- pleurer devant une oeuvre d'art ( zao wou ki par ex ) ( suis pas sûre de l'orthographe)
- avoir une mémoire en gruyère mais être capable de retenir les paroles entière d'une chanson en l'ayant écouter 2 ou 3 fois
- ne retenir en mémoire que ce qui m'interesse et oublier des choses essentielles ( ça revient au même )
- avoir une musique en tête comme si j'avais le CD dans le cerveau ( je devrais essayer le karaoké )
- pleurer devant un film pour enfant
- passer des heures sur l'ordi au lieu de m'occuper de choses importantes
- proscratinisation
- perfectionniste maladive
- ne supporte pas l'injustice
- change de signature régulièrement
- respect des règles uniquement si je les trouvent fondées
- aime être seule sans m'ennuyer
- péter un cable régulièrement
- changer d'avis tout le temps
- avoir besoin d'esthétique pour tout , même un simple dessous de plat
etceteri, etcetera...

J'aime lire tous vos posts. S'y reconnaître crée une forte impression!!!

J'ajouterais pour ma part:
- vouloir prendre part à la rentrée au jardin communautaire de ma ville parce que je veux savoir jardiner, oui, à mon âge.
- être la seule à avoir moins de cinquante ans dans mon groupe de sophrologie.
- chercher à communiquer avec les animaux, me documenter et m'y entraîner... communiquer par la pensée je précise! hihi
- faire des rallyes (jeu de piste) pour le plaisir de marcher toute une journée dans Paris en apprenant l'histoire, la botanique et le nom des rues.
- avoir prévu de passer mes années de vieillesse (si j'ai cette chance) dans un monastère bouddhiste, ou chrétien ou autre (mais ne pas savoir où je serais l'année prochaine).Et j'y pense depuis des années. Je ne veux pas mourir à l'hôpital par ailleurs.
- me sentir si bien avec les personnes âgées et les petits enfants (entre 2 et 6 ans disons), les comprendre encore plus facilement que les "autres".
- réussir à calmer un chagrin en lisant Kant.
- en groupe, je souris et je ris, parce que je ne sais pas quoi dire et parce qu'en observant tout, je réagis à tout, mais timidement, juste pour rappeler ma présence et signaler que si si je vis !
- n'agir et décider que si cela a un sens profond pour moi (groOos souci du coup niveau adaptation professionnelle entre autre).

@Jeje tu es chez toi!


Sinon, en vrac et en écho à certains posts:
- La souffrance psychique me tient souvent compagnie à moi aussi.
- Petite, je me suis aussi crue extra-terrestre...
- Je ne réussis jamais à me perdre en ville, à la campagne, à l'étranger, alors que j'aimerais bien connaître cette sensation sûrement bizarre.
- Mariage, couple, enfants... seulement si j'en ai l'envie profonde, ce qui n'est pas le cas actuellement, malgré les amis qui "construisent leur vie" autour de moi et la pression de la famille pour que je sois enfin adulte! J'ai décidé de "faire ma vie" mais comme je l'entends.
- c'est-à-dire en privilégiant plutôt les études. Là, je n'arrive pas à finir mon Master2 en sciences de l'éducation... mais se poser sur 100 pages, rester centrer sur un seul et même sujet et le faire suivant des normes, c'est au-dessus de mes forces. Par contre, faire d'autres Master pour le plaisir, ça me tente. Je crois même que je n'en parlerais pas autour de moi, ce sera juste pour moi (j'avais d'abord écrit: je serais juste pour moi, j'aime bien). Il faut juste que j'arrive à me décider sur quelle(s) friandise(s) je me jette...

J'ajouterais à ma contribution précédente : tout simplement qu'on me le dise!
Depuis la rentrée plusieurs des personnes que je fréquente m'ont fait la remarque : "t'es à l'ouest, on dirait que t'es dans un autre monde", "t'es spécial mais dans le bon sens du terme" (plutôt positif!), "tu m'écoutes jamais quand je te parle, t'es dans la lune"...
Moi je ne me rends pas toujours compte que je dénote comme ça par rapport aux autres, car même si je me sens différente, je fais tout pour paraitre normale...
A part ça il me semble avoir repéré l'un des notres dans ma classe de cette année, j'avais des doutes mais quand je l'ai vu avec un tee-shirt zebres je me suis dit que ça semblait évident! Affaire à creuser!

Ah tien sen passant j'ai réussi à faire court : ma créativité / capacité à symboliser et à marcher par associations d'idées (même d'images) beaucoup de gens ne "comprennent pas"...

Mais y'en a aussi qui comprennent, et c'est magique

- Avoir du mal à généraliser : les profs sont comme çi, les toubibs sont tous comme ça , le techno c'est pas de la musique, etc .
Je nuance , je fais du cas par cas, je réponds souvent que c'est pas une histoire de métier mais d'humain et je me sens.... seule !

Tu as raison, tous les profs sont comme ci, sauf Machin, lui c'est pas pareil, les toubibs sont tous comme ça sauf Bidule qui est différent, lui, et la techno c'est pas de la musique sauf le morceau que j'aime bien.

L'incompréhension, quand elle est profonde et totale.

chironex a écrit:Ce volcan intérieur. Quand j'étais gosse, je voulais être noire ou juive pour comprendre le rejet des autres inquiétés par mes réactions hors normes. Au moins si j'avais la peau noire ou une religion peu pratiquée chez nous, je leur aurais trouvé une excuse. Et j'aurai pu dire, c'est pas de ma faute de ma très grande faute!

C'est étrange, j'ai eu une démarche un peu équivalente. Il y a très peu de temps que l'on m'a expliqué l'origine de cette différence. J'en avais le ressenti sans comprendre pourquoi. Et ne pas comprendre, c'est juste pas possible. Alors j'ai lu tout un tas de bouquins sur les black pour essayer de comprendre comment depuis l'esclavagisme ils vivaient ces "boites" dans lesquelles on les enfermait de par la couleur de leur peau. Je voulais comprendre comment ils vivaient cette "différence" visible quand moi je me sentais différente des "autres" mais en même temps plus proche des personnes noires.
Autre différence, cette belle sensibilité. Personnellement, je la trouve belle. Celle qui te fait voir à quel point le monde est cruel mais à quel point il peut etre beau, à quel point certaines personnes sont belles à l'intérieur, sans avoir à leur parler, juste un regard, une attention, celle qui suspend le temps.
Et cette capacité à sortir de la réalité, rire, retomber dans l'insouciante, avoir cette capacité de s'émerveiller, même à presque 40 ans. A mon sens, ca s'appelle vivre.

- repeter dix fois la meme chose car je rentre pas dans leur petit monde ego-centriste
- voir qu'ils comprennent mieux quand c'est un comme eux qui leur dit la meme chose
- sentir que certains le font expres de pas comprendre

m'arrêter 1 fois par jour dans la rue et essayer de regarder tout avec des yeux d'enfants

Je retrouve énormément de ses traits en moi mais quelque chose de différent aussi...
N'y a t-il ici aucun zèbre qui se détache en plusieurs morceaux?
je veux dire...J'ai souvent l'impression de posséder plusieurs personnalités bien distinctes et qui s' inter-changent suivant les personnes avec qui je suis...ou si je suis seul...
Mais ce ne sont pas que de simples changements d'attitude, se sont de vrai personnes , des personnes différentes, éprouvant des émotions parfois contradictoires.
c'est ce problème très particulier qui me fait me sentir le plus mal...car je ne sais plus comment être fidèle à moi même.
Et je ne peux espérer me montrer aux autres "comme je suis", si je ne sais pas quel moi sera présent...

Eric the guy, je suis d'une naîveté navrante, je découvre chaque jour le monde comme une enfant, rien n'est figé et le plus étonnant c'est que tout bouge !!!!!!!!

@Oscar mat; Je m'adapte a mon environnement le plus dur étant de garder ses propres idées en restant polis et ouvert d'esprit (je dois dire que je suis un peu a la ramasse en ce moment dans ce domaine) j'ai une colère impérieuse et elle fomente le pire, ce qui fait que je me tiens en retrait pour ne pas faire de mal.
Bon courage y a pas le feu au lac

Chrodegang a écrit:(The Prehistory of the Mind; a Search for the Origins of Art, Religion and Science. Steven Mithen, London: Phoenix, 1998 (1996). Isbn: 978-0-7538-0204-5)

Moi aussi, j'en ferai bien une lecture du soir !!!!
Je suis (entre autres) passionnée par ce genre de questions !!!

Le fait de rester sympa,ouverte, souriante, à l'écoute et drôle avec les autres quelque soit mon humeur,mes soucis( ou non) du jour et ne pas sentir de réciprocité chez l'autre mais au contraire, un petit quelque chose indicible mais perceptible,la vague impression de déranger, d'être jugée...voire rejetée par le groupe.

Et puis, chercher encore et encore ce qui a pu "clocher" et finir par culpabiliser d'avoir dit "ceci" ou réagit comme "ça", donc se sentir tout le temps responsable de la réaction de l'autre alors que je me dis au fond que je n'ai rien fait de "mal" et que c'est l'autre qui "déconne".

Et finalement de me dire que je dois être asocial,trop névrosée pour arrive à créer des liens sains sans en être convaincue bien au contraire.

Puis sombrer dans la folie

Le fait que la discussion s'arrête là où j'ai l'impression qu'elle n'a pas encore vraiment commencé.
La solitude de ma pensée qui continue son chemin.