Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique

Magnifique tourterelle!
Merci beaucoup Majorette!

laisse hâlé ...

bon petite moyenne, moyenne grande, grande moyenne ou petite grande ?

ou ça

Hélas le départ, chère Majorette

Combien de gratitude à faire passer. Je prendrai le temps qu'il faudra. Bises....

Impression n°1

La mer, la mer toujours recommencée.

Cet amas d'eau qui s'écrase à chaque vague. Les voix ne portent pas. Elles restent entre elles. Dans la minuscule périphérie du cercle autour de l'auteur de son, domaine d"fini par le vent qui crachote aux oreilles et qui rampe.[....]

Impression n°2

Première décompression. Les freins hydrauliques chuintent. Le camion mis brutalement à l'arrêt.
Les ressorts des suspensions encore imprimés d'un mouvement d'avant en arrière comme celui qui pointerait ses orteils vers une eau fraîche de ruisseau, les retireraient, les recouvrirait encore d'un peu plus d'eau, les repousserait dans l'hésitation absolue.
[....]

De ça ...




On peut arriver après analyses, démontages, reconstructions, réparations...et bon coup de peinture...etc... à ça !!



Il suffit d'un bon mécano...et de se retrousser les manches...mais rien est désespéré, car l"espoir fait vivre...

Chère Lemniscate, tu me donneras le mode d'emploi détaillé, il y a encore deux ou trois détails qui m'échappent.
Beaucoup d'huile de coude tout de même!

Je me montrerai quelque peu dégoûtée, style renard et les raisins.
Combien de livres l'un ou l'autre ont-ils la capacité de transporter? Hein? Ce n'est pas une question de vitesse! Ce paramètre est des plus importants.

Ah Majorette, tu as trouvé une affiche magnifique: la Côte d'Azur à portée de la main.
Ou d'un coup d'aile. J'en ai déjà la nostalgie. Et tu en as toute ma reconnaissance!

Impression n°3

Si un fil dépasse, coupe-le.
Si le tissu te gratte, endure-le.[....]

DesperateRobot a écrit:.../...
Si le fil dépasse, tire dessus.
Défaits maille par maille les rangées des fils de trame qu'il a entrelacés.
De tes doigts, agrandis sans vergogne l'ouverture du tissu.
Laisse la lumière boire l'espace par cet orifice échancré.
Permets au temps inspirateur que ce tissu s'évanouisse en destinée d'étoile, en explosion filandreuse et dénouement  de nœuds.

Sourire et gamberge arborescente du matin à la lecture de ce paragraphe.
Bonnes journées

Gamberge arborescente?

Effectivement plusieurs interprétations possibles de la sensualité la plus évidente -et là encore sur plusieurs niveaux - au combat d'un Spartacus, en passant par les statues d'esclave de Michel-Ange, par la tunique de Nessus ou par l'astronomie et la physique des cordes, la topologie des nœuds, la vision de la lumière dans la near death experience. Cette liste n'est pas limitative.

Sache que cette écriture s'effectue d'un jet, quasiment sans retouche, quand je laisse les portes de l'esprit ouvertes, souvent sans savoir ce qui en paraîtra à la lecture finale.

La volonté n'y a plus aucune part, non plus que la rationalité.

J'ignore de même les réactions en retour qui seront suscitées, puisque je n'ai pas l'impression que mes écrits vont a priori intéresser qui que ce soit, sauf son auteur, j'espère, en désespoir de cause, qu'ils entreront en résonance avec certains esprits qui sont à même de les ressentir.

Merci beaucoup Ours pour ce commentaire éclairant et je te souhaite pareillement de bons jours nés et toujours renaissants...

Cordialement

Entre mes doigts longiligne un dédale incarnat de cordes  s'entre croisent se saluant amicalement pour-suivant leur travaille d'asphyxie des membres pourvu de nodosité sanguine;
Les hème s'hâtent a ce noyer d'ite, escompte leur libération.... Hop un cordial! Confiture de fraise en circulation a l'horizon, trop de culture tue les cultures...

Humm je vais arrêter la *c'est pas top* ^^""
Façon de te remercier pour tes textes qui m'inspire
Merci te partager tout cela  
Petite image

Merci beaucoup Lilium. Très touchée que tu en sois inspirée.

Impression 4

Un vrai paysage n'est rien au soleil.
Coquelicots uniformes, ciel monochrome méditerranéen, blancheur explosive de la chaux des maisons d'Espagne ou du Maroc.

Un paysage ne gagne en ombre, contraste, intensité que sous une pellicule de pluie.

[....]

Re-Imagine by yuumei
 
Bonne journée

Un coucou de la claudiquante du sud ...

Un caressant coup de plume dans ta direction, Majorette! J'espère que le moral reste au beau fixe!

Haïku du jour

Triangles rectangles
En enfilade. Serrés,
Deux cents voiliers.

         ^^^^

Clairs clignotements.
Qui donc m'appelle sur l'eau?
Rien que le soleil.

         ^^^^

Nez pointus des yachts
Images floues en miroir.
Dans le port: personne

***
Impression 5

Mer d’huile. Voiles repliées, coques immobiles,  forêts de mats dépouillés. Les matelots, les capitaines, les plaisanciers, les milliardaires, où sont-ils ?  Vides sont les plages. Les pigeons sont les seuls promeneurs des allées. Sauf des enfants à roulette, sur planche ou vélo ou dans des poussettes conduites par des robots automatiques. A l’horizon de l’aéroport, on guette la file indienne des avions faisant du toboggan, Ils partent, ils arrivent, comme si c’était les mêmes à chaque fois, de minute en minute.
[....]

Impression n°5 bis (oui ça change..)

La nouvelle Amérique, la Terre promise, l'Eldorado. Le sommeil. [....]

Impression n° 6

De ce jour, je me souviens comme si, en peu de temps, une éternité s'était écoulée. Les derniers lambeaux de nuit ont été essuyés des visages. Un jour tout neuf apparaît après qu'on ait retiré sa pellicule de protection. Le voilà! Il brille. [....]

Impression n°7

Un paysage dont les routes sinueuses sont bordées d'une rangée de fins pinceaux parallèles, plumet en l'air, d'un vert sombre frôlant l'ébène et manche bien droit orienté vers le centre de la terre, frêles et minces cyprès dont la silhouette ponctue l'espace de traits verticaux, gouttes d'une pluie de résine allongées par la chaleur et la torpeur de l'après-midi.
[....]

A Majorette, à Lemniscate, à Val, à ma fille et bien sûr à Poé

Impression n°8

De pierre en pierre court la rivière. Courant frais où tremble en pointillé la grille des rayons réfractés. Ce filet discontinu de lumière n'emprisonne ni poisson, ni oiseau, pas même l'infortuné pécheur de perles rares et d'idéaux en errance.

Telle est la geôle des sentiments. Une cage virtuelle tissée avec des liens transparents dont on s'évade par volonté et vers laquelle on revient par inadvertance. D'un coup d'aile ou de nageoire.
[....]

 

Impression n°9

Avec les ans, je gravis marche par marche l'escalier des rêves. Lorsqu'un de mes pieds monte d'un degré, l'autre descend bizarrement d'un degré dans l'escalier de la réalité.

"Comment est-ce possible?" me direz-vous.
[....]

Cette voix amie de ce récit se reconnaîtra, hein, Majorette?

Impression n°10

Écrire comme une forme de prière. Elle ne prie jamais. Quoi demander et à Qui? Si on lui proposait les trois vœux fatidiques du conte, un seul lui aurait suffi: la possibilité de réaliser tous les vœux à venir, en abolissant toute limitation ordinale.
[....]

Impression n°11

Comme le chat de Cheshire, ne retenir au milieu d'un visage que son sourire. Cette voix sentait son costume sobre, l'hésitation du perfectionniste qui, désespérant de brandir le mot idéal à chaque dixième de seconde, se rabat sur la rythmique d'un refrain.
"Se parler, c'est différent d'écrire".
[....]

Impression n°12

Le couvercle de plomb qui avait été soulevé, retombe dans un fracas sans nom.
Dans un clapotis nauséabond, l'on retourne dans l'égout errer entre les galeries. Les bottes dans les parties sèches s'exercent à imiter un bruit de succion semblable à une ventouse. Dans les ruissellements, elles pratiquent de la musique dodécaphonique suivant la quantité d'eau dans laquelle elles pataugent. [....]

Syndrome de Stockholm, bonheur de la servitude volontaire, relations troubles entre des êtres trop différents, non, comme dirait Majorette : 100% NON.

Désespérément je crois qu'accepter c'est se soumettre et se soumettre c'est gâcher, gaspiller, corrompre, ... ce que la nature nous a donné, à savoir, une forme d'esprit et de réflexion, "ingérable" certes, mais capables de produire les plus belles choses qu'on puisse imaginer.
Se soumettre à l'ordinaire, c'est se tricher.
Et cette tricherie nous rend terriblement malheureux.
Et le malheur, la tristesse, c'est la douleur de l'âme.
Pour son corps, on entend, comprend et agit pour supprimer la douleur, pour réparer le traumatisme, autant que faire se peut.

Pourrions-nous nous engager pour agir sur notre âme ?



Je ne comprend pas grand chose à quoi que ce soit, mais cela je l'ai compris. Alors, s'il y a encore des galeries égoutières à parcourir, il faudra les parcourir.
Mais à mon sens, il ne s'agit pas plus d'engloutissement que de sursis pitoyable, mais un chemin de lumière.

Merci Ours pour ton intervention.

Mes impressions ne sont pas une prise de position. Elles caractérisent le moment, la compréhension fugitive, les tourments, tout ce qui pourrait nous concerner, le "je" ne signifie pas un nombrilisme, juste un parti pris d'universel.

Il est parfois nécessaire -et parce qu'aucune solution à court terme n'est visible - de se "mouiller" dans des compromis, d'accepter des situations qui ne devraient pas être acceptables, car on ne peut faire autrement, hic et nunc.

Je crois que le pire, c'est d'intégrer les valeurs du tyran comme les siennes -voir la pensée d'Albert Memmi sur le colonisé - et de croire que l'on est dans son tort quand on essaie de se révolter.

Loin de moi, les pensées de soumission, d'esclavage, de hiérarchie!

Ce texte renvoie seulement aux malheurs des "humiliés et offensés" d'un Dostoïevski.
Je suis de leur côté. Et lorsque je constate la facilité dans laquelle n'importe qui peut tomber, d'humilier son prochain, j'en conçois quelque frayeur.

La ligne entre le bien et le mal est si ténue.

Jolie photo qui illustre mon propos. Merci encore Ours!

Impression n°13

D'un bond vers la mer, pouvoir s'évader d'une situation pénible, marcher vers l'eau tiède, se laisser envahir par le courant autour de ses épaules et de son dos, et flotter à la surface des choses. Pour unique vision, la voûte céleste. La Terre n'existe plus. L'horizon circulaire devient infini.
[....]

Impression  n°14

Montée en lacets. Cigales discrètes. Lézards pierreux étalés sur des rocs de calcite pâle.
[....]

Eh bien merci beaucoup Krapopithèque pour cet hommage iconique.
Un peu de poésie dans ce monde de brutes, cela repose.

Impression n° 15

Suivant les caprices du temps et de l’année, nous croisons nos regards, soit parce que nous nous sommes entr’aperçus sur un trottoir, soit qu’il ait franchi  la porte de son jardin, soit qu’il ait pédalé sur sa bicyclette.  Toujours, nous nous saluons. Souvent, avec un temps de retard, de cette façon embarrassée et timide des grands distraits, je lui rends son salut.
[....]

On saute à 17, parce que... c'est ainsi...

Impression n°17

Sur le sol laqué de la salle d’embarquement, se reflètent des images. On m’enjoindrait de redresser la tête, de revoir à nouveau les êtres humains que je n’en aurais plus la force.
[....]

Impression n°18

Chaque train commençait à prendre de l’allure. Tous deux ils suivaient des voies parallèles. Ils étaient partis en même temps. Par moment, l’un devançait son voisin. Leurs chauffeurs se guettaient du coin de l’œil. Ils se souriaient avec malice. Des arcs électriques bleutés naissaient à l’intersection des fils et des potences. [....]

Sourires, merci Aquar'@ailes!
Merci beaucoup!

Impression n°19

Je ne sais pas si vous avez déjà ressenti cela, ou si je suis victime de ce genre d’hallucination liée à une conscience aigüe des choses.

Je ne sais pas si mon esprit ne voltige pas autrement que celui des autres.[....]

Tu n'es pas la seule, c'est le calvaire des génies, ceux qui sortent des sentiers battus.

Un de mes idoles



3w point telerama.fr/livre/le-dessinateur-tomi-ungerer-il-faut-traumatiser-les-enfants,29246.php

Sourires. Similitude n'est pas assimilation, chère Aquar'@iles. Et les sentiers en friche voient passer d'autres individus que des génies, tiens je prends un miroir, oui, c'est bien ça! Des abrutis, par exemple.

Merci bien pour ton commentaire et tes images humoristiques!

L'impression 20 était trop personnelle...
Alors saut à la perche vers l'...

Impression n°21

Glauque. Eau verte des fontaines moussues. Eau qui chuchote et goutte sur les rebords de pierre.
[....]

Impression n°22
Oh tous ces agacements permanents !
[....]

Impression n°23

Devant elle se tenait un long ruban de soie blanche enroulé sur une large bobine. Ses pouces avaient pris en tenaille chaque extrémité dont la teinte opale était légèrement nacrée.[....]

Impression n°24

Les bibliothèques, les librairies. Le décor importe peu.[....]

A la demande de Majorette et d'une amie qui ne fréquente pas ce forum, me voilà à dire ce que je pense de...

Impression n°25

« Tu ne sais pas ce que c’est que l’amour ! «
[....]

J'aurais moins de temps pour écrire désormais, boulot oblige, je ferai mon possible de toute façon! En saluant ceux qui m'auront fait l'honneur de venir me lire, merci encore!