Dyssynchronie - Inhibition intellectuelle

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Message par Rymounette Ven 16 Nov 2012 - 4:12

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Dernière édition par Rymounette le Jeu 30 Oct 2014 - 1:25, édité 1 fois

Rymounette

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Message par Boitachat Dim 1 Sep 2013 - 8:10

Dépoussiérage de sujet, plutôt que d'ouvrir un nouveau fil. Mais pourquoi pas ouvrir un nouveau sujet si nécessaire.

Je m'interroge depuis pas quelques temps sur cette fameuse "inhibition intellectuelle". J'ai d'abord été interloqué par le fait de me reconnaître dans les traits d'un zèbre, sans pour autant avoir l'impression d'avoir une intelligence différente. Mais forcément, quand on croit que tout le monde pense comme soi, il est difficile d'être objectif. Ça me parait un peu plus clair maintenant. Et puis, au fur et à mesure de mes questionnements, un sentiment a fini par se dégager. Je me bridais.

Ça s'est confirmé sur certains points, pas forcément liés à la douance (comme la vitesse de lecture). J'hésite beaucoup à explorer d'autres voies éventuellement bridées. Tant par peur d'être déçu (la lecture est peut-être la seule en cause et mes potentielles rayures, une illusion) que par celle de découvrir l'ampleur d'une inhibition ravageuse.

J'avais un peu laissé tomber cette idée me disant que je me cherchais juste une excuse pour justifier mon impression de ne pas être toujours très futé...

Pourtant, parmi les souvenirs effrayants à interpréter, il y a celui du jour où j'ai décidé d'être bête, débile. Honnêtement, j'ai du mal à croire que les conséquences soient réelles ; il ne s'agirait qu'une d'une transposition de ce que j'ai pu lire dans certains ouvrages sur les surdoués. Pourtant. Pourtant, pourtant, pourtant... Récemment j'y ai associé un autre souvenir qui a mis du temps à émerger. J'avais observé, à peu près à la même époque, que la réussite scolaire était inversement proportionnelle à la notoriété des enfants...

Et puis, même si j'avais déjà survolé le sujet (ha, ha), je me suis penché un peu plus sur la question du complexe de l'albatros.
Je n'arrive pas à y associer de souvenir vraiment précis. Mais, à la lecture d'un texte, mon estomac s'est noué, rien que d'y repenser, mes yeux se mouillent. La même boule au ventre qui s'était formée lorsque d'autres souvenirs avaient commencé à émerger doucement d'un brouillard très dense où l'émotion m'avait envahi bien avant la mémoire des faits.
Je reste très méfiant sur l'interprétation de ce que je viens de vivre mais sincèrement, je suis troublé.

Et dernier point. Je viens de prendre conscience que j'ai bien le réflexe de déformer ma pensée lorsque que je l'exprime. Et cela, en proportion de la complexité des idées en jeu. C'est difficile à croire au début mais quand on observe consciemment le phénomène, c'est assez perturbant.

Et pour répondre à la question à l'origine de ce fil, non, je n'ai pas de solution... Mis à part peut-être d'en prendre conscience dans un premier temps...
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Message par krapopithèque Dim 1 Sep 2013 - 8:35

En prendre conscience dans un premier temps ,

et ensuite ?

Ce "réflexe" est-ce de l'auto-défense ou de l' auto-manipulation

et peut-on vraiment modifier ce biais ?
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Message par Boitachat Dim 1 Sep 2013 - 8:47

Excellentes questions, pour lesquelles je n'ai malheureusement aucune réponse.
En ce qui me concerne, il s'agit d'un questionnement très récent. Qui encore beaucoup à l'état... de questionnement.

Je ne m'attends pas forcément à ce que quelqu'un puisse y réponse mais peut-être que ces interrogations ne sont pas étrangères à d'autres.
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Message par krapopithèque Dim 1 Sep 2013 - 8:54

Les questions qui s'enchaînent = syndrome du collier de perles ! Very Happy 

Combien de rangs ?

Plus sérieusement , je crains que la " quête" soit infinie , , , mais savoir qu'elle est plus répandue

qu'il n'y parait ; ça , ça soutient . Hamster 
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Message par virginie39 Dim 1 Sep 2013 - 12:02

J'ai toujours été bridée émotionnellement. Ma mère m'a informée que quand j'étais bébé je ne réclamais jamais mes biberons. A l'âge où les bébés sont curieux et jouent, je restais inerte. On m'a ainsi surnommée "la petite mèmère qui se laisse vivre".
Dans l'enfance, je me suis mise à afficher instinctivement un sourire figé. Cela m'a fait ressentir une immense impuissance et de la colère, car ce que mon corps affichait était en désaccord avec ce que je ressentais.
Plus tard, j'en ai fini par perdre conscience de mes ressentis, j'en ai fini catatonique.
Aujourd'hui ça va mieux, tant mieux.
Ma seule ambition est de devenir moi-même.
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Message par Zeppo Dim 1 Sep 2013 - 14:43

J'ai une inhibition intellectuelle qui date de mon sautage de classe. Au CP, CE1 et CE2 j'était très bien, 1er de la classe et leader en même tout, tout allais bien puis je passe directement au CM2. Et là je suis tombé sur une prof et une classe de merde, je rentrais chez moi en pleurant et depuis je n'ai plus jamais été fort en cours. J'ai retrouvé un cahier de notes et on y voit la différence entre le ce2 et le cm2. Et mes notes ont chuté immédiatement et la matière la plus touchée était les mathématiques (je suis aujourd'hui toujours aussi nul en maths).
Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir perdu pour toujours ces capacités que j'avais et je ne sais pas ou se situe le blocage. Le faux self qui est venu à la même époque s'est immiscé en moi sans que je m'en rend compte.
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Message par Aethos Jeu 5 Sep 2013 - 14:00

Je vois que le sujet de l'inhibition intellectuelle est effectivement encore très vivace par ici.

Je ne m'étale pas: mon QI et mes scores au indice indique un cabossage en règle...voire au marteau piqueur. Les dernière études tendent à montrer que ce serait, dans une majorité des cas, un trait caractéristique du HP. Cette inhibition peut prendre de multiples formes... mais sont existence se confirme souvent par cette hétérogénéité affichée des résultats aux test.

Le plus fou, et c'est cela qui m'avait complétement halluciné dans mes lectures, c'est que d'un côté il y a juste notre machine physiologique et nos connexions...qui travaillent à plein régime dégageant une puissance colossale... et dans le même temps... la psyche... qui, dotée d'une force au moins équivalente, va tirer sur la même corde mais dans le sens inverse... générant un statut quo en quelque sorte par abaissement des compétences dans les autres domaines de l'intelligence ou la psychomotricité...

C'est monstrueux... en fait on se massacre inconsciemment pour se conformer... ça laisse songeur... par contre, il m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie, depuis longtemps d'avoir des éclairs de conscience qui me faisaient dire dans telle ou telle situation...tiens si je ne m'était fait pareille violence (je parle d'un ressenti à ce moment là), l'autre aurait été oblitéré... ou encore... jamais il n'aurait trouvé la force de faire cela. Car quand je vois la détresse morale de certains pour des choses inutiles sans valeur à mes yeux... qu'auraient-ils fait face à une nécessité de contrôle touchant directement leur for intérieur au plus profond.... Question pas jugement...mais c'est vrai que cela fait peur...
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Message par newt Ven 6 Sep 2013 - 11:23

Personnellement, j'ai cette impression aussi, d'avoir peur de l'intellect, de l'abstraction. Quelquechose me pousse vers le concret, et le fonctionnement des autres, la société malgré cette sensation d'être décalée et d'avoir du mal à les comprendre. Je suis obsédée par le fait de rentrer à tout prix dans le cadre, dans la norme, d'être aimée et comprise des autres, d'avoir des amis, d'être attirante, interessante, que mes parents soient fiers de moi, d'être reconnue, d'avoir de l'argent pour vivre à l'aise. Et je porte tout ça comme des poids aux chevilles qui m'empechent de m'envoler.

C'est comme si dans mes reveries, avec mes émotions fortes, ma curiosité, mon imagination, je rentrais dans un monde qui n'était accessible qu'à moi, et dans lequel je sais que je ne pourrais y faire rentrer que très peu de gens, parceque ça demande une sensibilité et une réceptivité énorme. Des qualités que je peine à trouver chez les gens.
Alors j'ai peur qu'en m'engouffrant dans ces émotions très fortes, en les développant, je m'éloigne de plus en plus des autres.
Et comme j'ai déja la sensation insupportable d'être affectivement seule, parceque mes parents je les trouve incompétent sur le plan affectifs depuis l'enfance. Et encore aujourd'ui j'ai l'impression detre livrée à moi même et que je reve de pouvoir me sentir en securité, protégée avec les autres, beh aller chercher toujours plus loin dans lémotion dans l'intellect me fait vraiment peur.
Mais j'ai noté de changement, je recommence à vivre depuis que j'ai commencé à pratiquer l'art. Je retrouve a part emotionelle que j'avais enterré. J'ai mis 3 ans à la revoir pointer le bout de son nez. Et jevais continuer à l'entretenir car je me souviens du trou noir émotionnel qu'était ma vie, atroce.
Et en effet, je retrouve des plaisirs de l'enfance Oo', regarder des animaux dans les zoos et les animaleries. Regarder des dessins animés. Je rentre à nouveau dans mon monde, et j'oublie un peu les autres. Ca demane du courage, car je n'ai toujours pas résolu le probleme de mon snetiment de solitude.

Et c'est vrai que sur le plan affectif, emotionnel je me sens la sensibilité d'une enfant. Ca me rend tellement fragile, et j'en ai conscience que j'ai une estime de moi execrable. J'ai toujours peur de réagir trop fortement, de perdre mes moyens, de craquer émotionellement à cause ds angoisses. Je sais que je suis une machine qui carbure aux émotions fortes, et j'ai du mal à me sentir "fiable". Je sais que l'équilibre est dur a trouver pour moi car tout est tellement intense, que ça peut basculer tellement vite.

Instinctivement, je dirais que la solution serait de reconnecter avec cette part émotionnelle en reconnectant avec cette sensibilité d'enfant qui est en nous. Prendre conscience que peu importe le fait detre considérés comme immatures, car c'est la base qui va nous donner ce sentiment d'être en vie, de vivre l'instant, detre heureux detre là. Franchement si ç'est pa sle plsu important ça... Faut apprendre à se fixer sur soi, avoir ses plaisirs à soi, des choses qu'on fait rien que pour nous. Pour ça une pratique artistique, une passion, du sport, tous ces gens d'exutoires émotionels.

J'ai encore un souci avec le contact social. Je n'arrive pas à lacher la bride. Quand quelqun vient me parler. Je ne peux pas m'empecher de mettre une distance de "je suis une fille sérieuse, froide" alors que c'est pas le cas à l'intérieur.
J'arrive pas à plaisanter, à sourrire, à déconner, je donne pas cette chance aux autres de pouvoir me connaitre vraiment, tant j'ai peur de l'incomprehension, de le leur jugement et que je ne supporte pas l'idée d'être trouvée bizzare ou rejetée (trauma d'enfance, ecole et parents)

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Message par -Wa- Ven 6 Sep 2013 - 12:37

Je ne pense pas avoir altéré ma sensibilité, vu que ma mère a toujours encouragé ce trait de caractère, parce qu'il me permet de voir la vie autrement, de pleurer pour une musique que je trouve belle, ou de soupirer de bonheur devant un coucher de soleil ou un papillon !

En revanche, l’inhibition intellectuelle me parle. Depuis toute petite, je parle beaucoup, pose des questions tout le temps, et cela agaçait mon père, ainsi que mes petits camarades. Je me rappelle en 6eme, m'être pris un nombre incroyable de remarques du style : "oh la la, qu'est-ce que tu parles, toi !" de la par de mes camarades agacés et moqueurs. Pourtant, ayant déjà eu des soucis en primaire avec mes camarades, je m'étais dit que les élèves du collèges seraient plus matures et sauraient me parler, mais non. Du coup, entre les camarades moqueurs et désintéressés quant à mes centres d’intérêt, mon père me rabâchant sans arrêt de me taire et d'arrêter de poser des questions, et les professeurs qui ne savaient pas répondre quand je posais une question, et me rabrouant à coup de "arrête de lever la main, toi, on sait que tu sais", et "arrête de distraire les autres élèves", j'ai fini par me désintéresser de tout, en me disant "à quoi bon" car malheureusement pour moi, j'ai beaucoup plus de plaisir à apprendre si je sais que je vais pouvoir partager mon savoir. Hors là, j'étais mal barrée ^^
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Message par shannow Ven 6 Sep 2013 - 22:34

Je ne connaissait pas cette possibilité de se brider soi-même que se soit émotionnellement ou socialement. Mais je me reconnais plutot pas mal dans vos discours.

Depuis le collège, quand je suis avec du monde, que se soit à l'école ou même avec des amis, je ne sais rien. On me pose n'importe qu'elle question, je sais pas. On me demande mon avis, je n'en ai pas. Même quand il s'agit d'un sujet que je connais sur le bout des doigts. A l'école, depuis le CM1, je n'ai jamais eu de profs capable de me mettre à l'aise, ou alors c'était les élèves avec lesquels sa ne passait pas. Alors je me suis renfermé sur moi-même. J'ai arréter de travailler scolairement, je ne suivais pas en cours et jamais je ne travaillait chez moi non plus. D'années en années je me suis renfermé de ce point de vu la, travaillant de moins en moins, ayant de moins bons résultats, et dégradant mes relations avec les profs.

Du coup je me suis coupé du système scolaire, puis de mes amis. Je ne supportait plus de me sentir "con" en permanence, le seul moyen que j'avais trouvé pour justifier mes absences de connaissance ou d'opinion c'était l'alcool (éssayez de demander son avis à un type qui est rond comme une bille ...).
EN prenant conscience de ma différence, et en y consacrant tout mon temps depuis peu (malheureusement) je me rend compte (et cela s'éclaircit pour moi après avoir lu vos commentaires) que je me suis bridé. C'est un mécanisme d'auto défense, je pense, de peur d'être jugé excentrique ou à côté de la plaque.


Du côté émotionnel, je me suis bridé depuis à peu près la même époque. Trop sensible pour supporter la violence du monde, des enfants, des parents, du système ... je me suis coupé de mes émotions. Je ne pleure jamais devant un tiers, je ne pleure jamais en cas de décès, je ne pleure pas en cas de coup dur ou de mauvaises nouvelles. Je ne me suis autorisé à pleurer que lors du décès de mes animaux. La sa peut couler, j'étais seul ou avec ma fiancée.
Depuis un mois à peu près, je prends conscience que j'ai besoin d'apprendre à apprivoiser mes sentiments, et non de les dompter et de les étouffer. Du coup le mois d'aout a été riche en larmes, et j'expérimente les pleurs quotidiens depuis le week-end dernier.
Cela fait très mal (en tout cas à moi) mais en même temps je comprends mieux certaines choses, que je ne parviens pas encore à nommer clairement, mais qui prennent peu à peu forme dans mon esprit. Du coup c'est à la fois douloureux et salvateur.

Je pense que chercher une aide extérieure pour se reconnecter à soi même en quelque sorte, peut être une très bonne chose. Personnellement j'ai eu l'occasion récemment de tester la relaxation et le vittoz, et cela me fait beaucoup de bien, pour mettre un nom et une "image" sur ces choses impalpables qui trainent dans mon crâne et sont causes de souffrance.


J'ai un peu le sentiment que c'est une forme d'auto conditionnement servant à subir seulement le moins pire dira-t-on, et à na pas se laisser déborder par nos émotions. Bien entendu, cela ne signifie pas que ce soit une bonne chose dans l'absolu, ni que se soit facile de s'en défaire. Car même une fois déconditionné, le travail n'est pas terminé, il faut encore reconstruire. Du coup, ayant identifié cela, prenant conscience de cet état de fait, je pense que je vais être plus à même de me retrouver moi-même, retrouver comme vous l'avez dit, le petit garçon qui est en moi, et faire ce qui lui plait, ce qu'il aurait voulu faire de sa vie.

PS : désolé du paveton, mais merci si vous avez lu jusque la.
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Message par zebravalia Sam 8 Mar 2014 - 17:24


A propos de ce sujet ô combien douloureux, je vous donne un lien très utile :
http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/24/dyssynchronies-et-inhibition-intellectuelle/
Moi aussi ça me parle terriblement. je me souviens de ma souffrance à en hurler à 4 ans, parce qu'on me demandait de vivre sans amour et de supporter la barbarie de séances de kiné pour une scoliose. A 4 ans ! J'en étais incapable. Alors que je savais déjà lire et que j'avais eu une révélation mystique. Intellectuellement, spirituellement, j'étais très en avance. Mais pas affectivement ni socialement. bref...
Aujourd'hui, ce qui m'aide c'est d'avoir appris il y a peu pourquoi j'étais comme ça. Mes sentiments actuels sont ceux de la colère d'avoir été obligée de vivre cela par une société cruelle, de la redécouverte de moi ce qui est dur étant donné la couche de faux-self et l'impression d'être idiote et de ne rien savoir VRAIMENT malgré un bac+5, de questionnements concernant le pourquoi d'un vécu aussi dur pour nous les zèbres, car tout a un sens dans cette vie, non ? et la recherche de pratiques utiles à tenter de moins souffrir.
Pour moi cela a été une remise à neuf du système hormonal totalement déréglé par ces variations émotionnelles façon montagnes russes. Et la kinésiologie pour aider le cerveau à se déprogrammer du no-self. Je vais maintenant essayer la méditation.

Quant à mon fils de 6 ans concerné aussi, il avait une telle mésestime de soi à 6 ans qu'on lui a fait passer le test WISC IV en le préparant, en lui expliquant pourquoi. Puis il a suivi une séance d'hypnose, en fait à mi-chemin entre sophrologie et hypnose car très petit. Plus changement d'école. Le résultat est spectaculaire, il va beaucoup mieux.
Et quant au décalage, les instits de sa nouvelle école jouent le jeu et il aide les autres à finir leurs exercices et prennent sa défense quand les élèves de sa classe tentent de le mettre à l'écart, de l'ostraciser. Il les prend pour des débiles mais les acceptent tels qu'ils sont, à charge de revanche. Heureusement, il y a une jolie petite fille très douée dans sa classe, donc quelqu'un avec qui partager ses passions, envies et émotions.
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Message par zebravalia Lun 31 Mar 2014 - 1:16

Je reprends ce fil parce qu'il m'est arrivé un truc incroyable avant-hier.

comme je me parlais à propos de ou trois sujets en même temps, j'ai cherché un mot qui m'avait échappé. En général, quand ça m'arrive, je glisse un autre mot à la place en le déformant et j'en étais arrivée, à l'oral ou dans ma tête, à toujours dire un mot pour un autre, et très souvent sans même m'en rendre compte, le processus étant rapide et bien rodé.
Mais là, avant-hier, sous le coup d'une intuition, je me suis obligée à retrouver ce mot pour qu'il reprenne la place qui lui était due dans mon auto-conversation.
Ce mot était astérie, qui n'est pas un mot très courant (si vous faites une recherche google et tapez astérie/images, vous verrez c'est joli).
j'ai visualisé, au moment où je me suis donné l'ordre intime de forcer un peu plus pour le retrouver, une sorte de bandeau noir qui se poussait, à contrecoeur d'ailleurs et laissait apparaître astérie dans toute sa lumière.
j'étais sidérée, d'abord d'avoir réussi (ça fait des années que je dis un mot pour un autre et que je baptise pudiquement ce phénomène bizarre de lapsus, ou de fatigue),ensuite d'avoir VU le mécanisme.
Cela m'a donné un grand espoir et c'est pourquoi je vous livre ce vécu.
je me suis dit qu'il fallait dorénavant que je force mon espoir et mon esprit pour sortir de cette gangue, que je ne baisse pas les bras et même j'étais toute excitée par cette quête.
je me suis brutalement souvenue qu'à l'âge de quinze ans, quand j'ai découvert les classiques en  littérature et que j'adorais tellement ça que je lisais sans cesse, cela avait naturellement permis de hausser mon niveau de langage.
Mes parents, issus d'un milieu social très pauvre et ayant du quitter l'école très jeunes, mais ayant été assez malins pour profiter des trente glorieuses et nous offrir, à ma soeur et moi de bonnes conditions de vie, vécurent ce nouvel apport de vocabulaire comme un camouflet, une giffle.

Pourquoi ?????????????

En conséquence, ils cessèrent de m'adresser la parole à table au repas de midi, entre deux tranches d'école donc, et obligèrent ma soeur à en faire autant. Ce faisant, ils s 'obligeaient à de sinistres repas alors qu'ils travaillaient dur et avaient besoin de déstresser mais ils n'en démordaient pas.
je crois que très peu de temps après, je m'auto-mutiler intellectuellement suffisamment pour avoir mon bac à repêche alors que j'aurais du avoir une mention très bien, j'avais toujours été douée.

combien d'autres souvenirs vont remonter ?
Et en plus je me suis auto-mutilée pour rien, ils ne m'ont pas acceptée pour autant.
Ils ne me parlent toujours pas.
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Message par Pieyre Lun 31 Mar 2014 - 3:00

Il m'arrive aussi de me voir fonctionner comme s'il y avait deux instances en moi, qui étaient en concurrence. Je ne cherche pas à l'interpréter par des considérations psychologisantes dans lesquelles je ne me reconnais pas; je le constate comme une sorte de fatalité. À chaque fois que je me détermine pour une action, ou même à développer une idée, c'est comme si une force s'opposait, en emplissant ma conscience d'une sorte de brouillard dense où ma volonté ne pouvait plus se mouvoir librement.
Alors je trouve très intéressant que tu puisses remonter à des événements déclenchants. Cela t'ouvre sans doute des perspectives pour agir sur ton comportement ou tout au moins pour mieux te le représenter.

Dans mon cas c'est presque un état permanent, même s'il y a des variations importantes. Souvent la plus grande partie de la journée je ne me sens pas pleinement en possession de mes moyens. Le sommeil me fatigue mentalement; rapidement au réveil c'est comme si ma volonté était dans un brouillard, qui ne se dissipe que très lentement. Je me sens perdu dès que je cherche à exercer cette volonté, comme un noyé de l'esprit au sein d'un océan indéterminé de surface introuvable. Seul l'urgence peut dissiper un peu cette impression, en attendant que mon espace mental se dégage suffisamment, généralement vers le soir.

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Message par zebravalia Lun 31 Mar 2014 - 16:26

@Pieyre on dirait que tu es dans un état permanent de distanciation? Regarde ceci :
distanciation
et
camera interne

En ce qui me concerne, comme j'adore parler d'autres langues que le français, parfois je me parle en plusieurs langues. Je réfléchis en anglais par exemple, et l'autre moi répond en allemand. C'est dire...  Un jour c'est allé trop loin et j'ai eu peur, je le raconte [url=]ICI

Maintenant je me dis que tout cela, ce n'était que stratégies et bout de ficelles pour échapper à ce que tu décris, à ce poids de l'autre, à la fatigue qu'il impose, à la paralysie de l'esprit. Dernièrement, j'ai même vu qu'on peut se servir de la distanciation pour soigner des gens des troubles obsessionnels compulsifs et j'ai adoré que ça puisse SERVIR, un peu comme je le fais en essayant de ne pas perdre mon acquis dans les langues étrangères.
Dans ton cas, ces deux MOI sont en lutte perpétuelle, l'un étouffant l'autre, ne relâchant son étreinte que vers le soir, et cela te fatigue, forcément. Depuis que je m'autorise un peu plus à être mon vrai Moi, je suis beaucoup moins fatiguée. Peut-être pourrais-tu retrouver un élément déclenchant toi aussi grâce à la kinésiologie  appelée aussi neuro-training ? et ainsi te libérer de celui qui t'étouffe ?
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Message par Pieyre Mar 1 Avr 2014 - 7:18

Oui, je connais ce phénomène de distanciation. La plupart de mes gestes sont en grande partie automatiques bien sûr, sinon à la marge pour prendre des décisions, ou lorsque j'apprends quelque chose de nouveau.
Je ne sais pas si certaines personnes sont plus distanciées encore, mais personnellement je le vis comme l'émergence à la conscience de ce qu'on a décidé un jour ou l'autre et qui a été intégré dans les habitudes.
Ainsi il m'arrive de prendre conscience que je respire, voire de contrôler ma respiration, et puis je l'oublie à nouveau. Ou alors il m'arrive quand je descends un escalier en vitesse de réfléchir à mon mouvement, avec une étrange sensation d'irréalité : il y a moi qui regarde et puis mes jambes qui semblent connaître d'elles-mêmes le mouvement, et c'est comme si je les perturbais en les regardant, d'où la mise en place d'une attention nouvelle qui me permet de ne pas tomber, attention qui est presque palpable.

Mais, dans le cas du fonctionnement dont je parlais, c'est plus problématique, parce qu'il ne correspond pas à ce schéma simple d'un processus inconscient utilitaire, qui peut être représenté à la conscience et puis oublié pour penser à autre chose. Il y aurait donc comme deux volontés qui s'opposent en moi, l'une que je pourrais décrire explicitement à la façon d'une feuille de route : faire ceci, faire cela... et l'autre qui intervient sans ligne définie, juste pour contrer ou empêcher. Ainsi je me dis que l'une est la bonne volonté et l'autre la mauvaise.
J'appelle cette dernière volonté aussi parce que ce n'est tout de même pas comme un corps étranger. D'ailleurs je peux l'analyser comme une peur de l'effort excessif, une peur qui est sans doute présente en chacun de nous mais qui prendrait des proportions trop importantes en moi, comme si tout investissement devait être source de souffrance.
Bon, c'est une interprétation de ma part, mais elle a le mérite d'être simple.
Chez tout un chacun cela correspond au phénomène de lassitude : on pourrait continuer jusqu'à épuisement mais le corps ou l'esprit nous fait comprendre qu'il n'est pas d'accord en quelque sorte.
Chez moi tout paraît ennuyeux et inutile, même ce qui a priori m'intéresse le plus, et tout travail est une souffrance. Aussi la motivation me fait défaut, sinon quand je me représente une injonction forte (celle du dernier moment) ou alors dans un état d'excitation naturel ou créé artificiellement.
Mais cela ne pèse pas tellement sur moi, sinon dans l'instant, c'est-à-dire toujours, mais pas rétrospectivement. Je veux dire que lorsque je me trouve dans de meilleurs dispositions, c'est comme si j'avais été sujet à des troubles passagers et que désormais tout irait bien. D'ailleurs, je finis toujours par faire ce que j'ai décidé, mais par petits bouts, comme en dérobant quelques réalisations à ma mauvaise volonté, quand cela me vient.

Pieyre

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