Qui n'en veut de ma tarte aux oeufs ?

Allez je remets ma première présentation, elle s"appelait "gueule cassée"

Non, je ne suis pas soldat de la der des der, mais une authentique gueule cassée dedans et dehors.
J'ai passé mon enfance à lire les classiques, à regarder les sessions de l'Assemblée Nationale le mercredi à la télé...
J'en ai tiré le sentiment que je ne vivais pas avec le bon âge et pas dans le bon monde, je suis pourtant un animal social.
Fils et frère de zèbres, je ne suis pas testé moi-même car le petit dernier à quoi bon.
Je
pense que j'ai eu un cadre de vie privilégié mais ce milieu familial ne
m'aura pas été bénéfique, car j'en garde une sensation de solitude et
d'ennui profond, d'abandon, de mélancolie, et aussi bizarrement j'y ai
ressenti une compétition entre les personnalités qui le compose.

Mon adolescence a commencé avec la séparation de mes parents et je l'ai vécue entouré des deux dépressifs.

Je
me suis vautré dans une fainéantise apaisante, pour ne pas éprouver de
sensations nouvelles qui a chaque fois me bouleversaient, et qui plus
que de m'enrichir, alimentaient une hyperactivité spleenante
incompréhensible. Nourrir mon éponge ne faisait que m'éloigner,
m'enfoncer.
Ma médiocrité me rassurait, maintenant elle est un frein pour exprimer et côtoyer ce et ceux qui me plairaient.

J'ai stoppé la lecture et je crois ne plus jamais avoir été moi-même. J'ai commencé une fuite en avant, une vie d'excès.
Jeune, j'ai découvert les ivresses, je hais les addictions, cela m'a sauvé jusqu'à maintenant.
D'autres
écueils m'ont recueillis, donc une oisiveté (toute relative) et une
sensation d'inadaptation à mon milieu, aussi, la violence des autres
face à mes provocations, les nombreux accidents "bizarres", les ruptures
encore en somme.
Un divorce et la perte de mon emploi ont fini de troubler ma joie de vivre et ont cassé mes certitudes.
C'est donc le moment de se mettre en question.
Une amie m'a parlé de zébritude, enfin lumière sur mon chemin, autre perception de mes enfants, de moi, de mon rapport à autrui.
J'éprouve une tendresse pour la différence, et un besoin de douceur.
Ici, en groupe cela fait du bien de savoir que vous existez, même si j'ai toujours la sensation profonde d'être en marge.
J'ai essayé de faire court, par flemme et par pitié pour vous.
Car si cela se trouve je ne suis même pas zèbre!
Je me présente par politesse, pour dire bonjour.
Je suis Éric.