Éclairs & Travail

*** mauvaise idée en fait

Parlons d'intuition et de travail, simplement

Je pense c'est l'intuition ce que tu dis, quand y a une pensée qui vient on sait pas d'où comme ça quand on arrête de se prendre la tête.
Ce ne sont pas des pensées normales, ce sont des pensées sauvages.(c'est drôle car c'est le nom d'une fleur)
On sent que ce sont des pensées pures, pas comme les autres.

Il y avait une vidéo d'Eckhart Tolle où il parlait de création et qu'il disait que quand on crée vraiment quelque chose ce n'est pas nous qui créons vraiment, c'est quelque chose qui est créé par nous.
J'ai la même impression et pour moi c'est ça l'intuition, la partie divine pure en nous qui parle. L'idée vient pas vraiment de nous mais de cette source.

L'intuition est quelque chose de difficile à contrôler, je ne suis même pas sûr qu'il soit possible/souhaitable de la maîtriser

Des pensées sauvages j'aime beaucoup l'image

Spoiler:

Mais il est de notoriété publique que rien ne s'acquière sans travail, l'intuition pourtant ne requière pas tellement d'effort. Comment concilier ça ?

Mais il est de notoriété publique que rien ne s'acquière sans travail

Sauf elle même peut être... ce qui relativise les choses

Joli

Mais la notoriété aujourd'hui peut s'acquérir en étant au bon endroit au bon moment, est-ce que ce n'est pas une forme d'intuition ? Pas tellement du travail en soi, plutôt de l'instinct

Oui je sais pas.
Mais c'est comme beaucoup d'histoires de découvertes qui se sont faites par hasard.
" Je me prenais la tête des journée sur ma theorie/expérience, j'en ai eu marre je suis allé promener mon chien et là paf la réponse était là"

Dans ces cas là il y a d'abord beaucoup de travail et puis un éclair d'intuition, comme tu dis.

L'intuition, c'est un peu comme une cristallisation ds l'email, ça demande un milieu (de culture) et un germe...

Je me suis perdu dans Maxime Le Forestier, j'ai fini par ici



Je savais pas qu'il écrivait si bien, Maxime, il y a des ruptures de tonalités qui sont très intéressantes dans ce qu'il fait.

L'intuition je me rends compte que ça devait être très frustrant à l'école pour les autres, d'avoir un gamin à l'arrière sur les bancs du fond qui réussissait sans travailler. En soi c'est complètement injuste

Et c'est sûr que ça apprend pas à travailler, de réussir facilement.

l'éclair c'est quand on met la main sur le problème, et que paradoxalement on le tient indépendamment de soi, de sa volonté, de sa représentation, on le voit dans sa réalité à lui. C'est comme le sonnet de Rimbaud, Venus Anadyomène, il voit Venus défaite de toute cette forfanterie ou luminaires séduisants dont on la pare pour la voir comme il le dit lui même dans ses "singularités, à la loupe". Il y a comme un lâché prise qui se fait. Jean François Billeter en parle bien dans son "Paradigme".

J'ai voulu poster le poème izo, par principe et... en fait non

Ça me parle cette idée de basculer dans la réalité de l'idée, de saisir quelque chose en changeant l'espace d'un instant son référentiel

Tout revient souvent autour de cette notion de référentiel d'ailleurs, à la notion de subjectif/objectif, à la façon en fait d'approcher le réel.

Je crois que c'est important de changer souvent sa façon de regarder quelque chose. A commencer par un visage aimé :-) mais de façon plus générale je pense que c'est bien de se rappeler de temps en temps que nous pouvons changer notre propre regard

Lao Tseu a écrit:Peu parler, et n’agir que sans effort, voilà la formule.

C'est peut-être pour ça que j'aime bien sa pensée

Est-ce que tout simplement le travail ne provoque pas une dette qui doit être payée par la réalité ? Si j'ai travaillé, je mérite salaire. Si je me suis perfectionné la réalité doit me rétribuer, et c'est souvent ce qu'elle fait.

Mais pas toujours selon les propres critères de la conscience qui s'est dévouée.

Il s'agirait alors d'une forme pleine de l'existence, établie selon des principes travaillés.

Tandis que l'existence, la survie et la reconnaissance provoquent une dette envers la réalité. Et l'emplir de sa vie ne suffit jamais alors les taux d'intérêts augmentent et la dette se poursuit.

Je me suis parfois demandé ce que pouvaient ressentir les autres dans la salle de cours, quand je levais la main. Cette prof qui ne croyait pas à mon explication du sens originel de la nuit blanche, née du jeûne habillé de blanc des chevaliers, qui restaient éveillés une nuit entière avant leur adoubement. Je m'étais mal exprimé. Ou cette amie qui en avait eu assez de m'entendre demander dans la queue devant la porte quel était le sujet. Et c'était vrai, j'avais relu une fois le cours la veille. Ou cet ami, lent, obstiné, fort et acharné. Et qui n'a pas réussi pour autant. La puissance de travail brut de trois autres élèves.

Ceci dit je me suis fait virer en même temps que lui, alors. Quand même. Vous vous êtes déjà demandés ce que pouvaient ressentir les autres élèves ? Réussir sans travailler. Ce n'est pas normal. Ça ne fonctionne pas comme ça, ça se saurait sinon et ça ne se sait pas.

ʦuke a écrit:Vous vous êtes déjà demandés ce que pouvaient ressentir les autres élèves ? Réussir sans travailler. Ce n'est pas normal. Ça ne fonctionne pas comme ça, ça se saurait sinon et ça ne se sait pas.

Généralement j'évite d'en parler (du temps de travail).
Mais j'ai souvenir du bac, cet examen bien connu où soudain tout le monde s'intéresse à comment tu travailles... Et voyant que précisément tu ne travailles pas... Aaaah. Remontrances extrêmes, un sale moment. Comment faire comprendre que ricaner sur les contenus est un moyen de mémoriser et que viser le sujet à côté de la plaque permet d'atteindre la cible au programme

Le cerveau travaille et il est dans ton crâne. Une façon différente de travailler...

I am So Sure a écrit:Le cerveau travaille et il est dans ton crâne. Une façon différente de travailler...

...Qui à première vue peut surprendre.