Rêves d'Ours

Cher Ursinus Plantigradus ;-) Mercredi j'ai assisté à une rencontre avec Insa Sané, il a commencé la rencontre en lisant des extraits de ses livres et quand il a lu l'extrait que je viens de poster ici, mon p'tit coeur tout mou a eu des soubresauts tremollossimants ;-) ici déposer ... évidence :-)
Bises

"Si tu dois t'en aller pour toujours, pars avant l'aube ! Très tôt. Ne te retourne pas. JAMAIS ! Tant pis pour les larmes. Tant pis pour nous. Tu m'aimeras plus loin. Je t'aimerai ailleurs. On s'aimera toujours. Demain sera heureux. Promis ! Juré !
En vérité, les récits de voyage se lèvent alors que l'aurore a encore les paupières fermées. (...)
Si tu dois t'en aller, mon amour, fais-le pendant que je dors ... les oreilles étendues sur les rêves que l'on construit à deux. Abandonne cet endroit ... ce lieu situé en un point quelconque d'un pétale de la rose des vents. quitte le "chez moi" de madame tout le monde ou de monsieur n'importe qui; ce "chez moi" dont on se souvient comme on raconte les meilleurs épisodes d'une série en noir et blanc.
Tous ceux qui sont partis un jour le savent ..." (...)

"Et chez moi, ça peut aussi être ici. Partout où j'ai mes amis, mes frères; partout où il y a ceux que j'aime et qui m'attendent."
(extraits de "Tu seras partout chez toi" de Insa Sané aux éditions Sarbacane)

kasha a écrit:Cher Ursinus Plantigradus ;-)

.../...

Tous ceux qui sont partis un jour le savent ..." (...)

"Et chez moi, ça peut aussi être ici. Partout où j'ai mes amis, mes frères; partout où il y a ceux que j'aime et qui m'attendent."[/i]
(extraits de "Tu seras partout chez toi" de Insa Sané aux éditions Sarbacane)

Glouuuups !


PS : à l'attention d'autres passants par ce fil et qui par inadvertance serait tentés par une reprise intempestive, l'appellation "Ursinus Plantigradus" est déposée et reste à vie à l'usage strictement exclusif de Kasha ! Chacun ses chouchous, non ?

Tu seras partout chez toi
Au frangin qui n'aime pas lire mais qui voudrait bien savoir comment le serpent a perdu ses ailes ;
À la soeurette qui se croit dure comme fer mais parfois pleure sur les mots doux de miel ;
Aux aînés qui ne savent pas toujours qu'il n'y a pas d'âge pour les enfantillages ;

Ce récit populaire est pour vous.
Vous tous. Ce voyage tressé avec les contes d'hier et les légendes qu'on réinventera demain.
Nous tous.

4° de couverture du livre sus cité.

La sœurette.... elle me fait penser à une "même pas mal".
Livre commandé, peut-être que j'en publierai quelques extraits.

Merci Kasha d'avoir pensé à moi.
Comme souvent tu as raison, la distance tarit la relation mais ne rompt pas le lien.
Bon, quand même à te revoir bientôt.
Quand même !

Camille Saint Saens.

Entendu par Rostropovitch sur le disque qui accompagne Diapason ce mois-ci.
J'ai trouvé la vidéo correspondante, mais le son et l'image paraissant trop décalé, alors, alors, Sol Gabetta, c'est bien aussi et puis Sol Gabetta elle est belle....



Cela m'a fait pensé au printemps que nous vivons en ce moment, de la lumière à l’obscurité, su soleil à la pluie, du calme à la tempête, de la chaleur à la neige.

kasha a écrit:
"Si tu dois t'en aller pour toujours, pars avant l'aube ! Très tôt. Ne te retourne pas. JAMAIS ! Tant pis pour les larmes. Tant pis pour nous. Tu m'aimeras plus loin. Je t'aimerai ailleurs. On s'aimera toujours. Demain sera heureux. Promis ! Juré !
En vérité, les récits de voyage se lèvent alors que l'aurore a encore les paupières fermées. (...)
Si tu dois t'en aller, mon amour, fais-le pendant que je dors ... les oreilles étendues sur les rêves que l'on construit à deux. Abandonne cet endroit ... ce lieu situé en un point quelconque d'un pétale de la rose des vents. quitte le "chez moi" de madame tout le monde ou de monsieur n'importe qui; ce "chez moi" dont on se souvient comme on raconte les meilleurs épisodes d'une série en noir et blanc.
Tous ceux qui sont partis un jour le savent ..." (...)

"Et chez moi, ça peut aussi être ici. Partout où j'ai mes amis, mes frères; partout où il y a ceux que j'aime et qui m'attendent."
(extraits de "Tu seras partout chez toi" de Insa Sané aux éditions Sarbacane)

Merci Kasha
Rayons de soleil dans ce ciel de novembre et ce lundi matin de reprise ...
Petit tour sur le net, et j'ai couru l'acheter en sortant du boulot
Pour toutes ces synchronicités et ces partages, merci à vous tous

Je n'arrive pas à lire ces mots sans que cela torde... !

C'est probablement que par là, je ne suis pas vraiment guéri. Guéri ou aguerri.
Cela sonne pareil.
Pourquoi faudrait-il s'entrainer à mourir à la guerre, s'aguerrir, pour guérir de ces émotions "basiques". Autant mourir en bonne santé.

Comme d'habitude, je n'ai pas tout compris ; je n'ai pas lu le manuel de parfait petit humain, pas eu le temps, pas eu l'envie. Tout est allé tellement vite.

renarde20 a écrit:

Et spéciale dédicace à toi Ours, je sais que tu comprendras ...

J'ai l'impression que certaines ici commence à trop bien me connaître....

... Peut on seulement trop bien connaître quelqu'un ?

On partage, tout simplement, on résonne

merci Ours pour Camille Saint Saens, encore une belle découverte!

solifleur a écrit:merci Ours pour Camille Saint Saens, encore une belle découverte!

Peut-être aurais-je un jour suffisamment d'amour propre et de solitude pour tenter un instrument de musique. Pour le moment, l'ours est bien loin de se saisir d'un violoncelle .....

Ours a écrit:la distance tarit la relation mais ne rompt pas le lien.

Vi ! Mais c'est bon aussi de se voir et de rire ensemble. Tu changes Ours, tellement. Sérénité et douceur sur ton fil comme dans ta personne, t'es beau tu sais

Enfin, beau comme un bel ours

Jaloux, va !

Ché po pourquoi, ça me fait penser à ça :

Bon, on va éviter les transpositions, l'eau est encore un peu froide ....

Signalé sur l'un des groupes FB de surdoués.
Je pense que c'est de qualité, Attention la vidéo devrait être supprimée sous peu.
Si le thème vous concerne (euphémisme....), dépêchez vous




http://www.arte.tv/guide/fr/044566-000/suicide-club

Et sur le même thème :

Spoiler:

Parce qu'on ne peut affronter ses obscurités, ses terreurs, ses effondrements que les yeux dans les yeux.
Fuir, c'est leur donner encore plus de force et de force, ils n'en manquent pas.

" Il n’y a qu’une seule partie de l’univers que nous pouvons changer d’une façon certaine : soi-même. " Aldous Huxley

" Changer, c'est d'abord changer de point de vue. " Jean-Bertrand Pontalis

" Ne soyez pas effrayé de vous transformer lentement, soyez seulement effrayé de faire du sur place. " Proverbe chinois

" Il faut parfois avoir le courage de faire un grand saut ; un abîme ne se franchit pas en deux petits bonds. " David Lloyd George

" Si vous voulez que les choses soient différentes, la solution est peut-être de devenir différent vous-même. " Norman Vincent Peale

" J'ai toujours essayé de transformer les désastres en opportunités. " John Rockefeller

" Ni les situations ni les gens ne peuvent être améliorés par un facteur externe. Si amélioration il doit y avoir, elle doit venir de l'intérieur. " Dale Carnegie

Je me rend bien compte qu'avec les 2 précédents post, j'évoque des situations sur lesquelles, quand on les vit (ce qui m'arrive) on a peu de maîtrise. En les évoquant, il y a de fortes possibilités pour que cela "réveille" des souvenirs pénibles à certains.
Et pourtant, il me fallait l'évoquer.

Peut être y-a-t-il dans l'espérance d'abandon de la vie, l'image paradoxale et absolue de la recherche de la vie, comme une fonction mathématique qui tend vers un infini et "boucle" sur elle même. Sorte, en ce qui me concerne de synthèse de tous les paradoxes qui m'ont habités et qui de temps à autres continuent à se manifester.

Il y a là aussi, avec le recul de 14 mois de ZC, le besoin de relire ce vertige vital. La révélation de ma douance m'a donné le "droit" de dire ce qu'il me semblait bon de dire même en commettant des erreurs. Ma parole, mes images, mes vers de mirlitons, mes élans, mes enthousiasmes, mes sentiments, tout a été brusquement légitimé. Mais si elle a expliqué mon passé et mon actualité, elle ne m'a pas fourni d'outils pour avancer, traiter ces monstruosités.
C'est en étant attentif au sujet, en enquêtant, en questionnant, en dépassant l'indiscrétion souvent, que me sont venues des clefs de compréhension. De l'abandonisme, beaucoup, de l'Asperger "féminin" un peu, mais d'autres choses aussi, dont je ne connais pas le nom.

Alors peut-être, que ce soir, en me confrontant publiquement à cette pulsion que je crois fondamentalement de vie (même si elle s'exprime à l'envers), était venu le moment de dire, qu'il n'y a pas que la douance. La douance sur-évalue un foncier mental et donc les fêlures de celui-ci. Il ne faut pas se contenter d'un QI, cela ne sert à rien si ce n'est que comme un des éléments de réflexion et d'introspection, une mesure parmi d'autres de l'amplification mentale que l'on est amené à subir.
Que la révélation de la douance bouscule tout mais ne doit pas être une fin de la quête de soi, il faut poursuivre la recherche. Si la philosophie est la recherche de la vie bonne alors la "philopsychie" pourrait être la recherche du comment assumer cette vie bonne. Les philosophes ne s'arrêtent jamais de philosopher, alors ....

Au fait : Heureux les fêlés, parce qu'ils laissent passer la lumière !

Merci Mjöllnir, pour ton post qui s'est intercalé" avec le mien. Mais c'est très bien ainsi ; je crois comprendre que par tes citations tu décris sensiblement le même cheminement.

Bien à toi.

Ours a écrit:
Alors peut-être, que ce soir, en me confrontant publiquement à cette pulsion que je crois fondamentalement de vie (même si elle s'exprime à l'envers), était venu le moment de dire, qu'il n'y a pas que la douance. La douance sur-évalue un foncier mental et donc les fêlures de celui-ci. Il ne faut pas se contenter d'un QI, cela ne sert à rien si ce n'est que comme un des éléments de réflexion et d'introspection, une mesure parmi d'autres de l'amplification mentale que l'on est amené à subir.
Que la révélation de la douance bouscule tout mais ne doit pas être une fin de la quête de soi, il faut poursuivre la recherche. Si la philosophie est la recherche de la vie bonne alors la "philopsychie" pourrait être la recherche du comment assumer cette vie bonne. Les philosophes ne s'arrêtent jamais de philosopher, alors ....

Au fait : Heureux les fêlés, parce qu'ils laissent passer la lumière !

Je suis très heureux de lire cela, Ours, et j'en suis convaincu moi aussi.

En ce monde, les "outils" sont nombreux, mais les réalisations uniques. Laisser l'outil à sa place d'outil, c'est aussi se permettre de concentrer sa force sur l'accomplissement d'une "œuvre" qui les dépasse...

Pour se rassurer, un peu de Deleuze !

Non, restez, c'est du Deleuze pas compliqué, enfin pas trop.

Assemblage d'environ une dizaine de pages de Dialogues Coll. Champs essais que je lis peu à peu et relis souvent pour tenter de m'en imprégner. C'est pour le moment le seul philosophe qui m'apporte des concepts vecteurs de solutions pratiques.
J'ai déjà parlé ici des "devenir", décrivant la co-création involontaire et indépendante d'une chose née d'une rencontre de deux objets, de deux êtres.

Ici, Deleuze part de la fuite comme traitrise à l'ordre établi, identifie une ligne de fuite à une ligne de découverte, rapproche cette traitrise à l'écriture. Se faisant, en considérant toute écriture quelle que soit sa "qualité" comme ligne de création, il la fait nourricière des minorités et nourriture de celles-ci. Face à cette création, traitrise à l'ordre établi, il oppose le tricheur.


"Une fuite est une espèce de délire. Délirer, c'est exactement sortir du sillon (comme « déconner », etc.). Il y a quelque chose de démoniaque, ou de démonique, dans une ligne de fuite. Les démons se distinguent des dieux, parce que les dieux ont des attributs, des propriétés et des fonctions fixes, des territoires et des codes : ils ont affaire aux sillons, aux bornes et aux cadastres. Le propre des démons, c'est de sauter les intervalles, et d'un intervalle à l'autre.
Il y a toujours de la trahison dans une ligne de fuite. Pas tricher à la manière d'un homme d'ordre qui ménage son avenir, mais trahir à la façon d'un homme simple qui n'a plus de passé ni de futur. On trahit les puissances fixes qui veulent nous retenir, les puissances établies de la terre. Le mouvement de la trahison a été défini par le double détournement l'homme détourne son visage de Dieu, qui ne détourne pas moins son visage de l'homme. C'est dans ce double détournement, dans l'écart des visages, que se trace la ligne de fuite, c'est-à-dire la déterritorialisation de l'homme.
La trahison, c'est comme le vol, elle est toujours double. Dieu se détourne de l’homme qui se détourne de Dieu, c’est d’abord le sujet de l’Ancien Testament. Le prophète se reconnait à ceci, qu’il prend la direction opposée à celle que Dieu lui ordonne, et par là réalise le commandement de Dieu mieux que s’il avait obéi. Traitre, il a pris le mal sur lui.
Dans les grandes découvertes, les grandes expéditions, il n’y a pas seulement l’incertitude de ce que l’on va découvrir et conquête d’un inconnu, mais l’invention d’une ligne de fuite et la puissance de la trahison : être le seul traitre et traitre à tous.

Le traître est le personnage essentiel du roman, le héros. Traître au monde des significations dominantes et de l'ordre établi. C'est très différent du tricheur : le tricheur, lui, prétend s'emparer de propriétés fixes, ou conquérir un territoire, ou même instaurer un nouvel ordre. Le tricheur a beaucoup d'avenir, mais pas du tout de devenir. Le prêtre, le devin, est un tricheur, mais l'expérimentateur un traître. L'homme d'Etat, ou l'homme de cour, est un tricheur, mais l'homme de guerre (pas maréchal ou général) un traitre.

Il se peut qu'écrire soit dans un rapport essentiel avec les lignes de fuite. Ecrire, c'est tracer des lignes de fuite, qui ne sont pas imaginaires, et qu'on est bien forcé de suivre, parce que l'écriture nous y engage, nous y embarque en réalité. Ecrire, c'est devenir, mais ce n'est pas du tout devenir écrivain. C'est devenir autre chose. Un écrivain de profession peut se juger d'après son passé ou d'après son avenir, d'après son avenir personnel ou d'après la postérité (« je serai compris dans deux ans, dans cent ans », etc.). Tout autres sont les devenirs contenus dans l'écriture quand elle n'épouse pas des mots d'ordre établis, mais trace elle-même des lignes de fuite. On dirait que l'écriture par elle-même, quand elle n'est pas officielle, rejoint forcément des « minorités », qui n'écrivent pas forcément pour leur compte, sur lesquelles non plus on n'écrit pas, au sens où on les prendrait pour objet, mais en revanche dans lesquelles on est pris, bon gré mal gré, du fait qu'on écrit. Une minorité n'existe jamais toute faite, elle ne se constitue que sur des lignes de fuite qui sont aussi bien sa manière d'avancer et d'attaquer.
C'est plutôt une rencontre entre deux règnes, un court-circuitage, une capture de code où chacun se déterritorialise. En écrivant on donne toujours de l'écriture à ceux qui n'en ont pas, mais ceux-ci donnent à l'écriture un devenir sans lequel elle ne serait pas, sans lequel elle serait pure redondance au service des puissances établies.

Il y a beaucoup de gens qui rêvent d'être traîtres. Ils y croient, ils croient y être. Ce ne sont pourtant que de petits tricheurs. Le cas pathétique de Maurice Sachs, dans la littérature française. Quel tricheur ne s'est dit « ah enfin, je suis un vrai traître! » Mais quel traître aussi ne se dit le soir : a »près tout je n'étais qu'un tricheur. » C'est que traître, c'est difficile, c'est créer. Il faut y perdre son identité, son visage. Il faut disparaître, devenir inconnu."


En tant que zèbre, je pense qu'il y a là de quoi se nourrir et se rassurer quant à nos "devenirs" et nos futurs.

Et pour conclure ces "prises de tête", un petit tour par une toute petite fleur bleue, la véronique (en hommage à un zébrette qui vient de rentrer en métropole) et par le monde minuscule des lichens et des mousses :

Ah, ben j'ai l'air malin avec mon muguet .....
Une somptueuse orchidée
Et puis pour de la trompe, c'est de la trompe (EMP s'abstenir, oui, on pense bien à la même chose, mais on est dans la science, là, présentement.. )

Alors dans ma besace, j'ai :




Et puis j'ai cela, mais il doit venir du Pérou ou de Chine. Pensez-donc, du muguet à la Toussaint !



Allez, trêve de circonvolutions qui se voudraient humoristiques,
Avec de bonnes pensées pour chacune et chacun de vous !

En hommage aux idéalistes et passionnés qui y crurent:

Avril fait la fleur Mai en a l'honneur.

dicton

Une belle évolution, Ours

Belle journée à Toi

J'ai pris le temps de regarder de la vidéo d'hier (suicide club) et ainsi que les posts que tu as ecrit ensuite, et je voulais vivement te remercier pour ce partage.

@Aérienne :

Parlerais-tu de la trompe...
Merci du petit mot, j'ai un bon vin blanc dans mon verre, ceci explique peut-être cela !

@Soliflore :

Merci de tes encouragements et si cela sert à une personne, alors c'est bon de le faire.

J'ai tant écouté cela, en internat.
C'était mes meilleures nuits.
Cela et Ommadown, et puis aussi Vangelis, du temps où il s'appelait aussi Papathanassíou ( tu te rends compte, maintenant il est dans les dictionnaires, pffftt : http://fr.wikipedia.org/wiki/Vangelis ), hier quoi !


Ab yul ann I dyad awt
En yab na log a toc na awd
Taw may on omma dawn egg kyowl
Omma dawn egg kyowl

allez partir pour partir, on y va ensemble

OK, à 3 je clique !

1,2,3 ....

J'ai les vagues aux paupières !!!!

"Le vol créateur du traitre contre les plagiats du tricheur" - Gilles Deleuze

autre voyage, autre atmosphère, un film extra avec une musique qui te colle à la peau comme la moiteur de la vie, lorsque tu cherches ton chemin "Aguire ou la colère de dieu" musique de Popol Vuh

Jaime Sabines – Je n’en suis pas tout à fait sûr (Yo no lo sé de cierto, 1950)

"Je n'en suis pas tout à fait sûr,
Mais je suppose qu'un homme et une femme
Un beau jour s'aiment, puis ils restent peu à peu seuls,
Quelque chose dans leur cœur leur indique qu'ils sont seuls,
Seuls sur la terre ils se pénètrent, et ils se tuent l'un l'autre peu à peu.

Tout cela en silence.
Comme la lumière apparaît dans l'œil.
L'amour unit les corps.
En silence ils se remplissent l'un l'autre.

Un de ces jours ils s'éveillent, enlacés;
Ils pensent alors tout savoir.
Ils voient qu'ils sont nus et ils savent tout.
(Je n'en suis pas tout à fait sûr. Je le suppose.)"

Ils ne leur restent plus qu'à de désaimer, aussi fort qu'ils se sont aimer et pour aussi longtemps.

Popol vuh, je l'avais oublié celui là !

Impressionnant avec Klaus Kinski, le père de la sublime Nastassja Kinski qui portait dans ses yeux toute la douleur et la peur de son enfance.
Rien qu'à m'en souvenir, je suis encore sous les blessures qu'elle a reçues.
Dont le rôle majeur a été Tess de Roman Polanski, lui aussi incliné vers des penchants sexuels similaires.
Pauvre jeune femme.

A m'en souvenir, c'est peut être cela que j'ai vu quelque part.

pour passer une bonne nuit ...

Un matin brumeux, dans une maison sans charme dans un pays de landes hostiles.
Cette maison, je la connais.

Mon père y est mort, comme y mourra probablement sa femme.

Comme y est mort le reste de mon enfance, le temps où l’on ose encore se croire quelqu’un avant de sombrer sous les coups et les insultes vers l’inexistence. Là dans cette longère (c’est le mot à la mode) au milieu de la lande, sur les hauts plateaux, fouettée par le vent d’ouest et aussi par la burle, vent du nord perçant, sont entassés les objets de presque 4 générations.

Il ne s’agit pas d’une maison de famille, c’est un lieu reconstruit, un Disneyland historique, un lieu où ont convergés 4 ou 5 déménagements de gens qui sont sensés former une famille. De moi, il ne reste rien ou presque et ce qu’il reste, il me faudra le bruler pour disperser les cendres d’une enfance qui ne doit plus sortir des temps historiques.

Pour faire comme il convenait, il y a des instruments de musique, un piano d’étude, un violon qui traine dans un grenier et un ½ queue Steinway qui appartint à mon oncle maternel. Ma sœur n’a jamais voulu jouer sur cet instrument, seules mes filles s’y sont risquées mais il est dans un tel état, le pauvre. Ma fille ainée l’espère : puisse mon prochain lieu de vie être susceptible de le recevoir et de le faire accorder.

Pour diverses raisons dont certaines ne sont pas à ma gloire, je passe régulièrement voir ma seconde belle-mère. J’essaye de lui rendre ce qu’en partie elle m’a donné, c’est-à-dire l’espoir de ne pas être abandonné de suite. Je ne me vengerai pas, cela n’apportera que du malheur.



Mais ce matin d’un prétendu printemps, la brume est là.
Comme dans un lieu artificiel se dessine aux nimbes du brouillard une perspective géométrique.



Je prends la route.
Fuir, partir, vite, ce lieu de sorcière avant que de se laisser envahir.

Une mare, des formes indistinctes sur l’autre rive, le froid 4°C à peine. Des lichens, seuls signes de vie en ce lieu.







Plus loin, un village, une voie ferrée, une machine improbable abandonnée sur une voie dérivée, une gare murée.



Et pourtant dans ce paysage d’effacement vital, le printemps est là, quand même.



J’en suis sorti vivant, encore une fois !
Je file.

C'est beau, et c'est fort.
Comme d'hab, j'allais dire.
Non, peut être un peu plus.

« Noir, c’est noir. »
~ Johnny Hallyday
« Quoi ? »
~ Gilbert Montagné

« A, noir » disait Rimbaud dans son célèbre alphabet pour non-voyants daltoniens. En l’occurrence il avait raison puisque comme vous le noterez ici, si j’écris la lettre « A », elle s’affiche bien en noir. Après il s’est un peu planté en affirmant que E était rouge, I bleu et que O virait vers le vert camouflage. De là à dire qu’on va parler du noir uniquement pour évoquer le fait qu’elle sert à colorier des lettres à la con, il y a un pas que je ne franchirai pas.

Bien évidemment, bandes de petits canaillous, si vous êtes venus lire ce texte sur la dÉsencyclopédie, ce n’est certainement pas pour entendre parler de colorimétrie lexicale mais bien pour espérer vous marrer à moindre frais sur le dos des Noirs, ceux qu’on écrit avec une Haine majuscule ? J’ai pas raison ? Allez, répondez espèces de lâches putrides.

Extrait d'un site trouvé par colargolle.
http://desencyclopedie.wikia.com/wiki/D%C3%A9sencyclop%C3%A9die:Accueil

Que je suggère à tout amateur et amatrice d'absurdités et autres arborescences d'escaliers.

vangelis papathanassiou !

Qu'est ce que j'aime sa musique !

Je me souviens d'Antartica... Sa musique. J'ai mis longtemps à pouvoir regarder ce film tellement il me prenait aux tripes.



Aguire ou la colère de dieu... Oui j'adore.

Tiens petit cadeau : Art of noise, moments in love



Harpo tu es dedans il me semble

Mais aussi, enfer et ciel pour trouver ce que l'on est...

c'est certain...

je suis très très touchée par tout ce que tu écris ces jours sur ton fil, Ours.