Questions aux gens heureux d'ici et aux autres

Bonjour,

la lecture du post "y a-t-il des gens heureux ici" m'a donné l'idée de créer un post pour tout ceux qui, comme moi, en sont à l'étape "essayer d'être heureux" mais avec des trucs qui bloquent, ou avec l'envie d'échanger sur leur travail vers eux-même.
Pour qu'on puisse s'entraider, que "les gens heureux" viennent partager leur expérience...

L'idée est de s'entraider dans le travail sur soi, d'avoir un espace où déposer nos questionnements du moment pour avoir le regard/l'expérience ou simplement le soutien des autres... mués par une volonté commune d'avancer.

J'inaugure avec mon questionnement actuel:

je veux avancer/ travailler sur moi -(1)-> penser à moi, accepter mes ressentis, me repositionner vis à vis de ma famille -(2)-> laisser ma famille assumer ce que mon nouveau positionnement implique pour eux -(3)-> sentiment de trahison, d'illégitimité + pas capable d'assumer de vouloir aller mieux -(4)-> sabotage de mon travail sur moi -(5)-> questions sans fin.
Je pense que le problème vient d'une parentification: "En assurant des actes de loyauté constructifs ou destructifs envers sa famille, l'enfant la protège. Ainsi entamer une thérapie ou guérir pourrait lui signifier qu'il est déloyal à sa famille" (source: wikipedia)

Comment faire alors? En quoi consiste le travail pour réussir à agir sur ce dont j'ai conscience?

Ce post m’intéresse, mais je ne répondrais pas tout de suite à tes questions.
Je cherche à être heureux, mais, j'ai l'impression de ne pas pouvoir l'être, car pour moi, être heureux dans sa vie est impossible. On est heureux sur de petit moment, des moment de partage, des moment unique. C'est ça pour moi être "heureux".
Par contre le bonheur, c'est bien-sure un synonyme, mais pour moi, le bonheur ne peu être trouvé ici, dans ce monde, enfin, en tout cas, comme je le vois aujourd'hui.
Cela m'arrive d'être heureux, en famille, avec des amis, même seul au milieux de mes passions. Mais voilà, je ne me sens pas baigner dans un bonheur constant ou même temporaire. Je pense que le bonheur, c'est la "catégorie" au dessus du coté "heureux".
Pour me sentir heureux, j'ai appris à apprécier les moindre petites choses, savoir savourer ce qui ne se voit pas, savoir me satisfaire du minimum, de ce que j'ai.
Mon bonheur, ce serait le voyage, la vie en symbiose avec la nature et son environnement vital, un social tranquille, une vie paisible. Mais, c'est impossible, enfin, pour le moment.
Dans le coup, je me satisfais de ma vie. Quand les gens se sente bien, je suis heureux, et je me dis que, ma vie ici que je n'aime pourtant pas, et bien, qu'elle est pas ci mal cette vie. Elle pourrait être meilleurs, mais elle pourrait, et pour l'instant, elle est.
Certes, je veux venir à bout de ce que j'attends, mais, je regretterais ma vie. Ici, j'ai tout, la famille, les amis, un foyer, de la nourriture, enfin, beaucoup trop que d'autre on pas.
Et moi, je veux être a la place de ceux qui en ont pas, mais qui en ont pas besoin.
Bref, je ne sais pas si ça fera avancer le shmilblic, mais, voilà mon ressentis. J'ai du mal à l'expliqué et j'aurais encore beaucoup à dire, mais, je vais finir par vous abrutir avec mes textes qui servent de rendez vous pour fautes (lol).

Tatoon.

Bonjour Lafeelicite,

Je traverse cette meme periode de culpabilite, pas par rapport a ma famille qui tout doucement accepte le changement, mais par rapport a mon entourage proche, mes amis ici en Australie. Le changement et les progres que j ai pu faire, ou les tentatives ont ete tres mal percue puisque les gens ne te reconaissent plus. Ils naturellement tendance a te le rapeller. C est pourquoi je m isole d eux et que j ai rompu avec ma compagne.

Le plus difficile je trouve est de combattre la culpabilite d abandoner les autres pour s occuper de soi. Cette devotion, ces efforts pour le bien des autres, pour que leurs vies soient heureuses, laissent des traces et um grand vide lorsque l on veut les devier vers soit. C est in frein puissant au changement interieur, surtout combine a des schemas mentaux encres depuis longtemps en nous.

Ce sentiment de culpabilite m habite toujours mais il s estompe au fur et a mesure que je me rends compte que prendre soin de moi et devenir qui je veux etre me permet d etre mieux dans mesh relations avec les autres. Aucuns de sea changements ne pourraient etre considerer comme illegitimes, puisque notre role n est pas de proteger qui que ce soit ou quoi que ce soit. Bien entendu dans certaines situations, intervenir peut etre la chose a faire pour proteger in amigo ou notre famille, mais cela reste in cas exceptionnel.

Le plus dur est d accepter que nous n avons pas de mission, de devoir indeffectible envers les autres. Nous pouvons les aider ponctuellement en cas de coup dur mais ce n est pas notre vie.

Notre seule mission, si je devais en citer une, serait de s accepter, de vivre et de devenir. Je crois sincerement que les gens qui nous entourent ne peuvent pas s opposer au changemement interieur mais leurs reactions peuvent nous faire douter. Et notre pire ennemi dans ces case, c est nous meme.

Le monde et les gens autour de nous ne viverons pas plus mal si nous changeons. Il suffit de faire le test. ( je dis ca mais j ai encore du mal a m en convainvre )

Voila ou j en suis sur ce point, j espere que je ne suis pas trop hors sujet.

Au plaisir de te lire et de vous lire.

Wiwi

Comme j'ai déjà dit, je suis au moins à moitié heureuse, je n'ai pas de solution miracle et universelle, je tire des leçons des animaux, des biographies, des autres sur ce forum parfois, je cherche des témoignages sur internet sur des expériences particulièrement douloureuse et de résilience, je ne suis pas seule, j'écris beaucoup tout ce qu'il y a de beau que ce soit les petites choses ou les petits espoirs du sourire amicale au regard plein de mansuétude, et je mets à part les écrits plus négatifs qui m'aide à être mon propre thérapeute...

Et le peu que j'ai à dire là-dessus se retrouve sur des topics comme "y a-t-il des gens heureux ici" et "racontez-nous de quoi vous êtes le ou la plus fièr(e)" et et des trucs comme ça... un peu partout... mais je vous le dis, ce n'est pas grand chose ce que je dis, parce que je vis plus que je n'explique.

Il y a des gens heureux ici qui sont beaucoup mieux placés que moi pour parler de leur trucs, alors laissez-faire les miennes.

Merci pour votre participation. Je crois qu'écrire ce sujet, m'autoriser à participer sur ce forum, de nouveau... c'était le premier pas.

Wiwi, c'est exactement ce que tu dis. Arrêter de porter une culpabilité qui n'est pas la notre.
J'ai aussi réalisé qu'ayant moi-même du mal à faire face à mes émotions, je souhaite les éviter aux autres.
Alors même que je constate qu'on ne peut pas, sainement, mettre à distance ses émotions et les maitriser par notre cerveau. Ce n'est pas dangereux pour moi, ce n'est pas dangereux pour eux.
Nouveau, déstabilisant, peut-être. Mais tant pis. J'ai décidé de me choisir et le travail est en marche maintenant.

J'essaie aussi d'apprendre à me faire plaisir. De chercher ce qui pourrait me faire plaisir, et de m'offrir du temps pour ce faire.

Tatoon, je crois qu'être heureux au sens où je l'entends, n'est pas incompatible avec des moments de tristesse, de moins bien... et d'autres d'intense bonheur.
Ce que j'entends par "être heureuse" c'est ne plus avoir un fond de mal-être permanent qui n'est jamais bien loin.
Je vois ça comme un palier à atteindre, où j'aurais réussi à me réconcilier avec moi-même et à partir duquel je ne redescendrai plus dans mes questionnements actuels.
Ceci dit, que cela ne m'empêche pas d'apprécier le chemin et les joies qu'il m'offre.

Il y a une telle solidarité, un tel amour sur ce forum: qu'il existe, que vous existiez... c'est un grand bonheur

Coucou lafeelicite,

Nous nous sommes déjà croisées, je n'ai pas encore eu le loisir de te dire que j'adore ton nom d'identifiant, très bien trouvé.

Sinon, comment faire pour être heureux, c'est vrai, c'est une vaste question. je pense que tu es sur le bon chemin, car tu t'es déjà rendue compte de nombre de problèmes et tu veux les solutionner. Tu bloques encore, mais c'est normal, cela fait partie du processus. Je me rappelle que je demandais à mon psy " comment cela se fait que, tout d'un coup, dans le processus thérapeutique, on aille mieux"? Il a eu l'honnêteté de me répondre qu'il n'en savait rien, mais qu'à force d'en parler, constructivement, encore et encore, il se passait quelque chose de difficilement explicable qui faisait que, peu à peu, on allait mieux. Je pense quant à moi que l'on se déconstruit peu à peu pour se recontruire.

Je suis aussi pleinement d'accord avec wiwi. Les autres et l'image qu'on leur renvoyait jusqu'à présent sont un danger pour nous car on peut retomber dans nos "anciens travers". Je pense effectivement qu'il faut comprendre définitivement que nous ne sommes pas là pour mettre des pansements sur tous et sur le monde. Ou alors, si on veut pouvoir le faire, cela implique que l'on aille bien nous-même et c'est à ce moment-là que l'on dispensera du bonheur autour de nous, qui peut aussi aider. Nous ne pouvons pas être partout. Encore et surtout, c'est vrai que dans notre "nouveau rôle", il est difficile pour certaines personnes de nous reconnaître et de nous accepter (c'est plus facile de recevoir sans arrêt pour l'autre que de commencer à donner).

Je me rappelle d'immenses coups de gueule envers ma mère qui ne comprenait pas ce que j'étais, où je lui ai littéralement dit que moi aussi, j'avais le droit d'être fatiguée, stressée, d'en avoir marre que tous me prennent pour leur déversoir que j'avais le droit de ne pas aller bien. Je suis même allée plus loin : je l'ai confrontée en disant qu'il était peut-être plus facile pour elle de se dire qu'avec moi, tout allait toujours bien (comme ça, c'était toujours un problème de moins pour elle). Et les gens autour de nous, je pense que cela les destabilise énormément de voir que l'on s'accorde le droit d'être fatigué, de prendre du temps pour nous et d'aller dans notre cocon, parce que l'on renvoit aussi une image de quelqu'un qui ne se plaint pas et d'indestructible, ce qu'on n'est bien sur pas.

Moi, pour le bonheur, je sais que vivre les moments présents m'a beaucoup aidée. Trouver des moments pour moi ou à partager avec ceux que j'aime et qui me font du bien (ils ne sont pas nombreux).

Sinon, le fait de vieillir me fait du bien (je sais, dit comme ça, c'est horrible ) car j'apprends à me détacher beaucoup plus des situations. J'avais avant beaucoup plus de hauts et de bas et maintenant ça va mieux. J'arrive aussi mieux à les gérer et j'arrive à dire : attention, j'angoisse, je ne vais pas bien, je ne sais pas pourquoi et le simple fait de le dire me fait du bien (parallélement, mon conjoint sait qu'il doit aussi faire plus attention à ce qu'il dit).

Mais la famille, comme pour toi, c'est très dur. J'ai dû parler, parler, parler, expliquer. J'ai eu la chance d'avoir une mère qui m'écoutait quand même de temps et temps, ce qui fait qu'elle faisait attention, même si elle n'a pas vraiment compris.

J'ai aussi dû accepter que les parents parfois n'arrivent pas à changer, cela fait trop longtemps qu'ils sont dans leurs schémas. J'ai donc dû prendre du recul (je n'y arrive pas avec tout le monde, certaines remarques continuent de me hérisser le poil, mais je fais un gros effort sur moi-même et j'évite d'avoir de contacts trop fréquents avec de telles personnes).

En tout cas, j'admire ton travail sur toi. Ne perds absolument pas courage car tu es sur la bonne voie et je pense que tu arriveras, avec le temps, à ne plus retomber dans des questionnements perpetuels qui te prennent trop la tête (mais les questionnements en soi, cela ne s'arrêtera jamais, tu es faite comme cela, mais par contre tu peux développer des clés de pensée pour te dire STOP, cela je n'y pense pas et passer à autre chose).

Je te donne un exemple perso (pour illustrer): Quand ma fille est née, j'ai commencé à avoir (en plus des inévitables et innombrables questionnements sur à quoi sert la vie, d'ou venons-nous etc) des pensées de "ce qui pourrait arriver". Comme j'ai une grande capacité de visualisation, c'était très pénible pour moi car j'avais les images de situations horribles (par ex des accidents) dans ma tête et ça me prenait la tête réellement. Comme je sais que je ne peux pas changer ces images qui me paralyse et m'angoisse, j'ai appris à les faire taire immédiatement. je me dis consciemment : "STOP, tu arrêtes immédiatement de penser à ça" - immédiatement (dès que le fil de pensée repart) "j'ai dit immédiatement"(quand le fil de pensée re repart). Eh bien, ça marche ! Au début, très difficile, mais maintenant, hop, dès qu'il y a une pensée parasite qui pourrait venir entrainer 350000 questions, je la bloque immédiatement.

Parallélement, je m'autorise des moments où ma pensée peut vaquer librement sur des belles choses, des projets, des passions. Là, je lui dis : "va, vole, construis et je me laisse vivre et mon cerveau est en liberté totale et il s'éclate un max, ça lui fait du bien, je vois qu'il est content de pouvoir mettre la gomme et de faire toutes les analogies qu'il veut à la vitesse grand-v.

Mais, de nouveau, c'est en pratiquant que j'ai réussi à faire ça.

ce sont des pistes en tout cas et j'espère qu'elles te serviront.

Je t'envoie plein d'amour !

J'ai adoré l'émission présentée par l'empathique Frédéric Lopez " Leurs secrets du bonheur" ce soir. A regarder sur France 2 replay pour ceux qui l'ont ratée.
En plus, JSF était là en guest-star pour nous donner de petits trucs sur le bonheur.
J'ai écouté "ma météo intérieure" en direct et me suis détendue (j'ai senti le décrochement) après une journée plutôt stressante.
J'espère que cette émission aura le succès qu'elle mérite pour durer le plus longtemps possible.

Ce qui est chouette dans la vie, c'est de se retourner et de voir qu'on a la réponse à la question qui nous gâchait la vie qq mois plus tôt... merci Catre de m'avoir permis de relire ce poste.

Je crois que le truc universel qu'on peut en tirer, c'est qu'on avance au rythme où on peut assumer nos avancées.
Il n'y a pas de recette magique, de changement profond et soudain, genre tu te réveilles et tu te sens tout léger et tout est résolu.
C'est progressif. Petit à petit on sort du cercle vicieux dans lequel on se croyait enfermé. Un jour on arrive à répondre "non" quand on nous demande un service, sans se justifier. Un jour on réussi à se mettre en colère, à dire à quelqu'un qu'on l'aime...
Un jour on accepte qu'être intelligent ne rime pas forcément avec penser tout le temps, qu'on peut être intelligent et aimer discuter du dernier épisode de l'amour est dans le pré

Un jour on réalise qu'on peut être heureux, que c'est vraiment super chouette et que finalement, ça ne traumatise personne. Et puis même, si c'était le cas, ben ce serait leur problème.
Parce que "Moi d'abord"

Lire ça me rend heureuse!!!

Les gens heureux ne peuvent pas te répondre, ils sont partis en balade.

Hop, ça c'est fait.

Meuh!

Ils reviennent dire bonjour de temps en temps heureusement, quand ce n'est pas sur ce topic c'est ailleurs.

Maintenant j'en fais partie Fusain, alors je peux venir me répondre à moi-même