Re: VIOL (témoignages, échanges pacifiques...)

par Invité Lun 1 Sep 2014 - 22:17

Sur ces paroles protectrices, mon enfant intérieur ainsi que d'autres enfants intérieurs qui sont passés ici sont en train de se faire écrire un mot d'excuse par nos " mères intérieures" :
" voilà , c'est le moment d'une jolie histoire , de prendre du temps pour soi et de se reposer maintenant !"

par LaGirafeVolante Mar 2 Sep 2014 - 0:34

par Invité Mar 2 Sep 2014 - 4:04

Je ne dors pas , la batte de baise-ball n'arrête pas de marteler mon crâne, et tant pis , je suis plus forte.

Merci Ise de tout mon coeur d'avoir créer ce fil .
avant ça j'étais une grande gueule qui n'avait peur de rien.
La grande gueule est là et va gronder fort.

à tout ceux qui ne comprennent pas les êtres qui "cherchent à affronter" l'autorité ... non , je ne parle pas des délinquants étiquetés, je parle des actes ou paroles ,les miens par exemple ! mauvaises taquineries , auto dérisions ou autres : ce n'est qu'un énorme cri d'enfant aux parents , et peut être aux parents qui ont engendré et ...quel mot employer pour éduquer ou élever quand ça donne ça ?!?

Vous les parents pervers destructeurs de toute votre généalogie :qu'avez-vous fait ? la honte à vous !

Toi le père gendarme , représentant de l'ordre et de la justice : qu'as-tu fait ?
Toi le père reconnu dans le milieu universitaire des sciences humaines : qu'as-tu fait ?
Toi un des bras de l'administration ou d'un poste à responsabilités qui cache, protège un criminel sexuel , minimise ses crimes en le déplaçant simplement dans l'espace: qu'as-tu fait ? ( au passage c'est aussi un crime , et ne les protègent que ceux qui ont des intérêts à les protéger , non ?)

Vous qui représentez l'équilibre, la protection dans la famille, dans la société : qu'avez- vous fait ?!?!

La honte de fermer les yeux , la honte de procurer un excellent avocat à un prédateur face à une victime en aide juridictionnelle : la honte à vous !
La honte de savoir et de ne rien dire car vous y participez : la honte à vous !
La honte de laisser travailler des non-humains avec des victimes potentielles par milliers : la honte à vous !

à toi mon agresseur , je sais qui tu es : tu m'as peut être suivie , étudiée , tu as peut être attendu le bon moment pour attaquer , mais je sais qui tu es !
Tu as profité de tes mercredis pour le faire , bien caché dans l'éducation nationale !
Je sais qui tu es , je sais ce que tu as fait à moi et à d'autres !
Je sais tout , plus aujourd'hui que la police il y a 22 ans !
Je m'engage à envoyer un courrier pour me porter partie civile en cas de récidive !
Ce courrier , je vous jure , je ne vais pas le procrastiner ,
Tu as eu l’œil sur tes proies , il faut que tu saches que j'ai l’œil sur toi !
Je te rends ta honte puante , elle fait tâche sur ma vigilance !

par Invité Mar 2 Sep 2014 - 4:26

Par respect pour moi , ce coup-ci, je n'effacerai rien de mes témoignages:
par respect pour les autres qui ne peuvent pas ou plus parler, par respect pour ceux qui ont parlé et l'ont payé cher.

par LaGirafeVolante Mar 2 Sep 2014 - 4:47

Bravooooooo !!!!! Vivat

par Invité Mar 2 Sep 2014 - 9:08

Coquille2Lune a écrit: Édité : citation d'un message édité

Je sais que nous nous voyons en IRL et en me regardant tu pourras te dire: "Elle a été capable de subir des violences par sa mère petite pour ensuite confiée ses enfants à cette mère alors qu'elle savait qu'elle était déviante". Et je suis aussi heureuse (beaucoup plus depuis que je ne vois plus ma mère toutefois)

par Rev Hi Hi Hi Hi Mar 2 Sep 2014 - 9:44

par Ise Mar 2 Sep 2014 - 11:50

Bonjour !

Merci à tous pour votre générosité
Oui, partager vos expériences douloureuses, c'est pas facile. Si vous le faites c'est que vous comptez sur le partage pour alléger le fardeau. Je pense comme vous. On verra si ça marche Very Happy

Pour ce qui est de vos post je vous lis

Je reçois aussi des mp

J'ai envie de vous laisser vous débrouiller, et de me consacrer à la transmission des messages de Nos Amis qui n'osent s'exprimer sur le fil
A tout de suite donc Wink

par oufy-dame Mar 2 Sep 2014 - 15:01

Messieurs surtout, et Mesdames,

"ENCORE UNE SEMAINE POUR RÉPONDRE À NOTRE QUESTIONNAIRE SUR LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DE VIOLENCES SEXUELLES

Merci à toutes et à tous pour votre participation à notre étude sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles. Vous avez été plus de 1300 à répondre à notre questionnaire !
Nous mettrons fin à la phase de recueil des réponses le lundi 8 septembre 2014 au soir en supprimant du site le lien vers le questionnaire.
Une première restitution des données collectées aura lieu fin novembre 2014 et l’étude sera présentée dans sa totalité début mars 2015, nous mènerons également une campagne de communication autour des résultats de l’étude."

Source : page facebook de l'asso mémoire traumatique et victimologie

NB : possible d'y répondre anonymement en utilisant le navigateur TorBrowser, mais je n'ai pas testé ; questionnaire très long, donc il me semble plus sûr d'enregistrer les réponses sur votre ordi avant de le faire en ligne ??

par Ise Mar 2 Sep 2014 - 18:29

J'ai dormi tout l'après-midi (on se demande pourquoi Rolling Eyes

)

Et juste avant de m'endormir j'ai eu envie de me lever pour venir crier ici un truc. Raplapla pas envie de crier mais le dire

ZC n'est pas un forum de rencontres Q ou s... comme on le lit ou l'entend parfois

ZC est un forum où parmi des imposteurs se trouvent beaucoup de lkfhlskh:qh:kqsh qhqh (sais pas, zèbres ? HP ? HQI ? personne n'est d'accord...), bref des humains qui ressentent tout xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx fois plus fort.

Rien que pour ça le sujet du viol ne peut être abordé comme une recette de cuisine

par **Ardel** Mar 2 Sep 2014 - 18:51

Pour préserver la tranquillité de ce fil maintenue par Ise, mais aussi permettre à ceux qui le désireraient de débattre sur divers aspects du viol, certains messages ont été déplacés dans un nouveau sujet : https://www.zebrascrossing.net/t18054-mecanismes-du-viol-mecanismes-de-defense#781547

par Ise Mar 2 Sep 2014 - 18:54

Merci

par Ise Mar 2 Sep 2014 - 22:06

Bonsoir !
Pour la modo hip hip
YEAH sunny

C'est parti pour un partage Very Happy

Je veux juste te faire part de mon vécu car je trouve que le partage d'expérience aide à se sentir moins seule dans ce que l'on traverse, et à se dire "finalement ma réaction est normale"
Aaaaaaah oui tu me rassures, c'est aussi ce que je me suis dit, et j'ai douté en lisant combien nos témoignages réveillent de souffrance chez nos lecteurs

J'ai été agressée par un violeur en série quand j'étais étudiante. Il est entré à mon domicile en pleine nuit. J'ai réussi à lui parler pour éviter qu'il aille aussi loin qu'avec les autres victimes. Il est probable que si j'ai géré l'agression étudiante, c'est que depuis toute petite (8 ans, agression sexuelle dans le cadre familial) j'étais déjà "formée" à cela.
Oui, je crois que quand on arrive à parler on atténue l'acte. Pensée pour ceux qui ont perdu l'usage de la parole sous l'effet de la peur Téléportation

J'ai porté tout de suite plainte. 4 ans après, il a été arrêté, a tout reconnu, il y a eu procès, ce qui a contribué à ma reconstruction.
Courbette

Je n'ai pas aimé les regards victimisants des associations d'aide aux victimes, et du coup je n'ai pas consulté.
Et voilà... On est victimes et on refuse le mot. C'est Numéro6 je crois qui a expliqué comment l'entourage a tendance à parler de l'acte, dans son énorme horreur, au lieu de faire comme nous : ramasser les morceaux pour reconstruire une personne de taille normale, pas une miette minuscule écrabouillée par un truc dégueulasse

J'ai parlé à un psy un peu par hasard, parce que j'étais en confiance, de ma huitième année... Il m'a dit que c'était grave. de là tout s'est déclenché, avec recul je dirai plutôt bien.
Bon alors là tu me donnes presque envie d'aller parler à un psy... Very Happy

Quand tu dis "avec recul" je comprends que sur le coup... j'imagine, genre comme moi en ce moment Pas sûr

Je me suis autorisée à vivre mes émotions.
Ne trouvant pas la réaction saine que j'attendais de mes parents, j'ai pris mes distances. Cela a été difficile, mais cela m'a permis d'y voir plus clair, et d'aller en priorité vers ce qui me faisait du bien.
Courbette

J'ai parlé à d'autres psy depuis, et aussi à 2-3 amis. Cela m'a permis de voir ou j'en étais, car le critère pour moi est de ressentir ce que cela provoque en moins quand je l'évoque sincèrement.
De plus je ne me rendais pas forcément compte de mes réactions, attitudes de défense ancrée, donc le miroir de l'autre m'a été utile. Je voulais tellement ne pas me sentir atteinte que je ne voyais pas très bien mon état.
Décidément un psy, si ma crise dure trop longtemps Approuve

Pour les amis, avec ZC je suis servie Very Happy

Actuellement je suis attentive à mes ressentis face à un homme : j'ai un réflexe de protection, je prends mal quand on me fait un compliment gratuit alors que d'autres filles l'acceptent plus facilement, je passe pour distante. En situation de confiance cela va
Hmmmmm bon mais moi aussi... Alors à quoi bon la crise si on est pareil avant et après ? Ca veut dire qu'on est pas guéri
SI, tu as dit que tu peux en parler de plus en plus facilement
Ca prend du temps mais on y arrive
Long hug

Voilà, c'était une correspondante qui a envie d'aider ceux qui en souffrent, alors qu'elle va mieux, beaucoup mieux
Je ne lui ai pas demandé depuis combien ~~d'années~~ ~~de mois~~ ~~de semaines~~ de jours elle se reconstruit
MERCI à elle

par sylveno Mar 2 Sep 2014 - 22:25

'tain c'est le genre de truc qui me fait péter un câble !
je veux dire le viol, c'est... c'est... enfin bref ça me fait péter un câble.
Je n'ose imaginer pour les victimes. Pourtant j'ai eu des patientes ayant vécu cette histoire (et des patients aussi d'ailleurs)
chaque fois, je contenais pour faire mon boulot correctement mais j'avais seulement envie de hurler, d'en trouver un et de lui faire payer pour tous les viols du monde...

(excuse si c'est pas dans la ligne de ton fil, je suis soul... alors j'en profite pour lâcher ce qui me trotte depuis que je suis ce fil)

par Ise Mar 2 Sep 2014 - 22:27

Merci Mon Grand Un ange

par Petitagore Mer 3 Sep 2014 - 0:12

Je ne me sens pas bien après avoir lu tout ça.

Ça ne sert pas à grand-chose de le dire, mais bon, c'est difficile de lire le récit de tant d'horreurs sans éprouver le besoin de se dire qu'"on n'est pas comme ça".

Je suis pas comme ça. Je suis absolument pas comme ça. Je ne comprends pas, mais alors absolument pas-du-tout, qu'il y ait des hommes qui envisagent le viol autrement qu'avec horreur. Ça m'est complètement inconcevable... et pourtant, de toute évidence, c'est assez courant.

C'est peut-être précisément parce que je me suis fixé pour règle que jamais je n'envisagerais même en fantasme une saloperie pareille... qu'aujourd'hui je n'y comprends rien, qu'un homme violeur me fait l'effet d'un extra-terrestre ou d'un prédateur d'une autre espèce animale que la mienne. Mais à vrai dire je ne me souviens même pas de m'être jamais fixé une telle règle, tellement je ne me souviens pas non plus d'avoir jamais éprouvé vis-à-vis de l'idée du viol autre chose qu'une incompréhension absolue -- bien antérieure même à l'horreur, car pour qu'on éprouve de l'horreur il faut déjà qu'on ait compris que la chose dont on s'horrifie est réelle, et ça ne m'est pas du tout spontané. Je comprends sans grande peine qu'on ait envie de voler, de casser la gueule, de tuer même. Mais de violer, vraiment, ça m'échappe; le plaisir sexuel dans la violence et en l'absence du sourire du partenaire, ça m'échappe totalement, ça me fait l'effet d'un comportement totalement psychotique. Devant tous les récits lus sur ce fil, je suis donc dans un état de sidération -- sans doute assez voisin de celui de beaucoup de victimes de viols, à ce qu'on dit: ce n'est tout simplement pas possible, c'est un cauchemar, je vais me réveiller.

Je ne comprends pas. J'en demande pardon aux victimes, mais je ne comprends tellement pas que je n'ai pas non plus des idées bien claires sur ce qu'on peut leur dire pour se solidariser d'elles, les encourager à surmonter le traumatisme... ou faire quoi que ce soit d'utile ou simplement... adapté à leur souffrance. Je comprends bien, intellectuellement, qu'il n'y a rien de plus inepte à dire à la victime d'un viol que "mais enfin, pourquoi diable t'a-t-il fait ça?"... mais l'incompréhension absolue est bien ma réaction naturelle face à ces récits, à égalité avec l'horreur. Je n'arrive qu'à me sentir stupide devant de tels récits, et d'ailleurs ce post-ci me paraît complètement à côté de la plaque. Je l'envoie quand même car une absence de réaction devant de tels récits me paraîtrait une attitude encore bien plus aberrante.

Victimes de viol, je suppose que vous avez bien autre chose à fiche que d'excuser la stupidité de ceux qui entendent vos récits d'un air idiot où vous pouvez sans doute même déceler des traces d'incrédulité... Incrédulité il y a en effet, mais absolument pas vis-à-vis de votre témoignage: vis-à-vis de la psychologie du violeur. Si vous me trouvez stupide, vous avez assurément raison, mais surtout ne confondez pas cette incompréhension totale avec de l'indulgence à l'égard du violeur.

Pardon pour ce post, qui est probablement le plus crétin que j'aie jamais envoyé sur ZC: mais face à des récits de viol, un bon QI sert seulement à comprendre à quel point il n'est d'aucune utilité en la matière.

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 0:22

Petitagore

Ta visite et tes mots sont ceux d'un homme sain et horrifié.
Tu es humain.
Le subir , l'entendre , le lire...tout est violent !
Dien merci comprendre les " animaux " qui font celà est impossible, bien entendu !
Comment comprendre le mode de fonctionement ...?
Pas possible, sainement pas possible !
Ta réaction n'est pas stupide , elle est saine !
Merci !

par claudana Mer 3 Sep 2014 - 0:22

Non, pas du tout, nous avons besoin d'hommes comme toi, je ne peux pas écrire plus. Ne culpabilise pas pour les autres. Courbette

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 0:24

Tu es pétrifié , médusé et tu transmets cela avec beaucoup de délicatesse et de respect.

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 0:27

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 0:34

Ouais , l'espert psy du tribunal , à l'époque , essayait de me faire dire que je concevais que la sexualité du Truc rencontré à 22 ans n'était pas normale , qu'il devait se faire soigner :
il a eu droit à une réponse au son et à la clarté décoiffante ( promi ! Wink

):
J'en avais strictement rien a foutre , tout ce que je voulais c'est qu'il soit hors circuit pour un bon moment et punis pour ses actes !

par Yul Mer 3 Sep 2014 - 0:41

Question peut être déjà abordée sur ce fil mais... quelle serait la meilleure attitude que je devrais avoir pour aider un/une ami(e) à se reconstruire puis s'épanouir suite à un viol? Si ce n'est l'aimer bien sur.

Que doivent faire/ne pas faire les amis/compagnons des victimes si besoin d'une formulation différente?

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 0:57

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 1:16

Yul ,
je m'adresse à travers toi à ceux qui se poseraient cette question:

Sans doute as-tu déjà rencontré une personne ayant subit "ça"...
Et cette personne peut être un ou une amie depuis longtemps...
Et tu ne le sais pas , personne d'autre qu'elle le sait...

Tu pourras fréquenter quelqu'un , l'aimer pendant des années sans jamais le savoir...
Cette personne peut avoir toutes sortes d'expressions qui traduisent son trauma : physiquement ( sa santé) etc...ou rien qui a tes yeux sera repérable...

Tu pourras faire la connaissance de quelqu'un qui te déposera carte sur table , avec suffisament peu de détails mais précis , et là , tu peux t'attendre à tout en mots qui se transformeront en images, en films dans ta tête...

Tu rencontreras des personnes farouches comme des vierges ou à la sexualité épanouie et même complètement délurée....sans limite , sans tabou...
Elles auront cependant ce passé commun et l'auront vécu différement.

Et puis tu pourras aussi avoir à tes côtés une personne que tu aimes et pour qui "ça lui pétera à la gueule "...
Elle aura , ou il aura besoin d'aide et de soutien , et toi aussi !
Tu supporteras ou pas de répondre à son besoin de protection excessive quasi paternelle...
Tu supporteras ou pas d'être refoulé , mis dans le même sac...
Tu entendras peut être que lorsque tu essayeras de lui faire l'amour , elle aura les images de son agression, de l'autre qui viendront envahir sa réalité...

Tu as peut être un enfant , un adulte dans ton entourage familial, professionnel , amical qui vit ou a vécu celà...

Il se peut que se sentant en confiance ,cet adulte ou cet enfant , il te choisisse toi pour se décharger de ce lourd secret ...et là que tu le veuilles ou non tu sentiras le sens des mots : avoir le sang qui se glace dans les veines...

Oui , tu fais bien de poser la question car nul n'est préparé à ces confidences hormi les professionnels...
La seule véritable solution sera d'écouter ton coeur et de t'adresser à un professionnel également pour toi afin qu'il t'adresse les conseils les plus appropriés, car il ne faut pas nier l'onde de choc de ces révélations.

L'Aimant n'est pas soignant, il est accompagnant et c'est déjà énorme !

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 1:38

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 1:50

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 8:39

Bonjour !
Merci Tous
Numéro6, désolée mais là j'ai envie de hurler

Numéro6 a écrit: Dans le cas du viol, un des dangers est de le relier à tout problème amoureux et sexuel ultérieur.

Mon psy m'a fait un bien fou en me racontant avoir affirmé à une patiente qui avait subi de l'atroce à l'adolescence "votre problème actuel n'est plus le viol que vous avez su gérer remarquablement, votre problème actuel est que vous êtes une sacré chieuse".

Et moi, j'aime l'idée qu'une personne violée a encore le droit d'être un sacré chieur. Rien de pire que l'idée des portes qui se ferment.

Que ça t'ait fait du bien, soit.
Perso je me suis toujours efforcée de ne pas tout mélanger. J'en réfère à ma vie jusqu'à jeudi dernier. Donc dans un contexte hors viol.
Ces propos tenus par un psy "votre problème actuel n'est plus le viol que vous avez su gérer remarquablement, votre problème actuel est que vous êtes une sacré chieuse" me font bondir. Pour moi ils illustrent les limites professionnelles de cette personne. Un psy est là pour soigner, pas juger. Tu vas chez un psy parce que tu as confaince, parce que tu peux lui parler de choses dont tu ne parles à personne d'autre. Et il te dit ça ? Comment continuer à lui parler dans ces conditions ?
Alors tant que le sujet est le viol, ou le décès, ou la relation dans le couple, eh bien le pro le vrai se doit de continuer sur cette voie, jusqu'à ce que les propos s'apaisent, voire que la personne passe à un autre sujet.
J'ai dit. Mon avis. Et j'espère ne JAMAIS entendre ces mots d'un professionnel.

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 9:14

Je te comprends Ise et je comprends numéro6 .

Ce que tu peux entendre d'un soignant et ce qu'il peut entendre lui , c'est différent.
Les paroles qui aident l'un n'aideront pas l'autre car chacun peut être à un stade différent de la digestion et également a sa façon personnelle de le gérer.

Je crois que simplement son soignant lui a simplement parlé ,à lui dans un code de langage qui lui convient à lui : pour l'aider lui à comprendre avec son propre humour codé que non, tous ses problèmes ne se ramèront pas à " ça" !

Ise tu as raison également de rappeler le besoin d'exprimer ses propres limites dans un échange à propos de ce sujet si sensible !
C'est une force de pouvoir dire : "non, stop , ça je ne peux pas l'entendre !".
C'est vrai que les personnes censées avoir les mots et les attitudes adéquates ( soignants et autorité judiciaire ) ne sont pas toujours " actualisés" en fonction des constats de discours inappropriés , et pourront avoir encore des paroles "plombantes" ( pour rester polie).

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 11:24

Ah mais je ne dis rien à Numéro6
Je hurle après ce psy
Mais bon 'faut relativiser. C'est raconté par Numéro6, en raccourci, et avec du recul je me doute que le psy n'a ps dit ça. Il a dû être plus diplomate. Il a dû dire un truc du genre OK il y a le viol, voyons aussi le reste...

Et je suis d'accord avec Numéro6 : ne pas tomber dans un trou à ressasser cela (ou autre chose) en permanence. Je n'ai pas besoin de psy pour me le dire : j'ai compris depuis longtemps que c'est ce qui me maintient en vie

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 11:52

Que d'infos je suis paumée

Bon d'abord on me dit que sur le chat aussi le sujet est abordé, et que La Modération y fait un sacré bon boulot. Je n'en doute pas. Merci encore Very Happy

Lire ça m'inquiète toutefois : y aurait-il AUSSI sur le chat des personnes qui ont comme message habituez-vous c'est qu'un mauvais moment à passer, l'autre en a tellement besoin ça lui fait tellement de bien

Autre info : celui qui a lancé ces idées le premier aurait raté les tests de WAIS et de Mensa. Ah OK donc c'est un imposteur, et je comprends mieux pour quoi il ne comprend rien. Ni sur le plan des idées ni sur le plan de l'empathie. Ne pas rêver donc : il a montré qu'il ne communique pas, qu'il ne cherche pas à comprendre, qu'il n'envisage pas un instant une remise en cause personnelle. Pour moi inutile de perdre son temps à lui parler.

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 12:05

Un homme a écrit:Ce que tu dis de tes craintes à l'égard de l'autre sexe, de ta hantise de la relation de séduction, je le ressens vis à vis des femmes: 'tain, j'ai réussi à le mettre par écrit, ça! Parce que c'est dur à avouer, la honte à reconnaitre... Le plus dur dans tout cela est que je n'ai pas de souvenir d'un événement déclencheur.

Je crois que quand on s'observe et qu'on voit un blocage on l'a déjà réglé pour moitié Very Happy

Tu peux t'en débrouiller, trouver ta manière de "dépasser" cela
Tu peux aussi aller au devant de "la révélation". Pour le vivre actuellement, ça remue silent

Je précise que je transmets ce qui me parle. Tout est subjectif hein. Je pense à des lecteurs qui pourraient se retrouver des ces propos

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 12:16

Oui enfin le chat c'est la cours des miracles hein ...

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 12:17

What do you mean ?

par Invité Mer 3 Sep 2014 - 12:20

Les écris ne restent pas sur le chat, pas la peine d'assumer, alors il y a pas mal de propos provenant du tréfonds du genre humain.

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 12:24

Je traduis : pas beau à voir ?
Bien contente de ne pas voir ça

Tu dis que les écrits du chat se perdent...
Perso il m'est arrivé d'en copier.
Et de remettre sous les yeux de certains leurs paroles.
On peut aussi refuser et dénoncer de cette façon.
Voilà t'y pas que je deviendrais activiste ?!!!

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 12:43

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 12:45

Un homme a écrit:Je voudrais témoigner, mais je n'ai plus envie d'exposer ce que je suis.

Je crois que tu écris là ce que beaucoup pensent aussi, merci Approuve

Un homme a écrit:Lors de la sortie du film Polisse ( https://www.dailymotion.com/video/xq2tue_polisse-bande-annonce-vf_shortfilms ), j'ai été bouleversé et écœuré au point de ne pouvoir le regarder, par la scène où la sœur d'Alexandra Lamy explique qu'elle branle son petit garçon pour qu'il se calme. Cela a été "une remontée brutale".
Je n'ai commencé à comprendre que lorsqu'une femme medium et pratiquant la médecine chinoise m'a dit "tu présentes un comportement, un profil d'adulte dont l'enfance a été abusée".

J'ai gardé ma position victimaire très longtemps, au point de laisser la porte ouverte à la domination de mon épouse. Les mots que tu utilises sur les premières pages du fil pourraient être les miens. Et le fait que je puisse en parler montre que les effets s’atténuent.

Prise de conscience très récente donc puisque le film est sorti en 2011. Merci pour ton partage.
On retrouve chez toi les phases de
- prise de conscience,
- suivie de constat de mise en place de mécanismes de survie par un positionnement d'infériorité,
- et enfin le temps qui permet d'en parler avec moins de souffrance
Long hug

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 12:51

Numéro6 a écrit:Il passe son temps à me donner des directions, et me retenir pour que je n'y galope pas à fond la caisse. Je suis comme un clébard qui attend qu'on lui jette un os. Je pars sans retenue dans n'importe quelle direction parce que le pivot central, moi, fait défaut.

J'adore

Bon sans rire Long hug

Tu es en plein travail
Quand on est perdu, c'est trop bon de trouver un point d'ancrage.
Tiens et si tu en trouvais plusieurs, comme les pointes d'une toile d'araignée, petit à petit tu pourrais t'installer sur une grande surface stable Téléportation

par psyché-dream Mer 3 Sep 2014 - 12:54

oufyfille a écrit:Merci de ton témoignage, et je suis heureuse pour toi que tu te sentes guérie, c'est l'essentiel, mais les 2 symptômes que tu indiques sont, à mes yeux, des symptômes de non guérison "totale". Mais à nouveau : l'essentiel est qu'ils ne soient pas trop invalidants pour toi.

Tu as raison, je ne suis pas totalement guérie ...

Je suis perturbée depuis que je sais que mon bourreau est sorti de prison et c'est normal, mais passager.

Je me sais guérie de certains maux car je ne flirt plus avec la mort, je suis guérie des TOC que j'avais développés, il m'arrive de m'aimer et de trouver la vie belle certains jours Smile

je ne culpabilise plus et je prends du plaisir à faire l'amour, autant de belles victoires qui résonnent en moi comme de l'oxygène .
En parler sur ce fil c'est aussi une victoire car il faut du courage pour se dévoiler et je salue celui des personnes qui se sont livrées ici .

ise a écrit:Merci Psyché Very Happy
Trop génial de le savoir

Là je crois que je traverse la crise dont parlent beaucoup
Celle qu'on ne connaît peut-être jamais si le souvenir ne remonte pas
Et quand ça arrive ça secoue
Je voulais préciser que depuis le début j'ai cherché du positif. Je n'ai pas voulu voir les hommes comme des monstres. J'ai cherché et j'ai trouvé qu'ils sont fort aussi pour le bien. Alors je sais que j'ai besoin d'eux. J'aime la sécurité qu'ils procurent. J'attends leur protection.

Merci à toi pour ce fil Bisous

Numéro6 a écrit:
Ça vous fait ça aussi ? Ça m'épuise de parler de ça.

Moi aussi pfffiou, mais ça fait du bien quand ça sort Wink

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 13:31

par LaGirafeVolante Mer 3 Sep 2014 - 13:39

Numéro6 : j'aurais bien un conseil à te donner mais... allez, je te le donne : arrête les psys !!
J'en ai revu une pour mon WAIS et pour ma rupture y'a 4 mois de ça et elle m'a dit : "ne laissez pas les autres décider de vos désirs". La semaine dernière, elle m'a envoyé un SMS pour me demander si je voulais reprendre RDV. J'ai pas répondu. Mais j'aurais pu lui répondre : j'ai déjà suffisamment à faire avec la phrase que vous m'avez dite la dernière fois...
Au bout d'un moment, les psys, c'est comme les garagistes, ils trouvent toujours un bout de truc à changer, sauf que ça bouge tout le bordel qu'il y a derrière...
Moi c'est bon, j'ai dit stop. Elle a commencé à me dire "vous êtes trop dans les émotions, vous pensez trop etc..." Et woué Cocotte ! Mais c'est comme ça !! Razz

Je te merde et je rentre à ma Coquille !! Pété de rire

par Sélène-Nyx Mer 3 Sep 2014 - 13:44

N'étant pas concernée directement par le viol, j'ai préféré ne pas intervenir sur ce fil, mais je le lis et trouve très courageux le fait d'en parler. Je constate qu'enfin, les victimes sont mieux comprises, alors que je redoutais qu'au contraire, il y aurait eu quelques banalités d'usage, ce qui aurait provoqué encore plus de souffrances...
En fait, il y a eu des réponses très très intéressantes et même dénuées de la passion qu'aurait pu développer un tel sujet. J'en suis heureuse pour les victimes et j'espère qu'elles pourront, enfin, se sentir comprises et soutenues, et surtout, que cela va vous donner la force de sortir définitivement de ce cauchemar et de retrouver une vie normale. Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort(e)s, j'espère que ce sera le cas!
Je vous fais plein de bisous!

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 13:49

par Ise Mer 3 Sep 2014 - 14:14

Il était une fois une belle jeune fille dont le frère qui travaillait chez le roi avait emprunté un oeuf de Fabergé pour faire chaipakoi. Le roi en colère avait mis le garçon au fond d'un trou noir. La jeune fille alla rencontrer le roi et lui demanda de prendre la place de son frère. Le roi lui proposa autre chose : j'ai besoin d'une personne utile. Une maîtresse de maison. Ce rôle vous convient-il ? Marché conclu, le frère est libéré et... le roi organise des noces. La jeune fille pense ah OK mariage blanc pour sauver les apparences.
Une fois la cérémonie expédiée, le repas sublimement avalé, les invités remerciés, au pieu. A peine au lit qué pasa ? Le roi se faufile entre les draps.

Ames sensibles :

Le roi s'endort et la belle jeune fille se précipite à la plage droit dans l'eau. Elle est sauvée par un pêcheur ils s'aimèrent et eurent beaucoup de petits poissons.

C'est une adaptation d'un roman à l'eau de rose que j'ai lu ado Rolling Eyes

Pour introduire le témoignage de

Une jeune femme a écrit:Je t'écris à toi, je ne peux pas le faire directement sur le forum.
Tu vois, je ne peux pas non plus témoigner parce que je n'ai pas vraiment de recul sur cette affaire (la mienne, j'entends). Alors je ne vois pas trop ce que je pourrais apporter à tout ça - à part peut-être augmenter le nombre de personnes agressées. Mais si tu estimes que ça peut servir à quelqu'un...
(je recule toujours le moment d'entrer dans le vif du sujet ou je rêve?)
Je me sens vraiment stupide. Même encore maintenant. Ca remonte à presque une dizaine d'années, maintenant, et de l'eau a coulé sous les ponts. Tu vois, j'ai toujours été une fille assez délurée, un peu libérée, sans vouloir trop forcer le trait non plus. Mais disons que la sexualité n'était pas un problème pour moi. J'avais un groupe d'amis que je retrouvais en vacances tous les ans. Finalement, le seul "petit copain" (oui je mets des guillemets. il ne mérite pas le terme) que j'ai eu en dehors de ce contexte, c'était un copain de fac. Il connaissait ma vie, on s'entendait bien, on se plaisait bien. Je n'avais pas pensé qu'il aurait pu se faire une image de moi (sexuellement parlant, j'entends) aussi éloignée de la réalité.
Quand on a fini par coucher ensemble, je ne sais pas ce qu'il s'était imaginé. Vraiment. Vu trop de mauvais pornos? je n'arrive pas à comprendre. Toujours est-il que le "non", il ne l'a pas compris. Ou en tout cas pas assez vite pour éviter que j'ai recours à la violence. Je l'ai foutu dehors de chez moi, dans la tenue où il était - vêtements compris, je ne suis pas un monstre. (le pire c'est que je me rappelle clairement m'être dit qu'il fallait que je n'oublie pas de lui filer ses fringues pour éviter qu'il se retrouve à poil dans l'escalier. je me foutrais des baffes). Mais il a quand même eu le temps de m'envoyer que c'était de ma faute, que je ne lui faisais pas assez d'effet, et - arme suprême - m'a envoyé mon histoire de QI dans les gencives.
il s'est par la suite empressé d'aller raconter tout ça au groupe de copains qu'on fréquentait. je ne sais pas exactement ce qu'il leur a dit, mais toujours est-il que c'était de ma faute et que - dixit les filles - j'étais une vraie s***. Je dois avouer que ça m'a peu touchée, cette histoire de rumeur. J'étais suffisamment traumatisée d'avoir laissé entrer un type pareil chez moi. et de m'être trompée à ce point (depuis quand faire des jeux de mots graveleux est une invitation? ). j'ai déménagé peu de temps après, pour une autre ville, à cause de mes études. je n'en ai parlé qu'à une amie - que j'ai perdu de vue depuis - et exprimé tout mon mépris en alexandrins (ci-joint. je ne sais pas à quoi ça peut servir, mais on ne sait jamais)
Je crois qu'il fallait que j'exprime tout ça finalement. Au moins pour retrouver le sommeil. Maintenant je vais bien. Je suis célibataire, mais c'est plus une question de manque de rencontres intéressantes. J'ai repris une vie normale, après ça. Mais je lutte toujours pour ne pas me sentir vaguement coupable. D'autant que je ne l'ai vraiment pas vu venir. Je ne vois pas ce que j'aurais pu faire d'autre. Sans doute rien. Je suis toujours en colère contre moi, contre ce type et contre l'événement en lui-même. Mais c'est juste un événement. Un pavé du chemin sur lequel je marche, rien de plus.

Désillusion

Je me suis offerte aux plaisirs de la chair
Le matin gris d’une froide nuit d’automne.
Il est venu, vermisseau ne sachant qu’y faire,
A pénétré mon corps, vaillant comme une nonne.

La splendide forêt de son torse viril
Ressembla sur le champ à une pinède nue
Alors ses maigres exploits mirent en péril
Les belles paroles creuses que j’avais crues.

Tandis que le poison vinasseux se diluait,
J’entrevoyais des pièces de réalité:
De plus en plus net, le puzzle se reformait.

Jamais, pour une gorgée de rhum liquoreux
Je ne laisserai venir la fatalité.
Le festin tant attendu n’était pas fameux.

Merci

Une agression sexuelle c'est pas forcément une blessure physique
C'est une perte de contrôle, la peur et une insécurité qui reste. Désormais attention.

Combien de poèmes comme le tien enfouis cachés pour exprimer la peur et n'oser la montrer ?
Oui on peut avoir peur

par LaGirafeVolante Mer 3 Sep 2014 - 14:16

par dedezhu Mer 3 Sep 2014 - 14:28

Si c'est un homme qui parle d'un viol
Ma pensée d'adolescent écrasée
Les jambes en coton dérobées du sol
En a fait un solitaire monstre annihilé

Sa propre mère qui vous surine vous dit
A seize ans a quelque barbe et acné
Dans la deux chevaux poussive assis
Il entend ce filet de voix dix mots déchiré

A jamais n'en sortira il pleure à cet âge
Comment possible l'inique maman
Qu'as tu fais soudain du livre les pages
Ont tournoyé exsangue dans mon sampan

J'ai fuit comme un tuyau crevé une flaque
Pendant quarante ans ses baisers d'amitié
Une peau que je haïssais un corps un sac
Une enveloppe de miel sirupeuse et tachée

Si c'est un homme qui parle d'un viol
De ma triste vie j'ai été violé deux fois
Satanas! Froid effroi deux j't'en colle
Par la bouche maternelle et pi par un gars

Pas de compassion pas de pleurs éructés
Pas de psys pas d'avocat débrouille-toi
C'est juste que j'ai commencé à bafouiller
A zc à extirper les molles pensées les poids

Pétrifiés pourtant en une année ça craque
D'en maudire d'en dire j'ai repris les amers
L'océan des peurs à demi-mot moins braque
Si seulement plus longtemps avait vécu mon père

Démêler c'est à l'âge des ancres qu'on déroule
Y sentant le plaisir des embruns du sable
Foulés dans les vides la tête à la bise soule
Et juste aller ici et nulle part en coins aimables

Si c'est un viol que d'un homme a langue
Tranché dans le cuir la parole souffletée
A s'époumoner dans une futaie de mangues
Que la fibre de ta chair et le jus arrosés

Comme une plaie une estafilade au fer
Marqué en pain d'épices saupoudré glacé
Maman sais-tu que j'ai vécu un enfer
Pressé d'un tube les yeux pochés

Aveugle assoiffé la gent qu'on dit féminin
Les murs je rasais je me cachais
Tombé en clepsydre rapetissais nain
Dos à bosse barbe noire me faisait laid

Si c'est un homme qui parle d'un viol
Damoiselles comprendront damoiseaux
Morbieu! Amis de long passé faites gloriole
Que Dede est loin d'être un sot!

par Rev Hi Hi Hi Hi Mer 3 Sep 2014 - 14:36

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 14:51

par Numero6 Mer 3 Sep 2014 - 15:11

Et moi ?