Exercices d'écriture
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Re: Exercices d'écriture
(pareil que Tieutieu ^^)
- Thème 9:
- J'appréhende un peu de revoir ce vieux pote... Certes, la discussion chaleureuse que nous avons eu au téléphone il y a quelques jours, m'a mis du baume au coeur.
Il n'a pas changé, Ludo ! Toujours enthousiaste, passionné et à 100.000 à l'heure.
Un peu fatiguant parfois, je l'admet, mais je ne vais pas cracher sur l'occasion de retrouver un ami avec le coeur sur la main.
Il y a quand même un truc qui me turlupine un peu... il a prévu des tonnes d'activités, me montrer sa ferme, me fait découvrir le beau coin ou il vit désormais, et évidemment, arroser nos retrouvailles ! Jusque là le programme me convient parfaitement.
C'est quand, vers la fin de notre échange, il avait commencé à évoquer une "rencontre avec les esprits", que j'avoue m'être vaguement crispé...
Ca me semble loin de son caractère très terrien, il ne m'avais jamais dévoilé cet aspect auparavant...
Mais pas question de gâcher un bon weekend de détente pour des a-priori, et puis je verrais bien, après tout !
Je sais qu'il a invité aussi quelques amis de son coin, alors soit il me fait une blague sur le mode "tu vas rencontrer des esprits" pour désigner les joyeux "pochtrons" qu'il va me présenter, soit l'un d'eux est branché spiritisme, et à prévu de nous initier...
Après un voyage sans histoire, je gare ma Gordini devant la ferme de Ludo. Enfin, sans histoire ! Pas de GPS dans mon antiquité, j'ai un peu galéré pour trouver, mais ça valait le coup : le temps est superbe, et je suis impressionné par la ferme, et la maison, splendide, qu'il a entièrement retapé lui-même.
Ludo arrive, il n'a pas changé ou presque, poignée de main chaleureuse, et l'on se pose sur la terrasse, le temps d'une bière.
Il semble quand même un peu fébrile... à ma grande surprise, il se lance sur le sujet des esprits, et son débit devient mystérieux, un peu inquiétant.
"Les copains n'arrivent qu'en fin d'aprem... je veux que tu sois le premier à voir les esprits. Tu vas halluciner, mon pote !"
Vaguement inquiet, je tente une diversion : "Euh bien sûr, Ludo... Tu veux pas me montrer ta collection de vieilles bagnoles, d'abord ? J'aimerais bien revoir la DS et la 404, si tu les as toujours ?"
Ludo semble très amusé de mon trouble.
"Non, non, on verra ça plus tard, ça ne m'amuse plus trop, désolé..." répond-il avec un clin d'oeil qui me semble peu en accord avec ce refus un peu brutal.
Il me traine presque jusqu'à la grange... entre la fatigue de la route, la bière et la situation un peu bizarre, je n'en mène pas large.
N'y tenant plus, je lâche : "Mais enfin, Ludo ? Des esprits ? Comme ça, là, en pleine journée en plus, t'as pris un coup de soleil mon pote ou quoi ?"
Il ne me répond pas, il s'active à ouvrir les portes de la grange...
Avec un grand sourire, il me pousse à l'intérieur, jusqu'au fond obscure du bâtiment.
"Tiens, sent ça !"
Il prend ma main, la pose sur une surface métallique... et me glisse malicieusement : "Modèle 79, mec. Et la-bas j'ai une 82 et une 86".
Je comprends enfin et éclate de rire ! Il a réalisé son rêve de gosse, le saligot.
Ludo a allumé la lumière, et me désigne avec fierté les 3 splendides Lotus Esprit qu'il vient d'acquérir !
(pour ceux qui connaissent pas ^^ https://fr.wikipedia.org/wiki/Lotus_Esprit
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
En vous lisant, je me demande pourquoi j'ai écrit sur le thème 7
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Il est très bien ton thème 7, j'aime beaucoup la conclusion (sur la forme et le sens).Aube a écrit:En vous lisant, je me demande pourquoi j'ai écrit sur le thème 7
Un p'tit up de ce thème 9 au passage.
tieutieu- Messages : 952
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Re: Exercices d'écriture
Thème 9: Rencontre avec les esprits.
Octobre 1927, Antoine, jeune médecin français, avait été affecté dans un petit dispensaire au fin fond de Madagascar. Antoine avait l'esprit cartésien et il fût rapidement agacé par les nombreuses superstitions qui sévissaient dans le village dans lequel il officiait. Les indigènes y vénèraient encore les esprits de la forêt et tous les vendredis soirs, leur déposaient des offrandes: argent, produits du verger, volaille encore vivante etc...
Ce vendredi là, Antoine, en rentrant du travail, décida de prouver aux villageois qu'ils se fourvoyaient. Il vola toutes les offrandes laissées sur l'autel, à l'entrée de la forêt, et urina même sur celui-là. Fier de lui, il rentra à la maison, tout guilleret.
"Préparons ce poulet qu'ils ont si généreusement déposé pour moi" songea-t-il arrivé chez lui. Il saisit le couteau, prit la volaille et s'appretait à lui trancher la gorge quand l'animal se tourna vers lui et déclara d'une voix forte :"Non, ce poulet ne t'es pas destiné!". Antoine, surpris, laissa choir le couteau en manquant de se couper un orteil. Le poulet avait parlé!
Les lumières s'éteignirent brutalement, le plongeant dans le noir complet et les fenêtres s'ouvrirent avec fracas laissant une brise glaciale s'engouffrer dans la maison*.
Puis, il distingua une ombre blanche pénétrer la pièce, suivie d'une autre, puis une autre, et plusieurs dizaines encore. Certaines entraient par la fenêtre, d'autres traversaient les murs. Des spectres volants à forme humaine, vêtus d'amples robes blanches et ondoyant autour de sa tête : les esprits de la forêt.
Une des ombres, qui semblait être la chef ressemblait à une vieille dame et portait une sorte de sceptre. Elle s'avança vers lui, menaçante.
"A genou!" lui ordonna-t-elle, d'une voix crécelle.
Antoine obtempéra. De la reine des esprits émanait une aura surpuissante ; son regard vide, son visage décrépi, rongé par les asticots inspiraient au jeune médecin un mélange de dégoût et de crainte. Il voulait fuir mais la frayeur le tétanisait.
"Cela fait plusieurs siècles que nous régnons sur ce village, poursuivit-t-elle lentement , et jamais personne n'a osé nous insulter comme tu l'as fait. "
"Maudit humain! Qu'on le châtie sévèrement" hurla un autre esprit qui obtint l'approbation de tous les autres. Des cris revanchards fusaient de partout, mais la reine leur intima de se taire.
Antoine redoutait la sentence. Il n'en croyait pas ses yeux, tout ceci ne pouvait être réel, tout ceci était contraire à la Science.
"Tu as souillé notre autel, un tel affront ne se lave que par le sang!" dit la reine des esprits, pour terminer.
"Le sang! Le sang! Le sang!" martelèrent les autres spectres en chœur.
Les murs de la maison tremblaient. Soudain, Antoine sentit une douleur lancinante gagner son membre viril puis le vit tomber par terre, tel un fruit mûr laissant ainsi jaillir une marée écarlate. Il poussa un glapissement suraigu puis se réveilla en sursaut, trempé de sueur. C'était le matin, il était seul dans son lit et ne voyait aucun esprit dans la pièce. Il se toucha l'intérieur du caleçon et constata avec soulagement qu'il avait fait un cauchemar.
Depuis ce jour, les villageois le virent tous les vendredis, apporter des présents aux esprits de la forêt.
* : en Octobre, il est sensé faire très chaud à Madagascar.
Octobre 1927, Antoine, jeune médecin français, avait été affecté dans un petit dispensaire au fin fond de Madagascar. Antoine avait l'esprit cartésien et il fût rapidement agacé par les nombreuses superstitions qui sévissaient dans le village dans lequel il officiait. Les indigènes y vénèraient encore les esprits de la forêt et tous les vendredis soirs, leur déposaient des offrandes: argent, produits du verger, volaille encore vivante etc...
Ce vendredi là, Antoine, en rentrant du travail, décida de prouver aux villageois qu'ils se fourvoyaient. Il vola toutes les offrandes laissées sur l'autel, à l'entrée de la forêt, et urina même sur celui-là. Fier de lui, il rentra à la maison, tout guilleret.
"Préparons ce poulet qu'ils ont si généreusement déposé pour moi" songea-t-il arrivé chez lui. Il saisit le couteau, prit la volaille et s'appretait à lui trancher la gorge quand l'animal se tourna vers lui et déclara d'une voix forte :"Non, ce poulet ne t'es pas destiné!". Antoine, surpris, laissa choir le couteau en manquant de se couper un orteil. Le poulet avait parlé!
Les lumières s'éteignirent brutalement, le plongeant dans le noir complet et les fenêtres s'ouvrirent avec fracas laissant une brise glaciale s'engouffrer dans la maison*.
Puis, il distingua une ombre blanche pénétrer la pièce, suivie d'une autre, puis une autre, et plusieurs dizaines encore. Certaines entraient par la fenêtre, d'autres traversaient les murs. Des spectres volants à forme humaine, vêtus d'amples robes blanches et ondoyant autour de sa tête : les esprits de la forêt.
Une des ombres, qui semblait être la chef ressemblait à une vieille dame et portait une sorte de sceptre. Elle s'avança vers lui, menaçante.
"A genou!" lui ordonna-t-elle, d'une voix crécelle.
Antoine obtempéra. De la reine des esprits émanait une aura surpuissante ; son regard vide, son visage décrépi, rongé par les asticots inspiraient au jeune médecin un mélange de dégoût et de crainte. Il voulait fuir mais la frayeur le tétanisait.
"Cela fait plusieurs siècles que nous régnons sur ce village, poursuivit-t-elle lentement , et jamais personne n'a osé nous insulter comme tu l'as fait. "
"Maudit humain! Qu'on le châtie sévèrement" hurla un autre esprit qui obtint l'approbation de tous les autres. Des cris revanchards fusaient de partout, mais la reine leur intima de se taire.
Antoine redoutait la sentence. Il n'en croyait pas ses yeux, tout ceci ne pouvait être réel, tout ceci était contraire à la Science.
"Tu as souillé notre autel, un tel affront ne se lave que par le sang!" dit la reine des esprits, pour terminer.
"Le sang! Le sang! Le sang!" martelèrent les autres spectres en chœur.
Les murs de la maison tremblaient. Soudain, Antoine sentit une douleur lancinante gagner son membre viril puis le vit tomber par terre, tel un fruit mûr laissant ainsi jaillir une marée écarlate. Il poussa un glapissement suraigu puis se réveilla en sursaut, trempé de sueur. C'était le matin, il était seul dans son lit et ne voyait aucun esprit dans la pièce. Il se toucha l'intérieur du caleçon et constata avec soulagement qu'il avait fait un cauchemar.
Depuis ce jour, les villageois le virent tous les vendredis, apporter des présents aux esprits de la forêt.
* : en Octobre, il est sensé faire très chaud à Madagascar.
Dernière édition par Ryuzaki L le Jeu 16 Mar 2017 - 15:31, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
+1tieutieu a écrit:Il est très bien ton thème 7, j'aime beaucoup la conclusion (sur la forme et le sens).Aube a écrit:En vous lisant, je me demande pourquoi j'ai écrit sur le thème 7
J'aime beaucoup vos textes, en particulier celui de Mily sur le thème 9. J'ai vraiment eu l'impression de vivre les émotions du personnage .
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
C'est peut-être un peu tôt, mais j'avais envie de proposer ce thème:
Thème 10: dîner entre plusieurs personnes (famille/amis/collègues). Point de vue zéro, narrateur omniscient qui relate les pensées des divers personnages.
Thème 10: dîner entre plusieurs personnes (famille/amis/collègues). Point de vue zéro, narrateur omniscient qui relate les pensées des divers personnages.
Invité- Invité
Ouga bouga (c'est le titre)
- Spoiler:
- 19h46.
Ils sonnent.
-"Ils sont là chérie!"
Elle va ouvrir, en levant les yeux au ciel. Ils sont en retard, comme d'habitude.
Ils s'installent, un peu maladroitement, autour de la minuscule table basse, couverte de petits
amuse-gueule qu'Elle a passé l'après-midi à préparer, pendant qu'Il allait acheter le vin.
Une tâche masculine, forcément, s'était-Elle dit agacée, les mains pleines de crème et de farine.
A Lui le dehors, la chasse au mammouth, ouga bouga, à moi la cuisine.
Max sur le canapé, Léa sur le pouf – Elle ricane intérieurement-, Elle à moitié sur un tabouret pour aller à la cuisine régulièrement, son mari jambes écartées sur le fauteuil face à Max, ils débutent la discussion sur le temps qu'il fait.
Elle sent que la soirée va être longue.
C'est quoi encore cet apéro? Se dit Max. Elle nous fait chier avec ses conneries de bobo, tronçons de carotte à la crème, et asperges bio à la sauce de radis, merde! Si le repas ressemble à ça je me casse au kebab du coin. Et puis la musique serait certainement meilleure que sa vieille playlist ringarde, à l'autre con là, putain s'il nous sort encore la BO de l'arme fatale je saute par la fenêtre...
Léa rit gracieusement à une blague douteuse qu'Il a faite, un truc vaseux sur les nuages et les règles, Elle lève les yeux au ciel à nouveau en grimaçant.
Qu'elle-ce qu'elle fait avec ce con?
Qu'est-ce qu'elle lui a trouvé, déjà?
Elle est coincée maintenant, coincée, depuis 8 ans, avec un inconnu à l'humour merdique, au dos poilu et à l'haleine douteuse.
Mais que faire? Partir, avec trois sous en poche, et tout recommencer dans un studio minable, seule, trop usée pour espérer se remettre sur le marché de la drague?
Ou alors il faudrait le buter. Le pousser dans l'escalier? Payer un mec sur internet, ça doit se trouver facilement, ça. Ou le poison? C'est bien ça le poison, on doit pouvoir trouver des plantes toxiques, belladone ou je ne sais quoi, hop une petite infu, une crise cardiaque, et zou, la liberté, avec son fric...
Il y a quoi comme poison facile d'accès? La cigüe, ça pousse pas dans les friches, ce truc? Ca ressemble un peu à la carotte sauvage je crois... D'ailleurs elles sont bonnes mes carottes à la crème et aux fines herbes, ce soir. "Ca vous plaît? Demande t'elle. Je sais, c'est un peu simple, mais ça fait du bien de revenir aux choses simples en ce moment".
Il a vu son regard sur lui, ce regard de mépris qu'il connaît bien.
Ca le révulse, cette haine crachée au visage, dissimulée sous le fard du faux sourire, comme s'il était trop con pour la voir, pour voir ses yeux méprisants, pour sentir ce dégoût qu'elle a de lui.
Oui je sors des blagues de merde, et alors? Ca la fait glousser, cette conne de Léa, et j'aime quand elle glousse. Elle au moins, elle a gardé quelque chose de pur. Tandis que toi, tu n'es plus qu'une vieille jeune rongée par l'aigreur. Un tapis de dérision arrogante, qui se croit spirituelle, et qui se croit supérieure à moi. Tu crois que je ne vois pas tes rides, tes bourrelets hideux, tes tentatives désespérées de jouer les midinettes grotesques? Tu es bien contente quand tu vois mes yeux briller de désir face à tes artifices, même si tu jouis encore plus de me repousser...
"Tu veux un coup de main, chérie?" Dit-elle d'un grand sourire en tendant la main vers le plateau qu'elle emporte à la cuisine.
"non merci ça ira", souffle t'elle délicatement. Trop tard, connard.
C'est tout pour ce soir
Cérès- Messages : 38
Date d'inscription : 09/03/2017
Re: Exercices d'écriture
- Thème 10:
- Ils prendront du vin. Parce qu'ils le haïssent, tous, et qu'ils en ont besoin. Ils prendront surement plusieurs verres. Lui, pour fêter sa promotion, eux, pour oublier qu'ils vont descendre encore plus profondément aux enfers. Ils sont tous venus pourtant.
Il rayonne, il confond la crainte et l'amour. Il se sent furieusement drôle ce soir à balancer pique sur pique. Surtout à Stéphane. C'est un con de toutes façons, plus il en prend dans la tronche et plus il ricane. Les autres rient aussi. La preuve qu'il a de l'esprit.
Stéphane vide son premier verre d'un trait. Il a pris une double dose de seroplex avant de venir, afin que l'alcool rende rapidement son cerveau brumeux et l'atmosphère cotonneuse. Il tâte nerveusement sa poche, compte mentalement les cigarettes qui lui restent. Le ballet du serveur monté sur ressort lui est insupportable, et il ne sait pas quoi faire de sa serviette. Il a envie de sortir. Le rire hystérique d'Astrid lui donne envie de se mettre la tête dans le four. Le filet de rouget. Ta gueule Astrid, je t'emmerde Astrid.
Elle s'est changée 3 fois, en scrutant sa silhouette dans le miroir de la salle de bain. Il ne faudrait pas avoir l'air d'en faire trop. Son régime commence à payer, mais pas question d'avouer qu'elle s'affame à longueur de journée. Tournedos, pommes de terre, et du dessert par dessus le marché. Elle ne peut le quitter des yeux. Ce qu'il est drôle ! Est ce qu'elle rit trop fort ? Stéphane a l'air bizarre ce soir. Il a toujours l'air bizarre. Un loser. Il ne sera jamais à la hauteur, ça se sent qu'il crève de jalousie. C'est pas demain la veille qu'on ira au restau fêter sa promotion à lui.
Stéphane desserre sa cravate et ouvre le bouton de son col de chemise. Il a du mal à respirer, et la sueur commence à perler dans son dos. Surtout, ne pas craquer, ça lui ferait trop plaisir à ce connard. Quand la commande sera passée, il pourra se glisser dehors pour en griller une, et souffler deux minutes. Il n'a pas pu trouver d'excuse pour ne pas venir. En plus, la soirée va lui coûter au moins 75€, c'est pas le moment. Faut toujours qu'il en mette plein la vue l'autre abruti. Et Astrid, mais qu'elle ferme sa gueule. Tout le monde sait qu'elle va aller vomir son tournedos dans les toilettes à la première occasion. Il a bien vu le spray mentholé et la brosse à dents qui dépasse de son sac.
Jean-Pierre a pris une blanquette revisitée au nom prétention : suprême de veau nagé à la crème et riz sauvage avec sa farandole de légumes tournés. Une blanquette quoi. Il préfère largement celle de sa femme. Il aurait bien aimé qu'elle soit là, elle aurait pu conduire. Il rentrera seul, en bus. Encore cinq ans, et la gamine aura fini ses études. Il pourra leur dire merde, à tous. Astrid lui parle. Il n'écoute pas la question, mais il sait quoi répondre. Bête, mais bête à bêcher de l'eau. Non, sa femme n'est pas là, elle est parti aider sa fille à s'installer dans son studio d'étudiante à 780€ par mois.
Appuyé sur le mur de pierre dans la pénombre, Stéphane tire nerveusement sur sa clope. Dans un claquement de talons et une trainée de Shalimar, échevelée, son sac de marque se balançant au bout du poignet, Caroline apparait au coin de la rue. Il s'enfonce un peu plus dans la pénombre. Raté, elle l'a vu, lui il détourne les yeux.
L'odeur des cuisines commence à lui chatouiller les narines. Elle n'a rien mangé de solide depuis 2 jours. Elle plie et déplie sa serviette pour garder ses mains loin de la corbeille de pain. Il ne semble pas la voir. Au moins Caroline n'est pas là. Pauvre Jean-Pierre, il doit se sentir bien seul sans ses femmes. 780€ pour un studio quand même. Elle coule un regard vers Vincent. Avec sa promotion il doit avoir largement de quoi s'occuper d'une famille. Si seulement il la remarquait. Enfin.
Caroline lâche son trench entre les mains de l'hôtesse et réajuste sa coiffure dans le miroir. Elle a bien vu Stéphane dehors. Elle lui dirait bien deux mots avant de rejoindre la table. Mais ce soir, elle a juste assez de force pour elle. L'enveloppe est toujours là, dans son agenda, et sa présence la réconforte. C'est la dernière fois qu'elle supporte cette mascarade. Demain, elle jettera tout à la face de Vincent. L'autre enveloppe est déjà partie à la dernière levée. Il faudra qu'il se démerde. Il faut tenir encore le masque ce soir, comme une dernière partie de poker. Elle se sent mal pour Stéphane. Jean-Pierre est bientôt à la retraite, et cette conne d'Astrid est bien trop occupée à couler des œillades à l'autre crétin pour remarquer quoi que ce soit.
Elle se fait pas chier celle là, elle se pointe avec une demi heure de retard, et elle ne fait même pas semblant de s'excuser. Il le sent, elle prépare un sale coup, elle est bien capable de lui voler son heure de gloire. Si seulement il ne lui avait pas fait confiance. Il avait cru au début pouvoir la baiser, mais elle est plus froide qu'un hiver sibérien. Pas comme cette pintade d'Astrid qui n'arrête pas de glousser à toutes ses vannes. Et revoilà Steph', toujours débraillé, et qui refoule comme un cendar. Il a pas l'air d'apprécier, putain, ce qu'il est susceptible. Aucune auto dérision le mec.
Astrid ouvre le robinet à fond pour couvrir le bruit, sa technique est rodée maintenant. Elle referme la porte derrière elle, ses mains tremblent un peu mais elle parvient à glisser un chewing gum entre ses lèvres, qu'elle arrose encore de spray mentholé. Dans le miroir, le reflet de Caroline. Elle se détourne un peu et entreprend d'effacer les traces. Elle essuie ses yeux rougis et larmoyants, et masse ses phalanges pour atténuer les traces de dents. De toutes façons, elle arrête quand elle veut. La main de Caroline sur son bras. "Il n'en vaut pas la peine". Mais de quoi elle se mêle, Madame Parfaite !
La porte lui échappe des mains un peu trop fort et claque dans son dos. Stéphane n'est plus à table, parti fumer sans doute.
Les clients se lèvent et se précipitent vers les vitres. "Il y a quelqu'un là haut !"
"Sur le toit"
"J'appelle la police !"
"Il faut faire quelque chose"
Astrid sent ses jambes se dérober, son crâne frappe le sol en même temps que le corps lourd de Stéphane.
Que vient-il de se passer ? Vincent n'entend plus rien, seul le claquement des talons de Caroline traversent le bourdonnement de ses oreilles. Il baisse les yeux sur ce qu'elle a jeté sur la table avant de disparaitre. Une simple enveloppe blanche. Il sait très bien ce qu'elle contient ...
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Mon avis, sur le thème 9 puisque ça fait partie de l’exercice :
- Godzilla, j'avais pensé à un angle d'attaque dans ce goût là (le quiproquo), mais j'aurais eu du mal à en sortir plus de 2 lignes. Moins de poésie que ta dernière production, mais bien joué.
- Ryuzaki : J’adore l’idée du poulet qui parle, je trouve que l'écriture est efficace. Néanmoins, je ne prendrai pas de poulet à la cantine ce midi de peur de faire des cauchemars.
- Mily, tu as été très prolixe ! C'est bien écrit, on dirait la première page d’un roman et ça donne envie d'en savoir plus. Tu parviens à changer d’ambiance et adapter ton style d’un texte à l’autre. Ma mention spéciale du thème 9.
- Godzilla, j'avais pensé à un angle d'attaque dans ce goût là (le quiproquo), mais j'aurais eu du mal à en sortir plus de 2 lignes. Moins de poésie que ta dernière production, mais bien joué.
- Ryuzaki : J’adore l’idée du poulet qui parle, je trouve que l'écriture est efficace. Néanmoins, je ne prendrai pas de poulet à la cantine ce midi de peur de faire des cauchemars.
- Mily, tu as été très prolixe ! C'est bien écrit, on dirait la première page d’un roman et ça donne envie d'en savoir plus. Tu parviens à changer d’ambiance et adapter ton style d’un texte à l’autre. Ma mention spéciale du thème 9.
tieutieu- Messages : 952
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Re: Exercices d'écriture
Alors bravo à tous pour le thème 9.
En règle générale je constate que tout le monde a introduit une forme de distance par le second degré, l'utilisation du rêve ou de la dystopie. Ça me laisse penser que vous êtes tous un peu des sceptiques. Je me demande comment un intuitif-réceptif traiterait ce thème.
Godzilla : bravo pour la chute, je ne m'y attendais pas du tout.
tieutieu : une version moderne de "Martine fait du spiritisme". Mon préféré pour ce thème. J'aurais aimé un peu plus de développement sur cet univers enfantin, par exemple, faire plus parler les petites de leurs parents.
Ryuzaki : un seul petit truc m'a dérangé, c'est le "etc..." à la fin de l'énumération des offrandes. Mais je suis une pénible sur la ponctuation et le rythme des textes, je pinaille. Je suis jalouse de pas avoir pensé à traiter ce thème avec l'idée des rites vaudous. Ton texte m'a rappelé les histoires créoles de mon enfance, excellent moment.
Autre remarque générale : j'ai beaucoup de mal à adopter un style narratif au passé. Je trouve que ça peut vite plomber un texte, sans compter les pièges de conjugaison et de concordance des temps. Vous avez des astuces là dessus ?
En règle générale je constate que tout le monde a introduit une forme de distance par le second degré, l'utilisation du rêve ou de la dystopie. Ça me laisse penser que vous êtes tous un peu des sceptiques. Je me demande comment un intuitif-réceptif traiterait ce thème.
Godzilla : bravo pour la chute, je ne m'y attendais pas du tout.
tieutieu : une version moderne de "Martine fait du spiritisme". Mon préféré pour ce thème. J'aurais aimé un peu plus de développement sur cet univers enfantin, par exemple, faire plus parler les petites de leurs parents.
Ryuzaki : un seul petit truc m'a dérangé, c'est le "etc..." à la fin de l'énumération des offrandes. Mais je suis une pénible sur la ponctuation et le rythme des textes, je pinaille. Je suis jalouse de pas avoir pensé à traiter ce thème avec l'idée des rites vaudous. Ton texte m'a rappelé les histoires créoles de mon enfance, excellent moment.
Autre remarque générale : j'ai beaucoup de mal à adopter un style narratif au passé. Je trouve que ça peut vite plomber un texte, sans compter les pièges de conjugaison et de concordance des temps. Vous avez des astuces là dessus ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Cérès, Mily, j'aime bravo pour la rapidité pour le thème 10.
Mily: j'ai pas trop compris la chute, Astrid se suicide et tombe sur Stéphane ? Qu'il y a-t-il dans l'enveloppe de Caroline ?
Mily: j'ai pas trop compris la chute, Astrid se suicide et tombe sur Stéphane ? Qu'il y a-t-il dans l'enveloppe de Caroline ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L a écrit:Cérès, Mily, j'aime bravo pour la rapidité pour le thème 10.
Mily: j'ai pas trop compris la chute, Astrid se suicide et tombe sur Stéphane ? Qu'il y a-t-il dans l'enveloppe de Caroline ?
- Spoiler:
- Stéphane se suicide, et Astrid tombe dans les vapes à cause de son régime anorexico-boulimique. Caroline fait du chantage à Vincent.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Mily a écrit:
Autre remarque générale : j'ai beaucoup de mal à adopter un style narratif au passé. Je trouve que ça peut vite plomber un texte, sans compter les pièges de conjugaison et de concordance des temps. Vous avez des astuces là dessus ?
J'écris au présent quand c'est possible (le texte a l'air plus vivant). J'avais commencé à mettre le texte au présent pour le thème 9, mais je trouvais que ça n'allait pas. A vrai dire, je choisis selon le feeling.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Thème 10:
- Heureusement pour les 3 petits cochons, ils étaient le fruit de l’adaptation de Disney et n’étaient pas au menu de ce forcené de grand méchant loup dans cette version édulcorée. Pour la même raison, ils partageaient un dîner suite à ce vent de folie qui avait provoqué la perte du logis des deux tiers de la population porcine. Le loup avait lui aussi gardé la vie en même temps qu’il avait perdu toute dignité, c’est-à-dire la peau de son séant.
« Merci d’avoir accepté mon invitation, je vous propose le gîte et le couvert aussi longtemps qu’il sera nécessaire », offre celui qui est coupable d’avoir encore un toit après la tornade. Il ne pourra laisser ses amis dans leur lisier, persuadé que les jours, les semaines, les mois à venir seront synonymes d’adversité. Seul le futur compte à présent et il est incertain. D’ailleurs cette pensée tourne en boucle dans toutes les têtes comme un porcelet dans son enclos : « Si le loup revenait, il nous mangerait ».
Néanmoins, il se fait la promesse que pour eux, il paraîtra fort et les aidera à recouvrer un abri. Il retrouvera ce sanglier qui commercialise les briques nécessaires à une construction bien pensée. Celui chez qui il y a tout ce qu’il faut, outils et matériaux. Par expérience, il s'imagine les travaux à planifier, les journées de travail à rallonge, les mains dans le ciment, les pieds dans le plâtre, la tête comme une pastèque, la fatigue qui érode la motivation.
Déjà ce soir, l’abattement pèse sur toutes les épaules. Déjà perceptible, la peine infiltre les intonations, les postures, les regards aussi. L’un d’entre eux a même prétexté un « truc dans l’œil » par pudeur et pour préserver les convives d’une épidémie d’effusion lacrymale.
«A l'avenir, surtout ne pas abandonner un pouce au découragement et faire bonne figure ! »
Le second a vu sa maison s’envoler comme un fétu de paille, néanmoins, il se réjouit d’avoir repoussé dans la forêt leur ennemi de toujours. Il apprécie ce repas en si bonne compagnie. Leur hôte a redoublé d’effort en cuisine et le dîner est gargantuesque : amuse-groin aux glands, potée au choux, maïs tendre et tarte aux pommes et aux trognons. Chaque bouchée est savourée comme si c’était la dernière ou de la confiture. Alors qu’il mange aussi salement que possible, un pépin se glisse temporairement sous sa paupière. Ça a provoqué un léger larmoiement, mais maintenant ses yeux scintillent à nouveau. Ils sont aussi brillants que tout l’or du monde contre lequel il n' échangerait pas l’amitié qui l’unit à ses compères. D’aussi loin que ce sans-abris se souvienne, il a toujours eu ces cochons comme copains et inversement. Il grouine quelques compliments au maître de maison, puis se tait pour ne pas abimer la magie de l’instant présent.
Le troisième ressasse. L’image des rondins soufflés comme des allumettes s’impose à son esprit.
La situation l’a plongé entre colère et détresse. Il lutte contre cette tristesse qui remonte déjà jusqu’au bord de ses yeux. Cette injustice lui inspire du dégoût et le souvenir de l’haleine du loup, des nausées. Lui qui n’avait jamais quitté le plancher des vaches, il navigue entre le mal de vivre et le mal de mer : vague à l’âme et Vogalen. Il se remémore la joie d'avoir construit lui-même son habitation, celle d'aménager son intérieur, le plaisir de jardiner dans son potager. Il était primo-accédant, et maintenant son moral est aussi bas que son taux d'emprunt : à zéro. Tout ce qui n'est plus prend toute la place.
A ses côtés, ses camarades se goinfrent et demeurent muets.
« Eux aussi dépriment et se refont le film. » présume-t-il.
Il en mettrait son jambon à braiser ! « J’ai été dupé en achetant ce bois premier prix au premier venu. Ce sanglier m’a roulé dans la boue comme un cochon de lait. »
Alors il décide de s’adresser à ces compagnons d’infortune, dans le but que chacun exprime son désarroi :
« Le passé est décevant et… »
« Tout à fait, et l’avenir n’est guère plus prometteur… » l’interrompt son logeur.
Alors le dernier, très enthousiaste, acquiesce : « Vous avez raison, c’est dingue parce que malgré tout on passe une super soirée ! »
Dernière édition par tieutieu le Mar 21 Mar 2017 - 14:52, édité 1 fois
tieutieu- Messages : 952
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Re: Exercices d'écriture
- Thème 10:
- Comme à chaque dîner chez les Bah, l'ambiance est pesante. Monsieur Bah, le père de famille, est servi en premier comme le veut la tradition. Et comme à son habitude, il se plaint que le riz est cramé et la sauce trop salée. Aissata s'est assise à l'autre bout de la table, pour s'éloigner de ses postillons. C'est son père mais elle ne peut plus le voir en photo. Il aime jouer au patriarche, donner des ordres à tout le monde alors qu'on le sait très bien, c'est la maman qui fait vivre le foyer. Au chômage depuis un an, il déverse sa frustration sur sa femme et ses enfants. Quel homme faible! Vivement qu'elle obtienne son baccalauréat et se barre de cette maison!
Son regard noir n'a pas échappé à Monsieur Bah. Elle est vraiment irrespectueuse cette gamine! Tous ces films occidentaux qu'elle regarde lui montent à la tête. Elle passe son temps à le contredire, devient impertinente ; elle a sans doute besoin d'une bonne gifle.
_Qu'avez-vous fait à l'école aujourd'hui ? Lui demande-t-il.
Elle déteste cette manie qu'il a de mâcher bruyamment et de parler la bouche pleine.
_Des maths et du Français, on a commencé les dissertations littéraires.
_Si tu veux des bonnes notes en Français, tu dois lire beaucoup, au lieu de perdre ton temps devant la télé.
Aissata se mord la lèvre inférieure.
_Je fais un bacc S, je n'ai pas besoin du Français.
A ce stade là, chacun sait que la conversation va se terminer en dispute. Malik, le frère d'Aissata, aimerait bien détendre l'atmosphère avec une blague mais est à court d'idée.
_Ça te sera utile plus tard rétorque Monsieur Bah. Mes facilités en rédaction ont toujours fait la différence dans mes lettres de motivation.
_Dommage qu'elles ne te permettent pas de trouver un boulot.
Aissata a du mal à croire qu'elle ait osé dire cela. Son père se lève d'un bond.
_ Quoi ? Je vais t'apprendre à me parler sur un autre ton.
Il fait mine d'aller la frapper mais Malik s'interpose. Madame Bah est en larmes. Qu'a-t-elle fait pour mériter cela ? Ne peut-elle donc pas avoir un foyer heureux? Elle tente chaque jour d'apaiser les tensions entre son mari et sa fille mais ils sont aussi têtus l'un que l'autre.
Mais l'adolescente est lasse de la voir aussi passive. C'est pourtant une femme forte, pourquoi est-elle aussi soumise devant son mari ? Tout le monde le sait qu'il la trompe et la bat. Il ne travaille pas et ne participe même pas aux tâches ménagères. Qu'est-ce qui empêche sa mère de demander le divorce? Le jugement des voisins? On est au 21ème siècle, merde!
Aissata regarde sa mère mais ne parvient pas à lui dire ce qu'elle ressent. Finalement, elle n'est pas non plus en reste en matière de lâcheté. Elle sort de table, son père l'imite.
Malik est désolé pour sa mère. Il la réconforte et se promet d'avoir une discussion sérieuse avec Aissata prochainement.
Le style est bof, mais un peu la flemme de faire plus abouti.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Vous avez tous opté pour un ton caustique, pourtant j'ai tout apprécié pour des raisons différentes.
Cérès : C'est direct et on capte bien l'ambiance et les pensées.
A mon goût, il manquerait une nuance dans les ressentis afin que la situation soit différente entre le début et la fin.
J'ai adoré le côté très incisif. J'espère que tu vas poursuivre.
Mily : Tu as pris le temps de mettre en place le décor, il y a une histoire avec une chute, une vraie en plus!
L'écriture que j'ai préférée. L'arrivée de Caroline est super.
Bref,
Ce qui m'a gêné c'est ce qui m'avait plu dans ton texte sur les esprits : le côté un peu nébuleux qui convenait très bien au précédent thème.
Ici, l'histoire est importante et à la fin je ne suis pas certain d'avoir bien compris.
Ryuzaki : Un peu moins stylé que d'habitude. Tu avais annoncé la couleur.
J'adore la progression : on découvre un peu plus la situation au fil du récit et les émotions sont bien retranscrites.
tieutieu- Messages : 952
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Re: Exercices d'écriture
Merci. C'est vrai que l'intrigue n'est pas très claire. Enfin dans ma tête elle le paraissait. Ce qui fait que je suis un peu hors sujet sur le thème du narrateur omniscient.
tieutieu : comme d'habitude, tu choisis un angle original et surprenant.
Ryuzaki : c'est pas si mal je trouve, très ancré dans le réel, ça donne envie d'en savoir plus. J'apprécie aussi tes univers qui changent de ce qu'on est habitué à lire ici.
Cérès : Ouh la, on sent que ça va mal finir entre eux bien joué.
tieutieu : comme d'habitude, tu choisis un angle original et surprenant.
Ryuzaki : c'est pas si mal je trouve, très ancré dans le réel, ça donne envie d'en savoir plus. J'apprécie aussi tes univers qui changent de ce qu'on est habitué à lire ici.
Cérès : Ouh la, on sent que ça va mal finir entre eux bien joué.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Cerès: le texte est fluide, agréable à lire. J'aurais aimé un peu plus d'informations sur les deux personnages secondaires.
Tieutieu: ta façon d'aborder les thèmes est toujours originale je trouve, et l'ambiance est joyeuse (ça change de mes textes).
Mily: C'est ton texte que j'ai préféré, j'ai eu l'impression de regarder un film tellement la scène est bien retranscrite. Et je me suis attachée à tous les personnages, en particulier Caroline (qui me fait penser à toi, même si je ne te connais pas). Par contre j'ai plus eu l'impression que c'était une succession de point de vue interne qu'un point de vue zéro. On ne voit pas de narrateur neutre, en dehors des personnages.
Tieutieu: ta façon d'aborder les thèmes est toujours originale je trouve, et l'ambiance est joyeuse (ça change de mes textes).
Mily: C'est ton texte que j'ai préféré, j'ai eu l'impression de regarder un film tellement la scène est bien retranscrite. Et je me suis attachée à tous les personnages, en particulier Caroline (qui me fait penser à toi, même si je ne te connais pas). Par contre j'ai plus eu l'impression que c'était une succession de point de vue interne qu'un point de vue zéro. On ne voit pas de narrateur neutre, en dehors des personnages.
Dernière édition par Ryuzaki L le Mer 17 Oct 2018 - 20:26, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Merci pour vos gentils commentaires.
Plus personne ne joue ? On passe au thème 10 ?
Plus personne ne joue ? On passe au thème 10 ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Merci aussi pour vos commentaires.
J'veux jouer encore.
Je propose pour le thème 11 : genre épistolaire, correspondance en 2 à 4 courriers (pour rester dans l'esprit de ne pas écrire des pages)
Partants ?
J'veux jouer encore.
Je propose pour le thème 11 : genre épistolaire, correspondance en 2 à 4 courriers (pour rester dans l'esprit de ne pas écrire des pages)
Partants ?
tieutieu- Messages : 952
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Re: Exercices d'écriture
EvidemmentMily a écrit:On peut se mettre par équipe ?
tieutieu- Messages : 952
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Re: Exercices d'écriture
Thème 11
Mon cher cul, l'aut', mon fiss, j'suis allé voir le procto, quelle merde quand même. M'a causé de toi toute la journée, t'es pas le centre du monde mais pas loin, j'étais fier, mais bordel, quelle merde, quelle merde, t'es devenue aussi plat que Gigi, quand j'y pense à ste grosse cochonne.. mmm.. bref, je t'envoie ça pour te dire que tu vs faire de l'exercice, muscle bien ta rondelle car un régiment de Kafé va pointer en mode lungo
P.s bizou mon cul
Réponse, 2 minutes après on est en lien direct
Grand fiss de pute, tu m'emmerde d'jà dpis 20 ans, j'en ai ma claque de tes merdes, tu manges nimp. NimP
NIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMP PUTAIN DE MERDE DE KON DE MES COUILLEs
ET ouais grand con, j'ai le droit de véto sur tes religieuse, sans moi pas de périnée, cause conséquence tu vides rien.. tu suis, non ? spa grave moi oui. Tu devrais te mettre au bio, jacter tout le lactose – ça me file des émo –, et le gluten – j'en chie une tout les jours et BORDEL alors, STOP ces putains de fayots, je fais de ces gaz, et je schlingue après quand une langue vient y faire un tour #SHIIIIT (ouais le cas de le dire)
@+ maître du schnok
Réponse
VA TE FAIRE FOUTRE
Réponse
Never, le boss est hétéro
Réponse
Mouais, stait du secon... RÉPONSE : TA
PUTAIN
DE GUEULE TOI
Réponse
COOOOUAAAA ?
Réponse
VA
TE
FAIRE
..
Et là je finis la correspondance, pas oublier que c'est le genre espistolaire c'est surtout de la grosse branlette #Mouarf je sors..
Mon cher cul, l'aut', mon fiss, j'suis allé voir le procto, quelle merde quand même. M'a causé de toi toute la journée, t'es pas le centre du monde mais pas loin, j'étais fier, mais bordel, quelle merde, quelle merde, t'es devenue aussi plat que Gigi, quand j'y pense à ste grosse cochonne.. mmm.. bref, je t'envoie ça pour te dire que tu vs faire de l'exercice, muscle bien ta rondelle car un régiment de Kafé va pointer en mode lungo
P.s bizou mon cul
Réponse, 2 minutes après on est en lien direct
Grand fiss de pute, tu m'emmerde d'jà dpis 20 ans, j'en ai ma claque de tes merdes, tu manges nimp. NimP
NIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMP PUTAIN DE MERDE DE KON DE MES COUILLEs
ET ouais grand con, j'ai le droit de véto sur tes religieuse, sans moi pas de périnée, cause conséquence tu vides rien.. tu suis, non ? spa grave moi oui. Tu devrais te mettre au bio, jacter tout le lactose – ça me file des émo –, et le gluten – j'en chie une tout les jours et BORDEL alors, STOP ces putains de fayots, je fais de ces gaz, et je schlingue après quand une langue vient y faire un tour #SHIIIIT (ouais le cas de le dire)
@+ maître du schnok
Réponse
VA TE FAIRE FOUTRE
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Never, le boss est hétéro
Réponse
Mouais, stait du secon... RÉPONSE : TA
PUTAIN
DE GUEULE TOI
Réponse
COOOOUAAAA ?
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VA
TE
FAIRE
..
Et là je finis la correspondance, pas oublier que c'est le genre espistolaire c'est surtout de la grosse branlette #Mouarf je sors..
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Thème 11: coécrit par tieutieu, Mily et Ryuzaki
Cher Père Noël,
Si je t’écris à nouveau c’est parce que ce soir je suis très triste et que c’est un peu à cause de toi.
Ce matin en découvrant mon cruel cadeau au pied du sapin, j’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes. Je ne voulais pas peiner maman. Elle est déjà très fatiguée, elle est encore si malheureuse.
J’ai réussi à esquisser un sourire pour ne pas l’accabler d’avantage. L’année écoulée a été très éprouvante pour nous deux depuis que nous ne sommes plus trois.
J’imaginais avoir été au moins aussi sage que les autres fois et y avoir ajouté un supplément de courage. Malgré moi, mais quand même.
J’aimais beaucoup Noël, c’est une période un peu magique. Ce qu’il y avait de magique c’est qu’un généreux bienfaiteur offrait des cadeaux à tous les enfants du monde.
Ce qu’il y avait de magique, c’est que ceux qui n’avaient rien dans l’année en recevaient aussi. Ce qu’il y aurait eu de magique, c’est que la PS4 flambant neuve se retrouve juste devant mon chausson.
Maintenant, je déteste Noël. Ce qu’il y a de décevant, c’est que ça n’arrive pas. Ce qu’il y a de décevant, c’est que cette année, j’avais pourtant fait un effort pour limiter ma liste à « une PS4 et un superhéros ». Ce qu’il y a de décevant, c’est que mes copains jouent déjà à FIFA17 et que moi j’ai eu une Game Boy. Un 'joujou' dépassé depuis 10 ans. Une Game Boy de la honte. Une Game Boy de l’injustice. Une Game Boy de ‘tu ne mérites pas mieux’.
Je fais un effort pour me modérer mais je ne suis pas seulement abattu, je suis en colère. Père Noël, si je ne peux plus te faire confiance à toi, en qui croire ?
Avatar
Cher Avatar,
J'ai lu ta lettre avec attention. Rassure toi, cette année encore tu as été très sage, et les elfes m'ont aussi raconté que ta maman est très fière de toi.
Cependant, je crois que tu n'as pas vu tous tes cadeaux. Tu avais bien demandé "une PS4 et un super héros". Malheureusement, il a fallu que je réduise le temps de travail des elfes et c'est difficile aujourd'hui de trouver des elfes qualifiés, ce qui m'a obligé à faire des choix, alors j'ai donné la priorité au Super Héros, parce que je pensais que tu trouverais cela beaucoup plus cool.
J'aurais dû être un peu plus clair, parce que les super héros ne se laissent pas facilement enfermer dans des paquets cadeaux et en plus ils tiennent beaucoup à leur identité secrète. Mais exceptionnellement, je vais te révéler un secret.
Qui d'autre qu'un super héros se lèverait à 5h30 du matin pour tout préparer, te déposer à l'école en gardant le sourire, faire une journée complète au bureau avec des heures en plus, revenir te chercher toujours à l'heure avec le sourire, s'occuper seul de la maison, des courses, des papiers et des factures, sortir le chien, te préparer à diner, réparer la plomberie, t'aider à faire tes devoirs et te raconter une histoire tous les soirs ?
Je te fais confiance, j'espère que tu sauras garder le secret sur ta Maman, elle ne serait pas très contente si elle apprenait que je t'avais dit cela.
Je suis vraiment désolé que tu sois aussi déçu, j'essaierai de faire un effort l'année prochaine.
Père Noël
Ma chère maman,
Je préfère t’écrire cette lettre au lieu de te parler directement car j’avais peur que tu te fâches en l’apprenant. Voilà, je connais ton identité secrète. Comment je l’ai su ? Je ne peux pas le dire, mais je ne le raconterai à personne, je te le promets. D'ailleurs, est-ce que papa aussi en était un ? Je suis sûr que oui, il était tellement fort et courageux ! Il doit sûrement être au paradis des supers héros en ce moment, en train de nous regarder.
Je me demande comment j’ai fait pour ne pas m’en apercevoir pendant toutes ces années ! Ça sautait tellement aux yeux, tout ce temps que tu passes à travailler et à prendre soin de moi. Je profite de cette lettre pour te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi jusqu’à maintenant. Je suis tellement fier d’être ton fils.
Mais en fait, as-tu d'autres supers pouvoirs que je n'ai pas encore vus, comme voler ou devenir invisible ? Je le comprendrai si tu ne veux pas tout me montrer, mais j’espère qu'un jour tu m’en apprendras quelques-uns. Ainsi je pourrais à mon tour devenir un super héro quand je serai grand. Au pire, je t’aiderai dans tes missions, de temps en temps, comme Robin avec Batman !
Je suis tout excité, je rêvais d’un super héro en plastique et j’en ai un vrai chez moi, et en plus c’est ma maman ! J'espère que tu n'es pas trop fâchée que j'ai découvert ton secret. En tout cas, je pense qu’on va passer une très bonne année, remplie d’aventures extraordinaires tous les deux.
Je t’aime,
Avatar
Cher Père Noël,
Si je t’écris à nouveau c’est parce que ce soir je suis très triste et que c’est un peu à cause de toi.
Ce matin en découvrant mon cruel cadeau au pied du sapin, j’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes. Je ne voulais pas peiner maman. Elle est déjà très fatiguée, elle est encore si malheureuse.
J’ai réussi à esquisser un sourire pour ne pas l’accabler d’avantage. L’année écoulée a été très éprouvante pour nous deux depuis que nous ne sommes plus trois.
J’imaginais avoir été au moins aussi sage que les autres fois et y avoir ajouté un supplément de courage. Malgré moi, mais quand même.
J’aimais beaucoup Noël, c’est une période un peu magique. Ce qu’il y avait de magique c’est qu’un généreux bienfaiteur offrait des cadeaux à tous les enfants du monde.
Ce qu’il y avait de magique, c’est que ceux qui n’avaient rien dans l’année en recevaient aussi. Ce qu’il y aurait eu de magique, c’est que la PS4 flambant neuve se retrouve juste devant mon chausson.
Maintenant, je déteste Noël. Ce qu’il y a de décevant, c’est que ça n’arrive pas. Ce qu’il y a de décevant, c’est que cette année, j’avais pourtant fait un effort pour limiter ma liste à « une PS4 et un superhéros ». Ce qu’il y a de décevant, c’est que mes copains jouent déjà à FIFA17 et que moi j’ai eu une Game Boy. Un 'joujou' dépassé depuis 10 ans. Une Game Boy de la honte. Une Game Boy de l’injustice. Une Game Boy de ‘tu ne mérites pas mieux’.
Je fais un effort pour me modérer mais je ne suis pas seulement abattu, je suis en colère. Père Noël, si je ne peux plus te faire confiance à toi, en qui croire ?
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Cher Avatar,
J'ai lu ta lettre avec attention. Rassure toi, cette année encore tu as été très sage, et les elfes m'ont aussi raconté que ta maman est très fière de toi.
Cependant, je crois que tu n'as pas vu tous tes cadeaux. Tu avais bien demandé "une PS4 et un super héros". Malheureusement, il a fallu que je réduise le temps de travail des elfes et c'est difficile aujourd'hui de trouver des elfes qualifiés, ce qui m'a obligé à faire des choix, alors j'ai donné la priorité au Super Héros, parce que je pensais que tu trouverais cela beaucoup plus cool.
J'aurais dû être un peu plus clair, parce que les super héros ne se laissent pas facilement enfermer dans des paquets cadeaux et en plus ils tiennent beaucoup à leur identité secrète. Mais exceptionnellement, je vais te révéler un secret.
Qui d'autre qu'un super héros se lèverait à 5h30 du matin pour tout préparer, te déposer à l'école en gardant le sourire, faire une journée complète au bureau avec des heures en plus, revenir te chercher toujours à l'heure avec le sourire, s'occuper seul de la maison, des courses, des papiers et des factures, sortir le chien, te préparer à diner, réparer la plomberie, t'aider à faire tes devoirs et te raconter une histoire tous les soirs ?
Je te fais confiance, j'espère que tu sauras garder le secret sur ta Maman, elle ne serait pas très contente si elle apprenait que je t'avais dit cela.
Je suis vraiment désolé que tu sois aussi déçu, j'essaierai de faire un effort l'année prochaine.
Père Noël
Ma chère maman,
Je préfère t’écrire cette lettre au lieu de te parler directement car j’avais peur que tu te fâches en l’apprenant. Voilà, je connais ton identité secrète. Comment je l’ai su ? Je ne peux pas le dire, mais je ne le raconterai à personne, je te le promets. D'ailleurs, est-ce que papa aussi en était un ? Je suis sûr que oui, il était tellement fort et courageux ! Il doit sûrement être au paradis des supers héros en ce moment, en train de nous regarder.
Je me demande comment j’ai fait pour ne pas m’en apercevoir pendant toutes ces années ! Ça sautait tellement aux yeux, tout ce temps que tu passes à travailler et à prendre soin de moi. Je profite de cette lettre pour te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi jusqu’à maintenant. Je suis tellement fier d’être ton fils.
Mais en fait, as-tu d'autres supers pouvoirs que je n'ai pas encore vus, comme voler ou devenir invisible ? Je le comprendrai si tu ne veux pas tout me montrer, mais j’espère qu'un jour tu m’en apprendras quelques-uns. Ainsi je pourrais à mon tour devenir un super héro quand je serai grand. Au pire, je t’aiderai dans tes missions, de temps en temps, comme Robin avec Batman !
Je suis tout excité, je rêvais d’un super héro en plastique et j’en ai un vrai chez moi, et en plus c’est ma maman ! J'espère que tu n'es pas trop fâchée que j'ai découvert ton secret. En tout cas, je pense qu’on va passer une très bonne année, remplie d’aventures extraordinaires tous les deux.
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Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Merci pour la publication Ryuzaki. C'est trop choupinou comme résultat
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Pour ceux qui veulent encore jouer,
thème 12 : un personnage vit le moment le plus heureux de sa vie, à vous de nous livrer ce moment.
thème 12 : un personnage vit le moment le plus heureux de sa vie, à vous de nous livrer ce moment.
- thème 12:
Son séjour touchait à sa fin et ses valises étaient prêtes. Aurélie était venue à Madagascar pour travailler bénévolement dans un orphelinat comme institutrice. Elle avait aussi animé des ateliers de théâtre et d’écriture auprès des enfants. Ce fût une merveilleuse expérience, elle n’oublierait jamais ces journées faites de rires, de jeux et de chants ni ces visages innocents et chaleureux qu’elle avait côtoyés. Mais il était temps pour elle de rentrer en France. Malgré l’heure tardive, elle sortit un moment admirer les constellations. Le ciel était dégagé et la nuit céleste et paisible, la diaphane pleine lune resplendissait et compensait à merveille le manque d’éclairage public. Elle n’entendait que les rumeurs des cigales, tout le monde sommeillait sûrement à cette heure là. Après la journée ensoleillée qu’elle avait eue, elle accueillit avec joie la brise fraîche qui lui caressa la tempe et fit langoureusement balancer les feuilles des manguiers. Un sentiment de plénitude l’envahit.
Puis elle crut voir une apparition, une nuée d’enfants l’approcher en silence puis l’entourer. Un enchantement! Ces enfants, d’ordinaire bruyants et agités, semblaient aussi charmés qu’elle par la beauté de l’instant et ne pas vouloir l’altérer. Aina, la plus jeune d’entre-eux, tenait un collier de raffia et l’offrit à Aurélie. Celle-ci mit le collier et, les yeux embués de larmes, les enlaça tour à tour de ses bras leur promettant de revenir l’année suivante. Sa voix était chargée d’émotions.
Les petits anges demeurèrent là un moment, muets et immobiles, à se délecter de cette communion avec elle. Indicible magie que rien ne pouvait troubler. Puis ils repartirent aussi silencieusement qu’ils sont venus. Ivre de ravissement, elle exultait d’affection et de gratitude pour eux. Elle était venue dans cet orphelinat avec l’envie de leur donner tout ce qu’elle avait mais en vérité, ces enfants lui avaient apporté plus de bonheur qu’elle avait jamais imaginé éprouver. Elle avait prétendu leur apprendre la vie mais ce sont eux qui lui apprirent l’essentiel, la simplicité et la joie de vivre.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Bonsoir !
iLux, petite nouvelle et adepte d'écriture et scribouillages en tous genres...
Je me lance :
iLux, petite nouvelle et adepte d'écriture et scribouillages en tous genres...
Je me lance :
- Thème 12 :
- Je vois le dernier rayon de soleil disparaitre dans les arbres depuis mon poste d'observation à la fenêtre.
Ils sont en retard.
Le boulot se termine en fin d'après-midi, non ? A l'heure où on peut encore sortir et se promener dans les rues au soleil. Mais là, il est trop tard, beaucoup trop tard. Et ils ne sont pas là.
Ils ne sont jamais en retard, d’habitude.
Mais qu’est ce qui a pu se passer ? Il s’est forcément passé quelque chose. Et ils ne m’auraient pas oublié, non ? Il a dû leur arriver quelque chose de grave. Qu'est ce qui aurait pu les empêcher de rentrer ? Blessés ? Morts...? Non. Non, non. Pas ça, pas ça, pas ça.
La panique m’envahit.
Je dégringole les escaliers, dérapant à moitié sur le tapis de l’entrée, je n’évite que la table basse avec son vase en porcelaine de justesse. Couloir, droite, droite, le salon. Vide. Désespérément vide.
En même temps, je ne sais pas ce que j’avais espéré... les voir là, assis à table, discutant calmement ? Ou sur le canapé, télécommande en main ? La vérité, c'est que Je suis seule. Toute seule. Je me traîne jusqu’au canapé, m’y allonge lourdement.
Où sont-iiiiils ? Je veux qu’ils reviennent ! Je veeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuu…* !
Quoi ? Quoi ? Quoi ? La porte ! LA PORTE ! Le bruit de la porte qui s’ouvre ! Enfin ! ENFIN ! ENFIN ! LES VOILAAAAAA !
« - Ooooh, là ! Doucement, ma belle ! On se calme. Oui oui, on est là, on est là.
- C’est qui la fifille qui vient accueillir papa et maman qui rentrent du cinéma ? Oui c’est toi ! Ouh, elle est contente ! Bon chien, ça !
- Tu as vu ça, chéri ? C’est fou : à chaque fois qu’on rentre, c’est comme si c’était le moment le plus heureux de sa vie ! »
Dernière édition par iLux le Mer 31 Mai 2017 - 12:23, édité 1 fois
iLux- Messages : 29
Date d'inscription : 25/05/2017
Localisation : Alsace
Re: Exercices d'écriture
Bienvenue iLux
- thème 12 - un personnage vit le moment le plus heureux de sa vie, à vous de nous livrer ce moment:
- 2 barres…pregnant !
Comme dans les vidéos de BFMTV où l’immeuble est détruit par implosion, la déflagration a lieu dans ses rotules qui lâchent sous son poids. Il n’y aura pas de trace filmée de son corps s’écroulant au pied de la cuvette des WC. Pas de Breaking News : Une femme meurt de déshydratation en pissant sur un test de grossesse, puis en pleurant dans ses toilettes.
« Remarque, chaque fois que c’était négatif, j’ai chialé aussi. »
46 ans. Combien de sessions pipi lui restaient-ils dans cette course contre la montre ? Depuis, quelques mois déjà le tic-tac de son horloge biologique couvrait le bruit des battements de son cœur. Il était moins une. C’est sa mère qui avait déclenché le compte à rebours : « A ton âge, j’étais déjà ménopausée ». Elle le savait déjà, l’avait bien intégré, mais c’est à ces quelques mots qu’elle l’a vraiment ressenti. Rien ne serait arrivé s’il n’y avait eu que sa tête pour murmurer ‘tant pis’, mais son ventre disait ‘bébé, hurlait ‘maman’, même en se crevant les tympans elle l’entendrait encore. Le soir même, elle était passée de femme romantique, raisonnée et raisonnable à un produit marketing sur Tinder en modifiant ces 3 superlatifs.
Le beau parleur du mois était divorcé, avait 4 enfants et était en déplacement professionnel…pendant la période d’ovulation. Il était aussi désirable qu’une bombonne d’azote liquide contenant des paillettes de sperme congelé mais avait pour lui d’être moins rigoureux en formalité, plus réactif aussi. Moyennement divorcé à en croire le bronzage qui dessinait une alliance à la base de son annulaire ; elle détourna les yeux. Elle accepta que chacun mente un peu à l’autre et beaucoup à soi-même. Lui, comme les cinq misters mois précédents ne saura rien de son statut de géniteur potentiel. Il était déjà trop occupé à obtenir celui d’amant.
Finalement, elle l’avait bien gagné ce test positif. Ça n’est pas humain d’accepter d’être un animal : de subir le diktat hormonal qui inhibe sa dignité, cet instinct de suicide de son propre égo et de maudire à longueur de journée l’inégalité des sexes. Humiliée consentante, elle se donnait la nausée bien avant l’heure. Malgré tout, elle continuait à faire honteusement le poirier après les inséminations naturelles, elle jouait à la roulette russe avec le HIV, se promettait que c’était la dernière fois et recommençait. Elle était devenu un rat de labo sur lequel on ferait des tests d’addiction : moche et prisonnière plusieurs fois.
Et là, alors que tout se brouille, sa vue et ses pensées, la voilà plusieurs fois libérée. Elle se redressera enfin. Elle vérifiera trois fois le code sur le test et trois fois la notice. Elle se déclarera malade auprès de son employeur et vivra la plus belle expérience de vie imminente. Elle courra vers la lumière, marchera au-dessus du sol, vivra sur un nuage pendant toute une journée, sourira par défaut, se fera mal aux yeux à trop pétiller et s’autorisera d’entrer à Orchestra. Elle le découvrira plus tard, le moment le plus beau de sa vie n’est pas la naissance de Thalia. Ce sont 2 traits sur un bout de plastique, les deux plus beaux traits du monde, ils s’appellent Espoir et Désiré.
Dernière édition par tieutieu le Ven 2 Juin 2017 - 22:38, édité 1 fois (Raison : ortho : occuper en occupé)
tieutieu- Messages : 952
Date d'inscription : 20/05/2016
Age : 47
Localisation : LA
Re: Exercices d'écriture
Bienvenue iLux! Bravo pour la chute, je ne m'y attendais pas du tout^^.
Il est très joli ton texte tieutieu .
Il est très joli ton texte tieutieu .
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Merci
Vos textes sont très agréables à lire, on arrive à rentrer dedans en quelques lignes, c'est fou !
Vos textes sont très agréables à lire, on arrive à rentrer dedans en quelques lignes, c'est fou !
iLux- Messages : 29
Date d'inscription : 25/05/2017
Localisation : Alsace
Re: Exercices d'écriture
Ryuzaki L : J'aime bien l'atmosphère et ton goût pour l'exotisme.
Mon écriture préférée sur ce thème pour l'instant.
J'aurais aimé un souvenir d'un moment plus difficile pour mettre le reste en relief.
iLux : Hihihi. Mon idée préférée.
J'ai aussi été surpris par le fin.
tieutieu : Après relecture, 2 écarts entre ce que tu as voulu faire et ce que tu as fait :
- trop de détachement dans le premier paragraphe, ça ne retransmet pas l'émotion forte de la femme.
- 'ils s'appellent Espoir et Désiré' --> beurk! Bisounours et convenu : à virer.
Mon écriture préférée sur ce thème pour l'instant.
J'aurais aimé un souvenir d'un moment plus difficile pour mettre le reste en relief.
iLux : Hihihi. Mon idée préférée.
J'ai aussi été surpris par le fin.
tieutieu : Après relecture, 2 écarts entre ce que tu as voulu faire et ce que tu as fait :
- trop de détachement dans le premier paragraphe, ça ne retransmet pas l'émotion forte de la femme.
- 'ils s'appellent Espoir et Désiré' --> beurk! Bisounours et convenu : à virer.
tieutieu- Messages : 952
Date d'inscription : 20/05/2016
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Re: Exercices d'écriture
Bonjour,
A mon tour d'essayer en amateur timide
A mon tour d'essayer en amateur timide
- thème 12 - un personnage vit le moment le plus heureux de sa vie, à vous de nous livrer ce moment:
Je descendais du train, le regard flottant, cherchant en vain un fantôme. Je le sentais, les couleurs de mes illusions étaient en train de s’éteindre aussi surement que celles de cette gare vieillissante, au fur et à mesure que mes pas me menaient vers l’extérieur. Je ne savais plus ce que je faisais ici. Cette langueur, c’était surement mon châtiment pour cette impulsivité insolente qui m’avait finalement amené à pénétrer dans la ville portuaire.
Tout ce que j’avais en arrivant sur le parvis, c’était cette pointe d’espoir qui empêchait mon cœur de geler sous les rayons froids du soleil de Bretagne.
Au fur et à mesure de mon avancée vers ma destination, je croisais des habitations étonnamment colorées détonantes avec les lieux que j’avais arpentés quelques secondes auparavant. Un vent chaud s’était levé estompant, de son souffle, ma chair de poule. Je profitais de ce répit redoutant le moment où cela s’arrêterait.
Enfin, l’océan s’étalait devant moi. Je m’étais arrêté là, juste avant la petite plage de galets. Son bleu profond m’avait coupé le souffle. Le vent avait forci m’enveloppant d’une chaleur rassurante et les mouettes, jusque-là silencieuse, semblaient chanter en cœur la beauté de ce paysage. Tout s’illuminait d’un coup et se parait de couleurs chatoyantes me sortant de ma torpeur comme si le destin capitulait enfin devant mon obstination à briser le cours des choses.
Je fermais les yeux pour m’imprégner de ce qui m’entourait. Une chanson entêtante naissait dans mon esprit et réanimait mon âme. Sans savoir pourquoi, je voulais chanter, danser et crier mon bonheur impromptu par-delà ces eaux qui s’étendaient devant mes paupières closes.
Mon cœur s’accélérait, je devais ouvrir mes yeux, me préparer. Comment pouvais-je être aussi libéré ? Seul devant cette plage, où j’allais attendre seul, un souvenir heureux qui ne reviendrait surement jamais.
Avec précaution, je me lançais, redoutant d’être aveuglé par ce soleil devenu si brillant. Il n’en fut rien, elle était là. Elle souriait. Sur son visage, un dessin du bonheur félicitant mon pied de nez à l’impossible. Mon vent avait forcit à m’en faire exploser le cœur. Rêveur, têtu, j’étais là, me perdant à nouveau dans son regard. Je ne pouvais me détourner quand elle dévorait mes yeux dont l’océan en copiait la couleur. Stopper ce regard, aussi déloyal soit-il, me semblait impensable tant mon bonheur s’y déversait.
Elle rompit le lien, un instant, pour y revenir.
- Tu vois, tu triche encore, me dit-elle dans un souffle.
Doppelgänger- Messages : 20
Date d'inscription : 30/07/2015
Age : 34
Localisation : Paris
Re: Exercices d'écriture
tieu-tieu : le démarrage est largement compensé par la force des sentiments déployés par la suite
Dopplegänger : très joliment dit !
Dopplegänger : très joliment dit !
iLux- Messages : 29
Date d'inscription : 25/05/2017
Localisation : Alsace
Re: Exercices d'écriture
- Thème 12:
- Plus une goutte. Il n’a pas plu depuis des jours, peut-être même des semaines. Les viscères nauséabondes des poissons qu’il a pu attraper l’ont maintenu jusque-là. Dans un moment d’égarement, il a tenté de tremper ses lèvres dans l’eau de mer, expérience qu’il regrette amèrement. C’est la fin. Au-dessus de sa tête, au zénith, le soleil implacable emporte ses dernières forces. Il a déjà écrit sa lettre, pour ceux qui peut-être un jour trouveront son canot et son corps desséché. Mais l’extrême solitude est indicible. Pour parler, il faudrait encore être conscient de l’autre. Du monde. Depuis qu’il s’est séparé du corps sans vie de son compagnon d’infortune, il n’a pas vu de figure humaine. L’humanité n’existe plus. Elle, n’existe plus. Eux, n’existent plus. Il se laisse glisser, il suffit de s’endormir maintenant. Ses paupières papillonnent dans la lumière blanche aveuglante. Au loin, il croit percevoir un bruit. Encore son imagination. Pour le chasser, il rejoue une dernière fois dans sa tête ce concerto de Dvorak, en le scandant faiblement du bout des doigts.
Alors c’est à cela que ressemble la fin ? C’est étrange. Cet enfer, ou ce paradis, sent fort le métal et l’huile. Ces voix semblent plus rocailleuses que célestes. Ces mains sont plus rugueuses que le contact suave qu’il avait imaginé, et ces anges ont des visages bien burinés. Il tente de bouger son bras, s’étonnant d’avoir encore des membres si lourds. Mais …
« Doc, elle bouge, notre petite sirène ».
Un visage anxieux se penche au-dessus de lui. Le voilà donc, cet ange. Un halo de cheveux roux autour d’un visage piqué d’un motif inexplicable de taches de rousseur, un nez minuscule et des yeux couleurs de ...
Chocolat
- On devrait pouvoir vous trouver ça, mais ce serait un peu brutal pour votre estomac.
Il sombre à nouveau dans l’obscurité.
Une larme chaude roule sur sa joue. Il y a encore de l’eau dans son corps pour pleurer ? Il porte les doigts à son visage, puis à ses lèvres, sur les crevasses brulantes. C’est donc bien réel. Une odeur de pain et de beurre provoque une violente vague d’émotion, et il se met à sangloter pour de bon. Pour une simple odeur de pain. Il commence à comprendre. On l’a débarrassé de ses guenilles et il porte une chemise propre. Il se sent pourtant crasseux, ses ongles noirs rappellent l’enfer qu’il vient de vivre. Un cathéter distille un goutte à goutte dans son bras gauche et il n’a plus vraiment soif. C’est pourtant la première chose qu’il cherche des yeux, le cœur battant aussi fort que son faible corps le permet encore. Une carafe d’eau, couverte de perles de condensation. On a pris soin de poser un verre à côté, parfaitement inutile. Il se jette sur la carafe et plonge dedans à grandes lampées, ignorant la morsure au passage du liquide froid, laissant abondamment s’écouler l’eau sur son menton, son cou, son ventre. Il y en aura d’autre. Plus besoin de compter chaque goutte. Il se jette alors sur le pain, un peu dur. C’est le mets le plus divin qu’il lui ait jamais été donné de gouter. Le corps parcouru de soubresauts, un rire fou s’empare de lui à la vue d’un œuf dur. S’en est trop. Il a perdu la tête cette fois.
Il voudrait manger encore, prolonger cette sensation, mais son estomac n’en supporte pas plus. Déjà, une autre idée lui traverse l’esprit. Il se lève, chancèle, ses jambes le porte à peine, et il doit s’arrêter à chaque pas pour reprendre son souffle. Il parvient péniblement jusqu’à la petite porte au fond, évitant soigneusement de regarder dans le miroir au-dessus du lavabo. Il pousse la porte, et tombe à genoux, dans un râle de plaisir :
Une cabine de douche, des serviettes et du savon !
- Roger, tu te rappelles ce naufragé qu’on avait repêché vers le 31ème ?
- Oui, je l’avais ramassé, riant comme un dément sous l’eau glacée de la douche. La doc avait dû le mettre sous sédatif.
- Je l’ai vu dans le journal, il est persuadé d’être arrivé à Coqimbo dans son raffiot. Il a tout oublié du jour où on l’a ramassé.
- Dommage, il avait l'air de bien s'éclater, ce jour là.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Thème 12:
- Elle l’attendait comme prévu devant la porte du musée Fabre. Elle s’appelait Mathilde même s’il l’avait connue d‘abord sous son pseudo, MimideMontpellier. Mignonne, elle l’était, gracile, exubérante, frivole, tout à fait l’étudiante en histoire de l’art qu’il avait imaginée. Il ne s’était pas attendu à un coup de foudre, il n’y en eut pas. Éventuellement finiraient-ils la nuit chez lui, ou chez elle, plus probablement se quitteraient-ils après la visite du musée. Peut-être n’était-il pas fait pour ces sites de rencontres sur internet. Ou peut-être qu’il n’avait pas le cœur à cela, étant dans une période où il se cherchait une vie, entre son abandon de la fac de chimie et son groupe de rock qui se disloquait.
C’est elle, bien sûr, qui avait proposé le musée des beaux-arts de Montpellier, faussement indignée qu’il habite depuis trois ans dans la ville mais n’ait pas visité cette institution. Soit, allons nous cultiver.
Ils entrèrent, visitant les salles l'une après l'autre. Il passait devant les tableaux, qui lui semblaient se ressembler un peu tous. Elle lui commentait toutes les œuvres, ce qui l’énerva parfois.
Il ne s’attendait pas à ce tableau. Immense, haut de près de trois mètres, il représentait deux femmes au bord d’une rive.
Il entendit vaguement Mathilde lui annoncer que le tableau s’appelait les Baigneuses et qu’il était de Gustave Courbet, puis il ne l’écouta plus, subjugué par la puissance qui rayonnait de la toile. La femme de dos, illuminée, trop grasse pour les canons de la mode actuels mais incontestablement belle, le tissu blanc qui masquait trop peu de sa féminité. L’autre femme qui la regardait, grasse aussi et sale. La volupté hypnotisante de la scène, teintée du malaise de surprendre cette femme dans sa baignade hardie.
Il avait oublié pourquoi il était venu dans ce musée, Mathilde et son rendez-vous, il avait oublié le gardien qui les surveillait, le couple de l'autre côté de la salle qui chuchotait. Il s'était perdu dans la contemplation du tableau de Courbet.
Il ne connaissait rien à l’art mais le tableau lui parlait. Il était fasciné par le fait que de simples traits de couleur puissent créer une telle émotion, fasciné aussi qu’un artiste puisse porter en lui un tel don d’émouvoir les hommes.
Il ne connaissait rien à l’art mais il savait qu’il allait lui dédier sa vie.
Shamrock- Messages : 936
Date d'inscription : 13/12/2012
Age : 38
Localisation : Colmar
Re: Exercices d'écriture
Un petit même si j'ai pas trop le temps de participer ces jours-ci ... Quelqu'un pour proposer un thème ?
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Je re up, le thème :
Anticipation : la journée type d'un lycéen de l'an 2217. Point de vue : omniscient ou zéro.
Anticipation : la journée type d'un lycéen de l'an 2217. Point de vue : omniscient ou zéro.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Anticipation : la journée type d'un lycéen de l'an 2217. Point de vue : omniscient ou zéro. :
15 Mars 2217, 15 heures : ils sont tous présents au lycée, prêts à assister à leur cours de socialisation, le seul qu’ils ont en commun.
Margot est plutôt satisfaite de son look du jour, son teint est parfait, ses cheveux aussi. On la confondrait presque avec une fille de l’eugénisme. Ses parents, ces bobos, on préféré la concevoir avec la méthode traditionnelle. Résultat des courses, elle est allergique au pollen, son Q.I. n’est que de 127 et sa poitrine de 85B. Heureusement pour elle, elle a une taille standard, 1m75, et parvient de temps en temps à se fondre dans la masse. Sinon, elle aurait dû se rallonger les jambes avec la chirurgie plastique. Pas question de passer pour une femme préhistorique !
Pablo est aussi là, mais son esprit est ailleurs. Il songe à son cours de programmation informatique de ce matin. L’IA qui lui sert de professeur lui a dit qu’il n’était pas encore au point et que les probabilités qu’il réussisse son concours pour entrer en école d’Astronomie étaient inférieures à 20 %.
Chen arrive pile au moment de la sonnerie. Ouf ! Il va vraiment falloir qu’elle trouve une solution à ses problèmes de retard. Quelle idée aussi ses parents ont eu de l’inscrire dans une école à 2000 km de chez elle ! Certes c’est l’un des meilleurs lycées du continent, mais quand-même ! Elle doit se taper une heure de transport par jour quoi ! Mais ils lui ont promis que si elle avait de bons résultats, ils lui offriraient un téléporteur. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’elle est parvenue à trafiquer le code de son professeur particulier. Du coup, elle n’obtient plus que d’excellentes notes à ses évaluations. Ce matin, l’IA l’a même autorisée à prendre une pause d’une heure entre les exercices d’Histoire et de Physique quantique. La sonnerie de sa puce électronique intégrée l’arrache à ses réflexions, c’est leur programme de l’après-midi :
- 15h05 – 15h30 = discuter avec un élève de votre choix (autre que celui de la semaine dernière) par messages électroniques interposés.
- 15h35 – 16h00 = établir un contact visuel avec lui, essayer d’échanger quelques mots.
- 16h05 – 17h00 = recommencer avec un autre élève.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
- Anticipation : la journée type d'un lycéen de l'an 2217:
Ça y est v'la l'hoverbus qui arrive, et encore plein, ´va falloir se serrer j'ai horreur de ça. Étage 137 oui c'est ici. Allez poussez-vous, c'est pas un plaisir, déjà qu'il a fallu s'lever. Vivement qu'ils placent un téléporteur dans la zone, et le Conseil des Sages qui devait mettre toutes les zones à pied d'égalité !
Partout le manège d'engins volants en veux-tu en-voilà, c'te fourmilière. Jack mon coloc qui me fait signe par la fenêtre. Si j'l'avais pas cette IA touche-à-tout... impossible de savoir où il bosse, "top secret" qu'il dit toujours...´faudra que j'pense à lui trouver une copine, pour moi aussi tiens ´faudra penser à trouver une copine.
Cinq cents bornes en hoverbus, même si le trajet dure dix minutes, pour quoi finalement... construire des engins spatiaux, allez, pour les meilleurs du cycle un séjour d'une semaine sur la base lunaire Alpha et après... et c'est en dernière année qu'on attaque les engins intergalactiques, j'connais déjà tout sur la technologie. Avec les sessions de télépathie et télékinésie les cours sont déjà moins pénibles. Les trois quarts des élèves sont bourrés d'implants, celui-là de mérite, finalement les IA n'en sont que plus humaines.
Et qu'est-ce qu'elle a celle-là au fond de l'hoverbus à me fixer... plutôt mignonne... elle essaye pas de lire dans mes pensées au moins... hey toi là-bas t'entends c'que j'pense ? Elle confirme d'un signe de la tête ! Sans doute un cycle scolaire supérieur... elle infirme d'un signe de la tête ! Vas-tu cesser ?! Ah ça y est nous sommes arrivés... hey toi attends pars pas, j'vais te perdre dans la foule, on peut discuter un peu si tu veux, attends... attends... ATTEEEEEEENDS....
...ZzZZzzz... hein... ??? Ah c'était un rêve... ouh pinaise ´faut s'lever ! Vite vite l'hoverbus n'attend pas...
.oO(j'ai hésité avec un scénario à la Mad Max;)Oo.
Tokamak- Messages : 3004
Date d'inscription : 24/05/2017
Localisation : Wonderland
Re: Exercices d'écriture
- Journée d'un lycéen 2217:
Haguazun prit sa pilule du jour. Tous les lycées avaient été supprimés faute de budget. Les cours étaient donc dispensés via des pilules. Les connaissances entraient ainsi dans la tête des élèves, en passant par l'estomac.
Bien sûr certains élèves ne supportaient pas bien les pilules. Certains n'en assimiliaient pas tous les nutriments. D'autres faisaient un rejet complet.
Haguazun était un élève plutôt moyen. Le lycée ne l'intéressait pas trop mais il était docile.
Ce matin-là en avalant sa pilule haguazun se dit "encore une journée soporifique". Et il se rendormi.
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
ProfDeLettres :
"Heureux est l'étudiant qui comme la rivière, peut suivre son cours sans quitter son lit. "
"Heureux est l'étudiant qui comme la rivière, peut suivre son cours sans quitter son lit. "
Invité- Invité
Re: Exercices d'écriture
Thème 14: texte sans "e".
- Spoiler:
Lundi matin, il faisait froid. Martin sortit du bain chaud, prit un pull ainsi qu'un short qu'il mit, fit cinq pas puis sauta dans son lit, sous son drap. J'ai faim chuchota-t-il fixant un trait dans un coin du plafond, il bailla.
Soudain, un bruit : "driiiing ! "
- Allo ! lança-t-il d'un ton distrait.
- Allo, Martin ?
- Oui, salut François.
- As-tu Lu ton journal aujourd'hui ?
- Non, pourquoi ? fit-il, surpris.
- Bah vas-y ! dit son ami, haussant la voix.
Pourquoi paraissait-il si alarmant ? Martin saisit la publication, la consulta ; gros plan sur sa photo, puis dessous : " Assassin du Roi ! "
Invité- Invité
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