Bloquer ses émotions et ses sentiments

par dimanche Jeu 21 Mar 2013 - 23:20

Est ce vous bloquez vos sentiments, vos émotions en faisant en sorte d'être constamment distraits ?
Car j'ai l'impression que c'est mon cas (en regardant des émissions débiles+ internet en même temps pourvu que je ne pense PAS!).

Mais du coup j'ai l'impression d'être dans un vide sidéral émotionnellement parlant: c'est soit je me bloque (ne pas penser, ne pas penser, ne pas penser..) soit la souffrance insupportable de la solitude et du manque affectif .
Il suffit que je me mette à pleurer pour que je ne puisse plus m'arrêter comme si je portais toute la misère du monde sur mes épaules

par Ad Astra Ven 22 Mar 2013 - 14:50

Cela m'est arrivé une fois a la suite d'une "rupture"(entre guillemet car ce n'était pas encore vraiment une rupture), ne rien ressentir se fermer totalement, à cause de la douleur trop forte et de la différence qui entraine ce super sentiment de solitude. Le problème est que, ce n'est pas quelque chose que j'ai controlé comme si j'avais appuyé sur un bouton et que toutes les émotions se sont mise " Off ". C'est arrivé comme ça, et c'est a la suite de ça que la vrai rupture eu lieu.
Je n'ai pas envie que ça recommence (même si on ne sait pas de quoi demain est fait), car j'ai maintenant l'impression que durant cette période je passais à côté de "la vie".
Donc ça m'est arrivé, mais pas en faisant en sorte d'être constamment discret le déclencheur était tout autre.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 18:57

dimanche a écrit:Car j'ai l'impression que c'est mon cas (en regardant des émissions débiles+ internet en même temps pourvu que je ne pense PAS!).

Mais du coup j'ai l'impression d'être dans un vide sidéral émotionnellement parlant: c'est soit je me bloque (ne pas penser, ne pas penser, ne pas penser..) soit la souffrance insupportable de la solitude et du manque affectif .Il suffit que je me mette à pleurer pour que je ne puisse plus m'arrêter comme si je portais toute la misère du monde sur mes épaules

Je suis comme toi dimanche..

Ne pas penser, ne pas imaginer les scénarios qui auraient pu être si, ou alors si.. sinon, il y a celui-là aussi.. à moins que.. Ne pas penser car ça me ramène à ma solitude comme si la solitude me faisait mal. En réalité, ce n'est pas être seule (car même entourée je peux me sentir seule, et d'ailleurs j'en ai besoin pour me ressourcer, si je ne prends pas des moments de solitudes je suis très mal), c'est ne pas partager ma vie (les choses que je vis, celles auxquelles je pense, celles que je fais et qui me font plaisir ou m'agacent) et surtout ne pas avoir quelqu'un à aimer. Et cette solitude là, je ne la supporte pas, elle me fait vraiment souffrir (et je tombe dans des affres de douleur morale intense). Donc, surtout.. ne pas penser. Et pour ça, je regarde des trucs quelconques à la télé + je surfe sur internet + je cherche un appartement à acheter + .....

par Dark La Sombrissime Encre Ven 22 Mar 2013 - 19:16

Moi j'arrive tellement a bloquer mes sentiments que parfois je les cherche. des que je suis en souffrance, automatiquement je les bloque, du moins mon cerveau les bloque. Mon cerveau a compris que je deteste ne pas avoir le controle, que je deteste avoir mal, que je deteste etre seule, etc. Alors en fidele compagnon, il me les dissout. Jamais on ne me Verra pleurer en regardant un film ou parce que mon mec me largue, en fait, ils sont tres rares les moments ou je pleure. Et parfois je cherche les larmes mais ca ne Vient pas.

Et quand je pleure enfin, je ne mets pas une minute pour arreter et pourtant je sens un si grand vide a l'interieur... C'est insupportable.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 19:49

Tu me fais penser Encre Sombre que j'ai mes moments aussi où je bloque mes émotions, c'est à dire.. très souvent ! (je ne sursaute pas même quand on me saute dessus pour me faire peur, pas plus lorsque je regarde un film d'horreur, je suis en constant self control même et surtout lorsque la situation est grave).

Il n'y a qu'un seul moment où elles sortent sans que je n'y puisse rien, c'est quand je parle de moi à des intimes (et là, je pleure comme une madeleine).

par Dark La Sombrissime Encre Ven 22 Mar 2013 - 19:56

Mary, meme lorsque j'arrive a m'ouvrir, je n'arrive pas a pleurer. J'en ai envie et surtout j'en ai besoin mais je n'y arrive pas.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 19:58

Je ne les bloque pas. Je les laisse me traverser comme si j'étais une fenêtre ouverte sur le monde. Je les regarde agir en prenant de la distance, en voyant de haut ce qu’elles génèrent en et autour de moi.

Elles sont des teintes dans le paysage, un habillage de la raison et une ombre de la conscience.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 20:01

Je comprends que tu souffres !... ne pas pouvoir pleurer, j'ai connu ça aussi : mon père venait de décéder et je n'ai pas pleuré ! j'ai fini par pleurer sa mort 5 ans après !!

Et pour le décès de mon frère chéri, je n'ai commencé à pleurer, à ouvrir les vannes qu'une semaine après.. et c'est bien parce que la vie sans lui, c'était juste .. impossible.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 20:05

Arg ! Moi je n'y arrive pas

Sauf en cas de grands malheurs où là je dois soutenir les autres.
Dans ce cas, il m'a même été reprochée d'être trop "insensible" alors qu'à l'intérieur c'était un véritable tsunami.
De toute façon, trop ou pas assez, ce n'est jamais ce qu'il faut alors ...
Mais parfois, j'aimerais oh oui j'aimerais ! réussir à les contrôler, à les bloquer.

par Harpo Ven 22 Mar 2013 - 20:38

Mary Poppins a écrit:Je comprends que tu souffres !... ne pas pouvoir pleurer, j'ai connu ça aussi : mon père venait de décéder et je n'ai pas pleuré ! j'ai fini par pleurer sa mort 5 ans après !!

Et pour le décès de mon frère chéri, je n'ai commencé à pleurer, à ouvrir les vannes qu'une semaine après.. et c'est bien parce que la vie sans lui, c'était juste .. impossible.

Pareil pour moi, j'ai longtemps pleuré à retardement, un évènement s'enchainant à un autre, les pleurs n'étaient jamais pour la bonne occasion, mais en général pour la même raison. Bon, je me tâte à m'auto-référencer (modestie vs narcissisme Wink

), mais tant pis, il me semble que ce que j'avais écrit sur mon fil en début d'année a tout à fait sa place ici, et que aussi pleurer ne va pas sans rire :

Harpo a écrit:Je rebondis sur un post de fleur_bleue lu ce matin

fleur_bleue a écrit:Vous connaissez ça, quand une émotion vous prend comme ça, d'un coup, à la lecture d'un texte ou en écoutant de la musique ou même apparemment sans raison, au point d'en avoir presque les larmes aux yeux?

Oui je connais, surtout depuis que j'ai découvert ce forum. Je peux pleurer un matin, au réveil, juste en écoutant une chanson, ou tout seul dans ma voiture en laissant mes pensées divaguer. En regardant un film. Ou en discutant tranquillement avec ma compagne. Et je sais bien d'où viennent ces larmes, je les ai contenu si longtemps... Avant, je ne pleurais pas. J'étais un homme, et un homme ça ne pleure pas, ça contient ses émotions. Oh bien sur, dans une salle noire je pouvais lâcher une petite larme, mais me reprenait de suite. Tsss.... Ni vu ni connu, une seconde d'égarement, et hop ! Contrôle !

Je me souviens des quelques larmes qui ont sillonnées mon parcours, elles ne sont pas nombreuses. Petit garçon, je me suis fait molester par un autre petit garçon mais bien plus grand et méchant que moi. Guichard il s'appelait, Daniel je ne crois pas. Le pire, c'est que dans mon souvenir il ressemblait au chanteur : bad boy à belle gueule, cheveux longs, veste en cuir... Pffff, veste en cuir dans un bus scolaire . J'ai pleuré sur ce coup-là, mais ce fut la dernière fois dans ce contexte. Les deuxièmes dont je me souviens furent à retardement, deux ans après le décès d'un amie. La femme qui vivait alors avec moi m'a un jour demandé qui était la petite fille dont j'étais le parrain, sa fille. Au moment de lui expliquer, aucun mot n'est sorti et je me suis écroulé dans ses bras... Les troisièmes j'ai presque honte de le dire, c'est quand mon vieux chien fidèle est mort dans mes bras, un soir. Je me suis caché dans la cuisine pour pleurer, la même femme m'y a surpris, étonnée et émue de me voir ainsi... Les quatrièmes sont plus récentes, encore vives, je ne préfère pas en parler.

Et aujourd'hui, c'est comme si les vannes s'étaient ouvertes par magie, une vraie midinette ! Pfff...

Allez, pour la peine, et pour vous remercier d'avoir lu cette triste litanie de larmes, je vous offre la plus longue scène de pleurs du cinéma : Vive l'amour, de Tsai Min Liang :

Éprouvant n'est-ce pas ? Et pourtant, que ce film est beau !

N'empêche, les rires c'est plus marrant, plus communicatif, bien plus réjouissant ! Et pourtant, quand j'y pense, ben c'est pareil, la même histoire... Je n'ai pas vraiment été ce que l'on appelle un mec jovial. Au rire franc je préférais le sourire, à la blague grivoise l'humour pince sans rire. Ou noir bien sur, comme le café, et sans sucre ! Et surtout bien s'appliquer à ne jamais rire après une vanne ou une pique. Non, ce serait trop facile, et donnerait une indication . Parfois, dans le silence pesant qui suis souvent un de mes traits d'humour, je remarque, souvent au fond, une personne qui pouffe et se retient de rire. On se fait alors un petit clin d’œil, vu qu'on s'est reconnu... Et les fou-rires, dieu que c'est éprouvant ! Quelle absence de contrôle, voyons ! En plus, je ne savais pas faire, mon rire était ridicule, un rire de vieux... Bref, un mec chiant quoi.

Aujourd'hui, je me surprend à rire à gorge déployée, comme ça, sans réfléchir, ni rien contrôler. Et vous savez quoi, parait que je suis beau quand je ris

Beau comme Greta Garbo est belle dans Ninotckha ?

par Bird Ven 22 Mar 2013 - 20:48

J'ai déjà parlé sur ce forum de la "camisole émotionnelle", cette chape qui neutralise et diffère les émotions quand c'est trop (et c'est vite trop). C'est depuis toujours un réflexe. Je réagis une heure, un jour, une semaine après l'évènement, parfois plus. Décalé.

Je me reconnais aussi dans les accès d'émotion extrême pour des petits riens (à en être totalement saisi avec tout ce que ça induit de réactions physiques : frissons larmes, etc), mais quand je suis seul.

Et donc besoin de solitude au quotidien pour pouvoir vivre et évacuer tout ça...

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 20:53

Oui Bird, d'accord avec toi.
Ah l'effet à retardement ! Dur dur.

Il y a très peu de temps, on m'a envoyé un extrait du film Angel A.
Après quelques minutes, une phrase.
Une phrase qui a déclenché un je ne sais quoi en moi.
Comme si un ... non LE verrou avait sauté.
Et je me suis mise à pleurer comme jamais. Mon soufle était comme celui du "petit chien" durant un accouchement.
C'était la première fois que je pleurais de cette facon et devant un film.
J'ai été violemment renvoyée à moi même, à ma vie, à CE qui m'avait toujours fait souffrir.
C'était là. Je le découvrais. Une phrase et le déclic.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 20:57

Tu sais Harpo, ce n'est pas parce que tu es un homme.
J'ai été éduquée comme suit : chez nous, les femmes sont fortes et ne pleurent pas !
A la dure comme on dit.
Mais comme toi, j'ai si longtemps intériorisé ...
J'ai même du consulter tellement cela me bouffait de tout garder.
Alors maintenant, quant on me dit de la fermer, de ne pas montrer ... bé ca me met un peu en rogne tu vois.

par Dark La Sombrissime Encre Ven 22 Mar 2013 - 21:09

Je me souviens avoir pleuré mon pere pendant 5mn en juillet 2012 au cabinet de mon psy alors qu'il n'etait plus la depuis en Juin 2011! Je suis stoique, ce que ma mere me reproche sans cesse. Rien ne sort alors qu'a l'interieur c'est la tempete. J'aimerais tellement etre comme toi mjollnir sur ce point. Je suis meme incapable de dire "je t'aime" meme quand c'est plus qu'evident.

Je me dis toujours que si je laisse voir mes sentiments et emotions, on pourra s'en servir contre moi Donc j'ai "entrainé" mon cerveau a les bloquer. J'ai un sourire qui ne me quitte jamais, c'est ce sourire que l'on Donne en repondant "ca va" quand plus rien ne va.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 21:21

Encre sombre a écrit:c'est ce sourire que l'on Donne en repondant "ca va" quand plus rien ne va.

Ha celui-là... il est souvent accroché sur mon visage !

Bloquer ses émotions et ses sentiments Faux_s10

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 21:33

Encre sombre a écrit:Moi j'arrive tellement a bloquer mes sentiments que parfois je les cherche. des que je suis en souffrance, automatiquement je les bloque, du moins mon cerveau les bloque. Mon cerveau a compris que je deteste ne pas avoir le controle, que je deteste avoir mal, que je deteste etre seule, etc. Alors en fidele compagnon, il me les dissout. Jamais on ne me Verra pleurer en regardant un film ou parce que mon mec me largue, en fait, ils sont tres rares les moments ou je pleure. Et parfois je cherche les larmes mais ca ne Vient pas.

Et quand je pleure enfin, je ne mets pas une minute pour arreter et pourtant je sens un si grand vide a l'interieur... C'est insupportable.

Je me souviens avoir pleuré mon pere pendant 5mn en juillet 2012 au cabinet de mon psy alors qu'il n'etait plus la depuis en Juin 2011! Je suis stoique, ce que ma mere me reproche sans cesse. Rien ne sort alors qu'a l'interieur c'est la tempete. J'aimerais tellement etre comme toi mjollnir sur ce point. Je suis meme incapable de dire "je t'aime" meme quand c'est plus qu'evident.

Je me dis toujours que si je laisse voir mes sentiments et emotions, on pourra s'en servir contre moi Donc j'ai "entrainé" mon cerveau a les bloquer. J'ai un sourire qui ne me quitte jamais, c'est ce sourire que l'on Donne en repondant "ca va" quand plus rien ne va.

Sors de mon corps Shocked

par Dark La Sombrissime Encre Ven 22 Mar 2013 - 21:38

Ah oui Mary! Le monde s'ecroule, on croise un ami:
- he, comment tu vas?
- ca va tres bien merci! Et toi? (avec un grand sourire, comme si on etait la plus heureuse).
Je suis fatiguee, j'ai l'impression de ne pas exister, j'ai le sentiment d'être vide.

Ah, on est pareil Adrienh!

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 21:43

La psy m'a dit récemment "vous avez un problème avec la gestion de vos émotions" Alleeeezzzz... lol!

Mais je me soigne ! avant j'étais incapable de gérer, disons plutôt que je bloquais absolument tout. Depuis quelques temps, j'ai découvert qu'on pouvait pleurer (devant tout le monde) et que non seulement, on n'en mourrait pas (de honte) mais que ça nous rendait plus humain. J'accepte mes larmes quand elles viennent maintenant et même si j'ai pas envie.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 21:47

Le fameux masque !
Vous savez ce qui est le plus dingue ?
C'est que moi, plus je vais mal et plus les gens trouvent que je vais bien Shocked

Hé hé ! Je le porte drôlement bien mon masque nan ? Laughing

Le pire Encre Sombre, c'est lorsqu'ils te demandent comment tu vas et qu'ils n'attendent même pas la réponse.
Une fois, j'ai répondu "mal", juste pour voir.
Bé à croire qu'ils avaient entendu "bien"
Tu vois c'que j'veux dire Wink

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 21:49

r'Eve n'est plus a écrit:Le pire Encre Sombre, c'est lorsqu'ils te demandent comment tu vas et qu'ils n'attendent même pas la réponse.
Une fois, j'ai répondu "mal", juste pour voir.
Bé à croire qu'ils avaient entendu "bien"
Tu vois c'que j'veux dire

Enorme...

par Bird Ven 22 Mar 2013 - 21:55

J'aime beaucoup l'image des pommes, très parlante.

Je disais (dans un message précédent que j'ai dû dissoudre en croyant l'envoyer Laughing

) que parfois, à l'inverse des effets de la "camisole" décrite plus haut, je suis saisi et touché par la vision de choses infimes : un éclairage particulier, un arbre (au milieu d'un pré), la texture-couleur d'une terre labourée, une ombre sur la neige, un chant d'oiseau, ce genre de détails auxquels je suis réceptif.

J'exprime alors mon émotion.

Et tout le monde s'en fout !!! Shocked

par dimanche Ven 22 Mar 2013 - 22:02

je me sens moins seule pour le coup Smile

n'est ce pas dû à un manque affectif abyssal ?

par Dark La Sombrissime Encre Ven 22 Mar 2013 - 22:08

Ils le demande par convenance, pas par envie.
Eh, je devrais Essayer r'Eve. La prochaine fois qu'on me demande comment je vais, je reponds mal et j'observe les reactions

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 22:12

Bird a écrit:je suis saisi et touché par la vision de choses infimes : un éclairage particulier, un arbre (au milieu d'un pré), la texture-couleur d'une terre labourée, une ombre sur la neige, un chant d'oiseau, ce genre de détails auxquels je suis réceptif. J'exprime alors mon émotion.

Et tout le monde s'en fout !!!

Voilà.. c'est pour ça que je ne dis.. plus rien ! juste un "c'est beau" alors que c'est le foisonnement à l'intérieur, l'explosion de joie à la vision de ces merveilles naturelles bounce

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 22:32

Les bloquer revient à les accumuler, à faire augmenter la pression. parfois le geyser obtenu se relâche et " brûle " les personnes alentours.
Comme pour toute choses, comprendre ce qui les provoque, mettre les bons mots sur les bonnes émotions, les exprimer en douceur s'apprend.

Le temps est le maitre de cet apprentissage, en plus de la reconnaissance à faire de la nécessité à savoir les exprimer.

par Mélodie c Ven 22 Mar 2013 - 23:00

La camisole émotionnelle , moi je l'appelle ma carapace.
Elle me protège.
Elle est devenue très épaisse au fil du temps, au fil des épreuves.
La pomme me rappelle mon fils, toujours ce sourire qui s'affiche sur son visage lorsqu'il va mal, que je suis seule a comprendre.
Et s'isoler pour pleurer, presque chaque jour.
Trop sensible et ne rien laisser paraitre, ne plus savoir dire je t'aime et s'en vouloir de ne pas arriver a le dire.
S'émouvoir de la vie, d'une musique, d'un instant ou de détails que d'autres ne voient pas.
S'isoler encore et pleurer en silence.
Je tente depuis peu d'exprimer mes émotions, quand trop difficile, j'écris.

par Invité Ven 22 Mar 2013 - 23:46

Je dis VOUI tout le monde Very Happy

Tu me diras Encre Sombre Wink

La réponse la plus drôle que j'ai eu c'est : "Ah cool ! Allez, à plus !" alien

Ah ces ptits détails **rêveuse**
Mon préféré, l'odeur de l'herbe fraîchement tondue.
Un régal pour mes narines Amour

par Bird Sam 23 Mar 2013 - 7:21

Mélodie c a écrit:quand trop difficile, j'écris.

Moi aussi, au quotidien. Ça aide. Mes carnets sont remplis de ce qui m'émerveille... et me préoccupe. J'ai deux tailles d'écriture d'ailleurs : le beau et le positif en plus gros et espacé que les ruminations et insolubles questionnements. Smile

Sur le difficile partage des émotions suscitées par le "presque rien", ça ne me dérange plus que ça ne soit pas forcément partagé. En revanche, j'en profite pleinement, quitte à m'extraire plus ou moins visiblement de la situation présente.

par Bird Sam 23 Mar 2013 - 7:27

Mélodie c a écrit:La camisole émotionnelle , moi je l'appelle ma carapace.

J'appelle "camisole" ce réflexe parce qu'il ne prévient pas. La carapace, je sais la mettre quand je suis préparé à une situation émotionnellement difficile (j'appelle ça mes "boucliers"). La différence étant que la camisole me tombe dessus subitement sans que je le veuille, sans nécessité rationnelle (autour de moi, les autres semblent gérer la situation) et je me sens vraiment inhibé, lié, sans pouvoir faire grand chose de ce que je voudrais. Plus aucun naturel, une façade.
De l'extérieur il semble que ça ne se voit pas du tout ! Pas de trace de malaise visible, alors qu'en dedans : brrrrrrrrrr ...

par Odime Sam 23 Mar 2013 - 7:33

Malheureusement, je suis timide, en réalité. Je m'aide alors, puisque même ma pensée et mon émotion se figent, en respirant plus lentement, celà me débloque un tant soit peu. C'est un exercice efficace, il a l'avantage de ne déranger personne, et de détendre l'atmosphère.
Encore faut il y penser... Embarassed

par Bird Sam 23 Mar 2013 - 7:36

dimanche a écrit:je me sens moins seule pour le coup

n'est ce pas dû à un manque affectif abyssal ?

D'être sensible à des détails moins perçus par d'autres ? Je ne pense pas.

par Zarbitude Sam 23 Mar 2013 - 7:43

Bloquer mes émotions, je l'ai fait pendant longtemps mais maintenant je le regrette car elles se sont comme marquées au fer rouge dans mon corps!

C'est fou comme le corps s'impreigne et retransmet à sa manière tout ce qu'on tente de cacher.
Du coup, ca n'a plus d'sens!

Mieux vaut les acceuillir pour ce qu'elles sont : de la vie en mouvement ( en Anglais: emotion = "e"- energy - in motion )

J'aime, je déteste, je ris, je pleure...je vis quoi Very Happy

par Bird Sam 23 Mar 2013 - 7:59

Good.

par Zarbitude Sam 23 Mar 2013 - 8:06

Isn't it ? Very Happy

par Bird Sam 23 Mar 2013 - 8:55

Il est.

par Mélodie c Sam 23 Mar 2013 - 9:00

@ Bird
Et on me dit froide, distante alors qu'en fait ...
Parée d'une carapace et d'un masque, loin d'être soi même

par Ad Astra Sam 23 Mar 2013 - 16:08

Au final et avec du recul, je pense que j'aurai beaucoup de mal à les bloquer comme avant. (Même si c'est indépendant de ma volonté).
Trop de choses me parviennent et je suis trop réceptif pour réussir à les bloquer.
Ca me fait même plaisir de ressentir autant de chose.
J'ai envie de dire " heureusement " même si ça peut paraitre masochiste.

par Harpo Sam 23 Mar 2013 - 17:56

Masochiste peut-être, mais existe-il un autre chemin vers l'épanouissement personnel ?

par Mélodie c Sam 23 Mar 2013 - 18:24

Mais quand ça bloque tout seul en dedans ? Brrrrr....

par Odime Dim 24 Mar 2013 - 1:11

Tout seul, bloqué dedans çà, respire, la vie alors, circule.

par The Broken Vow Dim 24 Mar 2013 - 3:09

dimanche a écrit:Est ce vous bloquez vos sentiments, vos émotions en faisant en sorte d'être constamment distraits ?
Car j'ai l'impression que c'est mon cas (en regardant des émissions débiles+ internet en même temps pourvu que je ne pense PAS!).
[...]
Il suffit que je me mette à pleurer pour que je ne puisse plus m'arrêter comme si je portais toute la misère du monde sur mes épaules

Peut-être que tu devrais t'autoriser à pleurer. A tout pleurer, une bonne fois pour toutes. Même si ça dure une semaine, après tu te sentiras mieux. Ce qui n'empêche pas de travailler ensuite sur le fond. D'ailleurs, c'est justement d'éviter d'accueillir et de vivre pleinement ses émotions "négatives" qui empêche d'avancer, de résoudre les problèmes de fond et d'accueillir pleinement les émotions "positives".

par jmd Dim 24 Mar 2013 - 6:28

Je note mes émotions dans un journal qui n'est accessible qu'à moi-même. Je les note au moins une fois par jour mais en général la fréquence est plus élevée.

Je trouve que cette approche est intéressante, pas uniquement dans le fait d'écrire mais aussi dans le fait de porter son attention.

Ce n'est rien de très élaboré, juste une observation de ce qui est là. (Il ne s'agit pas du tout d'un compte rendu de ma journée).

L'on s'aperçoit ainsi qu'il y a quand même quelque chose et que même les trous noirs génèrent un rayonnement de surface. Smile

Je me demandais si d'autres personnes partageaient cette démarche et, si oui, ce qu'elles en retiraient.

par Zarbitude Dim 24 Mar 2013 - 7:12

Je me suis amusée un temps à faire cet exercice Very Happy

Nommer ses émotions, les identifier, en prendre note, c'est conscientiser ce qui de prime abord semble anodin.

Quoi de plus anodin qu'une émotion? J'en ai mille par jour.......Seulement si je n'en prends pas pleinement conscience, la vie me semble moins intéressante.

Les émotions pleinement ressenties, c'est la vie en mouvement!

Je vais reprendre mon petit carnet à spirales et les noter à nouveau.....chouette idée !

Je peux déjà noter : entrain, excitation, amusement, curiosité, détermination, joie, optimisme

par Miou Dim 24 Mar 2013 - 16:16

Un livre sur les émotions super intéressant (j'ai pas fait attention s'il a été cité):

http://marjolaineb.free.fr/ebooks/Faire%20face%20emotions.pdf

par Miou Dim 24 Mar 2013 - 16:17

Zarbitude a écrit:
Je vais reprendre mon petit carnet à spirales et les noter à nouveau.....chouette idée !

Vive les petits carnets à spirale Very Happy

par Mélodie c Dim 24 Mar 2013 - 18:10

par Harpo Dim 24 Mar 2013 - 18:21

Piqué à Mog'why, le Guide des émotions

par Mélodie c Dim 24 Mar 2013 - 18:24

C'est très bien fait ! Very Happy

par Mélodie c Mar 26 Mar 2013 - 22:59

Je reviens sur ce fil car j'ai eu une discussion aujourd'hui se rapportant a ce sujet. On m'a reprochée de ne pas maitriser mes émotions. Ayant longtemps vécu en cachant tout, je tente d'être plus moi même en les exprimant. Mais parfois c'est l'incompréhension totale... Tu pleures donc tu es déprimée. Mais non, je pleure parce que c'est beau ! Tu pleures quand tu es triste et si tu pleures aussi quand tu es heureuse , on n'y comprend plus rien ! J'ai des frissons qui parcourent mon corps ou la chair de poule pendant des spectacles mais non, je n'ai pas de fièvre.
Aujourd'hui, j'ai été perdue, triste, rieuse, joyeuse, sereine, fatiguée, inquiète, triste, en colère, sereine et j'ai pleure 2 fois.
(désolée tablette donc difficile les accents)

par Zarbitude Mer 27 Mar 2013 - 7:00

C'est clair qu'il y a des personnes autour de toi qui ne savent pas décripter les émotions, et cela pour diverses raisons dont peut-être celle de ne pas savoir décripter les leurs.
Il est tôt et pourtant ce matin j'ai déjà été : étonnée, ravie, triste, déçue, inquiète, excitée.

Je ferai un petit jeu de mots en disant: mais qui met l'accent sur tout cela? Very Happy