Besoin d'intensité dans les relations

Bonjour,

J'ai 26 ans et j'aime les relations avec une grande intensité ( amoureuse ou même amicale ). Je me demande si ce n'est pas une caractéristique des surdoués ce désir d'osmose avec l'autre. Je privilégie les relations individuelles aux relations de groupe superficielles.
Dans les relations amoureuses j'attends de la complicité, des échanges forts et je suis parfois déçue. Je me demande si c'est moi qui fonctionne d'une façon vraiment différente de la plupart des gens, des gens " normaux". Je pense que j'idéalise un peu.
Avez vous aussi ce désir de fusion avec l'autre, cette envie d'échanger, de partager des choses fortes ? Merci d'une réponse éventuelle.

Isabelle / Tangerine

Yep, et j'en connais pas mal comme ça aussi.
Dans mes relations amicales, je peux partager beaucoup de choses, pardonner des erreurs, donner gratuitement et recevoir avec plaisir quand l'autre désire donner à son tour.
Dans mes relations amoureuses, j'attend une complicité quasi-fusionnelle de tout les instants entre deux êtres qui peuvent tout à fait vivre seuls mais qui ensemble s'épanouissent sans limites et sont capable de tellement plus.

Moi, je ne sais pas parler de choses superficielles...J'ai besoin de fond, de contenu, que l'on se livre, que je ressente qu'on ne va pas me regarder comme une extraterrestre si je raconte des choses plus profondes...et si je sens qu'il n'y a rien sous la surface, je décroche très vite...
c'est comme ça aussi bien en amitié qu'en amour ...

Idem.

Et voila PourQuoi je sature vite en soiree

ben pareil...et même que je pensais que c'était le cas pour tout le monde...donc je comprenais pas pourquoi j'étais si souvent déçue et jugée "bizarre"... la psy qui m' a dépisté m'a confirmé que s'est une caractéristique Z et que pour une question de socialisation il serait bon de mettre le curseur plus bas...ça reste la théorie...parce que la pratique...ou même l'envie de le faire...

Pourtant bizarrement c'est pas du tout fusionnel avec celui qui m'a passé la bague au doigt! au contraire, il m'offre la liberté absolue (je parle pas du côté libertinage que peut induire liberté dans le couple) ... je crois que ce qui me retiens c'est sa propre complexité...et finalement des amis je réalise que j'en ai 2 qui comblent mes attentes.

J aurais pu écrire la même chose...
Trop utopiste? Je m ennuie de ces relations superficielles.
Je suis tellement déçue à chaque fois...je me sens si seule...:-(

Bonjour Isabelle,

Tout comme toi j'ai toujours recherché dans mes relations des sentiments très solides, de la force, de la sincérité, loyauté, complicité, etc. Mais je n'ai que très (trop) rarement rencontré cette noblesse de cœur et d'âme chez une personne.

Tout comme toi j'ai été très déçu (c'est un euphémisme...) par les rencontres que j'ai pu faire dans ma vie, et aujourd'hui à 25 ans, mon désespoir est à son paroxysme.

Hélas, je crois que ce genre de personne a presque complètement disparu. Comme certain(e)s d'entre vous, je me sens très seul dans ce monde, et je crains de ne finir ainsi mes jours...

Bonjour à tous,

Sans pour autant avoir un haut QI, je me retrouve très bien dans les descriptions que vous faites. J'ai aussi énormément besoin de relations profondes, sinon je peux être amenée à me sentir très seule même avec des amis proches. Après ce n'est pas indispensable pour moi de n'avoir que des relations fusionnelles, mais si je n'en avais pas, je le vivrais très mal. 

Et effectivement en soirée il y a aussi toujours un moment où je me dis "bon c'était super mais là ça commence à faire long", sauf avec des amis avec qui les discussions vont "loin".

Ca complique les choses amoureusement parce que j'ai l'impression que je ne trouverai jamais ce degré d'intensité dont je rêve, et je ne sais même pas si cette connexion peut exister pour chacun.

Cela dit heureusement, globalement il y a quand même un certain nombre de personnes avec qui on peut avoir des relations et des discussions très profondes, ce n'est pas le plus courant, mais on en trouve.

Oui on est d'accord,puis vous avez oublié les regards profonds et sincère,un zest de communication non verbale,et on saupoudre d'humour pour agrémenter tout ça,on obtient la plus belle recette....si rare ou trop rare au choix.

Ce qui est rare est precieux,et puis sur le fond nous avons bien de la chance de vivre ces moments avec autant d intensité.....est-elle réciproque cette intensité......?

A cela que l'intensité doit être maîtrisée un minimum pour ne pas se laisser aspirer par cette sensation si rare et agréable, presque addictive une fois qu'on l'a goûté. La fusion comporte toujours un risque final de ne pas se retrouver soi-même une fois l'alchimie dissipée. Rare peut-être, mais si ça arrivez, pourriez-vous le supporter...?
Le "curseur" d'intensité intervient donc, subjectif à chacun. Pour certains des conversations qu'ils jugent non superficielles suffiront à qualifier cette échange d'intense. Faut-il pour autant aller jusqu'à la fusion ? Pousser toujours un peu plus le curseur au fil des rencontres pour tester cette limite ?

Pantoufline, je ne vois pas comment on peut se "perdre", à moins d'être sujet à la démence. Une chose est certaine, c'est qu'avec la majorité des gens, et bien nous, on ne s'y trouve pas.

Personnellement, le détachement avec lequel les gens vivent leur relation aujourd'hui m'attriste beaucoup. C'est justement parce-qu'il n'y pas (ou trop peu) de force, d'engagement, de sincérité, de vertu dans le cœur des gens d'aujourd'hui, qu'aucun amour ne dure et que tout le monde (sauf les parfaits égocentriques, narcissiques et autres faibles d'esprit et de cœur) se sent seul(e) et malheureu(se)x.  

L'idée même du curseur est d'une grande absurdité. L'essentiel n'est pas le degré ou la mesure de tel ou tel critère de nature affective, intellectuelle ou physique, mais plutôt la personne dans sa globalité... ce n'est que mon humble avis.

Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Je me rends compte que beaucoup de personnes du site fonctionnent comme moi.

Salut Tangerine!

Ton message me fait réagir parce que j'ai longtemps vécu la relation aux autres comme une vrai plaie. Un truc compliqué et décevant, voir même inutile. Et j'en suis revenue finalement, enfin presque. Disons que c'est une des choses que je travaille en ce moment, d'accepter que peu de personnes seront à même de comprendre ce besoin d'intensité que tu décris (on ne parle même pas de l'accueillir et d'y répondre ), et ne pas fermer la porte aux relations qui ne correspondent pas à mon idéal.

Avant j'évitais simplement de me lier pour ne pas être déçue. Je refusais systématiquement d'entrer dans l'échange avec les personnes rencontrées, me contentant de leur opposer un masque de jovialité, en écoutant et parlant peu, et en me tournant vers l'humour pour éluder dès qu'une question personnelle arrivait sur le tapis.

J'avais la chance d'avoir dans mon entourage deux personnes magnifiques avec qui j'avais et et toujours d'ailleurs une relation délicieuse d'intensité et de vérité. Je me pensais naïvement suffisamment dotée pour ne pas chercher d'autre contact. Puisque que ces nouvelles relations n'auraient de toute façon qu'été bien fade en comparaison....

Mais avec le temps on se rend compte que cela ne suffit pas. C'est très bien de rencontrer des semblable avec qui tu pourras explorer l'intensité. Mais il y a aussi beaucoup de richesse à prendre dans des relations plus "standards".
Certes cela peut être frustrant de ne pas pouvoir vraiment se "lâcher la bride" et d'en garder sous le pieds. Mais, énormément de personnes deviennent intéressantes et enrichissantes du moment que tu partages un intérêt pour ce qui les passionne.

Et comme en générale, les zèbres sont intéressés par une foultitude de chose, cela fait pas mal de probabilité de trouver des personnes avec qui gagner un enrichissement mutuel. Et une fois que le terrain de discussion est trouvé, place à tout les possibles!

@ Tangerine :

Je me pose un peu le même genre de questions. Les seules relations que j'arrive à créer sont des relations intenses, tirant vers le fusionnel. Sinon, la relation meurt dans l'oeuf, sans doute parce que je m'ennuie.

Et le revers de la médaille c'est que la souffrance liée à la relation (ou plutôt à une éventuelle rupture) est elle aussi hyper intense.

Mais je n'ai pas l'impression d'avoir le choix : j'aimerais créer des relations plus saines mais je n'y arrive pas, à chaque fois qu'une relation fonctionne et va plus loin, c'est sur ce mode fusionnel (que ça soit physique ou mental). Comme si c'était ça qui m'attirait chez l'autre.

The_Last_Sorrow a écrit:Bonjour Isabelle,

Tout comme toi j'ai toujours recherché dans mes relations des sentiments très solides, de la force, de la sincérité, loyauté, complicité, etc. Mais je n'ai que très (trop) rarement rencontré cette noblesse de cœur et d'âme chez une personne.

Tout comme toi j'ai été très déçu (c'est un euphémisme...) par les rencontres que j'ai pu faire dans ma vie, et aujourd'hui à 25 ans, mon désespoir est à son paroxysme.

Hélas, je crois que ce genre de personne a presque complètement disparu. Comme certain(e)s d'entre vous, je me sens très seul dans ce monde, et je crains de ne finir ainsi mes jours...

Je suis dans une position similaire. J'ai essayé de trouver une valeur équivalente dans mes diverses passions, car je ne souhaites pas dépendre d'une plausible relation pour être heureuse, mais il est assez dur de trouver un substitut. J'ai également passer des années à essayer de rationaliser ce besoin, en vain.

Il est vrai que les gens semblent s'investir de moins en moins dans leurs relations amoureuses. Je vois même beaucoup de personnes en couple qui préfèrent passer du temps avec leurs amis, et pour moi cela semble inconcevable.

Je pense aussi que je finirais seule, et j'ai du mal à l'accepter...

Je suis pas la seule ça me console...

Bon courage à vous

les neurotypiques aiment les relations fades superficielles et chiantes

pas comme nous autres

Oui difficile pour moi de rencontrer des gens avec qui il y a une vraie relation intense

euh... Certains HPI aiment les relations stables et calmes. Je pense qu'en tant qu'HPI on recherche une certaine intensité intellectuelle, au moins. L'histoire d'intensité émotionnelle vient quand on est aussi hypersensible je pense, ce qui est corrélé mais n'est pas forcément lié à la douance, de mon point de vue.

Cela dit perso j'ai ce problème et ça m'a joué des tours - à l'adolescence où j'ai fait peur à certains car pas consciente de ma différence d'intensité - et à l'âge adulte car une relation fusionnelle/intense va souvent de pair avec des hauts et des bas, et des personnes pas forcément stables, ou alors une lassitude dans la durée. On ne peut pas avoir le beurre ou l'argent du beurre, ou alors je n'ai pas encore réussi.

Ce sujet me parle tellement.
@Hypercube, j'aurai presque pu écrire ton post :/

J'ai aussi voulu mettre toutes les autres personnes à l'écart pendant longtemps.
En partie pour ne pas dévoiler ce que je suis et/ou ce que j'ai vécu (oui je me disais que parler de mes souffrances allait faire souffrir les autres), en partie pour ne pas souffrir de voir les relations s'arrêter.

Personnellement, j'ai adopté une autre stratégie.
J'ai vu ça nommé "faux self", moi j'appelle ça "boucliers".

Lorsque je rencontre une nouvelle personne, je vais lui présenter un profil de moi même.
Qui n'est pas feint (l'honnêteté reste très importante pour moi) mais qui n'est qu'une sous partie de la totalité de ce que je suis et ressens.
Au tout début, une sous partie lisse, simple avec de l'humour.

Et ça m'arrive de passer de bons moments juste avec ce "profil". Surtout quand l'humour est partagé.

J'essaye d'apprécier le simple fait de découvrir une autre personne.
Même si mon "passif" m'a fait développer un "profilage" qui me fait sauter aux yeux certains traits de caractère de l'autre rapidement, j'essaie de passer outre pour "laisser une chance à l'autre d'être différent de ce que perçois".

Trop souvent, l'autre est tel(le) que je le ressens après quelques minutes et ça enlève beaucoup de possibilités de découvertes, mais des fois, j'ai une bonne surprise.

Quand je vois certaines qualités chez l'autre, "j'enlève un bouclier" puis un autre etc.

Bref, j'ai depuis longtemps arrêter d'espérer de trouver facilement des relations avec qui je peux être complètement moi même.
Mais je me dis aussi que si je ne fais aucune nouvelle rencontre, c'est certain que ça n'arrivera plus jamais.

J'ai d'ailleurs rencontré une nouvelle personne récemment avec qui je me suis senti d'enlever rapidement plusieurs "boucliers". On verra jusqu'à quel point ça ira ou si la relation devient plus intense

Même si ce sujet date un peu, je voulais dire que moi aussi je me reconnais dans ce besoin de relations intenses avec les autres.
C'est tellement fort d'être en osmose avec quelqu'un. Par contre amicalement c'est difficile de trouver et si la personne n'est pas zébrée encore plus je trouve.
Après j'ai appris avec de mauvaises expériences que trop d'intensité, trop de fusion relevait de la passion qui pour moi était destructrice à tous les coups.
Alors je me réjouis quand je peux trouver une personne avec qui vivre cette intensité mais je me modère pour éviter la destruction.

Est-ce qu'intensité rime pour vous parfois avec passion destructrice ?
Comment réagir quand l'autre n'est pas aussi intensif que nous-même ?

bonjour isa

je te comprend , mais comment fais ton pou rencontré la personnes adéquat ?? .....susceptible de nous convenir en intensité ?? , je pense qu'il faille une symbiose trés particulière , c'est rare je pense je le constate avec le temps, j'ai 48 ans ; par exemple ma profondeur intellectuelle et émotionnelle s'expriment en des circonstances particulière je constate , laissons nous portez alors et cessez d'attendre est le maitre mot .

Bonsoir à toutes et à tous,

Bon je n'ai pas vraiment grand chose à apporter à cette conversation si ce n'est que je partage beaucoup des choses que vous vivez. Je suis vraiment content d'être tombé sur ce forum où je retrouve beaucoup de personnes partageant des situations que je vie au quotidien.

Voir qu'il y a du monde dans ce même état d'esprit me rassure et me rend optimiste. C'est dommage de voir qu'on reste une minorité comparé au reste du monde à rechercher plus que du bon temps dans nos relations aux autres. Je ne suis pas très fan des rencontres en groupe style soirée/fête de printemps mais je me suis toujours forcé avec l'espoir de trouver quelqu'un qui me ferai sourire au fond de moi. Aujourd'hui je me demande si je n'ai pas été un peu trop passif à attendre que tout vienne à moi tout cuit dans le bec.

J'espère rencontrer un jour des gens comme vous au détour d'un verre ou d'une soirée et d'être capable de faire la différence.

Salut, 50 ans ... Pas mieux...Une précision cependant, la passion n'est pas l'amour, elle rend aveugle au commencement, selon moi l'amour est une alternance de passion et de raison ... La raison vous confirme qu'elle est la bonne personne...

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