Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique

J'aurais moins de temps pour écrire désormais, boulot oblige, je ferai mon possible de toute façon! En saluant ceux qui m'auront fait l'honneur de venir me lire, merci encore!

Impression n°26

Monsieur le Commissaire, je vais vous expliquer.
Pourquoi étais-je ici au lieu d’être ailleurs ? C’est parce qu’ailleurs, on n’avait pas voulu de moi. Et qu’ici, je… (un silence) [....]

Impression n°27

Elle avait soulevé sa tasse qui tomba lentement de ses mains et se fracassa sur le sol en décélérant. [....]

Encore un clin d’œil à Majorette qui ne cesse de me taquiner. Pas mal de personnes sont concernées par mon vibrant plaidoyer.

Impression n°28

Les lecteurs voulaient du sensationnel. Du neuf. Du vrai. Du sexe. Des soupirs, des cris, des insultes. De la sueur. Des rapprochements sans ménagements. Des emboîtements à la façon de grotesques lego. A deux, à trois, à …
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Impression n°29

Il avait peur. Elle avait peur. Leurs peurs étaient différentes. [....]

DesperateRobot a écrit:Impression n°29

Il avait peur. Elle avait peur. Leurs peurs étaient différentes.
.../...
Ils avaient plus peur de la vie que de la mort.

 

(like à star @ heaven : c'est l'étiquette de ce smileys)

Merci Ours pour ce commentaire que je considère comme flatteur.

Tu l'utilises sans savoir "étoile" : la coïncidence naît que, dans une autre langue, c'était un de mes surnoms d'enfant.

Impression n°30

Nuit dehors. Mourir d’un manque d’amour, comme ces cœurs qu’on ne caresse plus… Telle Ophélie s’engloutit pâle dans une rivière. Il fait nuit dans les flots de son esprit.[....]

Impression n°31

De retour dans cette Ville, celle qui a été mon modèle architectural esthétique et dans laquelle j’avais espéré vivre, traversée par un immense parc agrémenté de jardins, de pièces d’eau, de statues, d’arbres pluri centenaires, m’a déçue : ma joie en a été éteinte.

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Je n'ai pas dit ce que j'avais eu l'intention de dire, alors reprenons cette trame et mettons-y ce qui manque, avec sincérité. Vous en saisirez l'essentiel.

Impression n°31 (bis)

De retour dans cette Ville, celle qui a été mon modèle architectural esthétique et dans laquelle j’avais espéré vivre, traversée par un immense parc agrémenté de jardins, de pièces d’eau, de statues, d’arbres pluri centenaires, j’ai ressenti la morsure de la déception. Cette ville que j’avais connue, n’était plus. Son apparition m’a déçue, ma joie en a été éteinte. Sa réalité me paraissait si morne en comparaison de mes souvenirs !
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Impression n°32

L’affaire était claire. Van Gogh s’était coupé une oreille. Probablement avec un rasoir. Au cours d’une crise d’auto mutilation. C’était la version officielle. (Gauguin ne le démordra pas.) Dans sa folie, il avait gardé la tête froide. Il ne s’en était pas pris aux parties vitales si bien que sa folie n’était pas complète, elle avait gardé une partie rationnelle. Son aliénation ne l’avait pas poussé au suicide. Elle l’avait préservé.
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Je profite d'un filet d'air pour vous écrire en catimini..

Impression n°33

Je me suis installée dans un fauteuil. Le cinéma ressemblait à toutes ces salles que je fréquentais autrefois. A trois quarts vides. Car mes goûts ne correspondent pas à ceux de la foule des grands jours. Il m'est arrivé d'être presque seule. Deux autres spectateurs perdus dans le velours rouge, étaient étonnés de cette liberté de choisir autant de sièges qu'ils voudraient pour s'asseoir à autant d'endroits différents.
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Impression n°34

Sur le quai de cette petite gare sans importance, des haut-parleurs, entre des musiques qui ne sont à la fois ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, mais qui, sans conteste, sont tout à fait mauvaises, une voix féminine trilingue avertit du passage des trains sans arrêt. Elle met en garde de ne pas s’approcher du bord. Avant de pousser un soupir… [....]

Grand merci Majorette pour ton magnifique cliché. Tu peux nous en faire profiter d'autres encore, à loisir, ce fil est à toi!

Impression n°35

On ne commande pas à ses sentiments. Un au-dessus nous les inflige. Nous n’y pouvons rien. Imagine-toi si tu étais confrontée au dilemme suivant : tomber amoureuse d’un ami (au lieu de t’en tenir au registre des sentiments platonique)s et n’éprouver que de l’amitié la plus pure face à un homme qu’on qualifierait en langage contemporain, d’amant.[....]

Impression n°36

La mécanique s’était enrayée. Comment l’expliquer ? La pluie ne tombait plus verticalement sur sa tête. Elle ne marchait plus droit.[....]

Merci Majorette pour l'illustration de ma dernière nouvelle!

Impression n°37

La momie est ancienne. Environ deux mille ans. On la date entre la fin du XXème siècle et le début du XXIème. Probablement la première dizaine d’années de ce siècle. Elle est miraculeusement conservée. Sa position est curieuse. Assise, les jambes repliées, genoux sous le menton, les mains enlacées devant les tibias. L’état de conservation nous laisse perplexe. C’était une époque trouble. Les êtres humains ne cessaient d’être en conflit.
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PETIT COUCOU..
En passant....



Des bises...

Merci beaucoup Lemniscate pour cet hommage pyramidal.

Impression n°37

Les jets d’eau gracieux. Les ifs taillés en cônes. Le ciel automnal où les gris moutonnent. C’était avant, c’était à présent, c’était toujours.
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Impression n°38

Braquez vos jumelles ! Les mâles au dos argentés, costume gris et cravate de même ton, entrent dans la danse. Ils miment l’allure des personnes qui ont réussi : pas faussement nonchalant, celui d’hommes importants et impatients qui ne cessent d’effectuer des aller-retour sur la distance de dix mètres, les pieds légèrement écartés, appuyant assez fortement les talons. [....]

Une pensée pour une amie qui va passer demain sur le billard. Courage!!!

Impression n°39

Sans cesse, elle échafaude des listes. Dans chacune des listes, elle exerce son sens de l’ordre en plaçant les termes par ordre de priorité. Puis elle regroupe toutes ses listes en liste de listes pour pouvoir s’y retrouver.[....]

Impression n°40

Mes explications infinies sont vécues comme des mensonges. Toute tentative de cerner la vérité dans sa complexité est dénigrée. Dans une langue ou dans une autre, le problème est identique.

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Elle est revenue  

Ainsi il y en a qui m'attendent? Merci Nocturne de me faire entrevoir que dans le lointain, mes lecteurs sont impatients...
J'ai donc une lourde tâche, celle de ne pas les décevoir.
Je répondrai par une lettre d'amour à tous! Je m'y dois.

Impression n°41

Je suis plus forte que le vent, plus solide que l'acier et qui souhaite me courber, cassera avant moi. Point d’ennemi si ce n’est les jaloux. Point de famille si ce n’est des étrangers. [....]

Tu es une perle rare

C'est très gentil Prisca d'avoir mis ce morceau que je ne connaissais pas, d'autant que c'est un homme qui chante ce type de chanson (c'est bien un homme ou bien son déguisement est saisissant!  ?)

Je vais réfléchir dans un ce ces métros parisiens à l'inspiration du moment. Pas la peine de guetter un écrit avant 22h. Je reviendrai tard.
Merci!!!

Ca change quelque chose que ce soit un homme qui chante ? il y a des hommes tres sensibles qui comprennent les femmes et les traitent bien (il y en a !!) Protege toi de ceux qui ne sont pas comme ca, il y en a aussi malheureusement, mais personne, homme ou femme n'a le droit de mal parler, mal traiter une autre personne.
Tu es une personne de grande valeur, ne laisse personne te faire croire le contraire !!

Sourires amusés. Cela ne change rien. Je suis plutôt satisfaite que les hommes se mobilisent enfin.
Merci encore!

Chose promise, chose due!

Impression n°42

Elle possédait la science du déséquilibre comme celle de placer des assiettes quelque part qui, au bout de quelques heures, se frayaient un chemin vers la stabilité dans un grand fracas évoquant des fantômes si on y croyait. Les objets se mettaient à réfléchir dès qu’elle les touchait. Insidieusement, ils finissaient par s’amollir, par osciller et se retrouver dans une situation différente de celle où elle les avait rangés.
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Merci Prisca pour cette délicate illustration!

Impression n°43

Le pont. Le pont, le parapet, le pont. Le pont, le ciel, le pont. Le pont, un trottoir, le pont. Le pont, la foule, le pont. Le pont, le pont, le pont. Le pont, le parapet, le pont. Le pont, l’envol, le pont, l’eau, le pont.[....]

Impression n°44

Marcher dans la rue à la recherche d’un mot. Je m’évade de la représentation continue de l’existence. La mort me guette.
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Impression n°45

Lendemain.

Dix neuf heures. Les deux rangées en uniformes roux des chênes taillés au cordeau laissent transparaître leur structure étranglée par un siècle de taille. Un édredon en taffetas gris est étendu sur le plafond céleste. Les bassins circulaires et rectangulaires miroitent.
[....]

Impression n°46

- Victor (Un peu plus fort), Victor ! Viens ici !
- Oui, ma Chérie ![....]

Au masculin ça semble si ironique. ^^

Merci Prisca, c'était le but d'être ironique. Je crois que certains hommes se reconnaîtront aussi.

un peu d'humour, sans scène de ménage  

Toujours facile de se mettre dans ta position de celui qui évalue, qui contrôle, qui juge, qui dit que rien n'est bon, quand on ne fout rien soi-même.

Et ces manoeuvres : tu as l'air déprimé(e) ... Autrui sait mieux que nous même quel est notre état intérieur, n'est-il pas bien mieux placé que nous pour dire comment nous nous ressentons. Et les sempiternels : tout le monde me dit que, tout le monde m'apprécie ...

Les culpabilisations : Tu n'as qu'à t'organiser. Tout est de ta faute, le reste est parfait. Focaliser l'attention sur un point précis pour empêcher une vue plus large, plus complète de la situation de la situation.

Tiens, j'ai touché un point qui semble vous intéresser tous.

Merci Majorette pour ton affiche optimiste et humoristique. Pourquoi ne pas faire le ménage à deux? Ca va deux fois plus vite! Pourquoi ne pas se partager les tâches? Si ce n'était que cela, le problème ne serait pas grave.

. Ce n'est pas le ménage à proprement parler qui est en cause mais le rapport entre les personnes. Que dans une même famille ou dans un couple, on se retrouve en situation hiérarchique comme dans une armée avec ceux qui ont des galons hurlent des ordres irrémédiables à qui n'a pas de galons et doit s'exécuter. Cela n'est pas supportable. Où se situent les relations d'amour et de respect humain?

Merci jmd pour tes remarques pertinentes: ma nouvelle tentait de rassembler en peu de mots les armes essentielles des manipulateurs qui isolent leur victime et conduisent à sa souffrance morale profonde. Une fois que la victime sait qu'elle est un objet de manipulation alors la méthode marche moins.
Le tout est de se libérer peu à peu de l'emprise, cela est d'autant plus difficile que celle-ci aura duré longtemps.

En écrivant ceci, je songe à tous ceux qui endurent ce calvaire sans avoir la possibilité de se plaindre.

Ici, sur ZC, il y a des oreilles attentives, de toutes natures, qui sont à même de comprendre cette situation.

Je remercie d'ailleurs tous mes lectrices et lecteurs pour leur attention.

Le rythme des publications sera moins soutenu désormais du fait de mes cours à venir (ah encore un prof, diront certains, on se disait bien que...) et du fait d'autres événements tout à fait dépendants de ma volonté et qui ont un rapport direct avec cette nouvelle.

Merci beaucoup jmd pour cet extrait qui est "parlant" et "détonnant".

Je fais une pause et reviendrai plus tard.

Bien amicalement à tous!

Impression n°47

Oh cette mignonne petite voiture blanche qui baguenaude sur la chaussée ! Tiens, ce camion qui transporte du matériel de chantier ! Ah mais… Ce taxi bleu tout brillant et qui semble libre ! Et cette camionnette de police toujours pressée d’aller quelque part !
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Impression n°48

Certaines obsessions ressemblent à ces disques vinyles noirs rayés dont le sillon perturbé est parcouru en boucle par le saphir, cette petite aiguille au bout d’une tige de formica, Pour y échapper, il suffisait d’y apposer une pichenette qui faisait sauter l’aiguille vers une partie plus saine du sillon.

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Nous on t'entend, et à force d'Impression, ce moi finira par réussir à s'exprimer tu crois pas ?

Merci Prisca pour cette gentille remarque. S'exprimer relève de l'exploit, tant je désire expliquer l'inexprimable.
Et voilà, je place la barre très haut...