NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)

Mazette. C'est exactement ça...

Tout est fondé sur cette alternance de tensions et de résolutions. A l'échelle microscopique de l'humeur présente, comme à celle macroscopique de l'humeur foncière qui marque mon vécu dans son ensemble. Cette dernière tension appelle à une résolution d'une telle intensité que je ne crois pas que cette libération aura lieu dans cette vie, qui est globalement le lieu même de la tension, de l'attente, de l'impatience et du frein rongé.
Voilà pourquoi la mort me parait souvent comme le premier envol de l'oiseau au sortir du nid.

Comment peut-on vivre dans un monde où les rivières sont souillées ? Quelles excuses peut-on trouver à un mode de vie tel qu'il dénature tout ce qu'il touche ? Comment justifier par des énoncés philosophiques ou politiques que ce monde soit transformé en un cloaque maléficié par une clique de parvenus repus et stupides ?
Je ne sais pas comment est fait l'homme, capable de supporter passivement la pollution du sanctuaire de la vie.
Je ne sais pas ce qu'attend l'homme pour se mettre vraiment en colère. Tout est sale, tout pue, tout est laid, les foules sont abêties, des moulins à paroles sont stipendiés pour faire la réclame pour cette saleté à longueur de journée. Je ne sais pas qui est l'homme pour supporter ainsi qu'on assassine sa progéniture en l'exilant dans un monde empoisonné d'une soue artificielle et dans lequel l'air provoque des chancres !
Qu'il crêve ce système, et tous ses sbires avec lui ! Il me dégoûte et ses grandes phrases, ses grands mots, ne sont que les divagations d'un fou !

Ma vie n'a été qu'une interminable convalescence. Une sortie du cachot où m'avaient jeté des fantômes du passé. On dirait la lente remontée d'un objet enfoui sous terre qui sous l'effet des énergies chtoniennes et qui reparaît à la lumière. Une vie à guérir...Une vie pour me remettre sur mes pieds.
C'était là mon devoir et ma mission: pardonner, et survivre. Je regarde désormais ma vie comme passée. Ce qui reste, c'est du luxe, ma foi je prends, mais quelque part je me dis quand même "Mission accomplie": je n'ai tué personne et ne me suis pas suicidé. Je suis le seul à pouvoir mesurer la grandeur de cette victoire...

J'apprends que tu es une femme !
Je suis un enfant martyr. J'ai commencé ma dépression aux alentour de 4 ans et elle a duré 52 ans (je suis né avant terme). Depuis mes 4 ans jusqu'à aujourd'hui, je prends des médicaments. J'ai été placé pour de longues périodes de mon enfance dans des centres où j'ai été maltraité. Ma mère, malade psychologiquemnt, m'a massacré moralement pendant toute ma jeunesse. On a tenté de me tuer. J'ai passé mon adolescence dans des cliniques psychiatriques (et d'ailleurs je n'ai quasiment pas été scolarisé) complêtement défoncé par des doses de médicaments si massives qu'un médecin m'a dit que j'allais probablement en mourir.
J'ai été mis à la porte de trois centres de réinsertion sociale en un an. Puis j'ai consommé drogue et alcool. Mais un jour, suite à une foule de recherches, de lectures, de drôles de "hasards" j'ai vécu une conversion qui m'a fait me rouler par terre pendant trois jours d'extase. Et c'est à partir de là que les évangiles sont devenus mon pain quotidien. C'est raconté plus en détail dans le salon chrétien à: "Qu'est-ce qu'une conversion". Voilà. Maintenant, j'ai élevé mon fils autiste de kanner et ma fille surdouée. L'essentiel est accompli...

Contrairement à mes raisonnements, ma sensibilité ne m'a que très peu trompé jusqu'ici. L'élan qui gonfle mon cœur m'a dit plus de moi-même et du monde que toutes les extrapolations possibles, quand bien même ces dernières seraient renseignées et sophistiquées.
Je ne me sens pas capable de donner une définition du mot cœur, anticipant le fait que de précisions en précisions je me lancerais dans une description infinie. Mais c'est bien cette émotion dans mon plexus solaire qui guide tout dans ma pensée et mes actions. Comme si au fond le rôle de mon cerveau consistait simplement à trouver le termes justes pour expliquer et pour m'expliquer ce qu'au fond de moi je sais déjà.
Voilà pourquoi, si je suis un tant soit peu intelligent, je ne suis pas un intellectuel.

Toute science croit en Dieu, ce qui s'observe par le fait qu'elle fait tout pour le devenir.

De temps à autre il y a en nous une aspiration. C'est un peu comme si s'étendait une petite route devant nous dont on ne sait où elle mène, de ces petites routes que l'on commence à oublier et qui sont percées de petites touffes d'herbe en leur centre. On les imagine devenir de terre, puis de forêts, puis enfin de crépuscules embrasés. De promesses.
Il y a toujours alors l'un de ces passages initiatiques, un lac, une cime, une lisière, au-delà desquels s'ouvre une autre vie.
Voilà pourquoi il ne faut pas cesser de cheminer. On n'a pas besoin pour atteindre ce pays, qui porte notre nom, de puissante automobile, mais d'un pas porté par la détermination d'un amour qui ne vacillera pas. Un pas têtu, un pas gagné sur la tristesse et le désespoir, un pas posé toujours plus prèt de l'orée aux or dorés où s'annonce notre Enfin.

Ce matin, je me sens disharmonique. Corporellement comme mentalement. Dieu semble loin et l'ennui menace. Oui, mais dois-je CROIRE cet état ?
C'est tout à fait transitoire et ça n'a guère d'importance. C'est vrai que j'essaye de réaccorder tout ça en écoutant Trentemöller dont la concision et la précision rythmiques apportent un sentiment d'ordonnancement complexe, de grande cohérence. Nous ne pouvons rien bâtir sur les jours off, pas plus que nous ne devons bâtir sur les jours up. Il faut repérer ce qu'est la moyenne et prendre les décisions en fonction d'elle seule. Les deux extrêmes peuvent nous leurrer, tel jour nous nous montrerons dépréciatifs et tel autre euphoriques mais ce que nous sommes en ces instants ne nous correspond pas. Notre labilité est profonde. La sagesse alors, c'est l'équlibre. Entre se sous-estimer et se surestimer il y a un point nodal auquel se référer. Ce sera donc l'ascèse du jour que de le trouver.

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Il y a aussi l'éélvation de "faerie tale" du groupe Exhivision qui peut aider à se remettre en place. Sans une certaine élévation, en-dessous d'un certain seuil, les bulles de pensée ne parviennent pas à se soulever du sol. L'idéal c'est un état où l'on n'est pas centré sur soi, où l'on est en mesure de donner sans s'en apercevoir. Mais notre vie ne demeure pas suspendue en une stase idéale, il y a des balancements. !