Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
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Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Tout simplement.
Qu'est-ce qui vous a amené à vous questionner concernant cela ? Comment l'avez vous découvert ? Qu'est-ce que ce cela a changé pour vous de l'apprendre ?
Qu'est-ce qui vous a amené à vous questionner concernant cela ? Comment l'avez vous découvert ? Qu'est-ce que ce cela a changé pour vous de l'apprendre ?
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
J'me suis jamais questionné sur ça.
On m'a toujours considéré comme tel.
Et j'vais prendre la question dans l'autre sens, si je venais à découvrir que j'en suis pas un, bah ça changerait rien ^^
On m'a toujours considéré comme tel.
Et j'vais prendre la question dans l'autre sens, si je venais à découvrir que j'en suis pas un, bah ça changerait rien ^^
Unhorriblehurlement- Messages : 673
Date d'inscription : 27/01/2012
Age : 34
Localisation : Un endroit abstrait reflétant mon intériorité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Demande de test de QI faite par le médecin qui m'a diagnostiqué mon TDAH, en vérification de son diagnostic ... j'y suis allée la trouille au ventre, pensant que j'aurais un QI d'huitre pas fraiche .... Donc ce fût la surprise, la confirmation de ma différence ... et l'explication des incompréhensions avec la plupart des personnes croisées dans la vie ...J'eusse aimée le savoir plus tôt.
Dolp78- Messages : 235
Date d'inscription : 10/11/2011
Age : 57
Localisation : A l'ouest ... sur les bords d'un fleuve sinueux qui boucle et reboucle ...
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Un sujet au JT de 20h de france 2, sur les enfants précoces. Et je me suis reconnue en eux, puis ça faisait écho à mon passage au collège où je disais à ma mère que mon problème c'était d'être trop intelligente. J'avais laissé ça de côté, et je me le suis repris en pleine figure à ce moment là donc.
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
@Pawat : veinard(e)
@Svad : et toi? comment ça s'est passé?
Pour ma part, je suis allé voir une psy suite à une grosse dépression liée à une rupture amoureuse et à un arrêt de ma consommation de THC, qui empirait largement mon état après une addiction béquille de 12 ans.
Il y avait deux plaques: dont une clinicienne "enfant adolescent adulte", je me suis dit que ça serait parfait pour moi...
Le et puis les RDV étaient pris... paradoxalement on a pas parlé beaucoup de mon état actuel et on est facilement parti sur ma famille, la relation aux autres en termes de ressentis relativement généraux...
Elle m'a dit un jour que les gens intelligents doutaient beaucoup... ça m'a interpellé, on m'a toujours dit que j'avais des "capacités" assorti de "peut mieux faire"...:/
et le doute envahissant a toujours fait partie de ma vie... mais je me suis toujours vu comme la dernière des M... depuis toujours...aussi loin que je me rappelle....grosse faille et manque de confiance que je pensais fondées sur mon asthme chronique dès l'enfance.... (partielle erreur d'attribution causale lol)
Quelques séances plus tard elle m'a proposé le JSF... je m'en suis accaparé comme un enfant qui découvre un trésor... je l'ai lu en 24h... tant de ressemblances, des flash backs d'enfance, d'ado, de jeune adulte, des pleurs....j'ai du le relire à distance pour mettre les choses à plat...
Voilà, c'est un peu décousu mais pour une fois je lache un peu plus spontanément....
Depuis, j'ai toujours pas fait les tests, un jour peut etre, je ne me sens pas pret, et j'ai tant de choses à revoir avant.... j'ai choisi la pilule rouge et c'est "no way back" même si l'esprit a résisté à postériori et que j'aimerais parfois...mais c'est impossible, c'est la seule chose qui ai donné du sens à mon existence ou devrais je dire plutôt à mon "moi"...
Et maintenant il y a du boulot, car le faux self s'est considérablement développé tant bien que mal, et je ne sais meme plus parfois qui je suis vraiment, j'ai tellement de facettes, je n'arrive plus à les organiser, et c'est sur ce point que j'essaye de bosser maintenant, arreter de rationaliser... je suis très fort pour ça... Mais à outrance c'est un poison...
Bah voilà,merci de m'avoir lu
+++
@Svad : et toi? comment ça s'est passé?
Pour ma part, je suis allé voir une psy suite à une grosse dépression liée à une rupture amoureuse et à un arrêt de ma consommation de THC, qui empirait largement mon état après une addiction béquille de 12 ans.
Il y avait deux plaques: dont une clinicienne "enfant adolescent adulte", je me suis dit que ça serait parfait pour moi...
Le et puis les RDV étaient pris... paradoxalement on a pas parlé beaucoup de mon état actuel et on est facilement parti sur ma famille, la relation aux autres en termes de ressentis relativement généraux...
Elle m'a dit un jour que les gens intelligents doutaient beaucoup... ça m'a interpellé, on m'a toujours dit que j'avais des "capacités" assorti de "peut mieux faire"...:/
et le doute envahissant a toujours fait partie de ma vie... mais je me suis toujours vu comme la dernière des M... depuis toujours...aussi loin que je me rappelle....grosse faille et manque de confiance que je pensais fondées sur mon asthme chronique dès l'enfance.... (partielle erreur d'attribution causale lol)
Quelques séances plus tard elle m'a proposé le JSF... je m'en suis accaparé comme un enfant qui découvre un trésor... je l'ai lu en 24h... tant de ressemblances, des flash backs d'enfance, d'ado, de jeune adulte, des pleurs....j'ai du le relire à distance pour mettre les choses à plat...
Voilà, c'est un peu décousu mais pour une fois je lache un peu plus spontanément....
Depuis, j'ai toujours pas fait les tests, un jour peut etre, je ne me sens pas pret, et j'ai tant de choses à revoir avant.... j'ai choisi la pilule rouge et c'est "no way back" même si l'esprit a résisté à postériori et que j'aimerais parfois...mais c'est impossible, c'est la seule chose qui ai donné du sens à mon existence ou devrais je dire plutôt à mon "moi"...
Et maintenant il y a du boulot, car le faux self s'est considérablement développé tant bien que mal, et je ne sais meme plus parfois qui je suis vraiment, j'ai tellement de facettes, je n'arrive plus à les organiser, et c'est sur ce point que j'essaye de bosser maintenant, arreter de rationaliser... je suis très fort pour ça... Mais à outrance c'est un poison...
Bah voilà,merci de m'avoir lu
+++
flowwhere- Messages : 563
Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 44
Localisation : Lost in Translation
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Comment j'en suis amené à me questionner là-dessus ? Beaucoup de choses en faisant une très grande introspection depuis mon plus jeune âge. Cette sensation de différence qui me hantait clairement depuis l'école primaire, des centres d'intérêts, des questions que j'avais étaient vraiment différents des la plupart des jeunes de mon âge. Je me posais beaucoup de questions sur des choses très scientifiques, et le pourquoi du comment et le fonctionnement de beaucoup de choses qui m'entouraient. Et puis cette mauvaise impression de toujours se sentir extérieur à un groupe, même en essayant de faire son possible pour s'y intégrer. Les même craintes qui répétaient d'années en années, sans que je puisse y faire grand chose.
Et j'en passe parce que ce serait assez long de tout détailler.
Bref, toutes ces différences cumulées, et le fait que je voyais clairement que je n'étais pas comme la plupart de ceux et celles de mon entourage de par mes centres d'intérêts, et façon de voir les choses, je me suis intéressé à ce sujet en me renseignant beaucoup, en lisant tout ce que je pouvais trouver sur le sujet. Je me suis bien reconnu dans la plupart des descriptions que j'ai pu lire.
Et en il y a quelques années, je me suis décidé à passer un premier test pour en être sûr. ( malheureusement pour cette passation s'est révélée être du grand n'importe quoi et a été plus dommageable, et n'a fait qu'ajouter encore plus de questions à celles auxquelles je tentais de répondre ).
De nouveau, il y a très récemment ( il y a moins d'une semaine ), je me suis décidé à aller voir une psychologue spécialiste du sujet ( et elle même hp ) pour faire un bilan, et ainsi pour mettre un terme une bonne fois pour toutes à mes doutes qui duraient depuis très longtemps. Et là, à ma grande surprise, j'ai bien été diagnostiqué hp!
C'est un vrai soulagement de ne plus à avoir à douter de cette composante de ma personnalité, bref de vraies retrouvailles avec soi-même, mais pour le moment, difficile de dire ce que cela va changer de le savoir, si ce n'est la confiance en soi, et une meilleure estime, et aussi le fait de ne plus se croire fou.
Et j'en passe parce que ce serait assez long de tout détailler.
Bref, toutes ces différences cumulées, et le fait que je voyais clairement que je n'étais pas comme la plupart de ceux et celles de mon entourage de par mes centres d'intérêts, et façon de voir les choses, je me suis intéressé à ce sujet en me renseignant beaucoup, en lisant tout ce que je pouvais trouver sur le sujet. Je me suis bien reconnu dans la plupart des descriptions que j'ai pu lire.
Et en il y a quelques années, je me suis décidé à passer un premier test pour en être sûr. ( malheureusement pour cette passation s'est révélée être du grand n'importe quoi et a été plus dommageable, et n'a fait qu'ajouter encore plus de questions à celles auxquelles je tentais de répondre ).
De nouveau, il y a très récemment ( il y a moins d'une semaine ), je me suis décidé à aller voir une psychologue spécialiste du sujet ( et elle même hp ) pour faire un bilan, et ainsi pour mettre un terme une bonne fois pour toutes à mes doutes qui duraient depuis très longtemps. Et là, à ma grande surprise, j'ai bien été diagnostiqué hp!
C'est un vrai soulagement de ne plus à avoir à douter de cette composante de ma personnalité, bref de vraies retrouvailles avec soi-même, mais pour le moment, difficile de dire ce que cela va changer de le savoir, si ce n'est la confiance en soi, et une meilleure estime, et aussi le fait de ne plus se croire fou.
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Svad a écrit:le fait de ne plus se croire fou.
ça c'est super important! pour ne pas dire primordial...ça m'a soulagé aussi, j'avais nettement l'impression d’être borderline....
ça permet d'assoir une base... mais après il reste pas mal de boulot... pour moi en tout cas....:/
cette impression d’être étranger aux autres, je l'ai tu, je le savais d'une certaine manière, mais je l'ai terré au plus profond de moi... Les substances m'ont bien aidé...
j'avais l'impression d'etre prétentieux, ce qui ne se fait surtout pas dans mon éducation...d'autant que certaines choses pouvaient m’être aisées mais d'autres complétement hors de portée...
alors j'ai oscillé entre donner le bénéfice du doute aux autres ou au contraire les détester en ne comprenant pas leurs incohérences, petites visons étriquées des choses etc...
à me demander même s'ils ne le faisaient pas exprès... mais non, le raisonnement ne se situait pas au même niveau (d'absolu j'entends...)
+++
ps: merci pour ta réponse
flowwhere- Messages : 563
Date d'inscription : 05/12/2011
Age : 44
Localisation : Lost in Translation
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
.
Dernière édition par gilgamesh le Mar 15 Oct 2013 - 13:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Pour ma part, mes parents m'ont dit toujours s'en douter quand les résultats sont tombés : entrée en primaire en sachant déjà lire, écrire, compter, difficultés d'intégration (qui m'envoyais chez la psychologue scolaire tous les mercredis, depuis le CP), lectures pas de mon âge... Mais pas de diagnostic fait, juste des suspicions.
Depuis le collège, les dépressions nerveuses successives m'on conduit à aller voir une psychologue. C'est elle qui, dans le cadre de la thérapie, m'a poussé à passer un test, dont je n'avais strictement rien à f... Je l'ai fait quand même, résultat sans appel.
Par contre, je rattache justement toujours les rayures entre autres à ma dépression... Ce contexte médical me les a fait voir comme à la fois une cause et un facteur aggravant. Donc pendant un bon moment, j'ai cherché à détruire cet aspect là dans les drogues, pensant pouvoir m'en débarrasser...
Depuis que j'ai vu où mènent ces conneries au final (et encore je ne suis pas allé au bout de la route), je m'efforce de travailler sur moi, énormément, pour tenter d'oublier les désagréments et en voir les avantages... Ce que je réussis plutôt bien, et de mieux en mieux...
Depuis le collège, les dépressions nerveuses successives m'on conduit à aller voir une psychologue. C'est elle qui, dans le cadre de la thérapie, m'a poussé à passer un test, dont je n'avais strictement rien à f... Je l'ai fait quand même, résultat sans appel.
Par contre, je rattache justement toujours les rayures entre autres à ma dépression... Ce contexte médical me les a fait voir comme à la fois une cause et un facteur aggravant. Donc pendant un bon moment, j'ai cherché à détruire cet aspect là dans les drogues, pensant pouvoir m'en débarrasser...
Depuis que j'ai vu où mènent ces conneries au final (et encore je ne suis pas allé au bout de la route), je m'efforce de travailler sur moi, énormément, pour tenter d'oublier les désagréments et en voir les avantages... Ce que je réussis plutôt bien, et de mieux en mieux...
Absaintéthique- Messages : 318
Date d'inscription : 16/04/2012
Age : 37
Localisation : Melun (77)
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
C'est bien la mon désespoir......."JAMAIS" je ne pourrais être diagnostiquer
l'albatros- Messages : 108
Date d'inscription : 19/05/2012
Age : 46
Localisation : Chartres
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Personnellement j'ai toujours su que j'étais "intellectuellement précoce", parce que j'avais une meilleure mémoire que mes parents (sans parler de mes camarades de classe), et dès 7 ans je savais plus de choses qu'eux en sciences. Mon test a été beaucoup plus une officialisation de ce que je savais déjà.
En revanche, je n'avais absolument pas fait le lien avec le fait d'être plus sensible que la moyenne, au sens où je me mettais très facilement à la place des gens. Il a fallu que je découvre une autre zèbre qui avait exactement les mêmes "doutes" que moi pour que je me rende compte que je n'étais pas seul dans ce cas - et c'est d'ailleurs ça qui m'a mené sur ZC.
En revanche, je n'avais absolument pas fait le lien avec le fait d'être plus sensible que la moyenne, au sens où je me mettais très facilement à la place des gens. Il a fallu que je découvre une autre zèbre qui avait exactement les mêmes "doutes" que moi pour que je me rende compte que je n'étais pas seul dans ce cas - et c'est d'ailleurs ça qui m'a mené sur ZC.
Polaris- Messages : 236
Date d'inscription : 29/03/2012
Age : 36
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Quand j'allais mal, avant, je marchais en ville - Lyon à l'époque - et j'allais généralement vers le rayon développement personnel d'une grande librairie.
Je faisais confiance au destin pour me mettre sous la main le livre qu'il me fallait, qui allait m'éclairer.
Un jour - il n'y a pas si longtemps - j'ai fait un burn out. Je suis redescendue en France et j'ai recommencé mon petit rituel. Là, la vie/le destin/Dieu... m'a mis dans la main le livre de JSF. Si d'habitude je ne les achetais pas, les livres, là, rien qu'en lisant la 4è de couv. je n'ai pas hésité. Je l'ai lu en deux jours, c'est la première fois que je pleurais en lisant un livre.
Et alors je me suis souvenue qu'on m'avait fait un test de QI et vaguement diagnostiquée surdouée, mais à l'époque cela n'impliquait pas la mm chose.
Depuis, le problème, c'est que je l'oubli fréquemment et je me retrouve toujours dans les situations d'incompréhension, en même temps garder cela à l'esprit, je trouve, n'est qu'un booster d'ego et ce n'est pas forcément ce dont j'ai envie.
Alors que faire ?
Je faisais confiance au destin pour me mettre sous la main le livre qu'il me fallait, qui allait m'éclairer.
Un jour - il n'y a pas si longtemps - j'ai fait un burn out. Je suis redescendue en France et j'ai recommencé mon petit rituel. Là, la vie/le destin/Dieu... m'a mis dans la main le livre de JSF. Si d'habitude je ne les achetais pas, les livres, là, rien qu'en lisant la 4è de couv. je n'ai pas hésité. Je l'ai lu en deux jours, c'est la première fois que je pleurais en lisant un livre.
Et alors je me suis souvenue qu'on m'avait fait un test de QI et vaguement diagnostiquée surdouée, mais à l'époque cela n'impliquait pas la mm chose.
Depuis, le problème, c'est que je l'oubli fréquemment et je me retrouve toujours dans les situations d'incompréhension, en même temps garder cela à l'esprit, je trouve, n'est qu'un booster d'ego et ce n'est pas forcément ce dont j'ai envie.
Alors que faire ?
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Ce n'est pas un booster d'ego (même si ça peut, au début, servir de béquille ou d'échafaudage à des egos généralement bien malmenés) mais une connaissance de soi... La situation d'incompréhension n'est pas résolue mais tu sais d'où elle vient...
C'est un peu comme la potion magique : c'est à toi de bien utiliser cette force...
C'est un peu comme la potion magique : c'est à toi de bien utiliser cette force...
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Deux évènements survenus pratiquement en même temps (bonjour le pétage de câble...) Tout d'abord, il y a eu une rupture amoureuse douloureuse (elles le sont toujours mais là...). Et puis, suite à un bilan de compétence, le conseiller m'a donné plusieurs livres à lire sur les adultes surdoués, le fait que j'ai besoin d'avoir à penser plusieurs choses à la fois, l'empathie que j'ai pour les gens et mon hypersensibilité lui font penser que je pourrais être surdouée.
Je vois une psy depuis peu et lui ai parlé de mon hypothétique douance, elle n'a pas semblé y accorder la moindre importance et j'ai même décelé chez elle un certain agacement...Je ne sais pas quoi faire, je ne l'ai vu qu'une fois mais je me dis que si ça commence comme ça, est ce que ça vaut le coup de continuer...elle ne se concentre que sur mon mal être suite à ma rupture...
Je vois une psy depuis peu et lui ai parlé de mon hypothétique douance, elle n'a pas semblé y accorder la moindre importance et j'ai même décelé chez elle un certain agacement...Je ne sais pas quoi faire, je ne l'ai vu qu'une fois mais je me dis que si ça commence comme ça, est ce que ça vaut le coup de continuer...elle ne se concentre que sur mon mal être suite à ma rupture...
lettrine- Messages : 85
Date d'inscription : 12/06/2012
Age : 43
Localisation : incunable
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Tu sais lettrine moi aussi j'ai eu l'impression que ma psy ne s'y intéressait pas du tout, et longtemps je me suis demandée si je devrais en trouver une qui prenne en compte ce genre de "différence".
Mais finalement j'ai compris que la psy ne fait presque rien hormis te tendre le miroir, te donner des outils et te montrer des chemins. En fait le thérapeute c'est toi, et c'est normal parce que si tu ne veux pas aller mieux, personne ne peut t'y forcer...
Ainsi donc tu prendras les outils et le chemin qui conviennent au zèbre que tu es, peu importe que ta/ton psy le comprenne. Il/elle ne comprendra que le fait que tu prennes ce qui est bon pour toi et t'aidera dans ce sens.
Je te souhaite beaucoup de courage.
Mais finalement j'ai compris que la psy ne fait presque rien hormis te tendre le miroir, te donner des outils et te montrer des chemins. En fait le thérapeute c'est toi, et c'est normal parce que si tu ne veux pas aller mieux, personne ne peut t'y forcer...
Ainsi donc tu prendras les outils et le chemin qui conviennent au zèbre que tu es, peu importe que ta/ton psy le comprenne. Il/elle ne comprendra que le fait que tu prennes ce qui est bon pour toi et t'aidera dans ce sens.
Je te souhaite beaucoup de courage.
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Etre différente :
A 5 ans au CP, lorsque l'instit a dessiné un cercle sur le tableau avec le grand compas. Les élèves ont dit que c'était rond comme la terre, et moi j'ai dit que la terre n'était pas ronde. Je pensais aux volcans, aux montagnes, aux fosses et au fait que lorsqu'une toupie tourne elle parait ronde alors qu'elle peut avoir des ailettes. Je me suis renfermée, j'ai étudié mon environnement.
Plus tard, dans les études, je me faisais traiter de Madame je sais tout. Le silence est donc devenu ma plus grande copine et me permettait d'apprendre les / des autres. Mon frère étant toujours premier de la classe, et moi si rêveuse, donc il n'y avait pas d'interrogations particulières.
Encore plus tard, dans ma vie professionnelle, lorsque je participe à des réunions, il y a toujours un grand silence après mes interventions. Je me suis rendue compte que je donnais les conclusions au lieu de donner les cheminements. J'ai essayé d'expliquer, mais avec une pensée qui partait dans tous les sens et qui suivait chaque idée, j'avais du mal à être concise et tellement envie de donner la réponse parfaite.
Avec la découverte de la surdouance de ma fille, des interrogations ont jailli. J'ai fouillé internet, la médiathèque. J'ai deviné. Puis lors d'une formation sur les personnalités difficiles, il y a eut des tests avec des psychologues. Le résultat est tombé. J'avais une trentaine d'années. J'arrivais à respirer.
Depuis j'ai appris, en côtoyant la peur, la dénégation, le rejet, l'acceptation, la curiosité insatiable, savoir plutôt que comprendre ou connaître, le besoin de repousser mes limites, y arriver et continuer encore. Le doute reste. j'avance avec le doute. J'ai lu beaucoup de choses sur la surdouance jusqu'à Dabrowski, à 40 ans. Ma vie s'étalait sur mon écran.
J'ai abordé le scientifique, le littéraire, l'art et la musique, le sport... Il me manquait les discussions, la confrontation intelligente, celle où l'on démonte mes idées avec des arguments. Dans mon couple ce n'est pas possible. J'ai cherché les forums de discussions (frustrant car il y a des trolls qui floodent) et les cercles littéraires (trop peu de rencontres donc impossibilité de revenir sur tel ou tel sujet une fois la réunion terminée). Alors je regarde du côté des cercles philosophiques et des forums où l'on ne se prend pas la tête.
A 5 ans au CP, lorsque l'instit a dessiné un cercle sur le tableau avec le grand compas. Les élèves ont dit que c'était rond comme la terre, et moi j'ai dit que la terre n'était pas ronde. Je pensais aux volcans, aux montagnes, aux fosses et au fait que lorsqu'une toupie tourne elle parait ronde alors qu'elle peut avoir des ailettes. Je me suis renfermée, j'ai étudié mon environnement.
Plus tard, dans les études, je me faisais traiter de Madame je sais tout. Le silence est donc devenu ma plus grande copine et me permettait d'apprendre les / des autres. Mon frère étant toujours premier de la classe, et moi si rêveuse, donc il n'y avait pas d'interrogations particulières.
Encore plus tard, dans ma vie professionnelle, lorsque je participe à des réunions, il y a toujours un grand silence après mes interventions. Je me suis rendue compte que je donnais les conclusions au lieu de donner les cheminements. J'ai essayé d'expliquer, mais avec une pensée qui partait dans tous les sens et qui suivait chaque idée, j'avais du mal à être concise et tellement envie de donner la réponse parfaite.
Avec la découverte de la surdouance de ma fille, des interrogations ont jailli. J'ai fouillé internet, la médiathèque. J'ai deviné. Puis lors d'une formation sur les personnalités difficiles, il y a eut des tests avec des psychologues. Le résultat est tombé. J'avais une trentaine d'années. J'arrivais à respirer.
Depuis j'ai appris, en côtoyant la peur, la dénégation, le rejet, l'acceptation, la curiosité insatiable, savoir plutôt que comprendre ou connaître, le besoin de repousser mes limites, y arriver et continuer encore. Le doute reste. j'avance avec le doute. J'ai lu beaucoup de choses sur la surdouance jusqu'à Dabrowski, à 40 ans. Ma vie s'étalait sur mon écran.
J'ai abordé le scientifique, le littéraire, l'art et la musique, le sport... Il me manquait les discussions, la confrontation intelligente, celle où l'on démonte mes idées avec des arguments. Dans mon couple ce n'est pas possible. J'ai cherché les forums de discussions (frustrant car il y a des trolls qui floodent) et les cercles littéraires (trop peu de rencontres donc impossibilité de revenir sur tel ou tel sujet une fois la réunion terminée). Alors je regarde du côté des cercles philosophiques et des forums où l'on ne se prend pas la tête.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
En regardant Prison Break
Quand j'étais petit et que mon grand frère jouait à dessiner des figures d'un seul trait sans lever le crayon (maisons etc), il en essayait une qui était impossible, et j'ai dit à mes parents "il ne peut pas y arriver pour celle là, sur la figure complète qu'il veut faire il y a plus de deux intersections qui ont un nombre impair d'entrées/sorties, et comme à part pour le départ et l'arrivée il faut que le trait arrive et reparte c'est pas possible !" et ils m'avaient regardé avec de grands yeux... Ce n'était pas la première fois que je les surprenais avec des raisonnements dans le genre, mais ce coup là je les avais entendu chuchoter après, ils parlaient de logique, d'intelligence, etc, mais j'avais l'impression d'avoir dit une évidence, alors je n'y croyais pas vraiment...
Je me suis rendu compte de mes capacités en primaire, quand tout me paraissait facile (même après avoir sauté le CE2, je me suis retrouvé dans une classe de CM1-CM2 et non seulement j'étais premier du CM1 mais je suivais aussi les cours des CM2 et j'ai recommencé à me faire chier après...).
Je me doutais bien que j'étais "intelligent". Ou plutôt que les autres l'étaient moins.
Premier de la classe jusqu'au lycée (jusqu'à ce que je commence à fumer des pétards, en fait) en en foutant pas une, c'était difficile de ne pas m'en rendre compte...
[regarde ses chevilles, ça va, pas plus gonflées que d'habitude]
Par contre je ne connaissais pas les particularités en terme de sensibilité, etc, d'où le sentiment de décalage permanent... Au collège / lycée, si j'entendais le mot "surdoué" (que j'ai jamais beaucoup aimé) je disais "c'est n'importe quoi, personne n'est doué en tout !".
C'est bien après le lycée, en regardant les premiers épisodes de "Prison Break", que j'ai entendu parler du lien surdoué/sensibilité, et j'ai particulièrement tilté sur l'empathie (la sympathie plus exactement)... "Il ressent intensément la souffrance des autres...". Comment ça, c'est pas pareil pour tout le monde ? Mais je n'avais pas cherché plus loin.
Pas mal de temps après ça m'est revenu, j'ai cherché "surdoué" sur le net et je suis tombé sur des articles d'Arielle Adda (sur le site du gappesm je crois) qui m'ont bouleversé... Puis j'ai lu JSF, "normal", me suis reconnu, "normal", puis j'ai passé positivement le test, "normal".
Et encore quelques années après me voici sur zebra
(je cherchais des articles sur les zèbres, je ne m'attendais pas à trouver un site de rencontre !)
- Michaël Scofield imitant ma coupe de cheveux:
Quand j'étais petit et que mon grand frère jouait à dessiner des figures d'un seul trait sans lever le crayon (maisons etc), il en essayait une qui était impossible, et j'ai dit à mes parents "il ne peut pas y arriver pour celle là, sur la figure complète qu'il veut faire il y a plus de deux intersections qui ont un nombre impair d'entrées/sorties, et comme à part pour le départ et l'arrivée il faut que le trait arrive et reparte c'est pas possible !" et ils m'avaient regardé avec de grands yeux... Ce n'était pas la première fois que je les surprenais avec des raisonnements dans le genre, mais ce coup là je les avais entendu chuchoter après, ils parlaient de logique, d'intelligence, etc, mais j'avais l'impression d'avoir dit une évidence, alors je n'y croyais pas vraiment...
Je me suis rendu compte de mes capacités en primaire, quand tout me paraissait facile (même après avoir sauté le CE2, je me suis retrouvé dans une classe de CM1-CM2 et non seulement j'étais premier du CM1 mais je suivais aussi les cours des CM2 et j'ai recommencé à me faire chier après...).
Je me doutais bien que j'étais "intelligent". Ou plutôt que les autres l'étaient moins.
Premier de la classe jusqu'au lycée (jusqu'à ce que je commence à fumer des pétards, en fait) en en foutant pas une, c'était difficile de ne pas m'en rendre compte...
[regarde ses chevilles, ça va, pas plus gonflées que d'habitude]
Par contre je ne connaissais pas les particularités en terme de sensibilité, etc, d'où le sentiment de décalage permanent... Au collège / lycée, si j'entendais le mot "surdoué" (que j'ai jamais beaucoup aimé) je disais "c'est n'importe quoi, personne n'est doué en tout !".
C'est bien après le lycée, en regardant les premiers épisodes de "Prison Break", que j'ai entendu parler du lien surdoué/sensibilité, et j'ai particulièrement tilté sur l'empathie (la sympathie plus exactement)... "Il ressent intensément la souffrance des autres...". Comment ça, c'est pas pareil pour tout le monde ? Mais je n'avais pas cherché plus loin.
Pas mal de temps après ça m'est revenu, j'ai cherché "surdoué" sur le net et je suis tombé sur des articles d'Arielle Adda (sur le site du gappesm je crois) qui m'ont bouleversé... Puis j'ai lu JSF, "normal", me suis reconnu, "normal", puis j'ai passé positivement le test, "normal".
Et encore quelques années après me voici sur zebra
(je cherchais des articles sur les zèbres, je ne m'attendais pas à trouver un site de rencontre !)
Tof- Messages : 2038
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Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
merci solisiter
lettrine- Messages : 85
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Localisation : incunable
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
... que j'étais HP ; à l'HP.
Dernière édition par Wise le Lun 14 Jan 2013 - 16:23, édité 2 fois
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
L'éducation nationale a convoqué mes parents et s'est occupée de tout.
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Dernière édition par Ελπίδα le Mer 5 Sep 2012 - 19:34, édité 1 fois
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
.
Dernière édition par Puzzle le Dim 5 Jan 2014 - 22:43, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
J'étais en CM1, en classe double avec des CM2, l'année où j'ai été "dépistée".
Mon prof me détestait, pensait que j'étais débile, je ne faisais pas très bien les exos par flemme ni ne suivais bien les cours pour mon niveau mais m'éclatais avec ceux du niveau au dessus, trop faciles et évidents pour moi.
A force de dispute avec lui directement et avec même l'ensemble de la classe avec qui je n'ai jamais pu faire ami-ami, il a décidé un jour de me mettre dans une classe Clis de l'établissement où on était.
Les Clis, c'est ceux qui empilent les cubes...
Ca a duré 15jours, 15 jours pendant lesquels je m'amusais certes, parce que j'étais libre de m'amuser à loisir et de leur apprendre des trucs à eux sans être martyrisée. Jusqu'au jour où ma mère ne m'a pas trouvé à la sortie et qu'elle a du retourner le bâtiment.
Du coup, elle a disputé le directeur, qui lui a disputé l'instit, qui s'est fait allumer par les deux.
Néanmoins il a fait en sorte que sa parole soit plus entendue, en demandant à prouver qu'il avait raison en me faisant faire un test de QI, parce qu'il estimait toujours que ma place était parmi les clis.
Manque de pot, j'ai eu plus de 150 dès le 1er test. Il a demandé à ce qu'on m'en fasse refaire faire un par une psy plus haut placée. Ce qu'on a fait. Et puis je suis allée à l'immaculée conception, collège pour EIP, HQI etc, sans même avoir à refaire encore un dernier test à l'entrée.
Ma mère savait pourtant que j'étais très en avance, que ce soit pour l'apprentissage orale ou écrit, des autres capacités etc, on le lui avait déjà dit, elle l'avait déjà remarquée elle même, etc. Mais comme elle m'a eu très tôt et que j'étais sa 1ere, elle ne voulait pas mal faire pour moi, donc au lieu de se renseigner plus tôt et de prévenir ça, disons qu'elle a voulu laisser traîner pour me laisser une chance de m'adapter peut être de moi même, je pense. (Quand j'étais plus petite déjà, mon père ne me comprenant pas avait fait en sorte que j'aille voir un pédopsychiatre pour qu'il calme mon besoin de questionnement maladif et qu'il fasse que je sois plus l'enfant joyeuse, curieuse et parfois perdue dans ses pensées, que je sois plus modulable pour lui seul, du coup, ce connard, et je pèse mes mots, m'a foutu sous prozac pendant un mois, jusqu'à ce que ma mère, une fois encore, réagisse et stop ce massacre)
Manque de pot pour elle, et même après avoir déménagé plus d'une 30aine de fois au final, j'ai passé mon bac avec certains qui étaient en maternelle/primaire avec moi, des gens avec qui je n'ai jamais vraiment parlé.
Et de mon point de vue personnelle, ça ne m'a jamais apporté autre chose que des emmerdes.
Mon prof me détestait, pensait que j'étais débile, je ne faisais pas très bien les exos par flemme ni ne suivais bien les cours pour mon niveau mais m'éclatais avec ceux du niveau au dessus, trop faciles et évidents pour moi.
A force de dispute avec lui directement et avec même l'ensemble de la classe avec qui je n'ai jamais pu faire ami-ami, il a décidé un jour de me mettre dans une classe Clis de l'établissement où on était.
Les Clis, c'est ceux qui empilent les cubes...
Ca a duré 15jours, 15 jours pendant lesquels je m'amusais certes, parce que j'étais libre de m'amuser à loisir et de leur apprendre des trucs à eux sans être martyrisée. Jusqu'au jour où ma mère ne m'a pas trouvé à la sortie et qu'elle a du retourner le bâtiment.
Du coup, elle a disputé le directeur, qui lui a disputé l'instit, qui s'est fait allumer par les deux.
Néanmoins il a fait en sorte que sa parole soit plus entendue, en demandant à prouver qu'il avait raison en me faisant faire un test de QI, parce qu'il estimait toujours que ma place était parmi les clis.
Manque de pot, j'ai eu plus de 150 dès le 1er test. Il a demandé à ce qu'on m'en fasse refaire faire un par une psy plus haut placée. Ce qu'on a fait. Et puis je suis allée à l'immaculée conception, collège pour EIP, HQI etc, sans même avoir à refaire encore un dernier test à l'entrée.
Ma mère savait pourtant que j'étais très en avance, que ce soit pour l'apprentissage orale ou écrit, des autres capacités etc, on le lui avait déjà dit, elle l'avait déjà remarquée elle même, etc. Mais comme elle m'a eu très tôt et que j'étais sa 1ere, elle ne voulait pas mal faire pour moi, donc au lieu de se renseigner plus tôt et de prévenir ça, disons qu'elle a voulu laisser traîner pour me laisser une chance de m'adapter peut être de moi même, je pense. (Quand j'étais plus petite déjà, mon père ne me comprenant pas avait fait en sorte que j'aille voir un pédopsychiatre pour qu'il calme mon besoin de questionnement maladif et qu'il fasse que je sois plus l'enfant joyeuse, curieuse et parfois perdue dans ses pensées, que je sois plus modulable pour lui seul, du coup, ce connard, et je pèse mes mots, m'a foutu sous prozac pendant un mois, jusqu'à ce que ma mère, une fois encore, réagisse et stop ce massacre)
Manque de pot pour elle, et même après avoir déménagé plus d'une 30aine de fois au final, j'ai passé mon bac avec certains qui étaient en maternelle/primaire avec moi, des gens avec qui je n'ai jamais vraiment parlé.
Et de mon point de vue personnelle, ça ne m'a jamais apporté autre chose que des emmerdes.
Noumenie Dysnomie- Messages : 1442
Date d'inscription : 27/08/2012
Age : 76
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Il paraît que j'ai passé un test à 4 ans, mais je n'ai jamais su les résultats.
20 ans plus tard, je pousse la porte d'un psychologue, qui de temps en temps me lance des perches "vous êtes certainement une ancienne enfant précoce..."
Je hausse régulièrement les épaules. Certainement. Une ancienne, oui...
Et puis un jour il finit par me conseiller de lire JSF.
Ca n'a pas été THE révélation, mais les arguments en faveur de la passation de bilan ont fait leur effet...
Et voilà bilan cet été, gros choc, acceptation progressive, tout ça, vous connaissez la suite, vous en faites partie
20 ans plus tard, je pousse la porte d'un psychologue, qui de temps en temps me lance des perches "vous êtes certainement une ancienne enfant précoce..."
Je hausse régulièrement les épaules. Certainement. Une ancienne, oui...
Et puis un jour il finit par me conseiller de lire JSF.
Ca n'a pas été THE révélation, mais les arguments en faveur de la passation de bilan ont fait leur effet...
Et voilà bilan cet été, gros choc, acceptation progressive, tout ça, vous connaissez la suite, vous en faites partie
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
en tombant sur le livre de Monique de Kermadec dans une grande enseigne culturelle...c'est là que tout a commencé il n'y a que 8 mois... j'ai vu une demi-douzaine de psys qui ne m'en ont pas parlé du tout avant, et c'est peut-être ça le plus dommage.
nikoku74- Messages : 1431
Date d'inscription : 22/06/2012
Age : 49
Localisation : Loire
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Bonjour,
Je me suis inscrit uniquement pour répondre a ce post... peut etre que je resterais qui sait ?
Scolarité (maternelle, primaire) très difficil pour moi on découvre en dernière section de maternelle que je ne vois rien et que je dois porter des lunettes.
mon apprentissage est tres lent laborieux et seumé d'embuche...
en CE2 ma mère pense que je suis attardé en raison de mon niveau scolaire catastrophique et de ma non bonne volonté pour faire l'effort de lire, apprendre mes leçons, rédigé des réponses avec sujet verbe complément.
et quand je fais un exercice moin j'écris mieux je me porte.
un jour... après avoir été trimbalé de psychologue en pédo psychiatre ma mère m'emmene dans un institut pour enfant ayant des "problème" neuro moteur, mal formation, autiste, ... etc.
après 3 jours dans cet endroit hyper anxyogène pour un petit gas très timise de 8 ans à peine qui pense que s'il est la c'est pas qu'il est très malade comme tous les autres... le verdicte tombe.
Je suis autant dyslexiique et dysorthographie qu'intélligent... le dernier de la classe dont tout le monde se moque car il est incapable d'ecrire un mot sans faute est un HQI...
Moi a 8 ans ... rien a foutre ca me fait ni chaud ni froid je comprend a peine ce que ca veut dire mais je sais juste que je comprend pas les gens et que les gens ne me comprainnent pas ... et que je suis différent...
S'en suit une vie d'enfer de brimade et d'incompréhension des autres envers moi (enfants comme adultes surtout les profs de francais...) chose qui continue aujourd'hui avec mon manageur...
Pour le joli de l'histoire je m'en suis tiré grace a une mémoire exceptionnelle et une mère dévouée qui me lisait mes leçons a voie haute pour que je puisse les apprendre. J'ai fini avec un diplome d'Ingé (spé info)
Pour moi être différent est un supplice que je refuse. J'aurais telement aimé être "normal" et heureux.
Je me suis inscrit uniquement pour répondre a ce post... peut etre que je resterais qui sait ?
Scolarité (maternelle, primaire) très difficil pour moi on découvre en dernière section de maternelle que je ne vois rien et que je dois porter des lunettes.
mon apprentissage est tres lent laborieux et seumé d'embuche...
en CE2 ma mère pense que je suis attardé en raison de mon niveau scolaire catastrophique et de ma non bonne volonté pour faire l'effort de lire, apprendre mes leçons, rédigé des réponses avec sujet verbe complément.
et quand je fais un exercice moin j'écris mieux je me porte.
un jour... après avoir été trimbalé de psychologue en pédo psychiatre ma mère m'emmene dans un institut pour enfant ayant des "problème" neuro moteur, mal formation, autiste, ... etc.
après 3 jours dans cet endroit hyper anxyogène pour un petit gas très timise de 8 ans à peine qui pense que s'il est la c'est pas qu'il est très malade comme tous les autres... le verdicte tombe.
Je suis autant dyslexiique et dysorthographie qu'intélligent... le dernier de la classe dont tout le monde se moque car il est incapable d'ecrire un mot sans faute est un HQI...
Moi a 8 ans ... rien a foutre ca me fait ni chaud ni froid je comprend a peine ce que ca veut dire mais je sais juste que je comprend pas les gens et que les gens ne me comprainnent pas ... et que je suis différent...
S'en suit une vie d'enfer de brimade et d'incompréhension des autres envers moi (enfants comme adultes surtout les profs de francais...) chose qui continue aujourd'hui avec mon manageur...
Pour le joli de l'histoire je m'en suis tiré grace a une mémoire exceptionnelle et une mère dévouée qui me lisait mes leçons a voie haute pour que je puisse les apprendre. J'ai fini avec un diplome d'Ingé (spé info)
Pour moi être différent est un supplice que je refuse. J'aurais telement aimé être "normal" et heureux.
philemmon- Messages : 25
Date d'inscription : 28/11/2012
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Peut-être qu'avec une vie professionnelle et non plus une vie d'apprentissages, les choses vont changer. Tu deviens réellement maître de ta vie, de tes relations, de tes envies.
Bienvenu dans le troupeau.
Bienvenu dans le troupeau.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Neuro-atypique, je me sais depuis toujours...
Je n'ai jamais fonctionné comme les "autres" mais je suis dans une famille où tout est "normal". Donc je me suis auto-convaincue toute ma vie que même si je me sentais très différente, j'étais malgré tout "comme tout le monde" et que tout le monde devait se sentir très différent puisque nous sommes tous très différents...
Malgré tout, pas facile l'insertion sociale, surtout à l'adolescence... Puis un jour, vers 16 ans, j'ai trouvé quelques bouton qui m'ont permis de m'intégrer un peu aux autres; et si j'ai enfin réussi à être appréciée, moi je n'appréciais pas vraiment ce que je vivais... Je suis passée par de nombreuses fréquentations humaines et substancielles... sans jamais trouver de personnes à qui m'identifier...
Désespérée de mon décalage, arrivant à bout de forces et ne sachant pas à qui parler (j'ai bien tenter quelques psys mais soit je n'arrivais pas à me confier vraiment, soit ils focalisaient sur des choses qui ne me semblaient pas primordiales à ce moment...), j'ai finalement écrit mon désespoir sur un forum, doctissimo... Ca peut paraitre très con mais ca m'a finalement bien aidé car une personne m'a répondu "bienvenue dans le monde des HPI"...
puis recherches, révélations, doutes, recherches encore, besoin de savoir absolument, trouver un psy, passer les tests et hallucination totale sur les résultats ...
Je n'ai jamais fonctionné comme les "autres" mais je suis dans une famille où tout est "normal". Donc je me suis auto-convaincue toute ma vie que même si je me sentais très différente, j'étais malgré tout "comme tout le monde" et que tout le monde devait se sentir très différent puisque nous sommes tous très différents...
Malgré tout, pas facile l'insertion sociale, surtout à l'adolescence... Puis un jour, vers 16 ans, j'ai trouvé quelques bouton qui m'ont permis de m'intégrer un peu aux autres; et si j'ai enfin réussi à être appréciée, moi je n'appréciais pas vraiment ce que je vivais... Je suis passée par de nombreuses fréquentations humaines et substancielles... sans jamais trouver de personnes à qui m'identifier...
Désespérée de mon décalage, arrivant à bout de forces et ne sachant pas à qui parler (j'ai bien tenter quelques psys mais soit je n'arrivais pas à me confier vraiment, soit ils focalisaient sur des choses qui ne me semblaient pas primordiales à ce moment...), j'ai finalement écrit mon désespoir sur un forum, doctissimo... Ca peut paraitre très con mais ca m'a finalement bien aidé car une personne m'a répondu "bienvenue dans le monde des HPI"...
puis recherches, révélations, doutes, recherches encore, besoin de savoir absolument, trouver un psy, passer les tests et hallucination totale sur les résultats ...
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
weirda a écrit: mais je suis dans une famille où tout est "normal"
cad: le fait que 4 de mes cousins ont eu une mention très bien à leur bac S, le fait que mon cousin aille à 14 ans aux championnats de france de rubis'cube - ben oui, tous les ados ne rêvent que de ca, c'est évident de normalité-, le fait que ma cousine ait l'oreille absolue, le fait qu'à 80 ans, mon grand père donnait des cours d'informatique... bref, je ne vais pas vous faire tout l'arbre généalogique... dans tout cela, je ne pouvais me sentir que très ordinaire voire très nulle (je n'ai qu'une mention assez bien au bac, je suis obligée de travailler un minimum un morceau de musique pour qu'il ressemble un peu à qqch et j'ai en plus du mal à finir le rubis'cube...shame on me:arrow:... a part ca, je pense que je suis dans une famille bien rayée qui s'ignore, étant la seule diagnostiquée, pour le moment, car je les ai quand même mis au courant qu'il y avait peut-être certaines explications sur certaines choses... mais je pense aussi que la plupart n'ont pas besoin de diagnostique car ils sont plutôt bien dans leur peau
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Invité a écrit:Tout simplement.
Qu'est-ce qui vous a amené à vous questionner concernant cela ? Comment l'avez vous découvert ? Qu'est-ce que ce cela a changé pour vous de l'apprendre ?
Je n'ai jamais été amenée à me questionner la-dessus ; je l'ai toujours su. J'ai découvert une sacrée différence entre les autres et moi à l'âge de 2 ans et demi.
On m'en a fait, par la suite, la réflexion plusieurs fois dans ma vie : à 5 ans, 13 ans, 24 ans, 28 ans... et plus récemment.
Je ne l'ai pas appris ; j'ai toujours vécu avec.
A 19 ans, à la suite d'une grosse dépression, je suis devenue bête. ça a duré 8 mois. Les médicaments, qu'on m'a prescrits à ce moment-là, n'y sont sûrement pas étrangers. Je ne comprenais plus rien autour de moi. Je redoutais qu'on me posât des questions car j'avais peur de ne savoir y répondre.
Je suis redevenue ce que j'étais, après cette parenthèse bizaroïde.
A part ça, la nervosité ou la timidité, l'excitation aussi parfois, me font dire des choses idiotes.
En gros, je suis une zèbre un peu concon !
Northey- Messages : 361
Date d'inscription : 01/10/2012
Age : 65
Localisation : Grey Paris
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Aux trois jours, les tests psychotechniques des militaires ne m'ont pas indiqué un niveau de QI (l'étalonnage des tests militaires est spécifique), mais m'ont quand même désigné comme une très grosse tête statistiquement très improbable. Ça ne m'a pas stupéfié car j'ai toujours été un très bon élève, même si je n'ai pas toujours été le premier (mais je savais bien que les bûcheuses qui obtenaient de meilleures notes que moi au collège étaient seulement des workoholics et que leur pensée était en fait d'une banalité et d'un conformisme à pleurer). Je n'y ai pas attaché d'importance -- parce qu'être capable de se passionner pour des trucs très abstraits dont tout le monde se fout, c'est peut-être et même très certainement une preuve d'intelligence, mais ça ne fait gagner ni argent ni amis, donc ça ne compte pas. Du moins c'est ainsi que je voyais les choses.
Il a fallu que j'entre à Mensa (où je me suis pointé sans aucune envie de booster mon ego, mais seulement à la recherche de volontaires pour tester un jeu logique un peu compliqué que je venais d'inventer) pour me rendre compte que ma façon de penser, qui m'avait toujours paru fort banale, ne l'était en fait qu'au sein d'une population de HQI, et que pour le reste de la population elle était non seulement exceptionnelle, mais profondément rebutante. Damned, je ne suis qu'un pédant imbitable pour l'immense majorité des gens dits normaux.
Ça m'a fait plaisir de rencontrer d'un seul coup une tripotée de gens capables de s'intéresser à mes délires, j'avais perdu tout espoir que ça arrive jamais, mais ça m'a surtout déprimé de comprendre que je ne parviendrai jamais à en expliquer l'intérêt à M. Tout-le-monde, non pas parce que j'explique mal (c'est toujours ainsi que je l'avais expliqué jusque là), mais bien parce que ce que j'ai dans la tête est vraiment trop compliqué pour M. Tout-le-monde.
Alors qu'en fait, c'est extrêmement simple. Enfin, de mon point de vue.
C'est très déprimant de comprendre d'un seul coup que les gens normaux n'ont décidément rien d'exceptionnel, et qu'ils ne s'intéresseront jamais à ce qui me passionne. Du coup, j'ai furieusement l'impression de ne leur servir à rien... et ça me déprime, parce qu'en fait je les aime bien, tous ces connards moyens. Sans déc.
Il a fallu que j'entre à Mensa (où je me suis pointé sans aucune envie de booster mon ego, mais seulement à la recherche de volontaires pour tester un jeu logique un peu compliqué que je venais d'inventer) pour me rendre compte que ma façon de penser, qui m'avait toujours paru fort banale, ne l'était en fait qu'au sein d'une population de HQI, et que pour le reste de la population elle était non seulement exceptionnelle, mais profondément rebutante. Damned, je ne suis qu'un pédant imbitable pour l'immense majorité des gens dits normaux.
Ça m'a fait plaisir de rencontrer d'un seul coup une tripotée de gens capables de s'intéresser à mes délires, j'avais perdu tout espoir que ça arrive jamais, mais ça m'a surtout déprimé de comprendre que je ne parviendrai jamais à en expliquer l'intérêt à M. Tout-le-monde, non pas parce que j'explique mal (c'est toujours ainsi que je l'avais expliqué jusque là), mais bien parce que ce que j'ai dans la tête est vraiment trop compliqué pour M. Tout-le-monde.
Alors qu'en fait, c'est extrêmement simple. Enfin, de mon point de vue.
C'est très déprimant de comprendre d'un seul coup que les gens normaux n'ont décidément rien d'exceptionnel, et qu'ils ne s'intéresseront jamais à ce qui me passionne. Du coup, j'ai furieusement l'impression de ne leur servir à rien... et ça me déprime, parce qu'en fait je les aime bien, tous ces connards moyens. Sans déc.
Dernière édition par Petitagore le Dim 2 Déc 2012 - 20:39, édité 1 fois
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
En 5e, il avait été question de me faire passer un test, j'avais refusé, car pour moi test de QI = truc qui ne testait que la bosse des maths, je n'allais donc rien y gagner à part soit me ridiculiser, soit au contraire passer deux fois plus pour une bête de foire scolaire et priée de tout réussir les doigts dans le pif.
C'était au milieu des années 80 : les connaissances sur la douance n'étaient pas ce qu'elles sont. Et mes parents étant ce qu'ils sont, avec le recul, je pense que j'ai vraiment très, très bien fait de refuser...
ç'a donc été un premier rendez-vous raté.
Je voyais bien que j'étais 1er de classe avec un an d'avance, (ça n'a marché que jusqu'au bac), que je passais pour "l'intello", que je m'intéressais aux hiéroglyphes, aux trilobites, à la géographie de l'Arctique plutôt qu'aux jeux vidéo pourris, etc etc (le tableau banal)... que j'étais toujours en train de réfléchir, d'errer dans des pensées romantico-scientifico-mystiques... Bah je n'imaginais pas que ça pût relever d'une catégorie puisque j'ignorais l'existence d'une telle catégorie. Je me résignais à avoir en moi une part secrète et une part semi-ouverte et à tirer satisfaction des quelques cas où, grâce à la seconde, je parvenais à nouer quelques rencontres intéressantes.
Il y a cinq ans, par contre, alors que j'avais quitté mon job dans des circonstances péniblissimes (dépression, burn-out, harcèlement moral) ma femme a croisé le bouquin de JSF... Elle s'y est reconnue... mais moi aussi. J'ai été prédiagnostiqué à Cogitoz dans le Sud et testé quand on est revenus dans la région. Voilà. Banal, quoi.
C'était au milieu des années 80 : les connaissances sur la douance n'étaient pas ce qu'elles sont. Et mes parents étant ce qu'ils sont, avec le recul, je pense que j'ai vraiment très, très bien fait de refuser...
ç'a donc été un premier rendez-vous raté.
Je voyais bien que j'étais 1er de classe avec un an d'avance, (ça n'a marché que jusqu'au bac), que je passais pour "l'intello", que je m'intéressais aux hiéroglyphes, aux trilobites, à la géographie de l'Arctique plutôt qu'aux jeux vidéo pourris, etc etc (le tableau banal)... que j'étais toujours en train de réfléchir, d'errer dans des pensées romantico-scientifico-mystiques... Bah je n'imaginais pas que ça pût relever d'une catégorie puisque j'ignorais l'existence d'une telle catégorie. Je me résignais à avoir en moi une part secrète et une part semi-ouverte et à tirer satisfaction des quelques cas où, grâce à la seconde, je parvenais à nouer quelques rencontres intéressantes.
Il y a cinq ans, par contre, alors que j'avais quitté mon job dans des circonstances péniblissimes (dépression, burn-out, harcèlement moral) ma femme a croisé le bouquin de JSF... Elle s'y est reconnue... mais moi aussi. J'ai été prédiagnostiqué à Cogitoz dans le Sud et testé quand on est revenus dans la région. Voilà. Banal, quoi.
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
J'aimerais profiter de l'occasion pour expliquer comment j'ai découvert le fait de ne pas être haut potentiel.
En fait, je suis parti de l'idée inverse : depuis tout petit, j'étais persuadé d'être débile mental. En primaire, on m'a envoyée deux fois à la psy scolaire avec les mêmes arguments : "ce gamin est bizarre" - mais les même psy ne trouvaient rien de bien anormal, à part des problèmes d'attention et une capacité de raisonnement logique un peu supérieure (mais rien de comparable à de la précocité : je ne me souviens pas avoir été "en avance" par rapport aux autres sur les apprentissages).
De plus, je n'étais pas particulièrement brillant, contrairement à mon frère qui était systématiquement premier de la classe.
Bref, j'ai donc grandi avec l'idée que j'étais LQI, malgré un parcours scolaire pas trop mauvais (quand même redoublé la 1ère). J'ai pourtant toujours été fasciné et attiré par certains de mes camarades qui avaient des centres d'intérêts différents des autres - même s'ils m'échappaient un peu (qu'on puisse s'intéresser à la géographie - que j'ai en horreur - me dépasse (ça c'est pour avoir critiqué les jeux vidéo )). Camarades avec lesquels je pouvais avoir des discussions un peu hors du commun.
Dans l'ensemble, les relations avec les autres ont toujours été... compliquées : je ne les comprenais pas toujours et, en retour, ils ne me comprenaient pas toujours. Et puis, après un épisode pas très valorisant (démission de l'éducation nationale) j'ai passé un bilan de compétences pour retrouver du travail. Et j'ai été assez surpris de constater que j'avais eu de très bons résultats à certains tests d'intelligence. C'était la première fois où je commençais à me poser des questions (bah tiens, j'ai pas un QI<100 alors ?), mais ça en était resté là.
Et puis c'est en discutant avec une cliente qui a un enfant testé HQI que j'entends parlé de JSF, de la "zébritude", etc. Je me suis donc mis à lire TIPEH et je me suis reconnu dans pas mal de choses... sauf bien sûr la précocité infantile.
J'ai donc décidé de passer le test pour en avoir le cœur net... avec le résultat que ceux qui ont lu ma présentation connaisse : bah non, pas zèbre
Mais tout ceci m'a permis de faire connaissance avec des HQI et THQI, avec qui je me suis lié d'amitié.
En fait, je suis parti de l'idée inverse : depuis tout petit, j'étais persuadé d'être débile mental. En primaire, on m'a envoyée deux fois à la psy scolaire avec les mêmes arguments : "ce gamin est bizarre" - mais les même psy ne trouvaient rien de bien anormal, à part des problèmes d'attention et une capacité de raisonnement logique un peu supérieure (mais rien de comparable à de la précocité : je ne me souviens pas avoir été "en avance" par rapport aux autres sur les apprentissages).
De plus, je n'étais pas particulièrement brillant, contrairement à mon frère qui était systématiquement premier de la classe.
Bref, j'ai donc grandi avec l'idée que j'étais LQI, malgré un parcours scolaire pas trop mauvais (quand même redoublé la 1ère). J'ai pourtant toujours été fasciné et attiré par certains de mes camarades qui avaient des centres d'intérêts différents des autres - même s'ils m'échappaient un peu (qu'on puisse s'intéresser à la géographie - que j'ai en horreur - me dépasse (ça c'est pour avoir critiqué les jeux vidéo )). Camarades avec lesquels je pouvais avoir des discussions un peu hors du commun.
Dans l'ensemble, les relations avec les autres ont toujours été... compliquées : je ne les comprenais pas toujours et, en retour, ils ne me comprenaient pas toujours. Et puis, après un épisode pas très valorisant (démission de l'éducation nationale) j'ai passé un bilan de compétences pour retrouver du travail. Et j'ai été assez surpris de constater que j'avais eu de très bons résultats à certains tests d'intelligence. C'était la première fois où je commençais à me poser des questions (bah tiens, j'ai pas un QI<100 alors ?), mais ça en était resté là.
Et puis c'est en discutant avec une cliente qui a un enfant testé HQI que j'entends parlé de JSF, de la "zébritude", etc. Je me suis donc mis à lire TIPEH et je me suis reconnu dans pas mal de choses... sauf bien sûr la précocité infantile.
J'ai donc décidé de passer le test pour en avoir le cœur net... avec le résultat que ceux qui ont lu ma présentation connaisse : bah non, pas zèbre
Mais tout ceci m'a permis de faire connaissance avec des HQI et THQI, avec qui je me suis lié d'amitié.
C12H23O2Na- Messages : 579
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Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Salut
Plus jeune (vers 7 ans) j'étais nul à l'écrit (fautes sur fautes et écriture illisible) donc psy et comme il ne trouvait rien, un ptit teste. Dans le même temps j'ai eu le droit un teste aussi à l'école. Mes parents connaissaient les résultats (sensiblement les mêmes) pas moi. D'un autre côté pas de parcours étrange, ni bon, ni mauvais (même si je ne comprenais pas les heures que les autres passaient à bosser). Un soir (lycéen) je vois une émission de Delarue sur ce sujet et là comme une baff en pleine figure. Je questionne donc ma mère dès le lendemain à ce sujet, qui finit par me lacher la vérité. Une vérification plus tard, je pouvais mettre des mots sur des maux. Bon comme toujours j'ai épluché les bouquins dispo à l'époque sur le sujet, puis je suis passé à autre chose.
Plus jeune (vers 7 ans) j'étais nul à l'écrit (fautes sur fautes et écriture illisible) donc psy et comme il ne trouvait rien, un ptit teste. Dans le même temps j'ai eu le droit un teste aussi à l'école. Mes parents connaissaient les résultats (sensiblement les mêmes) pas moi. D'un autre côté pas de parcours étrange, ni bon, ni mauvais (même si je ne comprenais pas les heures que les autres passaient à bosser). Un soir (lycéen) je vois une émission de Delarue sur ce sujet et là comme une baff en pleine figure. Je questionne donc ma mère dès le lendemain à ce sujet, qui finit par me lacher la vérité. Une vérification plus tard, je pouvais mettre des mots sur des maux. Bon comme toujours j'ai épluché les bouquins dispo à l'époque sur le sujet, puis je suis passé à autre chose.
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Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
En ce qui me concerne, j'ai l'ai découvert à 34 ans en faisant LA rencontre qu'il fallait.
Je me savais plutôt intelligente (j'ai souvent eu de très bonnes notes à l'école, et les remarques des camarades qui allaient avec), mais ça ne m'aidait pas beaucoup. A vrai dire, j'étais plutôt catastrophée de mon manque de culture, et surtout de mon incapacité à mener une vie socialement satisfaisante.
D'autant plus que cette incapacité m'était clairement reprochée dans le cadre de mon travail.
Pour essayer de corriger le tir, j'ai commencé un travail avec une psychologue, qui m'a aidée pour certaines choses (mais ne m'a jamais parlé de zébritude, alors que selon moi c'était probablement la clé qu'il me manquait pour comprendre qui j'étais).
Et puis les choses ont empiré avec l'arrivé d'un collègue "toxique". Je crois que je suis passée à deux doigts de la dépression, à deux doigts de tout plaquer... mais ne sachant pas où je pourrais aller, et n'ayant plus aucune confiance en moi, j'ai décidé de faire un bilan de compétence.
Le consultant que j'ai vu m'a "traitée" de décalée, tout en me conseillant la lecture d'Arielle Adda, et c'était le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire. Ça a vraiment été un électrochoc pour moi. Enfin, au lieu de me reprocher ce que j'étais, on me proposait une explication à cela. Je n'étais plus coupable de ne pas faire d'effort, mais victime d'un mode de pensée atypique.
MERCI !
Je me savais plutôt intelligente (j'ai souvent eu de très bonnes notes à l'école, et les remarques des camarades qui allaient avec), mais ça ne m'aidait pas beaucoup. A vrai dire, j'étais plutôt catastrophée de mon manque de culture, et surtout de mon incapacité à mener une vie socialement satisfaisante.
D'autant plus que cette incapacité m'était clairement reprochée dans le cadre de mon travail.
Pour essayer de corriger le tir, j'ai commencé un travail avec une psychologue, qui m'a aidée pour certaines choses (mais ne m'a jamais parlé de zébritude, alors que selon moi c'était probablement la clé qu'il me manquait pour comprendre qui j'étais).
Et puis les choses ont empiré avec l'arrivé d'un collègue "toxique". Je crois que je suis passée à deux doigts de la dépression, à deux doigts de tout plaquer... mais ne sachant pas où je pourrais aller, et n'ayant plus aucune confiance en moi, j'ai décidé de faire un bilan de compétence.
Le consultant que j'ai vu m'a "traitée" de décalée, tout en me conseillant la lecture d'Arielle Adda, et c'était le plus beau cadeau qu'il pouvait me faire. Ça a vraiment été un électrochoc pour moi. Enfin, au lieu de me reprocher ce que j'étais, on me proposait une explication à cela. Je n'étais plus coupable de ne pas faire d'effort, mais victime d'un mode de pensée atypique.
MERCI !
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Hello,
Ça fait plusieurs fois que je lis ici que des personnes se sont découvertes HQI par un bilan de compétences, et voilà qui me laisse perplexe...
J'ai bien dû passer 2 ou 3 fois des bilans de compétences avec l'ANPE (vi, c'était l'ANPE, d'mon temps), et j'ai découvert 3 fois avec stupeur que j'étais plus attirée par les activités créatives que par la gestion... Mais aucun test de vélocité intellectuelle à l'horizon.
Si c'est pas indiscret, C12H23O2Na et Lilas, est-ce que c'est auprès de Pôle Emploi que vous avez passé votre bilan (qui aurait alors changé de méthode en même temps que de nom), ou cabinet de recrutement privé, ou asso de type APEC ?...
C'est une vraie question, hein, c'est pas d'la provoc...
Merci d'avance pour vos réponses
Ça fait plusieurs fois que je lis ici que des personnes se sont découvertes HQI par un bilan de compétences, et voilà qui me laisse perplexe...
J'ai bien dû passer 2 ou 3 fois des bilans de compétences avec l'ANPE (vi, c'était l'ANPE, d'mon temps), et j'ai découvert 3 fois avec stupeur que j'étais plus attirée par les activités créatives que par la gestion... Mais aucun test de vélocité intellectuelle à l'horizon.
Si c'est pas indiscret, C12H23O2Na et Lilas, est-ce que c'est auprès de Pôle Emploi que vous avez passé votre bilan (qui aurait alors changé de méthode en même temps que de nom), ou cabinet de recrutement privé, ou asso de type APEC ?...
C'est une vraie question, hein, c'est pas d'la provoc...
Merci d'avance pour vos réponses
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
@Equinoxe
Moi, ça s'est fait par l'éducation nationale : comme j'étais en arrêt et démissionnaire, l'EN m'a "offert" le bilan de compétence. Il s'agissait d'un centre de bilan de compétences, le CIBC.
Mais les test qui j'y ai fait sont plus proches du mini-test que tu peux passer sur le site de MENSA que de la WAIS.
Ceci dit, le bilan m'a fait découvrir moi aussi avec stupeur que les activités créatrices c'était pas mon fort et que je préférais de loin accomplir des tâches avec un but clair, précis et en accord avec mes convictions/aspirations.
Moi, ça s'est fait par l'éducation nationale : comme j'étais en arrêt et démissionnaire, l'EN m'a "offert" le bilan de compétence. Il s'agissait d'un centre de bilan de compétences, le CIBC.
Mais les test qui j'y ai fait sont plus proches du mini-test que tu peux passer sur le site de MENSA que de la WAIS.
Ceci dit, le bilan m'a fait découvrir moi aussi avec stupeur que les activités créatrices c'était pas mon fort et que je préférais de loin accomplir des tâches avec un but clair, précis et en accord avec mes convictions/aspirations.
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Moi non plus je ne suis pas passée par Pôle Emploi, mais par un consultant privé que j'avais choisi (agréé par mon entreprise).
Et je n'ai pas passé de test, c'est juste que ce consultant était très au fait de la question (et concerné lui-même j'en suis certaine), et qu'il m'a "outée" simplement en analysant mes réponses à ses questions.
J'ai mis presque un an à confronter sa certitude à un test (celui de Mensa seulement, pas de Wais), et il semble bien qu'il avait vu juste...
Et je n'ai pas passé de test, c'est juste que ce consultant était très au fait de la question (et concerné lui-même j'en suis certaine), et qu'il m'a "outée" simplement en analysant mes réponses à ses questions.
J'ai mis presque un an à confronter sa certitude à un test (celui de Mensa seulement, pas de Wais), et il semble bien qu'il avait vu juste...
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
- FLOODING:
- Je ne sais pas trop comment interpréter cela, mais j'ai par ailleurs fait un score pas trop dégueux (33/41 en 20 minutes) sur le test en ligne de MENSA, alors que je n'ai qu'un QI de 110
C12H23O2Na- Messages : 579
Date d'inscription : 14/09/2012
Age : 46
Localisation : Lyon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Ok, merci pour vos réponses, Lilas et C12H23O2Na.
J'entends créativité au sens très large, pas uniquement le travail artistique réalisé sous le coup d'une impulsion ou inspiration...
L'un et l'autre ne me semblent pas incompatibles, loin de làC12H23O2Na a écrit:Ceci dit, le bilan m'a fait découvrir moi aussi avec stupeur que les activités créatrices c'était pas mon fort et que je préférais de loin accomplir des tâches avec un but clair, précis et en accord avec mes convictions/aspirations.
J'entends créativité au sens très large, pas uniquement le travail artistique réalisé sous le coup d'une impulsion ou inspiration...
Dernière édition par Equinoxe le Sam 16 Fév 2013 - 20:01, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Parce que (il parait que c'est très classique) un de mes fils a été diagnostiqué haut potentiel et que ma fille de 5 ans est en passe de l'être et que certains aspects de leur caractère et de leurs expériences à l'école me rappelle ma propre enfance.
Que suite à une rencontre fulgurante avec quelqu'un qui est peut-être un autre zèbre mais je ne l'ai pas vu assez longtemps pour en être complétement sûre, je me pose des questions sans cesse (ça fait plus de trois ans maintenant !), je m'en posais beaucoup avant mais cela s'est aggravé depuis.
Parce que mon compagnon est très probablement haut potentiel également.... d'ailleurs il m'a dit que contrairement à ce que je pensais jusque là, tout le monde n'a pas un flot de pensées continues comme moi.....
Il y a aussi mon adéquation caricaturale avec la société, les groupes surtout.
Bref, une réflexion que je continue encore, avec l'aide de ce forum....
Que suite à une rencontre fulgurante avec quelqu'un qui est peut-être un autre zèbre mais je ne l'ai pas vu assez longtemps pour en être complétement sûre, je me pose des questions sans cesse (ça fait plus de trois ans maintenant !), je m'en posais beaucoup avant mais cela s'est aggravé depuis.
Parce que mon compagnon est très probablement haut potentiel également.... d'ailleurs il m'a dit que contrairement à ce que je pensais jusque là, tout le monde n'a pas un flot de pensées continues comme moi.....
Il y a aussi mon adéquation caricaturale avec la société, les groupes surtout.
Bref, une réflexion que je continue encore, avec l'aide de ce forum....
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Je l'ai découvert progressivement par l'auto-observation et l'analyse de mes différences avec les autres.
A l'école primaire, et contrairement à ce que j'ai souvent lu concernant les Z, j'ai été un élève idéal pour mes enseignants, très respectueux des autres, et obtenant des résultats brillants. C'est que j'étais très motivé par mon accroche affective qui me donnait envie d'avoir de bonnes notes pour faire plaisir, et par le régime de l'argent de poche instauré par ma mère ( 1er aux classements mensuels =30francs, 2ème = 20f, 3ème =10, et 4ème= honte éternelle.)
C'est à cette période que je me suis rendu compte que je n'étais pas comme les autres, et que je suscitais beaucoup de rejet par ma facilité à obtenir de bons résultats en ne fournissant aucun travail, selon l'équation lu=compris/appris, qui a été valable jusqu'au lycée.
Dès le début du collège et l'arrivée de la puberté, j'ai commencé à ressentir un décalage et un ennui de plus en plus marqués parce que mes camarades me paraissaient avoir des comportements d'enfants, et que tout allait trop lentement au plan des apprentissages.
Au lycée, j'ai commencé à souffrir d'un sentiment de non appartenance à l'espèce humaine commune car mes analyses incessantes me faisaient voir l'humanité comme très primitive, violente et dangereuse pour elle-même. Malgré ça, j'ai toujours conservé une bienveillance fondamentale envers les êtres humains car j'ai toujours crû à une évolution possible, et j'ai réussi au fil des ans à me forger un ensemble de valeurs morales très idéalistes qui m'ont permis de me construire avec le sentiment de fierté de l'exter-terrestre vivant au milieu des barbares.
Par la suite, bien qu'ayant eu à plusieurs reprises l'occasion de vérifier que je me situais toujours très au dessus de la moyenne (20/20 par exemple aux tests de l'armée que je n'ai pas fréquentée après avoir assuré au Psy militaire que ça serait "l'Armée ou moi", et que je savais bien que je ne pourrais pas gagner contre elle!). À l'âge de 23 ans, à une époque et dans un milieu rural où la question n'était même pas envisageable, je m'étais donc convaincu que je devais être surdoué car j'étais trop différent des autres.
Mais faute d'avoir été reconnu comme tel, j'ai développé par la suite un fort symptôme de l'imposteur. C'est en lisant un article du Monde concernant le livre d'Anne de Kermadec que j'ai reconnu ma vie, (en particulier ma fragilité face aux pervers et aux psychorigides) J'ai donc décidé d'effectuer un test pour avoir confirmation de mon QI. Et voilà! Ça m'a permis de dire adieu à la fausse imposture et de commencer à renaître.
A l'école primaire, et contrairement à ce que j'ai souvent lu concernant les Z, j'ai été un élève idéal pour mes enseignants, très respectueux des autres, et obtenant des résultats brillants. C'est que j'étais très motivé par mon accroche affective qui me donnait envie d'avoir de bonnes notes pour faire plaisir, et par le régime de l'argent de poche instauré par ma mère ( 1er aux classements mensuels =30francs, 2ème = 20f, 3ème =10, et 4ème= honte éternelle.)
C'est à cette période que je me suis rendu compte que je n'étais pas comme les autres, et que je suscitais beaucoup de rejet par ma facilité à obtenir de bons résultats en ne fournissant aucun travail, selon l'équation lu=compris/appris, qui a été valable jusqu'au lycée.
Dès le début du collège et l'arrivée de la puberté, j'ai commencé à ressentir un décalage et un ennui de plus en plus marqués parce que mes camarades me paraissaient avoir des comportements d'enfants, et que tout allait trop lentement au plan des apprentissages.
Au lycée, j'ai commencé à souffrir d'un sentiment de non appartenance à l'espèce humaine commune car mes analyses incessantes me faisaient voir l'humanité comme très primitive, violente et dangereuse pour elle-même. Malgré ça, j'ai toujours conservé une bienveillance fondamentale envers les êtres humains car j'ai toujours crû à une évolution possible, et j'ai réussi au fil des ans à me forger un ensemble de valeurs morales très idéalistes qui m'ont permis de me construire avec le sentiment de fierté de l'exter-terrestre vivant au milieu des barbares.
Par la suite, bien qu'ayant eu à plusieurs reprises l'occasion de vérifier que je me situais toujours très au dessus de la moyenne (20/20 par exemple aux tests de l'armée que je n'ai pas fréquentée après avoir assuré au Psy militaire que ça serait "l'Armée ou moi", et que je savais bien que je ne pourrais pas gagner contre elle!). À l'âge de 23 ans, à une époque et dans un milieu rural où la question n'était même pas envisageable, je m'étais donc convaincu que je devais être surdoué car j'étais trop différent des autres.
Mais faute d'avoir été reconnu comme tel, j'ai développé par la suite un fort symptôme de l'imposteur. C'est en lisant un article du Monde concernant le livre d'Anne de Kermadec que j'ai reconnu ma vie, (en particulier ma fragilité face aux pervers et aux psychorigides) J'ai donc décidé d'effectuer un test pour avoir confirmation de mon QI. Et voilà! Ça m'a permis de dire adieu à la fausse imposture et de commencer à renaître.
Filipapari- Messages : 25
Date d'inscription : 25/11/2012
Age : 66
Localisation : Paris 02
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Enfant, on m'a toujours dit que j'étais intelligent. Je n'ai donc eu aucune révélation. Je me suis construit depuis le début avec cette image.
Cyril
Cyril
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Et il n'y a pas eu de gap pour toi entre le fait d'être intelligent et le fait d'être "surdoué", c'est à dire différent de par ton intelligence ?Cyril THQI a écrit:Enfant, on m'a toujours dit que j'étais intelligent. Je n'ai donc eu aucune révélation. Je me suis construit depuis le début avec cette image.
Cyril
Parce que pour beaucoup le premier fait s'accepte plutôt facilement mais le second vient moins à l'esprit...
Invité- Invité
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Non, j'avais déjà ce sentiment à la base. Je trouvais les autres trop différents de moi pour qu'on puisse venir de la même planète. Cela devait être des extra-terrestres. Je n'avais pas le sentiment d'être bizarre. Je pensais que c'était les autres qui étaient bizarres. Je le pense toujours. Je n'ai pas le sentiment d'être "sur-quelque chose". J'ai plus l'impression que le commun des mortels est "sous-quelque chose".
Cyril
Cyril
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
La non appartenance est effectivement très fréquente. Je ne voyais pas les autres en primitifs, violents ou dangereux. Je les voyais me rejeter parce que je disais des phrases qu'ils ne comprenaient pas (auxquelles ils n'avaient pas pensé). C'est le sport et mes clowneries qui m'ont ouvert les portes des relations sociales (quoi que par la suite, ces systèmes là m'ont été préjudiciables... Mauvaise appréhension des milieux sociaux ... ).Filipapari a écrit:
Au lycée, j'ai commencé à souffrir d'un sentiment de non appartenance à l'espèce humaine commune car mes analyses incessantes me faisaient voir l'humanité comme très primitive, violente et dangereuse pour elle-même.
Le caméléon ! Curieusement, c'est souvent chez des personnes d'intelligence normale mais imbue de leur personne que l'on retrouve ce syndrome. Elles s'approprient les idées, les qualités et les comportements d'autrui pour paraître. Ensuite, elles hantent les forums et les tests en tout genre pour se prouver qu'elles ont un haut potentiel.Filipapari a écrit:
Mais faute d'avoir été reconnu comme tel, j'ai développé par la suite un fort symptôme de l'imposteur.
Pour les vrais HP, c'est très désagréable. On sait que l'on n'est pas soi-même. On sait que l'on donne une image parce qu'on est en souffrance sociale, affective etc. Oui, c'est une mauvaise période, qui nous laisse de bien désagréables souvenirs d'intégration ratée et de moments de grande solitude !
Je suis contente pour toi que tu te sois rendu compte relativement tôt dans ta vie, que ta différence n'était pas ton défaut.
Oui, c'est bien la différence qu'il y a avec ceux qui ont été détectés jeunes. C'est pour cela que je suis parfois en décalage avec les deux mentalités. Je fais très vite la différence avec un HP détecté tard d'un HP détecté tôt. La progression humaine est totalement différente (QE).Filipapari a écrit:
commencer à renaître.
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
On a toujours cru en moi même les profs quand j'étais très souvent malade. En primaire juste après la rentrée j'ai contracté la mononucléose je n'allais en cours que lorsque je me sentais en forme donc souvent une demi journée seulement. Ma mère inquiète que je puisse doubler a cause de mon état en a parlé à mon prof qui lui a presque ri au nez en disant qu'il ne fallait pas s'en faire pour moi que j'allais passer haut la main. Avec presque deux mois d'absence j'ai passe haut la main effectivement. Déjà la je pense que ce prof a du cerner ma différence mais avec mes problèmes de santé il a peut-être préféré se taire.
Il y a quelques années un article sur les surdoués m'est tombé sous les yeux et je me suis seulement reconnue dans les caractéristiques comme quoi ces enfants étaient susceptibles et détestaient l'injustice. Ma mère a trouvé "que ça ne me correspondait pas" que je devais juste avoir mauvais caractère.
En 2010-2011, je suis des cours de psychologie et la commence mon introspection. Un coup je me reconnaît dans telle pathologie partiellement puis peut-être dans une autre sans vraiment comprendre ou ça mène. Soit.
Été 2011 je tombe sur un nouvel article concernant les enfants a haut potentiel plus complet que le premier et la je me reconnais bien plus dans la description.
Je commence donc a me renseigner sur le net a acheter un livre "adultes surdoués: apprendre à faire simple quand on est compliqué" et malgré un test de qi foireux je me lis dans ce livre allant jusqu'à retenir mes larmes dans bons nombres de chapitre tant tout mon mal-être prend forme prend une appellation claire et précise. Mais après ce résultat désastreux au wais je dois subir les remarques désobligeantes de ma mère notamment qui se vante d'avoir eu raison que je n'étais pas un génie il n'y a rien a faire elle s'obstine a penser que j'ai juste mauvais caractère malgré que cela fait des années que je lui crie mon ennui perpétuel et qu'à chaque difficulté pour sa part elle m'appelle au secours et prétend que je sais tout (voyez le paradoxe et l'ironie de la situation xD).
Alors un coup je me dis que je le suis peut-être mais qu'il faut que je vois quelqu'un de compétent un coup je me dis qu'elle a raison et puis il y a cette tension qui s'accumule avec un voyage a Berlin dont les informations arrivent au compte goutte et un retard en allemand qui ne cesse de s'accroître. Résultat même pas une semaine après le départ j'éclate et ma mère comprend enfin mon désarroi. Elle semble enfin m'écouter et accepter ce qui semble être une évidence une fois qu'on a étudié le sujet. De fil en aiguille, j'éclate aussi contre mon prof avec qui le courant passait mal et on finit par prendre le temps de parler.
Enfin j'ai compris que ce fichu test ne peut pas me dire qui je suis avec précision et que c'est a moi de déterminer ce que je ressens et comment vivre avec, l'accepter. Je pense avoir vécu les deux années les plus éprouvantes de ma vie mais ça valait le coup je sais qui je suis maintenant le plus dur est derrière moi.
Comme quoi parfois ça peut prendre du temps d'avoir pleinement conscience de sa différence et d'oser la nommer comme il se doit.
Il y a quelques années un article sur les surdoués m'est tombé sous les yeux et je me suis seulement reconnue dans les caractéristiques comme quoi ces enfants étaient susceptibles et détestaient l'injustice. Ma mère a trouvé "que ça ne me correspondait pas" que je devais juste avoir mauvais caractère.
En 2010-2011, je suis des cours de psychologie et la commence mon introspection. Un coup je me reconnaît dans telle pathologie partiellement puis peut-être dans une autre sans vraiment comprendre ou ça mène. Soit.
Été 2011 je tombe sur un nouvel article concernant les enfants a haut potentiel plus complet que le premier et la je me reconnais bien plus dans la description.
Je commence donc a me renseigner sur le net a acheter un livre "adultes surdoués: apprendre à faire simple quand on est compliqué" et malgré un test de qi foireux je me lis dans ce livre allant jusqu'à retenir mes larmes dans bons nombres de chapitre tant tout mon mal-être prend forme prend une appellation claire et précise. Mais après ce résultat désastreux au wais je dois subir les remarques désobligeantes de ma mère notamment qui se vante d'avoir eu raison que je n'étais pas un génie il n'y a rien a faire elle s'obstine a penser que j'ai juste mauvais caractère malgré que cela fait des années que je lui crie mon ennui perpétuel et qu'à chaque difficulté pour sa part elle m'appelle au secours et prétend que je sais tout (voyez le paradoxe et l'ironie de la situation xD).
Alors un coup je me dis que je le suis peut-être mais qu'il faut que je vois quelqu'un de compétent un coup je me dis qu'elle a raison et puis il y a cette tension qui s'accumule avec un voyage a Berlin dont les informations arrivent au compte goutte et un retard en allemand qui ne cesse de s'accroître. Résultat même pas une semaine après le départ j'éclate et ma mère comprend enfin mon désarroi. Elle semble enfin m'écouter et accepter ce qui semble être une évidence une fois qu'on a étudié le sujet. De fil en aiguille, j'éclate aussi contre mon prof avec qui le courant passait mal et on finit par prendre le temps de parler.
Enfin j'ai compris que ce fichu test ne peut pas me dire qui je suis avec précision et que c'est a moi de déterminer ce que je ressens et comment vivre avec, l'accepter. Je pense avoir vécu les deux années les plus éprouvantes de ma vie mais ça valait le coup je sais qui je suis maintenant le plus dur est derrière moi.
Comme quoi parfois ça peut prendre du temps d'avoir pleinement conscience de sa différence et d'oser la nommer comme il se doit.
Eclair Fou- Messages : 429
Date d'inscription : 02/12/2011
Age : 34
Localisation : Genève, Suisse
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
A 6ans, savoir jouer la 9ème symphonie sans partition à la flûte à bec. Il n'y avait que la première partie de la partition en fait, et j'ai continué à jouer la partie manquante, sous les yeux médusés de mon prof et ma mère.
Ca faisait une semaine que je prenais des cours.
Depuis, ma vie a été un enfer; j'ai été propulsé, tel un singe savant, j'étais mis en avant, tout le monde voulait me parler, me prendre en photo: AU SECOURS!
Au primaire, j'étais toujours premier en maths, français, sauf arts plastiques... Dieu, que ça m'ennuyait l'école!!!!
EDIT
Euh, mais j'y pense, bien que j'aie du mal à me concentrer 30 secondes sur qqch, donc, sûrement un trouble de l'attention, je n'ai jamais été diagnostiqué quoi que ce soit en fait!
Ca faisait une semaine que je prenais des cours.
Depuis, ma vie a été un enfer; j'ai été propulsé, tel un singe savant, j'étais mis en avant, tout le monde voulait me parler, me prendre en photo: AU SECOURS!
Au primaire, j'étais toujours premier en maths, français, sauf arts plastiques... Dieu, que ça m'ennuyait l'école!!!!
EDIT
Euh, mais j'y pense, bien que j'aie du mal à me concentrer 30 secondes sur qqch, donc, sûrement un trouble de l'attention, je n'ai jamais été diagnostiqué quoi que ce soit en fait!
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Le désastre c'est 02 / 200 !Eclair Fou a écrit:après ce résultat désastreux au wais
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
Re: Comment avez-vous découvert le fait d'être haut potentiel ?
Asperger ?Kalel a écrit:
Euh, mais j'y pense, bien que j'aie du mal à me concentrer 30 secondes sur qqch, donc, sûrement un trouble de l'attention, je n'ai jamais été diagnostiqué quoi que ce soit en fait!
caletes- Messages : 162
Date d'inscription : 03/07/2012
Age : 61
Localisation : bassin d'arcachon
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