Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique (Tome II ça s'voit)

L’esquisse

Le premier coup de crayon ou de scalpel. L’entame de la surface vierge. Par où commencer ? Plus à droite ? Tout à fait au centre ? La symétrie est-elle à respecter ?[...]

Sculptures

La difficulté consiste à vous expliquer des œuvres concrètes qui n’ont jamais été sculptées. Elles sont tout en transparence et opacités. Le pluriel de ce dernier terme indique que différentes opacités règnent sur ces sculptures  et qu’il n’y a qu’une et une seule transparence. [...]

Merci Ecto encéphalo gammat, pour cette profusion de mets qui mettent l'eau à la bouche. (j'espère que les chaussettes sont propres...  )

Intéressant les clous de girofles sur le jambon, de très jolis sablés et autres brownies, un cake aux fruits confits qui laisse rêveur sur la quantité de fruits confits. La deuxième photographie donne également des idées.

Pour ceux qui habitent dans la capitale ou ses environs, je vous encourage à venir au marché de Noël des jardins du Trocadéro, en particulier dans les pavillons étrangers où on trouve des véritables merveilles gustatives.Il est ouvert jusqu'au 6 janvier.

Joyeuses fêtes à tous!

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je penserais à toi quand j'irai m'y promener.
Joyeux Noël Desperate

Les clous de girofles sur le jambon, c'est une variante de la recette du jambon de Virginie, typiquement américains, sucré-salé.
Je n'en ai jamais mangé, mais je connais cette recette depuis plus de 30 ans... Un jour, peut-être.
Ce sont des images américaines, probablement. Cela se voit par la variété des noix comestibles et par la présence abondante, somme toute, des canneberges, dont à ma connaissance seule une recette de canard aux canneberges est en cours d'inculturation en France.

OK, OK, j'arrête.

Bises

Merci à tous les ami(e)s pour vos gentils et aimables voeux de Noël,
Seb, Parisette, Ecto et tous ceux qui viennent picorer des mots roboratifs pour tenir cet hiver et à qui je pense aussi.

Je vous conseille sur internet image d'aller voir les mots:

Dobos, Sacher Torte, Beigli au pavot et aux noix, strudel aux pommes, crêpe Gundel, sablés hongrois de Noël.

Et vous aurez une idée de mes fantasmes culinaires dans le sucré (pour le salé, je ferai une autre rubrique plus tard). On est désespéré, oui, mais on peut avoir une petite faim aussi.

Par avance, je vous souhaite de très bonnes irrésolutions de début d'année, ce qui évitera de culpabiliser par la suite, parce que vous ne vous êtes pas engagés dans des bonnes résolutions absolument strictes et enquiquinantes.

Et si on faisait place au bonheur, au vrai, celui que chacun choisit tour à tour dans sa boîte à rêves?

Sur les 6 j'en ai gouté 2, même pô la moyenne !

La tarte Dobos, ça été interdit en France... il y avait des meurtres dans les files d'attente.
Les Beigli, il me semble y avoir gouté en Suisse... c'est franchement malhonnête.
Je veux bien gouter les crêpes Gundel, mais juste pour te faire plaisir (  )
Quant aux sablés, ... je m'ensable dans la gourmandise.

Les mouettes

A la fin de l'après-midi, accoudée au parapet, entre deux boîtes vertes des bouquinistes, je vous écris :

Ce sont les mouettes qui ont raison. Elles dansent. Elles volent. Elles se laissent flotter sur l’eau. Elles se poursuivent en tournoyant. Elles se moquent de l’air du temps. Quand la lumière décline, elles se saluent mutuellement pour un dernier adieu.[...]

Cher Ecto, -voire kilo suivant les circonstances -, gammat, je vous laisse deux adresses en MP pour ne point continuer dans la frustration.

Les trésors pâtissiers existent dans toutes les cultures -maintenant que j'y songe- les pâtisseries libanaises et tunisiennes méritent largement le détour, surtout celles qui se mangent en deux coups de dents au cours des fêtes de mariage, où miel, pistache, amande, noix sont utilisés tour à tour.

Évitez surtout les grandes parts et tout ce qui relève de l’écœurement par une accumulation malencontreuse de sucre. En ce cas présent, il faut à tout prix garder son sang froid!

Pas de meurtres dans les files d'attente, svp!

Merci Sans pour cette bougie bienheureuse et qui attendait vainement mon attention.
Tardivement, merci encore!

Une péniche

Trente-huit mètres d’un paradis. Jardin où poussent des cheveux vert tendre entre des doigts de fée. Sur le quai des colonnes de pots envahissent les abords de l’eau. Messieurs les passants, Mesdames les promeneuses, chuchotez tout bas, sinon vous dérangez les fleurs ! [...]

La machine à laver

On m’avait prévenue : ce phénomène énigmatique est universel. Lorsqu’on place cinq paires de chaussettes, différents pulls, quelques chemises et T shirts, quatre pantalons, on recensera certaines disparitions. [...]

Jardin des Plantes

Il pleuviote.

1635, date de  naissance du jardin des Plantes. Ce siècle d’or où l’on cultivait ses médicaments à domicile au lieu de les acheter en pharmacie.

Cette époque considérait la mort comme un lot quotidien. Il n’était nul besoin de vouloir mourir, on partait avant d’en avoir le moindre désir. [...]

Une rose

Un de ces matins de décembre, brumeux et humides, perlés d’une fraîcheur aux conséquences pulmonaires, où ne surviennent que des soucis, où ne s’espèrent que d’autres problèmes, où l’on n’attend que des déconfitures. [...]

Encore et toujours

Cette fois, ocre jaune, de cette couleur sable caractéristique du Huang Hé,  la Seine présente le caractère d’une réaction chimique oscillante. Peu de temps après le constat de cette couleur de fleuve chinois, elle reprend sa teinte trouble de kaki militaire. Un batobus se hâte, suivi par des bateaux-mouches et des vedettes profilées.
[...]

L’aube

Tout a commencé sans la moindre explication. Les clés ont été rendues. Toutes les affaires ont été reprises. L’avis était clair. Comme toute cette somme de devoirs permanents auxquels l’esprit s’astreint au nom d’une éducation bien pensante. Quand autrui ne désire plus de votre présence, pourquoi insister ? [...]

Eléments

L’assise bleue, un coin entamé de la banquette du train, découvre un petit dôme gris de polyuréthane haute densité.

Des  protagonistes y sont installés, mannequins vivants en guise de passager.[...]

C'est le temps des vœux.

Je me dois de remercier la kyrielle de mes amies qui ont été extraordinaires, et qui sont de celles à qui on aimerait offrir sa dernière chemise. Je leur dois énormément. Ma dette envers elles est colossale.

Et remercier aussi  mes très rares amis à qui je n'offrirai pas ma dernière chemise -car je me demande bien ce qu'ils feraient d'une chemise de femme.... - mais à qui j'offrirai de mon temps et de mon énergie.

A tous, je souhaite une bonne année et envoie mes vœux les plus sensibles et émotifs, mes amitiés les plus intenses et je ne cesserai jamais assez de les remercier.

Je remercie aussi les lecteurs connus et inconnus de mes textes. Qu'ils se soient efforcés de me lire avec indulgence, qu'ils aient ri et pleuré, qu'ils aient pensé "tiens, j'ai vécu la même chose!", voilà qui me réjouit profondément.

Merci à tous!

    

 

Le sujet étant dans l'air crossing zébréen, je me permets d'ajouter un poème amérindien de John Trudell, issu de l'anthologie de la poésie amérindienne, revue de la poésie Rhône-Alpes, Le Temps des Cerises, septembre 2008

Le mathématicien Takahashi a proposé de décomposer tout nombre entier en une expression en chiffres de 1 à 9 croissants, lesquels seront reliés par toutes opérations possibles, addition, division, multiplication division, factorielle et puissance. Aucune obligation n'est faite d'employer tous les chiffres.

En voici trois exemples que je viens de trouver pour l’année 2014.

- (4 x 5 x 5 x 5) -6 -  7 !      
                                      (7 - 9)

2 x [(3+4) + 5 x 5 x 5 X 8 ]


2 x (2 * (2+2) + 3 ) x [(5 x 7 ) +  (9 + 9)]


L'expression la plus élégante compte, bien entendu, le moins de chiffres. Pouvez-vous décompter 2014 en trois chiffres? Personnellement je ne crois pas cela possible... Mais je n'ai pas d'argument pour le prouver.

A vous la suite ! Je serais intéressée par vos propositions.

Magnifique poème sur les femmes.

Bonne année à toi aussi Desperate. Merci pour ces belles lectures que tu nous offres quotidiennement.

En te souhaitant qu'en 2014 ton pseudo devienne Esperate

(les maths et la logique mathématique on n'est pas vraiment copain par contre...)

Merci beaucoup à toi, Parisette, qui sembles avoir des opinions optimistes et voir l'avis en rose, sans perdre la boussole!

 

Fausse route

Le minuscule bout de viande - ou bien n’était-ce pas un petit pois ? - avait décidé de ne pas poursuivre sa route du côté de l’œsophage. Au contraire le pharynx semblait un parcours alternatif intéressant. La réaction ne s’est pas fait attendre. [...]

Le culte

Ils vous parlent. Ils vous ont analysé. Ils savent. Ils ont tout compris. Ils assènent des vérités. Que répondre ? Comment s’opposer ?

Ils sont plus nombreux. La majorité donne le pouvoir. Vous le savez. Qui s’impose par le nombre, a raison. Qui utilise cette loi, se conforme au règlement.
[...]

Le zoo

Comme la plupart des animaux rares ont disparu, les zoos risquaient de fermer. Une idée comme il n’y en a pas deux par siècle, est venue les réhabiliter afin d’amener la création culturelle au cœur des villes.
[...]

La bonne résolution de l'année: cesser d'écrire des nouvelles qui se terminent par l'assassinat de mon héros/héroïne.

Mes oreilles teintent de certains commentaires sur mes idées absolument pessimistes et ténébreuses.

Reçu 25 sur 25!

Narcisse (façon La Bruyère)

Se réveiller un œil sur son miroir, un autre sur son appareil photographique, un dernier œil sur le regard qu’autrui lui jette.

« Ne suis-je point beau ? Le monde n’est-il pas en admiration devant ma mine, mon visage parfait, mes épaules musclées, mon ventre plat, mon allure de dandy ? Ne suis-je pas irrésistible ? »[...]

Voilà Desperate, c'est fini!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
(comptez le nombre de points d'exclamation si vous avez du temps à perdre)

NewHope prend sa place.

Comme je suis contente
NewHope c'est un super pseudo.

J'aime bien moi les fins surprenantes où tes héros meurts (Fausse route c'est vrai ou pas ? Ca m'a bouleversé)

Jonquille

Dès le réveil, elle ne songe ni à manger, ni à se laver, ni à s’habiller. Enlever la crème de la nuit, tonifier sa peau par un de ces élixirs qui vous promettent la jeunesse éternelle, étaler une crème de jour, Se contempler longuement, étirer la peau des pommettes pour les remonter, la faire rouler sous ses doigts, grimacer en tous sens, se placer de profil en se trouvant toujours merveilleuse. Visage d’un ovale parfait, tiré d’un portrait de la Renaissance italienne, l’ange de l’Annonciation, des yeux aux sourcils si gracieux, un nez fin et délicat, une bouche de rose. [...]

Ralentissement du matin

Cet air du matin qu’on désire retrouver car il renvoie à des subtilités tissées dans l’entremêlement de souvenirs, de rêves, d’inconscient. On ignore ce qui, ce matin-là, vous réjouit.

Des bras écartent les volets, prière vers l’espace. Les pupilles scrutent l’horizon encore assombri d’une nuit qui quitte à contre-cœur les branches des arbres et les brins d’herbe.
[...]

Alors, pour la machine à laver, je sais le secret. Mais comme c'est de la magie, je ne dévoilerai pas le tour.

Je préfère le lotus bleu de la bonté aux trahisons quotidiennes, en espérant que le premier repousse les secondes.

Et Narcisse aussi, dont j'imagine que toute ressemblance avec des personnes ou faits réels ne serait que pure coïncidence. J'en aime les fragments de Valéry,

Mais que ta bouche est belle en ce muet blasphème

O semblable !... Et pourtant plus parfait que moi même,
Éphémère immortel, si clair devant mes yeux,
Pâles membres de perle, et çes cheveux soyeux,
Faut-il qu'à peine aimée, l'ombre les obscurcisse,
Et que la nuit déjà nous divise, ô Narcisse,
Et glisse entre nous deux le fer qui coupe un fruit !

Meilleurs vœux à ce nouvel espoir.

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@Harpo

Il y aurait autant à dire sur les coïncidences de personnes qu'on décrit dont on découvre après un schéma réel que d'une description a posteriori.
Parfois c'est le mentir vrai comme quoi les mensonges du présent constituent une vérité d'avenir. Je l'ai déjà expérimenté dans l'expérience littéraire, ayant parlé de découverte qui sont arrivées après que j'en ai parlées.

Valery? Citation magnifique... poète songeur devant la beauté? Je trouvais Valéry autrefois assez formel et froid, comme quoi je dois revoir ma copie.

Rappelez-vous, même hors de propos, cette phrase d'un mathématicien dont je recherche le nom, peut-être Jacques Hadamard,
"si on me laisse le choix entre la beauté et la vérité, je choisirai la beauté." Je ne parle donc jamais de beauté plastique, mais de l'essence de celle-ci qui est d'une autre nature. Cette beauté-là est indéfinissable.

***
@Seb

Merci Seb pour ces encouragements. Effectivement, l'envie de rattraper du temps perdu à la façon zébre, tergiversations, hésitations, interrogations, il y a de quoi écrire une nouvelle, tiens tiens...

Celui qui ne change pas, devient soit une statue, soit un pré-cadavre. Je ne cherche ni la postérité, ni la mort avant l'heure.

 

Plaisir

Vous me demandez ce qui me ferait plaisir.

Comment répondre ? Qui est ce moi qui vous réponds ? De quel plaisir s’agit-il ? En quoi un plaisir serait-il à même de satisfaire ce moi que j’ignore ? Pourquoi me posez-vous  cette question si particulière, si personnelle que je n’ose me la poser à moi-même par respect pour mon ignorance tandis que vous, vous n’hésitez pas ?[...]

L’avare

Tout est cher. La viande, le pain, l’essence. Ses lamentations courent sur matin au soir, du lundi au dimanche, de janvier à décembre. Chaque conversation sombre dans l’étude des coûts, le choix, la dépense. Tout s’y ramène. Dès qu’il s’agit d’effectuer le trajet inverse du parcours de l’argent vers son compte en banque, des transes hystériques l’agitent. [...]

Les  bienfaits de l’hésitation

Chevelures, ces paquets de guimauve, trophées mouvants qui, sous l’effet de la pesanteur, s’étirent,  accrochés à leur barre de soutien, laissent pendre une tête plus épaisse que les autres fils de sucre, tandis qu’une main, aussi habile que celle des équilibristes d’assiettes chinoises, et aussi vigoureuse que celle des boulangers pétrissant une pâte à pain, les rattrape, réajuste les nœuds en les replaçant sur leur siège social métallique, au lieu de les laisser créer des filiales sur le sol caillouteux d’une foire sonore. [...]

Plus pure que le givre des montagnes, que l’appel de l’oiseau au bord de l’aube.
Telle est mon amitié.

Plus rare que le silence parfait d’une nuit dans la senteur d’un jasmin.
Telle est mon amitié.

Plus solide que les aciers des forges dans le feu du temps
Telle est mon amitié.

.

NewHope et hop hop hop   

@Relianne
Merci de ce compliment.
L'idéal d'une nouvelle serait de suivre ce que l'on disait du nom de l'actrice antédiluvienne Marlène Dietrich. Son nom commence par une caresse et se termine par un coup de fouet.

@Sans
Effectivement, trouver une voie plus dynamique serait aussi une sorte d'idéal.
Encore faut-il être programmé pour ou bien subir un "erase *.* " intérieur complet.

N'oublions pas cependant que dans espoir, il y a poires: cette partie-là me concerne le plus.

Pour le championnat du monde de jumping du rire franc et massif ou les steeple chase de la joie inextinguible, on attendra encore quelques siècles.

  

Les tubes

Orifice ouvert, desséchés, à moitié écrasés, encore légèrement gonflés d’un reste d’intestins mous entre les flancs, les tubes sont abandonnés par les paresseux.  Cette application minutieuse d’un couple de forces pouce-index appuyés sur les arcs de cercle du bouchon n’est qu’une tradition formelle qui n’a plus cours. On ouvre, on ne referme pas.[...]

Espoir

Dans le mot espoir on lit l’anagramme de poires, genre qui me convient bien.

Il y a les hommes, les femmes d’un côté et les poires de l’autre, une catégorie à part qui a ses codes d’honneur et ses mœurs particulières.

L’espoir survit-il  majoritairement dans le cœur des non-poires ? A n’en pas douter ![...]

La fenêtre

Lorsqu’elle regarde par la fenêtre, elle repense à ces heures bénies durant lesquelles, enfant, elle regardait par la fenêtre, à l’école, alors que les tons du ciel viraient au bleu sombre, durant l’hiver, que derrière elle, se balançaient les guirlandes accrochées dans la classe, sous l’effet d’un léger déplacement d’air, alors que  des dessins aux contours grotesques et à but soi-disant décoratif avaient maculés les murs, alors que les autres enfants semblaient tellement s’amuser, alors qu’elle se demandait pour la centième fois :
« Pourquoi les autres sont-ils si heureux ? Pourquoi est-ce que je n’ai aucune envie de jouer avec eux ? Qu’est-ce que je fais là ? »[...]

Soldes

Ambiance de grands magasins de luxe. Cliquetis frénétiques. Sont-ce des talons qui s’entrechoquent sur les marbres cirés comme des miroirs ? Ou des collisions intempestives de colliers de perles, rivières de pierres précieuses, gemmes en sautoir, chaînes et torques d’or massif ? Entremêlements des cartes bancaires lors de leur sortie des porte-feuilles, devant les caisses, dans une bousculade de plastique ? Crissements de sacs de croco vernis à ferrets dorés lors des accrochages entre postulantes à un même achat ? [...]

Un apparté:

Encore des rumeurs.

On a cru que j'écrivais à plusieurs.

D'autres ont prétendu que j'étais un homme.

Ou que je me faisais systématiquement passer pour quelqu'un d'autre.

Évidemment que je suis quelqu'un d'autre! Comment faire autrement? Comment ne pas se prémunir de ma sauvagerie du monde?

Alors je ne rectifierai rien concernant les bruits de couloir. Croyez ce que vous désirez. Ce que je suis n'a aucune importance: ceux qui me connaissent, sont priés de laisser couler le torrent des interrogations sans intervenir sur le sujet.

Seul prime mon travail littéraire. A présent, qui, quoi, comment, quand, où, pourquoi?

Laissez-vous traverser par mes mots, inutile d'en savoir plus.

Frégate

Elle est oiseau, voyez ses ailes. Or elle n’a qu’un L à son nom si bien que par vent arrière, elle navigue de travers.

Frégate étrangère à la zone de circulation aérienne, elle s’interroge sur la localisation d’un pilône turquoise, symbole d’Orly, qui fait office de tour de contrôle.  

Sur les radars au tournis jaune, elle n’apparaît point. Le rayon d’or chemine dans la quadrature d’un disque: nul ne se penche pour tenter de découvrir l’explosion fluorescente de son cœur, attardé à virevolter autour des lignes de haute tension.

[...]