mon fils au collège et ses profs

Bonjour,
mon fils est THPI, il y a eu un glissement de classe fin de cm2, il est aujourd'hui en 4eme.
vendredi soir, il est revenu encore dans un état pire que d'habitude, en colère, il se défoule sur nous ne sourit presque plus, il a pleuré ce midi car il n'en peux plus de la stupidité des profs, seul 1 trouve grâce à ses yeux.
Les collèges pour EIP sont loin et chers...
je ne sais plus quoi faire car nous redoublons d’efforts pour qu'il garde le moral, mais cela devient de plus en plus compliqué.
la psy qui lui a fait passer son test et qui l'a suivi un peu est en congé...
nous sommes en milieu rural.
Il est pourtant dans une classe brillante, les élèves sont dynamiques, mais très bavards (les profs ne vont pas assez vite mais il faut aussi tenir compte des autres plus lents).
J'ai déjà rencontré son prof principal qui est effectivement psychorigide, en mal de reconnaissance et qui aime faire marcher sa classe comme à l'armée et sentir que lui a le pouvoir...
Le coordinateur de niveau idem, il n'a pas du tout compris notre fils et n'a sur que lui donner du travail "en plus" en disant"je ne comprends pas il ne veut pas".
voilà, je ne sais pas quoi faire...

salut, Capucine,

de façon pragmatique, on est fin mars. il va y avoir les vacances de printemps, dans peu de temps et au retour des vacances de printemps, il restera quelques semaines de cours.

c'est pas facile pour les ados en ce moment. en dehors de toute question THPI.

à part le nourrir en dehors de l'école sous une forme ou une autre (sport ou pratiques artistiques) pour lui donner un espace où il puisse aller à son rythme, rencontrer d'autres ados en dehors du système scolaire et s'épanouir, je n'ai pas d'autre idée.

il faut apprendre aux petits THPI que le monde ne s'adaptera pas à eux. c'est normal qu'il soit en colère et c'est sain, mais il y a des choses sur lesquelles on n'a pas d'influence.

Puissé-je avoir la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses qui peuvent l’être et la sagesse d’en connaitre la différence. Marc Aurèle

si, par contre, toi, tu lui laisses entrevoir une angoisse qu'il ne soit pas bien, qu'il ne s'adapte pas, qu'il ne trouve pas sa place, alors tu peux être certaine que cela ne l'aide pas. en tant que parent, dans les moments difficiles que traverse son enfant, on ne peut donner qu'une seule chose : la confiance absolue, sans réserve, qu'il va trouver SA solution. et lui rappeler qu'on l'aime tel qu'il est.

L'instruction en famille est une bonne alternative. C'est ce que j'ai fait pour mes 3 EIP.
Cela peut être faire quelques mois ou un an pour prendre un peu l'air ou bien cela peut devenir un moyen d'apprentissage.
Profitons en avant que cela ne soit plus autorisés par la gouvernement.

...

isadora a écrit:salut, Capucine,

de façon pragmatique, on est fin mars. il va y avoir les vacances de printemps, dans peu de temps et au retour des vacances de printemps, il restera quelques semaines de cours.

c'est pas facile pour les ados en ce moment. en dehors de toute question THPI.

à part le nourrir en dehors de l'école sous une forme ou une autre (sport ou pratiques artistiques) pour lui donner un espace où il puisse aller à son rythme, rencontrer d'autres ados en dehors du système scolaire et s'épanouir, je n'ai pas d'autre idée.

il faut apprendre aux petits THPI que le monde ne s'adaptera pas à eux. c'est normal qu'il soit en colère et c'est sain, mais il y a des choses sur lesquelles on n'a pas d'influence.

Puissé-je avoir la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses qui peuvent l’être et la sagesse d’en connaitre la différence. Marc Aurèle

si, par contre, toi, tu lui laisses entrevoir une angoisse qu'il ne soit pas bien, qu'il ne s'adapte pas, qu'il ne trouve pas sa place, alors tu peux être certaine que cela ne l'aide pas. en tant que parent, dans les moments difficiles que traverse son enfant, on ne peut donner qu'une seule chose : la confiance absolue, sans réserve, qu'il va trouver SA solution. et lui rappeler qu'on l'aime tel qu'il est.

C'est aussi mon impression et mon avis.
Faire comprendre à l'enfant que chacun est différent: d'autres souffrent aussi, peut-être pas de la même façon, mais ils essayent de "faire avec" l'existant.
En fait, il grandit cet enfant, et c'est pas simple pour lui.
Mais, il faut arrêter d'en faire une victime, un incompris.
Ses profs, ils font ce qu'ils peuvent, et pour le plus grand nombre, pas seulement pour lui. Il est en âge de comprendre que le monde ne tourne pas qu'autour de lui et qu'il faut tenir compte aussi des autres, c'est la vie en Société. (Il y a des personnes plus "intelligentes" que d'autres, c'est ainsi.).

Et puis on peut être très intelligent pour certaines choses, et pas du tout pour d'autres. Ca aussi c'est important, de comprendre que parfois on a tort, et que c'est l'autre babache ave 80 de QI qui a vu/agi juste.

Peut être cesser de ne privilégier dans le regard posé sur les enfants que ce côté EIP (cf plus haut « mes EIP » quelle horreur!).
Ce qui est bien avec nos enfants quand il sont au collège dû fait de leur maturité grandissante, c’est la possibilité de les laisser parler et de les écouter nous dire tout cela qui est évoqué avec justesse, émotion, et aussi fausseté. l’échange est nourrissant et passionnant (je me régale avec les miens) de sorte que souvent ils parviennent à trouver la solution aux problèmes qu’ils traversent. Oui les problèmes deviennent traversants enfin. Ils testent la solution que je soutiens et on avise ensuite.

RonaldMcDonald a écrit:Et puis on peut être très intelligent pour certaines choses, et pas du tout pour d'autres. Ca aussi c'est important, de comprendre que parfois on a tort, et que c'est l'autre babache ave 80 de QI qui a vu/agi juste.

Oui

RonaldMcDonald a écrit:Et puis on peut être très intelligent pour certaines choses, et pas du tout pour d'autres. Ca aussi c'est important, de comprendre que parfois on a tort, et que c'est l'autre babache ave 80 de QI qui a vu/agi juste.

Exactement! Et c'est ce qui est arrivé à mon petit-fils: aujourd'hui, c'est le premier à dire qu'il n'est pas fort dans tout. Il était temps qu'il le reconnaisse car il devenait infect et prétentieux (ce qui n'améliorait pas ses rapports avec les autres, d'ailleurs).

Je compatis Capucine...

Ma fille aussi s'ennuyait à mort en primaire. Elle a eu la chance d'intégrer un collège public pilote, adapté aux EIP.

J'ai dû arrêter de travailler pour l'y conduire car c'était vraiment loin.

Les profs sont formés aux problématiques des HP, donc on évite les Rambo psycho-rigides. De plus, ton gamin se sentirait moins seul, car il pourrait fréquenter d'autres HP.

Je trouve que c'est la meilleure solution, même si c'est loin et même si c'est cher. Tu peux peut être obtenir une bourse ?

Je ne regrette pas cet investissement même si j'ai perdu toute vie sociale, car ma fille n'a pas abandonné ses études. Et aujourd'hui elle excelle dans son domaine de compétence.

Bon courage !