etes vous "obligés" de vous focaliser sur tous les détails sensoriels pour combler le vide interieur?

voilà ma question est dans le titre...


j'ai toujours été à focaliser mon attention sur des détails sensoriels, visuels surtout, qui encombrent mon esprit.
il me semble récemment avoir "compris" que des fois ce serait pour combler un "vide interieur" profond. une sorte de maletre qui me fait dire que tout est 'débile' et n'a pas de sens dans cette vie.

alors plutot que de me confronter a se ressenti douloureux, je gobe chaque détail visuel, en voiture par exemple, et me remplis les neurones d'informations completement inutiles.
je ne sais pas si cela vous parle?

tu obliges ton cerveau à focaliser son attention sur autre chose que sur ce qui te préoccupes, c'est ça ? Je le fais aussi, mais pas souvent de cette manière. Ceci dit, les choses sur lesquelles je focalise alors ne sont pas forcément plus utiles. lol

Comme si tu forçais ton cerveau à prendre une photo couleur en surexposition, en qualité trouzemille pixels, HD, et que tu te parlais à toi-même très fort pour décrire la photo ainsi prise dans ta tête ? Ou pas du tout ?

Haaaa, oui, ça me parle beaucoup beaucoup.

Je fais ça dès que je me retrouve en situation "ennuyeuse", quand je n'ai rien d'intéressant sur lequel focaliser mon esprit. Très souvent lors de conversations, d'ailleurs... Je regarde tout, j'absorbe, je regarde chaque détail, et tout en suivant distraitement la conversation en cours, je me fais des remarques personnelles sur tel ou tel objet et ça part dans tous les sens.

En fait ça n'arrête pas -_- En fait j'ai horreur du vide, après ça me force à penser à ce qui ne tourne pas rond et il vaut mieux éviter =/

Idem ici, c'est une chose qui me parle.
Souvent pour distraire mon esprit je prends plutôt des séries TV... Mais la plupart du temps quand ce n'est pas possible dû à la situation, mon attention se porte sur les détails. Le temps que j'ai pu passer à me concentrer sur toutes les imperfections de ma tapisserie peinte, du sol, à voir comment le bord de la cour de récré était pas exactement à 90 degrés... Des fois j'ai l'impression de me reconnaitre dans les description d'autistes à me réfugier ainsi dans ces détails d'observation.
J'aime aussi beaucoup le faire avec la musique et les vibrations, quand j'ai l'occasion. Toute mon attention reportée sur le tissu de mon sac qui vibre pendant des soirées où l'exclusion sociale à déjà eu lieu (moi et les groupes....) et où mon esprit cherche à s'occuper...
Votre interprétation que le but serait de fuir des questionnements douloureux n'est pas du tout à jeter aux orties.

Saphodane a écrit:Comme si tu forçais ton cerveau à prendre une photo couleur en surexposition, en qualité trouzemille pixels, HD, et que tu te parlais à toi-même très fort pour décrire la photo ainsi prise dans ta tête ? Ou pas du tout ?

oui on peut dire cela.
comme si j'avais peur de mes émotions ou pensées. je me cache la "vérité" de mon interiorité en qq sorte.

le témoignage de grenouille me parle bcp aussi.

tout ceci n'est pas bon il me semble car il nous coupe de l'essentiel: le ressenti des émotions, des états d'âmes qui fait qu'on ne peut adapter son attitude ou son investissement perso aussi par rapport à nos limites. le corps trinque et souvent je suis "cramé" au bout d'une journée comme ca...

Quand j'ai une montée d'angoisse, si j'arrive à la canaliser, c'est comme ça. En me concentrant très fort sur les détails insignifiants, sur la couleur du morceau de poussière par terre, sur le bruit de l'eau de la douche, sur un truc ou un autre.