Inadaptée chronique OU chronique d'une inadaptée.

Merci Orphane pour ce fil, je viens de lire tes mots et ceux que tu as choisi, des mots qui font ressentir des choses, qui font bouger le coeur. Merci

Les amours terrestres

Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu.
Née au siècle où je vis et passant où je passe,
Dans le double infini du temps et de l'espace
Tu ne me cherchais point, tu ne m'as point élu ;

Moi, pour te joindre ici le jour qu'il a fallu,
Dans le monde éternel je n'avais point ta trace,
J'ignorais ta naissance et le lieu de ta race :
Le sort a donc tout fait, nous n'avons rien voulu.

Les terrestres amours ne sont qu'une aventure :
Ton époux à venir et ma femme future
Soupirent vainement, et nous pleurons loin d'eux :

C'est lui que tu pressens en moi, qui lui ressemble,
Ce qui m'attire en toi, c'est elle, et tous les deux
Nous croyons nous aimer en les cherchant ensemble.

René-François SULLY PRUDHOMME

  Rêves

Je te vois t’accrochant aux rêves.
Triste et dur sera ton réveil,
car poursuivant de faux soleils,
en eux se dessèchera ta sève.

En toi tu sais vivre par coeur
à force d’imagination.
Tristes et dures seront les heures
te ramenant à la raison.

Tu vas, t’inventant des images,
inversant les réalités.
Triste et dur sera le voyage
qui vient parfois te réveiller.

Eh bien, qu’il me soit triste et dur!
Encor j’en veux payer le prix,
et que mes rêves ne soient finis!
Par-delà mes réveils, qu’ils durent!

Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976

Vue , d'un "chant" à côté...

Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtiles
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.

J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater. A demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre?

Chantez en coeur avec moi:
Savoir? Nous ne savons rien
Venus d'une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n'enseigne rien, lumière n'éclaire pas
Que disent les mots?
Et que dit l'eau du rocher?


Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.


Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer

Antonio Machado

L'amour en rimes

Tu ne ressembles à personne depuis que je t'aime.
Laisse-moi t'étendre parmi les guirlandes jaunes.
Qui inscrit ton nom avec des lettres
de fumée parmi les étoiles du Sud ?
Ah laisse-moi me souvenir comment
tu étais alors, quand tu n'existais pas encore. [...]
Maintenant, maintenant aussi, petite,
tu m'apportes du chèvrefeuille,
et jusqu'à tes seins en sont parfumés.
Pendant que le vent triste galope en tuant des papillons
moi je t'aime, et ma joie mord ta bouche de prune.
Ce qu'il t'en aura coûté de t'habituer à moi,
à mon âme esseulée et sauvage, à mon nom que tous chassent.
Tant de fois nous avons vu s'embraser
l'étoile du Berger en nous baisant les yeux
et sur nos têtes se détordre
les crépuscules en éventails tournants.
Mes paroles ont plu sur toi en te caressant.
Depuis longtemps j'ai aimé ton corps
de nacre ensoleillée.
Je te crois même reine de l'univers.
Je t'apporterai des fleurs joyeuses
des montagnes, des copihues,
des noisettes foncées, et des paniers
sylvestres de baisers.
Je veux faire avec toi
ce que le printemps fait avec
les cerisiers.

Pablo Neruda

Bonjour
Je découvre ton fil, il m'envoie de douces et agréables vibrations!
Je repasserai pour m'en imprégner plus longuement!



Bonne journée

La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont. ( Gérard de Nerval )

A vous de réagir, si chez Dolto vous trouvez la fonction du père, à voir!

Dans une case, je ne l'ai pas encore regardé. J'aurai selon le cas des brucs à raconter ou pas.
Parler aux enfants tout en réfléchissant à ce que l'on dit, bien sûr, mais mais................

Orphane a écrit:La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont. ( Gérard de Nerval )

La Joie est une émotion qui vient quand on les accepte comme elle sont puis trace son chemin dans celles qu'on aime. Moi

A vous de réagir, si chez Dolto vous trouvez la fonction du père, à voir!

Je comprends pas bien le sens de ta phrase.
En tout cas, dans cet extrait, elle m'irrite. Carlos peut pas en placer une. Elle le coupe/castre et parle à sa place.
Bien qu'elle ait apporté beaucoup à la vision de la parentalité...personne n'est parfait.

@Mag : c'est joli

Bon, je viens de me rendre compte que je me suis trompée de fil et que ce que j'ai mis chez Orphane que je lis régulièrement sans forcément mettre un "commentaire ou autre" par respect n'a aucun rapport avec toi Orphane, en tous les cas à priori. Qui plus est je n'arrive plus à supprimer !!

Non mais vraiment, mes plates excuses, quelle gourde.
Je crois que cela ne m'arrivera plus.
Je vais remettre cela au bon endroit afin de te répondre Isam.

Y'a pas d'mal . Mais que je ne t'y reprenne plus, tu seras durement punie si cela se reproduit !
Et tu peux commenter,écrire,poster une musique ou une photo quand tu en as envie,je partagerai cela volontiers avec toi ^^

Merci, Orphane, je commençais à me sentir mal, promis j'le ferai plus, ouf.

T'as même le loisir de mettre une " connerie" où un bel écrit comme tu sais le faire sur mon fil

Quel bel acte manqué Claudana
En tout cas, cela me permet de découvrir ton fil, que je visiterai plus en détail dès que possible.
Avant que tu ne t'excuses, j'étais surprise/intriguée de voir ton post, sans pour étant m'être dit que c'était une "boulette". J'ai vu ça comme un lien.

Désolée pour le dérangement Orphane. Et bon dimanche

La mélancolie est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont. ( Gérard de Nerval )

Eh oui quel bel acte manqué

L'amour

Vous demandez si l'amour rend heureuse ;
Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour.
Ah ! pour un jour d'existence amoureuse,
Qui ne mourrait ? la vie est dans l'amour.

Quand je vivais tendre et craintive amante,
Avec ses feux je peignais ses douleurs :
Sur son portrait j'ai versé tant de pleurs,
Que cette image en paraît moins charmante.

Si le sourire, éclair inattendu,
Brille parfois au milieu de mes larmes,
C'était l'amour ; c'était lui, mais sans armes ;
C'était le ciel... qu'avec lui j'ai perdu.

Sans lui, le coeur est un foyer sans flamme ;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur.
J'ai dit bien vrai comme il déchire une âme :
Demandez-donc s'il donne le bonheur !

Vous le saurez : oui, quoi qu'il en puisse être,
De gré, de force, amour sera le maître ;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir,
Vous souffrirez, ou vous ferez souffrir.

Dès qu'on l'a vu, son absence est affreuse ;
Dès qu'il revient, on tremble nuit et jour ;
Souvent enfin la mort est dans l'amour ;
Et cependant... oui, l'amour rend heureuse !

( Marceline Desbordes-Valmore )

Bonsoir Orphane
je me rend compte avec confusion que j'ai posté sur ton fil croyant répondre à Claudana sur le sien,
j'ai bondi comme une tigresse sur la mélancolie d'une de mes ancienne vie que nourrissait  Nerval, Rimbaud, et d'autres encore
le feu de ma passion de la vie en a chassé les miasmes d'un temps passé qui n'était pas le mien
je n'ai même pas fait attention que j'étais "chez toi"
j'ai réglé de ma phrase son compte à ce passé qui repointe son nez tout autour de moi
comme s'il faisait semblant d'être encore en vie
peu importe mon histoire, c'est la tienne ici,
je te prie de bien vouloir excuser ma grossièreté ...
...
j'ai relu ma phrase   et je l'aime encore  

Je suis quand même gênée d'avoir pu te choquer dans ta sensibilité du moment et je te demande sincèrement de n'y voir que l'effet d'une impulsion martiale mal dominée !
Tendresse à ton inadaptation de la part de la mienne

Pépin

Son prénom était formé de deux 汉字 idéogrammes hànzì, dont l’un est celui qu’on croque. On en fait des jus, des compotes, des tartes. Ils se sont rencontrés sur un pont 会见在桥上 huìjiàn zài qiáo shàng par temps de crachin à Shànghǎi上海. L’homme était étrange ! qíguài, 奇怪 de. Elle avait expliqué, dans un anglais approximatif, qu’elle marchait 她走了tā zǒu le au hasard.

Il y a des coïncidences qu’on n’explique pas. Ou bien l’on recherche toujours la même personne, le sachant ou non. Mais ça vous tombe dessus sans prévenir. On est disposé à se rapprocher, c’est le moment. Tous les chemins qui me sont passés à côté… A tout ce que je n’ai pas vu tout près juste à côté… A nos actes manqués…

Pour une fois, c’est le corps, c’est le cœur, le geste tendre, les mots qui se déchirent se cognent se bousculent ahanés et les silences des 气 souffles qì qui poussent vers la fusion instantanée. La vie chinoise comme une clepsydre.

Il avait le dessus. Elle a eu le dessus. Deux surdoués se crêpant le chignon, en chinois. Un combat de titans. Un pugilat Occident-Orient.

– But, you know, I observed that the Chinese…
– Don’t say “the Chinese”. Shut up !
– All right! Keep quiet! Some of the Chin…
– Stop ! You do not understand nothing about chinese culture, you do not understand nothing about me.

Rien n’est vrai, rien n’est faux. Tout s’embrouille.

… pourquoi haïr, pourquoi aimer tout s’arrête mais tout recommencera pourquoi sourire pourquoi pleurer toute cette histoire se réincarnera… j'ai tout laissé et parti où chais pas…Changer je ne veux pas changer j’ai seulement rêvé chanter j’ai envie de chanter j’ai vraiment rêvé…

C’est le moment. Il faut s’en aller. Eparpiller les pépins. Reprendre la route. Fardeau des années, ça s’empile. Mer étale. La lucidité, l’amour, l’amour, un serpent de mer. Une mer de sable.

texte écrit en 2014

Voilà mes mots de chinois à toi Orphane

Juste un coucou de passage (moi, exaspérant ? Nooooooooon ! p.s: s'il te plait ne m'envoie pas rudolph x) )

Bonjour à tous,

Orphane a écrit:Jurassienne, 'tention !! è__é

Une de mes préférées : "Les dingues et les paumés"

C'est la même chose pour moi, l'une des plus belles chansons jamais écrite. Je trouve que Thièfaine est comme un peintre des mots. Il a une façon unique de les assembler et de jouer avec.
"Il y a comme un bourdon qui résonne au clocher de ma nostalgie", "La solitude n'est plus une maladie honteuse"...
Bientôt 30 ans que je ne m'en lasse pas. J'irais le voir, encore une fois, cet automne, il passe par chez moi.
Cordialement.
Alain.

Doom666 a écrit:Bonjour à tous,

Orphane a écrit:Jurassienne, 'tention !! è__é

Une de mes préférées : "Les dingues et les paumés"

C'est la même chose pour moi, l'une des plus belles chansons jamais écrite. Je trouve que Thièfaine est comme un peintre des mots. Il a une façon unique de les assembler et de jouer avec.
"Il y a comme un bourdon qui résonne au clocher de ma nostalgie", "La solitude n'est plus une maladie honteuse"...
Bientôt 30 ans que je ne m'en lasse pas. J'irais le voir, encore une fois, cet automne, il passe par chez moi.
Cordialement.
Alain.

 

INADAPTé le DEDE je ne sais mais une sacrée tête à claques ettttttttttt maladroit j'ne vous dis pas!

Bonjour Orphane


Je rends enfin visite  à ce beau fil


Voici une musique agréable à écouter