Devenir libre en claquant des doigts

Justement Hortense, il me semble que l'autre ne peut être perçu d'emblée que comme objet avant que l'on puisse s'ouvrir plus ou moins à sa singularité et à son étrangeté qui le constituent comme sujet, mais ce n'est pas systématique : on connaît tous ces personnes qui nous attribuent une fois pour toutes certaines qualités et surtout certains défauts, "vous de toute façon..." ; "je vous connais, vous allez..." ; "je vous vois venir..." ; "je parie que..." --et impossible de les convaincre du contraire : d'où pour moi l'idée de mouvement de la connaissance de l'autre, qui ne se fait pas sans nous changer peu ou prou, ne serait-ce qu'en démolissant quelque présupposé, idées fausses, associations fausses, projections, etc...

Le miroir révèle aussi ce qu'on ne peut pas voir sans lui, comme l'autre nous révèle des aspects de nous-mêmes que nous nous cachons soigneusement, et qui peuvent apparaître chez lui comme dans nos projections sur lui.

Je me suis toujours demandé si ce claquement de doigts était une allusion aux derniers opus des Avengers (Endgame ou celui d'avant) .

Le problème en fait avec cette idée de miroir, c'est comme je le disais, quoi que je dises sur les autres ou le monde, on dira que ça me renvoie à moi-même.
Donc à part moi, un con ça n'existe pas.

J'aime bien l'évocation de la mécanique par Hortense.
On dira "ben oui, le miroir c'est le mécanisme", mais je crois que c'est une interprétation que l'on peut prendre oui si l'on veut, on peut certainement toujours apprendre à travers ce prisme, mais qu'il a ses limites.

Lorelei a écrit:"vous de toute façon..." ; "je vous connais, vous allez..." ; "je vous vois venir..." ; "je parie que..."

Ca, c'est une demande: "montrez-moi que j'ai tort de penser ainsi"

Peut-être que les cons n'existent pas, toi compris.

Tu crois Hortense? J'ai souvent eu l'impression que certaines personnes voulaient simplement me définir en accord avec leur "vision du monde" pour ne pas me considérer comme un sujet différent de l'objet préfabriqué qu'elles m'avaient collé sur le dos ; et ce n'était pas le 1° Avril.

Lorelei a écrit:

.

Peut-être que les cons n'existent pas, toi compris.

Bien sûr que si.

J'ai même les causes et les remèdes.

Hortense,
Tu es sûre de ça ? D'une part, on n'est pas nécessairement partisan de prêcher le faux pour connaître le vrai. D'autre part, cela peut être plus commode d'arrêter une décision figée sur l'autre à cause des caractéristiques qu'il a puisque les préjugés demandent peu d'efforts par rapport à une analyse la moins biaisée possible. Si les personnes ne voulaient qu'être convaincues d'avoir tort, les ostracismes de toutes formes seraient moins présents chez les humains, non ? Donc j'ai moyennement foi en la demande implicite que tu mentionnes. Elle peut exister mais ne me paraît pas nécessairement aller de soi donc et même bien loin d'être majoritaire.

(Désolé, j'ai tapé en même temps que Lorelei et je dis peu ou prou la même chose)

Narkyss a écrit:

Lorelei a écrit:

.

Peut-être que les cons n'existent pas, toi compris.

Bien sûr que si.

J'ai même les causes et les remèdes.

En 12 tomes de 800 pages chacun?

Lorelei a écrit:

Narkyss a écrit:

Lorelei a écrit:

.

Peut-être que les cons n'existent pas, toi compris.

Bien sûr que si.

J'ai même les causes et les remèdes.

  En 12 tomes de 800 pages chacun?

Tout est dans la tête.

Nan mais ceci dit, ça expliquerait pourquoi personne ne relève l'impact de mes pensées, et l'intelligence fondamentale qui me fait accéder au devenir des possibles.
En d'autres temps, d'autres mœurs, j'aurais été grand chaman, aujourd'hui je plante de la salade et je traîne sur zc.

Vaut mieux planter des salades qu'en raconter.

Voilà, miroir, je suis la négation de moi-même vu par le prisme de la déformation miroitique.

Narkyss a écrit:

Lorelei a écrit:

Narkyss a écrit:

Lorelei a écrit:

.

Peut-être que les cons n'existent pas, toi compris.

Bien sûr que si.

J'ai même les causes et les remèdes.

  En 12 tomes de 800 pages chacun?

Tout est dans la tête.

Nan mais ceci dit, ça expliquerait pourquoi personne ne relève l'impact de mes pensées, et l'intelligence fondamentale qui me fait accéder au devenir des possibles.
En d'autres temps, d'autres mœurs, j'aurais été grand chaman, aujourd'hui je plante de la salade et je traîne sur zc.

ah! ouin!  Chaman

Oui l'abstraction chaman, guérisseur, celui qui par l'hypnotiquation à accéder au savoir trance, transcendal de l'être et du satyre qui composent les molécules de ton propre inconscient !

Chaman, c'est de la famille à Catwoman ?

C'est ma sœur.

Ça explique tout

Narkyss a écrit:Oui l'abstraction chaman, guérisseur, celui qui par l'hypnotiquation à accéder au savoir trance, transcendal de l'être et du satyre qui composent les molécules de ton propre inconscient !

Ok
Je vois.
Je ne doute pas que j'ai un inconscient chargé

Ouais, je suis sûre.

Ok...

Je m'interroge toutefois si les murs dont tu parles sont ce que tu vois chez les autres ou ce que tu construis autour de toi pour ne pas les voir (les autres).

Hortense a écrit:Ouais, je suis sûre.

Cela me fait non pas agir, mais surtout réagir comme un automate ahah

Je préfère effectivement éviter les coups. Rien de tel qu'un mur pour ça. Inutile d'essayer de m'en détrumper (enfin, pas aujourd'hui).

C'est pas mon intention. Je ne rends pas les gens libres en claquant des doigts, perso.

Si ça serait si facile, tout le monde seraient libre.

Pffff, la lecture des sous-titres...

Vous oubliez les phantômes, eux ils passent à travers les murs.

Ou les passe-murailles.

D'après la seule source sérieuse sur le sujet, les fantômes ne passent pas à travers les murs

TROLL INSIDE...
J'ai claqué des doigts...pour me rendre compte que j'étais déjà libre

seul les autres ne me voit pas forcement libre....

Faut il claquer des doigts pour qu'ils puissent me voir bien plus libre qu'ils ne le sont ?
TROLL OUTSIDE

La liberté de l'âme par rapport à la matière est la seule liberté.

Ouais, enfin, faut arrêter deux minutes [propos modérés, vulgarité], on est libre de faire là ou on nous dit de faire et ça s’arrête là. A la rigueur, on peut choisir d'écouter du bon son plutôt que de la merde en boite, et ben on peut pas dire que les gens utilisent beaucoup cette liberté Alors pour les trucs importants...

La liberté la plus évidente, c'est celle d'être idiot. C'est celle que j'ai choisie.

Bah la liberté de bouffer et de ne pas grever de froid ou de chaud.... l'âme elle n'a qu'une puissance limitée au moment qui passe

L'âme, comme mythe, ça vaut pas la Père Noel
Enfin, on a le droit de sacraliser des électrons qui se baladent dans des tissus spongieux, hein ^^ (liberté )

Je préfère la Soul, à tout prendre

Ne suis je qu'un vulgaire hamas de réactions électro chimiques ? On me ment à l'insu d'émoi même

L'âne, comme mite, elle préfère Jean-Balthazar à tout ce bazar, et elle s'interroge sur la liberté d'être comprise.

@NoNoThere'sNoLimit : Non mais OK, tu es un aviateur... 'tain, c'est implicitement beau, tu veux pas qu'on en rajoute quand même ^^

@Hortense : j'ai pas compris   c'est la canicule du tronc

Être paro

La vie peut nous rendre paro. Parmi ceux qui connaissent la galère aussi bien que leurs poches, il y a deux types de personnes. Ceux qui ont fait le choix de rester au sol tels des paillassons, s'abandonnant ainsi à une destinée sans lumière, et ceux qui ont fait le choix de se relever malgré tout.

Les premiers font semblants d'être morts pour éviter la confrontation, jetant de temps en temps un frêle coup d’œil autour d'eux pour voir si la menace s'est envolée. Mais la vie met rarement de côté son air menaçant.

Tandis que les seconds, une fois relevés, se rendent bien compte que quelque chose a changé en eux et qu'ils ne seront plus jamais comme avant. Ils ont abandonnés l'être innocent qu'ils étaient derrière eux pour devenir des guerriers. Ils connaissent le goût du sang. Autrement dit, ils sont devenus paros.

Une personne paro peut réagir de manière imprévisible, c'est peut-être la meilleure manière de la décrire. Un simple évènement de rien du tout peut faire ressurgir à la surface toutes ses blessures du passé, toutes les cicatrices qu'elle s'est efforcé d'enfouir sous son armure de fer pendant tout ce temps. Il se lève du pied gauche, il se retrouve en plein embouteillage, il réalise que sa vie ne rime à rien et la rage s'empare de lui avant d'exploser tel un volcan en éruption.

Grandir parmi les prolétaires

Comment ne pas devenir un peu paro sur les bords lorsque l'on grandit parmi les prolos ? On réalise vite que si on veut un jour goûter au luxe, on va devoir redoubler d'efforts. La seule issue c'est d'avoir vraiment les crocs, d'être prêt à manger le monde, sinon on se retrouve condamné dans le labyrinthe de la misère pendant que les troubles névrotiques nous rongent de l'intérieur. La pression peut finir par nous rendre fous.

Et plutôt que de s'en prendre à ceux qui sirotent des cocktails pendant que nous on galère, on se retrouve à faire la guerre entre nous. C'est là que l'on se rend compte que l'on est pris dans l'engrenage et que le système nous a bien niqué comme il faut. Tant que l'on ne se sera pas décidé à unir nos force, on ne fera que de tourner en rond sans avancer.

Et qu'est-ce qu'en pense la douce bourgeoisie de tout ça ? Que l'on est des barbares sans foi ni loi ? Mais ne cherchons pas à bien communiquer pour nous intégrer dans les milieux mondains, imposons-nous avec nos propres codes. On doit être fier de ce que l'on est et d'où l'on vient !

Lorsqu'on grandit parmi les prolétaires, on apprend à se serrer les coudes entre nous. C'est peut-être ce qui nous aide à tenir, le soutien de nos proches, la chaleur humaine. Sans ça, on aurait sûrement déjà fait un carnage. Mais en grandissant, on voit que par intérêt certains sont prêts à cracher sur leur pacte de fraternité.

Et puis souvent pour des broutilles, on se fait trahir par celui que l'on appelait encore notre frère quelques minutes auparavant. Mais on se doit de rester fort pour ne pas perdre notre temps à guerroyer contre tous ces judas.

Le même genre d'histoire avec les filles, on partage un bout de chemin quelque temps, on échange des fragments de vie, et puis du jour au lendemain, tout s'arrête, comme si la magie des choses ne pouvait durer qu'un temps. Les chemins se séparent, toutes les promesses partent en fumée dans le gouffre de l'oubli, n'est-ce pas malheureux ?

Et c'est ainsi que notre confiance se retrouve bafouée, on ne sait plus vraiment s'il y a encore des gens valeureux capables de faire serment d'allégeance. Alors parfois on préfère dire au revoir aux sentiments et nous renfermer sur nous-mêmes. Toutes ces fractures affectives et émotionnelles nous rendent paros sur le plan relationnel.

Ne jamais miser sur la chance

Les addictions, qu'il s'agisse de l'alcool ou peu importe, nous permettent de nous échapper de ce quotidien morose. Mais la réalité fini par nous rattraper tôt ou tard, et la gifle est tellement violente que parfois on ne s'en remet pas. Parfois notre vie n'en vaut pas la peine, alors on préfère s'enfoncer de plus en plus dans nos mauvaises habitudes.

On a pas forcément la tête à étudier, à se casser la tête avec des notions abstraites, alors que l'on traverse des problèmes concrets dans notre vie personnelle. Pourtant, notre tête est pleine de rêves et la richesse nous fait de l’œil. Il n'y a pas des milliers de choix qui s'offrent à nous, on se dit que notre seule chance pour réussir, c'est de faire du sale. Mais c'est loin d'être une porte de sortie.

C'est une mauvaise idée de compter sur la chance, c'est un aller direct vers la mort. Non, il faut plutôt miser sur la volonté, c'est une clé magique qui ouvre toutes les portes.

Et même si notre réussite fait parler les envieux et les haineux, on s'en tape car on s'est donné les moyens de réussir. Tandis qu'eux plutôt que de tenter leur chance, ils préfèrent continuer à jacter bassement dans leur coin.

Lorsqu'on est un peu paro, la réussite ne fait pas tout, parfois lorsque la nuit pointe le bout de son nez et que l'on se retrouve dans le lit de la solitude, on peut se sentir en proie à ces amers regrets. Mais il y a des moyens plutôt efficaces pour se changer les idées.

Être paro... je ne connaissais pas l'expression.

Chaque milieu a effectivement ses "bornes" en matière de réussite (et d'échec aussi).
Et je sais l'inconfort de celui qui, en les dépassant, tourne le dos au groupe...


Très joli texte. Écrit avec les tripes ?
En tout cas, il m'a touchée.

Je n'ai pas tout compris, mais ça, ça me parle :

Auto thérapie a écrit:C'est une mauvaise idée de compter sur la chance

Après, même mettre le paquet ne suffit pas toujours, mais ça aide quand même souvent.

Hey Godzi, t'as été signalé !

AT a écrit:il y a deux types de personnes.

Dans le monde, il y a quatre sortes de gens : ceux qui savent compter et les autres.

C'est une paro, dis ?

Hortense,
De l'égoïsme de l'individualisme ? Non, c'est sérieux, je crois...

C'est sérieux, sérieux ? Je croyais qu'on était dans la section "humour".

Bah non, c'est pour faire du travail sur soi quand on est surdoué.

Si encore soi payait moi pour le travail accompli. Mais ça part toujours en piquant la caisse.
C'est le capital qui oeuvre au noir.

Non mais j’en ai marre Auto-Thérapie, moi je veux voir du sang.

Saxifrage* a écrit:Hey Godzi, t'as été signalé !

Ah vi, merci Saxi, j'avais pas vu c'est... cocasse ^^

Godzilla a écrit:

Saxifrage* a écrit:Hey Godzi, t'as été signalé !

Ah vi, merci Saxi, j'avais pas vu   c'est... cocasse ^^

Ca prouve que tu es un être remarquable