Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

5 participants

Page 2 sur 20 Précédent  1, 2, 3 ... 11 ... 20  Suivant

Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:10

J'ai 52 ans ou "réflexion sur la vieillesse qui m'envahit"


Le 28 avril 2013, j'ai aujourd'hui 52 ans et cela m'a amené à réfléchir sur la vieillesse.


Je suis entraîneur sportif et je vis dans un monde de jeunes, dans des groupes où souvent je suis de loin le plus vieux. Ce qui me frappe toujours, c'est à quel point les jeunes vivent comme si le temps était éternel et prennent les choses pour ainsi dire comme allant de soi; comme si la mort n'existait pas. Souvent, j'ai le goût des les "brasser" et de leur dire qu'ils ne sont pas assez conscients de leur chance... toute la route est encore ouverte devant eux. Ce qui n'est plus mon cas et ni celui de bien d'autres ;-(


Personnellement, je suis très chanceux parce que mon hérédité fait que physiquement je ne fais pas mon âge et que je suis dans un très bonne forme physique, assez bonne pour suivre et même battre les jeunes dans beaucoup d'activités. 


Mon secret, la méditation !!! J'ai lu, il y a plusieurs années, dans certaines recherches que la méditation pouvait ralentir le vieillissement, et bien ça fait maintenant presque 30 ans que je médite et ....  XD


Aucune idée si c'est la méditation ou mon hérédité ou une combinaison des deux, mais je ne sens pas et ne fait pas mes 52 ans.... Bon, vous allez commencer à méditer demain matin ;-) Personnellement, je vous y encourage, mais je vous dirai pourquoi une autre fois.


Trêve de plaisanteries, malgré ma bonne forme physique, je pense à la mort assez souvent.


Vous me direz, c'est quoi ça, penses à autres choses. Eh bien non, je dirais que le fait de penser à la mort qui viendra un jour me permet de mieux vivre la vie qu'il me reste.


Tout le monde vieilli c'est certain, mais très peu de personnes en prennent assez conscience dans le but de mieux profiter de leur vie présente. 


Et c'est là que je pense souvent avoir été un moine bouddhiste dans une autre vie ;-) LOL


En effet, je me suis rendu compte il y a quelques années que les bouddhistes méditaient sur la mort régulièrement. Et que cela les aide à vivre une vie plus heureuse. Un petit texte pour susciter la réflexion:


---------------


Extrait de: "Attitude face à la mort par Matthieu Ricard (Interview sur Radio Canada le 29 avril 2010)"


Question: L’Occident semble souffrir d’une très grande pauvreté de réflexion et d’attitude face à la mort qui est devenue un sujet tabou, l’objet d’une sorte de négation de plus en plus absurde. Pour un bouddhiste comme vous, cette situation n’est-elle pas assez consternante?


Matthieu: En effet. Les gens préfèrent escamoter l’idée de la mort, l’ôter du champ de leur pensée et l’ignorer jusqu’au dernier moment en se disant qu’ils verront bien comment cela se passera. Cette attitude revient en fait à ne pas savoir tirer le meilleur parti de la vie parce que, ce faisant, nous oublions que nous sommes en vie, c’est-à-dire que nous oublions la valeur de chaque instant qui passe. Lorsque des personnes apprennent qu’elles sont condamnées par une maladie et n’ont plus qu’un an à vivre, certaines s’écroulent mentalement. Toutefois, la grande majorité d’entre elles témoignent que cette année-là a été la plus intense, la plus riche, la plus précieuse de leur existence; une année au cours de laquelle chaque moment passé avec des êtres chers, ou dans la nature, fut un émerveillement parce que chaque moment prenait soudainement toute sa valeur.


Pour qui oublie la mort, le temps apparaît comme une chose insipide qui s’écoule comme du sable entre les doigts. Ce n’est pas pour rien que, dans le bouddhisme, la méditation sur la mort est centrale. Vous me direz : « Mais c’est morbide! À quoi bon justement y penser? Mieux vaut penser à autre chose, se changer les idées! » Or, ce n’est pas du tout le cas. C’est précisément quand nous sommes parfaitement conscients, d’une part, que la mort est inévitable et, d’autre part, que les circonstances qui l’amènent sont imprévisibles – qu’elle peut survenir demain, dans dix jours ou dans vingt ans, qui sait? – que le temps prend une toute autre valeur.


------------------


Et bien depuis un certain nombre d'années, j'essaie de changer mon attitude face à la mort de façon à vivre plus heureux et de mieux profiter de la vie. Malheureusement, je n'ai pas la discipline d'une moine bouddhiste, mais j'y arrive de temps à autre et de plus en plus.


En espérant que ma réflexion personnelle pourra vous être d'une quelconque utilité.


http://vieuxsageautodidacte.blogspot.fr/2014/08/jai-52-ans-ou-reflexion-sur-la.html

I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:10

Mes émotions: Je ne sais plus quoi faire avec ;-)

"On n’apprend pas l’émotion comme on apprend la grammaire. Cela relève de l’intime." Citation (ref. 1)
Plus je vieillis (52 ans), plus je laisse libre cours à mes émotions et à mes sentiments. Et bien c'est loin d'être facile et je finis souvent par me demander si ça vaut vraiment la peine de faire ça.
Il n'y pas longtemps, deux personnes de ma connaissance m'ont dit qu'elles trouvaient que j'exprimais et je gérais mes émotions plus comme une femme que comme un homme. Quel ne fut pas ma grande surprise de me voir comme blessé dans mon orgueil de mâle par ces paroles. Moi qui avait décidé de ne plus les sublimer, de les vivre, des les exprimer verbalement et autrement, j'étais frustré qu'on me confirme que j'y arrivais. J'aurais dû être content et bien ce ne fut pas le cas. 
SURPRISE TOTALEEEEEE
Tel est pris qui croyait prendre.... LOL
Pas plus fin que les autres hommes le vieux bonhomme de 52 ans ;-(
En fait, je suis comme tous les autres hommes. Je pensais être un peu différent et pouvoir "dealer" avec mes émotions et mes sentiments et ce ne fut pas le cas et ce n'est toujours pas le cas. Certes, parfois je suis content des les ressentir. Mais d'autres fois, je ne veux plus les ressentir. Mais trop tard, je ne peux plus m'en débarrasser et je suis pris avec.
Homme-femme : la différence
Outre notre patrimoine génétique et la culture dans laquelle nous évoluons, un facteur non négligeable influe sur nos réactions émotionnelles : le sexe auquel on appartient. Alain Braconnier (1) a bien pointé ce phénomène : " Les garçons sont, dès les premiers mois, coléreux et plus difficiles à consoler. Les filles sont émotionnellement plus stables, expriment et communiquent davantage. " Pourquoi une telle différence ? " Parce que les parents changent inconsciemment d’attitude selon le sexe de leur enfant. Résultat, à l’âge adulte, les hommes ont tendance à fuir dans l’action pour camoufler artificiellement leur mal-être et à rejeter volontiers sur l’autre la responsabilité des problèmes. A l’inverse, les femmes osent parler de ce qu’elles ressentent et montrer leurs émotions négatives comme l’anxiété et la tristesse. " En réalité, les hommes ne sont pas moins émotifs que les femmes, mais ils ont pris l’habitude de ne rien exprimer, ou pas grand-chose. Drapés dans une invulnérabilité " virile ", ils font des colères quand ils sont anxieux et se réfugient dans le silence en cas d’avis de tempêtes. D’où les malentendus que nous connaissons !
1- “Le Sexe des émotions”, Odile Jacob, 1998."
Citation (ref. 1)
Donc il y aurait une différence, au moins culturelle, entre les hommes et les femmes. Et ce n'est pas parce que tout d'un coup j'ai décidé de ressentir mes émotions que j'ai les outils pour le faire. En fait, cette décision m'a plutôt démontré que je n'avais pas les outils nécessaires.
Et j'irais même jusqu'à dire qu'il y a une différence physique à quelque part dans notre cerveau entre l'homme et la femme. Voir la référence 2 pour des détails...
Mais qu'est-ce qui m'a pris de prendre cette décision ? J'imagine que j'ai voulu m'éviter de futurs problèmes. C'était certes un objectif louable, mais j'ai "manquer le bateau" à quelque part.


" On ne peut oublier ses émotions, la mémoire est indélébile, prévient Joseph Le Doux, chercheur. Notre cortex nous permet de les masquer mais pas de les effacer. " Elles risquent donc de resurgir à tout moment, sous forme de phobies, de boule dans la gorge, de migraines, de dépression, de vide que l’on comble en mangeant ou en se mettant à boire, de maladies psychosomatiques graves. A ce propos, les psychanalystes ont remarqué que le profil des personnes atteintes d’un cancer montre une retenue des sentiments, et en particulier de l’agressivité."
Citation (ref. 1)
En fait, je pense avoir ouvert une boîte de Pandore. J'avais probablement trop d'émotions refoulées et là j'ai entrouvert la porte et "bang", le courant d'air qui s'en est suivi a arraché la porte. Et là mes fameux mécanismes de défense qui fonctionnaient si bien avant, et bien ils ont été submergés. Comme dirait l'autre, fallait y penser avant espèce de c........
"Ce qui rend le langage des émotions si difficile à décrypter, c’est qu’elles nous mènent en bateau. Comme l’a si bien découvert Freud, c’est le " travail " de l’inconscient. Pour notre bien-être, des émotions sont refoulées, déplacées, somatisées, projetées sur d’autres pour éviter d’être perçues en soi, transformées en leur contraire. Tel fils passera sa vie à camoufler la haine qu’il éprouve pour sa mère par un amour attentionné. Telle femme camouflera en dégoût son désir sexuel pour un certain type d’homme, inacceptable aux yeux de son propre moi… La tristesse peut s’exprimer par une excitation euphorique, une joie intense peut faire pleurer alors que certains éclatent de rire pour ne pas être submergés par le chagrin. Tous ces mécanismes de défense contre les émotions épuisent notre énergie psychique et corporelle. Pire, ils finissent toujours par échouer. Et là, rien ne va plus, on craque ! Ceux qui maquillent leurs émotions en vue de manipuler les autres ne sont pas à l’abri. On peut simuler un éclat de rire, feindre le courroux, mentir sur ses sentiments un moment, mais nos vraies émotions nous rattrapent toujours."
Citation (ref. 1)
Quoi faire maintenant ? 
Reconstruire une porte plus solide et recommencer à refouler mes émotions. J'aurais la paix et ça redeviendrait comme avant, du moins pour un temps. Mais ça ne vaut pas la peine de faire ça au point où je me suis rendu. Mais c'est tentant ;-) LOL
Il ne me reste qu'une alternative: développer mon intelligence émotionnelle, il paraît qu'elle s'acquiert à tout âge. 
Pour ça je dois arriver à faire différentes choses:

  • Apprendre à vivre mes émotions
  • Nommer et identifier mes émotions
  • Apprendre à mettre en mots ce que je ressent et l'exprimer aux autres en cas de besoin
  • Encourager les autres autour de moi à me faire part de leur ressenti et les accepter ces ressentis
  • Accueillir sans jugement mes propres émotions plus négatives comme la tristesse
  • Ne m'interdire aucune émotion et arrêter de jouer aux preux chevalier qui n'a pas telle genre d'émotion (colère par exemple)
  • Ne pas me dérober quand quelqu'un m'exprime ses propres émotions, exemple ma femme et mes enfants

Et surtout, mettre en application cette citation:
"On n’apprend pas l’émotion comme on apprend la grammaire. Cela relève de l’intime." Citation (ref. 1)
Nous allons voir ce que ça va donner, peut-être y aura-t-il un article bilan plus tard ? 
Et faites-moi vos suggestions !!!

-----------------------
Références:
1)  Nos émotions: les contrôler ou les exprimer
http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Emotions/Articles-et-Dossiers/Nos-emotions-les-controler-ou-les-exprimer/Emotions-vivifiantes-et-perturbantes

2) L’homme et la femme ont-ils un cerveau différent ?
http://www.lesinfluences.fr/L-homme-et-la-femme-ont-ils-un.html

3) Les hommes peinent à comprendre les émotions des femmes : l'explication scientifique
http://www.atlantico.fr/atlantico-light/hommes-peinent-comprendre-emotions-femmes-explication-scientifique-701061.html

http://vieuxsageautodidacte.blogspot.fr/2014/08/mes-emotions-je-ne-sais-plus-quoi-faire.html
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:15

A pas de velours 
Il vole l'amour 
C'est un chat 
Il aime les lumières 
De la nuit 

Il avance en dansant 
Souplement, doucement 
Il va ou il veut 
S'en va comme il peut 

A minuit il te suit 
Ce qui lui est a lui 

Place Pigalle 
Ou autour de l'Etoile 
Pas de petits passages 



Pour cet enfant pas sage 
Et de cheminée en cheminée
Voyou passionne 
Etrange animal 
au sourire vertical 
Il ne sait pas quand il fait mal 

A minuit il te suit 
A minuit il te fuit 

A pas de velours 
Il est de retour 
Le chat 
Ce voleur d'amour 

Well, this is the end 
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:30

Des électrochocs pour effacer les mauvais souvenirs du cerveau ? 

Partager sur Facebook429Recevoir la newsletter 

Des scientifiques néerlandais sont parvenus à effacer une partie des souvenirs de plusieurs patients en leur faisant subir une thérapie à base d’électrochocs. Une technique qui n’en est qu’au stade expérimental mais qui pose des problèmes d’éthique. Et si les mauvais souvenirs pouvaient être effacés du cerveau ? Un seul traitement et vous ne seriez plus hanté par des souvenirs pénibles restés dans un coin de votre tête... Si cette possibilité semble relever de la science-fiction, elle est prise très au sérieux par les scientifiques qui y consacrent des recherches depuis plusieurs années. Objectif : soulager les personnes victimes de souvenirs traumatiques. Et une équipe pourrait avoir franchir un pas important dans le domaine. 

Un groupe de neuroscientifiques de la Radboud University Nijmegen, aux Pays-Bas, a cherché à effacer les mauvais souvenirs de patients souffrant de dépressions nerveuses. Pour y parvenir, ces derniers ont opté pour un traitement par électrochocs ou électroconvulsivothérapie (ECT). La technique consiste à délivrer par petites impulsions un courant électrique d'intensité variable au cerveau par l'intermédiaire d'électrodes placées sur la tête. Ceci en combinaison avec une anesthésie générale et des médicaments destinés à détendre les muscles. Malgré sa mauvaise réputation, l'ECT est déjà utilisée contre la dépression sévère, les psychoses aigües et certaines schizophrénies notamment, mais uniquement lorsque les autres traitements ont échoué. Aussi, l'idée d'utiliser cette technique pour chasser les mauvais souvenirs ne date pas d'hier. En 1968, des chercheurs américains avaient déjà démontré qu'un traitement par électrochocs pouvait effacer certains souvenirs de la mémoire de rats. Depuis d'autres études ont été menées pour évaluer son efficacité sur des troubles comme la dépression. 

La reconsolidation de la mémoire L'ECT apparait notamment dans le film Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry dans lequel Jim Carrey est traité par électrochocs pour oublier son histoire d'amour avec Kate Winslet. Au cours de leur expérience, les chercheurs ont ainsi tenté de voir l'efficacité de l'ECT à effacer "un souvenir émotionnel récent". Pour cela, ils ont suivi 42 patients "gravement dépressifs" auxquels avaient été prescrits de l'ECT.  La stratégie de Marijn Kroes et ses collègues repose en fait sur une théorie appelée "reconsolidation de la mémoire". Elle indique que les souvenirs sont sortis du "stockage mental" chaque fois que l'on y accède et qu'ils sont "réinscrits" au fil du temps à l'intérieur des circuits cérébraux, explique Nature dans un communiqué. Or, des études menées sur l'animal et quelques indices obtenus chez l'humain suggèrent que durant cette reconsolidation, les souvenirs sont sensibles à l'altération voire même à la suppression.  

Une question de timing Durant une première phase, les chercheurs ont donc demandé aux 42 patients de regarder deux diaporamas anxiogènes : un montrant un accident de voiture mortel, un autre montrant une agression. Une semaine après, les sujets ont été rassemblés et leurs souvenirs ont été "réactivés" en leur montrant seulement un des deux diaporamas. Les patients ont ensuite été répartis en trois groupes afin d’évaluer leurs souvenirs respectifs.  Le premier groupe a reçu des électrochocs juste après avoir revu un des deux diaporamas et a été interrogé le lendemain sur ses souvenirs. Le deuxième groupe a également été traité aux électrochocs mais a été interrogé 90 minutes après. Enfin le troisième groupe lui, n'a pas du tout reçu d'électrochocs. Publiés dans la Nature Neuroscience, les résultats montrent que les patients du premier groupe avaient de grandes difficultés à se souvenir de l'histoire réactivée la veille par le visionnage du diaporama.  En revanche, ils se souvenaient très bien de l'autre histoire visionnée une seule fois, une semaine auparavant. Les patients du deuxième groupe eux ont montré une mémoire intacte, ils se souvenaient des deux histoires, tout comme ceux du troisième groupe. D'après les scientifiques, ceci montre que l'efficacité du traitement réside dans le timing : les électrochocs ont de l'effet lorsqu'ils sont appliqués juste après la "réactivation du souvenir" et leur impact n'est pas immédiat. Selon eux, il faut attendre au moins 24 heures pour que le souvenir apparaisse effacé. 

"Ceci fournit une preuve très solde et irréfutable que les souvenirs subissent une reconsolidation dans le cerveau humain, et qu'il existe une fenêtre d'opportunité pour traiter les mauvais souvenirs", a indiqué Daniela Schiller, neuroscientifique du Mount Sinai Hospital de New York qui étudie également la reconsolidation de la mémoire. Un souvenir définitivement brouillé ? Mais l'étude n’est pas terminée puisqu’il faut maintenant déterminer si la perte de mémoire est définitive ou pas. Selon Daniela Schiller, il faut également voir si la technique est efficace sur les souvenirs plus vieux ou plus complexes et issus de la vie réelle. Kroes a souligné que l'ECT n'était peut être pas la meilleure option pour la plupart des patients mais ces résultats pourraient selon lui, conduire au développement de méthodes moins invasives visant la reconsolidation de la mémoire. Le spécialiste estime même que l'idée pourrait être élargie aux patients souffrant de troubles liés à un stress post-traumatique, d'addictions voire de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). "La capacité d'altérer de façon permanente tous ces types de souvenirs pourrait conduire à des traitements nouveaux et meilleurs", conclut-il.  Publié par Emmanuel Perrin, le 30 décembre 2013


En savoir plus : http://www.maxisciences.com/%E9lectrochoc/des-electrochocs-pour-effacer-les-mauvais-souvenirs-du-cerveau_art31685.html
Copyright © Gentside Découverte
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:33

Neurologie : volte-face sur l'électrochoc
Le traitement par sismothérapie a prouvé son efficacité dans plusieurs maladies mentales. Malgré son image négative, il fait l'objet d'intenses recherches

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 15.11.2012 à 14h15 • Mis à jour le 18.11.2012 à 15h47 | Par Sandrine cabut



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 1791474_3_686d_les-effets-therapeutiques-de_a578cb81c19bc87ef33a9468059ce050

Les idées reçues ont la vie dure. Lancez la conversation sur les électrochocs autour de vous et vous obtiendrez immanquablement un flot de réactions négatives : association spontanée au film Vol au-dessus d'un nid de coucou avec Jack Nicholson (qui date de 1975, soit près de quatre décennies) ; image d'un traitement psychiatrique brutal, voire inhumain, en tout cas dépassé... Pourtant, un ouvrage collectif récent sur le sujet, L'Electroconvulsivothérapie. De l'historique à la pratique clinique : principes et applications (éditions Solal, 403 p., 45 euros), invite à en finir avec la réputation sulfureuse de cette technique, aussi appelée sismothérapie.

Coordonné par deux psychiatres, les docteurs David Szekely et Emmanuel Poulet, et rédigé par plus de cinquante contributeurs, ce livre de référence s'adresse avant tout à un public de professionnels. Mais il a le grand intérêt de montrer que les pratiques actuelles sont scientifiquement validées et correctement encadrées, du moins dans un pays comme la France. Plus étonnant, on réalise à travers les nombreuses références scientifiques citées que l'électroconvulsivothérapie fait toujours l'objet d'un champ intense de recherches pour préciser ses modes d'action, optimiser l'efficacité et réduire les effets secondaires, évaluer de nouvelles indications...
CRISE CONVULSIVE GÉNÉRALISÉE
Depuis la première expérience (réalisée en 1938 par deux médecins italiens, Ugo Cerletti et Lucio Bini, chez un homme schizophrène), le principe reste inchangé : il s'agit, en délivrant un courant électrique au moyen d'électrodes placées sur le crâne, de provoquer une crise convulsive généralisée. Les modalités ont en revanche beaucoup évolué, et le cadre réglementaire est précisément défini.
Ainsi, l'anesthésie générale est devenue systématique, tout comme l'information et le consentement écrit du patient ou dans certains cas de son représentant légal. Surtout, comme le soulignent le docteur René Benadhira et ses collègues de l'hôpital Ville-Evrard (Neuilly-sur-Marne) dans leur chapitre sur l'évolution de l'activité d'électroconvulsivothérapie dans le monde, elle est devenue "un traitement très technique, et c'est désormais sur ce terrain-là que le débat se situe" : type de courant utilisé, position des électrodes, rythme d'administration...
En France, comme dans la plupart des autres pays où elle est pratiquée, la sismothérapie est principalement proposée dans les troubles de l'humeur. "Malgré les progrès thérapeutiques récents (...), l'électroconvulsivothérapie (ECT) reste un traitement essentiel de la dépression. Sa place est unique dans les dépressions sévères, et l'ECT permet encore d'améliorer la survie du malade", écrivent Walid Choucha et Philippe Fossati, du service de psychiatrie adulte à l'hôpital la Pitié-Salpêtrière, à Paris.
EFFICACITÉ PARFOIS SPECTACULAIRE
"En urgence, dans les cas de dépression les plus graves avec un risque suicidaire majeur ou bien une opposition à l'alimentation ou à l'hydratation qui mettraient à court terme le pronostic vital en jeu, c'est un traitement qui doit être considéré en première intention, car il agit plus vite que les antidépresseurs", précise David Szekely, praticien au CHU de Grenoble. L'indication la plus fréquente reste toutefois la dépression multirésistante aux antidépresseurs. Dans les épisodes dépressifs majeurs, le taux de réponse à la sismothérapie est de 80 % à 90 %, alors qu'il est limité à 60 %-70 % avec les médicaments antidépresseurs, indiquent les docteurs Chocha et Fossati, en précisant que les dépressions des personnes âgées représenteraient plus d'un tiers des ECT en psychiatrie.
L'efficacité parfois spectaculaire de cette approche sur les symptômes dépressifs est aussi reconnue par les patients eux-mêmes, comme en témoignent des récits sur des blogs  ou lors d'émissions médicales (voir par exemple un documentaire sur le site de l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille). L'électroconvulsivothérapie est aussi une option thérapeutique dans d'autres maladies neuropsychiatriques, en particulier certaines formes de schizophrénie.
ABSENCE D'EFFETS DÉLÉTÈRES DES ÉLECTROCHOCS
Son mode d'action n'est pas encore totalement élucidé. Des études chez l'animal et chez l'homme, en particulier avec les nouvelles méthodes d'imagerie, suggèrent que les effets thérapeutiques reposent, au moins en partie, sur des propriétés de neuroplasticité. Une étude récente en IRM a ainsi montré que la sismothérapie induit une augmentation de volume de l'hippocampe structure cérébrale impliquée notamment dans la mémorisation. Les examens anatomiques en imagerie ont aussi permis de vérifier l'absence d'effets délétères des électrochocs sur l'encéphale. Pour autant, il est bien connu que cette thérapie peut entraîner des troubles cognitifs, principalement confusion juste après la séance et atteintes de la mémoire, des effets secondaires dont les patients doivent être avertis. Les auteurs soulignent toutefois que l'effet amnésiant persiste rarement au-delà de six mois, et qu'il peut être limité en adaptant les paramètres de stimulation.
Curieusement, les données d'activité des nombreux centres privés et publics pratiquant l'ECT en France restent méconnues. Selon la Caisse d'assurance-maladie, 21 124 séances ont été réalisées en France en 2011 dans des établissements privés. L'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) a de son côté enregistré 8 534 actes de sismothérapie en 2011 dans les hôpitaux publics, mais ces chiffres ne comprennent pas les séances réalisées dans les établissements spécialisés en psychiatrie, probablement les plus nombreuses.
En clair, il est actuellement impossible de savoir précisément combien de malades sont traités par sismothérapie dans l'Hexagone. Pour le docteur David Szekely, le manque de données est d'autant plus paradoxal que tous les centres pratiquant cette technique font l'objet d'une autorisation spécifique des agences régionales de santé. Avec l'Association française de psychiatrie biologique et neuropsychopharmacologie (AFPBN), le psychiatre envisage de réaliser une cartographie recensant tous ces centres et le nombre de patients traités.
Sandrine cabut


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/11/15/volte-face-sur-l-electrochoc_1791344_1650684.html#P3cv2rHAdWpA0ePO.99
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par Doom666 Mer 21 Déc 2016 - 12:37

EDF comme antidépresseur, cool. Dent pétée
C'est pour ça que Thor est toujours guilleret, j'ai compris... Pété de rire
Doom666
Doom666

Messages : 946
Date d'inscription : 23/04/2015

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:38

Surdoués, une vie avec un cerveau en ébullition

par Valérie Urman
Photo : Claire Cocano.




4K461



Leur Q.I. hors normes nous fait rêver. pourtant, un cerveau qui tourne en permanence à grande vitesse n’est pas toujours un cadeau.
On les appelle « surdoués », « Haut QI », « Haut potentiel intellectuel ». Ils forment à peu près 2 % de la population. L’intelligence étant insaisissable au microscope, seul le QI global, imparfait et critiqué, permet d’étalonner ces aptitudes cognitives hors normes. Cependant, les rares études effectuées par IRM sur ces cerveaux surefficients les montrent en activité permanente, clignotant comme un sapin de Noël : une information simple provoque d’innombrables connexions neuronales, traduisant le fonctionnement caractéristique d’une pensée « en arborescence » à grande vitesse. Alors que chez 98 % de la population, seule une zone spécifique du cerveau, celle du langage par exemple, « s’allume » pour traiter cette information.  
 
On les pense comblés. Eux n’ont de cesse de gommer ou d’apprivoiser leur étrange différence. « L’angoisse m’a terrassé au collège et au lycée, je ne pouvais plus aller en classe pendant les crises. J’ai cherché une explication, une solution miracle, mais c’est la maturité qui m’a conduit vers le bien-être. J’ai dompté l’angoisse en ne laissant aucun vide par où elle pourrait entrer : des études de droit et de sciences politiques à Lyon, l’association Agora que j’ai fondée pour animer des débats d’actualité, le site internet Candidatarien.com, la page de rencontres entre étudiants Spotted Lyon 3… Je suis tout le temps sur la brèche », raconte Sébastien, 19 ans, détecté surdoué à 8 ans.
La révélation, puis le redémarrage
 
Que deviennent les surdoués à l’âge adulte ? La question obsède la petite escouade de psychologues cliniciens qui, voilà vingt-cinq ans, ont aidé à sortir du placard des cohortes de gamins précoces. Des chiffres – invérifiables – circulent : un tiers serait englouti dans l’ennui et les tourments identitaires, un tiers irait aussi bien que vous et moi, le dernier tiers s’estimant parfaitement heureux.
Faute de trouver des réponses dans les éprouvettes, les cliniciens, confrontés aux difficultés existentielles de personnalités aussi décalées, cherchent plutôt les clés du bonheur dans les parcours de vie : pourquoi les adultes surdoués qui vont bien… vont bien ?

A première vue, ils occupent tous types de postes, tous types de métiers. Ils sont éleveurs de chats persans, juristes, informaticiens, chefs d’entreprise, artisans, comédiens… Quelques terres d’élection semblent tout de même attirer ces caractères entiers qui rêvent d’embellir le monde : le droit, les sciences politiques, les milieux créatifs. « Il y en a aussi beaucoup chez les ecclésiastiques, j’ai des prêtres et des bonnes sœurs en consultation. L’une est arrivée en vrac, bouleversée de se sentir incomprise des autres nonnes », rapporte la psychologue Jeanne Siaud-Facchin, thérapeute opiniâtre. S’exaspérant de voir « la majorité des psychiatres dans le déni », cette dernière a lancé dans le privé ce que l’hôpital public n’encourageait pas : des consultations spécialisées pour ces drôles de « zèbres », comme elle les appelle. Et une association qui leur est dédiée *.
 
Ses livres ** tendent aux surdoués qui s’ignorent un miroir bouleversant : la révélation de leur « douance » explique enfin leur bizarrerie et restaure leur foi en eux-mêmes. C’est souvent l’occasion d’un redémarrage. Là cèdent les blindages inconscients, posés depuis l’enfance, contre l’effraction des émotions ou d’un mental envahissant. « J’avais verrouillé mes émotions à triple tour, enfoui ma personnalité sous une carapace hyperlogique, j’étais devenu le vrai geek autarcique », confie David, 31 ans. Cet informaticien s’est découvert « HQI » il y a seulement un an et a suivi un cursus en développement personnel : « Je me regarde tel que je suis : un hyperempathique ! J’ai entrepris une licence de psychologie pour remettre de l’humain par-dessus la technique. Je retrouve une vie sociale, amoureuse. »

De manière frappante, les surdoués qui jugent leur vie satisfaisante se définissent avant tout comme des « hypersensibles », cette nature indissociable de leur efficacité mentale. « Ceux qui trouvent leur place s’appuient sur cette vague d’émotions pour en tirer une énergie créatrice, une puissance d’engagement », décrypte Jeanne Siaud-Facchin. Chez la majorité des gens, le système de pensée est analytique : le cerveau gauche permet d’ordonner des informations selon un fil logique qui inhibe, au fur et à mesure, le flot des pensées annexes. Chez les surdoués, le cerveau droit domine : c’est un système de pensée intuitif, « analogique », qui fonctionne par cascades d’associations d’idées. « Les surdoués n’ont pas été livrés avec l’option “inhibition des pensées divergentes”, ils rêvent souvent d’avoir le bouton “pause” pour arrêter la machine », sourit Jeanne Siaud-Facchin. Les surdoués heureux ont bel et bien appris à piloter leurs émotions comme le véritable turbo de leur pensée.

Pour guider ces éternels agités du bocal, la thérapeute propose la méditation de pleine conscience. « C’est l’outil le plus puissant que j’aie trouvé. La méditation permet de canaliser le foisonnement mental pour se connecter aux sensations, au corps, pour être uniquement dans le plaisir du moment présent. Le problème des surdoués, c’est qu’ils sont rarement dans cet alignement du mental, du corps et de l’instant. Ils ont le sentiment de n’être jamais dans le bon tempo. »


Se libérer des modèles imposés
 
L’estime de soi soutient tout l’édifice du bien-être. Une seule étude, américaine, a suivi le destin de 1 500 enfants surdoués de 1921 à 1999 : elle a montré que, durant l’enfance, la présence d’un tiers – autre que les parents aimants – capable d’une confiance indéfectible, est déterminante. « C’est ce lien affectif qui construit l’estime de soi, toutes les études sur le bonheur le soulignent », explique Jeanne Siaud-Facchin. Pour Sébastien, l’étudiant lyonnais, c’est Francis Stumbauer, initiateur d’une classe pour « précoces » à l’internat d’Aubenas, qui a joué ce rôle : « Il était davantage qu’un professeur de français, relate l’ancien élève. D’emblée, il nous avait distribué une feuille expliquant qu’il était joignable sur son portable tous les jours de 5 h 30 à 20 h 30, et dès 3 h 30 le lundi car il avait une longue route pour venir au collège ! Après les cours, il venait discuter avec nous, manger avec nous. On était pour lui des personnes dignes d’intérêt. »
 
Cette reconnaissance permet d’assumer une façon singulière d’être au monde. L’écrivain et auteur de BD Martin Page n’a cessé d’en explorer les ressorts à travers la fiction, dès son premier roman écrit à 25 ans (« Comment je suis devenu stupide », J’ai Lu, 2003) puis dans un album (« Le Banc de touche », Vraoum, 2012)… Pour finalement confesser : « Peut-être qu’être étranger aux groupes, aux maisons, aux milieux, c’est ce que je suis, c’est mon identité. » C’est le moyen, en définitive, de se libérer des modèles imposés : les surdoués assument alors de faire dix choses à la fois et cessent de se conformer à l’idée dominante, toxique pour eux, que l’on ne peut en faire bien qu’une seule. Ils se dispersent ? « Jeunes, ils ont du mal à choisir, à réduire le champ des avenirs possibles. Adultes, la vie doit rester chargée de sens, ils ont besoin d’une relation intense qui garde son éclat et se renouvelle. Sans quoi ils changent de cap, de boulot, de conjoint. S’ils trouvent l’accord parfait, dans le travail ou dans le couple et la famille, ils défendront cet équilibre avec force. »
 
Avec l’âge, le tumulte s’apaise. L’étude Icare, menée auprès de 400 seniors de l’Université du troisième âge à Toulouse, a établi le lien entre « des fonctions cognitives élevées et un haut niveau de satisfaction de vie » : lorsqu’ils sont vieux, les surdoués, plus que les autres, osent enfin s’avouer heureux.
 

* www.zebrasurdoue.com
** « Trop intelligent pour être heureux ? » et « L’Enfant surdoué, l’aider 
à grandir, l’aider à réussir » (Odile Jacob, 2008 et 2013). 


 
SARKOZY, SEMPÉ, NOTHOMB… AU RADAR À SURDOUÉS

Dotée, par les années de pratique, d’un radar à surdoués, la psychologue Jeanne Siaud-Facchin les débusque partout. “Sarkozy est l’illustration parfaite du surdoué : impulsif, en excitation psychique constante, suractif et foisonnant, mais dans une dépendance affective majeure…” Pas de doute, non plus, lorsqu’elle lit David Foenkinos ou le dernier roman d’Olivier Adam, “Les Lisières” : “C’est signé ! J’ai l’impression d’être en consultation quand je lis cela”, assure la thérapeute. 
Amélie Nothomb, testée, ne fait pas mystère de son haut QI, tandis que Sempé n’en fait guère étalage. 

Stella Cadente, styliste et décoratrice


“J’ai besoin de pousser six curseurs en même temps”
 

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Stalla-cadente“Je me suis toujours sentie terriblement décalée. Enfant, je vivais avec mes parents et mes grands-parents, juifs aux origines ukraino-polonaises, dans un appartement toujours plein de cousins. On parlait cinq langues, je croyais que c’était ainsi chez tout le monde. Mon étrangeté ne transparaissait pas dans ce monde baroque. Mais à l’école, j’étais la mauvaise personne, toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Comme une éponge munie d’antennes, je captais tout, le meilleur de l’humanité comme le pire. Une remarque dérisoire pour n’importe qui, déclenchait en moi un cataclysme. 
J’ai passé ma vie entière à faire comprendre que je n’étais pas dans une seule case, passant pour une touche-à-tout qui ne touche à rien. Au terme ‘surdouée’, je préfère celui d’‘extrasensible’. J’ai besoin de pousser six curseurs en même temps. J’en ai tiré une force, une boulimie positive. J’ai créé la marque Stella Cadente, de la lingerie, des lignes de vêtements, des bijoux, des tapis, des lunettes, ouvert une maison d’hôtes, un hôtel, un concept store, un bureau de tendances. Les cerveaux multiformes sont bien adaptés à la crise actuelle…”
Alexandra, blogueuse
 

“Je me suis créé un univers à moi”
 

 

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Alexandra-bloggueuse“C’est ma mère qui a tiqué. Je trouvais normal, moi, que mon fils lise très bien à 4 ans, fasse dix choses à la fois, apprenne par cœur le nom de tous les poissons quand il visite un aquarium. Ma mère me revoyait en lui, mais ne le disait pas : un pédiatre l’avait envoyée bouler, vingt ans plus tôt. Consultation chez un psy et résultat des tests : supérieurs à 145, ‘Très Haut QI’. 
Un verdict commun pour mon fils, pour moi… et pour mon mari : une triple révélation ! Sonnée, je suis restée sans voix, aphone pendant une semaine. Tout remontait à la surface : l’incapacité à me trouver bien parmi les gens, le repli, l’aisance pour tout mais l’envie de rien. J’avais abandonné mes études par ennui, renoncé à me lancer dans les sciences juridiques. Je me suis façonné un univers à moi, balisé, à la campagne, que je peux gérer toute seule. J’ai acquis les repères sociaux au fil des expériences, au contact des clients ou lors des sorties scolaires. J’ai dévoré tous les livres sur les surdoués et ratissé Internet : on ne trouvait que des sites alarmistes. 
J’ai créé ce que j’aurais voulu trouver : un blog vivant, au ras du réel *. Cela m’a aidée à revenir aux fondements de ma personnalité, et à ma vocation première : j’ai repris des études universitaires pour renouer avec la plénitude intellectuelle. J’ignore encore où cela me mènera, mais c’est déjà un vrai bonheur.”
 

* http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com
Patricia Mustat, institutrice


“Je canalise ma pensée grâce à la méditation”
 

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Patricia-mustat“Après des années de petits boulots, j’ai ressuscité à 32 ans suite à une émission sur les surdoués : la scolarité éteinte, le cerveau sans repos, l’angoisse, l’extrasensibilité, et même les odeurs que personne d’autre ne perçoit : ils parlaient de moi ! Je n’étais donc pas ‘anormale’. J’ai alors passé et réussi l’examen de l’IUFM : j’entrais enfin dans le monde du savoir. Le système rigide de l’Education nationale m’a déçue, mais j’ai trompé l’inertie en demandant tous les postes difficiles, puis la direction d’une école où j’ai introduit le théâtre, la musique… Je passais 70 heures par semaine à secouer le cocotier. Aujourd’hui, j’enseigne à des élèves du monde entier, au Centre d’éducation à distance (Cned). Je me suis formée à la psychologie des surdoués, j’ai développé la page Facebook ‘Adultes surdoués, drôles de zèbres’, je m’engage dans les associations… Je contrôle les flots de ma pensée grâce à la méditation de pleine conscience ; je canalise mes émotions avec les Fleurs de Bach. Cette empathie extrême, longtemps ma malédiction, est devenue une joie que j’ai acceptée comme ma véritable nature.”
Jean-Christian Guibert, matheux devenu artiste clown


“Partout, J’étais un extraterrestre”
 

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Jean-christian-guibert“Math sup, Math spé, prépa ingénieur, j’ai suivi le chemin dicté par mes facilités et le milieu familial, en parfait extraterrestre partout où je passais. J’ai rompu avec cette tragédie à 24 ans, lors d’un stage de clown. Le clown, c’est l’idiot, l’inadapté, à rebrousse-poil de tous les enjeux de performance sociale : c’est une liberté folle. 
J’ai exercé cet art dans les cabarets, les foyers sociaux, les hôpitaux. Et aussi avec le programme ‘7 jours, 7 clowns, 7 familles’ – on fait irruption dans l’intimité d’une famille en cassant les codes : ça leur remue la vie… 
J’ai découvert récemment que j’étais surdoué, troublé par une émission qui m’a poussé à faire les tests. J’ai été abasourdi. Je poursuis un travail psychologique, comme un musicien en master class qui affine son art. Mon accomplissement, ce n’est pas un état d’euphorie béate, c’est le courage d’aller vers l’inconnu, en sachant que mon projet a du sens : je voudrais qu’à chaque représentation, les gens sortent transformés parce que j’aurais touché en eux une vérité.”
http://www.cles.com/enquetes/article/surdoues-une-vie-avec-un-cerveau-en-ebullition
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:43

SANTÉ








Les causes biologiques de la dépression : dérèglement de sérotonine, dopamine...
Dossier - Dépression : de la déprime au burn-out
DOSSIERClassé sous :MÉDECINE , DÉPRESSION , TROUBLE DU SOMMEIL






Publié le 24/06/2012 - Modifié le 29/08/2015
De 5 % à 10 % de la population française serait touchée par la dépression ! Bonne nouvelle tout de même : psychothérapies ou médicaments adaptés peuvent venir à bout de ce désagréable épisode.






  

DOSSIERSDépression : de la déprime au burn-out


1 / 22


SANTÉDOSSIER
Dépression : de la déprime au burn-out


2 / 22

SANTÉDOSSIER
Les symptômes de la dépression et ses signes


3 / 22

SANTÉDOSSIER
De la dépression légère à la dépression majeure


4 / 22

SANTÉDOSSIER
Troubles de l'humeur : symptômes dépressifs, déprime et dépression saisonnière


5 / 22

SANTÉDOSSIER
Burn-out et dysthymie


6 / 22

SANTÉDOSSIER
Dépression postpartum et dépression masquée


7 / 22

SANTÉDOSSIER
Les troubles bipolaires, ou psychose maniacodépressive


8 / 22

SANTÉDOSSIER
Les causes psychologiques de la dépression : choc émotionnel, stress...


EN COURS9 / 22

SANTÉDOSSIER
Les causes biologiques de la dépression : dérèglement de sérotonine, dopamine...


SUIVANT10 / 22

SANTÉDOSSIER
Les complications de la dépression : rechute, addictions


PLUS11 / 22

SANTÉDOSSIER
Suicide et dépression


12 / 22

SANTÉDOSSIER
Proches de dépressifs : un soutien à donner et à recevoir


13 / 22

SANTÉDOSSIER
Dépression de l'adolescent, du nourrisson et de l'enfant


14 / 22

SANTÉDOSSIER
Drogue, scarifications... les états dépressifs chez les adolescents


15 / 22

SANTÉDOSSIER
Le traitement de la dépression


16 / 22

SANTÉDOSSIER
Les suivis médicamenteux dans le traitement de la dépression


17 / 22

SANTÉDOSSIER
Les psychothérapies contre la dépression : la psychothérapie analytique


18 / 22

SANTÉDOSSIER
Les thérapies comportementales et cognitives


19 / 22

SANTÉDOSSIER
Traitements alternatifs de la dépression : la luminothérapie


20 / 22

SANTÉDOSSIER
Électrochocs et stimulation magnétique transcrânienne


21 / 22

SANTÉDOSSIER
Dépression : l'hygiène de vie est la meilleure prévention


22 / 22

SANTÉDOSSIER
Roland Jouvent : interview d'un spécialiste de la dépression






1/22 Dépression : de la déprime au burn-out
2/22 Les symptômes de la dépression et ses signes
3/22 De la dépression légère à la dépression majeure
4/22 Troubles de l'humeur : symptômes dépressifs, déprime et dépression saisonnière
5/22 Burn-out et dysthymie
6/22 Dépression postpartum et dépression masquée
7/22 Les troubles bipolaires, ou psychose maniacodépressive
8/22 Les causes psychologiques de la dépression : choc émotionnel, stress...
9/22 Les causes biologiques de la dépression : dérèglement de sérotonine, dopamine...
10/22 Les complications de la dépression : rechute, addictions
11/22 Suicide et dépression
12/22 Proches de dépressifs : un soutien à donner et à recevoir
13/22 Dépression de l'adolescent, du nourrisson et de l'enfant
14/22 Drogue, scarifications... les états dépressifs chez les adolescents
15/22 Le traitement de la dépression
16/22 Les suivis médicamenteux dans le traitement de la dépression
17/22 Les psychothérapies contre la dépression : la psychothérapie analytique
18/22 Les thérapies comportementales et cognitives
19/22 Traitements alternatifs de la dépression : la luminothérapie
20/22 Électrochocs et stimulation magnétique transcrânienne
21/22 Dépression : l'hygiène de vie est la meilleure prévention
22/22 Roland Jouvent : interview d'un spécialiste de la dépression









Les causes psychologiques de la dépression conduisent toujours à un dérèglement chimique, responsable des divers symptômes. Dans certains cas, ces dérèglements peuvent survenir sans cause psychologique première. Parmi ces dérèglements, un dysfonctionnement de la sérotonine, de la thyroïde, un déséquilibre hormonal peuvent être en cause.







Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 534345ffbb_24843_10854-image006


 
Une perturbation de la production de sérotonine peut, entre autres, être une cause de dépression. © Totot’s

Sérotonine, dopamine... les neurotransmetteurs de le dépression





La dépression se traduit par un déséquilibre au cœur du système cérébral. Le fonctionnement de certains neurotransmetteurs, ces molécules qui véhiculent les informations d'un neurone à l'autre, se trouve déséquilibré. On a ainsi identifié, dans le cas de la dépression, un dysfonctionnement des neurotransmetteurs suivants :




  • la sérotonine, qui a pour fonction d'équilibrer le sommeil, l'appétit et l'humeur ;

  • la norépinephrine (ou noradrénaline), qui gère l'attention et le sommeil ;

  • la dopamine, responsable de la régulation de l'humeur ainsi que de la motivation ;

  • le Gaba mais aussi certains neuromodulateurs, le plus souvent des peptides, joueraient également un rôle.




Lorsque tous ces neurotransmetteurs sont bien régulés, tout se passe bien. Mais il suffit d'un petit déséquilibre, des neurotransmetteurs présents en trop grande ou trop petite quantité, pour que la machine se dérègle : les symptômes de la dépression apparaissent.
Les plus récentes recherches laissent supposer que l'altération dans le système de la neurotransmission pourrait avoir un lien avec l'hippocampe, une structure du cerveau logée au plus près du cortexventromédian, lui-même impliqué dans la maniacodépression.






Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Dd6085205f_24844_10854-image007
La sérotonine est un neurotransmetteur : elle est diffusée par un neurone et captée par le suivant, grâce à des récepteurs particuliers. La sérotonine joue un rôle avéré dans la régulation du sommeil et de l’humeur. Lorsque sa production est perturbée, sommeil et humeur s’en ressentent donc. © Pancrat 





Hormones, thyroïde et cortisol





De plus, un déséquilibre hormonal serait un autre facteur interne déclenchant la dépression. Ce dernier concerne également la dépression postpartum. Un niveau insuffisant d'ocytocine, une hormone sécrétée par l'hypophyse (une glande endocrine cérébrale), libérée lors de l'allaitement, explique en partie cette forme de dépression.
Par ailleurs, un dysfonctionnement du cortisol fait augmenter le taux de glucocorticoïdes, ce qui déséquilibre et bloque les neurotransmetteurs localisés dans l'hippocampe. Les troubles de l'humeur apparaissent.
Sans oublier les dysfonctionnements de la thyroïde. Lorsque cette glande, dont les hormones jouent un rôle dans la plupart de nos fonctions organiques, ne produit pas suffisamment, on parle d'hypothyroïdie. Elle provoque un ralentissement général de l'organisme, associé à une grande fatigue et, souvent, un prise de poids. Un état dépressif peut également apparaître. On ne connaît pas le lien exact entre ces deux pathologies, mais la seconde semble alors une conséquence de la première.

Les apnées du sommeil et la dépression





Environ un tiers des personnes qui souffrent d'apnées du sommeilfinissent par développer un syndrome dépressif, qui ne répond pas aux traitements classiques. L'apnée du sommeil est souvent associée au ronflement : le patient fait des « pauses respiratoires » pendant lesquelles il cesse tout simplement de respirer. Outre le risque cardiovasculaire que cette maladie entraîne, elle semble donc également jouer sur l'humeur, sans que l'on sache expliquer de quelle manière pour l'instant.

Alzheimer et Parkinson, quel lien avec la dépression ?





La dépression peut également constituer un symptôme ou se surajouter à certaines maladies. C'est assez souvent le cas dans la maladie d'Alzheimer, par exemple, qui affecte la mémoire de patients le plus souvent relativement âgés. Elle apparaît avant même les premiers troubles de la mémoire et résiste souvent aux traitements antidépresseurs. Le diagnostic est très difficile à poser, d'autant qu'une dépression peut aussi provoquer de petits troubles de la concentration et, donc, de la mémoire. C'est au médecin, via un questionnaire précis et éventuellement des examens, de démêler le vrai du faux. La dépression peut aussi s'exprimer une fois la pathologie installée, comme une complication de la maladie d’Alzheimer.
La dépression peut aussi être, dans de rares cas, un symptôme annonciateur de la maladie de Parkinson, cette pathologie qui détruit certaines cellules du cerveau et provoque notamment des tremblements incontrôlables des membres. Dans ce cas, elle s'étale souvent sur des mois, voire des années, et répond mal aux traitements.
La dépression est multifactorielle. Elle entraîne un déséquilibre chimique au sein même du système nerveux central. Les médicaments aujourd'hui disponibles tentent de recréer cet équilibre chimique pour que le patient retrouve sa sérénité.
À voir aussi : 


  • depression | 

  • amygdale depression | 

  • apnee depression | 

  • douleur depression | 

  • depression amygdale | 

  • depression 1re | 

  • p1 depression | 

  • depression these | 

  • depression air | 

  • tpe depression


http://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-depression-deprime-burn-out-1356/page/9/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:45

Bernard Werber, électrochoc





« L'ULTIME SECRET », Bernard Werber, Albin Michel, 412 pages, 21,19 Euros/ 139 F.


L'ACTION: Champion d'échecs après une fulgurante ascension, Samuel Fincher affronte un ordinateur. Il le bat mais meurt aussitôt dans les bras de sa maîtresse. Un journaliste scientifique et sa collègue mènent l'enquête qui les conduit dans un club voué à la recherche du plaisir, puis dans un étrange hôpital psychiatrique.
L'AUTEUR: Toulousain, ancien journaliste scientifique, auteur de la saga des « Fourmis ». A signé ensuite « Les Thanatonautes », « Le Père de nos pères », « L'Empire des anges », « L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu ».
EXTRAIT: « Ils ont peur de ceux qu'ils croient fous, mais ils ont encore plus peur de ceux qu'ils croient des génies. En fait, dans le futur, ils rêvent d'un monde bien uniforme où les gens trop intelligents seront obligés de porter sur la tête un casque qui diffusera très fort de la musique d'ascenseur afin de les empêcher de réfléchir tranquillement. Ils mettront des voiles aux femmes trop belles, des gilets de plomb aux gens trop agiles. Et nous serons tous pareils: des êtres moyens. »




PUBLICITÉ



inRead invented by Teads



Philippe BRASSART



« Nous n'utilisons que 10 % de nos capacités cérébrales. » Du moins Einstein l'affirmait-il et il n'est pas exclu que lui-même dépassait ce seuil. De quoi l'homme serait-il capable s'il usait davantage - et à bon escient - de ce cerveau encore partiellement inexploré, masse gélatineuse à dire vrai plutôt répugnante d'aspect? La question a interpellé Bernard Werber, lassé de ses « Fourmis », traduites en 33 langues, qui ont fait sa fortune, mais qu'il confesse ne plus pouvoir souffrir aujourd'hui.
Un homme contre un ordinateur
Son dernier roman est l'occasion pour lui de jouer, en virtuose, de ses vastes connaissances scientifiques. Il a, en ce domaine, « un petit réseau d'amis chercheurs, d'esprits ouverts », qu'il consulte à l'occasion. Bernard Werber est un homme du futur, piaffant d'impatience, au point que ses héros utilisent, avant tout le monde, les euros... Isidore Katzenberg et Lucrèce Nemrod, déjà protagonistes du « Père de nos pères » (Albin Michel, 1998) mènent cette fois l'enquête sur une étrange énigme: Samuel Fincher, gloire du monde des échecs, est mort après avoir affronté victorieusement l'ordinateur Deep Blue IV. Ce qui nous vaut, de la part de Werber, un véritable récital. Car ce diable d'homme sait tout, ou presque, et assène mine de rien au lecteur qui en redemanderait volontiers, de doctes explications: sur l'hypnose (80 % de la population y est réfractaire; c'est l'hypnotisé qui décide en fait d'obéir à la voix), sur le mécanisme du mal de mer, sur l'humeur, « baromètre général de l'état de santé qualitatif et quantitatif d'un cerveau, le meilleur pouls de la conscience », sur les Dix Commandements (ce ne sont pas, nous apprend-t-il, des impératifs mais des futurs, comme si le texte saint était prophétie: sous-entendu, quand tu te sentiras suffisamment « éveillé », tu n'auras plus besoin de tuer, de voler, etc...) et sur bien d'autres énigmes.
« L'Ultime secret » fait l'effet, sur le lecteur, d'un électrochoc, il stimule l'intellect, exalte l'imagination. Mais que l'on ne se méprenne pas, il y a aussi de l'aventure dans ce roman, beaucoup d'humour, de dérision, et des trouvailles: Dieu? « Il est en nous, entre nos deux hémisphères, le cerveau du rêve et celui de la logique, celui de la folie et celui de la raison, celui de la poésie et celui du calcul. »
Dans ces 1.450 cm3 de matière grise, tout se crée: ici les sens, là la mémoire, plus profondément se nichent nos passions, nos colères, nos peurs, nos joies. Et, blotti dans le « corps calleux », minuscule, l' « Ultime secret », centre du plaisir procurant un orgasme géant et permanent, le paradis dans la tête en quelque sorte, à condition que la zone soit convenablement stimulée, par un ordinateur par exemple.
Pure hypothèse, chacun s'en doute, Werber est homme d'hypothèses, sa longue formation scientifique l'incite à ce perpétuel questionnement. Mais jamais ce surdoué ne se prend au sérieux: pour expliquer son audience phénoménale, il suggère d'ailleurs que, contrairement aux auteurs qui écrivent « les aventures de leur nombril », lui écrit pour oublier le sien.
______
Bernard Werber présentera son ouvrage le vendredi 7 décembre à 17 h 30 au Forum de la Fnac à Toulouse.

La Dépêche du Midi




En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2001/11/04/113947-bernardwerber-electrochoc.html#1e5l5vWbDAfUWXMl.99
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:49

La folie des femmes : maladie ou santé ? suivi de « Histoire de la psychiatrie : la pratique de la lobotomie »




24/11/2009




La folie des femmes : maladie ou santé ?

Publié le 1 novembre 2007 – 3:06pm par Johanne




Sans préjudice…pour la santé des femmes. Numéro 17, Hiver 1999

sur http://rqasf.qc.ca/sp17_article04




En 1981, Louise Guyon, Roxanne Simard et Louise Nadeau jetaient un pavé dans la mare de la psychiatrie avec leur désormais célèbre Va te faire soigner, t’es malade. Elles y dénonçaient le prix que les femmes avaient à payer pour être perçues comme «normales». Ce prix était la médicalisation et la psychiatrisation de leur vécu en santé mentale. Considérées «malades» parce que leurs conditions de vie les amenaient à manifester de la détresse et de la dépression, elles étaient alors davantage et plus sévèrement diagnostiquées que les hommes, elles étaient hospitalisées plus longuement et recevaient davantage de médicaments.
En 1996, Louise Guyon récidivait et publiait Au-delà des apparences. Analysant les résultats des grandes enquêtes faites auprès des populations au cours des dix dernières années, elle démontre que la situation n’a pas tellement changé. Elle précise que les jeunes femmes semblent les plus vulnérables à la détresse psychologique, celle-ci touche particulièrement les plus pauvres et l’on sait que le taux de pauvreté est plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

Silence troublant des politiques gouvernementales




Entre ces deux moments, force est de constater le silence troublant des politiques gouvernementales face à la santé mentale des femmes. En effet, en 1989, on adoptait une Politique de santé mentale muette sur la question. Durant les trois années consacrées à sa mise en œuvre, on a réussi à bâtir des plans régionaux d’organisations de services (PROS) ou encore une fois – à quelques exceptions près – les femmes sont ignorées. Enfin, les dernières Orientations ministérielles pour la transformation des services en santé mentale n’en disent pas plus. Et ceci, malgré la publication de l’avis du Comité de la santé mentale du Québec sur Le défi de l’égalité: santé mentale des hommes et des femmes paru en 1992. Malgré aussi le constat fait par le gouvernement lui-même en 1993 dans sa propre politique en matière de condition féminine où il admettait l’échec de l’amélioration de la santé mentale des femmes depuis les dix dernières années. Malgré enfin les recommandations du comité de travail sur les services de santé mentale offerts aux femmes contenues dans le rapport Écoute-moi quand je parle! dont les travaux avaient justement pour but d’enrichir la politique de santé mentale en y intégrant la spécificité des femmes.

Visages de la violence psychiatrique




Comment expliquer la persistance de cette situation? Un ensemble de facteurs bien connus et très documentés: position socio-économique précaire des femmes, rôles sociaux encore largement traditionnels, transformations de la famille assumées encore massivement par les femmes. À ces facteurs, il importe d’ajouter ce qu’il ne faut pas hésiter à nommer la violence de la psychiatrie envers les femmes.
Violence de l’étiquette «malade mentale»: les critiques féministes ont souvent dénoncé la notion même de «maladie mentale» en la considérant comme une condition reflétant les inégalités, l’exploitation et l’oppression produites par la situation sociale désavantageuse des femmes. Cette étiquette souvent appliquée aux personnes qui ont moins de pouvoir, sert les objectifs de contrôle social de ses utilisateurs. C’est un moyen utilisé par une psychiatrie biaisée et sexiste qui considère injustement les comportements des femmes comme des «maladies».
Violence du modèle médical : en cherchant les causes de la souffrance et des difficultés des femmes exclusivement dans leurs gènes, hormones, dysfonctionnements physiologiques, cerveaux défectueux, «constitution féminine»,«vulnérabilité biologique», «faiblesse congénitale», manque d’habiletés et passant sous silence leur histoire, leur développement, leurs conditions de vie en tant que femmes. Ce modèle dévalue systématiquement le comportement des femmes, le rejette et le considère pathologique. Des critiques féministes expliquent la surreprésentation des femmes en psychiatrie par le fait qu’elles devaient affronter en tant que «patientes» un monde dominé par des hommes qui ont intégré toute une série de mythes à propos d’elles, des rôles sexuels stéréotypés et de l’infériorité féminine.
Violence de la classification psychiatrique : nous sommes passé de 60 «maladies mentales» en 1952 à plus de 250 en 1994!!! élargissant ainsi le contenu des diagnostics psychiatriques, le champ d’action et le pouvoir des biopsychiatres, car le pouvoir de nommer confère le pouvoir de contrôler. En général, les diagnostics ne sont ni fiables, ni valides et l’attribution de mauvais diagnostics est chose courante. Plusieurs chercheur-es ont démontré que l’établissement de tout diagnostic implique une série de suppositions à propos des rôles sociaux, de la classe sociale, de la race, de l’âge ou du sexe de la personne. Ainsi, les critiques féministes ont amplement démontré le sexisme inhérent à l’attribution des diagnostics psychiatriques:
•    Elles ont protesté contre l’inclusion dans le manuel de classification psychiatrique d’un syndrome appelé Paraphilic Coercive Disorder, un diagnostic souvent attribué aux violeurs leur permettant de plaider «non coupables» pour cause de trouble mental. Ce diagnostic n’a été écarté qu’au début des années 1990!
•    Mêmes protestations contre le syndrome de la personnalité défaitiste. Les symptômes associés à ce syndrome: faible estime de soi, sentiments d’impuissance, difficulté à s’affirmer et à se défendre. Ces caractéristiques sont souvent associées aux femmes victimes de violence et d’abus sexuels. Ce diagnostic pouvait être utilisé contre les femmes dans les recours exercés pour obtenir les droits de garde des enfants et dans les causes de harcèlement sexuel. Il ne fût écarté qu’au début des années 1990!
•    Les diagnostics actuels de dépression post-partum, syndrome associé à la ménopause, et syndrome prémenstruel sont aussi l’objet de vives contestations. Ces diagnostics, qui couvrent la majeure partie du cycle reproducteur des femmes, seraient utilisés pour justifier les théories biologiques permettant d’attribuer la «folie» des femmes aux effets dangereux des hormones féminines et de la situer dans le corps féminin.
Violence des «traitements»: la médication constitue très souvent la seule réponse de la psychiatrie à la souffrance des femmes. Pour certains chercheur-es, les neuroleptiques sont de véritables «camisoles de force» et peuvent avoir l’effet d’une «lobotomie chimique». Leurs effets secondaires affectent la personne dans son intégrité. Or, c’est aux femmes qu’on prescrit davantage de médicaments et de tranquillisants. Plusieurs féministes soutiennent que la médication est souvent utilisée pour faire taire la détresse des femmes. Aussi, c’est principalement aux femmes, surtout à nos aînées, que les psychiatres prescrivent les électrochocs – «traitement» encore hautement controversé dont plusieurs associations de psychiatrisées réclament l’abolition. Enfin, on dénonce la pratique de la coercition: les traitements forcés, les hospitalisations contre le gré des personnes et les contentions (immobilisations des personnes).
Violence du système judiciaire: sous l’influence de la psychiatrie, elle soustrait la garde des enfants aux femmes considérées «malades mentales». Des recherches ont démontré l’isolement, le sentiment d’impuissance et l’ignorance dans laquelle les femmes sont maintenues par rapport à leurs droits.
Que faire?
Devant le silence du gouvernement, devant la violence de la biopsychiatrie envers les femmes, que faire sinon reprendre le combat par et avec celles-là mêmes qu’on dit «folles», par et avec les femmes scrapées, scrapées dans leur corps, leur tête, leur cœur? comme le chante si bien la compositrice interprète, Marie Savard.

Lorraine Guay




Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec
___________________________________________________________________________
Histoire de la psychiatrie : la pratique de la lobotomie

(A. Bottéro)




http://www.neuropsychiatrie.fr
Neuropsychiatrie : Tendances et Débats 1998 ; 1 : 9-14
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 7307248
Tandis que trois articles récents reviennent dans le détail sur les origines de la psychochirurgie et documentent  les débats d’emblée houleux qui s’en suivirent (1, 2, 3), un ouvrage que vient de publier aux Etats-Unis le psychiatre et historien de la psychiatrie Joel Braslow (UCLA) (4), permet pour la première fois de se faire une idée assez conforme à la réalité des conditions d’application pratiques des techniques de lobotomie, lors d e leur utilisation massive par la psychiatrie hospitalière de la fin des années quarante. C’est en s’intéressant aux divers traitements pratiqués par les psychiatres au cours du siècle, avant que ne soit mis à leur disposition les premiers psychotropes, que J. Braslow a été confronté à la vague d’enthousiasme pour la psychochirurgie qui devait provisoirement s’emparer de l’esprit de nombreux psychiatres. A quels traitements faisait-on couramment appel, dan s les asiles, avant l’introduction des neuroleptiques ? Comment étaient-ils appliqués, dans la pratique ? Comment se négociaient leurs indications ? Quel type de relation avec les patients ces approches thérapeutiques supposaient-elles ? Quelles représentations de la maladie mentale pouvaient-elles véhiculer ? Telles sont quelques unes parmi les multiples questions auxquelles Braslow s’est efforcé d e répondre, par une étude systématique des archives médicales de deux grands hôpitaux psychiatriques californiens : le Patton State Hospital (100 km à l’est de Los Angeles), et le Stockton State Hospital (120 km à l’est de San Francisco).
Les pathologies traitées dans ces deux centres entraient dans quatre catégories diagnostiques principales :
démence précoce ou schizophrénie, maladie maniaco-dépressive, paralysies générales d’origine syphilitique et psychoses séniles ou d’origine vasculaire. A eux seuls, les diagnostics de démence précoce et de maniaco-dépression représentaient entre 25 et 50 % des motifs de première hospitalisation. Il faut garder à l’esprit que la couverture médicale dont bénéficiaient alors les patients hospitalisés en psychiatrie était particulièrement réduite : un médecin diplômé pour 346 patients, en moyenne, pour l’ensemble des centres psychiatriques californiens, et même un peu plus faible encore pour l’hôpital de Stockton, où l’on ne recense qu’un seul médecin pour 460 patients hospitalisés au début des années trente.
Quels étaient les principaux traitements pratiqués ? Pour l’essentiel, diverses variantes d’hydrothérapie, un
ensemble d’activités à caractère ergothérapique, la malariathérapie (impaludation de Julius Wagner von Jaurreg, 1917), les thérapeutiques par chocs (au cardiazol, rapidement supplanté par l’électrochoc) et la psychochirurgie à partir de 1947. L’insulinothérapie de Sakel fut peu pratiquée à Stockton, sur une courte période étendue de 1940 à 1942.

1.  L’essor de la lobotomie aux Etats-Unis




L’introduction de la lobotomie dans la psychiatrie américaine date de 1936 : Walter Freeman et James Watts se firent les inlassables propagateurs de l’expérimentation thérapeutique proposée en 1935 par le neurologue portugais Egas Moniz. Freeman avait été enthousiasmé par les tentatives expérimentales de Moniz (qui devaient valoir à ce dernier le prix Nobel de médecine en 1948). Il s’était convaincu que l’efficacité de la lobotomie de Moniz découlait de l’interruption des circuits fronto-thalamiques. Son modèle pathogénique des troubles mentaux justifiant l’intervention était simplissime. Le thalamus était tenu pour siège ou intermédiaire-clé des processus émotionnels, devenus pathologiques en raison du trouble mental. Il suffisait d’interrompre la diffusion des affects thalamiques anormaux vers le centre supérieur des idées, localisé au niveau des lobes frontaux, en sectionnant les fibres fronto-thalamiques de la substance blanche, à l’aide d’un scalpel baptisé leucotome en la circonstance, pour libérer la raison de contraintes émotionnelles pathogènes. La schématisation anatomo-pathologique offrait l’avantage d’une solution chirurgicale claire et, sur cette base, Freeman et son collègue Watts avaient perfectionné la technique, plutôt rudimentaire, de Moniz, en proposant leur « leucotomie préfrontale standard » (1937). Celle-ci revenait à sectionner les fibres fronto-thalamiques par un mouvement de va-et-vient du leucotome introduit par des trous latéraux, 6 cm au dessus de l’arcade zygomatique, à hauteur des sutures coronales. Par la suite, Freeman cherchera à réduire les graves troubles de la personnalité qui résultaient de la leucotomie standard, en développant une procédure moins destructrice : la « leucotomie transorbitale » (1946), par voie d’abord antérieure, supra-oculaire, qui possédait en outre l’avantage d’être beaucoup plus rapide et de ne nécessiter aucune formation neurochirurgicale pour être pratiquée. N’importe quel psychiatre pouvait réaliser l’intervention en une demi-heure, comme Freeman n’aura de cesse d’en faire la réclame d’un hôpital à l’autre.
Mais la leucotomie transorbitale n’aura aucun succès : elle fut rapidement considérée comme moins efficace…
Les débuts de la lobotomie furent lents, toutefois. On considérait la méthode peu efficace chez les schizophrènes. Les avis changèrent à ce sujet, à partir de 1940, pour estimer que ces patients en tiraient un bénéfice thérapeutique qui méritait de leur faire courir les risques de l’intervention. De 1940 à 1944, 684 lobotomies furent réalisées aux Etats-Unis. Le rythme s’accélère à la fin de la guerre. Freeman s’est lancé dans une campagne acharnée pour diffuser la technique à un maximum d’hôpitaux psychiatriques, et ses efforts vont rapidement porter leurs fruits: pour la seule année 1949, 5 000 patients seront opérés. En 1951, 20 000 patients ont déjà été lobotomisés. Cette fièvre chirurgicale devait retomber très vite, dès l’introduction de la chlorpromazine aux USA, soit en 1954, si bien qu’au début des années soixante, l’intervention est devenue rarissime.
A l’Hôpital Psychiatrique de Stockton, la première patiente opérée le fut en 1947. Prénommée Emily, elle était née en 1914 et se trouvait hospitalisée depuis 1940, avec un diagnostic de « psychose associée à une déficience mentale ». L’intervention fut décidée en raison de l’échec complet de toutes les ressources thérapeutiques destinées à contrôler ses troubles du comportement, son incessante agitation, ses passages à l’acte violents. Emily avait subi, entre autres, 450 électrochocs, sans en retirer la moindre amélioration  clinique ! L’opération, pratiquée le 8 mars 47, était une lobotomie frontale. Emily fut améliorée, pour une brève période seulement, si bien que l’équipe médicale proposera une réintervention quatre ans plus tard. Sans obtenir plus de succès : les notes d’observation constatent au lendemain de cette seconde tentative qu’Emily reste « bruyante », « excitée », qu’elle « chante, se déshabille à tout propos, se montre très désordonnée, ne coopère pas ». En 1956 l’évaluation clinique classera définitivement cette patiente parmi les échecs de la lobotomie. Elle restera hospitalisée 17 ans encore à Stockton…
L’engouement pour la psychochirurgie sera de courte durée à Stockton. Inaugurée en 1947, elle s’achève sept ans plus tard, en 1954. En 1948, cinq centres hospitaliers californiens pratiquent régulièrement des lobotomies. En 1952, ce sont tous les hôpitaux psychiatriques de l’Etat Californien, sans exception. On ignore le nombre exact de lobotomies réalisées en Californie. 590 peuvent être tout de même comptabilisées jusqu’à 1950, puis le décompte devient incertain. Il est cependant possible pour le seul hôpital de Stockton, où Braslow recense 245 lobotomies pratiquées entre mars 47 et juin 54, date de l’ultime opération dans cet établissement. Comme 13 patients furent opérés à deux reprises, ces chiffres signifient que 232 patients furent opérés en sept années de pratique dans cet hôpital.

2.  245 lobotomies de pratique courante




Braslow s’est livré à une analyse des dossiers de tous les cas opérés, afin de préciser les motifs conduisant à la décision opératoire. La race des patients n’intervenait manifestement pas, l’âge non plus ; compris entre 19 et 88 ans, il se situait, en moyenne, autour de 41 ans. Quatre médecins réalisèrent à eux seuls la grande majorité des interventions (Freeman en accomplit au moins une, lors de sa tournée en Californie, pour initier les psychiatres à sa technique simplifiée, par voie transorbitale).
La décision d’opérer était collective, prise à l’issue d’un « staff de lobotomie », qui réunissait le chef des services cliniques, le chirurgien, le directeur de l’hôpital, le psychiatre en charge du patient, et, éventuellement, ses infirmiers. Le staff obéissait à un rituel bien codifié : présentation de l’observation, interrogatoire du patient, discussion, décision thérapeutique. La plupart de ces staffs étaient sténotypés, ce qui permet de se faire une idée rétrospective du cheminement décisionnel. Dans la majorité des cas, le mot final appartenait au chef des services cliniques ou au directeur de l’hôpital (lui-même médecin), mais aucun désaccord majeur ne transpire de ces réunions.
Les actes répétés de violence et de désespoir, les crises de rage incontrôlables, l’insubordination impossible à contenir sont le genre de circonstances caractéristiques qui orientaient vers la discussion d’une lobotomie, lorsque l’échec des mesures thérapeutiques classiques était patent. La procédure légale imposait le consentement des proches. Une lettre leur était donc adressée, les informant de la décision d’opérer, dans des termes à peu près invariables : « …Toutes les thérapeutiques les plus modernes ont été essayées, sans succès…Si l’on ne tente pas la thérapeutique la plus sophistiquée actuellement à notre disposition, aucune amélioration ne pourra être escomptée… ». La lobotomie était alors brièvement décrite, comme une « leucotomie préfrontale, opération neurochirurgicale délicate qui permet de sectionner certaines connections nerveuses contrôlant les émotions ».
La lettre terminait en soulignant que « des cas sélectionnés, qui présentaient une souffrance émotionnelle intense, ont pu être soulagés d’une angoisse prolongée et montrer une franche amélioration de leur comportement ».
A parcourir les compte-rendus de staff et les notes de suivi, il ne fait guère de doute que le corps médical
unanime croyait ferme à l’efficacité de la méthode, comme il était persuadé des avantages de l’hydrothérapie, des électrochocs ou de la malariathérapie. Et les courriers des proches ou les comptes-rendus de leurs visites aux médecins montrent que les familles n’hésitaient pas, pour beaucoup, à partager ce point de vue. L’Etat de Californie exigeait leur consentement écrit, mais dans bien des cas, les parents eux-mêmes poussaient à l’intervention. Dans ses réponses, le directeur se gardait de les décourager, minimisant au passage les risques opératoires et post-opératoires.
Quels étaient les signes cliniques permettant de prédire l’efficacité de la lobotomie ? L’existence de violences, en premier lieu. Celles-ci emportaient souvent la conviction que l’opération aurait des retombées positives. L’idée sous-jacente semble avoir été que c’était la « quantité d’affect » accompagnant les pensées qui représentait le meilleur indicateur de la curabilité : la section des fibres fronto-thalamiques visait à découpler les pensées (frontales) de leurs concomitants émotionnels (thalamo-limbiques). Les comportements aberrants et destructeurs, l’agitation extrême, qui ne cédaient ni aux traitements sédatifs, ni aux électrochocs, et imposaient plus de 20 heures de contention par jour ne tardaient pas convaincre que seule une lobotomie serait à même de juguler une situation impossible à maîtriser. Les menaces et les passages à l’acte suicidaires réitérés, les automutilations violentes (tête contre les murs, etc.), sur lesquelles on n’avait aucune prise pesaient lourd dans l’indication. De même, la persistance, après une première lobotomie, de conduites auto- ou hétéro-agressives dangereuses s’avère avoir été le motif principal dans la décision d’une seconde lobotomie.
D’une façon générale, les situations extrêmement difficiles à maîtriser, qui échappaient à toute manoeuvre thérapeutique, qui éprouvaient le moral des soignants et usaient leur résistance par la surveillance permanente exigée, les constants débordements, qui aboutissaient progressivement à un sentiment de totale impuissance thérapeutique, finissaient par persuader du bien-fondé de l’indication. Dépassés par des comportements excessifs, par une souffrance irrémédiable, angoisse contagieuse, les équipes se tournaient vers la lobotomie avec l’espoir de trouver une solution plus humaine que la seule contention continue ou les électrochocs ininterrompus pour soulager leurs patients. Avec certainement le risque que le but de l’intervention fût plus de délivrer les soignants que les intéressés… Pas une seule indication qui n’ait été posée au motif d’une passivité excessive, remarque Braslow.
L’intervention était aussi discutée pour les patients hospitalisés de très longue date, sans que cette circonstance ait jamais paru à elle seule suffisante. La durée d’hospitalisation moyenne des patients ayant été lobotomisés à Stockton était de 6,8 ans. A titre comparatif, en 1952, année où la psychochirurgie bat son plein, 4 400 patients sont hospitalisés à Stockton, dont 70 % depuis plus de dix ans. Les candidats à la lobotomie ne se recrutaient donc manifestement pas parmi les séjours les plus longs.
D’autre part, la décision d’intervenir ne faisait en aucun cas suite à un seul épisode de débordement des capacités soignantes. Il serait erroné de soupçonner les équipes d’avoir vu dans la lobotomie un recours punitif, applicable en cas de crise isolée, d’acting par trop bruyant, etc. Ce n’était qu’à la suite d’une interminable série d e difficultés, de complications, d’échecs thérapeutiques — échecs des sédatifs, de multiples séances de « packs », de centaines de bains ou d’électrochocs (lesquels pouvaient effrayer certaines familles bien plus que la lobotomie elle-même…) —, bref lorsqu’on se retrouvait dans une impasse thérapeutique, qu’insensiblement se renforçait dans les esprits l’option d’une lobotomie, pou r finir par déclencher la réunion d’un staff posant ouvertement la question.
Au cours des 7 années de lobotomies à Stockton, les indications en fonction du diagnostic se répartissent en 76 % de démences précoces/schizophrénies, 6 % de manies, 8 % de déficiences mentales compliquées de psychose, 5 % de paralysies générales, 5 % de mélancolies involutives. Bref, avec douze fois plus de chance d’être opérés que les maniaques, les « déments précoces » constituaient l’indication de choix. Il faut d’ailleurs noter que dans plus d’une observation, l’intervention était suivie d’une réassignation diagnostique : la plupart des patients opérés sous un autre diagnostic furent réétiquetés après-coup « déments précoces ».

3.  La relation lobotomique




Etudiant dans une autre partie de son ouvrage l’impact de l’introduction de la malariathérapie sur la prise en charge des patients atteints de paralysie générale à Stockton (5), Braslow aboutit au constat que cette innovation  thérapeutique, aussi controversée puisse-t-elle nous paraître, a sans aucun doute contribué à améliorer les relations des médecins avec leurs patients. Le traitement était proposé au patient et à sa famille, une fois la sérologie syphilitique revenue positive, en prenant véritablement en considération l’avis de l’intéressé. Une lecture attentive des observations le montre : avec la malariathérapie, le ton change, la distance médicale se raccourcit, les patients passent manifestement du statut d’objet dépourvu d’espoir de guérison, à celui d’une personne malade, éventuellement curable, avec laquelle on discute des indications du traitement et de ses effets, dont on demande l’avis et le consentement, qu’on accompagne pas à pas dans ses progrès thérapeutiques.
Avec la lobotomie, aucune évolution comparable de la relation médicale n’est observée. Les candidats restent des problèmes encombrants, on ne s’embarasse guère à prêter attention à leur opinion, plus ou moins disqualifiée par avance, et leurs points de vue, leurs souhaits, leurs refus de la thérapeutique, ou simplement leur ambivalence, pourtant manifeste, vis-à-vis d’une intervention terriblement angoissante, sont nullement pris en compte. Ils n’ont pas voix au chapitre, et à la limite leur réticence à se faire opérer appartiendrait aux symptômes pathologiques qu’il s’agit de traiter. Avant l’intervention, ce sont des cas très lourds, qui dépassent les services. Après, ce ne sont plus que des « lobotomisés ». En aucun cas on ne s’adresse à un sujet, par delà son trouble.
Au décours de l’intervention en effet, on note régulièrement une baisse de l’initiative, une réduction manifeste de la spontanéité émotionnelle (un dossier commente d’une image parlante : « c’est comme s’il avait perdu son âme »), qui s’avèrent correspondre aux résultats visés. Le patient lobotomisé est devenu « passif », il « coopère », est « plus calme », « réaliste ». On le décrit « émotionnellement indifférent », « émoussé », « facile », pour signifier qu’il s’agit d’un « très bon résultat de l’opération ». Bref, les séquelles neurologiques sont confondues avec l’efficacité de la technique. Plus qu’une découverte des opposants à la lobotomie, « l’apathie » frontale qui en résultait apparaît avoir été d’emblée identifiée par ses promoteurs, et recherchée pour elle-même, comme le critère d’un certain succès thérapeutique. L’idée court, enfin, que vu la gravité des symptômes, l’opération ne pourrait pas plus nuire que l’abstention  thérapeutique.
4.  Du sexe des patients dans la lobotomie
Braslow s’est posé une autre question intéressante, celle de la répartition des sexes en fonction des techniques thérapeutiques utilisées. Pour les stérilisations, les hommes prédominent au début du siècle, puis la tendance s’inverse en (dé)faveur des femmes. Pour l’impaludation, le pourcentage d’hommes traités outrepasse très significativement celui des femmes, ce qui colle avec ce que l’on sait par ailleurs de l’épidémiologie de la syphilis nerveuse. Hydrothérapie et électrochocs se révèlent également pratiqués dans les deux sexes. Curieusement, la lobotomie occupe une place à part. Les femmes lui ont payé un plus lourd tribut que les hommes, et la méthode paraît bien avoir été une thérapeutique de l’excès émotionnel appliquée avec prédilection chez elles.
Ceci est vrai pour l’ensemble du territoire des Etats-Unis. Du 1er janvier 1949 au 30 juin 1951, on recense 12 296 patients lobotomisés aux USA. Or, dans près de 60 % des cas, ce sont des femmes qui furent opérées, chiffre qui contraste avec une population des hôpitaux psychiatriques à majorité masculine.
Cette tendance générale se retrouve, fortement accentuée, à Stockton. Braslow y relève que sur 241 lobotomies, 205 (soit 85 %) portent sur des femmes, contre 36 (15 %) hommes opérés. La dérive est encore plus marquée chez les sujets qui seront réopérés : sur 14 cas ayant subi au moins deux lobotomies, 93 % sont des femmes. Ni la démographie hospitalière (au 30 juin 49 par exemple, on dénombre 46 % de femmes et 54 % d’hommes sur les 4 544 patients hospitalisés à Stockton), ni la répartition des diagnostics en fonction du sexe (à la même date, 2 238 cas sont classés « déments précoces », dont 47 % de femmes) ne permettent de rendre compte de cet excès de lobotomies féminines. Il faut se rendre à l’évidence : on opérait plus volontiers les femmes.
Comment expliquer cette tendance, apparemment inconsciente, de l’institution psychiatrique ? Braslow invoque tout d’abord la sur-occupation des salles de femmes, qui constituait un problème chronique au cours des années psychochirurgicales. Si celle-ci a pu jouer un rôle, suffit-elle à expliquer une telle disproportion ? Cela semble douteux : les salles d’hommes connaissaient elles-aussi un relatif engorgement, durant les années 49-50.
Quel poids faut-il attribuer au consentement familial ? N’était-il pas plus aisé à obtenir, dans le cas des femmes ?
Et au fait que celles-ci étaient hospitalisées, en moyenne, plus longtemps que les hommes ? Le sexe des
médecins décidant de l’intervention paraît plus difficile à mettre en cause, dans la mesure où deux au moins étaient des femmes, tout autant persuadées des bénéfices de la lobotomie.


Pour Braslow, le motif principal réside ailleurs. La maladie mentale lui paraît avoir été conçue dans des termes beaucoup plus « corporels » chez les femmes. Il note à ce propos que toutes les pancartes des patientes enregistraient méticuleusement une courbe cataméniale (début, terminaison, quantité des règles). Quelle utilité pratique y trouvait-on ? Aucune, apparemment, sauf qu’en revanche survivait-là une fort vieille représentation, celle d’un esprit féminin plus dépendant de la nature, du corps et de ses facultés génitrices. Si la remarque sonne juste, le lien entre cet archaïsme et la décision d’opérer ne paraît pourtant pas très convaincant.
Plus en rapport paraît être le constat, étonnant, que le recours aux dispositifs de contention forcée était, de beaucoup, plus fréquent chez les femmes. Attaches, camisoles, immobilisations, chambres fermées, etc., sont systématiquement plus employées chez elles que chez les hommes. Calculé pour mille patients en 1953, toujours à Stockton, le nombre d’heures quotidiennes passées en contention atteint 585 heures chez les femmes, contre 21 à peine pour les hommes. A l’évidence, le contrôle de l’agitation des femmes paraissait plus fréquemment nécessaire. Sauf à supposer que les femmes étaient plus violentes, plus excitées, ce qui ne semble pas être le cas depuis que le monde est monde, c’est bien d’un seuil de tolérance abaissé à l’égard de l’agitation féminine qu’il semble ici question. Vont dans ce sens bien des remarques consignées dans les dossiers, qui laissent entendre que les médecins étaient beaucoup plus préoccupés par les écarts de conduites (agitation, agressivité, grossièreté, etc), lorsqu’ils survenaient dans le sexe « faible ».
Nombre d’observations mettent par ailleurs en avant l’échec à remplir les rôles féminins traditionnels (de mère, d’épouse, de ménagère…), comme témoin du processus pathologique en cause. S’exprime là encore toute une attente de conformité sociale, de la part de médecins et de familles peu ouverts aux déviations incontrôlables des femmes. Dans un tel contexte, Braslow a beau jeu de souligner que le calme retrouvé après l’intervention ne pouvait que renforcer les indications. Il détaille les appréciations positives d’époux satisfaits de reprendre au foyer une compagne à nouveau capable d’accomplir ses tâches ménagères, dans un état d’insouciance certes un peu étrange, mais à tout le moins sans histoire… L’apathie féminine comme possibilité de guérison, tel aura été le destin médical de beaucoup de ces patientes.
Sans constituer l’explication unique, tous ces aspects devaient obscurément peser, dans l’enchaînement complexe d’attitudes et de décisions qui finissait par conduire à l’intervention. Et le peu de légitimité accordée alors à l’opinion des femmes, leur statut de citoyenne à part incomplète, leur moindre autonomie, leur dépendance encore très importante, dans ces années-là, à l’égard des hommes, bref le peu de liberté qui leur était impartie pour disposer d’elles-mêmes, suffisaient à faire pencher la balance dans le sens d’une opération radicalement correctrice. Ce d’autant que, d e toutes les thérapeutiques pratiquées, la lobotomie constituait précisément celle pour laquelle l’avis de l’intéressé comptait le moins.

5.  Complications et déclin




Les six dernières lobotomies pratiquées à Stockton eurent lieu le 16 juin 1954. L’arrêt fut brutal, et coïncide avec l’introduction de la chlorpromazine (la Thorazine®), qui convainc en quelques semaines de son incomparable supériorité dans le contrôle des troubles du comportement. Il faut d ire que la mortalité des lobotomies était loin d’être anodine : 12 % de décès étaient directement liés aux complications de l’intervention, le plus fréquemment par hémorragie cérébrale. La plupart des opérés développaient par la suite une épilepsie secondaire, beaucoup se retrouvaient incontinents, désorientés, etc. Certains se révélaient plus difficiles à contrôler encore, devenus très régressifs et violents à la fois. Les échecs enfin étaient monnaie courante. 23 % seulement des opérés furent considérés comme suffisamment améliorés pour pouvoir quitter l’hôpital avant 1960. En fait, au cours des années cinquante, à peu près autant d’opérés devaient quitter Stockton morts (21 %) que vivants (23 %) !
Une fois introduits les neuroleptiques, les méfaits d es lobotomies ne tarderont plus à être dénoncés. Dès lors les observations de ces patients deviendront des observations de « troubles secondaires à une lobotomie ». Beaucoup d’entre eux connaîtront un destin de parias d’hôpitaux psychiatriques, notamment lorsque la désinstitutionalisation battra son plein, au milieu des années soixante…

BIBLIOGRAPHIE




1.  Berrios G.E. The origins of psychosurgery : Shaw, Burckhardt and Moniz. History of Psychiatry 1997 ; 8 : 61-81.
2.  Missa J.N. La psychochirurgie : histoire d’une pratique expérimentale. Partie I : l’époque des pionniers (1935-1954). Med/Sci 1997 ; 13 : 1370-1374.
3.  Missa J.N. La psychochirurgie : histoire d’une pratique expérimentale. Partie II : les nouvelles techniques de chirurgie stéréotaxique (1955-1997). Med/Sci 1997 ; 13 : 1521-1524.




4.  Braslow J. Mental ills and bodily cures. Psychiatric treatment in the first half of the twentieth century. Berkeley : University of California Press, 1997.


5.  Braslow J. The influence of a biological therapy on doctor’s narratives and interrogations : the case of general paralysis of the insane and malaria fever therapy (1910-1950). Bull Hist Med 1996 ; 70 : 577-608.
https://mauvaiseherbe.wordpress.com/2009/11/24/la-folie-des-femmes-maladie-ou-sante-suivi-de-histoire-de-la-psychiatrie-la-pratique-de-la-lobotomie/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 12:50

Ni bleues, ni roses Les Maisons closes

19/03/2010

jeudi 23 janvier 2003

Sur http://ml.federation-anarchiste.org/article1329.html



Tout au long de l’Histoire, les États ont hésité entre répression et réglementation de la prostitution, considérant qu’elle ne pouvait être évitée, il fallait faire preuve de salubrité publique et encadrer les filles de joie ou filles publiques. Que ce soit dans un dictérion à Athènes, dans un lupanar à Rome, dans un bourdeau au Moyen âge en France, dans une maison close sous Napoléon ou maison de tolérance, ou actuellement un Éros center, le lieu attribué aux personnes prostituées est toujours un enfermement. Commencé sous Louis xvi, cet encadrement de la prostitution sera abouti sous l’an VIII par un arrêté de 1802 qui instaure une police des mœurs puis un fichier sanitaire, lequel permettrait de lutter contre les maladies vénériennes en augmentation depuis les retours de campagnes militaires. La responsabilité de cette recrudescence est attribuée aux personnes prostituées et la réponse s’impose : il convient de prendre des mesures permettant de les contrôler sanitairement (on n’implique pas des « clients »), délimiter les lieux de débauche et circonscrire tout débordement dans la sphère publique.
Les maisons closes ajoutent aux fantasmes masculins et elles feront l’objet d’ouvrages divers décrivant un univers faussé par l’imaginaire produit par l’éducation judéo-chrétienne de domination des hommes sur les femmes. Exaltées par Zola, Maupassant ou Boudard en passant par Sartre et Céline, elles n’en demeurent pas moins des espaces de transactions commerciales, avec un fonctionnement militaire hiérarchisé.
À cette époque, l’ouverture d’une maison close est autorisée par le préfet de police à la demande d’une future tenancière (appelée maîtresse, et souvent ancienne prostituée) laquelle va tenir un registre de ses pensionnaires avec contrôle sanitaire obligatoire. Les tenancières dépendent pour les locaux de propriétaires gourmands qui imposent des loyers exorbitants. Les sommes demandées seront répercutées sur le nombre de passes exigées des pensionnaires. Celles-ci sortent rarement, elles vivent en circuit fermé, encadrées souvent par une sous-maîtresse qui a la fonction de matonne. Selon les maisons, l’argent des passes est remis presque en totalité à la tenancière qui, en échange, les loge et les nourrit. Quand les filles sont aux jetons, le loyer qui est demandé par la tenancière empêche toute possibilité de sortir du circuit. Les tentatives d’opposition sont rapidement réprimées, soit par la sous-maîtresse ou le proxénète. Ces jeunes femmes sont souvent recrutées dans les bureaux de placement, dans les gares, etc., par des réseaux spécialisés, elles sont vendues à une maison close et sont à la merci de toute demande des « clients » sous peine de correction. Considérées comme des marchandises (appelées colis) ; elles peuvent être revendues à une autre maison sans pouvoir s’y opposer.
Les maisons closes n’ont pas toutes le même statut. Il y a les maisons de luxe qui reçoivent les hommes politiques, l’intelligentsia du moment, dans un cadre raffiné où les pensionnaires ne sont pas tenues à un nombre important de passes mais doivent souscrire à tout désir sexuel avec élégance et distinction ! L’imagerie populaire a retenu les noms du Sphinx et du One Two Two. Il y a en opposition les maisons d’abattage où la clientèle est plus rustique et où les pensionnaires font parfois jusqu’à cent passes par jour. On est loin des fantasmes érotiques et de la fascination pour la prostitution dans la soie et le velours. Ces lieux d’exploitation sexuelle fonctionnent sous l’autorité des municipalités et de la police institutionnalisant le proxénétisme et les réseaux liés au grand banditisme, générant un système de corruption des élus, des fonctionnaires d’État pour conserver leur trafic de femmes et leur maintien en servitude. Fichées, enfermées, surveillées, les pensionnaires, si elles sont malades, sont envoyées à la campagne, oubliées si elles ne sont plus rentables… et remplacées immédiatement. Le contrôle sanitaire s’avère inefficace, les médecins sont corrompus par les tenancières des maisons pour ne pas perdre leurs pensionnaires. Vers le milieu du xixe siècle, certaines personnes prostituées se rebellent et refusent d’intégrer ces maisons dont elles ne sortiront pas, et préfèrent se prostituer aux abords des bars et des cabarets. La police des mœurs multiplie les rafles et des abus s’ensuivent.
Si de nombreux pays européens ont adopté le système réglementariste pensant contrôler la prostitution, vers le milieu du xixe siècle, une prise de conscience commence à naître par rapport à ce système. Joséphine Butler, féministe anglaise protestante, fait le parallèle entre l’esclavage des noirs et la réglementation de la prostitution qui met en esclavage les personnes prostituées. Elle entame ce qu’elle appellera une « grande croisade » qu’elle mènera toute sa vie et trouvera des appuis de personnalités telles que Victor Hugo, Victor Schoelcher, Maria Deraisme, Jules Fabre entre autres en France, et aux États Unis, Lloyd Garrison et Wendell Philipps, à l’origine de l’abolition de l’esclavage des noirs. Lors d’une conférence à Paris en 1874, elle déclarera « Si la prostitution est une nécessité sociale, une institution de salut public, alors les ministres, le préfet de police, les hauts fonctionnaires, les médecins qui la défendent, manquent à tous leurs devoirs en n’y consacrant pas leurs filles… »
En 1927, un comité d’experts de la Société des Nations avait conclu à la suppression des maisons closes, laquelle sera effective dans quarante six pays avant 1939.
En France, cette lutte se terminera par la loi dite Marthe Richard du 13 avril 1946 statuant sur la fermeture des maisons closes. Ce sont mille cinq cent établissements en France qui sont concernés dont cent soixante dix sept à Paris. Le délai accordé aux tenanciers et tenancières est de six mois mais ce n’est qu’en 1960 après ratification par la France de la Convention onusienne sur la « répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui » que tous les bordels et maisons de passe seront pratiquement fermés. Il faut souligner que cette fermeture tant attendue par les abolitionnistes n’est pas que le fait d’un pur humanisme mais de quelques règlements de compte d’après guerre envers des tenanciers trop complaisants avec les occupants allemands.
Dès 1947, devant les pertes financières qu’ils accumulent, les anciens tenanciers des maisons de tolérance montent au créneau et interpellent des élus (eux-mêmes clients ?) pour la réouverture des maisons. Depuis, député(e)s, ministres, etc. réclament périodiquement la réouverture des maisons closes considérant qu’à défaut d’éradiquer la prostitution, la maintenir dans des bornes gérées par le législateur permet à la fois de protéger les personnes et d’avoir un contrôle sanitaire sur les MST, les MSI et le Sida.
Certaines personnalités du monde politique, artistique ou intellectuel dénoncent la position des abolitionnistes qu’elles considèrent moraliste et conformiste au nom de la liberté à disposer de son corps. Or, il ne faut pas mélanger partouzes de bourges et maisons d’abattage. Revendiquer la liberté de disposer de son corps au nom du plaisir, avec un ou plusieurs partenaires consentant(e)s n’a pas la même finalité que de se voir imposer par des marchand(e)s d’esclaves des passes où la rentabilité de la marchandisation du corps est le seul but.
En Europe, plusieurs pays font la distinction entre prostitution libre et prostitution forcée réclamant une harmonisation des systèmes juridiques en faveur du système réglementariste. Très habilement, ils font la distinction entre la prostitution et l’exploitation de la prostitution sous la contrainte. C’est le cas notamment des Pays-Bas, de l’Allemagne.
Les Pays-Bas ont distingué prostitution libre et prostitution forcée. L’interdiction des maisons closes remontait à 1912 mais la loi était peu respectée. Une nouvelle législation est entrée en vigueur le 1er septembre 2000 levant la dite interdiction.
L’article 250 du Code pénal fixe les modalités de fonctionnement et de répression (notamment protection des mineurs). Ainsi, ces nouvelles dispositions seraient plus favorables pour les personnes prostituées, lesquelles jouissent désormais de la même protection sociale que les autres salarié(e)s, étant considérées comme des travailleuses du sexe, et pouvant conclure des contrats de travail avec leurs proxénètes, considérés comme des employeurs et avoir accès au chômage.
En Allemagne, la loi du 1er janvier 2002 officialise les contrats signés entre des personnes prostituées et des maisons de passes. Déjà, la loi adoptée en 2001 accordait une protection sociale, médicale, le droit à la retraite et la possibilité de poursuivre les mauvais payeurs !
Au nom de la modernité, les lobbies pro prostitution se sont réappropriés les vieux arguments tendant à démontrer que le cadre offert aux personnes prostituées dans les maisons closes, Éros center, etc. leur permettait un meilleur suivi sanitaire et une protection contre les violences de la rue.
Si la prostitution apparaît dans l’Histoire avec l’urbanisation des campagnes et le développement des échanges commerciaux, le développement actuel de réseaux de prostitution et de la traite des êtres humains en vue de l’exploitation sexuelle, n’augure pas d’un changement de la société patriarcale, axée vers les profits du capital. Au nom d’une liberté tronquée, manipulée, les « entrepreneurs » marchands d’esclaves ont encore de beaux jours devant eux et pourront, avec le concours de certains gouvernements et de certains lobbies, insuffler dans les marchés financiers l’argent de la marchandisation des corps de femmes, d’hommes, d’enfants sans regrets ni remords.

https://mauvaiseherbe.wordpress.com/2010/03/19/ni-bleues-ni-roses-les-maisons-closes/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:09

Adultes à haut potentiel : les oubliés de la psychologie
SANTÉ
8 Février 2016

Marie Perez




Dans les pays occidentaux on se préoccupe beaucoup (trop diront certains) des enfants à haut potentiel. Mais on semble oublier que ces derniers finissent par grandir, devenir des adultes, et devoir s’intégrer dans la société. Qui sont ces hommes et ces femmes, et à quoi ressemble leur vie ?


 
Depuis la naissance de la psychologie cognitive au siècle dernier, les psychologues se sont toujours beaucoup plus intéressés aux enfants qu’aux adultes. Les surdoués ne font pas exception à la règle. Pour preuve, le faible nombre d’études consacrées aux adultes à haut potentiel intellectuel. Le mot « précoce », fréquemment employé, n’y est sûrement pas pour rien. « Il laisse entendre que les enfants sont en avance et qu’ensuite tout va rentrer dans l’ordre », s'irrite Arielle Adda, psychologue clinicienne spécialiste des personnes surdouées.
 

Des adultes bien dans leur peau


Lewis Terman, l’un des grands psychologues américains du XXe siècle, est l’un des premiers à s’intéresser à ce que deviennent les enfants à haut potentiel. Il commence ses études en 1921 sur 1528 enfants ayant en moyenne 11 ans et un QI supérieur à 135, et les soumet trente ans plus tard, entre 1950 et 1955, à de nouveaux tests. Environ 95 % des sujets d’origine participent à cette deuxième batterie d’examens. Les résultats sont rapportés dans le cinquième volume de Genetic Studies of Genius, et sont, bien entendu, à remettre dans le contexte des années 1950. Parmi ceux-ci on peut notamment citer qu'en 1955, 93 % des hommes et 90 % des femmes de l'échantillon sont mariés, ce qui correspond aux chiffres de la population américaine de la même tranche d’âge. Ils se disent à 85 % plus heureux, à 9 % aussi heureux, et à 6 % moins heureux en couple que la moyenne, contre respectivement 65 %, 20 % et 15 % pour les Américains en général. Côté professionnel, les revenus médians : 9640 $ pour les hommes et 4875 $ pour les femmes en 1954, sont supérieurs à ceux de la population américaine de l’époque. Les hauts potentiels gagnent plus et sont également plus épanouis dans leur vocation, d’après les travaux de Terman. En effet, entre 1950 et 1952, 49,2 % des hommes et 55,4 % des femmes se disent très satisfaits, et respectivement 37,2 % et 35,2 % assez satisfaits de leur parcours. Le psychologue en déduit que les enfants qu’il avait identifiés comme exceptionnels sont devenus des adultes équilibrés et épanouis dans leur vie familiale et professionnelle.
 

Petit précoce deviendra grand


Après la mort du grand maître en 1956, c’est sa collaboratrice Melita Oden qui reprend ses études jusqu’en 1960, avant de laisser la main à Robert Sears, professeur en psychologie à l’université de Stanford, qui les poursuivra jusqu’en 1986. 64 ans de travaux ! Quelques années plus tard, en 1990, Carol Tomlinson-Keasey et Todd D. Little, de l’université de Californie, Riverside, sortent une étude dans le Journal of Educational Psychology : « Prédire la réussite scolaire et professionnelle, le talent intellectuel et l’ajustement personnel chez les hommes et femmes à haut potentiel ». Ils cherchent à comprendre quels facteurs de l’enfance, autres que les capacités cognitives, jouent sur le devenir de l’adulte, et s’appuient pour cela sur les études de Terman et de ses successeurs. L’analyse des données récoltées par ces derniers - grâce à des tests, interviews et questionnaires - leur permet de tirer plusieurs conclusions. Sans surprise, les individus à haut potentiel vont plus loin dans leurs études que la moyenne : 70 % des hommes et 67 % des femmes obtiennent un diplôme universitaire, comparé à 8 % de la population en Californie à la même époque. L’éducation des parents serait le seul facteur - QI supérieur toujours mis à part - qui influence la réussite scolaire. Ainsi, un surdoué ayant des parents très éduqués aurait plus de chance de briller dans sa scolarité qu’un surdoué dont les parents ont fait moins d’études. La réussite professionnelle - évaluée selon le métier exercé, de la plus élevée pour les médecins, à la plus faible pour les conducteurs de poids lourds - serait, quant à elle, influencée par la réussite scolaire et légèrement par le talent intellectuel. Ils remarquent de plus qu’un haut niveau d’éducation des parents et une détermination intellectuelle élevée permettraient de maintenir le talent intellectuel alors que la sociabilité aurait un impact négatif sur celui-ci. D’autres chercheurs, comme Robert Albert et Mark Runco, ont rapporté que les enfants surdoués qui s’isolaient semblaient en effet fournir davantage d’efforts intellectuels que les autres. Ils avancent deux explications : cela leur apprend à travailler seuls et/ou ils développent plus de relations avec des adultes qu’avec des gens de leur âge. Enfin, l’ajustement personnel serait fortement déterminé par l’harmonie familiale, mais étonnement pas par la sociabilité de l’enfant.
 

Être un surdoué, c’est pas si facile


 
Plusieurs auteurs, comme Dean Simonton, ont cependant signalé des biais méthodologiques pouvant conduire à douter des conclusions de Terman, et donc de tous ceux qui se sont appuyés sur ses travaux. L’un des biais réside dans la toute première sélection des sujets, précédant les tests de QI, qui avait été réalisée par les enseignants. En effet, pour distinguer les enfants à haut potentiel, certains vont valoriser l’obéissance et le conformisme, plutôt que la curiosité et l’indépendance. Il est donc possible qu’il y ait une proportion anormalement élevée d’individus conformistes dans l’échantillon de Terman, ce qui pourrait expliquer pourquoi ils se sont si bien adaptés par la suite.
À la même époque, d'autres psychologues, comme l’Américaine Leta Hollingworth, prennent le contre-pied. Avec deux études publiées en 1926 et 1942 et basées sur des cas cliniques, elle conclut que sans aide psychologique spécifique, les hauts potentiels seraient trop souvent destinés à l’isolement social. Pour en arriver là elle étudie 50 enfants ayant un QI supérieur à 155, et 12 supérieur à 180. Les nombreux problèmes d’adaptation sociale qu’elle relève dans ses entretiens sont attribués à deux facteurs : une prise en charge inadaptée et l’absence de challenge intellectuel. Les enfants choisis par Hollingworth ne représentent néanmoins que des cas extrêmes : ceux du premier groupe se retrouvent dans la population à une fréquence d'un pour 10 000, et ceux du deuxième groupe à une fréquence inférieure à un millionième. Il convient par ailleurs de poser la question du degré d’hétérogénéité de la population d’enfants examinée, en particulier au niveau de leur origine socioéconomique. Impossible donc de généraliser ces observations à l’ensemble des personnes surdouées.
Nancy Alvarado, professeur en psychologie, rapporte elle aussi que nombre d’adultes à haut potentiel mènent des vies compliquées. Dans le premier volume du Advanced Development Journal, paru en 1989, elle décrit trois méthodes observées chez ces derniers pour gérer leur potentiel. La première est la technique d’« approche », et les individus qui y ont recours se divisent en deux catégories. D’abord, ceux qui acceptent ce que la société attend d’eux et investissent toute leur énergie pour faire de leur mieux. Ce sont des personnes compétitives et perfectionnistes, et donc souvent sujettes au stress. Puis, ceux qui cherchent juste à se fondre dans la masse et n’exploitent ainsi pas leur potentiel. Soit parce qu'il n’en ont pas conscience, soit parce qu’ils pensent qu’il est trop tard. Ce sont des personnes qui ont une faible estime d’eux-mêmes. La seconde technique est celle de l’« évitement ». Elle consiste soit à se retirer du monde en se consacrant au travail ou à une passion, soit à entrer délibérément en conflit avec le système. Cela permet d’éviter ou de rejeter les autres afin de ne pas subir les déceptions des relations humaines. La dernière technique est le « compromis ». C’est la situation gagnant-gagnant, à laquelle arrivent à accéder les personnes qui ont appris à s’accepter et à utiliser leur potentiel à bon escient.
Pour trancher entre Terman et Hollingworth, il faut se pencher sur les études empiriques menées par la suite. Dans son rapport de 2004 sur l’état de la recherche sur les surdoués, le laboratoire « cognition et développement » du CNRS en dresse un bilan : « Dans l’ensemble, les études empiriques présentent le portrait d'un enfant et d'un adolescent à haut potentiel intellectuel plutôt assez bien adapté à son environnement social. Cependant, les limites de ces études ne permettent pas d'écarter complètement la possibilité d'un lien entre fort potentiel intellectuel et inadaptation sociale. »
 

Les personnalités derrière l’étiquette « haut potentiel »  


 
Quel que soit leur statut dans la société, les adultes à haut potentiel semblent partager un certain nombre de traits de caractère. Dans son article « Can you hear the flowers sing ? » paru dans le Journal of Counseling and Development en 1986, la psychologue américaine Deirdre Lovecky fait état de cinq traits, les trois premiers étant présents chez l’ensemble des quinze adultes étudiés. Il les baptise ainsi : divergence, excitabilité, sensibilité, réceptivité, et entéléchie. La divergence est le fait d’apporter des réponses originales et créatives ; l’excitabilité caractérise une grande quantité d’énergie, une réactivité émotionnelle, et un éveil accru des sens ; la sensibilité, ou empathie, résulte d’une profondeur sentimentale inhabituelle ; la réceptivité est la capacité de voir simultanément plusieurs aspects d’une situation ou d’une personne et d'analyser rapidement le coeur d’un problème : l’entéléchie, mot venant du grec, désigne une motivation et une force de caractère visant à exploiter son potentiel au maximum. Lovecky fait remarquer que ces caractéristiques s’expriment à des degrés différents chez chacun des sujets. Conscient qu’on ne peut pas généraliser à partir de quinze personnes, il souligne également la nécessité de nouvelles recherches permettant de tester empiriquement ses conclusions. Ces dernières se font toujours attendre.
 

L’hyperstimulabilité, caractéristique des surdoués


 
Pendant que certains cherchent à brosser un portrait complet des hauts potentiels, d’autres creusent un aspect en particulier. C’est le cas de Piechowski, Silverman et Falk, qui se concentrent, dans leur étude de 1985, sur l’« hyperstimulabilité ». Le laboratoire « cognition et développement » du CNRS explique, dans son rapport de 2004, que cette notion apparait dans les années 1980 avec les travaux du psychologue polonais Kazimierz Dabrowski. « Les "hyperstimulabilités" correspondent à des réactions extrêmes et constantes en réponse à des stimuli internes et externes, pouvant s'exprimer à travers cinq formes postulées génétiquement indépendantes : psychomotrice, sensuelle, imaginaire, intellectuelle et émotionnelle. » L’étude des trois chercheurs compare les profils de trois groupes : des adultes à haut potentiel artistique, des adultes à haut potentiel intellectuel, et des étudiants universitaires de différents horizons (groupe contrôle). Les résultats montrent que les deux groupes de personnes à haut potentiel se distinguent du groupe contrôle par des scores plus élevés sur les échelles d'hyperstimulabilité intellectuelle, émotionnelle et imaginaire. Afin de savoir comment évolue l’hyperstimulabilité avec le temps, Piechowski et Colangelo avaient conduit, l’année précédente, une étude comparative entre un groupe d'adolescents à haut potentiel, un groupe d'adultes à haut potentiel, un groupe d'adultes « tout venant », et un groupe d'artistes adultes. Les résultats indiquent que les adolescents et adultes à haut potentiel présentent une constance des profils sur les différentes échelles d'hyperstimulabilité. En reprenant les données d'un groupe d'enfants à haut potentiel (9 et 11 ans), les auteurs retrouvent les mêmes profils sur les échelles imaginaire, émotionnelle et intellectuelle, qu'avec leurs échantillons adulte et adolescent. Des hyperstimulabilités intellectuelle, émotionnelle et imaginaire prononcées seraient donc des constantes de l’individu à haut potentiel, de son plus jeune âge jusqu’à sa mort.
 
Le laboratoire « cognition et développement » du CNRS insiste plusieurs fois dans son rapport de 2004 sur la nécessité de conduire davantage d’études sur les adultes à haut potentiel. Et d’être plus rigoureux au niveau de la méthodologie, en particulier en incluant obligatoirement des groupes de contrôle ! Bien que certaines caractéristiques et tendances aient déjà pu être identifiées, il est clair que l’oiseau rare n’a pas fini de nous livrer ses secrets.
, le 8 Février 2016
http://www.thinkovery.com/adultes-haut-potentiel-les-oublies-de-la-psychologie

------------------------------------------------------------------------------------------------------------

http://ecolesdifferentes.free.fr/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:18

.../...CONTROVERSES L'éducation des surdoués comme problème : le cas de la Hongrie Zoltán Báthory et András Joó Il est vital pour la société hongroise que ceux de ses membre s qui sont particulièrement doués puissent faire fructifier pleinement leurs aptitudes et leurs facultés créatrices, pour leur satisfaction propre et pour le bénéfice de la communaut é tout entière. Tous les spécialistes s'accordent à reconnaître que, compte tenu des espoirs croissants que la société place en ses membre s les plus talentueux, il est désormais urgent d'apporter une solution globale aux problèmes que pose leur éducation1 . D'après une étude statistique entre 1980 et 1984, plus de trois cents articles ont été consacrés en Hongrie au développement des aptitudes, des talents, de la créativité, etc. (Felkai, 1983), ce qui témoigne de l'intérêt grandissant des spécialistes comm e du grand public pour cette question. Tout le mond e semble aussi d'accord pour considérer que le talent est une manifestation globale de la personnalité, incluant des éléments autres qu'intellectuels. Il s'agit là d'un changement radical par rapport à la conception unidimensionnelle qui prévalait autrefois. Les spécialistes de l'éducation peuvent désormais, sur ces bases nouvelles, tenter d'arriver à une compréhension plus large de ce qu'est le « talent », considéré aujourd'hui comm e englobant, outre une aptitude intellectuelle générale exceptionnelle, des aptitudes spécifiques de tout ordre et la créativité. Cette interprétation large va aussi dans le sens des besoins de la société. Zoltán Báthory (Hongrie) est chercheur à l'Institut pédagogique national (Budapest), où elle dirige le Département de didactique. Principaux domaines de recherche : le processus de l'enseignement et de l'apprentissage ; la théorie du curriculum; l'évaluation pédagogique. András Joó (Hongrie), psychologue de formation, est chercheur à l'Institut pédagogique national (Budapest). Principaux domaines de recherche : psychologie de l'enseignement; méthodologie de la recherche en éducation. Perspectives, vol. XVIII, n» i, 1988 Zoltán Báthory et András Joó Les spécialistes diffèrent cependant sur le point de savoir si l'amélioration souhaitable de l'éducation actuellement dispensée aux surdoués doit être confiée à quelques écoles de haut niveau (dont le passé plus ou moins proche nous offre de nombreux exemples), ou s'il convient, pour la réaliser, d'élever le niveau et l'efficacité du système scolaire tout entier ; s'il faut, pour atteindre le résultat recherché, procéder à une concentration des moyens ou à leur répartition égalitaire ; en d'autres termes, si l'on doit opter pour une solution élitiste ou pour une solution démocratique. L a tradition scolaire hongroise, surtout celle de l'enseignement secondaire préparatoire à l'université, et les difficultés que connaît actuellement notre économie semblent plaider en faveur d'une solution élitiste ; d'un autre côté, le développement de la société hongroise à ce jour et ses perspectives futures, en particulier la participation croissante de la population dans les domaines essentiels de la vie publique, appelle plutôt une réponse démocratique. C'est dans ce contexte social et économique contradictoire qu'il nous faut trouver une solution durable et constructive à nos problèmes pédagogiques. Avant d'aller plus loin, un bref retour en arrière s'impose. L e s antécédents historiques C'est au début du siècle que les critiques bourgeois radicaux et socialistes de la société hongroise ont proclamé la nécessité de dépister et d'encourager les talents que comptait le pays, et c'est dans le prolongement intellectuel de la réforme pédagogique de 1906 que fut fondée la Société hongroise de psychopédagogie, laquelle, tout au long de son existence (jusqu'en 1944), s'était donné pour tâche d'étudier les problèmes techniques que posent le dépistage et l'éducation des enfants particulièrement doués. A la mêm e époque fut créé, sur le modèle de l'École normale supérieure française, le Collège Eötvös, qui acquit par la suite une grande réputation et où nombr e des membre s de l'actuelle élite culturelle hongroise ont reçu une formation que, dans l'ensemble, ils évoquent aujourd'hui encore avec nostalgie2 . Certains autres lycées et collèges comm e ceux de Papa, Sárospatak, Tata, Turkeve, toutes villes où se perpétue une longue tradition d'érudition, ont eux aussi inspiré l'évolution de la pensée contemporaine en matière d'éducation des surdoués. Entre les deux guerres furent lancés, à l'initiative d'intellectuels progressistes et d'écrivains populaires, un certain nombr e de mouvements ayant pour but la prospection des dons chez les enfants de paysans pauvres et la scolarisation de ces derniers. Malgré ces initiatives L'éducation des surdoués comme problème : le cas de la Hongrie progressistes, la politique officielle de l'éducation n'en était pas moins essentiellement axée sur la satisfaction des intérêts de l'élite dirigeante et des classes moyennes, la consolidation des avantages conférés par la naissance grâce au maintien et à la création de lycées de haut niveau. Ainsi, Gyula Kornis, l'un des représentants marquants de la politique scolaire dans la Hongrie de l'entre-deux-guerres, écrivait : « Il est dans l'ordre naturel des choses que les meilleurs s'attachent en priorité à élever le niveau de la classe sociale dont ils sont issus. » Après 1945, combler le retard dont souffrent, en matière d'éducation, les classes ouvrière et paysanne s'impose comm e une tâche urgente. O n crée, à u n rythme quasiment « révolutionnaire » pour l'époque, l'école de huit classes (école générale), école égalitaire, qui fournit à tous les enfants la mêm e culture de base. Cette réforme scolaire, d'inspiration résolument démocratique, aurait pu jeter les bases d'un système d'éducation de masse propre à mettre en valeur le potentiel des sujets doués, mais elle ne s'est pas attaquée avec une vigueur suffisante au problème des inégalités. Par ailleurs, ni la vogue du « volontarisme » qui a sévi dans les années 1950, ni la suppression presque totale des études de psychologie et de sociologie n'étaient de nature à favoriser le développement de l'enseignement général et son amélioration. L'extension et la généralisation de l'enseignement secondaire ne progressent que lentement et continuent à poser un problème encore non résolu3 à ce jour. C e n'est pas l'un des moindres facteurs qui empêchent l'école de consacrer toute l'attention voulue aux plus talentueux de ses élèves, alors mêm e que l'importance des effectifs de l'enseignement secondaire constitue à cet égard un élément positif. L e s problèmes actuels Les autorités de l'éducation se trouvent aujourd'hui dans une situation rendue délicate par la conjonction de deux facteurs : a) la plupart des problèmes concernant l'éducation des surdoués n'ont pas été posés dans un cadre officiel, et l'on a l'impression que les pouvoirs publics n'ont commenc é à se préoccuper de cette question que sous la poussée de l'opinion : b) la virulence avec laquelle le groupe restreint que constituent les intéressés proclame son attachement à l'école élitiste. O n assiste depuis quelques années à la multiplication d'articles exaltant l'école élitiste, avec des phrases grandiloquentes du genre : « Les écoles d'élite représentent notre seule chance de salut. » Pour tenter de répondre à ces revendications, les responsables de l'éducation ont hâtivement entrepris de systématiser Zoltán Báthory et Andres Joó et d'actualiser un tant soit peu le comportement traditionnel de l'école à l'égard des sujets particulièrement doués, se montrant, hélas, incapables de réagir à l'offensive élitiste autrement que par un « dépoussiérage » des vieilles méthodes. Le débat qui se poursuit maintenant depuis des années est instructif en ce sens qu'il nous met, au-delà de l'aspect purement scolaire de la question, en mesure d'analyser les notions philosophiques et les hypothèses plus générales dont procèdent les différents points de vue, de préciser les conceptions qui les sous-tendent et d'apprécier à leur juste mesure les différentes dimensions — rationnelles, idéologiques et affectives — du problème. Pourquoi développer les talents ? L'avènement d'une nouvelle ère technologique et la prise de conscience du rôle grandissant des technologies de pointe confèrent au développement des talents la dimension d'une entreprise d'ampleur nationale, en vertu d'un raisonnement qui, quelque peu simplifié, est le suivant : la compétitivité des économies nationales sur le marché international dépend de plus en plus de leur performance dans le domaine des technologies d'avant-garde, performance qui requiert une infrastructure intellectuelle dont la mise en place exige à son tour que l'on mette en œuvre les moyens propres à garantir la formation de spécialistes (chercheurs, concepteurs, chefs d'entreprise, etc.) de ces technologies de pointe. Ajoutons à cela qu'en raison de sa pauvreté en matières premières la Hongrie doit recourir, pour combler le déficit de sa balance commerciale, à des productions d'une haute technicité, requérant un important apport de matière grise. Nous avons un sérieux atout dans ce domaine : l'intelligentsia hongroise a toujours été fortement motivée et soucieuse de sa compé - titivité sur le plan mondial, si bien que, du moins pour ce qui est de la confiance en soi et de l'ambition, il semble que les conditions requises pour nous permettre de réaliser notre objectif soient réunies. C e raisonnement, ou plutôt la situation dont il procède, apporte de l'eau au moulin de ceux qui demandent que notre système d'enseignement, « ne fût-ce que pour répondre aux exigences de l'économie », fasse une place plus grande à la formation des élites selon un processus correspondant à l'élitisation existant dans la production. Il y a lieu de signaler ici un aspect qui, nous semble-t-il, est un des éléments du contexte affectif dans lequel se situe le débat. A u regard de l'impératif de « qualité », les établissements d'enseignement dont le recrutement est plus large, qui s'adressent à des tranches L'éducation des surdoués comm e problème : le cas de la Hongrie d'âge plus jeunes et dont les fonctions sont plus diversifiées, sont généralement exposés à la critique. Dans une excellente étude datant de 1982 et consacrée à l'analyse des jugements portés sur la culture et l'éducation depuis le milieu du siècle dernier, Péter Lukács souligne que, tout au long de la période ainsi couverte, les plus éminents professeurs d'université n'ont cessé, dans leur majorité, de se plaindre d'une détérioration de la qualité et d'un abaissement du niveau dans ces domaines. Incontestablement, le système scolaire hongrois actuel donne plus que jamais prise aux critiques (souvent exprimées sous forme de clichés) de ceux qui voudraient que soit améliorée la « qualité » de l'instruction théorique et de la culture générale dans des établissements (écoles générales et écoles secondaires) où cette « qualité » n'est qu'un des objectifs de l'enseignement dispensé. Alors que, dans les années i960 et 1970, la politique hongroise de l'éducation s'attachait avant tout à interpréter les « exigences de la société » en termes politiques, sociaux et éthiques (en favorisant, par exemple, la mobilité sociale, la participation de la communaut é à l'effort national et la création de conditions propices à l'expression et à la réalisation du potentiel des individus), elle doit aujourd'hui répondre aux exigences de la société concernant la croissance économique et l'accroissement de la productivité. A notre avis, l'apparition d'un fort courant élitiste réclamant une réforme radicale de la politique suivie à l'égard des surdoués est directement liée à ces nouvelles exigences. L'existence d'opinions divergentes, certaines prises de décision et l'émergence d'idées novatrices sont autant de facteurs qui ont contribué au lancement de plusieurs projets de recherche, dont certains sont encore en cours, et qui se répartissent en deux catégories, selon qu'ils portent essentiellement sur des problèmes pédagogiques et psychologiques généraux (dépistage des talents, développement des aptitudes spéciales et élaboration d'outils psychométriques) ou sur des problèmes précis d'organisation, de gestion et d'évaluation qui se posent dans le cadre du système scolaire hongrois. Nou s allons tenter de présenter une esquisse des résultats obtenus jusqu'à présent sur ces deux plans et d'en tirer quelques conclusions. Questions générales d'ordre psychologique et pédagogique U n des problèmes, souvent relégué de façon délibérée à Parrière-plan, que soulève l'éducation des surdoués est de savoir qui, en dernière analyse, doit être responsable de la sélection. Un e opinion courante, i6 Zoltán Báthory et András Joó mêm e dans les milieux professionnels plus ou moins bien informés, veut que l'élaboration de tests fiables soit Parfaire des psychologues, point de vue qui appelle certaines réserves. U n e sélection basée sur des tests soulève en effet deux problèmes fondamentaux... et insolubles : d'une part, il n'existe d'accord universel ni sur la nature des éléments que ces tests doivent mesurer (le quotient intellectuel, la créativité, la personnalité, les compé - tences particulières ou les attitudes), ni sur le coefficient de pondération à appliquer à chacun de ces facteurs si c'est leur ensemble qui est pris en considération ; d'autre part, à supposer mêm e que l'on parvienne à se mettre d'accord sur une procédure de sélection par tests (sur la base d'un choix qui sera nécessairement arbitraire, quelle que soit la technicité des critères retenus) demeurerait la question de la validité de cette sélection dans le temps, rien ne permettant d'assurer qu'à quelques années de distance les même s tests, administrés aux même s sujets, donneraient les même s résultats. Autre objection importante, cette fois d'ordre sociopolitique : la rigidité d'un système d'éducation des surdoués fondé sur une sélection précoce. E n effet, les sujets qui, malgré leurs dons, n'ont pas été sélectionnés ont par la suite de moins en moins de chances de réussir dans les études pour lesquelles ils étaient aptes puisque ceux qui fréquentent les écoles d'élite, mêm e s'ils ne sont pas particulièrement doués, bénéficieront toujours d'un atout supplémentaire le momen t venu (nous pensons surtout à l'admission à l'université). C e phénomène, aux dimensions sociologiques multiples, se répète infailliblement à chaque étape de la scolarité et, dans la mesure où il existe des écoles réservées à l'élite, ses conséquences peuvent être éliminées, fût-ce par une manipulation des critères d'admission. S'agissant des tests, il faut non seulement s'interroger sur la fiabilité de leurs résultats, mais sur ce qui leur échappe à peu près totalement : ce quelque chose d'indispensable et de difficilement mesurable auquel, lors d'une interview, se référait Péminent physicien hongrois Imre Fényes en ces termes : « Aussi paradoxal que cela puisse paraître, à mo n avis, ce qui est fondamental pour un chercheur, ce n'est ni l'aptitude à penser logiquement, ni 1' "intelligence", mais les qualités morales. » Ampleur des effectifs et résultats scolaires des surdoués Depuis le milieu des années i960, l'AIEE4 procède à des enquêtes systématiques sur l'efficacité des systèmes scolaires des différents L'éducation des surdoués comm e problème : le cas de la Hongrie pays. Pour ce faire, elle établit une corrélation entre les résultats d'une population scolaire donnée (variable dépendante) et les caractéristiques du système d'enseignement (variables indépendantes). Ainsi, dans le cadre d'une évaluation de l'enseignement des sciences menées en 1970, on a comparé les résultats scolaires des élèves des classes terminales (candidats au baccalauréat) de dix-neuf pays. L'analyse pays par pays des données recueillies montre que ces résultats dépendent, dans une large mesure, de l'importance relative, dans l'échantillon national retenu, du nombr e d'élèves ayant fréquenté des établissements secondaires préparant expressément à l'université ou à d'autres établissements d'enseignement supérieur. Plus les effectifs totaux du secondaire sont élevés, plus les résultats moyens ont tendance à baisser. Si l'on ne prend en considération que les meilleurs élèves des écoles secondaires (par exemple, 1 % de l'effectif total, ou 5 %, ou encore 9 % comm e dans ce cas précis), on constate que le rapport est inversé : plus les effectifs des écoles secondaires sont nombreux, plus la moyenne des résultats a tendance à augmenter (Comber-Keeves, 1973, p. 173-177). Dans le cas des treize pays développés ayant atteint un niveau de développement comparable, les coefficients de corrélation entre l'ampleur des effectifs et les résultats obtenus étaient respectivement de + 0,66 pour la moyenne nationale et de 0,28 pour les élèves les plus brillants (le premier chiffre a une valeur statistique significative, mais pas le second). A supposer mêm e que les résultats recueillis, relativement peu nombreux, ne fassent qu'indiquer une tendance, cette inversion des rapports a valeur d'argument probant pour ceux qui estiment que l'extension et la démocratisation de l'enseignement secondaire, et, de façon générale, l'amélioration de l'éducation de masse, constituent les seules bases solides sur lesquelles on puisse édifier l'éducation des surdoués. Les dirigeants sportifs ont depuis longtemps découvert que l'excellence des résultats est étroitement liée à l'ampleur des effectifs et si, parfois, dans le mouvement sportif, l'élitisme a pu l'emporter, il n'en est pas moins vrai que seul un sport de masse produit des résultats durables et un état d'esprit sain. A la lumière de cette analyse et des considérations psychologiques exposées plus haut, la tendance actuelle en Hongrie est à rejeter, comm e mal fondée et extrême : la thèse selon laquelle la seule solution consisterait à faire revivre les anciens lycées réservés à une élite et à en créer de nouveaux5 . Les arguments avancés à l'appui de cette thèse permettent d'en discerner aisément la finalité : il s'agit, dès lors que l'éducation de masse a eu pour effet direct de faire déjà baisser la moyenne des résultats, de « sauver » du moins les plus doués (ceux dont les talents sont supérieurs à la moyenne), car eux seuls Zoltán Báthory et András Joó sont capables de renverser la tendance générale actuelle au déclin intellectuel et moral. A cette conception d'une éducation « salvatrice » d'une minorité, les pays développés (dans le sens européen du terme), et surtout ceux qui ont adopté le modèle de l'école polyvalente à la suédoise, préfèrent en général nettement, comm e présentant de nombreux avantages, l'éducation de masse. La raison en est simple : les pays développés, ayant vaincu la pauvreté, n'ont plus besoin de prendre des dispositions particulières pour que leurs ressortissants les plus doués puissent s'épanouir ; un système scolaire unique, ouvert et accessible à tous, suffit à tous les besoins, pour peu qu'il fonctionne raisonnablement bien. A notre sens, les défauts dont souffre actuellement l'éducation des surdoués en Hongrie et les conflits auxquels elle donne lieu tiennent avant tout au fait que, si au cours des quarante dernières années l'éducation hongroise, de la maternelle au secondaire, a évolué dans le sens d'une éducation de masse, notre système scolaire, développé par certains aspects, demeure arriéré à d'autres égards. Il en résulte de nombreux dysfonctionnements qui affectent toutes ses fonctions pédagogiques, de l'éducation des handicapés à celle des surdoués. Les problèmes les plus graves tiennent à la relative insuffisance des lycées classiques et des collèges techniques préparant aux études supérieures, ainsi qu'à leur structure interne fondée sur la sélection. Ainsi, sur cent élèves fréquentant l'école générale, vingt ou vingt et un accèdent à l'école secondaire et sept ou huit poursuivent des études universitaires. D'autre part, il est de notoriété publique que l'existence de fait (bien que non officiellement reconnue) d'écoles de niveaux qualitatifs différents accentue encore l'inégalité des chances et perpétue la stratification de la société hongroise. Il faut probablement attribuer au mauvais fonctionnement manifeste du système scolaire hongrois, lui-même dû au passage du sous-développement au développement, le fait que la formule du « sauvetage » des surdoués paraît plus prometteuse et plus acceptable que l'approche consistant à préconiser à leur intention un enseignement différencié. Il nous faut donc nous attacher maintenant à identifier les caractéristiques du système d'enseignement hongrois qui attestent son développement, et les processus qui vont dans le sens d'un progrès, du moins à long terme. E n effet, si nous voulons, comm e c'est notre intention, que le principe d'une éducation différenciée pour les surdoués apparaisse comm e une solution de rechange réaliste, il nous faut prendre pour point de départ de notre analyse l'état actuel du système éducatif dans son ensemble. Cette analyse, il va sans dire, ne pourra être que partielle. L'éducation des surdoués comme problème : le cas de la Hongrie U n indicateur du développement Il n'est peut-être pas inutile de rappeler le résultat des recherches de l'AIEE mentionnées plus haut. Il s'agissait de montrer la relation entre le niveau de développement économique des divers pays étudiés et l'efficacité de leur système scolaire. L'indicateur du développement économique a été établi selon la méthode économique habituelle ; en revanche, l'efficacité des systèmes scolaires a été évaluée selon une méthode hardiment novatrice, sur la base des résultats de tests de lecture et de vérification des connaissances scientifiques auxquels ont été soumis des élèves de dix et de quatorze ans (respectivement inscrits, dans le cas de la Hongrie, les premiers en quatrième et cinquième année de l'école générale, les seconds en huitième année de l'école générale et en première année des lycées classiques, collèges techniques et écoles professionnelles). C e second indicateur a donc été calculé sur la base de données empiriques (Passow et al.31976, p. 19- 20, 172-174). Il est apparu qu'au-delà d'un certain seuil de développement économique il était impossible d'établir, et encore moins d'interpréter, une quelconque corrélation entre le niveau de développement économique et les résultats scolaires mesurés. A signaler qu'en revanche cette relation est très nette dans les pays en développement, où les résultats sont d'autant moins bons que le niveau de développement est moins élevé. E n ce qui concerne la Hongrie, on arrive à deux constatations très intéressantes : Bien que la Hongrie ait été classée dernière des treize pays concernés en termes de développement économique (chiffres de 1970), les élèves hongrois ont obtenu des résultats relativement élevés puisque ceux de dix ans ont été classés neuvièmes et ceux de quatorze ans premiers. La progression des résultats entre dix et quatorze ans en Hongrie est u n phénomène presque unique. O n ne l'a constaté, et dans une moindre mesure, que dans deux autres pays. Il semble donc que l'enseignement hongrois soit plus efficace que ne pourrait le laisser penser la performance économique du pays. Il semblerait aussi qu'il n'y ait pas lieu de redouter une modification sensible de cet état de choses dans un avenir proche, mêm e dans l'hypothèse où la productivité augmenterait sensiblement sans que progresse parallèlement le rendement de notre éducation. E n fait, on pourrait rétorquer à ceux qui font valoir les avantages économiques d'une éducation élitiste que c'est avant tout dans l'économie elle-même (dans son organisation, sa capacité d'innovation, etc.) que doivent être recherchés les moyens de la croissance économique. Zoltán Báthory et András Joó Dans la mesure où le diagnostic qui précède est juste, nous croyons devoir recommander aux établissements scolaires et aux maîtres concernés par l'éducation des surdoués d'avoir recours, en matière d'organisation, à des solutions et à des méthodes propres à renforcer la qualité de l'éducation à tous les niveaux du système, ce qui, actuellement, n'est malheureusement pas toujours le cas, comm e en témoignent, par exemple, le système des « classes de niveau », qui touche 10 % des élèves des écoles générales (de dix à quatorze ans) et la prédilection des écoles secondaires (et surtout des lycées) pour les concours. Cette constatation ne doit cependant pas nous faire oublier que d'autres méthodes et d'autres procédures, moins connues et moins répandues, ont également cours qui vont incontestablement dans le sens d'un enseignement différencié en fonction des aptitudes et des intérêts des élèves. Les concours Depuis plus de deux décennies, des concours nationaux sont organisés en Hongrie pour les élèves de troisième et quatrième année des écoles secondaires. Leur enjeu est d'importance, car les dix premiers sont dispensés de l'examen d'entrée à l'université pour ce qui est des matières dans lesquelles ils se sont distingués, ce qui n'est pas un mince avantage. Il n'est pas surprenant qu'au fil des années se soit instaurée une rivalité feutrée entre les écoles secondaires à l'occasion de ces événements annuels. Nous avons analysé en détail les résultats de ces concours sur dix années (de 1974 à 1983). Nous avons attribué aux professeurs des diverses disciplines u n nombr e de points inversement proportionnel aux rangs obtenus par leurs élèves au concours6 puis nous avons additionné les résultats au niveau de l'établissement, le nombr e de points obtenus par u n professeur et un établissement étant d'autant plus élevé qu'ils avaient enregistré un plus grand nombr e de réussites aux concours pendant les dix années étudiées. Sur les cinq cent trente-neuf écoles secondaires que comptait le pays (en 1983), deux cent vingt ont obtenu des points, mais vingt-cinq seulement plus de cent. D u point de vue des concours, ces dernières écoles peuvent donc être considérées comm e particulièrement performantes. Nou s avons par ailleurs établi que, parmi ces établissements « particulièrement performants » (vingt-deux lycées et trois établissements d'enseignement technique ou mixte), vingt-trois étaient situés dans la capitale ou dans les grandes villes et deux dans des petites villes, et que les six collèges préparant à l'entrée à l'université appartenaient tous à ce groupe. L'éducation des surdoués comm e problème : le cas de la Hongrie 21 Deu x conclusions peuvent, dans l'immédiat, être tirées de ces données : Étant donné que certains lycées fournissent régulièrement de bons candidats aux concours, il est très probable qu'ils réunissent les meilleures conditions de réussite : origine sociale élevée des élevés, compétence des professeurs et ressources matérielles. Lorsque nous parlons d'écoles d'élite, c'est essentiellement à ces établissements que nous pensons. Certains professeurs particulièrement remarquables obtiennent régulièrement des résultats brillants, indépendamment du niveau moyen de l'établissement et de l'origine sociale de l'ensemble des élèves. Cette constatation met en lumière l'importance décisive du facteur humain dans l'efficacité de l'enseignement ; d'autre part, elle nous permet d'entrevoir le sens dans lequel il conviendrait d'œuvrer pour démocratiser l'enseignement des surdoués et faire en sorte qu'il soit de qualité, alors mêm e que le niveau général est moyen. Signalons encore les succès remportés par les élèves hongrois dans les concours internationaux, en particulier aux olympiades de mathé- matiques, succès dus, pour une grande part, au niveau élevé de nos concours nationaux. L'analyse des résultats des concours nationaux nous permet également d'affiner notre compréhension du processus de sélection évoqué plus haut. Nous avons vu que 20 à 21 % seulement des élèves des écoles générales accédaient à l'enseignement secondaire, et que 7 ou 8 % d'entre eux poursuivaient des études universitaires ; mais ces chiffres ne reflètent pas le fait que les chances d'accéder à l'échelon supérieur peuvent varier grandement à l'intérieur d'une mêm e caté- gorie d'établissement. E n revanche, les résultats des concours nationaux, qui sont étroitement liés aux possibilités d'entrée à l'université, donnent une juste idée des inégalités entre les divers lycées. Pour mesurer ces différences, il est commod e de recourir à la courbe de Lorenz, bien connue des économistes (on trouvera une explication de ce graphique, par exemple, dans l'ouvrage de synthèse de Samuelson), qui, fondamentalement, permet de déterminer comment le total des points attribuables en fonction des résultats obtenus (concours nationaux) se répartit entre les établissements ou groupes d'établissements classés selon leur rang (par exemple des 10 % les plus faibles aux 10 % les meilleurs). L'avantage de cette méthode est qu'elle permet de comparer les effets quantitatifs des différents facteurs qui sont sources d'inégalité. E n effet, en cas d'égalité absolue, les 10 % les plus faibles obtiendraient 10 % des points réalisables, les 20 % suivants 20 % des points, et ainsi de suite. Cette égalité absolue serait représentée sur le graphique par une Zoltán Báthory et András Joó ligne droite à 45o . Toutefois, dans la réalité, caractérisée par des inégalités, les 10 % les plus faibles obtiennent beaucoup moins de 10 % des points réalisables ; cette situation réelle sera représentée par une courbe située au-dessous de la droite à 45o , et l'ampleur de l'inégalité qui la caractérise mesurée par l'espace compris entre cette courbe et la droite. Nou s avons pris pour base de notre analyse de l'inégalité des chances de réussite aux concours la somm e des résultats obtenus dans deux disciplines : histoire et langue hongroises, d'une part, physique et biologie, d'autre part. Il apparaît, à la lumière d'une comparaison entre ces deux disciplines, que l'inégalité est attribuable à plusieurs facteurs importants : dans le cas de l'histoire et de la langue hongroises, nous pouvons postuler une forte influence des facteurs familiaux, sources d'inégalités qui seront probablement attribuées simplement aux « différences sociales » ; en physique et en biologie, il semble que les établissements eux-même s puissent sensiblement améliorer leurs chances (en se dotant des équipements voulus — appareils et laboratoires — et en les utilisant efficacement). Si nous acceptons cette hypothèse, nous trouverons aussi la réponse au point de savoir si les « investissements scolaires » (par exemple, l'achat des équipements indispensables à l'enseignement des sciences) tendent à accroître ou à réduire les inégalités entre écoles. Les résultats que nous avons obtenus montrent que les disparités entre les divers lycées sont bien moindres en physique et en biologie qu'en histoire et langue hongroises ou que dans ces deux disciplines considérées conjointement. (En pourcentage, on obtient les valeurs suivantes : histoire et langue hongroises, 69,1 % ; toutes disciplines réunies, 58,4 % ; physique et biologie, 47,2 %.) Ces résultats, que nous comptons affiner encore, nous permettent déjà d'affirmer qu'une forte influence des conditions proprement scolaires (exemple de la physique et de la biologie) n'augmente nullement, mais au contraire réduit les inégalités dues aux facteurs extrascolaires (familiaux). Pour en revenir au concours en tant que méthode d'enseignement, nous aimerions souligner que, si la compétition, que ce soit sur le plan intellectuel, sur le plan artistique ou sur le plan sportif, est vraisemblablement appelée à demeurer une composante importante de la vie scolaire, il faut bien voir aussi qu'elle peut favoriser l'égoïsme et un individualisme forcené. Les concours ne favorisent pas toujours l'effort collectif. D e plus, beaucoup d'élèves très capables répugnent à faire montre de leurs capacités et réussissent médiocrement dans les concours. Pour toutes ces raisons, les concours ne sauraient, selon nous, constituer l'unique, voire la principale, méthode d'enseignement des surdoués. La notion fondamentale à retenir en matière d'éducation doit, L'éducation des surdoués comm e problème : le cas de la Hongrie selon nous, être celle de différenciation, qui nous semble satisfaire à toutes les exigences pédagogiques ; elle suppose, d'une part, que l'on tienne pleinement compte des différences biologiques et sociales des élèves, et des inégalités qui existent entre les différentes caté- gories d'établissements et à l'intérieur de ces catégories ; elle implique d'autre part, que l'on s'efforce de mettre en place des organismes, des méthodes et des structures pédagogiques susceptibles, pour peu que l'on fasse preuve de logique et de souplesse, et moyennant l'adoption éventuelle de priorités ou de mesures compensatoires, d'être constamment adaptées en fonction des inégalités naissantes. Nou s croyons possible, sur la base de ce principe de différenciation, d'instaurer une politique pédagogique extrêmement souple, capable de s'adapter aux divers problèmes et inégalités, et qui, tout en tenant compte des différences de façon réaliste, aille dans le sens de l'égalité. C e n'est pas par hasard, mais en s'appuyant sur ces réflexions, que l'Institut pédagogique national a choisi justement l'enseignement différencié pour fondement de sa politique d'éducation des surdoués7 . La principale difficulté à laquelle se heurte l'éducation des surdoués (comme d'ailleurs toute entreprise pédagogique) réside, à notre avis, dans l'ampleur des disparités sociales et pédagogiques, dans leur complexité, et dans l'insuffisance des ressources. Nou s ne croyons pas cependant, comm e nous avons essayé de le montrer, que ces insuffisances justifient une réponse élitiste, qui serait géné- ratrice de disparités plus grandes encore. C'est pourquoi nous avons tenu à démontrer que les disparités dues à l'insuffisance des ressources sur le plan scolaire (résultats en physique et en biologie) sont nettement moindres que les disparités dues à des facteurs extrascolaires (langue et histoire de la Hongrie). La solution nous paraît résider dans un système scolaire et pédagogique différencié doté d'une très grande autonomie technique. • Notes i. Cette tâche a été confiée en 1983 à une équipe de l'Institut pédagogique national de Buda - pest. La thèse relative à l'éducation des surdoués a été publiée dans le numéro de juin 1984 du bulletin Pályaválasztás (Le choix d'un métier). 2 . Joseph Eötvös, célèbre écrivain et réformateur de l'éducation du XIXe siècle, fut le fondateur de l'école publique hongroise. 3. A la fin de leur scolarité dans les écoles générales à huit classes, les élèves ont le choix entre trois types d'établissements secondaires : lycées, lycées techniques et collèges professionnels. Les deux premiers conduisent en quatre ans au baccalauréat ; les collèges professionnels décernent au bout de trois ans un diplôme d'ouvrier qualifié. La moitié environ de la population scolaire opte pour ces derniers, 20 % pour le lycée et 30 % pour le lycée technique. L e lycée est la principale voie d'accès à l'enseignement supérieur. Zoltán Báthory et András Joó 4. L'Association internationale pour l'évaluation éducative (AIEE) est une organisation internationale non gouvernementale qui mène des enquêtes comparatives dans le domaine pédagogique. L'Institut pédagogique national hongrois(IPN) participe depuis 1968 aux enquêtes entreprises par l'AIEE. C'est en 1970-1971 que s'est achevée l'enquête dite « des six matières » (lecture, sciences de la nature, anglais, français, littérature, instruction civique) à laquelle l'IPN a pris part pour les trois premières matières. 5. Les tenants de cette thèse se sont exprimés avec force, par exemple, dans le débat lancé par l'hebdomadaire Elet es irodalom (Vie et littérature), numéros de mars à septembre 1984. 6. 10 points au premier, 9 points au second, et ainsi de suite, 1 point étant attribué au dixième. 7. Voir note 1. Références COMBER , L . C . ; KEEVES , J. P. 1973. Science education in nineteen countries. Stockholm, International Studies in Evaluation I. Almqvist and Wiksell. FELKAI, Laszlo. 1983. « L'éducation des surdoués. Choix de textes hongrois et étrangers >. Manuscrit. Institut pédagogique national. LDKÂCS , Péter. 1982. « Normes, sélection et politique de l'éducation ». Dans : KOZMA , Tama s (dir. publ.). Recherches à l'appui de la planification, Institut pédagogique national, vol. 62. PASSOW , A . H . ; NOAH , H . J. ; ECKSTEIN , M . A . ; MALLEA , J. R . 1976. National case study : An empirical comparative study of twenty-one educational systems. International Studies in Evaluation VIII. Stockholm, Almqvist and Wicksell. SAMUELSON , P. A . 1969. L'économique. Paris, Armand Colin.../...
http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000794/079427fo.pdf
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:19

2.../...
Formation à Fautoformation : une expérience en cours Gordana Zindovic Vukadinovic D e s besoins nouveaux L e fait que les systèmes éducatifs présentent des différences, découlant de spécificités d'ordre culturel, philosophique et technologique ne signifie pas que les problèmes auxquels se heurtent les établissements scolaires dans le mond e d'aujourd'hui soient fondamentalement différents. Exception faite de quelques programmes expérimentaux et initiatives originales lancées ici et là, l'école opère en règle générale sur la base d'un transfert de connaissances selon un processus en vertu duquel les connaissances sont « données » par l'enseignant et « reçues » par l'élève, et qui s'est perpétué presque sans changements depuis les origines de l'enseignement scolaire. Dans le cadre de ce système, caractérisé par le rôle dominant et l'intervention active de l'enseignant, par opposition à la passivité de l'élève, c'est essentiellement par l'intermédiaire de l'enseignant que l'élève acquiert un certain nombr e de connaissances soigneusement sélectionnées, solidement structurées et « prétraitées ». S'il est fait appel à d'autres sources de connaissances, celles-ci auront été choisies par l'enseignant ou fourniront, dans le cas des manuels scolaires, des informations organisées selon les même s principes que ceux sur lesquels se fonde l'enseignement de type traditionnel. Gordana Zindovié Vukadinovié (Yougoslavie). Pédagogue spécialisée dans l'application des techniques audiovisuelles à l'éducation; conseillère en technologie de l'éducation auprès de l'Institut pour le promotion de l'éducation dans la République socialiste de Serbie (Yougoslavie). M™" Zindovic Vukadinovic est la coordinatrice nationale du programme CODIESE, dans le cadre duquel elle dirige le projet sur l'autoformation. Elle est l'auteur de programmes expérimentaux tendant à transformer des bibliothèques scolaires de Serbie en médiathèques ainsi que de nombreux articles sur la technologie de l'éducation. Perspectives, vol. XVIII, n° 1,1988 Gordana Zindovic Vukadinovié Si l'on admet que ce type d'enseignement a pour avantage de transmettre un savoir bien organisé, ce que nul ne conteste d'ailleurs, pourquoi les méthodes pédagogiques auxquelles il fait appel sontelles aujourd'hui si largement critiquées et remises en cause ? Force est de mentionner ici un facteur que l'on ne cesse d'invoquer aujourd'hui à tout propos : le développement scientifique et technique, avec toutes les répercussions qu'il a sur la culture, au sens le plus large du terme, et sur la qualité de la vie des individus et des groupes sociaux. L'u n des résultats de ce développement, en particulier des progrès technologiques dans le domaine des médias, est la rapidité avec laquelle l'information se propage dans le mond e entier. Le seul fait que ces techniques permettent d'organiser un enseignement à distance à l'intention de groupes ou d'individus isolés ou de personnes qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas en mesure de fréquenter des établissements d'enseignement en dit long sur la question. E n raison de l'absence de contact direct entre l'enseignant et l'élève que suppose ce type d'enseignement, celui-ci fait appel à des méthodes de transmission et de communication de l'information différentes de celles qui s'appliquent en classe dans le cadre du mêm e processus éducatif. L'expérience bien connue des « universités ouvertes » constitue une grande source d'inspiration pour qui souhaite modifier et améliorer les méthodes d'enseignement scolaire. La rapidité avec laquelle se succèdent les nouvelles découvertes et se propage l'information les concernant, de mêm e que la vitesse à laquelle ces découvertes trouvent des applications techniques qui influent directement sur la vie de tous les jours entraînent tout naturellement la nécessité d'une adaptation rapide et d'études continues. L'adaptation culturelle, par laquelle nous entendons non pas le rejet ou la perte de sa propre culture en tant qu'identité ethnique, mais l'assimilation de nouvelles cultures et l'enrichissement de la sienne propre, est l'une des conditions de la survie de l'homme contemporain. Notre culture contemporaine, qualifiée de culture « technologique », « industrielle » ou « de masse », a la propriété soit d'améliorer notre vie, soit de la mettre en péril, selon que nous somme s plus ou moins capables d'en saisir, assimiler, adapter, utiliser et transformer les « produits ». L'adaptation culturelle suppose donc l'aptitude à préserver et à améliorer la qualité de la vie de chacun. L a notion d'éducation permanente découle de ces besoins et leur apporte une réponse. Elle se fonde sur le fait bien connu que le rôle social de l'individu évolue tout au long de sa vie. Cette évolution est conditionnée par son développement psychologique et physique ainsi que par des facteurs sociaux, culturels et économiques qui, Formation à l'autoformation : une expérience en cours en se modifiant eux-mêmes, influent sur sa vie de différentes manières et à différentes périodes. Tout cela exige qu'il acquière de nouvelles compétences, connaissances, attitudes et qu'il réapprenne, voire mêm e qu'il désapprenne, ce qu'il aura précédemment acquis1 . L'individu doit être préparé à acquérir de nouvelles compétences, connaissances et attitudes bien avant qu'il n'atteigne le stade de sa vie où il lui faudra exercer pleinement sa capacité d'apprentissage permanent. Il est donc logique que cette préparation commenc e dès les tout premiers temps de sa scolarité. Si l'on tient compte du fait que l'enseignement scolaire tel qu'il est pratiqué dans le système traditionnel2 fait appel à des méthodes pédagogiques qui développent un type de cognition convergente plutôt que divergente3 , on comprend mieux les critiques dont il est l'objet et les problèmes auxquels il se heurte aujourd'hui. D e toute évidence, l'enseignement est censé produire simultanément deux types de résultats également importants, en dotant l'individu, d'une part, de connaissances bien organisées, homogènes et systématisées, d'autre part, des capacités, aptitudes et techniques d'apprentissage que suppose l'ouverture au changement et à l'acquisition de nouvelles connaissances. Commen t apprendre aux élèves à utiliser d'une manière indépendante (en fonction de leurs propres centres d'intérêt, objectifs et à leur propre rythme) les sources d'information les plus diverses (allant des sources humaines à celles qui font appel aux technologies les plus avancées), comment susciter un environnement éducatif stimulant et comment, par l'auto-apprentissage, parvenir au stade de l'éducation permanente ? Telles sont les questions qui, sous une forme ou une autre et dans des contextes différents, se posent partout dans le monde . N ul ne conteste plus l'importance de l'auto-apprentissage. E n effet, si la « cité éducative » relève peut-être de l'utopie, la nécessité d'apprendre sa vie durant est ressentie comm e un besoin réel par dés êtres confrontés à tous les défis du mond e moderne. A u niveau de la pratique scolaire, cette prise de conscience se traduit, d'une part, par l'amélioration et la transformation des méthodes de transfert des connaissances, d'autre part, par la mise au point et l'adoption de méthodes d'auto-apprentissage. Gordana Zindoviè Vukadinovic Apprentissage centré sur l'enseignant et apprentissage autodirigé A la notion d'auto-apprentissage sont associés différents termes et concepts donnant lieu à des interprétations diverses. Nous ne nous attarderons ici que sur ceux que nous jugeons les plus pertinents dans le cadre du sujet qui nous occupe, à savoir l'auto-apprentissage, l'apprentissage autodirigé et l'apprentissage centré sur l'enseignant. Nou s avons retenu ici, quelque illogique qu'elle puisse paraître à première vue, la distinction entre auto-apprentissage et apprentissage autodirigé qui est faite dans le Glossaire des termes de technologie éducative publié par PUnesco4 . Avant d'exprimer notre opinion à ce sujet, examinons d'abord en quoi consiste cette distinction. L'auto-apprentissage est décrit comm e une « technique d'apprentissage » et l'apprentissage autodirigé comm e une « forme d'apprentissage ». Dans le premier cas, il s'agit d'une technique « impliquant l'utilisation, par les élèves, de matériaux d'apprentissage (particulièrement de matériaux d'enseignement programmé , d'ensembles pédagogiques et de systèmes audiovisuels) comportant des stimuli, un dispositif d'expression des réponses, u n retour d'information et une procédure de validation, le tout permettant aux élèves d'apprendre soit sans l'intervention d'un enseignant, soit avec un minimu m de guidage de la part de l'enseignant ». Dans le cas de l'apprentissage autodirigé, l'élève ne reçoit pas de matériel préparé à l'avance ni d'instruments de travail prêts à l'emploi, mais il « assume la responsabilité de son propre apprentissage et, en totalité ou en partie, intervient dans le choix des décisions concernant la détermination et la mise en œuvre de cet apprentissage : définition des objectifs, choix des contenus et progressions, sélection des méthodes et techniques ». Cette distinction entre auto-apprentissage et apprentissage autodirigé porte à conclure que ce dernier peut être le résultat de l'application de la « technique d'apprentissage » susmentionnée, autrement dit que l'apprentissage autodirigé est le résultat de l'autoapprentissage. La principale objection que l'on peut faire à cette distinction est que l'apprentissage fait partie intégrante de toute action éducative et de tout processus pédagogique, de sorte que l'apprentissage autodirigé, plus qu'un résultat de l'auto-apprentissage, en est un élément inhérent. Cela étant, si l'on admet que, somm e toute, l'apprentissage autodirigé, tel que nous l'avons défini, suppose une capacité et une indé- pendance accrues, il n'est pas tout à fait faux d'y voir un résultat. Formation à l'autoformation : une expérience en cours L a définition que nous avons donnée plus haut de l'autoapprentissage comprend aussi des éléments qui relèvent de l'apprentissage centré sur l'enseignant. Qu'il y ait ou non u n contact direct avec l'enseignant, ce dernier est responsable du matériel préparé et il guide l'élève utilisateur en programmant, en sélectionnant, en organisant le matériel et les instruments mis à sa disposition. C e type de guidage est caractéristique de l'université ouverte, de sorte qu'il est difficile de dire quand l'acquisition des connaissances cesse d'être centrée sur l'enseignant pour devenir autodirigée. L a distinction établie par M . S. Knowles 5 entre apprentissage centré sur l'enseignant et apprentissage autodirigé, le premier relevant de la « pédagogie » et le second de 1' « andragogie », fait clairement ressortir les spécificités de ces deux types d'études, qui se différencient tant par le climat général qui les caractérise qu'au niveau de la planification et de l'identification des besoins, de la formulation des objectifs et de l'élaboration des plans d'études, ainsi que des activités d'apprentissage elles-mêmes et de l'évaluation. Ainsi, l'apprentissage centré sur l'enseignant fait appel à l'autorité et au jugement de l'enseignant ainsi qu'à la concurrence entre élèves, tandis que le climat qui préside à l'apprentissage autodirigé est informel, fondé sur le respect mutuel, le consensus, la collaboration et l'encouragement. Par conséquent, l'apprentissage centré sur l'enseignant se caractérise par le rôle dominant que joue ce dernier à tous les niveaux susmentionnés : élaboration des plans d'études, formulation des objectifs, planification des activités d'apprentissage et évaluation. E n revanche, l'apprentissage autodirigé se caractérise par une participation à la prise de décision, une évaluation mutuelle, la négociation des projets et contrats pédagogiques, des projets axés sur la résolution des problèmes et l'évaluation mutuelle d'informations recueillies par les élèves. Concilier les deu x types d'apprentissage Q u e l'on choisisse d'établir une nette distinction entre les notions d'auto-apprentissage et d'apprentissage autodirigé, ou que l'on considère ces deux notions comm e équivalentes, ce qui est affaire de convention entre experts ou personnes intéressées, il ne saurait y avoir de confusion entre l'acquisition de connaissances centrée sur l'enseignant et l'apprentissage autodirigé, ni le moindre doute quant à la possibilité de les voir coexister dans l'enseignement de type traditionnel et dans l'éducation non scolaire6 . C e qui peut, en revanche, prêter à confusion, c'est l'idée que l'apprentissage auto- Gordana Zindovic Vukadinovic dirigé est le propre de l'éducation non scolaire, ce qui, bien entendu, est faux. L'erreur consistant à croire que l'enseignement extra-muros et l'éducation non scolaire (ces deux notions ne devant pas être confondues) impliquent nécessairement une acquisition des connaissances autodirigée vient de ce que, concurremment au processus d'apprentissage, il y a acquisition fortuite de connaissances ou, mieux encore, d'informations ne répondant à aucune fin précise, ne faisant l'objet d'aucune sélection ou intégration fonctionnelle, glanée plus ou moins au hasard des sources qui se trouvent être à portée de la main et que les intéressés subissent plus qu'ils ne les choisissent dans un but précis. Cette erreur est entretenue en particulier par les médias, qui assimilent souvent apprentissage indé- pendant et apprentissage autodirigé, ce en quoi ils ont également tort. L'apprentissage autodirigé — c'est là un point essentiel à retenir — n'est jamais fortuit ni accidentel, mais toujours intentionnel et conscient7 , et il dépend, dans une large mesure, de la motivation interne de l'apprenant. Ainsi, l'indépendance et la flexibilité sont subordonnées à certaines règles caractéristiques de l'enseignement scolaire et de sa méthode directive, mais — et c'est là la différence capitale — la responsabilité de l'éducation incombe à l'apprenant lui-même qui, de ce fait, est investi de toutes les fonctions de l'enseignant, depuis la définition des objectifs jusqu'à l'évaluation des progrès accomplis. Pour parvenir à ce stade, l'élève doit avoir suivi au préalable un apprentissage centré sur l'enseignant. L'adoption à l'école de l'auto-apprentissage en tant que stratégie fonctionnelle et novatrice se répercutant sur le contenu et l'organisation de l'enseignement ainsi que sur les conditions de travail des élèves et des enseignants est l'objet d'un projet commu n auquel participent des institutions de cinq pays membres 8 du réseau CODIESE E (Coopération en matière de recherche et de développement de l'innovation éducative dans le sud et le sud-est de l'Europe) mis en place par l'Unesco. U n de ses objectifs est de faire en sorte que les deux types d'acquisition des connaissances susmentionnés soient utilisés de façon complémentaire dans la pratique quotidienne de l'enseignement scolaire. Comment , dans un système où tout — structuration et étude des disciplines scientifiques, méthodes et moyens d'apprentissage — est essentiellement axé sur l'acquisition programmée et dirigée des connaissances, enseigner les techniques, inculquer les aptitudes et compétences qu'exige l'apprentissage autodirigé? O n ne saurait escompter un changement radical, mais plutôt la mise en place d'une série d'innovations tendant à faire prendre conscience au système éducatif de la valeur de l'auto-apprentissage en tant qu'élé- Formation à Pautoformation : une expérience en cours 31 ment formateur de la personnalité. L'enseignement traditionnel a autant pour tâche d' « enseigner à apprendre » que d'inculquer des connaissances bien organisées. L'auto-apprentissage est également perçu comm e un facteur propre à atténuer les différences sociales. Si le droit à l'éducation est incontestablement le premier et le plus important des droits de l'homme , pour qu'il y ait véritablement démocratisation de l'éducation il faut que chaque enfant puisse apprendre et progresser à son propre rythme et selon ses propres capacités, quel que soit le type d'acquisition des connaissances privilégié (centré sur l'enseignant ou autodirigé) à tel ou tel stade de son éducation. Les éventuels effets négatifs dus à l'environnement social ou familial de l'élève se trouvent ainsi atténués. Les enfants qui suivent leur scolarité obligatoire sont issus de milieux sociaux différents et de familles présentant des niveaux d'instruction divers. Pour certains, les livres, la vidéo et les ordinateurs font partie de l'environnement quotidien, tandis que pour d'autres ces instruments constituent des sources mystérieuses d'information, un mond e magique qu'ils ne pourront découvrir qu'à l'école, si l'occasion leur en est donnée, dans le cadre d'activités d'auto-apprentissage. C'est là une façon peut-être quelque peu simpliste de présenter les choses, mais elle ne vise qu'à attirer l'attention sur l'ampleur des conséquences sociales du recours à l'auto-apprentissage. L'AUTO-APPRENTISSAGE EN TANT QU'INNOVATION : LE PROJET CODIESEE9 Les résultats d'une analyse portant sur les caractéristiques de l'enseignement obligatoire dans les pays participants ont révélé que celui-ci était essentiellement de type « traditionnel », ce qui signifie que l'apprentissage centré sur l'enseignant y constitue la pratique dominante. A peu près tout le mond e s'accorde à reconnaître les avantages et la valeur de l'auto-apprentissage. O n attend donc de ce programme expérimental qu'en plus de vérifier l'efficacité des méthodes et des techniques instaurées à l'intention du groupe d'âge de dix à quinze ans, il mette en lumière des résultats susceptibles d'être généralisés et intégrés dans une stratégie globale d'introduction de l'autoapprentissage dans l'enseignement obligatoire. L e thème du programme expérimental — « Apprendre à connaître d'autres pays », en l'occurrence les pays participant au CODIESE E —, qui relève du domaine de la compréhension internationale, a été choisi pour une double raison : d'une part, parce que apprendre à Gordana Zindoviè Vukadinovii connaître d'autres pays peut avoir u n effet motivant sur les élèves ; d'autre part, parce qu'il s'agit d'un programme propice à la coopé- ration et à l'échange de matériels. D e plus, il se prête à une approche interdisciplinaire englobant la culture, la géographie et l'histoire des pays visés et permettant donc de combiner des éléments empruntés aux matières obligatoires du programme . L'assise théorique du projet comprend les éléments suivants : a) caractéristiques de l'auto-apprentissage ; b) aptitudes et capacités qu'il convient d'inculquer aux élèves ou d'améliorer ; c) organisation du travail scolaire au niveau des méthodes pédagogiques ; d) évaluation. Les caractéristiques de l'auto-apprentissage et de l'apprentissage autodirigé ont déjà été examinées en détail, de sorte qu'il n'est pas nécessaire d'y revenir. Il importe cependant que le lecteur sache que, dans le cadre de ce projet, l'initiation à l'auto-apprentissage comporte à la fois la mise en œuvre de techniques pédagogiques appropriées et d'un apprentissage autodirigé effectif, ce qui signifie de façon plus précise que le programme expérimental comprend u n cours, donné par l'enseignant, sur les techniques et capacités spécifiques d'auto-apprentissage, ainsi que des projets individuels et des projets de groupe mettant en jeu tous les mécanismes de l'apprentissage autodirigé, de l'évaluation et de l'auto-évaluation. Parmi les caractéristiques essentielles de l'auto-apprentissage, il convient de souligner ici 1' « apprentissage horizontal », qui implique un contact direct entre l'apprenant et diverses sources scolaires et non scolaires et fait également appel aux possibilités offertes à cet égard par la collectivité, la famille et les médias. A u regard des deux systèmes parallèles d'enseignement — scolaire et non scolaire —, l'accent est mis sur la force de cohésion de l'auto-apprentissage. C e n'est pas prendre des désirs pour des réalités que de tabler sur l'acquisition d'un certain nombr e d'aptitudes et de capacités. L'école les développe déjà, dans une plus ou moins large mesure, soit délibérément, soit accessoirement, dans le cadre de l'influence exercée sur la formation de la personnalité. C e qu'il faut désormais, c'est les exercer d'une façon systématique et les améliorer, tant pour favoriser le processus éducatif en cours que comm e préparation à l'éducation permanente. Ces aptitudes et capacités sont les suivantes : a) l'aptitude à planifier des activités personnelles et des activités de groupe, y compris l'aptitude à en définir les objectifs ; b) l'aptitude à identifier et la capacité d'utiliser diverses sources d'information (verbale, écrite, audiovisuelle et informatisée) ; c) la faculté de lire, de regarder et d'écouter en fonction de différents objectifs (relever les faits pertinents, dégager les idées principales, distinguer l'essentiel de l'accès- Formation à l'autoformation : line expérience en cours soire, lire rapidement et en diagonale, décoder les messages visuels, comparer l'information) ; d) la capacité d'enregistrer, de paraphraser, de citer et de systématiser des données, de rédiger des résumés, d'établir une documentation personnelle et de coder des messages (établissement de diagrammes, de tableaux, de représentations graphiques, de messages visuels, etc.) ; e) des aptitudes spéciales correspondant à des disciplines particulières, notamment scientifiques (discernement, systématisation, observation, expérimentation, etc.) ; f) la connaissance d'une langue étrangère (assimilation du vocabulaire et des structures de base indispensables à la com - préhension) ; g) la faculté de procéder, à tous les stades du travail, et à une auto-évaluation et à l'évaluation des résultats ; h) la capacité de résoudre les problèmes, en tant que résultat global des aptitudes et capacités susmentionnées. Sur le plan de l'approche pédagogique, l'organisation de l'autoapprentissage porte sur les activités, méthodes, matériels et moyens scolaires et extrascolaires ainsi que sur l'évaluation, tous éléments qui sont également considérés comm e essentiels du point de vue de l'introduction d'innovations éducatives. Aussi les programmes d'enseignement scolaire sont-ils analysés en vue de définir et de traduire en termes opérationnels les objectifs dont la réalisation exige une action propre à contribuer au développement des aptitudes et capacités énumérées ci-dessus. Il importe également de les analyser en fonction de l'intégration du contenu de l'enseignement dans des ensembles interdisciplinaires destinés à l'étude des phénomènes naturels et sociaux. Il convient aussi d'insister sur l'effet stimulant qui découle de la diversité des contenus de l'enseignement et des formes de travail avec les élèves ainsi que de la mise en œuvre de projets individuels et de groupe. A u domaine des activités scolaires et périscolaires se rattachent un certain nombr e de questions de portée plus large : place accordée au processus d'acquisition des connaissances, résultats obtenus, formation des enseignants. L e processus d'acquisition des connaissances est considéré comm e l'élément le plus important de la préparation à l'éducation permanente, tandis qu'en ce qui concerne la formation des enseignants l'accent est mis sur l'amélioration et le développement de leurs aptitudes et capacités dans les domaines précédemment cités. L'enseignant qui pratique lui-même 1' « auto-apprentissage » sera le mieux à mêm e d'aider les élèves. C'est pourquoi, au niveau de la formation et du perfectionnement en cours d'emploi des enseignants, les méthodes d'auto-apprentissage sont considérées comm e les plus propres à les préparer à admettre un type d'acquisition des connaissances dont l'autorité personnelle ne soit pas un trait dominant. Gordana Zindovic Vukadtruwie Organiser les sources d'information disponibles dans les écoles de manière à en permettre l'accès à tous les élèves, combiner ces sources avec celles qu'offre l'environnement local, créer et développer des médiathèques scolaires constituent autant d'innovations destinées à améliorer les conditions d'études et à susciter un climat propice à l'auto-apprentissage. D'autres nouveautés, bien que n'étant pas de caractère organisationnel, devraient être incorporées dans les programme s d'enseignement, notamment l'étude de langages machine spéciaux, l'initiation à l'informatique, l'étude du fonctionnement des systèmes d'information et des moyens de repérer les informations pertinentes. Bien qu'il existe déjà un système de notation et d'évaluation des résultats et des progrès de l'élève, il est indispensable de mettre en place un système spécial d'évaluation et d'auto-évaluation du processus d'auto-apprentissage. Les méthodes et les instruments utilisés pour contrôler et évaluer le travail accompli et les résultats obtenus tant par les enseignants que par les élèves devraient assurer un retour d'information sur l'efficacité des nouvelles méthodes, destiné à en permettre l'amélioration et l'adaptation constantes. Un e deuxième catégorie d'instruments est destinée à l'auto-évaluation. Ceux-ci peuvent être utilisés soit individuellement, soit en groupe, avec ou sans l'aide d'un enseignant, pour évaluer les progrès réalisés et déterminer dans quelle mesure les objectifs fixés ont été atteints. Il s'agit, en dernière analyse, de mettre en place un système d'évaluation et d'auto-évaluation stimulant qui ne soit pas perçu par les élèves comm e un moyen de contrôle ou comm e une source éventuelle de sanctions, mais comm e quelque chose de tout à fait normal et d'utile à leurs progrès. Enfin, cette activité doit permettre de définir des critères d'évaluation et d'auto-évaluation. Mis e en pratique d u projet : l'expérience de la Yougoslavie E n Yougoslavie, un programme expérimental d'activités dirigées, intitulé « Préparons l'avenir en apprenant à connaître le mond e qui nous entoure », a été lancé ; il présente deux caractéristiques principales. D'un e part, il s'agit d'une combinaison originale de cours d'auto-apprentissage donnés par l'enseignant et d'activités autodirigées qui permettent aux élèves de mettre en pratique les connaissances acquises durant les cours. Les techniques de l'apprentissage autodirigé sont appliquées à des thèmes se rapportant à l'objet central de l'étude : apprendre à connaître d'autres pays. Pour le reste, Formation à l'autoformation : une expérience en cours les élèves participant au programme sont libres de choisir les activités personnelles qu'ils souhaitent entreprendre. Dans le cas qui nous occupe, il a été convenu que l'enseignant devait intervenir, mais uniquement pour encourager les élèves les plus faibles à prendre part sans gêne et sans crainte aux activités qui leur sont offertes. Ainsi, des groupes de trente élèves de cinquième année primaire (âge : onze ans)10 , hétérogènes en termes de performances, ont été formés dans deux écoles, l'une en milieu urbain et l'autre en milieu rural. Après évaluation de l'intérêt suscité par ce programme expérimental et de la mesure dans laquelle il avait fait progresser l'acquisition des aptitudes et capacités requises11 , il a été appliqué à des élèves de la classe supérieure (sixième année d'enseignement scolaire). Pour mieux comprendre la démarche suivie dans la mise en œuvre du projet, il convient de noter que les enseignants avaient librement choisi d'y participer. Les deux enseignants chargés du programme étaient, dans la première école, l'enseignant de la langue maternelle et, dans la deuxième, le responsable de la médiathèque. U n e enquête visant à déterminer lesquelles, parmi les activités destinées à leur permettre de mieux connaître les pays du CODIESEE , intéressaient le plus les élèves a révélé qu'ils étaient également désireux de lire, d'écouter, de regarder et de collectionner du matériel dont ils souhaitaient avant tout tirer des informations portant sur les coutumes traditionnelles, l'histoire, la langue, la musique, les films pour enfants et le mod e de vie. Les objets qu'ils préféraient collectionner, selon cette première enquête, étaient les pièces de monnaie, les badges et les cartes postales. C e projet a été conçu comm e une expérience mettant en jeu des groupes parallèles, les groupes témoins se trouvant dans d'autres écoles. Il se fonde, d'une part, sur les bases théoriques conjointement adoptées qui ont été mentionnées ci-dessus et une méthodologie de recherche correspondante, d'autre part, sur la détermination préalable des capacités, connaissances et centres d'intérêt des élèves. Deu x types d'activités ont ainsi été mis en œuvre dans les groupes constitués : un cours de formation aux techniques de l'apprentissage autodirigé ; des activités de recherche et de traitement de données inté- ressant le domaine identifié comm e présentant un intérêt particulier. Parmi les moyens de recueillir du matériel pour les projets de recherche, on peut citer la correspondance, la constitution de collections de prospectus touristiques, de cartes postales, d'articles de journaux, d'extraits d'ouvrages littéraires et de souvenirs, l'enregistrement de programmes, des entretiens avec les parents et avec d'autres adultes ayant voyagé. L e cours d'auto-apprentissage, en vue duquel l'enseignant dirigeant du groupe ainsi que les maîtres enseignant des matières en rapport Gordana Zindovià Vukadinovic avec le programme (langue maternelle, histoire, géographie, art, musique) ont été préalablement formés, se divise en unités d'enseignement qui sont maîtrisées progressivement à l'aide d'instructions et de matériel de travail préparés à l'avance pour chaque élève. Il ne s'agit pas d'enseignement programmé , mais d'un système d'exercices organisés selon une suite logique. C e matériel permet à l'enseignant de se cantonner dans un rôle de consultant et d'organisateur. Les unités d'enseignement comprennent les exercices suivants : planification du travail, consultation d'ouvrages de référence, lecture rapide, recherche de certains faits et chiffres, identification d'une idée directrice, établissement de l'ordre de succession des faits, prise de notes, rédaction de résumés, citations, indication des sources, consultation de fichiers, de bibliographies et d'index, comparaison de données provenant de différentes sources, classement par ordre d'importance et de valeur informative, préparation d'exposés écrits et oraux, élaboration de projets, etc. Les textes et les matériels figurant dans les manuels à l'usage des élèves portent sur les pays dont ils étudient la culture, la géographie et l'histoire, de sorte que l'apprentissage des techniques ne constitue pas une fin en soi, mais permet d'obtenir des informations utiles de caractère éducatif. Celles-ci servent à la fois à favoriser l'application de notre programme d'auto-apprentissage et à améliorer les connaissances et les résultats de l'élève dans les disciplines visées qui sont des disciplines d'enseignement obligatoires. L e transfert des connaissances s'effectue donc de deux manières : par u n enseignement de type traditionnel et par des projets de recherche entrepris par les élèves des deux groupes. C e choix du contenu des exercices permet de rendre l'ensemble du cours plus intéressant. Les élèves sont censés mener à bien ce programme expérimental au cours de la huitième année d'enseignement scolaire, qui est la dernière année du cycle d'enseignement obligatoire ; ils passent alors un examen final destiné à déterminer dans quelle mesure ils possè- dent les capacités requises et maîtrisent les facultés nécessaires à l'apprentissage autodirigé. L'examen final auquel auront été soumis les groupes témoins permettra d'évaluer le développement psychologique et physique des élèves de ce groupe d'âge, l'accroissement de leur culture générale et, enfin, l'efficacité des méthodes et des techniques employées pour former les élèves à l'auto-apprentissage. Quelques observations initiales peuvent, d'ores et déjà, être formulées quant aux résultats de cette initiative. Les élèves témoignent d'emblée d'une forte motivation due avant tout au sujet étudié, preuve que le choix d'un contenu qui corresponde aux centres d'intérêt des élèves n'est pas le moindre des facteurs qui conditionnent leur adhésion à une initiative pédagogique. Autre élément important de Formation à l'autoformation : une expérience en cours cette motivation : il s'agit d'activités libres qui permettent aux élèves de fixer eux-même s le rythme auquel ils travaillent et auquel ils assimilent le cours qui leur est proposé, celui-ci étant conçu de telle sorte que chaque unité d'enseignement peut être étudiée aussi longtemps que le souhaite le groupe ou l'individu et que ces activités, qui n'ont pas un caractère obligatoire, s'apparentent davantage à un jeu auquel on se livre entre amis qu'à des études. U n autre facteur qui contribue à renforcer la motivation des élèves est le fait que ces activités donnent aux enfants introvertis et manquant d'assurance l'occasion de s'affirmer et d'avoir confiance en eux-mêmes. Pour soutenir la motivation des élèves et des enseignants, il faut en permanence garder le contact, prendre de nouvelles initiatives et disposer d'une information en [retour concernant les résultats obtenus. Le sentiment de faire quelque chose d'utile qui bénéficie du soutien de leur entourage a un effet simulant tant sur les élèves que sur les enseignants. U n autre indice positif qui a été observé est l'amélioration, attribuable aux activités de groupe, des méthodes utilisées et des résultats obtenus dans le cadre de l'enseignement traditionnel. Plutôt que de tirer des « conclusions » comm e il est d'usage de le faire au terme de ce genre d'aiticle, nous aimerions terminer par une impression personnelle. L'expérience dont nous avons rendu compte constitue une entreprise pédagogique extrêmement délicate, qui peut avoir des effets positifs d'une portée considérable, mais qui comporte aussi de grands risques. Nou s nous somme s déjà suffisamment étendus sur ses conséquences positives. Quant aux risques, ils dépendent de l'aptitude ou de l'inaptitude de l'éducateur à trouver la juste mesure, c'est-à-dire à laisser toute liberté aux élèves sans pour autant se décharger pleinement sur eux de la lourde responsabilité de leur éducation. La réponse réside sans doute dans un juste équilibre entre apprentissage centré sur l'enseignant et apprentissage autodirigé. • Notes i. R . H . Dave, Education permanente et programme scolaires \UE Monographie i, Hambourg, Institut de l'Unesco pour l'éducation, 1973. 2 . L'enseignement traditionnel englobe tous les types d'établissements et.formes d'enseignement conduisant à l'obtention des titres ou diplômes officiels susceptibles d'assurer une promotion sociale (enseignement général obligatoire, tous les types et niveaux d'enseignement professionnel débouchant sur un diplôme professionnel). 3. La cognition divergente suppose la recherche de solutions complexes et lointaines, l'aptitude à penser en termes nouveaux er originaux, à s'écarter des méthodes établies et sté- réotypées pour résoudre les problèmes, un esprit ouvert aux idées nouvelles et la capacité d'invention. Gordana Zindovié Vúkadinovié 4. Glossaire des termes de technologie éducative, Paris, Unesco, 1984. 5. Malcolm S. Knowles, Self-directed learning. A guide for learners and teachers, Cambridge, N e w York Books, 1975. 6. L e terme d' « éducation non scolaire » désigne tout type d'éducation que l'on acquiert ou que l'on peut acquérir en dehors du système d'enseignement traditionnel, au sein de la famille ou de la société, en groupe ou individuellement par l'intermédiaire des médias, etc. L'éducation non scolaire peut s'avérer aussi efficace, sinon plus, que l'enseignement de type traditionnel pour peu qu'elle s'assigne un objectif précis et qu'elle s'accompagne d'une motivation interne et d'une aptitude à l'apprentissage autodirigé. 7. Rodney Skager, Organizing schools to encourage self-direction in learners. Hambourg , Institut de l'Unesco pour l'éducation/Pergamon Press, 1984. 8. Bulgarie, Hongrie, Roumanie, Turquie et Yougoslavie. 9. L'auto-apprentissage dans le contexte de l'éducation permanente et son influence sur les programmes d'enseignement, l'organisation du travail scolaire et les conditions de travail des élèves et des enseignants, tel est le thème du Programme du CODIESE E dans le cadre duquel un projet expérimental d'auto-apprentissage a été lancé dans deux établissements d'enseignement de chacun des cinq pays participants. L'exécution de ce projet a commenc é pendant l'année scolaire 1984-1985 et un compte rendu des résultats obtenus devrait être présenté à la fin de 1988. La coopération établie avec l'Institut de l'Unesco pour l'éducation à Hambour g s'est révélée extrêmement fructueuse. 10. L e cycle d'instruction élémentaire de huit années est obligatoire en Yougoslavie. 11. Les instruments utilisés pour cette évaluation sont ceux qui ont été mis au point par le D r Magdalena Jovanovié-IIié au cours des travaux de recherche sur l'auto-apprentissage qu'elle a effectués à l'Institut de recherche pédagogique de Serbie (Yougoslavie). Bibliographie DAVE , R . H . 1973. Éducation permanente et programme scolaire. Résultats provisoires d'une étude exploratoire sur le programme scolaire, les structures et la formation des enseignants dans la perspective de l'éducation permanente. Hambourg , Institut de l'Unesco pour l'éducation, IU E Monographie 1. GOAD , L . H . 1984. Preparing teachers for lifelong education. The report of a multinational study on some developments in teacher education in the perspective of lifelong education. Hambourg , Pergamon Press/Institut de l'Unesco pour l'éducation. JovANOVié-lLié, Magdalena. 1977. Razvoj sposobnosti ucenja. Navike i tehnike ditanja i samostalnog ucenja (Développement des capacités d'apprentissage. Pratiques et techniques de lecture et de travail personnel). Belgrade, Prosveta. ROWNTREE , Derek. 1986. Teaching through self-instruction. A practical handbook for course developers. Londres, Kogan Page. SKAGER , R . 1984. Organizing schools to encourage self
.../...

http://unesdoc.unesco.org/images/0007/000794/079427fo.pdf
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:21

La sélection été 2016




  • Imprimer
  • E-mail


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Le-grand-marin
Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d’un de ces bateaux qui s’en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l’humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures…
C’est la découverte d’une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars. En attendant de rembarquer. C’est alors qu’elle rencontre le Grand Marin.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 51Q7xmKcsDL._SX340_BO1204203200_     En Bretagne, un bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs. Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice découvre ce qu’elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri Pick. Elle part à la recherche de l’écrivain et apprend qu’il est mort deux ans auparavant. Selon sa veuve, il n’a jamais lu un livre ni écrit autre chose que des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète? Auréolé de ce mystère, le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui doute de la version officielle. Et si toute cette publication n’était qu’une machination? Récit d’une enquête littéraire pleine de suspense, cette comédie pétillante offre aussi la preuve qu’un roman peut bouleverser l’existence de ses lecteurs.
 Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 51is3Rl5RL._SX195_The Boston Girl, c'est Addie Baum, née en 1900 de parents immigrés polonais, peu préparés et plutôt suspicieux à l'égard de la culture américaine qui tentent d'élever leurs trois filles dans la tradition juive de l'Europe de l'Est. Mais la curiosité et l'intelligence d'Addie la propulse dans un tout autre monde, fait de jupes courtes, de films, de livres et de nouvelles opportunités pour les femmes. Un monde dans lequel une fille termine le lycée, va à l'université, a une carrière et trouve l'amour par elle-même.
Le récit commence en 1985, lorsque la petite-fille d'Addie lui demande : " Comment es-tu devenue la femme que tu es aujourd'hui ? " Et Addie, alors âgée de 85 ans, entreprend le récit de sa vie, à partir de 1915, année où elle rejoint un groupe de lecture pour filles, découvre sa voie et se fait des amis qui lui permettent de fuir son quotidien. Petit à petit, elle envisage un avenir différent, bien loin de celui de sa famille et ces changements ne se feront pas sans souffrance et sacrifice ; avec en arrière-plan les transformations culturelle et politique de l'époque telles que le mouvement des Suffragettes ou l'entrée en guerre des Etats-Unis.
Addie raconte son parcours avec tendresse pour la jeune fille naïve qu'elle était, avec empathie pour la femme qu'elle est devenue, le tout avec humour. Ainsi voir cette jeune femme s'élever de sa condition, trouver son chemin grâce à la littérature, et traverser les bouleversements sociopolitiques du début du XX e siècle est absolument réjouissant et captivant.
Anita Diamant dresse un magnifique portrait d'une femme qui, tout à la fois représente et a contribué à créer, la définition de la femme moderne.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 41qI5z7paGL._SX195_Stanley et Vera sont deux adolescents surdoués et maladroits qui se rencontrent en finale du concours d'orthographe national. Leurs parents forment pour eux des espoirs à la hauteur de leur potentiel : Stanley sera sénateur, Véra mathématicienne. L'autre point commun de nos héros est qu'ils n'ont pas l'intention de s'y conformer. Le plan de « grande évasion » de Stanley est d'épouser Véra pour transformer la liste de mariage en un petit capital qui lui permettra de s'émanciper financièrement et de poursuivre son seul rêve : devenir le plus grand créateur de mots croisés de tous les temps. Alors qu'il embarque Véra dans sa folle entreprise, il ne néglige qu'un infime détail : la jeune fille est éperdument amoureuse de lui. Et s'il réussit brillamment à s'évader de son destin tout tracé, il perd dans l'opération, et sans s'en rendre compte, le grand amour. Il ne lui faudra pas trop d'une vie et de milliers de grilles de mots croisés pour rattraper son erreur.

http://www.lanhouarneau.fr/vie-quotidienne/actualites.html?start=5
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:25

Mission en Israël sur l'enseignement de la Shoah 1 er au 7 juin 2007 Joëlle Dusseau Inspectrice générale de l'éducation nationale Organisée dans le cadre des relations bilatérales entre France et Israël, la mission que j'ai effectuée a duré cinq jours, du 1 er juin au soir au 7 juin au matin. Elle était organisée par l'ambassade de France à la demande d'Israël. L'objet en était l’échange des pratiques sur l’enseignement du génocide juif. Pourtant, bien que cette rencontre ait été demandée à plusieurs reprises par Israël et retardée un temps par le ministère de l’Education nationale français pour des raisons de sécurité, il ne semble pas que les interlocuteurs que j'ai rencontrés aient su que l'échange des conceptions et des pratiques était le but de cette visite. Dans leur esprit, il s'agissait de me donner des informations sur les objectifs, les contenus et les méthodes de l'enseignement de la shoah en Israël et de proposer des formations d'enseignants français dans ce pays. Les rencontres que j'ai été amenée à faire m'ont conduite dans les musées (Yad Vashem, maison des combattants du ghetto) ; dans des établissements scolaires (classe d'immigrants français de lycée, école primaire, lycée des « surdoués ») ; au ministère de l'éducation (direction jeunesse, inspection générale) ; sans oublier une rencontre avec l'organisateur pour la France de la marche des vivants. Mon correspondant a été, côté israélien, Alain Michel, responsable au centre d'éducation du musée des relations pédagogiques avec l'Europe francophone à Yad Vashem, et côté ambassade de France, Alex Cormanski, attaché de coopération. Mes interlocuteurs ont donc été très nombreux, eu égard à la brièveté de mon séjour, et essentiellement francophones. Leur disponibilité totale, leur accueil chaleureux, a permis des échanges passionnants et fructueux. Sur l'évolution de l'image de la Shoah en Israël Israël a eu un cheminement assez comparable à celui des autres pays sur cette question du génocide juif. Nombre de mes interlocuteurs ont insisté sur cette similitude. Dans les premières années qui ont suivi la création de l'Etat, la question du génocide a été à la fois posée et mise de côté. Cette affirmation est corroborée par de nombreux témoignages, notamment des films documentaires qui ont été réalisés par le Centre Simon Wiesenthal, que j'ai visionnés en France. Les rescapés venus d'Europe voulaient oublier (et avaient besoin d'oublier). L'urgence était de construire un nouvel Etat, d'imposer une nouvelle langue à des personnes qui, pour être juives, venaient d'horizons très divers. Les sabras, dont beaucoup étaient issus de milieux installés en Israël avant la guerre, ou qui étaient originaires d'Afrique du Nord, n'avaient connu que très marginalement le génocide. Planait aussi l'idée que tant de millions de personnes avaient été exterminées sans résister, sans se défendre. Si la création des deux musées – Yad Vashem à Jérusalem en 1949 et le Musée des combattants du ghetto à Saint-Jean d'Acre en 1953 – voulait illustrer l'un l'extermination, l'autre la résistance juive, c'est bien peu ou prou l'idée d'une extermination sans résistance qui semblait prévaloir dans l'opinion. D'après les historiens israéliens, c'est dans les années 70 que se produit ce que l'on pourrait appeler un « retour du génocide » dans les médias et l'opinion publique, bien après le procès Eichmann, après la guerre des 6 jours. On peut donc noter un certain parallélisme avec les pays occidentaux, où une prise de conscience massive se produit notamment aux Etats-Unis après le film Holocaust, en France après le Chagrin et la pitié de Max Ophuls (1971) la parution de La France de Vichy de Paxton et surtout le film Shoah de Claude Lanzmann (1985). Depuis une vingtaine d'années, la Shoah est devenue un élément capital de l'enseignement et de la politique d'Israël. Les deux grands musées – Yad Vashem à Jérusalem et la Maison des combattants du ghetto à SaintJean d'Acre ont été récemment reconçus avec une muséographie remarquable. Ils sont devenus des lieux d'éducation obligatoires pour les élèves, pour les soldats de l'armée israélienne qui doivent y passer une journée entière tous les ans. Dans ces musées est aussi élaboré un travail pédagogique en direction de l'étranger ; c'est là où se fait l'accueil des enseignants étrangers qu'Israël développe de manière systématique. Sur les musées, lieux de formation internationale. Israël développe à partir des deux musées une politique de formation en direction d'enseignants et d'élèves d'un certain nombre de pays. Dans le cadre de la « Task force », des accords ont été signés entre Israël, l'ONU, le Conseil de l'Europe et l'OCDE. Yad Vashem est devenu un centre de formation international pour l'enseignement de la Shoah. J'en ai rencontré le directeur du Département Europe et la directrice pédagogique de l'Ecole internationale où sont élaborées et assurées les formations des enseignants étrangers, que ceux-ci viennent en Israël ou que la formation soit seulement en ligne. Le centre développe actuellement ce deuxième type de formation, avec mise à disposition de documents et contrats de formation. C'est le cas par exemple pour la Hongrie. En dix ans, 300 enseignants de ce pays sont venus se former à Yad Vashem. A la suite d'un accord avec le ministère hongrois de l'éducation, la présence à ces stages majorent le barème des enseignants en leur donnant des « crédits », (leur cursus dépend en partie des formations complémentaires qu'ils suivent). Les enseignants formés ont un suivi par internet avec des cours qui leur sont destinés en hongrois et des vidéo conférences. Dans d'autres pays, sont proposés directement des produits pédagogiques, avec plan et développement des cours, ainsi que des documents à utiliser. C'est le cas notamment pour l’ Autriche. Depuis deux ans cette entreprise est financée par ITSHEIC, une association américaine qui dispose de fonds issus des condamnations financières des entreprises, notamment allemandes, ayant fonctionné pendant la guerre en exploitant le travail des déportés juifs. Cela a entraîné un développement important de cette branche d'activité du musée (500 enseignants étrangers seraient venus suivre cette formation depuis deux ans) Par ailleurs, dans le cadre du birthright, tous les juifs du monde entier ont droit à la prise en charge financière d'un voyage d'un jour en Israël, avec visite de Yad Vashem. J'ai eu l'occasion tant au musée qu'à mon hôtel de croiser nombre de ces visiteurs qui ont donc une sensibilisation et un accueil spécifiques. Sur l'enseignement de la Shoah dans les programmes Dans un système sans redoublement, l'essentiel des élèves passe de primaire (6ème y comprise), en collège (trois ans) puis en lycée ou LP (trois ans). Au point que mon collègue inspecteur général m'a informée qu'une réforme des programmes était en chantier, pour ne pas séparer un ensemble collège et un ensemble lycée, mais envisager une progression de la 6ème (celle-ci étant assurée dans les classes primaires) à la terminale. Les élèves doivent suivre, dans différentes matières, des modules obligatoires et des modules facultatifs. La sélection pour l'entrée dans telle ou telle université se fait en fonction du nombre de modules accumulés. L'absence de redoublement entraîne l'obligation de présenter les modules non validés – ou non préparés – postérieurement, en candidature individuelle. Il n'y a pas de programme d'histoire dans les classes primaires (en fait, un programme d'histoire débute la dernière année de primaire, en classe de sixième). L'histoire de la Shoah est devenue obligatoire dans les programmes de collèges et lycées en 1984, de même que l'histoire du peuple juif, étudiée séparément de l'histoire générale. En 1999, cette dichotomie a été supprimée et désormais, dans les écoles laïques, l'histoire du peuple juif est intégrée dans l'histoire générale, ou tout au moins reliée à elle (ce n'est toujours pas le cas dans les écoles religieuses qui rassemblent environ 20% des élèves). Ainsi le programme de sixième traite à la fois la Grèce et Rome, et l'histoire juive pendant cette période. En lycée, un des modules obligatoires est consacré à la Shoah, ce qui représente une soixantaine d'heures de cours. Dans un autre module obligatoire sur l'histoire de l'Etat d'Israël depuis 1947, un moment est consacré à la mémoire de la Shoah (avec l'influence de la Shoah sur la société, l'organisation de la mémoire, le procès Eichmann). L'enseignement est conçu comme spiralaire. Dans les classes primaires, la Shoah n'est abordée que lors de la préparation de la journée nationale du souvenir. Et toujours à travers une histoire particulière, celle d'un enfant qui a réussi à survivre. En collège, il n'y a pas d'enseignement sur l'ensemble de la Shoah, mais l'étude se concentre autour de l'histoire d'une communauté juive pendant la période et de son sort. La question est donc essentiellement abordée au lycée. De plus un thème, arrêté au niveau national chaque année, est développé : cette année, « Révolte et résistance des juifs », l'an dernier « Les dirigeants juifs ». A noter que 40% de la note d'histoire du bac porte sur le module de l'histoire de la Shoah. Cette approche spiralaire correspond au désir d'éviter les traumatismes. De penser « positif » - nous sommes dans le think positive des anglo-saxons – et de redonner au souvenir de l'individu toute son importance. Que les victimes retrouvent individuellement un visage, une histoire, un passé. D'où le récit qui finit bien dans le primaire. D'où la famille évoquée au collège. D'où tout le travail pédagogique qui est fait dans la préparation du voyage à Auschwitz, que j'évoque plus bas. Sur les méthodes Etablissements scolaires et musées ont des pratiques fondamentalement différentes, et complémentaires. En primaire, la journée de souvenir de la shoah et de l'héroïsme est préparée dans tous les établissements scolaires tous les ans. Dans une école primaire modèle que j'ai visitée les élèves ont lu des livres dans les quinze jours qui ont précédé les vacances de Pâques, puis un travail a été conduit autour d'un des évènements ou de l'histoire d'un enfant – histoire qui se termine bien, le témoin survivant jouant ici un rôle capital – le tout devant être sous la forme d'un spectacle avec les parents avant le moment national du recueillement. Il semble que d'autres établissements – primaires ou secondaires – aient des préparations moins élaborées. En collège et en lycée, la pédagogie est très différente de la nôtre, et proche des pratiques anglo-saxonnes. Le peu que j'ai vu en classe – une classe « d'intégration » pour jeunes filles d'origine française dont les parents ont fait ou préparent leur alya, montre un cours fortement dialogué, l'absence totale de documents, de moyens audiovisuels. Il en sera de même dans un lycée extrêmement moderne, dit « lycée des surdoués ». L'histoire est abordée avec une forte participation orale des élèves, le cours est un dialogue constant, une sollicitation des élèves et surtout une mise en situation morale des élèves sur le thème : Que feriez vous ? Que peut-on penser de ? Une démarche très anglo-saxonne qui étonne toujours les français habitués à d'autres méthodes et à une autre approche de l'histoire. Car il faut souligner le faible souci de compréhension d'une période, la non mise à distance de l'évènement. Il s'agit d'une dénonciation, non d'une réflexion historique. D'autant que les situations « morales » mises en débat semblent être finalement assez peu nombreuses, la plus classique – visiblement souvent rencontrée par les élèves – étant celle de l'attitude des deux dirigeants des ghettos de Varsovie et de Lodz, sur le thème morale/efficacité. Outre l'importance du modèle anglo-saxon, la quasi-absence de l'enseignement de la philosophie, qui n'est qu'une option, explique sans doute aussi cette pédagogie de mise en situation, très moralisante. En revanche, le travail dans les musées est remarquable, qu'il s'adresse aux élèves ou aux enseignants. Le musée de Yad Vashem n'est pas visité par les enfants de moins de douze ans : toujours ce souci d'éviter des traumatismes, de ne pas accabler sous des images trop terribles et trop prégnantes. Les parcours pédagogiques pour les jeunes – que ce soit à Yad Vashem ou au musée des combattants du ghetto de Varsovie – sont très bien faits, avec un souci de la personnalisation des victimes, de la positivation possible, et de l'adaptation nuancée à l'âge des élèves. Trois dimensions sont toujours présentes : l'extermination concerne des êtres humains, bourreaux et victimes ; la nécessité de redonner un passé aux victimes (il est conseillé de prendre des évènements ou des histoires précises) ; le côté universel de la Shoah. Une exposition proposée par le musée des combattants du ghetto est à ce propos assez remarquable (des travaux de ce type ont été réalisés en France, autour du devenir des enfants d’ écoles de Paris). Sur le sens du mot Shoah Dans le libellé des programmes, comme dans la bouche des enseignants, le mot recouvre non l'extermination mais toute la politique antisémite d'Hitler. Le cours auquel j'assiste – qui est une récapitulation d'une séquence - se présente comme l'histoire de la Shoah et balaie toute la période 1933-1945 depuis l'arrivée au pouvoir d'Hitler jusqu'à la fin de la guerre. Comme le montre le plan de l'ensemble des cours qu'un professeur récapitule devant moi : 1 Evolution de la deuxième guerre mondiale ; 2 Montée d'Hitler au pouvoir 3 Son idéologie ; 4 La Shoah en Allemagne, 1933-1939 ; 5 La Shoah dans le reste de l'Europe – ghettos, Einsatsgruppen, Wannsee ; 6 Les réactions du monde, des juifs eux-mêmes, des sionistes. Le mot Shoah en Israël recouvre l'ensemble du processus, depuis l'arrivée au pouvoir d'Hitler. Mon étonnement sur ce point a semblé surprendre la plupart de mes interlocuteurs. Il n'y a pas de fait sans causes, m'est-il dit. Certes. Mais, même sans évoquer le débat entre théorie intentionnaliste et théorie fonctionnaliste, pour nous il semble impossible de confondre le fait et ses causes. Sauf à dire que toute décision à dimension raciste amène forcément à l'extermination. J'ai avancé des situations comparables, qui n'ont pas abouti à l'extermination – la ségrégation institutionnelle aux Etats-Unis, l'apartheid en Afrique du Sud. J'ai surtout fait remarquer que le seul aspect de la politique nazie qui est présenté à partir de 1933 sont les mesures antisémites. Aucun autre aspect du totalitarisme hitlérien ne semble évoqué. Pourtant mes interlocuteurs (c'est notamment le cas de Doron Avraham, directeur du centre de formation Europe à Yad Vashem) affirment avoir évolué sur la question de l'unicité de la Shoah. Mais derrière cette formule, il faut comprendre qu'il y a désormais des rapprochements entre le génocide juif et l'élimination des Tsiganes, des homosexuels, des handicapés. De même, un rapprochement – et une comparaison - commencent à être faits avec le génocide tutsi. Le voyage à Auschwitz Il est à noter qu'aucun jeune ne part à Auschwitz avant d'avoir fait le module sur l'histoire de la Shoah. Il n'est pas question, en Israël, de faire ce terrible voyage avant 17 ou 18 ans. De plus ce voyage est soigneusement préparé. Il est obligatoire d'y consacrer 40 heures spécifiques au cours de l'année, et les directives sont très précises sur ce point et sur le contenu des 40 heures qui concernent les connaissances à acquérir et la préparation du voyage. Les enseignants accompagnateurs ont aussi une formation spécifique – de 28 heures qui comprennent notamment 4 jours à Yad Vashem ou à la maison des combattants du ghetto – et le programme du voyage est examiné par une commission nationale. Une réunion a aussi lieu obligatoirement avec les parents. Les élèves qui partent semblent se concentrer depuis quelques années sur le souvenir de juifs polonais, et sur la restauration de cimetières juifs. Un thème récurrent, où la résurrection – dans les mémoires – de ce vaste yiddishland n'est pas en train de devenir dans l'imaginaire un vaste paradis perdu. Dans l'imaginaire, puisque si peu de jeunes israéliens descendent, et pour cause, de ces juifs polonais. Au retour, un travail est fait avec les élèves – et un psychologue – sur les traumatismes liés au voyage, et sur le thème « comment faire vivre la mémoire. » Pistes en conclusion. 1 Il nous faut réfléchir sur le fait que les Israéliens n'abordent réellement la Shoah qu'au lycée, quand les élèves ont déjà une maturité psychique et intellectuelle. Avant, au primaire, au collège, ce sont seulement des récits, l'histoire de tel ou tel individu, de telle ou telle famille, et qui finit bien même si on frôle l'horreur. 2 Le refus d'Israël d'envoyer des élèves visiter des camps d'extermination avant l'âge de 17 ou 18 ans, et la préparation spécifique lourde des élèves et des enseignants qui participent au voyage sont aussi des pistes de réflexion. Je ne sais si nous avons réellement pesé, en France, les conséquences de ces voyages d'enfants parfois si jeunes et si peu préparés que nous développons si intensément. 3 Il est tout à fait intéressant de poursuivre ce dialogue, et de transformer en réel échange cette première prise de contact. 

http://cms.ac-martinique.fr/discipline/histlettres/file/EnseignementShoah.pdf
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:29

Articles





  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Deuxième séance Lycéens au cinéma : les courts métrages. - 18 décembre





    Le programme de courts métrages est intitulé Détournements.
    Détournement d’images, de commandes, de formes, de codes, de genres... Autant d’approches différentes du détournement qui font de cette sélection un observatoire idéal pour découvrir des gestes et des formes artistiques aussi fondamentales que la citation, le recyclage, la réappropriation, le faux ou encore le canular. Toutes ces idées contiennent en germe de passionnantes questions liées à l’essence du cinéma - Qu’est ce qu’une image ? Quel (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Night of the Hunter, un film mythique. - 3 novembre





    Première sortie Lycéens au cinéma
    La Nuit du chasseur de Charles Laughton (1955) avec Robert Mitchum
    Le jeudi 3 novembre de 13h45 à 15h50, les classes de 2nde ASSPS, 1ere TMA, TBPCB, 2nde 3, TS1 et 1ère S2 assisteront à la projection du film Night of the Hunter.
    Le vendredi 4 novembre de 10h30 à 12h30, les classes de 2nde 1,2,4 et 5 seront accompagnées par les professeurs d’anglais.
    La séance de 13h50 à 15h50 concernera les classes de 1L, TL, TS2 et TASSP.
    Ohio, 1930. C’est la Crise, (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Quelle affiche pour Lycéens au cinéma ? - 26 septembre





    14 classes participent à Lycéens au cinéma, cette année.
    Toutes les secondes générales,
    ainsi que les 1ères S2, les 1ères L , les TL, TS1, TS2,
    et à la SEP : la 2nde ASSPS, la 1ère TMA, les TASSP, les TBPCB.
    Les projections auront lieu au Cinéma Lux de La Châtre. Au programme, un film mythique, un thriller passionnant et un programme de courts métrages, Détournements.
    Avec la 22e édition de Lycéens et apprentis au cinéma, les élèves découvriront des cinéastes aussi importants que Charles (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Match Point, en réponse à Camilia... - 9 avril





    Bravo pour votre article sur Match Point, chère Camilia ! Je comprends votre réaction de mécontentement devant le succès de Chris, assassin impuni qui parvient à intégrer la grande bourgeoisie au prix d’un double meurtre qui ne lui pèse pas outre mesure sur la conscience... c’est d’ailleurs ce qu’il déclare aux " fantômes" de ses victimes, alors qu’il semble en proie à une hallucination : " les innocents sont souvent trucidés pour une plus grande cause"
    Mais cette fin moralement choquante est en (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Match Point, un film acceptable ! - 4 avril





    Aujourd’hui, je voulais écrire un article sur un film, que j’ai vu récemment avec le lycée. Il date de 2005.. C’est...
    Match Point.
    Le Réalisateur : Woody Allen.
    Il dure : 2h04 minutes !
    Il parle de quoi ? : L’ex-tennisman, Chris ( Jonathan Meyers), qui est pauvre, va épouser la fille d’un grand bourgeois. Il rencontre ensuite Nola (Scarlett Johannson), fiancée de son beau-frère. Cette rencontre se transforme en véritable passion qui lie tragiquement Nola et Chris.
    Ce que j’ai aimé : La (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au cinéma 2015-2016 : au programme John Ford, Woody Allen et des courts métrages, bien sûr ! - Octobre 2015





    Belle programmation pour cette nouvelle saison cinématographique au cinéma Lux de La Châtre 
    trimestre 1 :The man who shot Liberty Valance de John Ford
    trimestre 2 : Courts métrages "Changeons le monde"
    trimestre 3 : Match Point de Woody Allen
    Calendrier 
    Pour les classes de 1ère L, 2ndes 2 et 5 et TBMA : 
    jeudi 10 décembre 2015 / jeudi 14 janvier 2016 / jeudi 31 mars 2015 de 10h25 à 12h30
    Pour les classes de 2ndes 1, 3 et 4 :
    jeudi 10 décembre 2015 / jeudi (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859M le Maudit au cinéma LUX - Avril 2015





    Le chef d’œuvre de Fritz Lang M LE MAUDIT sera projeté au Cinéma Lux de La Châtre dans le cadre de Lycéens au Cinéma 


    - 1ère séance le jeudi 9 avril de 13h50 à 15h45 pour les classes suivantes : 2ndes 1,2,3 – TL – TASSP
    - 2ème séance le vendredi 10 avril de 10h30 à 12h30 pour les classes suivantes : 2ndes 4,5 –1BCPB – 2ASSP
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au cinéma - " Sur écoute" - Janvier 2015





    Le programme de courts métrages Sur Ecoute sera projeté au Cinéma Lux de La Châtre dans le cadre de Lycéens au Cinéma 1ère séance Jeudi 15 janvier 2015 de 13h 50 à 15h 45 pour les classes suivantes : 2ndes 1, 2 – TL – 1L 2ème séance vendredi 20 mars 2015 de 10h 30 à 12h 30 pour les classes suivantes : 2ndes 3, 4, 5 – 1BPCB – 2ASSP - TASSP (le décalage de deux mois entre les deux séances est dû aux stages et aux oraux blancs )
    "Des comédies burlesques, des documentaires et même un cartoon- karaoké (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859BONNIE AND CLYDE - Novembre 2014





    BONNIE AND CLYDE, 
    le chef d’œuvre d’Arthur Penn, 
    sera projeté au Cinéma Lux de La Châtre 
    dans le cadre de Lycéens au Cinéma

    1ère séance Jeudi 20 novembre de 13 :50 à 15 :45 pour les classes suivantes : 2ndes 1,2,3 – TL – TASSP

    2ème séance vendredi 21 novembre de 10 :30 à 12 :30 pour les classes suivantes : 2ndes 4,5 – 1L – 1BPCB – 2ASSP
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Le programme 2014-2015 de Lycéens au cinéma - Septembre 2014





    Projection de "Bonnie and Clyde"
    1ère séance : le 20 novembre 2014 de 13h50 à 15h45
    pour les classes suivantes : 2ndes 1,2,3 — TL — TASSP
    2ème séance : le 21 novembre 2014 de 10h30 à 12h30
    pour les classes suivantes : 2ndes 4, 5 – 1L – 1 BPCB — 2ASSP Projection des courts métrages "Sur écoute"
    1ère séance : le jeudi 15 janvier 2015 de 13h50 à 15h45
    pour les classes suivantes : Secondes 1,2 – 1L – TL
    2ème séance : le vendredi 20 mars 2015 de 10h30 à 12h30
    pour les classes (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au cinéma : LA MOUCHE, de David Cronenberg - Mars 2014





    Dans le cadre de Lycéens au cinéma, nous assisterons à la projection de LA MOUCHE, film-culte réalisé en 1986 par David Cronenberg.
    Première séance le jeudi 10 avril, de 10h30 à 12h30, pour les classes suivantes : TL-2nde 1 et 3 -1ASSP - 1BPCB
    Deuxième séance le vendredi 11 avril de 13h50 à 15h45, pour les classes suivantes : 2nde 2 et 4- TES - TASSP - TBPCB - TAPR-1L-
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au Cinéma : voyages oniriques et fantastiques ! - Février 2014





    Le jeudi 6 et le vendredi 7 février, les classes de 1ASSP, 1BPCB, TASSP, TBPCB, TAPR, et les TL, TES, et 2ndes générales ont assisté à la projection du programme de courts métrages consacrés aux voyages fantastiques :
    Le voyage dans la lune, de George Méliès : fantaisie colorée de l’exploration de l’astre des nuits par un aéropage de savants barbus, sur la bande-son décalée et pleine d’humour de AIR
    Chassé-croisé sentimental de Leave Not a Cloud Behind, de Pablo Gonzalez : Christopher et Mariana se (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au cinéma 2013-2014 : c’est fantastique ! - Octobre 2013





    De plus en plus de lycéens au cinéma
    Étant donné le nombre de classes inscrites cette année (12), il a fallu organiser deux projections pour chaque série de films. Projection de Soyez sympas, rembobinez de Michel Gondry 
    1ère séance : le jeudi 7 novembre 2013 de 10h30 à 12h30 pour les classes suivantes : TASSP- TAPR- 1BPCB- 1ASSP- Secondes 1 et 2- TES- TL
    2ème séance : le jeudi 7 novembre 2013 de 13h50 à 15h45 pour les classes suivantes : TBPCB- 1L- Secondes 3 et 4
    Cliquez ICI pour voir (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Chronique douce-amère et déjantée d’une famille dysfonctionnelle - Avril 2013





    Dans le cadre de Lycéens au Cinéma, nous assisterons le Vendredi 12 avril à 8h30 à la projection en version originale de La Famille Tenenbaum, du réalisateur Wes Anderson
    Vingt ans après avoir abandonné sa femme et ses trois enfants surdoués, Royal Tenenbaum ( Gene Hackman, excellent comme toujours ! ) revient sonner à la porte du domicile familial, en prétendant être atteint d’une maladie incurable pour susciter la pitié des siens et obtenir leur pardon.
    Cette comédie à la fois tendre, grave, et (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au cinéma : La Cérémonie de Claude Chabrol - Janvier 2013





    Vendredi 1er février, 8h30, au cinéma Lux, à La Châtre, les élèves de 2nde générale, ASSP et BPCB, de 1ère L et Terminale APR assistent à la projection du premier long métrage de leur programme : La Cérémonie
    de Claude Chabrol - 1995 – France – Fiction – 1h51
    Le visage fermé, dur, avare de paroles et de sourires, Sophie (Sandrine Bonnaire) s’installe comme femme de ménage dans la grande maison des Lelièvre, isolée dans la campagne bretonne. Malgré un comportement bizarre et un mutisme ponctué de "je (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au cinéma, vendredi 23 novembre 8h 30 au Cinéma Lux - Novembre 2012





    Courts métrages : Programme « Documentaires ? »
    Qu’est-ce qu’un documentaire ? Est-ce un simple reflet de la réalité ? Quelles différences, quelles frontières communes avec la fiction ? Peut-on parler de mise en scène au sujet d’un documentaire ?
    TROIS VUES LUMIÈRE
    ARRIVÉE D’UN TRAIN A LA CIOTAT – 1897 – France – 49 secondes
    Un train entre en gare, s’arrête et de nombreux voyageurs descendent des wagons, pendant que d’autres y montent.
    CONCOURS DE BOULES – 1896 – France – 44 secondes
    Lors (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Programme et calendrier Lycéens au cinéma 2012-2013 - Octobre 2012





    Classes inscrites
    2ndes générales + ASSP et BPCB, 1ère et Terminale L + Terminale APR Dates de projection
    Les séances ont lieu au Cinéma Lux, de 8h30 à 10h30
    Courts métrages : vendredi 23 novembre 2012
    Programme « Documentaires ? »
    Qu’est-ce qu’un documentaire ? Est-ce un simple reflet de la réalité ? Quelles différences, quelles frontières communes avec la fiction ? Peut-on parler de mise en scène au sujet d’un documentaire ? Les films présentés sont-ils des documentaires ?
    La (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859To be or not to be – Jeux Dangereux- d’Ernst Lubitsch, 1942 - Mars 2012





    Vendredi 23 mars, de 10h30 à 12h30, dans le cadre de l’opération Lycéens au Cinéma les élèves de seconde assisteront à la projection du chef d’œuvre d’Ernst Lubitsch Jeux Dangereux (To Be or Not To Be)
    L’action se déroule durant la seconde guerre mondiale et est traitée sur le ton de la comédie. Une troupe de théâtre polonaise répète laborieusement une pièce mettant en scène Hitler , alors que dans la réalité les troupes allemandes envahissent la Pologne.
    Le théâtre et ses acteurs se retrouvent au (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Deuxième séance Lycéens au cinéma : vendredi 17 février - Février 2012





    De 10h30 à 12h30 au cinéma Lux, les classes engagées dans l’opération "Lycéens au cinéma", toutes les classes de secondes générales, les secondes Ébénistes et Tapissiers ainsi que les 1ères et les Terminales L, et les Terminales Carrières Sanitaires et Sociales, assistent à la projection de Morse
    de Thomas Alfredson ( Suède)
    Genre : Fantastique
    Synopsis :
    Oskar est un adolescent fragile et marginal, totalement livré à lui-même et martyrisé par les garçons de sa classe. Pour tromper son (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au Cinéma : première séance vendredi 21 octobre. - Octobre 2011





    La première séance de l’année ( de 10h30 à 12h30 au cinéma Lux) sera consacrée au court métrage d’animation. Six films seront projetés, pour illustrer quelques unes des différentes techniques d’animation possibles Harvie Krumpet, d’Adam Elliot, met en scène des personnages en pâte à modeler.
    Dans Fard, de David Alapont et Lui Briceno ont recours à une technique ( rotoscopie ) dont les amateurs de jeux vidéos sont familiers : des films réels, avec des vrais acteurs humains et bien vivants et de vrais (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Au programme de Lycéens au cinéma 2011-2012 - Octobre 2011





    Toutes les classes de secondes générales participent à l’opération ainsi que les 1ères et les Terminales L.
    Pour la section professionnelle , ce sont les secondes Ébénistes et Tapissiers et les Terminales Carrières Sanitaires et Sociales.
    Vendredi 21 octobre, nous allons visionner les courts métrages :
    Le Petit Chaperon Rouge de Tex Avery (USA)
    Harvie Krumpet d’Adam Elliot (Australie)
    Fard de David Alapont et Luis Breceno (France)
    Planet Z de Momoko Seto ( Japon) (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859The Host - Janvier 2011





    Une p’tite photo de l’invité !
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859THE HOST - Janvier 2011





    2e long métrage de "Lycéens et apprentis au cinéma" visionné vendredi 7 janvier 2011
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Grizzly Man de Werner Herzog - Octobre 2010





    Un documentaire dressant le portrait de Tim Treadwell, 
    un écologiste controversé et charismatique, et de sa compagne Amie Huguenard,
    qui trouvèrent tous deux la mort, mutilés par des ours dont ils assuraient la protection.
    Une critique du film :
    Folie dévorante 
    "C’est par hasard que Werner Herzog découvre l’existence de Timothy Treadwell, cet homme qui a vécu régulièrement pendant quinze ans en Alaska, au milieu des grizzlys, avant d’être dévoré par l’un d’eux. À sa mort, il laisse plus de (...)
    Lire la suite


  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Rubon57-ae859Lycéens au Cinéma et Centre Images - Septembre 2010





    Programme 2010-2011 des longs et courts métrages. Centre Images, le cinéma d’hier et d’aujourd’hui : Ciclic.fr et cinémobiles



http://lyc-george-sand-la-chatre.tice.ac-orleans-tours.fr/eva/spip.php?rubrique57

-------------------------------------------------------------------------------------------------


Chronique douce-amère et déjantée d’une famille dysfonctionnelle



Dans le cadre de Lycéens au Cinéma, nous assisterons le Vendredi 12 avril à 8h30 à la projection en version originale de La Famille Tenenbaum, du réalisateur Wes Anderson




Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 The_royal_tenenbaums_group

 Vingt ans après avoir abandonné sa femme et ses trois enfants surdoués, Royal Tenenbaum ( Gene Hackman, excellent comme toujours ! ) revient sonner à la porte du domicile familial, en prétendant être atteint d’une maladie incurable pour susciter la pitié des siens et obtenir leur pardon.

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Smoking_with_hawk

Cette comédie à la fois tendre, grave, et folle sur le thème de la réconciliation est emmenée par une distribution prestigieuse, où l’on retrouve Anjelica Huston, Ben Stiller, Gwyneth Paltrow, Luke et Owen Wilson ( qui est également un des co-scénaristes ) Bill Murray et Danny Glover

 

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Royal_and_stuffed_animal

 http://lyc-george-sand-la-chatre.tice.ac-orleans-tours.fr/eva/spip.php?article1658
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:32

Group Report - Cedefop

www.cedefop.europa.eu/studyvisits/.../215_IT_GroupReportApr14.pdf

[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[/list]
[size]
chaque jour, mais pour réunir tous les éléments et parvenir à une vision d'ensemble, vous ... crée une émulation entre les écoles d'un quartier du niveau primaire au lycée. ➢ favorise les ... Pologne. Kuratorium. Oswiaty w. Katowice. Barbara Matczak. Les directeurs d'école ... Travail avec des surdoués en école et centre de ...[/size]
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:34

La Fille sans qualités






Juli Zeh 
[url=https://www.payot.ch/Dynamics/Result?author=Brigitte H%C3%A9bert]Brigitte Hébert (Traducteur)[/url] [url=https://www.payot.ch/Dynamics/Result?author=Brigitte H%C3%A9bert]
[/url]
[url=https://www.payot.ch/Dynamics/Result?author=Jean-Claude Colbus][url=https://www.payot.ch/Dynamics/Result?author=Jean-Claude Colbus]Jean-Claude Colbus (Traducteur)[/url]
[/url]



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Letemps
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Blob
Editeur:Actes Sud
Collection:Lettres allemandes
Parution:mai 2007
Format:Grand Format
Disponibilité:Généralement expédié sous 3 jours à 4 semaines (selon disponibilité locale)
Dimensions:24 x 14,5 x 3,5 cm
Pages:465 pages
EAN13:9782742768578


  • CHRONIQUES

  • RÉSUMÉ

  • L'AUTEUR



Au début des années 2000, dans un lycée allemand de la dernière chance, le jeu pervers de deux élèves s'est terminé dans un bain de sang. L'avocate à laquelle on confie l'affaire est bouleversée, tant elle a du mal à juger cet acte. Elle entreprend alors d'écrire l'histoire des trois protagonistes, leur rencontre, les prémices du jeu, son déroulement jusqu'à l'irruption de la violence. Ada (quatorze ans) et Alev (dix-huit ans) sont nés pendant la guerre du Golfe ; ils étaient enfants pendant la guerre des Balkans et au moment du 11 Septembre. Les images du conflit en Irak ainsi que celles de l'attaque terroriste de Madrid ont accompagné leur adolescence. Cantonnés dans leur monde de confort, leurs parents ignorent tout de ce qui se passe dans l'esprit de leurs enfants - terrain d'exploration de la romancière. Leur attirance pour les jeux de rôle, les drogues, une musique apocalyptique et des comportements maléfiques, d'où vient-elle ? Ada, enfant autoproclamé du nihilisme, se désigne elle-même comme un "prototype" incarnant l'air du temps, une "fille sans qualités", sans identité, et qui ne cherche qu'à se comporter avec la plus grande efficacité possible. Ce roman ambitieux et parfaitement maîtrisé sur la détresse d'une certaine jeunesse a immédiatement propulsé son auteur sur le devant de la scène littéraire allemande.
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:38

VIDÉO – Mark Zuckerberg nous offre cette démonstration de Jarvis, l’intelligence artificielle surdouée !


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Mark-zuker



 


 [url=whatsapp://send?text=VID%C3%89O %E2%80%93 Mark Zuckerberg nous offre cette d%C3%A9monstration de Jarvis, l%E2%80%99intelligence artificielle surdou%C3%A9e ! https://senepeople.com/2016/12/21/video-mark-zuckerberg-nous-offre-cette-demonstration-de-jarvis-lintelligence-artificielle-surdouee/][/url]


 


 






Dans cette vidéo, Mark Zuckerberg nous offre cette démonstration de Jarvis, l’intelligence artificielle surdouée ! Une intelligence artificielle qui emprunte son nom à l’assistant ultra-intelligent de Tony Stark (aka Iron Man). Démarré il y a de cela un an, le projet Jarvis se présente sous la forme d’une aide domestique évoluée, comme une sorte d’Alexa qui serait passée à la mise à jour au dessus.


Jarvis est bien sûr capable de piloter les appareils domotiques de la maison (réglage des éclairages, de la luminosité), mais possède quelques fonctions bien à lui : il sait par exemple reconnaître les amis de Zuckerberg quand ces derniers sonnent à la porte, une fonction qui pourrait demain, qui sait, être étendue aux « mais » Facebook (si tant est que Jarvis devienne l’ « assistant » du réseau social).


https://senepeople.com/2016/12/21/video-mark-zuckerberg-nous-offre-cette-demonstration-de-jarvis-lintelligence-artificielle-surdouee/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:40

D'où l'expression désormais universellement connue :

Relever les gros détails.
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:42

[size=35]Lacets rouges et vernis noir[/size]
Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche
LUNDI 28 MARS 2016

Réflexions sur la « violence » en manifestation



Par Liz Kro le lundi 28 mars 2016, 13:20 - Oi!
Pour les personnes qui n'auraient pas remarqué, on est dans une période de mouvement social contre la loi travail. Je ne vais pas m'épancher sur le fait que cette loi est pourrie (y a-t-il vraiment beaucoup de gens pour la défendre ?) ni même sur la bouffée d'espoir que suscite un mouvement social un peu massif après des années de recul sociaux sans grande lutte.
Dans ce petit billet, je voudrais plutôt m'attarder sur une question qui revient régulièrement lorsqu'il y a une lutte d'ampleur, c'est-à-dire le rapport aux moyens d'action, à la « violence » ou aux « manifs plan-plan ». Ceci parce qu'il me semble avoir vu passer un certain nombre de textes appelant à l'insurrection qui vient enfin, comme Le monde ou rien publié sur Lundi.am[1].
En résumant à la hache, ces textes disent en substance : pas besoin de « massification » et de manifs plan-plan, mais des action « déterminées » :
La question, c’est pas celle de la massification, c’est celle de la justesse et de la détermination. Chacun sait que ce qui fait reculer un gouvernement, ce n’est pas le nombre de gens dans la rue, mais leur détermination. La seule chose qui fasse reculer un gouvernement, c’est le spectre du soulèvement, la possibilité d’une perte de contrôle totale.

Je ne vais pas spécialement disséquer ce texte, ni les autres, et encore moins (parce que c'est compliqué d'en parler dans un article public) la mise en pratique concrète dans des actions. Je voudrais simplement exprimer mes réflexions actuelles sur la « violence », les « manifs ronronnantes » et le rapport entre les deux.

Une note sur le terme « violence »


J'emploie le terme « violence » parce que c'est celui qui est souvent utilisé, même s'il me paraît assez problématique sur un certain nombre de points. Le fait de casser du matériel qui appartient non pas à des individus mais à des entreprises ou institutions relève-ils vraiment de la violence ? Les défilés en masse, même parfaitement légaux et « en bon ordre » des homophobes de La Manif Pour Tous me semblent personnellement plus violents, de même que les licenciements massifs d'Air France me semblent plus violents que la chemise arrachée à leur DRH. Il serait peut-être plus judicieux de parler d'illégalité, mais ça ne me paraît pas non plus être la bonne catégorie (par exemple, l'enquête sur Tefal d'une inspectrice du travail a été condamnée comme illégale, ce n'est pourtant pas le genre d'actions discutées ici).
Il faudrait peut-être plutôt parler d'« action qui a des chances d'être réprimée de manière brutale ». Comme c'est un peu long, je vais rester sur le terme « violence », tout en admettant qu'il n'est pas terrible.

L'utilité de la violence


Il y a régulièrement des discussions sur l'utilité de la violence. Pour schématiser les deux visions opposées, on aurait d'un côté les gens « hyper légalistes », pour qui tout « débordement » (même dont la « violence » est relative) nuit à l'image du mouvement ; de l'autre des gens pour qui la violence est le seul outil révolutionnaire et tout le reste des conneries de réformistes.
Personnellement, je pense que la « violence » (au sens large défini précédemment) est un outil comme un autre. Parfois utile voire nécessaire, il ne faut pas le nier, et en même temps pas un truc à fétichiser (pour détourner un dicton, quand on a un marteau entre les mains, tout ressemble à une vitrine à péter).
Il me semble que le recours à la « violence » a surtout deux intérêts : d'une part permettre d'atteindre un objectif politique « tactique » (occuper un lieu, poursuivre une manifestation, bloquer quelque chose) et d'autre part permettre d'avoir une plus grande confiance en soi. Elle comporte, en revanche, des risques. La question est donc de savoir, au cas par cas, si « le jeu en vaut la chandelle » (tout en admettant que des personnes ou des groupes différents auront sans doute là dessus des réponses différentes).

Les objectifs politiques


La « violence » est parfois utile, voire nécessaire, pour atteindre un objectif politique précis. Par exemple, si tu sais qu'une manifestation contre l'état d'urgence est interdite, il n'y a que deux choix : l'annuler, ou la maintenir dans un cadre où tu sais qu'il y a de forts risques de répression. Si tu veux manifester alors que les flics veulent t'en empêcher, il y a un affrontement qui paraît assez inévitable.
En revanche, j'aurais tendance à penser que la fétichisation autour de la violence physique, de l'insurrection, etc. ce n'est pas forcément ce qui permet le mieux d'atteindre ces objectifs. Par exemple, pour poursuivre une manifestation interdite, il sera sans doute plus efficace de réussir à contourner les keufs, en se limitant à quelques bousculades, plutôt que de partir dans une confrontation frontale avec eux à coup de jets de pierre et de cocktails molotovs. Certes, cette deuxième option est plus spectaculaire, peut-être plus jouissive, je ne sais pas, mais les policiers étant en général mieux armés et mieux formés, elle a plus de chance d'aboutir à un face à face stérile qui s'éternise et à un nombre élevé d'interpellations, sans forcément permettre la poursuite de la manifestation. (Certes, le face à face peut en soi être un objectif politique tactique, mais j'avoue que ce n'est en général pas le mien.)
Je pense qu'il faut garder en tête les objectifs qu'on a avant de fétichiser des moyens d'action (je parle évidemment en terme d'analyse à froid ; évidemment, la réaction qu'on a quand on se prend une volée de gaz lacrymo et un coup de tonfa est de manière assez compréhensible un peu plus impulsive et moins réfléchie), ou d'en dénigrer d'autres. Par exemple, on peut critiquer les « manifs plan-plan avec des ballons syndicaux » ; en attendant si le but est de bloquer temporairement une ville et d'être visible, une manifestation massive, même plan-plan, sera plus efficace que cinquante personnes hyper-déterminées en face-à-face pendant deux heures avec la police dans une ruelle. La très médiatisée affaire des « caténaires » qui a entraîné une fumeuse enquête anti-terroriste tendrait à faire oublier qu'il y a eu bien moins de trains bloqués ainsi que par une seule journée de grève des cheminot·e·s.
Les formes d'actions « violentes » sont légitimes et peuvent être utiles, mais il me semble important de ne pas surestimer leur efficacité sous prétexte que c'est la chose qu'on va retenir d'une manifestation ou que ça procure une montée d'adrénaline.

Prendre confiance


Un autre aspect non négligeable des actions « violentes » ou « directes » (j'ai vraiment du mal à trouver un bon terme), c'est que ça permet de prendre confiance, de réaliser qu'on a de la force et qu'on peut parfois faire autre chose que baisser la tête.
Entendons nous bien : je parle de prise de confiance et de force collective, autrement dit en quelque sorte d'augmenter une « conscience de classe » (ou peut-être « confiance de classe »). Par exemple pour les actions anticapitalistes, réaliser qu'on peut reprendre du pouvoir dans sa boîte face à son patron, pour les actions féministes réaliser qu'on peut riposter face aux machos, etc.
Par conséquent, le but est de faire en sorte que cette prise de confiance puisse toucher un maximum de personnes (même si pas forcément au même degré), et pas que ça concerne une forme d'« élite » ou uniquement une catégorie très limitée de personnes. Pour le dire crûment, des groupes capables d'une superbe violence viriliste révolutionnaire face aux flics et aux fascistes, s'ils ne sont constitués que de mecs blancs hétéros en bonne santé et qui font des entraînements deux fois par semaine, je ne trouve pas ça hyper intéressant. (J'irais même plus loin : je pense que c'est assez dangereux, parce que l'expérience m'a montré que souvent les mêmes gars étaient aussi capables de violence face à leur meufs, des camarades lesbiennes, etc.) Si on se bat pour une société où on est tou·te·s à égalité, ce n'est pas pour que ça passe à la trappe dès que ça devient un peu chaud.
De même, si on garde en tête que le but est de développer une mise en confiance collective, le corollaire c'est de faire gaffe à ce que les moyens choisis ne conduisent pas des personnes à repartir chez elles précipitamment parce qu'elles sont flippées. Ça ne veut pas forcément dire qu'il faut absolument avoir une « bonne image » ou quoi, mais prendre en compte qu'on a pas tou·te·s le même rapport à la violence, les mêmes capacités physiques, que parfois y'a des personnes qui peuvent pas faire garder leur gosse alors elles viennent en manif avec, etc., et faire en sorte de ne pas les mettre en danger. (Et évidemment, pour rejoindre ce que je disais juste au-dessus, d'éviter les insultes sexistes ou homophobes face à la police. Sur ce sujet, cf le texte Non, les keufs ne sont pas des pédés ou des enculés.)

Minimiser les risques


Ce qui rejoint un autre aspect : à partir du moment où on a à se confronter (même éventuellement) à la répression policière, il y a la question des risques. Il n'est d'ailleurs pas inutile de rappeler que tout le monde ne prend pas les mêmes : une personne sans papiers n'encourt pas les mêmes risques à finir en garde à vue ; une personne trans ne subira pas les mêmes violences de la part de la police ; une personne en mauvaise santé ou enceinte n'encaissera pas les coups ou la lacrymo de la même façon, etc.. Par conséquent, il me semble important de faire le maximum pour les minimiser. Que ce soit pour le groupe de personnes qui participent à l'action, mais aussi pour les autres (notamment dans le cas d'actions qui ont lieu en marge de manifestations). Certes, on ne peut jamais tout prévoir, et notamment la réaction des keufs, mais on peut au moins limiter les risques. C'est une chose de participer à une action en sachant qu'il y aura des risques, c'en est une autre quand les gens qui l'organisent ne prennent pas la peine de te prévenir de tel ou tel aspect ou décident de partir en courant alors que toi tu ne peux pas les suivre.
C'est aussi important de faire en sorte que des personnes se sentent mieux, ou moins mal, lors d'une action. Avoir du sérum physiologique après un envoi de lacrymos, rassurer quelqu'un qui est au bord de la crise d'angoisse, parfois juste avoir pensé à prendre une bouteille d'eau, bref prendre soin les un·e·s des autres, c'est aussi un truc qui est super important. C'est certes moins spectaculaire qu'un affrontement physique avec les flics, mais personnellement je sais que des souvenirs positifs que je garde de manifs « chaudes » c'est avant tout ceux là.

Massification


Je voudrais finir en revenant un peu sur la « massification » et sur le fait que c'est parfois mis en opposition avec des actions plus radicales. Je pense vraiment que c'est une erreur. D'abord parce que l'un n'empêche pas l'autre (tu peux participer à une « manif plan-plan » le matin et à une « action violente » l'après-midi) mais au contraire je pense que ça se nourrit, en tout cas ça peut. Y'a plein de gens qui participent au début uniquement à des manifs calmes puis qui vont prendre confiance pour d'autres moyens d'action. De même, le fait qu'il y ait des actions plus pêchues peut aussi motiver des gens à soutenir le mouvement sans participer directement à ces actions, mais en venant des manifestations, en posant des jours de grève, etc.
Il me semble qu'on peut reconnaître l'intérêt des actions dites « violentes » tout en admettant qu'elles ne sont pas forcément accessibles de la même manière à tout le monde. Bref, faire en sorte que chacun·e puisse s'impliquer dans la lutte en fonction de ses capacités, ses envies, etc. plutôt que de dresser un portrait très restrictif et au final un peu élitiste du Vrai Militant Radical. Parce qu'en fait le mot « radical », ça vient de « racine », et que s'attaquer à la racine du problème c'est pas juste le spectacle du cocktail molotov qui explose sur un commissariat, mais aussi tout le travail à long terme pour soutenir des salarié·e·s dans leur entreprise, faire en sorte qu'il y ait une meilleure répartition des tâches homme/femmes (pour éviter que des meufs se retrouvent à ne pas pouvoir participer à la lutte parce qu'elles doivent s'occuper des enfants et des tâches domestiques), défendre l'égalité et combattre les oppressions au quotidien, etc.
Bref, peut-être qu'il serait temps de sortir de la dichotomie entre « condamner les méchant·e·s casseu·r·se·s » et « mépriser les manifestant·e·s pépères ».

Notes


[1] Je mets celui-là en exemple parce qu'il faut bien partir de quelque part. On pourra trouver d'autres exemples en regardant le reste de la production actuelle sur Lundi.am ou un certain nombre d'articles sur les Indymedia et autres sites d'informations militants locaux.
http://oi.crowdagger.fr/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:43

Tag - non-hiérarchie



Fil des billets - Fil des commentaires
LUNDI 27 JANVIER 2014

Sur les privilèges « monosexuel » et « sexuel » (et d'autres, tiens)



Par Liz Kro le lundi 27 janvier 2014, 15:45 - Hmmm....

  • asexuel
     
  • monosexuel
     
  • non-hiérarchie
     
  • oppression
     
  • privilège


J'avais dit dans le précédent article que j'en ferai peut-être un là-dessus, et ça avait vaguement l'air d'intéresser des gens, donc voilà.
Histoire de parler un peu dans une position située, je vais commencer par me « situer » et dire que j'imagine que je peux à peu près me qualifier d'asexuelle, et à peu près pas de bisexuelle puisque je suis lesbienne. Accessoirement, bien que ça n'ait sans doute pas grand-chose à voir, mais disons-le quand même : je ne suis pas cis.
Une petite note là-dessus : en vrai, je suis vraiment pas fan de « l'étiquette », pas dans le sens « on est tous des êtres humains, je ne comprends pas les gens qui se mettent des étiquettes », mais que ça me gonfle VRAIMENT quand on me colle des étiquettes sans que ce soit un choix voulu. Donc pour être claire : j'ai une identité de lesbienne, parce que pour moi c'est aussi une identité politique et pas juste une orientation sexuelle, ET C'EST TOUT[1]. Ce qui veut dire par là que c'est pas parce que j'ai d'autre parcours, statuts ou je sais pas quoi que j'autorise d'autres gens à m'étiqueter avec telle ou telle étiquette et à me balancer ça à la gueule.
Donc : là je me situe parce que pour cet article ça peut être intéressant (notamment parce que je parle pas entièrement dans une position d'exteriorité et que je n'ai pas exactement la même position que celle du mec cis hétéro blanc etc. qui viendrait dire que le seul truc qui compte c'est la lutte de classes), maintenant si à un moment vous vous sentez légitime pour me ressortir les trucs que je dis sur moi dans un autre contexte, m'outer à des gens à un autre endroit, ou je ne sais pas quoi, je vous traquerai, je vous retrouverai et je vous arracherai le cœur. Ou peut-être pas, mais sérieusement, le faites pas, c'est vraiment gavant de se voir coller des termes alors qu'on a pas choisi de s'identifier avec. Je prends un peu de temps pour dire ça parce que ça arrive, et c'est pénible.
Ceci étant dit, revenons aux privilèges dont je voulais parler, et pourquoi je suis assez dubitative sur le fait de qualifier ça de privilège.

Le « privilège monosexuel »


Le plus gros problème que j'ai avec ça, comme je l'ai un peu un peu évoqué dans le précédent article, c'est que ça regroupe deux catégories différentes de population, c'est-à-dire les personnes homos et hétéros, comme si elles avaient la même place de dominants. Alors certes, on pourra me répliquer que lorsqu'on parle de privilège masculin, on met dans le même sac des mecs blancs super bourges et des mecs racisés prolos. Sauf que dans ce cas là, il y a l'idée que les statuts se cumulent, et que même un mec racisé prolo aura plus de pouvoir qu'une meuf racisée prolo.
Ce qui ne marche pas tout à fait avec l'idée de privilège monosexuel, puisqu'on ne peut pas vraiment dire que même une lesbienne monosexuelle aura plus de pouvoir qu'une lesbienne bisexuelle, vu qu'en général les catégories hétéro/bi/homo sont conçues comme à peu près mutuellement exclusives (on pourrait envisager d'autres classifications, certes, mais là actuellement c'est plutôt comme ça).
Après on pourrait me dire : ouais, mais en fait c'est juste que tu ne veux pas reconnaitre qu'en tant que lesbienne tu es en situation de domination par rapport à des meufs bies.
Ben ouais, exactement[2], et en tout cas je trouve ça bizarre de considérer que t'as la même position de domination que tu sois hétéro ou homo.

Le « privilège sexuel »


Là, c'est un peu différent, puisque par rapport au cas précédent, on pourrait effectivement dire que c'est plus compliqué pour une lesbienne asexuelle que pour une lesbienne sexuelle[3] vu qu'être asexuel ou pas c'est un truc qui est a priori orthogonal par rapport au fait d'être homo, bi ou hétéro, vu que ce n'est pas parce que tu es asexuel·le que tu n'as pas d'attirances ou envie d'avoir des relations.
Du coup je vais dire les choses de façon un peu crues et sans y aller par quatre chemins, et on verra comment c'est reçu : je suis de moins en moins pour la « non-hiérarchie de toutes les oppressions » et inclure n'importe quel vécu pas évident comme une oppression.
Autrement dit, non, je ne pense pas que les personnes « sexuelles » aient le pouvoir par rapport aux personnes « asexuelles ». Je pense qu'il y a des mécanismes d'injonction à la sexualité qui sont super pourris, mais je ne sais pas si on peut dire que c'est un truc qu profite aux personnes « sexuelles » en général, puisque je pense notamment que c'est quelque chose qui opprime énormément les meufs, parce qu'en fait je pense que la « sexualité » et les relations amoureuses en général (je suis pas persuadée qu'une relation romantique asexuelle soit exempte de ça, par exemple) c'est un lieu qui est le vecteur d'énormément de rapports de pouvoirs (notamment, mais pas que, mecs/meufs).

(Et d'autres, tiens)


En fait je crois que ce qui me gêne le plus dans tous ces « nouveaux » privilèges qui apparaissent (au sens où on en parle), c'est qu'il y a une volonté de calquer les conclusions d'une analyse sur d'autres oppressions mais sans forcément faire un réel travail de réflexion sur les rapports de pouvoir, de domination, qui se jouent. Et je me pose de plus en plus de questions sur ce que désigne exactement le terme « privilège » : est-ce que c'est l'appartenance à un groupe dominant qui détient une forme de pouvoir sur un groupe dominé, ou est-ce que c'est « juste » avoir la liberté de faire des trucs, qui devient tout de suite beaucoup plus large ? Est-ce que ça a vraiment un sens, par exemple, de parler de « privilège mince » ? Je me demande ça sincèrement alors que je suis grosse, et que j'avoue qu'il y a des moments où, oui, les personnes minces me soûlent et où j'ai pas envie de les voir, mais est-ce qu'il y a vraiment un rapport d'oppresseur au même sens que les « classiques » sexe/race/classe ? Je suis pas persuadée. Ou alors est-ce qu'on se dit que la notion de « privilège » c'est quelque chose qu'on doit dissocier de la notion d'oppresseur/opprimé ? Mais alors on parle de quoi, exactement ?
Bref, j'ai pas de réponse claire à apporter, mais je suis de plus en plus dubitative sur l'idée de non-hiérarchie absolue des luttes et d'élargissement des oppressions à plein de choses (il y avait une discussion sur la notion de végéphobie, par exemple), et en même temps j'ai pas spécialement envie de faire ma stalinienne « ce qui compte c'est la lutte de classes, le reste c'est des luttes parcellaires », mais je sais pas vraiment comment résoudre ça.
O ! Déesse de la dialectique, éclaire-moi.

Notes


[1] Pour ce qui est des identités relatives aux questions de genre de sexualité ou je ne sais pas quoi, en tout cas. Par exemple je suis aussi skin antifa et debianiste, mais ça n'a pas grand-chose à voir.
[2] On pourrait m'objecter « oui mais en milieu LGBT tout ça », ce à quoi je répondrai que le milieu LGBT et ce qui peut bien se passe dedans, je m'en cogne complètement.
[3] Je pense que parler d'asexualité et de lesbianisme ça demanderait un truc vraiment à part vu qu'il y a beaucoup l'idée que les lesbiennes n'ont pas vraiment de sexualité, ce qui ne s'applique pas de la même façon pour les gays par exemple (ni pour les hétéros, évidemment), Peut-être qu'il y a des trucs là-dessus, d'ailleurs, je sais pas.
http://oi.crowdagger.fr/tag/non-hi%C3%A9rarchie
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:46

http://fr.calameo.com/read/0000627227674208e0cbc
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:51

.../...
Préface Jacques Cortès Professeur émérite de l’Université de Rouen Président du GERFLINT Il est d’usage de déplorer le déclin de la langue française. Les pessimistes ne manquent pas, et déjà certains chercheurs vont jusqu’à pratiquer un métissage lexical très « must » où les mots les plus normaux du français se trouvent subtilement remplacés par un équivalent moins clair mais nettement plus « in ». Cela prend parfois une tournure assez caricaturale car l’homme de science contemporain, plus que l’homme de la rue dénoncé par Etiemble dans les années 60, se met de plus en plus à écrire en « franglais », préférant dire process evaluation plutôt que processus d’évaluation, personal awareness plutôt que prise de conscience personnelle, validity and reliability plutôt que validité et fiabilité, implementation plutôt que mise en œuvre etc.. On n’en finirait pas de donner des exemples de cette schizographie galopante que nous n’évoquons pas ici pour réalimenter la guerre des langues mais simplement pour rappeler que rester soi-même n’est pas obligatoirement un symptôme alarmant de déficience intellectuelle. La langue française, avec ou sans emprunts, est-elle moribonde en Pologne ? En lisant les 74 communications ici rassemblées par l’équipe coordonnée avec conviction et sagesse par Malgorzata Pamula et Anita Pytlarz de l’Université de Cracovie, on est en droit de penser le contraire. Une somme considérable d’information est ici offerte à tous les chercheurs polonais francophones, et même, via le programme scientifique en réseau du GERFLINT, à tous les chercheurs du monde. C’est cette ouverture à l’amitié, au débat, à l’interdisciplinarité et à la coopération internationale dont Synergies Pologne donne ici le plus bel exemple. Défendre le français comme langue internationale n’est pas du tout contradictoire avec le propos tenu supra. La Pologne n’est pas un pays francophone mais, dans les universités polonaises se trouvent des départements de langue et culture françaises (ou plus largement francophones) au même titre que, dans nos universités françaises, prospèrent (ou végètent parfois) des départements de langues et cultures étrangères. Que la disproportion des effectifs soit flagrante entre les uns et les autres est un fait d’évidence et d’ampleur comparable un peu partout. Le point de vue quantitatif, toutefois, est-il obligatoirement le seul à prendre en considération ? Les oligoéléments n’existent qu’à l’état de traces dans un organisme humain. Peut-on les supprimer sans détruire la vie ? Certains pays ont pourtant décidé de suivre une politique rigoureusement malthusienne en matière d’enseignement des langues et des cultures étrangères. Les résultats commencent à se faire sentir : la planète tend au monoculturalisme, au monoglottisme, au monoidéïsme. Tout se rétrécit, même les consciences. A force de « gouverner à la corbeille », on supprime peu à peu les oligoéléments de la Culture et des cultures du monde et l’hystérie menace sous des formes multiples allant jusqu’à l’extrême : le délire suicidaire et meurtrier. Au GERFLINT nous nous faisons une « certaine idée » de la communication internationale. Lors du récent colloque des Rédacteurs en chef des revues Synergies que, du 15 au 19 février, nous avons rassemblés au FIAP Jean Monnet de Paris, les décisions qui ont été prises en commun visent essentiellement à donner à chacune de nos trente équipes de rédaction (touchant en réalité une soixantaine de pays), la possibilité de développer en toute autonomie - moyennant d’évidentes réserves conviviales inhérentes 6 7 à la vie d’un réseau - une politique de réflexion et de confrontation des idées en matière de diffusion des langues et cultures francophones, mais dans le respect scrupuleux des langues et des cultures locales qui ont toute leur place dans nos publications. Souci d’équité et de respect, souci également de diversité, d’interdisciplinarité et même de transdisciplinarité. Les deux tomes ici rassemblés illustrent parfaitement toutes les finalités majeures du GERFLINT. Le monde d’aujourd’hui ne peut plus être schématisé, comme naguère, dans la pureté scientifiquement sourcilleuse de disciplines barricadées, sans risquer de n’être plus qu’une caricature de lui-même. Dans un numéro récent d’une autre revue, nous avons travaillé sur la notion de frontière. Il est bon de délimiter une frontière car « elle dit la nécessité des séparations contre la (con) fusion » ; il est bon toutefois de l’humaniser car elle implique aussi : « la possibilité des franchissements et des déplacements contre la clôture et l’exclusion »1 . Je remercie infiniment l’équipe de Synergies Pologne d’avoir parfaitement compris le sens profond de notre action, et je salue, avec la publication de ce superbe deuxième numéro, la vraie naissance de cette revue. Il faut, en effet, deux points pour définir l’infinitude d’une ligne. L’abondance et la richesse du contenu ici rassemblé est un indicateur qui ne trompe pas : Synergies Pologne est désormais lancé et déjà bien avancé sur un chemin que tous les chercheurs du réseau et du monde, auront à cœur d’emprunter et de prolonger. Communiquer, ce n’est pas seulement s’informer mutuellement (ce qui est déjà bien, il est vrai), c’est aussi partager, construire quelque chose ensemble, conjuguer les talents et les énergies pour un monde plus fraternel: telle est la mission véritable du GERFLINT. Notes 1 Jean-Louis Chiss, Synergies France n° 4, 2005, p.6 8 9 Le Français comme Langue Internationale: approche psycho-sociologique et marketing Francis Yaiche Sorbonne Paris IV, Celsa, France L’histoire des relations entre la Pologne et la France est une histoire ancienne, riche, complexe…et parfois tumultueuse. Inutile de revenir sur ce que la France doit à l’émigration polonaise sur les plans littéraire, philosophique, artistique, scientifique, politique et bien sûr sur les plans économique et social. La langue française en Pologne est elle aussi une très longue histoire. Chacun ici la connaît et cette conférence ne suffirait pas pour remettre en mémoire la richesse des échanges entre nos deux langues et nos deus cultures. Faut-il pour autant nous désoler qu’elle ne soit plus à la place qu’elle occupait autrefois ? Il faut bien sûr s’efforcer d’être réalistes mais aussi de conserver notre sang-froid car, si les perspectives ne sont pas idylliques, elles ne sont pas non plus catastrophiques… à la condition toutefois qu’on ne « se tire pas une balle dans le pied ». Les statistiques que la langue française affiche en Pologne ne nous obligent pas au pessimisme, encore moins à baisser les bras. En effet, en se rendant sur le salon Expolangues où la Pologne était l’invitée d’honneur pour 2005, on pouvait apprendre que 316.520 élèves polonais apprennent le français ; que celui-ci est la quatrième langue la plus apprise dans le pays, après l’anglais, l’allemand et le russe ; que vingt filières bilingues francophones fonctionnent avec succès depuis 1991 scolarisant plus de 2700 élèves à Katowice, Kraków, Lublin, Łódź, Poznań, Warszawa, Wrocław, Ruda Śląska, etc. ; que 2016 diplômes DELF/DALF ont été décernés !!! Ce n’est pas verser dans la vile flatterie que de souligner que le français en Pologne bénéficie aussi du soutien efficace d’un corps professoral enthousiaste, avide de formations sur les plans didactique et pédagogique, dévoué, créatif et combatif. C’est la réalité. Je livre là les résultats de mes propres « observations participantes », puisque j’ai pu mesurer cette excellence depuis vingt ans que je viens ici à Cracovie mais aussi à Varsovie, Białystok, Katowice, où le succès des approches communicatives et créatives ne se dément pas, où les enseignants ne cessent de renouveler leurs approches didactiques avec un dynamisme sans égal. Je pense aujourd’hui avec émotion à l’une des premières simulations globales que j’ai menée à Varsovie, un « village » que les participants avaient baptisés alors « Pewex-sur Sable » !!! Tout un programme ! Et que de chemin parcouru ! Mes livres et articles sont d’ailleurs nourris d’anecdotes et de réflexions directement inspirées de ces expériences. Ceci pour bien poser les termes du problème : si le français connaît une baisse d’intérêt chez les jeunes générations, ce n’est pas en tout cas imputable au corps enseignant. Les plus anciens « apprenants » ici présents dans la salle déclareraient sans doute à un enquêteur, venu analyser les motivations de leur choix linguistique d’alors, qu’ils ont appris le français pour approcher la beauté des textes de Victor Hugo, d’Eugène Sue, de Baudelaire, de Rimbaud, de Verlaine ou de Proust ou bien grâce à la puissance de la pensée de Pascal, de Descartes, de Voltaire, de Rousseau. D’autres avanceront la vertu des œuvres de Bizet, de Debussy, de Poulenc, de Ravel (Ah, le Boléro !), évoqueront les chansons éternelles de Piaf, de Brassens, de Brel, de Barbara, d’Yves Montand, de Mireille Mathieu, de Dalida, de Joe Dassin, de Patricia Kaas. Ou encore : les peintres, le cinéma, ses metteurs en scène, ses acteurs et ses actrices (Ah, Bardot, Catherine Deneuve, Sophie Marceau (forcément !) Juliette Binoche, Delon, Belmondo, Depardieu, etc.), les parfumeurs (Ah, Coco Chanel et son Numéro 5 !), les vins (Ah, le Lalande de Pomerol 1982 !), les fromages, les voitures, les footballeurs (Ah, Platini, Zidane!!!), les 8 9 scientifiques, bien sûr! Certes, aujourd’hui, 130 millions de personnes dans le monde parlent français, 72.000 enseignants étrangers et 17.000 Français s’ingénient à transmettre leur passion, certes cette passion unit plus de quarante pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique, et certes, si brusquement dix pour cent de la population chinoise devait apprendre le français demain à l’approche des Jeux Olympiques de Pékin, nous doublerions, d’un coup, nos 130 millions de francophones !!! Mais, vous le savez, avec des « si », on pourrait mettre Paris en bouteille ! Sommes-nous donc autorisés aujourd’hui à « cocoricoter » ? Bien sûr que non, car on connaît la difficulté qu’a le français à conserver sa place dans certains pays (pas dans tous, heureusement !) devant la poussée conquérante de l’anglais mais aussi d’autres langues comme l’espagnol et dernièrement le …chinois. Le Français comme Langue Internationale, voilà en effet le défi à relever, sans angélisme ni esprit revanchard, à une époque où les industries de la langue se livrent une concurrence féroce, à une époque où l’anglais reste encore, partout dans le monde, la langue étrangère incontournable pour la communication et les échanges. Le Français comme Langue Internationale, voilà le défi que nous voulons, nous aussi, relever au GERFLINT, au Groupe d’ Etudes et de Recherches pour le Français comme Langue Internationale. Par notre action, par la publication d’un réseau de revues, les « Synergies », 18 à ce jour, dont un « Synergies Pologne », nous voulons contribuer à développer l’idée que le français a été, doit et peut rester une langue internationale, portant des valeurs de solidarité. Le français a été, est et doit rester une langue de la réflexion mais aussi de l’action pour contribuer à changer le monde et le faire avancer vers des horizons plus prometteurs. La langue maternelle/produit de « consolation », la langue étrangère/produit de consommation Les langues, maternelles comme les langues étrangères, ont perdu de leur « aura » et de leur autorité pour devenir elles aussi des biens de consommation, voire dans certains cas des produits d’impulsion, (« Tiens, je prendrais bien un cours d’espagnol, parce que je vais passer mes vacances en Espagne»), des biens consommés en fonction des nécessités du moment, des biens participant de plus en plus à la construction identitaire, « en kit », et à la « distinction » de ces individus post-modernes que nous sommes devenus, individus peu préoccupés par les hiérarchies, autorités et autres référents.. Le plus souvent, «l’apprenant » nouveau, (comme on parle de « Beaujolais nouveau », et le « marché » repose sur l’idéologie de la nouveauté et de l’innovation), qui se pense membre d’une « tribu » ou d’un « peuple d’uniques », veut acheter vite et au meilleur rapport qualité/prix. Et en matière d’apprentissage d’une langue étrangère, comme en matière de téléphonie mobile, le « consommateur » (car il faut bien l’appeler aussi comme cela !) répugne à signer des contrats qui l’engagent sur du long terme. Car on ne sait pas, on ne sait plus, de quoi demain sera fait. Les « Vous parlerez français dans dix ans ! » ou « Un jour, vous aussi, vous parlerez français, mais on ne peut pas vous le garantir ni vous dire quand ! » sont démotivants et voués à l’échec. Le consommateur d’apprentissage veut maîtriser son agenda, maîtriser ses dépenses en « consommation » de temps, d’investissement en énergie personnelle. En réalité, il arrive à la Langue ce qui arrive dans nos sociétés occidentales développées à toutes les autorités à majuscule, à savoir une crise du couple autorité/ obéissance : le Père /Mari/Chef de famille, le Maître/Chef d’établissement, l’Etat et ses Chefs d’Etat, de Gouvernement, de Partis ou de Syndicats, la Religion et ses Chefs d’Eglise, l’Entreprise et ses Chefs, mais aussi plus récemment les Medias, le Livre, les Marques, etc.. La belle mécanique d’antan est cassée. On ne peut plus se fonder sur l’argument du droit et du droit de propriété exclusive pour affirmer son autorité et son droit à dispenser – par exemple – un savoir. Toutes ces autorités se sont retrouvées ces dernières années en perte de crédibilité et d’autorité parce qu’elles ne possédaient plus le privilège de délivrer la 10 11 connaissance. D’autres sources d’informations se sont multipliées, mettant en rivalité et en danger ceux qui détenaient ce pouvoir de la connaissance et surveillaient, parfois verrouillaient étroitement les accès. Aujourd’hui les robinets de la télévision, de la radio et d’Internet sont à disposition de ceux qui veulent les ouvrir. Quel est donc, sur ce « marché libre » le sort de cette grande dame « Langue française », langue avec un L majuscule? En réalité, il advient à la Langue Française ce qui arrive tous les produits de notre société marchande. Elle est devenue, sous l’effet de la puissance du marché mondialisé et le formidable essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication, les deux phénomènes majeurs du XX ème siècle, un « produit » comme un autre, à choisir dans les linéaires des hypermarchés de la construction identitaire. « Consommateurs, voilà notre identité » titrait le Prix Nobel de Littérature, Nadine Gordimer, à la Une du journal Le Monde, le 22 septembre 1998, à la suite d’un rapport de l’ONU sur l’état alarmant des ressources de la planète, ressources non renouvelables comme le pétrole ou le charbon, mais aussi et surtout, ce qui est plus alarmant, ressources renouvelables comme les céréales ou les arbres à partir desquelles nous fabriquons ce papier, dont nous étions censés nous passer grâce à l’outil informatique. Et ce rapport n’avait pas été rédigé par des gourous futurologues ou écologistes alter-mondialistes survoltés, non, il avait été rédigé par des statisticiens et économistes réputés pour leur sérieux. Les langues, qui sont au nombre probable de trois à quatre mille sur la terre, sont également victimes de ces processus de « merchandisation » et de mondialisation, ces langues dont on dit qu’il en disparaît autant chaque année que d’espèces animales ou végétales, alors qu’elles sont indispensables à la compréhension de notre passé et secrètent des aspects et ingrédients nécessaires à la compréhension de notre futur. Mais autant de diversité et de richesse sont paradoxalement inadmissibles pour des sociétés développées où il ne peut y avoir de place pour tous les produits dans les linéaires des hypermarchés des langues. Pour continuer à comparer les langues à des produits de grande consommation (avec des enjeux financiers considérables derrière), on peut relever que, contrairement à l’idée communément admise, le développement des temples de la grande consommation n’a pas élargi le choix donné au consommateur mais l’a au contraire réduit du fait du manque de place dans les linéaires où se livre une guerre sans merci entre les différentes marques, et même, depuis quelques temps, entre celles-ci et les MDD (Marques De Distributeurs). D’ailleurs, les grands groupes comme Danone, Nestlé, Unilever, Procter et Gamble, ont racheté ces dernières années des marques concurrentes, qu’elles ont « tuées » pour faire de la place à leurs propres marques dans les rayons. C’est ainsi que la marque de yaourts de mon enfance, Chambourcy, a été rachetée puis éliminée. Trois à quatre mille langues, c’est sans doute trop pour les « linéaires » des industries des langues. Imaginez des hypermarchés avec 4000 sortes de yaourts différents. Impossible à caser, impossible de choisir. Trop de choix tue le choix ! L’anglais, de ce point de vue, occupe la place hégémonique dans les linéaires de la construction identitaire des individus désireux de se doter d’une compétence internationale. L’anglais est presque devenu, au grand dam de certains défenseurs de la langue de Shakespeare, la langue indispensable et donc le produit « hard discount » ou « low cost » qu’on va vendre à tout prix (dans les deux sens du terme), coûte que coûte ! Posséder l’anglais, est devenu une nécessité de notre monde moderne. C’est comme posséder une voiture, on ne peut pas s’en passer si on veut vivre et peut être même survivre dans certaines situations. Tout du moins, c’est ce que le marché s’efforce de faire croire grâce à une dynamique marchande autrefois démontée par Herbert Marcuse à propos de la possession – forcément déceptive !- d’une automobile. L’anglais semble donc devenu un instrument indispensable pour la vie de tous les jours. Mais dans les rayons des industries de la langue, vous trouvez l’anglais littéraire 10 11 d’Oxford ou de Harvard, produit de luxe, rare et cher, peu prisé par la plupart des gens qui n’ont pas les moyens et préfèrent acheter une « petite conduite » anglaise, voire « l’entrée de gamme », ce véhicule utilitaire dont on ne prend pas grand soin parce que - au fond- ce qui importe le plus, ce n’est pas d’avoir un véhicule ostentatoire et cher, mais quelque chose de pratique, permettant les déplacements, avec une mécanique simple, sans fioritures, sans options, sans équipements superfétatoires. C’est ainsi que l’anglais est le plus souvent assimilable à une « Logan », cette nouvelle voiture du peuple, cette nouvelle Volskwagen de la post-modernité, proposée par Renault à 5000 euros en Roumanie et à 7500 euros en France. L’anglais, le « logos low cost » ? Mais évidemment ça marche, ça marchera, ça se vend et ça se vendra bien car on observe et on observera de plus en plus une dérive des continents en matière de consommation. D’un côté les gens qui n’ont pas les moyens de mettre cher dans un produit de grande consommation, rejoints par ceux qui refusent pour des raisons d’éthique de mettre cher dans des objets de grande consommation. De l’autre des consommateurs, « trendy » et « early adopters », qui veulent se démarquer grâce et par les marques, grâce et par le prix aussi de l’objet qui de par sa cherté les place et les classe socio-culturellement. On voit bien que plus personne n’a besoin en Europe de voitures luxueuses roulant à 200 à l’heure puisque la vitesse est partout limitée à 130 km et que la plupart de nos déplacements, compte tenu des encombrements, nous donnent des moyennes rarement supérieures à 1OOk/h Et pourtant, on achète des 4X4 qui vous donnent la sensation d’être un aventurier de l’Arche perdue, ou on achète des grosses cylindrées qui ne servent qu’à « épater la galerie ». Les langues sont entrées dans l’ère de la consommation. Il n’est plus « tendance» aujourd’hui en France d’apprendre l’allemand, c’est l’espagnol qui fait chic et, depuis quelques années, les « early-adopters » ont plébiscité le chinois. Peut-être aussi par opportunisme. Le marché bouge, les consommateurs sont entrés dans l’ère de l’infidélité et les « vendeurs » ont besoin d’être réactifs et surtout à l’écoute des consommateurs, de leurs motivations comme de leurs freins, ils doivent saisir les menaces comme les opportunités qui se présentent. Si on veut que le Français, en tant que langue, retrouve sa majuscule, sa capitale, il est important de raisonner en termes de marché. Les marketeurs sont au fait des sciences humaines comme la psychologie, la sociologie pour étudier le comportement des consommateurs et procéder à un travail de positionnement, voire de repositionnement. Sait-on que le Français dans certains pays apparaît comme une langue peu virile, une langue de la préciosité bonne pour les femmes ou les gays ? Psycho, socio, psychosociologie, sciences cognitives pour étudier les mécanismes d’influence : comment peut-on faire adopter un produit, une idée, un comportement ? Comment convaincre les Français de boire Actimel chaque matin, de voter oui au à la Constitution européenne, comment donner envie d’acheter tel produit, tel magazine, telle idée nouvelle, le téléphone portable, internet, le Français ? Depuis très longtemps les psychologues et sociologues de la consommation ses sont penchés sur la question et ont proposé des modèles, de l’image subliminale en passant par la forme en râteau dite du « two steps flow of communication » qui , avec Everett M. Rogers, montre que pour qu’une idée puisse se diffuser elle a besoin d’un premier mouvement vertical des émetteurs vers les « leaders d’opinion » puis d’un deuxième mouvement horizontal et ryzomatique des leaders d’opinion vers leurs sphères d’influence. Il y a donc du lobbying et de la communication d’influence à mettre en œuvre si on veut que la Langue française continue à exister, notamment parce que cette langue est porteuse de valeurs culturelles et que ces valeurs sont elles-mêmes des vecteurs, des supports des produits français nécessaires à notre balance commerciale. Il existe 12 13 d’ailleurs une dialectique, une synergie étroite et puissante entre les exportations de produits français et l’image de la langue française à l’étranger. L’un ne va pas sans l’autre, l’un porte l’autre. Pour continuer à réfléchir en termes marketing sur le « produit » langue française, il convient d’établir un « brief client », c’est-à-dire de raisonner sur la place du produit aujourd’hui et dans son histoire, réaliser un « mapping » des langues concurrentes et les inscrire sur des axes de valeur. Cette cartographie doit évidemment s’opérer à partir de « focus groups », d’enquêtes, auprès de groupes de consommateurs de langues pour connaître les freins et les motivations à apprendre les langues étrangères d’une manière générale, le français en particulier. Les « planneurs stratégiques » produiront ainsi une analyse fine de la situation du produit « Langue Française », de la concurrence et on pourra alors déboucher sur une « copy-strategy » résumant : 1.Le problème à résoudre : par exemple, depuis quelques années, particulièrement depuis l’entrée de la Pologne dans l’UE, particulièrement depuis les « mots/maux » entre le Président français et le Premier Ministre polonais, la France, le français n’ont pas une bonne image dans le pays. 2.Quelle promesse peut-on faire au « client » désireux d’acheter un module d’apprentissage du français ? Quel bénéfice peut-il concrètement retirer d’un tel apprentissage, d’un tel investissement, d’un tel coût en terme de temps, d’énergie, et de finances ? On sait que le démarquage s’opère aujourd’hui plus par un bénéfice psychologique que par un bénéfice réel. Dans le cas de l’apprentissage d’une langue, il y a bien sûr des bénéfices concrets, mesurables, notamment en matière de valorisation professionnelle, de CV, mais aussi il y a un bénéfice en terme de positionnement socio-culturel. Quel est le »plus » du produit ? Plusieurs options sont évidemment possibles car elles dépendent du contexte : par exemple, on peut lui représenter - qu’il apprendra, en plus du français, des méthodes de résolution de problèmes, d’analyse de cas, de travail en groupes, qu’il pourra réutiliser en langue maternelle ou dans d’autres LE ; - qu’il apprendra avec plaisir grâce à des méthodes actives, communicatives et créatives. 3.Quel support de promesse peut-on avancer ? Qu’est-ce qui prouve dans les cours ou les formations proposés que les étudiants retireront la promesse avancée ? L’utilisation des simulations globales, de didactiques non-conventionnelles, de nouvelles technologies, de petits groupes, de suivis individualisés, de reconnaissance du diplôme grâce au DELF/ DALF. 4. Quelle est la cible du message ? Les 15-20 ans ; les 20-25 ans ; les 25-30 ? Existe-t-il des cibles internes et ou secondaires ? Quel message faire passer sur chacune de ces cibles ? Il est par exemple important de considérer les « cibles » familiales, dans des pays où la tradition de l’apprentissage du français est ancrée depuis plusieurs générations. On sait en marketing, qu’il est plus facile et moins coûteux de fidéliser une clientèle que d’en conquérir une nouvelle. D’où le succès des techniques de marketing « transgénérationnel » qui visent à faire aimer aux enfants, voire aux petits enfants ce que leurs parents ou grands-parenst ont aimé : Babar, Tintin, Oui-Oui, mais aussi Banania, Nesquick, Petit Lu ou Petit Bateau ! On ne peut plus présenter le français avec l’unique argument de l’accès à la culture, avec un grand C. La post-modernité s’est engagée précisément dans une contestation des hiérarchies culturelles et pour les nouvelles générations Astérix ou les mangas sont des produits culturels équivalents à Shakespeare ou Racine, la break-danse ou le Hip-Hop sont des expressions culturelles aussi importantes que la danse baroque ou les danses folkloriques comme les fez noz, par exemple. Les cultures populaires 12 13 deviennent donc aussi légitimes que les cultures dites « légitimes » ou encore « savantes » ou « cultures cultivées ». Il n’est plus possible donc d’avancer cet argument pour appuyer le français langue étrangère. Il devient même dans certains cas contre-productif. Il existe un marché des langues comme il existe un marché des entreprises culturelles. Il y a aussi, et surtout, une industrie et un commerce le plus souvent adossés à la performance de ces industries des langues-cultures. Cette approche pragmatique et utilitaire des langues étrangères doit nous inciter à reconsidérer sans préjugés ni tabous la façon de présenter « l’objet » langue française, nous inciter à nous inspirer des méthodes du marketing, nous inciter aussi à innover (comme le fit dans les années 80-90 le français sur objectifs spécifiques), à reconsidérer le « packaging » de l’objet, c’est-à-dire la didactique et la pédagogie utilisées dans la mise en valeur de la langue-culture française. Si les produits langues-cultures ne sont pas des objets comparables dans l’esprit de ceux qui les enseignent, il n’en reste pas moins que les « nouveaux apprenants » font, eux, des calculs de coût et de rentabilité en termes concrets et/ou symboliques..../...
http://gerflint.fr/Base/Pologne2.pdf
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:53

Merci et au revoir 
samedi 13 juin 2009, 11:37 - Vu sur le net
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 The-end
Il y a exactement 2 ans, le 13 juin 2007, paraissait le premier billet de Blog à Maths, intitulé "Bonjour". 
J'étais loin d'imaginer à ce moment là tous les développements qu'allait connaître ce blog. Et surtout le rôle thérapeutique qu'il allait avoir; j'ai du faire face à de gros problèmes de tuyauterie cardiaque et le fait de chercher une note quotidienne pour le blog m'a permis de m'évader dans le monde imaginaire des mathématiques. Je suis revenu à une vie à peu près normale, au moins au niveau professionnel, et je pense que je n'aurai plus le temps de faire vivre ce blog. J'espère simplement que la période des vacances scolaires me laissera le temps de transformer Blog à Maths en un Almanach mathématique, pour le mois de septembre.
A tous les lecteurs, fidèles ou occasionnels, de Blog à Maths, je dis aujourd'hui merci, et au revoir.


http://mathblogger.free.fr/index.php?m=06&y=09&entry=entry090613-113717
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:55

CHOISIS TON MOT D’EXCUSE.

12 juin 2014 · par Un odieux connard · dans Société. ·

Comme chaque collégien le sait : « Lorsque l’on est en retard, il faut présenter un mot d’excuse.« 
Ne cherchez pas d’autres citations issues de la sagesse collégienne : ça s’arrête à peu près là. On parle d’adolescents tout de même, déjà qu’ils ont du mal à utiliser un savon, vous imaginez bien qu’ils ne font pas de grands philosophes. Dans tous les cas, le forban que je suis n’ayant aucune excuse quant à mon propre retard, laissez-moi profiter de cette occasion pour partager les mots d’excuses les plus populaires en ce moment et qui fleurissent bon sur internet grâce à la magie de l’auto-diagnostic et d’une partie du corps médical qui a compris depuis longtemps que la bêtise, à défaut d’être guérissable, pouvait largement être rentabilisée.
Allons-y donc :
Si vous avez entre 4 et 16 ans – l’hyperactivité. 
Vous êtes jeune et plein de fougue, et à partir d’un certain âge, plein d’hormones qui transforment doucement votre visage poupin en crumble aux fruits : quelle chance. Seulement voilà, vous êtes aussi un sacripan qui aime bien faire ce qu’il veut quand il le veut puisque l’autorité de vos parents s’arrête à ces phrases mystiques :

  • « Non, ce n’est pas bien ! »

  • « Arrête s’il-te-plaît ! »

  • « Tu vois bien que tu embêtes la dame à taper dans son siège depuis deux heures ! »

  • « Attention ! »


Par conséquent, vous faites un petit peu ce que vous voulez, et certaines personnes n’hésitent pas à vous qualifier de « galopin« ,  » de « brigand » voire de « méphitique petit étron« . Vous avez bien conscience que le reste du monde a bien envie de vous discipliner en vous collant des pinces crocodiles reliées à une batterie de Trabant sur les tétons, mais vous n’avez pas envie d’arrêter, puisque tout de même, c’est chouette d’être chiant. Rassurez-vous, grâce à l’hyperactivité © vous allez enfin pouvoir faire tout et n’importe quoi en expliquant que ce n’est pas votre faute, c’est celle de la nature, alors c’est au reste du monde de vous supporter. Du moins, c’est ce qu’expliquent vos parents, parce que l’hyperactivité ©, c’est tellement bien que ça fait aussi mot d’excuse pour l’échec de la mission parentale.
N’hésitez donc plus : vous n’avez aucune excuse pour vos actes ? Ce n’est pas vous, c’est l’hyperactivité ©.
Et en plus, ça dédouane papa et maman, alors que demande le peuple ?
Si vous avez entre 16 et 24 ans – l’autisme Asperger
Passé 16 ans, c’est fou ce que le nombre d’hyperactifs diminue. Un miracle, probablement, qui n’a rien à voir avec une soudaine envie de ne rien branler (ou l’inverse, ce n’est pas bien clair). Aussi, après avoir cordialement fait chier la moitié de l’humanité durant les premières années de votre vie, comment expliquer que vous n’ayez pas beaucoup d’amis ? Vous passez pourtant vos journées à échanger avec beaucoup de gens sur Twitter et Facebook, mais curieusement, vous avez l’impression que rester chez vous vous isole (c’est fou). Comment arriver à trouver un coupable à tout cela, et ainsi pouvoir avoir encore plus de prétextes à pleurnicheries en ligne (85% de l’activité des réseaux sociaux, rappelons-le) pour faire le kakou ?
Le syndrome d’Asperger© est là pour vous.
Syndrome qui a mystérieusement proliféré dans la population ces dernières années, coïncidant exactement avec pléthore de nouvelles séries télévisées où le personnage principal est un génie incompris du reste du monde en partie asocial (c’est fou, le hasard), il permet d’expliquer que l’on est pas comme les autres, et que tout échec est forcément à mettre sur le dos de ce symptôme : c’est pas moi, c’est Asperger©. Et qu’en plus, vous êtes intelligent d’une manière que le commun des mortels ne peut saisir. Rappelons que le syndrome d’Asperger touche en réalité une infime partie du spectre de l’autisme, lui-même touchant une minuscule partie de la population, mais sitôt que vous allumez Twitter, vous avez tellement d’Asperger que l’intégrale du personnel de l’INSEE devrait se trancher la gorge à la simple idée de l’absurdité statistique qui se cache là-dessous. Le syndrome d’Asperger© est par ailleurs très facile à s’auto-diagnostiquer : vous êtes timide ou vous pensez souvent que les gens sont cons ? C’est une « difficulté d’interaction sociale« . Vous avez une paire de passions ? Ce sont des « intérêts restreints« . Vous vérifiez deux fois que vous avez fermé la bagnole ? Ce sont des TOC. Banco & kamoulox : vous êtes autiste Asperger ©.
Alors, oui, si vous tombez sur quelqu’un qui a déjà vu de vrais autistes Asperger, ça va vite se voir que vous jouez au malade imaginaire. Mais ce qui est bien, c’est que comme peu de gens en ont vu de vrais puisqu’ils sont très rares, vous ne risquez pas trop de les croiser. Et puis sinon, c’est comme la dyslexie pour justifier que vous écriviez comme une merde : dites que vous avez une « forme légère », une « forme particulière » ou bien chloroformez votre interlocuteur.
Vous direz qu’il souffre d’une « forme légère de narcolepsie » aux témoins avant de le charger dans le coffre.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Tc3a9lc3a9chargement
« Hmmm, encore un patient qui est arrivé en m’expliquant qu’il avait tous les symptômes du diagnostic qu’il voulait après les avoir lus sur internet. Je me demande si ça ne joue pas, genre, un tout petit peu pour lui trouver le diagnostic en question. »

Si vous avez entre 24 et 77 ans – L’adulte surdoué, ou Zèbre 
Vous n’êtes pas spécialement hyperactif et ne l’avez jamais été ? Vous trouvez que vous dire autiste alors que vous ne l’êtes pas, ça va se voir ? Pas de problème : les « Zèbres » sont là pour vous. Ce nom mystérieux donné par une psychologue auteure d’un livre à succès sur le domaine, a ainsi décidé de qualifier ces « drôles de zèbres » que sont les surdoués. Même si le zèbre reste quand même un animal con comme un cheval, et ne m’entraînez pas sur ce terrain là sinon je vous reparle des dauphins, ah mais. Pour ceux qui n’ont jamais lu le livre en question, dont on ne fera pas la publicité ici, c’est facile : lisez-le, vous allez vous découvrir surdoué. Envoyez-le à n’importe lequel de vos amis, il le sera aussi. Pour ceux qui l’ont, faites le test : si vous trouvez une personne qui ne se reconnaît pas dans les symptômes, vous venez de trouver un trépané. Vous êtes hypersensible (« Holala, oui, moi aussi, quand j’écoute de la musique des fois je suis pris à la gorge !« ) ? Vous avez l’impression de penser à plein de trucs en même temps, voire de vous y perdre (« Mais qu’est-ce que je suis allé chercher dans la cuisine ?« ) ? Vous avez parfois l’impression de vous faire chier (Vous avez vu Spring Breakers) ? C’est bon : vous êtes surdoué. Si vous n’avez pas écouté Berthier en réunion, que vous avez paumé le dossier McCall et que vos mails sont illisibles, ce n’est pas votre faute : vous êtes un Zèbre ©.
Pour ceux qui penseraient que j’exagère, j’ai le livre sous les yeux, avec une liste des symptômes pouvant aider à se dire « Holala mais je suis surdoué ! », j’en cite seulement quelques-uns :

  • Insatisfaction de vie

  • Sentiment d’incomplétude.

  • Moments de découragement

  • Besoin de prouver et de se prouver.


La dernière fois que j’ai lu ça, je feuilletais un prospectus sur la scientologie.
Une fois Zèbre © vous pouvez donc aller sur des sites pour rencontrer d’autres Zèbres © (mais si), parce que le livre dit que bon, vous serez mieux ensemble, et c’est bien fait, parce qu’un non-Zèbre pourrait quand même faire remarquer que quand on se laisse coller une étiquette par un livre vendu en grande surface pour expliquer tous les problèmes de sa vie, c’est peut-être pas vraiment du génie, en fait. D’ailleurs le livre est sympa et vous précise que même si vous échouez aux tests d’intelligence divers et variés, ça ne veut pas dire que vous ne soyez pas un Zèbre © pour autant. Même si vous n’avez pas tous les symptômes d’ailleurs, loin de là. Bref, vous pouvez donc prétendre à la zébritude à peu de frais, et ça, c’est quand même pratique.
Alors n’hésitez plus : vous pourrez briller en société.
Si vous avez plus de 77 ans – Vous êtes vieux.
Sans rire, vous avez besoin d’une autre justification pour vous promener en pyjama dans la rue ?
Bien, cela étant dit, à vous de jouer en choisissant votre propre excuse pour expliquer au reste du monde qu’en fait, c’est pas votre faute.
Et si certains trouvent des raccourcis dans cet article, c’est pas ma faute : je suis atteint d’une grosse forme de mépris.
Alors me le reprocher serait de la discrimination.
C’est bête.
https://unodieuxconnard.com/2014/06/12/choisis-ton-mot-dexcuse/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 13:56

avec une liste des symptômes pouvant aider à se dire 


« Holala mais je suis surdoué ! »
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 14:08

I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 14:11

I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 14:17


Ajoutée le 29 mars 2016
Bonjour, je suis Georges la Saucisse, et je vous présente ma websérie transmédia !
http://georgeslasaucisse.fr/
-----------------------------------------------------




I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:18

Il y aurait une s' corrélation entre la taille du pénis, l'intelligence et la phobie administrative ? la phobeat administrative ?

LE SALAIRE DU PÉNIS... 

LE PÉNIS... 

Moi le Pénis, déclare demander une augmentation de salaire pour les raisons suivantes: 
- Je travaille physiquement. 
- Je travaille à de grandes profondeurs. 
- Je plonge tête première dans tout ce que je fais. 
- Je n'ai pas congé les fins de semaine ni les jours fériés. 
- Je travaille dans un environnement humide. 
- Je travaille dans un endroit sombre et avec une mauvaise ventilation. 
- Je travaille dans des températures extrêmes. 
- Mon travail m'expose à des maladies contagieuses. 
Sincèrement Le Pénis 

L'ADMINISTRATION... 

Après avoir étudié votre demande et avoir considéré les arguments que vous avez soulevés, l'administration rejette votre requête pour les raisons suivantes: 
- Vous ne travaillez pas 8 heures d'affilée. 
- Vous vous endormez après de courtes périodes de travail. 
- Vous ne suivez pas toujours les instructions données par l'administration. 
- Vous ne demeurez pas toujours dans la zone de travail assigné et êtes souvent surpris à visiter d'autres endroits. 
- Vous ne prenez pas d'initiative. 
- Vous devez être sous pression et stimulé afin de commencer à travailler. 
- Vous laissez le lieu de travail sale à la fin de votre quart de travail. 
- Vous n'observez pas toujours les règles de sécurité, tel que porter l'équipement protecteur approprié. 
- Vous allez prendre votre retraite bien avant d'avoir 65 ans. 
- Vous êtes incapable de faire deux quarts de travail de suite. 
- Vous quittez votre lieu de travail avant d'avoir terminé la tâche assignée. 

Et si ce n'était pas suffisant, vous êtes constamment vu rentrer et sortir du lieu de travail avec deux sacs à l'aspect douteux. 

Sincèrement l'administration
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Icon_cool

Topiqué là : https://www.zebrascrossing.net/t4414p75-correlation-entre-qi-et-taille-du-penis#1206371
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:20

Mauvaise nouvelle : les individus intelligents acceptent le sexe avant le mariage (GSS)
 
Apr9
by 猛虎
Le General Social Survey fournit des données sur une vaste étendue de sujets. Nous recueillons ici l’attitude des individus à l’égard du sexe avant le mariage. Comment mesurer l’intelligence des individus sondés ? Le GSS ne fournit évidemment pas de test de QI, mais un Wordsum test (score allant de 0 à 10). Bien que le Wordsum corrèle à 0.71 avec le test QI, il n’est malheureusement ni plus ni moins qu’une tranche d’un test QI : le Wordsum est “juste” un test de vocabulaire. Si le Wordsum n’est pas un excellent substitut pour le QI, il n’est pas médiocre non plus. L’échantillon porte sur les blancs (range : 1972-2010).
Voici les données.
Ci-dessous : “Sex before marriage”
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 General-social-survey-sex-before-marriage-wordsum-whites
Ci-dessous : “Is premarital sex wrong?”
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 General-social-survey-is-premarital-sex-wrong-wordsum-whites
Ci-dessous : “Morality of teens having sex”
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 General-social-survey-morality-of-teens-having-sex-wordsum-whites
Ci-dessous : “Sex before marriage — teens-14-16”
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 General-social-survey-sex-before-marriage-teens-14-16-wordsum-whites
Devons-nous croire que les personnes intelligentes ne considèrent pas la virginité comme une vertu ?
https://analyseeconomique.wordpress.com/2012/04/09/mauvaise-nouvelle-les-individus-intelligents-acceptent-le-sexe-avant-le-mariage-gss/


Dernière édition par I am so sure le Mer 21 Déc 2016 - 21:00, édité 1 fois
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:21

http://www.creer-son-bien-etre.org/le-sexe-des-emotions
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:23

Au-delà du sexe « cérébral »
On engagerait des philosophes pour animer les soirées érotiques. Les ados cacheraient des photos de Sartre et Beauvoir sous leur oreiller. Les gens sortiraient non pas en boîte mais en séminaire universitaire. Ce serait vachement bien. Mais totalement irréel.
Le Monde.fr | 10.01.2016 à 07h37 • Mis à jour le 15.01.2016 à 14h26 | Par Maïa Mazaurette
Abonnez vous à partir de 1 € Réagir Ajouter
Partager (3 980)Tweeter



image: http://s2.lemde.fr/image/2016/01/10/534x0/4844751_6_11f0_un-massage-du-visage-durant-un-cours-de_f6d05b70f5576b33d810853ea80afa0e.jpg
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 4844751_6_11f0_un-massage-du-visage-durant-un-cours-de_f6d05b70f5576b33d810853ea80afa0eUn massage du visage durant un cours de tantrisme. FLORE-AEL SURUN/TENDANCE FLOUE

Impossible d’éviter le flux des tendances : tous les six mois, le monde du sexe s’inflige un nouveau néologisme. Pour information, nous en sommes à la case « lumbersexuel ». Jamais entendu parler ? Personne ne vous jettera la poutre. Le lumbersexuel est l’enfant maudit d’un bûcheron et d’un métrosexuel (il est moderne, il a des parents gays) : un barbu à chemise à carreaux mais qui ne sent pas le sapin. La différence avec un hipster ? Aucune idée.



Il y a quelques années, ces tendances pouvaient nous occuper plusieurs semaines (repose en paix, femme-cougar, tu n’as point démérité). Mais les « concepts » ont désormais une durée de vie misérable. Nous sommes horriblement blasés. Sans doute parce que nous avons un cerveau et qu’on peut difficilement nous resservir dix mille fois le même buzz. C’est trop d’agitation.
Mais justement. Parlons de cerveau, et parmi les tendances vite-créées vite-oubliées de l’an dernier, versons une larme sur les sapiosexuels. Ce ne sont pas des hommes préhistoriques, même si le retour du pagne m’aurait personnellement ravie. Les sapiosexuels sont des personnes qui trouvent l’intelligence attirante au point qu’elle occupe la première place dans leur imaginaire érotique. Alors évidemment ça pose des tas de questions comme : Vous connaissez beaucoup de personnes qui préfèrent la bêtise ? (Les spornosexuels peut-être ?) Ça ressemble à quoi, exactement, du sexe sans cerveau ? Combien de cannabis faut-il fumer pour s’en approcher ? De quelle intelligence parlons-nous, sachant qu’on en fait des catalogues entiers ? Est-ce qu’on passe des tests de QI avant la rencontre ? Quid du monsieur brillant, cultivé, drôle, mais dont les opinions nous déplaisent profondément ? L’intelligence garantit-elle la compatibilité intellectuelle ? Comment définir exactement quelles sont nos priorités en matière amoureuse ? Qui peut dire : c’est ça le fondement ?

La pornographie remplacée par Science & Vie



Le plus amusant, c’est que lors de la courte existence du sapiosexuel, le concept a semblé séduire un paquet d’internautes – parfait timing pendant le succès du film Une Merveilleuse histoire du temps, où l’ex-mannequin Eddie Redmayne incarnait un Stephen Hawking certes en pleine dégénérescence, mais d’un sex-appeal imparable.
Alors imaginons que ce soit vrai. Imaginons qu’une majorité d’entre nous kiffe l’intelligence avant tout (au passage, imaginons que Tinder ne soit pas le site de rencontres le plus utilisé du monde, ou bien qu’on y sélectionne nos partenaires sur leurs capacités de calcul mental). On engagerait des philosophes pour animer les soirées érotiques. Les ados cacheraient des photos de Sartre et Beauvoir sous leur oreiller. Les gens sortiraient non pas en boîte mais en séminaire universitaire. La pornographie serait remplacée par Science & Vie. Ce serait vachement bien. Mais admettez qu’on ne vit pas exactement dans cet univers-là. D’ailleurs, sans vouloir ricaner, une étude américaine d’il y a trois mois montre que les hommes aiment l’idée d’une femme intelligente, mais cessent de trouver ces dernières attirantes si on leur explique par A + B qu’elles sont plus malines qu’eux. (Cette étude est pleine de défauts, je la cite seulement comme contrepoids.)
Venons-en donc au lièvre : à mon avis, les sapiosexuels ne représentent pas une attraction mais une réaction. Ils incarnent le pendant 2015 du mépris du charnel. Ils sont la millième occurrence du désir rationalisé, hygiénisé, rendu convenable par la suprématie du cerveau. Des siècles plus tard : nous reprenons la lutte du corps contre l’esprit, avec cette idée sous-jacente très religieuse que la meilleure version de nous-même n’a pas de sexe.
Quand on dit « sapiosexuel », on peut sentir le souffle du « nouveau réac ». Il est impossible d’afficher dans l’espace public aujourd’hui que la sexualité est mauvaise – elle est trop populaire, trop chic… trop obligatoire, aussi. Mais en l’absence de cette option, on peut encore extraire le corps de la sexualité – c’est sûr qu’on tachera moins les draps. C’est pourquoi, plutôt que de s’attaquer directement aux galipettes, les réacs les assèchent avec un discours incroyablement pernicieux : en se faisant passer pour des gourmets absolus, voire pour les gardiens du temple.

Cesser de hiérarchiser les plaisirs



Ce faisant, ils tentent de propager l’idée que le sexe est meilleur quand il est purement cérébral, et le désir, plus légitime quand il se porte sur la collection de livres anciens. Vous reconnaîtrez ces parangons du snobisme à leurs perles de sagesse préférées, qui ressemblent à ces petites phrases d’inspiration « philosophique » qui broutent partout sur Internet. Ils diront que le sexe est meilleur quand on aime. Que l’orgasme se passe dans le cerveau. Qu’il faut laisser ses fantasmes prendre la poussière, parce que c’est mieux de laisser traîner nos désirs. Ils diront que les autres (nous) sont des bêtes incultes, alors qu’eux ont accès à des plaisirs élitistes – études supérieures obligatoires, lectures élégantes dans des alcôves. Ne manque plus que la perruque poudrée.
Loin de moi l’idée de réduire la sexualité à quelque chose de purement physique. D’ailleurs, si ces thèses réapparaissent à intervalle régulier, c’est bien qu’elles interpellent et qu’elles rassurent : dans un monde ultra-charnel, nous ne sommes pas réduits à notre chair. Ouf !
Sauf qu’à vraiment, vraiment mettre les pieds dans le plat, il reste plus hasardeux d’avoir un orgasme purement cérébral (ça arrive : les rêves érotiques) qu’avec son corps (ça marche neuf fois sur dix pour les hommes, les deux-tiers du temps pour les femmes qui se masturbent – et pour elles, seulement quatre fois sur dix avec un partenaire). A priori, une personne aux nerfs bien branchés, pas trop malade ni stressée ou affamée, connaîtra une jouissance même médiocre, si on la triture correctement.
Le problème étant qu’on ne peut pas apprécier le sexe dans toutes ses possibilités, en affirmant simultanément que le cérébral serait « meilleur ». Ou que le corps serait « meilleur », d’ailleurs. La meilleure preuve de l’importance du cerveau, du côté de l’actualité récente, se trouve dans le Viagra féminin. Ses concepteurs sont partis du principe qu’avec la bonne molécule, les femmes développeraient une libido solide. Alors d’accord, les résultats cliniques n’ont convaincu personne. Mais l’échec commercial patent (moins de 227 prescriptions les premières semaines aux Etats-Unis, contre 600 000 pour le Viagra masculin) montre que nous ne sommes pas prêts à accepter que les femmes, notamment, soient de purs corps. Les hommes, ok… Mais pas les femmes.
De toute façon, personne ne nous demande de trancher : en sexualité c’est fromage ou dessert, fromage et dessert, dessert avant le fromage, ni l’un ni l’autre, et puis des sushis recouverts de Chantilly si on veut. Et aussi, puisque nous évoquions les tendances sexuelles, je propose la suivante pour la saison printemps/été : cesser de hiérarchiser les plaisirs. Pour le néologisme associé… eh bien, je vous laisse choisir.



  • Maïa Mazaurette 
    Journaliste au Monde


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-amour-consequences/article/2016/01/10/au-dela-du-sexe-cerebral_4844615_4497959.html#DRv33kWrZsXA33BL.99
--------------------------------------------------------------------------------------------------------

Un jour je serai une maya mazorette mais je sortirai mazor de map r'hommo et j'arrêterai la hiérarchisation... un jour peut être.... 


plutôt BN ou prince de "j'ai lu" ?
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:26

Guillaume Bri�rePhotographe : Guillaume Bri�re  Auteur : Elle Québec

AMOUR ET SEXE
25 OCT. 2013
SEXUALITÉ: QUEL EST VOTRE QI AU LIT?
PAR ISABELLE BERGERON



«À 32 ans, j'ai réalisé que je pouvais compter sur les doigts de ma main les fois où j'avais eu un orgasme en faisant l'amour!» Cette prise de conscience, Sara-Anne l'a eue il y a deux ans, alors qu'elle venait enfin de rencontrer le «bon». Cette technicienne en informatique s'est demandé pourquoi elle parvenait si rarement à la jouissance et ce qu'elle pouvait faire pour que ça change. «Je me suis rendu compte que je faisais l'amour pour plaire à mon partenaire, pour être acceptée, jamais pour moi-même. Je ne me sentais pas assez belle ni assez bonne, et je ne me préoccupais jamais de mon propre plaisir. J'étais déconnectée.»
Sara-Anne aurait très bien pu se rabattre sur un des nombreux guides qui enseignent une technique supposément infaillible pour grimper au septième ciel... Aurait-elle atteint plus facilement l'orgasme? Ce n'est pas garanti.
À une époque où on parle de sexe comme de la pluie et du beau temps, on pourrait croire qu'on s'est débarrassé de tous les tabous qui pouvaient nuire à notre sexualité. Et pourtant, nous sommes nombreux, comme Sara- Anne, à ne pas toujours prendre notre pied au lit.
Il y a une dizaine d'années, les psychologues Sheree Dukes Conrad et Michael Milburn, de l'université du Massachusetts, à Boston, ont mené une vaste étude sur la sexualité des Américains. «Nous nous sommes aperçus que la majorité des personnes interrogées étaient plutôt insatisfaites de leur vie sexuelle et qu'elles éprouvaient différents problèmes, comme l'absence de désir ou des pannes sexuelles», explique Sheree Dukes Conrad.

Certaines idées, comme le souci d'avoir une belle apparence ou de maîtriser la bonne technique, n'amélioraient en rien les ébats de ces hommes et de ces femmes. Au contraire, ces préoccupations nuisaient plutôt à leur quête du plaisir.
C'est ce constat qui a mené les deux psychologues à créer le concept de l'intelligence sexuelle. Une approche qui, plutôt que de miser sur la performance, propose à chacun de se reconnecter à ses propres désirs et aux sensations qu'il éprouve en faisant l'amour. «C'est un retour vers soi, en somme. Mais aussi un abandon», précise Sheree Dukes Conrad.
À LIRE: Comment parler de sexe avec son conjoint
 

Le culte de la performance
«Le sexe? Plus vite il était expédié, mieux je me portais! J'étais souvent trop fatiguée et je n'avais pas la tête à ça», admet Annick, une avocate de 41 ans, en couple depuis 10 ans. Son corps, marqué par deux récentes grossesses, ne l'aidait pas à retrouver l'envie de faire l'amour.

«Je ne me sentais ni belle ni désirable. Je faisais une fixation sur mon ventre, que je trouvais trop gros, et sur mes seins, qui tombaient un peu.» Ajoutez à cela un conjoint obsédé par les orgasmes qu'il pouvait lui procurer... Résultat: «Je simulais souvent! Je n'arrivais pas à me laisser aller et je stressais à l'idée que ça me prenne trop de temps avant de jouir. D'autant plus que mon conjoint accordait une telle importance aux orgasmes qu'il pensait me donner, comme si c'était ce qui le valorisait...»
À LIRE: Vivre sans sexe
Selon la sexologue Sophia Lessard, nous sommes nombreux à angoisser à l'idée de ne pas être assez sexy et performants au lit: «Certaines personnes s'imposent une telle pression que le sexe en devient presque contraignant.» Il est vrai qu'on a parfois l'impression que, pour être épanoui sexuellement, il faut faire l'amour sept fois par semaine, avoir un corps parfait, jouir sur commande et maîtriser tout l'art du Kamasutra!
Sheree Dukes Conrad croit que ces stéréotypes qui s'immiscent dans notre chambre à coucher sont dus en grande partie aux médias et à la pornographie. «Ils ont beaucoup contribué à nous faire croire que seules les personnes jeunes et belles ont une sexualité satisfaisante.»
Même chose pour cette croyance répandue qui veut que l'orgasme soit le but ultime de toute relation sexuelle. La psychologue et sexologue Esther Perel est d'avis qu'il faut se débarrasser de toutes ces idées préconçues sur ce qu'est une relation sexuelle «normale».
«Qui a dit qu'il devait absolument y avoir une pénétration? Et qu'il fallait tout arrêter une fois que l'homme a éjaculé?» s'interroge l'auteure de L'intelligence érotique. Selon elle, nous accordons beaucoup trop d'importance aux positions à prendre et aux gestes à faire en pensant qu'ils nous mèneront à la jouissance. Si bien que nous passons parfois à côté de l'essentiel...
SUR LE MÊME SUJET: Sexualité: comment entretenir le désir
Sortir des stéréotypes
Un jour, le chum d'Annick s'est fâché. Il en avait assez que son amoureuse ait l'air si découragé chaque fois qu'il voulait faire l'amour. Il l'a convaincue de s'étendre nue sur le lit avec lui, juste pour qu'ils puissent se coller l'un contre l'autre.
«J'ai soupiré un peu, mais j'ai accepté. Mon chum a alors commencé à me masser, chose qu'il n'avait pas faite depuis des années! s'exclame Annick. Je ne pensais pas encore au sexe, mais ce que j'éprouvais était merveilleusement bon. Puis, nous avons commencé à faire l'amour lentement, doucement. Tous mes sens étaient éveillés, et le plaisir était vraiment intense.»
Après cet épisode, Annick et son conjoint ont multiplié ces séances de massage et ont eu de nombreuses discussions sur la course aux orgasmes. «Mon chum a fini par comprendre qu'il était un bon amant et que j'éprouvais du plaisir, même si je n'avais pas d'orgasme chaque fois.»
À LIRE: Slow sex: les joies de la lenteur
Selon les experts, les personnes qui font preuve d'intelligence sexuelle sont justement celles qui parviennent à lâcher prise et à se concentrer sur ce qu'elles ressentent, plutôt que de tenter de correspondre à des stéréotypes. «Nous  possédons tous un imaginaire, des désirs et des fantasmes qui nous sont propres. Il est vain de calquer sa vie sexuelle sur celle des autres... On doit se réapproprier sa sexualité et la vivre comme ça nous chante», estime Esther Perel.
La sexologue croit que, pour être vraiment épanoui au lit, il faut d'abord se demander ce que représente le sexe pour nous, ce qu'on souhaite qu'il nous apporte. Une fois qu'on a identifié ce qui alimente notre désir, encore faut-il être capable d'en faire part à son partenaire... Sophia Lessard croit d'ailleurs qu'être intelligent sexuellement, c'est surtout savoir communiquer. «Il est important de parler de ce qu'on aime, de ce qu'on ne veut pas, avant, pendant et après l'acte sexuel.»
 

PROCHAINE STATION: Astrologie sexy: quel type de signe êtes-vous au lit?

Sara-Anne a justement choisi de jouer la carte de la communication. Après avoir expliqué à son conjoint les raisons de son malaise à l'égard du sexe, elle s'est efforcée de se concentrer sur les sensations et les émotions qu'elle ressentait, bref sur son propre plaisir. «Nous avons pris notre temps pour faire l'amour et nous avons arrêté d'être obnubilés par l'orgasme. Il m'a fallu quelques mois avant de prendre confiance et de m'abandonner, mais j'y suis arrivée!» s'exclame la jeune femme.
Ce qui ne signifie pas que chaque partie de jambes en l'air est un feu d'artifice... Mais, comme l'explique Sara-Anne, l'important c'est d'être vrai chaque fois qu'on fait l'amour. «Lorsqu'on élimine la notion d'échec et de réussite, ça enlève beaucoup de pression, confirme Sheree Dukes Conrad. Le sexe devient alors ludique, léger, agréable...» Et certainement plus intelligent.
À LIRE: Thérapie de couple: rétablir la communication
 

Les 5 clés de l'intelligence sexuelle
1. Connaître ses préférences sexuelles: savoir ce qui nous excite de manière à mieux guider son partenaire.
2. Être bien dans son corps: se libérer de ses complexes pour pouvoir se concentrer sur les sensations qu'on ressent.
3. Savoir communiquer: être capable de parler de sexualité avec son partenaire, sans honte ni malaise.
4. Apprendre la sexualité 101: s'informer, par exemple, sur les raisons biologiques qui peuvent expliquer l'absence d'orgasme ou d'érection.
5. Éviter de répéter les mêmes erreurs: comme de simuler l'orgasme ou de ne penser qu'à jouir, ou encore de faire l'amour uniquement pour plaire à l'autre, etc.
3 livres pour mieux s'aimer

  • Développez votre QI sexuel, de Marty Klein (Les Éditions de l'Homme)

  • L'intelligence érotique - Faire vivre le désir dans le couple, d'Esther Perel (Robert Laffont)

  • L'intelligence sexuelle - À la découverte de votre moi sexuel secret, de Sheree Dukes Conrad et Michael Milburn (Payot)




À LIRE:
Sexe: Et si on changeait de routine?
http://www.ellequebec.com/soci%C3%A9t%C3%A9/amour-et-sexe/article/sexualite-quel-est-votre-qi-au-lit
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Je vais finir par contre aux pré destinations..
L'intelligence sexuelle - À la découverte de votre moi sexuel secret, de Sheree Dukes Conrad et Michael Milburn
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:27

Un QI élevé est-il synonyme de grand appétit sexuel ? 






Si les étudiants d'Oxford et de Cambridge sont avides de savoirs, ils le sont aussi de sexe. Une étude menée par le site de vente de sex toys Lovehoney révèle que ses plus gros clients se cachent dans les couloirs du campus et sur les bancs des amphithéâtres de ces prestigieuses universités, usines à élite.  Et si l'appétit sexuel était proportionnel à la soif de connaissances ? Le site britannique de vente de sex toys Lovehoney affirme que ses plus gros clients sont les étudiants des plus prestigieuses universités du pays. Vibromasseurs, boules de geisha et autres accessoires de bondage, ces derniers ont dépensé l'année dernière plus de 11 000 euros dans l'acquisition d'accessoires coquins. FacebookTwitter Partager sur Facebook Les étudiants d'Oxbridge dépensent sans compter Si les universités britanniques de Cambridge et d'Oxford sont réputées pour former les élites et être les plus prestigieuses au monde, une étude vient de prouver que leurs étudiants cultivaient un goût prononcé pour la bagatelle. Une analyse du vendeur de sex toys en ligne, Lovehoney, retranscrite par le Telegraph, dévoile en effet que les étudiants de ces grandes institutions ont dépensé l'année dernière près de 10 000 livres (soit plus de 11 000 euros) dans des objets coquins en tout genre. Loin derrière, ceux de l'Université de Manchester qui tiennent la troisième place de ce classement ont déboursé 5 411 livres (6 300 euros). L'intelligence aurait-elle un impact direct sur la sexualité ?  Ce constat du moins intrigue les responsables du site. "C'est intéressant de voir que les dépenses en sex toys sont bien plus élevées du côté des étudiants de nos université d'élite", s'amuse Neal Slateford, co-créateur de Lovehoney. D'après leurs analyses basées sur les statistique de Google Analytics, les étudiants de Cambridge auraient une prédilection pour les accessoires de bondage, tandis que ceux d'Oxford préféreraient les vibromasseurs de luxe. Besoin d'évacuer la pression entre deux examens stressants ou pas le temps de s'adonner aux plaisirs charnels avec un partenaire ?  Une course à la performance, peu importe le domaine Pour Alice Little, diplômée de Cambridge, "les étudiants d'Oxbridge savent que le sexe et les sex toys sont le meilleur moyen de relâcher la pression. Cambridge pousse vraiment ses étudiants à travailler dur, ce n'est donc pas une surprise que ces derniers soient ceux qui dépensent le plus pour évacuer le stress d'étudier dans une excellente université". Pour cette jeune femme de 27 ans, le sexe n'est aussi qu'un domaine de plus dans lequel ces accros à la performance veulent exceller.    Sous l'austérité apparente des murs centenaires et des uniformes, se dissimule en réalité une grande liberté de corps et d'esprit. En témoigne cette jeune étudiante de 19 ans : "Quand je suis arrivée à Oxford, j'ai été étonné de constater à quel point les gens étaient ouverts concernant le sexe. Ce style de vie autorise à expérimenter de nouvelles choses". Nouvelles expérience qui seraient facilitées, selon Felix Hamer, étudiant à Oxford, par l'imagination qu'ont les gens intelligents dans la chambre à coucher.  Fouets et menottes à Harvard Cette tendance à la libération sexuelle n'est pas nouvelle et surtout pas exclusive à la Grande-Bretagne. De l'autre côté de l'Atlantique, dans les couloirs de Harvard et d'autres universités de prestige, la tendance est aux clubs BDSM. Entre deux cours d'économie ou de physique quantique, les étudiants peuvent donc venir y apprendre les techniques de bondages et les secrets du maniement de martinet. Présentés sans tabou et proposés en toute légalité, ces cours privés sont remplis d'étudiants curieux qui veulent élargir leurs horizons sexuels au même titre qu'ils enrichissent leurs connaissances.  Publié par Maxime Lambert, le 24 mai 2013

En savoir plus : http://www.gentside.com/sexe/un-qi-eleve-est-il-synonyme-de-grand-appetit-sexuel_art50919.html
Copyright © Gentside
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:28

24 août 2012

Etudiez les constantes de vos problèmes et dégagez les schémas répétitifs

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 78294720_p
A noter que l'article suivant s'inspire du livre écrit par Dean Delis et Cassandra Phillips, "Le Paradoxe de la Passion. Les jeux de l'amour et du pouvoir. Ou Comment surmonter le déséquilibre entre dépendant et dominant". Ce billet fait également partie du cycle consacré au paradoxe de la passion, une notion que j'ai déjà définie dans les articles publiés le 16, le 19 et le 20 août.
Je n'y reviens pas. Dans le billet intitulé "De la difficulté de parler du paradoxe de la passion", et publié le 21 août, nous avons pu voir un exemple de dispute entre Béa et Michel, un couple qui n'arrive plus à communiquer sans s'accuser et se critiquer mutuellement.
Pour parvenir à comprendre les vrais problèmes qui provoquent le déséquilibre dans une union, il existe plusieurs stratégies et méthodes.
Dans l'article publié hier, nous avons vu comment identifier ses tactiques accusatrices et comment dédramatiser certaines disputes qui peuvent nuire à la relation à long terme.
Aujourd'hui, nous vous proposons une nouvelle stratégie qui consiste à étudier les constantes de vos problèmes et à dégager les schémas répétitifs de vos conflits.
Les relations difficiles sont caractérisées par des conduites destructrices et une communication défectueuse. Il est donc essentiel d'attirer l'attention du couple sur la répétition des schémas destructeurs. En commençant à étudier vos schémas de comportement, n'oubliez pas qu'ils doivent être formulés en termes non culpabilisants, non accusateurs, en termes qui reconnaissent leur nature partagée. Vous pourrez dire par exemple:
"J'ai l'impression que nous sommes pris dans un cercle répétitif".
"J'ai l'impression que nous ne sommes plus synchrones".
"On dirait qu'on joue au chat et à la souris tous les deux".


L'idée de base étant toujours: "il me semble que nous sommes enfermés dans un schéma répétitif où tu as telle réaction, compréhensible, qui provoque chez moi telle réaction, compréhensible également" et ainsi de suite. Si vous réussissez à définir et à objectiver avec votre partenaire le schéma répétitif de vos interactions, vous serez capable d'en comprendre le pouvoir.
Vous verrez aussi que vos reproches réciproques ne sont que perte de temps, et vous pourrez commencer à sortir votre couple de l'ornière où il est tombé.
Les discussions de couple restent souvent à un niveau superficiel. On évoque un grief particulier sans rechercher les causes profondes de ces comportements.
En règle générale, chaque partenaire cherche à prouver qu'il a raison et que c'est l'autre qui a tort. Or, dans toute relation de couple, personne n'a fondamentalement raison ou tort.
Il n'y a pas de réalité objective absolue mais deux réalités subjectives en opposition. Il est donc stérile de déterminer qui a commencé. 
C'est un débat épuisant et qui ne sert à rien. Vous arriverez davantage à une discussion productive en utilisant la méthode de la formulation distanciée, méthode expliquée dans le billet publié hier (voir l'article intitulé "Dédramatiser").
Le fait d'aborder la discussion en termes objectifs redonne instantanément au dépendant un pouvoir sur la relation. La formulation distanciée lui permet de distinguer ses impulsions dépendantes de sa conduite dépendante, comme elle permet au dominant de se sentir moins coupable d'être distant, donc moins dominant et finalement plus proche du dépendant.
La formulation distanciée implique, par sa nature-même, que le dépendant assume sa part de responsabilité dans le déséquilibre.
Enfin, le travail des deux partenaires sur leurs schémas de comportement donne au dépendant des objectifs concrets pour modifier son attitude face au dominant.


http://sexologues.canalblog.com/archives/2012/08/24/24893647.html


Il faut des draps matiser
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:29

04 septembre 2012

Le cycle de la passion et du paradoxe de la passion




Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 78752894_p
Sur ce blog, nous avons consacré tout un cycle sur la passion et le paradoxe de la passion. Certes, les tags, présents dans la colonne droite, peuvent vous permettre de vous repérer. 
Mais aujourd'hui, nous vous proposons de revisiter ce cycle à travers différents liens qui pourront vous aider dans vos recherches:.../...


http://france.men-performance.com/?a_aid=blogsexologues


Dernière édition par I am so sure le Mer 21 Déc 2016 - 20:32, édité 1 fois
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:30

08 avril 2013

Divorce et intelligence émotionnelle

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 85264865_p
Les statistiques sur le mariage et le divorce le prouvent et montrent que l'intelligence émotionnelle fait plus cruellement défaut que jamais. Dix pour cent des mariages conclus aux Etats-Unis en 1890 se sont terminés par un divorce. Le taux passe à 18% pour les couples formés en 1920, à 30% pour les américains mariés en 1950. Pour les mariages conclus en 1970, le risque était de 50%, et il atteint 67% pour les couples formés dans les années 90 !
Si on se base sur ces estimations, seulement trois personnes sur dix récemment mariées peuvent espérer rester avec leur conjoint.
On peut soutenir que cette augmentation est due en grande partie moins à une baisse de l'intelligence émotionnelle qu'à une diminution des pressions sociales ou à une dépendance économique des femmes qui empêchaient les couples, même les plus mal assortis, de se séparer.
Même si les pressions sociales ne suffisent plus à cimenter les couples, alors les forces émotionnelles en jeu entre les hommes et les femmes sont d'autant plus importantes à la survie de leur union.
Les scientifiques sont maintenant capables de détecter les poussées d'adrénaline ou les élévations brutales de la tension du mari et d'observer les microémotions qui transparaissent sur le visage de son épouse. Ces mesures physiologiques révèlent le substrat biologique caché des difficultés conjugales. Ces résultats mettent à nu les forces émotionnelles qui soudent ou dissolvent un relation.
Les points de rupture ont leur origine première dans les différences entre le monde émotionnel des filles et celui des garçons.
 
L'intelligence émotionnelle. John Goleman (Editions J'ai lu, 1997)
 
Djamel Benouis et Olivier Walmacq

http://sexologues.canalblog.com/archives/2013/04/08/26814571.html
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:31

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Imgad?id=CICAgKDL45vxhQEQARgBMgic8iASo0zz-g

  • Accueil
     > 
  • Couple
     > 
  • Sexualité
     > 
  • Plaisir
     > 
  • Articles et Dossiers
     > 
  • Etes-vous sexuellement intelligent ?


[size=30]Etes-vous sexuellement intelligent ?
[size=12]Une sexualité épanouie repose sur la connaissance et la compréhension de soi, voies royales pour se désinhiber. Cette théorie de deux psychologues américains s’illustre dans un test qui permet de découvrir ses faiblesses et de les surmonter.

Violaine Gelly
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Etes-vous-sexuellement-intelligent_imagePanoramique647_286
[/size][/size]
© Jupiter





 
1 / 2
 






Sommaire









  • S’affranchir des stéréotypes culturels
  • Prendre conscience de son moi sexuel secret
  • Se connecter aux autres








Intelligence ? Curieux mot accolé à "sexualité". Pourtant, on trouve, en ce domaine aussi, les doués et les cancres : ceux qui vivent en harmonie avec leurs désirs, et les autres – les coincés, les inhibés. Bonne nouvelle pour ces derniers, le sexe, comme le reste, ça s’apprend.
En effet, il ne tient qu’à nous d’acquérir une "intelligence sexuelle", affirment Sheree Conrad et Michael Milburn, professeurs de psychologie à l’université du Massachusetts, dans leur ouvrage du même nom. « Elle repose sur la connaissance de soi-même. Ce qui implique de voir au-delà des mythes culturels qui déforment la sexualité, de dévoiler ses véritables désirs sexuels et de développer les aptitudes émotionnelles et sociales qui permettront de partager sa personnalité réelle avec son partenaire. »Qu’une sexualité heureuse ne soit pas uniquement affaire de technique, ce n’est pas vraiment nouveau. Ce qui l’est davantage, c’est de comprendre comment partir à la recherche de soi pour se désinhiber. Les auteurs proposent trois pistes clairement définies.

S’affranchir des stéréotypes culturels



L’effort consiste à se débarrasser de tous les clichés qui encombrent notre imaginaire amoureux et qui se perpétuent à travers les romans, les films, les médias. Par exemple, l’idée que le sexe serait quelque chose de facile, magique, instantané, comme dans ce que les auteurs appellent le « mythe du coup de foudre sexuel » : un simple regard échangé dans une foule, deux baisers langoureux, un orgasme dans l’ascenseur et l’amour jusqu’à la fin des temps… Non seulement ces gens-là font l’amour tout le temps mais, en plus, cela ne leur demande pas d’effort. Ils ne luttent contre aucun complexe et leur plaisir est immédiat et ravageur !
« Tant que l’on n’a pas identifié ces mythes, on ne s’en libère pas, affirment Sheree Conrad et Michael Milburn. Tout le monde peut parvenir à une vie sexuelle riche et épanouissante en faisant l’effort d’acquérir la connaissance et le discernement nécessaire sur le sexe. L’intelligence sexuelle n’est pas une affaire de chance, de beauté ou de sex-appeal. Elle dépend d’aptitudes que l’on peut acquérir, améliorer, maîtriser au fil du temps. »

Prendre conscience de son moi sexuel secret



Une fois éliminées les influences culturelles, il convient de se débarrasser des siennes propres : la façon dont nos parents nous ont parlé du sexe, le climat de notre "première fois", le poids de nos tabous personnels… « Une personne sexuellement intelligente sait que les attirances sexuelles se fondent sur un réseau compliqué d’associations construites par notre vécu, écrivent les deux psychologues. Elle sait reconnaître si ses désirs sexuels sont des substituts à des besoins émotionnels tels que le besoin de reconnaissance, de sécurité, de pouvoir ou la peur de la solitude. » La clé d’une sexualité heureuse ne tient pas à ce que l’on fait au lit, mais à ce qui se passe dans notre tête quand nous sommes au lit. C’est en comprenant comment nous fonctionnons et en observant nos désirs et nos inhibitions, ce qui nous attire et ce qui nous pose problème, sans porter de jugement, que nous devenons libres de choisir nos comportements.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Imgad?id=CICAgKDL45vxhQEQARgBMgic8iASo0zz-g

  • Accueil
     > 
  • Couple
     > 
  • Sexualité
     > 
  • Plaisir
     > 
  • Articles et Dossiers
     > 
  • Etes-vous sexuellement intelligent ?


[size=39]Etes-vous sexuellement intelligent ?[/size]







 
2 / 2
 



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Etes-vous-sexuellement-intelligent_imagePanoramique647_286

© Jupiter

[size=31]Sommaire[/size]






  • S’affranchir des stéréotypes culturels

  • Prendre conscience de son moi sexuel secret

  • Se connecter aux autres






Se connecter aux autres

A DÉCOUVRIR




L’Intelligence sexuelle de Sheree Conrad et Michael Milburn.
Tout savoir sur votre moi sexuel secret et les moyens de le découvrir. Un livre rempli de témoignages et, en fin d’ouvrage, un long test pour faire le point (Payot, 2002).

Une sexualité épanouie ne se vit pas seul(e). Quelqu’un de sexuellement intelligent sait faire preuve d’écoute. Il possède la capacité de parler à son (sa) partenaire de sa propre sexualité, et celle de comprendre la personnalité sexuelle de l’autre. « L’idée que nos problèmes sexuels sont indicibles fait partie des mythes qui empêchent de prendre conscience de nos sentiments et d’en parler. Une fois ce code du silence dépassé, la parole s’avère un formidable moyen de mieux découvrir ses véritables sentiments sexuels et d’être en osmose avec l’autre. L’intelligence sexuelle, c’est être honnête avec soi-même et avec son partenaire. » En résumé, pour Sheree Conrad et Michael Milburn, « l’intelligence sexuelle, cette capacité à connaître sa propre sexualité, procure l’immense pouvoir de transformer sa vie. Ce savoir sûr et fiable est une authentique source de passion et permet, en matière de sexualité, de faire les bons choix et de se sentir bien dans sa peau. »
http://www.psychologies.com/Couple/Sexualite/Plaisir/Articles-et-Dossiers/Etes-vous-sexuellement-intelligent/4
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:31

14 octobre 2012, par Philippe Brenot
L’intelligence du pénis
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Accessoires_phallometre_en_bois1
On connaissait le glutéomètre, instrument très utile pour mesurer la saillie de la fesse et en estimer l’amplitude, existe maintenant le phallomètre, capable de classer les pénis par ordre d’importance, instrument qui faisait jusqu’à présent défaut au narcissisme masculin. En effet, pour la plupart des hommes, la taille du sexe est le vrai marqueur de la puissance masculine, ce qu’ils s’évertuent à dire depuis si longtemps. De Flaubert, dans son Dictionnaire des idées reçues qui définissait ainsi le mot érection : « Ne se dit qu’en parlant de monuments ! », à l’humoriste Thierry Le Luron qui prônait l’étude métrique du pénis : « Je suis pour l’égalité des sexes, je prendrai moi-même les mesures », l’obsession masculine de la taille du sexe transcende les générations.
Etude scientifique
A la suite de nombreuses autres évaluations, une étude prétendument scientifique vient de défrayer la chronique, car trop rapidement relayée par de nombreux médias avides de scoop. Cette étude, publiée par Richard Lynn dans la revue scientifique Personality and Individual Differences, établit un classement des populations selon la taille du sexe masculin en érection, critère indéniable de supériorité !
Devant les sexes du monde entier domine le pénis des Congolais avec une moyenne de 18,03 cm. Viennent ensuite les Équatoriens (17,78 cm), les Ghanéens (17, 46) et les Colombiens (17,22). Les Européens semblent bien moins lotis avec, par ordre d’entrée en scène, les Islandais (16,51 cm), suivis par les Hollandais (15,87), les Belges (15,85), les Italiens (15,74), les Allemands (14,47), les Anglais (13,97) et les Espagnols (13,93). Avec seulement 13,53 cm, les Français ne pointent qu’en 15e position mondiale, ex-æquos avec les Australiens. L’Asie émarge enfin en dernière position avec 9,65 cm pour les deux Corées qui se trouvent ici réunies.
Immédiatement ont fusé des commentaires de toutes parts, dénonçant le caractère tendancieux d’une telle étude ou du moins de son interprétation : l’intelligence, la supériorité ou encore la fidélité au partenaire expliqueraient ces différences qui, pour l’auteur, apparaissent d’une importance extrême. Importance est le mot, car le sexe ne laisse jamais indifférent, surtout le sexe masculin… qui plus est lorsqu’il est  « manipulé » par des hommes. Car il faut resituer le contexte de cette publication : Richard Lynn est maître de conférences honoraire à l’université d’Ulster à Belfast. Pourquoi professeur honoraire ? Parce qu’il est depuis longtemps à la retraite. Agé de 82 ans, Lynn a publié à de nombreuses reprises des études (on peut s’interroger sur le terme étude) très controversées à connotation eugéniste, discriminatoire voire raciste, notamment en 2006 avec un classement des populations mondiales selon le Q.I. (quotient intellectuel). Il récidive ici avec cette affirmation quasi « grotesque » selon laquelle les hommes les plus intelligents auraient les plus gros pénis !
Réalité physiologique
Si je critique et dénonce l’ensemble de son interprétation, les éléments d’observation sur lesquels Lynn fonde son raisonnement sont une réalité bien connue, même si elle prête immédiatement à rire ou à être interprété en raison des associations métaphoriques qui viennent à l’esprit de chacun. Il ne faut pas oublier que le sexe est le premier référent du langage.
Que l’on observe une hiérarchie de la taille du pénis des humains de l’équateur aux pôles n’est aucunement fortuit, c’est un fait bien connu de l’anthropologie : la longueur des membres va en augmentant des pôles à l’équateur par une nécessité de l’adaptation au climat. C’est ainsi que les populations intertropicales, essentiellement noires de peau par l’adaptation à l’ensoleillement, sont particulièrement longilignes, cet allongement des membres augmentant la surface corporelle qui permet les échanges hydriques avec l’environnement (transpiration) et le refroidissement du corps fortement exposé à l’ensoleillement. À l’opposé, les Esquimaux sont pourvus de membres extrêmement courts et d’un thorax arrondi pour offrir moins de surface d’échanges avec l’extérieur et éviter l’abaissement de la température corporelle. Le pénis des Esquimaux, oublié dans le travail de Lynn, est certainement le plus court des populations humaines. On peut rappeler que les peuples asiatiques ont la même origine génétique qu’eux.
 Désillusion
Il est enfin utile de rappeler combien la taille du sexe n’est certainement pas le facteur le plus important dans la réussite en amour. S’il existe un certain accord entre la taille des organes génitaux — c’est ce que nous rappelle le Kama-sutra en insistant sur le difficile accord du vagin de la gazelle et du pénis de l’éléphant — l’épanouissement sexuel, et notamment l’orgasme coïtal s’inscrit en faux contre les affirmations de ce pseudo scientifique anglais. N’en déplaise au narcissisme masculin, le plaisir féminin n’a qu’un lointain rapport avec la taille du sexe des hommes.


 http://sexologie.blog.lemonde.fr/2012/10/14/lintelligence-du-penis/
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:33

Influence du sexe sur l'intelligence
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 45px-Wikitext.svg
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 12px-Info_Simple.svg
La mise en forme de cet article est à améliorer (mai 2016).
La mise en forme du texte ne suit pas les recommandations de Wikipédia : il faut le « wikifier ». Découvrez comment faire.
La typographie, les liens internes ou externes, les conventions de style, la présentation des sources, etc. sont autant de points qui peuvent ne pas convenir voire être absents. Les raisons de la pose de ce bandeau sont peut-être précisées sur la page de discussion. Si seules certaines sections de l'article sont à wikifier, pensez à les indiquer en utilisant {{section à wikifier}}.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 45px-Translation_arrow.svg
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 12px-Info_Simple.svg
La traduction de cet article ou de cette section doit être revue. (31 mai 2016)
Le contenu est difficilement compréhensible vu les erreurs de traduction, qui sont peut-être dues à l'utilisation d'un logiciel de traduction automatique. Discutez des points à améliorer en page de discussion ou modifiez l'article.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 45px-To_validate.svg
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 12px-Info_Simple.svg
L’orthographe ou la grammaire de cet article est à vérifier. (31 mai 2016)
Vous pouvez corriger ou créer la discussion.
L'influence du sexe sur l'intelligence a longtemps été un sujet polémique parmi les chercheurs et les universitaires. Depuis l'émergence du concept de facteur g (habilité mentale générale), de nombreux chercheurs ont montré qu'il n'y avait aucune différence significative entre les deux sexes1,2,3, tandis que d'autres ont plaidé en faveur d'une plus grande intelligence pour les hommes4,5,6,7,8,9,10.   Les disparités entre ces chercheurs dépendaient essentiellement de la méthode1 et des tests utilisés pour établir leurs conclusions11.
Une étude a trouvé un certain avantage pour les femmes âgées12, tandis qu'une autre a montré que l'avantage des hommes sur certains tests cognitifs n'était pas si important si l'on tenait compte des facteurs socio-économiques13.
Certaines études ont conclu qu'il existe une variabilité plus importante des résultats masculins par rapport aux résultats féminins, ce qui entraîne un plus grand nombre d'hommes que de femmes au sommet et au bas de la distribution du QI14,15.  Cela reste cependant sujet à controverse16.
On peut noter des différences importantes de capacité entre hommes et femmes dans l'exécution de certaines tâches, telle que la rotation d'objets dans l'espace[réf. souhaitée], qui fait partie de l'habileté de construction visuo-spatiale.

Sommaire





  [masquer] 





  • 1Perspectives historiques

  • 2Recherches actuelles sur l'intelligence générale

    • 2.1Chercheurs en faveur des hommes pour le facteur g

    • 2.2Chercheurs qui tendent vers aucune différence entre les sexes

    • 2.3Critiques



  • 3Cerveau et intelligence

  • 4Performance mathématiques

  • 5Capacités spatiales

  • 6Différences des sexes dans les résultats scolaires

  • 7Références

  • 8Voir aussi






Perspectives historiques[modifier | modifier le code]






Avant le xxe siècle, l'idée que les hommes étaient intellectuellement supérieurs aux femmes était très répandue17,18. En 1801, Thomas Gisborne disait que les femmes étaient naturellement adaptées au travail domestique et pas aux domaines propres aux hommes tels que la politique, la science ou les affaires. Selon lui, les femmes ne posséderaient pas le même niveau de pensée rationnelle que les hommes et auraient des capacités naturellement supérieures dans les compétences liées au soutien familial19.
En 1875, Herbert Spencer disait que les femmes étaient incapables de penser de manière abstraite et ne pouvaient pas comprendre les problématiques de justice, et étaient seulement capables de comprendre les questions relatives aux soins20. En 1925, Sigmund Freud a aussi déclaré que les femmes étaient moralement moins développées concernant le concept de justice, et que, contrairement aux hommes, elles étaient plus influencées par les sentiments que par la pensée rationnelle20. Les premières études du cerveau comparant la masse et le volume entre les sexes ont conclu que les femmes étaient intellectuellement inférieures parce qu'elles avaient des cerveaux plus petits et plus légers21. Beaucoup ont cru que cette différence de taille rendait les femmes excitables, émotives et sensibles, et donc inadaptées à la politique22.
Au xixe siècle, la question de savoir si les hommes et les femmes avaient la même intelligence a été considéré par beaucoup comme une précondition à l'octroi du droit de vote22. Leta Hollingworth (en) argumenta que les femmes ne pouvaient pas réaliser pleinement leur potentiel, puisqu'elles étaient cantonnées à l'éducation des enfants et aux tâches ménagères.
Au début du xxe siècle, le consensus scientifique s'est rangé à l'idée que le sexe n'avait aucune influence sur l'intelligence23. Dans son étude de 1916 sur le QI des enfants, le psychologue Lewis Terman (en) a conclu que « l'intelligence des filles, au moins jusqu'à 14 ans, ne diffère pas significativement de celle des garçons ». Il a cependant trouvé des différences « plutôt marquées » sur une minorité de tests. Par exemple, il a trouvé que les garçons étaient « nettement meilleurs » en raisonnement arithmétique, tandis que les filles étaient « supérieures » sur les questions de compréhension. Il a également suggéré que la discrimination, le manque d'opportunités, les responsabilités des femmes dans la maternité, ou des facteurs émotionnels pouvaient être liés au fait que peu de femmes faisaient carrière dans les domaines intellectuels24.

Recherches actuelles sur l'intelligence générale[modifier | modifier le code]






Selon le rapport de 1994, Intelligence: Knowns and Unknowns, de la Société américaine de psychologie, « La plupart des tests standards de l'intelligence ont été construits afin qu'il n'y ait pas de différence de score global entre les femmes et les hommes ». Toutefois, l'analyse par fonctionnement différentiel d'items a montré que les chercheurs n'ont pas éliminé les différences entre les groupes dues aux différences de capacités, mais supprimé quelques questions lorsque des participants de différents groupes se comportaient différemment alors qu'ils avaient a priori les mêmes aptitudes25. Par contre, des différences ont été trouvées dans des domaines spécifiques tels que les mathématiques et l'habileté verbale26.
Lors du développement des tests de QI standardisés, au début du xxe siècle, les filles avaient généralement des scores plus élevés que les garçons jusqu'à 14 ans, la courbe des filles passant ensuite au dessous de celle des garçons24,27. Quand la méthodologie des tests a été révisée, des efforts ont été faits pour égaliser les performances entre les sexes27,28,29.
Les scores de QI moyen entre les hommes et les femmes varient peu26,30,31,32,33. Cependant, la variabilité des scores des hommes est plus grande que celle des femmes, ce qui entraîne une plus forte présence des hommes en haut et en bas de la distribution des valeurs de QI par rapport aux femmes14.

Chercheurs en faveur des hommes pour le facteur g[modifier | modifier le code]






À une époque, le consensus était clair sur le fait qu'il n'y avait pas de différence entre les deux sexes en ce qui concerne le facteur g. Cependant le chercheur Richard Lynn a contesté ce consensus sur les deux arguments suivants : les hommes ont un cerveau plus grand proportionnellement à leur corps, et il y a peu ou pas de différence entre les sexes jusqu'à l'âge de 16 ans parce que les hommes ont une maturation plus lente durant leur développement34. Une méta-analyse de Richard Lynn et Paul Irwing publiée en 2005 a trouvé que le QI moyen des hommes était supérieur à celui des femmes d'au plus 5 points sur le test des matrices progressives de Raven5,35. Les conclusions de Lynn ont été débattues dans une série d'articles pour Nature7,8. Douglas N. Jackson et Philipe Rushton ont trouvé que les hommes avaient, entre 17 et 18 ans, en moyenne 3,63 points de QI de plus que leurs homologues féminines sur le Scholastic Assessment Test9. En 2012, Paul Irwing a trouvé une avance de 3 points de QI pour les hommes sur le facteur g, avec un panel américain âgé de 16 à 89 ans en utilisant le test WAIS III ; le bénéfice revenait aux hommes sur l'information, l'arithmétique et la recherche de symboles, les femmes avaient l'avantage pour la vitesse de réflexion36. Une étude réalisée en 2005 par Ian Deary, Paul Irwing, Geoff Der et Timothy Bates, utilisant le test ASVAB (utilisé pour le recrutement de l'armée américaine), a montré une variabilité beaucoup plus importante dans les scores des hommes, plaçant plus de deux fois plus d'hommes que de femmes dans les 2 % les meilleurs. L'étude a également révélé un très léger avantage moyen (avec une taille d'effet d'environ 0,07, soit moins de 7 % de l'écart-type) des hommes en facteur g sur ce même test37. Une étude conduite par Richard Lynn au Soudan a trouvé pour les hommes âgés de 16 à 18 ans 5 points de plus sur les tests des matrices progressives de Raven38. Une autre étude du chercheur Jianghong Liu a également constaté des scores masculins supérieur de 3 points sur le WISC (version pour enfants du WAIS III). Il a expliqué une meilleure performance masculine sur ces tests parce qu'ils se concentrent sur les capacités visuo-spatiales, dans lesquelles les hommes sont généralement meilleurs que les femmes39.

Chercheurs qui tendent vers aucune différence entre les sexes[modifier | modifier le code]






En 2000, les chercheurs Roberto Colom et Francisco J. Abado ont mené une vaste étude sur 10 475 adultes sur cinq tests de QI, et n'ont trouvé aucune différence significative, ou presque, entre les sexes. Les tests portaient sur les 4 thèmes du test PMA (Primary Mental Abilities) : vocabulaire, rotation spatiale, fluidité verbale, et raisonnement inductif, plus le test espagnol Monedas40. Roberto Colom a trouvé en 2002 que le QI des hommes était supérieur de 3,16 points au test WAIS III, mais qu'il n'y avait pas de différence sur intelligence générale (facteur g), et a ainsi expliqué que les différences étaient dues à des facteurs non g telles que les spécificités des groupes étudiés ou des tests eux-mêmes33. En réponse aux conclusions de Richard Lynn en 2002, les chercheurs Roberto Colom et Oscar Garcia Lopez ont proposé que le facteur g soit la variance des corrélations entre plusieurs tests de QI et non pas la somme des résultats des groupes comme Lynn l'a fait dans ses études3. En mesurant la variance dans l'étude de Colom portant sur 4 072 diplômés de l'école secondaire, ils ont trouvé que les filles surpassaient les garçons sur les aptitudes mentales inductives primaires, que les garçons dominaient sur les tests des matrices progressives de Raven, et n'ont trouvé aucune différence dans le test Culture Fair de Cattell ; ils concluaient donc qu'il n'y avait pas de différences en intelligence générale3. En 2006, les chercheurs Sophie van der Sluis, Conor V Dolan et Roberto Colom ont constaté que le facteur g ne pouvait pas expliquer les différences entre les sexes par apport au test WAIS III1. Ces mêmes chercheurs, plus tard dans l'année, ont conclu que les différences sexuelles sur WAIS sont dues à des facteurs primaires, comme la mémoire de travail et l'organisation perceptive, et non le facteur g2. Une étude menée par Jim Flynn et Lilia Rossi-Case (2011) a permis de constater que les hommes et les femmes ont obtenu des scores de QI à peu près égaux sur les matrices progressives de Raven après avoir examiné de récents échantillons provenant de cinq nations41,42.
Mis à part les tests de QI traditionnels, comme celui de Raven et WAIS, les chercheurs ont également utilisé d'autres tests qui explorent plus la théorie Cattell-Horn-Caroll de l'intelligence en ce qui concerne l'égalité des sexes. La conclusion d'une étude menée par Timothy Keith en 2008 a confirmé la théorie de Lynn d'après laquelle les hommes se développent plus lentement, mais n'a pas pu reproduire les résultats que les hommes, après 16 ans, devraient avoir un facteur g plus élevé. Le chercheur principal, Timothy Keith suggère que chercheurs passés, comme Lynn, avaient utilisé des données pour calculer le facteur g qui ne sont pas précis, car les théories les plus intelligentes définissent le facteur g comme une variable latente et non discernable43,44.
En 2007, Johnson et Bouchard (2007) ont mené 40 à 60 tests mentaux qui n'étaient pas construits pour éliminer l'influence des sexes, et n'a également constaté aucune différence entre les sexes vis-à-vis de l'intelligence générale. Une autre étude publiée dans le Journal of Psychoeductional Assessment a également constaté aucune différence entre les sexes dans le facteur g chez 744 anciens participants de 5 à 85 ans du Wide Range Intelligence Test45. Une étude de 2009 publiée dans Archives of Clinical Neuropsychology a également constaté aucune différence entre les sexes concernant l'intelligence fluide, sauf les femmes qui ont 8 points d'avance sur l'écriture, et les hommes qui ont 4 points d'avance en mathématiques, chez les anciens participants de 22 à 90 ans dans un échantillon de 500 participants46,47.

Critiques[modifier | modifier le code]






Le psychologue et psychométricien Steve Blinkhorn a publié une critique dans la revue Nature contre Richard Lynn et Paul Irwing sur leur méta-analyse des différences entre les sexes, où il a souligné leur défaillance avec l'exclusion d'une étude de l'intelligence au Mexique, qui représentait près de 45 % des données. Il a affirmé que si elle n'avait pas été exclue, aucune différence sur le sexe aurait été trouvée7.

Cerveau et intelligence[modifier | modifier le code]






Les différences dans la physiologie du cerveau entre les sexes ne se rapportent pas nécessairement à des différences de l'intellect. Haier et al. ont trouvé dans une étude de 2004 que « hommes et femmes ont apparemment obtenus des résultats de QI similaires avec différentes régions du cerveau, ce qui suggère qu'il n'y a pas de structure neuroanatomique sous-jacente à l'intelligence générale [...]. Pour les hommes, le volume de substance grise dans les lobes frontaux et pariétaux du cerveau est en corrélation avec le QI, pour les femmes, le volume de matière grise dans le lobe frontal et l'aire de Broca (qui est utilisé dans le traitement du langage) en corrélation avec le QI »48.
Bien que les hommes ont des cerveaux de plus grande taille, qui est en partie expliqué par leurs plus grands organismes, les femmes ont une plus grande épaisseur corticale, le cortex cérébral et la surface cérébrale qui compense la petite taille du cerveau49. La méta-analyse et les études ont montré que la taille du cerveau explique seulement 6-12 % de la variance entre l'intelligence individuelle et l'épaisseur cérébrale explique 5 %50,51.
Une étude publiée en 2012 dans Intelligence par les chercheurs Miguel Burgaleta et Richard Haier a dissipé les revendications précédentes que la grande taille du cerveau des hommes expliquerait que le facteur g soit plus élevé que pour les femmes. Il est cependant lié aux capacités visuo-spatiales. L'étude n'a également constaté aucune différence entre les sexes dans le facteur g parmi les 100 participants52.
Bien que la recherche a montré que les hommes et les femmes excellent dans des domaines différents, les mathématiques et la science peuvent être une exception à ça53.

Performance mathématiques[modifier | modifier le code]



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 220px-US_Navy_101106-N-8863V-113_Girl_Scouts_compete_in_the_Mission_Ocean_Challenge_during_the_USS_California_Science_Experience_at_Naval_Surface_Warfare



Des scouts girl participant à l'expérience scientifique USS de Californie à la Naval Surface Warfare. En 2008, la National Science Foundation a rapporté que, en moyenne, les filles réussissent aussi bien que les garçons sur les tests mathématiques.



De grandes études représentatives des étudiants américains montrent qu'il n'existe aucune différence de sexe de compréhension en mathématiques avant l'école secondaire. D'autre part, une différence de performance en mathématiques sur le SAT existe en faveur des garçons54,55. 
Dans une étude de 2008 financée par la National Science Foundation aux États-Unis, les chercheurs ont constaté que « les filles réussissent aussi bien que les garçons sur les tests de mathématiques standardisés. Bien que, il y a 20 ans, les garçons du secondaire avaient de meilleurs résultats que les filles en mathématiques, la raison est simple: les filles prenaient moins de cours de mathématiques par apport aux garçons, mais maintenant, ils en ont tout autant »56,57. Une méta-analyse datant de 2011 avec 242 études de 1990 à 2007 avec 1,286,350 personnes, n'a trouvé aucune différence globale entre les sexes en performance en mathématiques. La méta-analyse a également révélé que bien qu'il n'y avait pas de différences globales, une petite différence favorisant les hommes dans la résolution de problèmes complexes est toujours présent dans l'école secondaire58.
Il a été démontré que la menace du stéréotype affecte les performances et la confiance en mathématiques pour les hommes comme pour les femmes21,54. Dans une autre expérience conduite sur 80 étudiants de l'Université de Cornell, les participants ont appris à réaliser une nouvelle tâche soit dans des conditions avantageant le genre masculin soit dans des conditions neutres. Dans les conditions privilégiant le genre masculin, on disait aux participants : « les hommes sont généralement meilleurs sur ces tests ». Bien que les résultats étaient identiques pour les deux groupes, les femmes qui faisaient partie du groupe privilégiant les hommes sous-évaluaient largement leurs compétences par rapport au groupe neutre, et disaient même être moins intéressées aux tâches associées59. Les femmes dans la condition de la menace du stéréotype avaient des difficultés à encoder des informations mathématiques relatives à la mémoire, par conséquent, à apprendre des règles mathématiques. La menace du stéréotype réduit les capacités des femmes, mais pas celles des hommes, à apprendre des règles mathématiques abstraites et de d'appliquer ces règles. Les chercheurs ont conclu que les stéréotypes négatifs sur les femmes en mathématiques réduisent leur niveau d'apprentissage de ceux-ci, ce qui conduit alors à une performance moins efficace dans des domaines négativement stéréotypés60.

Capacités spatiales[modifier | modifier le code]



Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 220px-Ars_Electronica_Festival_2009_-_Japan_Media_Arts_Festival_02



Un homme jouant à un jeu vidéo au Japan Media Arts Festival. Les capacités spatiales peuvent être affectées par des expériences telles que les jeux vidéo, ce qui complique la recherche sur l'influence des sexes concernant les capacités spatiales.



Les méta-études montrent un avantage pour les hommes en rotation mentale et dans l'évaluation de  l'horizontalité et de la verticalité26,61 et un avantage féminin dans la mémoire spatiale62,63. Une hypothèse proposée est que les hommes et les femmes ont évolué dans leurs capacités mentales différemment pour s'adapter à leurs différents rôles dans la société. Cette explication suggère que les hommes peuvent avoir évolué avec plus d'aptitudes spatiales à la suite de certains comportements, tels que la chasse. De même, cette hypothèse suggère que les femmes peuvent avoir évolué pour avoir consacré davantage de ressources mentales pour se souvenir de l'emplacement et d'autres caractéristiques, afin de recueillir de la nourriture64.
Un certain nombre d'études ont montré que les femmes ont tendance à se baser davantage sur l'information visuelle que les hommes dans un certain nombre de tâches spatiales liées à l'orientation65, 66. Voici une autre hypothèse qui suggère que la 'dépendance visuelle' accrue chez les femmes ne se généralise pas à tous les aspects du traitement spatial, mais est probablement attribuable à des différences tâches spécifiques dans la façon dont les cerveaux des hommes et des femmes traitent l'information spatiale multisensorielle67.
Les résultats des études menées dans l'environnement physique ne sont pas concluantes à propos des différences entre les sexes. Par exemple, des études montrent aucune différence pour trouver un chemin entre les deux points68. Une étude a révélé que les hommes étaient plus susceptibles de déclarer avoir un bon sens de l'orientation et sont plus confiants pour à trouver leur chemin dans un nouvel environnement, mais l'étude ne déclare pas que les hommes ont des meilleurs compétences en lecture de carte69. Il a été remarqué que les femmes, le plus souvent, utilise des repères pour décrire un itinéraire70. En outre, une étude conclut que les femmes se rappellent où les objets sont situés dans un environnement physique69. Les femmes possèdent une plus grande compétence au recours de repères distinctifs lors de la navigation, alors que les hommes comptent plutôt sur une carte mentale globale71,72.
La rotation mentale est affectée par les attentes dues aux différences de sexe21, 73. Par exemple, les études montrent que le fait de dire avant le test que les hommes effectuent généralement mieux, ou que la tâche tel que l'ingénierie ou l'aviation est en général associée à des hommes, par rapport aux emplois tels que la mode qui est typiquement associés aux femmes, aura une incidence négative sur la performance des femmes lors d'une rotation spatiale et influencer positivement lorsque les propos énoncés sont contraires74, 75, 76, 77. Des expériences comme jouer à des jeux vidéo augmentent également la capacité de rotation mentale d'une personne68, 78. Une étude de l'Université de Toronto a montré que les différences de capacité se réduisent après avoir joué à des jeux vidéo nécessitant une rotation mentale complexe. L'expérience a montré que jouer ces jeux crée des gains plus importants dans la cognition spatiale chez les femmes que chez les hommes. Cependant, les participants masculins réalisent toujours des scores plus élevés que les participantes femmes avant, et après l'entrainement79.
Les femmes adultes qui ont été exposées à des niveaux anormalement élevés d'androgènes dans l'utérus en raison de l'hyperplasie congénitale des surrénales des résultats nettement supérieurs aux tests de capacité spatiale80,81. Cependant, la relation est complexe82,83.

Différences des sexes dans les résultats scolaires[modifier | modifier le code]






En 2014, une méta-analyse portant sur les différences entre les sexes dans les résultats scolaires publiés dans la revue Psychological Bulletin a trouvé que les femmes dépassent les hommes dans les résultats scolaires tout au long de leur cursus au New Brunswick84. Une autre étude 2015 réalisée par des chercheurs Gijsbert Stoet et David C. Geary dans Intelligence a constaté que dans l'ensemble, l'éducation des filles est meilleure dans 70 pour cent des 47 à 75 pays qui ont participé au programme PISA85. Stoet et Geary ont conclu que les différences de sexe dans les résultats scolaires ne sont pas liés de façon fiable à l'égalité des sexes85.

Références[modifier | modifier le code]




  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sex differences in intelligence » (voir la liste des auteurs).




https://fr.wikipedia.org/wiki/Influence_du_sexe_sur_l'intelligence
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:34

Le sexe rend plus intelligent : enfin, on cesse de croire que le coït nuit à l'intellect



Publié le 15-01-2014 à 12h10 - Modifié à 14h23
16 réactions | 70466 lu
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Time Temps de lecture : 4 minutes








Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 6321308054266
Par Yves Ferroul
Médecin sexologue




LE PLUS. Le sexe rend-il plus intelligent ? Un article de "The Atlantic" rapporte que, selon plusieurs études, l'activité sexuelle favoriserait la création de nouveaux neurones dans l'hippocampe, l'aire cérébrale qui joue un rôle de premier plan pour la mémoire. Alors, détient-on la solution miracle pour développer nos capacités intellectuelles ? Décryptage de la question par le sexologue Yves Ferroul.


Édité par Rozenn Le Carboulec 



PARTAGERJe m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Facebook[url=https://twitter.com/share?url=http%3A%2F%2Fleplus.nouvelobs.com%2Fcontribution%2F1127528-le-sexe-rend-plus-intelligent-enfin-on-cesse-de-croire-que-le-coit-nuit-a-l-intellect.html&via=LePlus&text=Le sexe rend plus intelligent %3A enfin%2C on cesse de croire que le co%C3%AFt nuit %C3%A0 l%27intellect]Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Twitter[/url]Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Gplus27Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 LinkedinJe m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Email


RÉAGIR16


RECEVOIR LES ALERTES


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 0431389781962
Image de synthèse montrant les cinq régions du cerveau qui entrent en action lors de l'excitation sexuelle (AFP)


 

Un article de "The Atlantic" fait le point sur différents travaux étudiant les liens éventuels entre sexe et intelligence : avoir une activité sexuelle rend-il plus intelligent ?
 

La question est moins futile qu’il paraît car l’inconscient collectif garde aujourd’hui encore l’idée antique que le coït, avec l’éjaculation du sperme, provoque une perte de substance vitale : comme le sperme est élaboré à partir du sang ou de la matière cérébrale, d’après la médecine traditionnelle, la perte a des effets néfastes immédiats.
 

Les intellectuels fuient la sexualité
 

Pythagore, au sixième siècle avant notre ère, conseille de pratiquer la sexualité en hiver plutôt qu’en été, car en hiver l’humidité de la saison pouvait compenser rapidement la perte d’humeurs corporelles, tandis que, en été, la sécheresse aggravait le dessèchement du corps. De toute façon, on doit garder à l’esprit que, quelle que soit la saison, cet exercice restait fondamentalement mauvais pour la santé. Hippocrate, lui, était plus sensible à la perte d’énergie physique, avec l’exemple des sportifs qui restent chastes avant une compétition, comportement qui n’a pas disparu aujourd’hui des réflexes des entraîneurs (cf. Yves Ferroul, "Médecins et sexualités", Ellipses).
 

Ambroise Paré, au XVIe siècle, affirme que "la plus grande partie de la semence vient du cerveau". Les médecins du XIXe siècle estiment toujours que, le sperme venant du cerveau ou participant à la revitalisation du cerveau, celui qui s’épuise dans les activités sexuelles va entraîner un rétrécissement et même un dessèchement de son cerveau, à tel point qu’on peut entendre celui-ci "cogner contre les parois du crâne".
 

C’est pour cette raison que les intellectuels fuient la sexualité dans leur période créatrice : aut libri aut liberi, répétait Balzac. Soit les livres, soit les enfants : si on écrit un livre, il faut renoncer à l’activité sexuelle. Ce qui est toujours la règle de conduite pour certains chercheurs et professeurs d’université…
 

Or, l'activité sexuelle renforce l'intellect 
 

Mais sportifs et intellectuels ne sont pas les seuls à ménager leur énergie cérébrale. Parmi les patients, beaucoup jugent que l’activité sexuelle serait néfaste à la qualité de leur engagement professionnel de même qu’à leur équilibre quotidien :
 

"J’ai besoin de toute mon énergie pour répondre à l’attente de mes supérieurs, pour mener de front toutes mes activités…"
 

Mais, bien sûr, la science a trouvé l’origine réelle du sperme et a quantifié à un niveau très faible l’énergie dépensée lors d’un rapport : cela ne suffit pas pour que l’imaginaire commun change du jour au lendemain. D’où l’utilité de nouvelles recherches dont fait état l’article de référence : et l’on découvre que l’activité sexuelle entraîne, chez les souris et les rats, une plus grande formation de cellules nerveuses dans l’hippocampe, la zone cérébrale de la mémoire à long terme. Ce qui augmente les performances intellectuelles.
 

Donc, contrairement aux convictions ancrées depuis 26 siècles, l’activité sexuelle ne nuit pas à l’activité intellectuelle, mais la renforce. On a aussi travaillé sur les endorphines libérées au moment de l’orgasme : leur effet apaisant est bénéfique sur l’humeur et l’estime de soi. L’orgasme diminue donc le stress et la déprime : sans oublier son action antagoniste à celle du stress pour la stimulation de l’apparition de cellules nerveuses dans l’hippocampe et l’amélioration de la mémoire, précise une étude coréenne.
 

Mais il reste deux questions que ne veulent pas négliger les chercheurs : d’abord, est-ce que toute sexualité a le même effet bénéfique ; ensuite, est-ce que la réciproque est vraie ?
 

Le porno diminue par contre les capacité d'attention
 

Depuis le XVIIIe siècle, les moralistes et les médecins opposaient la bonne sexualité, conjugale (aux effets positifs si elle était raisonnable), à la débauche (une activité sexuelle débridée qui ne peut être que nocive) et à la masturbation (qui n’est que perte sans compensation par les humeurs venant du conjoint. Cf. les mêmes idées dans la complémentarité du Ying et yang).
 

Au XXe siècle (et aujourd’hui !) les sportifs peuvent, à la rigueur, avant ou pendant les compétitions, recevoir la visite de leurs épouses ou recourir en toute discrétion à la masturbation, mais aucun coach n’acceptera la visite de partenaires occasionnels.
 

Nos chercheurs contemporains évaluent plutôt la différence d’impact entre la bonne sexualité "normale" et la mauvaise sexualité pornographique : au Texas ou en Allemagne, on conclut que le recours aux films et photos pornographiques diminue les capacités d’attention et de mémorisation ! Rien de très original, si on veut simplement dire que ces images restent plus vives dans l’esprit, et parasitent les tests de mémoire qui suivent leur vision ; ou que l’addiction à la pornographie, comme toute addiction, rend moins attentifs au reste du monde !
 

Il faut avant tout faire travailler sa mémoire
 

Quant à la réciproque, à savoir si plus on est intelligent plus sa vie sexuelle est riche, les résultats des travaux sont ambigus. Établir que l’atteinte des fonctions intellectuelles chez les personnes âgées, dont l’Alzheimer, fait baisser de 50% leur capacité à avoir une relation sexuelle ne bouleverse pas le sens commun ; et dire que, chez les adolescents, ceux qui ont un score normal pour leur QI ont plus de sexualité que ceux dont le QI est soit supérieur à la normale soit bien inférieur, traduit seulement que ceux qui sont hors normes sont moins adaptés socialement, donc moins aptes à nouer des relations sexuelles.
 

C’est à une psychologue que je confierai la conclusion : de très nombreuses activités peuvent faciliter la naissance de nouvelles cellules cérébrales, comme "des exercices intellectuels, le Prozac ou le sexe", mais seul un travail actif et assidu de mémoire peut permettre à ces cellules de rester vivantes et de contribuer à l’amélioration de l’intelligence.
 

Finalement, si vouloir être plus intelligent amenait certains à consacrer un peu plus de temps à leur sexualité, tout le monde y gagnerait : leurs partenaires frustrés, comme eux-mêmes, tellement divers sont les bienfaits d’une sexualité épanouie.
 http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1127528-le-sexe-rend-plus-intelligent-enfin-on-cesse-de-croire-que-le-coit-nuit-a-l-intellect.html
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:36

Les femmes intelligentes et fortes font-elles peur aux hommes ?

19 août 2016 2 Comments

.
L’idée que les femmes intelligentes font peur aux hommes est très répandue. Généralement, les articles sur le sujet nous brossent dans le sens du poil ( c’est parce que vous êtes très exigeante, vous n’avez pas peur d’être seule, vous voulez quelque chose d’authentique ou rien ).Même si cela est vrai, ça ne nous avance pas à grand chose. Et au final, on se sent un peu mieux dans son célibat, mais toujours seul, encore et encore. 
La question est plutôt de savoir ce qui rebute réellement les hommes, même les successful men dans l’idée de s’engager auprès d’une successful woman, une intellectuelle ou tout simplement une femme engagée avec des convictions fortes et assumées ( ou tout ça à la fois)  ? 
.
Je pense que l’hésitation réside plutôt dans le revers de vos qualités. En général, les femmes qui ont ce genre de problème se regardent et se disent «  Je suis intelligente, je suis jolie, facile à vivre, fidèle et dévouée … Alors pourquoi ? » 
.
Premièrement, il n’y a aucune prétention à se dire belle et intelligente si c’est fondé. Mais derrière ce corpus de qualités, il faut voir le verso sombre que peut percevoir homme au premier abord. 
.
Vous êtes une entrepreneuse à succès … > une Workaholic 
Intelligente et cultivée —-> arrogante/supérieure
 charismatique —> égocentrique 

Bien évidemment, ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est une question de perception ou alors de crainte de l’excès. 
Aussi, quand une femme annonce en date qu’elle est directe, un homme pourrait se dire «  elle manque surement de tact, elle est agressive ». En général, les femmes directes auto proclamées laissent rapidement entendre qu’elles auront la critique facile et qu’elle vont essayer de changer ce qu’il y a changer si ça ne leur plait pas. ( very bad point). 
Si l’homme s’en écarte parce qu’il ne pense pas pouvoir supporter quelqu’un d’aussi direct, elle va se dire qu’il n’aime pas son « honnêteté ». 
.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 00000118-01-660x273
.
C’est un peu le même système que les Qualités / Défauts en entretien d’embauche, lorsque l’on répond au classique «  Quel serait votre principal défaut ? ». On cherche toujours une qualité maquillée en défaut pour plaire au recruteur. 
Et bien là, en pensant annoncer une qualité, l’homme voit un possible défaut derrière. Et parfois c’est légitime. 
Par exemple, je suis une Workaholic et je ne m’en cache pas du tout. Echouer sur le terrain intellectuel est vraiment très dur à supporter pour moi, alors il m’arrive de tout mettre de côté sur certaines périodes pour me concentrer sur mes recherches et mes études. 
Personnellement, je vois ça comme de la détermination, une grande capacité de travail et de l’intelligence tant qu’à faire, mais pour beaucoup de garçons que j’ai fréquenté ma non disponibilité était très irritante et vécue comme une marque de désintérêt. Alors rapidement, l’ultimatum arrive. 
 
En somme, être soi-même coûte parfois cher. 
Mais vous êtes loin d’être seules. Maureen Dowd, accessoirement Prix Pullitzer, a écrit un livre intitulé «  Les hommes sont-ils nécessaires ? ». Sa principale observation est que si une femme géniale comme elle peut être célibataire, qu’est-ce qui ne va pas chez les hommes ? 
Ce qu’elle ne mentionne pas, c’est que bien qu’elle soit belle, intelligent et successful, elle ne donne peut être  tout simplement pas aux hommes ce qu’ils veulent. 
.
..
Quand un homme sort avec une femme, il ne cherche pas à savoir si elle est assez douée en droit pour faire une bonne partenaire au cabinet. Ce succès professionnel, cette admiration serait plutôt ce qu’une femme voudrait retrouver chez son homme, alors on suppose que c’est également le cas du côté masculin. Et bien généralement non. 
.
Les hommes veulent retrouver chez leur partenaire ce qu’ils ne trouvent pas avec leurs collègues et associés. De l’affection, tendresse, de l’attention, du soutien. S’il entend constamment une liste de ce qu’il doit changer ou améliorer, il va sans doute se dire qu’il préfèrerait une femme intelligente mais moins éprouvante et difficile. Pas une femme dévouée et totalement soumise, ni une bimbo ou une femme au foyer parfaite, mais juste quelqu’un qui lui rende la vie plus facile et simple. 
.
 .Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Ladmirateur-couple-
.
Passons de l’autre côté. J’ai moi-même longtemps cherché à sortir avec des garçons que j’admirais intellectuellement, dans un domaine que je ne maitrisais pas, avec des ambitions disproportionnées. Mais j’ai toujours eu des problèmes avec ce genre d’hommes, tout simplement parce que rien n’était simple. Il y a une relation de compétition, où l’on cherche à se prouver des choses et à se maintenir au niveau, on prend presque un malin plaisir à montrer que l’on a mieux réussi quelque chose. 
Bien qu’il y avait une totale admiration des deux côtés,  ça m’énervait profondément. 
J’ai préféré une relation saine, avec aucun compte à rendre et où le couple est vraiment etuniquement le lieu de la relation amoureuse. Amour, soutien, écoute, attention, à tel point qu’on en oublie l’obsession que l’on peut avoir pour le succès. Il n’y a pas de critiques sur tout et n’importe quoi ou de « challenge » intellectuel permanent. 
En bref, une femme  intelligente, avec un fort caractère et qui se présente elle-même comme tel au premier abord peut donner l’impression qu’elle va fonder sa relation sur cette qualité qui peut devenir un défaut. Or chacun cherche une forme de sérénité dans la relation, un confort où l’on peut dire des choses stupides, faire des choses stupides sans craindre de se sentir rabaissé ou simplement pas au niveau de la discussion. Pour ceux qui reconnaitront, c’est une forme de violence symbolique quotidienne. 
.
.
C’est un dilemme en un certain sens. Vous êtes sans aucun doute géniale, vous avez beaucoup à apprendre aux autres et vous méritez de l’admiration pour votre niveau. Mais si cela aboutit à émasculer votre homme, ou le faire se sentir inférieur, insignifiant, il n’aura pas ce qu’il veut dans une relation. 
Les hommes veulent se sentir « masculins », se sentir utiles dans le couple, voire nécessaires. or dans une génération où les femmes se posent des questions comme «  les hommes sont ils nécessaires ? », il est plutôt difficile pour eux de tenir ce rôle.
.
ATTENTION : cela ne veut surtout pas dire que vous devez jouer la belle idiote, noooon ! Ou même avoir l’air faible et assistée pas plus qu’un homme ne doit jouer aux gros bras. Cela veut simplement dire qu’en couple, il faut vous rentrer dans la tête que vous n’avez rien à prouver au niveau professionnel ou intellectuel, vous devez éteindre cette fonction «  vente de soi même », Personal branding et tous ces réflexes techniques qui font de vous une bonne chercheuse, entrepreneuse, scientifique, ou que sais-je encore. C’est un peu dur à accepter comme ça, c’est vrai. 
.
Mais il est aussi vrai que «  bosseuse, méticuleuse et opiniâtre » n’ont jamais fait partie de la femme idéale décrite par les hommes. ( ici : http://ladmirateur.com/petite-amie-parfaite-10-points-selon-sondage-askmen/ ).
.;
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Successful-black-woman
..
Une fois de plus, il n’y a rien de mal à avoir ces qualités. Mais à partir du moment où cela sous entend ‘être difficile’, construire et surtout maintenir son couple va certainement être compliqué. 
.
.
Il faudrait juste apprendre à séparer les choses et se présenter comme quelqu’un de simple. Le fait que vous soyez intelligente, cultivée, réfléchie va nécessairement se sentir et se voir sans que vous ne fassiez quoi que ce soit. Si vous le rappelez vous-même, vous créez un doublon, il sent que vous êtes très intelligente …Et vous en rajoutez une couche en le ramenant sur la table. 
.
La grande erreur que l’on fait est de vouloir le montrer à tout prix pour se vendre alors que l’homme va simplement y voir un message lourd disant qu’on est exigeantes. En somme «  je suis intelligente et successful, j’en attends autant de toi au quotidien … Ne me déçois pas. »Cela en est presque gênant, car vous le testez, créez un challenge dès le départ. 
.
En bref, ayez confiance en vous et laissez couler, n’essayez pas de ramener cette facette sur le devant de la scène quand on ne vous y invite pas, car vous êtes bien plus que ça. 
intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes  
intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes intelligentes 
http://ladmirateur.com/femmes-intelligentes-peur-aux-hommes/

Et vous en rajoutez une couche en le ramenant sur la table.  Razz
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:37

Pourquoi les hommes détestent les femmes intelligentes ?
Publié le 27 septembre 2014 par Léonidas Durandal à 12 h 22 minJe m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Dad0bb8416af8cea57475981ff142636?s=76

Merveilleux  outil que celui d’internet qui permet de savoir les questions que les internautes se posent avant d’arriver sur votre blog. Entre les recherches philosophiques comme « homme qui se fait enc…. et qui leche une femme », et les questions plus existentielles du genre « fille grosse en short moulant », ou les traditionnels « petite pute, lesbienne attachée, vidéo de femme violée dans la rue et qui aime sa, histoire d’agression viol x gay » (j’ai laissé les erreurs d’orthographe), il arrive parfois qu’un(e) internaute me surprenne. Souvent, cette personne a trouvé la réponse en venant sur mon blog. Mais parfois comme ici, il me semble que son questionnement mériterait un article complet tant je n’y ai pas encore répondu précisément. A toi, internaute anonyme qui est arrivée sur mon site en te demandant
« pk les hommes détestent les femmes intelligentes »,
je t’adresse mon humble contribution.
Une femme intelligente est la chose du monde la plus détestable qui soit pour un homme car elle cumule toutes les tares. Mais la pire de toutes est qu’une femme intelligente est une femme qui se croit intelligente. En fait, c’est souvent une femme incapable de faire preuve de cet esprit propre aux femmes, cette espèce de mélange fait d’accueil fragile et de confiance. Elle semble ignorer que l’homme est là pour son corps. Elle veut entretenir une conversation logique d’égal à égal avec lui, tandis que l’homme la surpassera toujours en ce domaine. Quand elle persiste en croyant tenir la route, elle se dévalorise d’autant plus. Une femme intelligente est donc une femme ridicule au possible. Elle est souvent orgueilleuse et au moment où elle est persuadée que son intelligence peut lui servir dans la vie, elle ne sera qu’un poids pour sa famille. Car on sent bien, qu’entre son travail et sa famille, la femme intelligente, en particulier moderne, aura vite fait de choisir son camp, celui où elle se sentira le plus à l’aise et qui la fera briller. Et comme ce ne sera pas dans le cadre de relations humaines affectives et familiales, tous les hommes qui la côtoieront se poseront la question de devenir homosexuel avant d’entamer une relation avec l’une de celles-là. C’est la raison pour laquelle la femme intelligente restera plus souvent célibataire qu’une autre : les hommes à pulsions homosexuelles restant encore une minorité dans notre société.
 
La femme intelligente n’apporte rien à l’humanité.
 
Car la femme intelligente est surtout une handicapée des relations humaines. Elle cache sa blessure narcissique par des études poussées et refuse de prendre en compte sa réalité finie. Elle ne sait pas que la femme est par essence mortelle, et que son temps est compté, 
plus que celui d’un homme. Elle vit comme si son horloge biologique ne devait pas s’arrêter autour des 40 ans. Une femme qui poursuit ses études jusqu’à 25 ans, puis stabilise sa vie professionnelle vers les 35 ans et qui croit pouvoir ensuite construire un cadre familial stable comme elle a construit son plan de carrière, est une abrutie sans nom, une handicapée affective. Elle a fait passer la charrue avant les bœufs, et n’a pas investi dans les compétences qui aurait fait d’elle, une bonne épouse et mère. Elle ne sera d’ailleurs jamais l’une de celles-là, parce qu’elle ne sait pas comment faire. Elle est et sera toujours complètement paumée par rapport aux attentes d’un homme et/ou de sa famille.
 
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Fem-int-chretienne
Une femme intelligente n’arrivera jamais à ça.
 
La femme intelligente est un poids pour sa famille.
Tandis que l’homme aura besoin d’une personne capable d’abnégation pour accueillir les souffrances de chacun chez lui, pour adoucir la vie de son foyer, pour prendre soin de ses enfants, il pressent bien que la femme intelligente n’arrivera jamais à se réaliser dans ce cadre. Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Femme-int-workImaginez un peu celle qui commande toute la journée au bureau, et qui à la maison doit donner son corps, son temps, son attention aux autres pour qu’hommes et enfants vivent (ou même simplement naissent). C’est parfaitement contre nature et l’homme aura l’impression qu’elle ne remplit pas son rôle tout en le privant du sien. Voilà pourquoi hommes et femmes intelligents ne se rencontrent jamais dans la pratique. La femme intelligente se retrouve le plus souvent avec un déficient affectif, comme elle. Et c’est le mieux « >
qu’elle puisse espérer. S’il est intelligent lui aussi, c’est le marasme assuré.
 
 
 
La femme intelligente vit au-dessus de ses moyens affectifs.
Seulement, en plus du reste, la femme intelligente a tendance à ne pas se prendre pour de la merde. Elle rêve du grand amour, d’un homme puissant, aussi bien socialement que physiquement, et qui saura la rassurer face à toutes les peurs qui sont les siennes. Le soir, seule, en voyage, loin de son appartement coquet de centre-ville plein de DVD de séries télévisées pour adolescents et de livres écrits par des pseudos intellectuels pour l’aider à trouver un sens à sa vie, elle rêve de former le couple idéal avec son prince charmant, viril, rencontré au hasard d’une aérogare et qui saura l’hypnotiser et lui faire la cours à l’ancienne. Personne ne lui a raconté de vrais contes traditionnels dans son enfance. Elle ne sait pas que les histoires de princes et de princesses sont parsemées de difficultés, de remises en questions personnelles, de symboliques sexuées et entremêlées. Elle ne sait pas que l’amour se décide autant qu’il se reçoit. Cette intelligence, elle ne l’a pas, car la femme intelligente a été méséduquée, souvent par abandon.
 
 
 
Les cas cliniques de femmes intelligentes.
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Th-3
 
Au mieux, elle deviendra thérapeute car dans ce cas, elle aura à cœur de soigner la blessure des autres, et en fait, de soigner inconsciemment la sienne et celle de sa famille. Si elle n’échoue pas.
 
Intellectuelle souvent minable, elle se masturbera la cervelle toute la journée en fac de sociologie en repensant les Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Mgratacosrelations hommes-femmes tandis qu’elle reproduira sans le sentir tous les rapports sexués dont elle croyait pouvoir se départir. Dans le cas où elle n’entrerait pas en révolte, elle entretiendra sa dépression en accusant les conditions matérielles dans son métier de prof d’être la cause de l’échec de l’institution, et donc, de son propre échec. Car peu d’entre elles auront la chance de finir caissière dans cette société où l’hyperinflation de notre Etat bureaucratique donne de folles illusions à tous et à toutes.
 
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 392376-rachida-dati-pretant-serment-comme-637x0-2-e1411814117904
 
Avocate, elle essaiera de sauver la demi-crevure qu’elle a eue comme père du regard de sa demi-crevure de mère, si elle ne devient pas comme sa mère. Animée par de bons sentiments, elle pourra être intérieurement attirée par les criminels de la pire espèce. Mais les femmes intelligentes avocates ne feront jamais mieux que les femmes ingénieures et commerciales.
 
 
 
 
La femme intelligente ingénieure sera une fausse matérialiste complètement inadaptée au monde qui s’apercevra plus ou moins tard qu’elle fait un boulot de merde en vendant de la merde. Contrairement à son collègue masculin, elle ne le supportera peut-être pas jusqu’à la retraite, et partira en vrille en fantasmant sur des brutes (le prototype étant le rugbyman telle qu’elle se l’imagine et non tel qu’il est dans la réalité) ou en devenant « artiste ».
Les signes de débilité profonde de la femme intelligente.
Un des signes de la profonde débilité d’une femme intelligente est qu’elle n’a pas senti jeune que toute la société lui mentait. Elle a cru que tout était possible dans le cadre d’une insertion professionnelle. Et tandis que les vraies bourgeoises n’ont jamais cessé de poursuivre le mari idéal dans leur milieu de riche dès le plus jeune âge, et qu’elles sont revenues rapidement au foyer après quelques expériences professionnelles formatrices en termes humains, la femme intelligente croit toujours pouvoir se hisser « >
à leur niveau en travaillant de manière salariée. Une femme intelligente n’a pas encore senti que la société consumériste-féministe voulait l’exploiter en tant que sous-homme tout en l’entretenant dans ses chimères ambitieuses et en jouant de ses complexes (1), elle n’a pas senti en quoi les hommes la détesteraient pour toutes ces raisons, elle ne s’est même pas aperçue que son corps vieillissant rapidement ne ferait jamais d’ombre aux plus jeunes. Elle n’a non plus intégré qu’elle resterait d’autant plus bête qu’elle ne deviendrait jamais mère. Toutes ces raisons explique que la plupart des hommes préféreront presque toujours une handicapée mentale à une femme intelligente, et pourquoi les femmes soit-disant intelligentes finiront très souvent par se faire faire un gosse dans n’importe quelle condition.
 
 
Une femme intelligente ne devrait jamais avoir ni enfant, ni mari.
Finalement, une femme intelligente est une femme qui a peur d’être émue quand elle en a les moyens émotionnels. Elle croit aimer les hommes tandis qu’elle s’aime elle-même et il est souvent préférable qu’une femme intelligente reste seule et continue de se poser éternellement la question « Pourquoi les hommes détestent les femmes intelligentes ? ». Seulement dans son absence de conversion, elle se croit normale et en veut tout autant que les autres alors qu’elle n’est même pas capable de maîtriser ses pulsions sexuelles. Elle pourra donc en arriver à se faire féconder par le premier alcoolique venu qui voudra économiser une fois l’argent des putes avec elle.
Une femme réellement intelligente n’est pas une femme intelligente et surtout pas intellectuelle, mais une femme sensible.
Une femme sensible se défie de l’intelligence telle que la conçoivent les hommes. Elle travaille professionnellement à mi-temps pour privilégier sa famille, voire ne travaille pas du tout, ou devient fonctionnaire pour en foutre le moins possible, ce qui pose évidemment d’autres problèmes de type sociétaux. Dans tous les cas, la femme sensible a compris ses limites et ne cherchent pas à les dépasser en entrant sur le terrain de son homme. Elle essaie de faire toujours mieux, avec les autres, dans sa famille mais se contre-fout de son métier. D’ailleurs, il fallait bien qu’elle finisse par faire plus ou moins bien, ce pour quoi elle n’avait aucun goût. A l’opposé, la femme intelligente, elle, n’ayant jamais su suivre ses aspirations profondes, s’enfermera dans la performance professionnelle et sera payée en retour par un ratage complet. La femme sensible s’est choisie un mari qu’elle respecte humainement, tandis que la femme intelligente a choisi un partenaire pour se rassurer en le contrôlant. La femme sensible si elle prend jamais un amant, personne n’en saura rien, tandis que la femme intelligente multiplie les aventures en revendiquant le droit de ne pas être prise pour une salope, ce qui n’arrivera jamais, bien entendu. La femme sensible reste avec son mari qui l’a trompée mais se fait reconquérir après, suite à un mépris qui durera toujours, tandis que la femme intelligente quitte son mari pour vivre des aventures sans lendemain. La femme sensible respecte son mari, alors même que c’est le pire des caves, parce qu’elle sait que destituer son homme se révélera toujours beaucoup plus catastrophique pour elle, ses enfants, sa famille que le fait de le soutenir en toutes circonstances. A l’inverse la femme intelligente ne respectera jamais que ses propres compétences et elle ne verra jamais que les défauts de son compagnon, quand bien même il serait le meilleur des hommes. Les femmes intelligentes pondent des femmes intelligentes qui seront encore pire qu’elles. La femme sensible, si elle tombe sur un mari valable, donne naissance à une génération heureuse qui comble la société.
Une femme sensible
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Femme-open
Une femme ouverte.


Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Fem-int-work2
Une femme intelligente
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Femm-bourgoise
Une bourgeoise
 
La femme intelligente est une ratée qui doit apprendre à assumer sa faiblesse.
Pour toutes ces raisons, un homme qui se respecte fuira comme la peste les femmes intelligentes. Entre une bimbo et une femme intelligente, il préférera systématiquement la cruche. La femme intelligente si elle était si intelligente que ça, l’aurait d’ailleurs compris depuis « >
 
longtemps et aurait essayé de faire des efforts en ce sens, afin de se délester de son excès de graisse morale. Mais elle préfère continuer à vivre dans l’horreur de son matérialisme. Elle est tout ce que notre société a de plus haïssable. Elle est un repoussoir au bonheur, une erreur de la nature, une catastrophe de l’esprit. La femme intelligente est inutile à notre monde mais elle n’en a pas conscience. Lui donner du pouvoir social, c’est risquer de faire sombrer toute la société. Le mieux qu’elle puisse devenir, c’est l’amante de son chef. Le mieux qu’elle puisse accomplir, c’est faire découcher un mari attentionné en jouant sur son temps de présence au bureau. Elle fait pitié plutôt qu’envie à l’image parfois d’une anorexique, et cette posture morale est bien le seul atout qui lui restera jamais pour appâter quelqu’un de sérieux, personne sérieuse qui s’en mordra les doigts le restant de son existence s’il cède à son désir de sauver ce résidu d’humanité. Autant la femme aux cuisses ouvertes suscitera son lot de passion avec tout ce qu’il engendre de mortifère, autant la femme intelligente ne sera même pas capable de ça. Elle est autant éloignée de la femme sensible et morale que notre soleil l’est du big bang. Sa seule et unique chance dans la vie pour se sauver de son destin cruel sera de me lire scrupuleusement et d’apprendre sa leçon par cœur. Ce faisant, lors de sa prochaine aventure sans lendemain, si elle est encore consommable, voilà ce que je lui conseille comme exercice : d’abord, se mettre aux pieds de son amant, la première raclure venue bien entendu, baisser la tête comme la chienne fidèle qu’elle rêverait d’être au plus profond d’elle, et lui lécher le bout des pieds en priant qu’il la guérisse de son orgueil. S’il lui met une bonne raclée par dessus le marché, qui sait, ça pourrait peut-être déboucher sur une relation sérieuse.
https://www.aimeles.net/pourquoi-les-hommes-detestent-les-femmes-intelligentes/4/

I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:38

[size=16][b][size=16][b]Aimer les femmes intelligentes est un plaisir de pédéraste."[/b][/size][/b][/size]
[b][b]Charles Baudelaire[/b][/b]
Donnez votre avis
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 232
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Puce_orange AUTEURCharles Baudelaire
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Puce_orange AVIS DES INTERNAUTESJe m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Puce_orange THEMEHommes / femmes
Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Puce_orange PAYSFrance
 [b][b]Vos avis[/b][/b] 
 39 avis | DONNEZ VOTRE AVIS 
L'avis de Gengis KAHN (Besancon (25)) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
Vraiment faux ?
"Quand on voit les femmes porter de plus en plus la culotte... Quand on voit les hommes minauder de plus en plus... Quand on voit les femmes prendre pour modèle des mannequins androgynes Et quand on voit les hommes s'appliquer soins du visage, voire maquillage pour dissimuler les imperfections de leur visage... A se demander si Baudelaire n'avait pas dans un sens raison. La frontière entre les sexes n'a jamais été aussi fine. Les femmes s'approchent de l'identité des hommes et son malheureuses; les hommes perdent de leur "virilité" et ne savent plus qui ils sont. Baudelaire n'a peut être jamais eu aussi raison dans un sens, sauf qu'aujourd'hui, il y aurait peut être ajouté : "qu'aimer un homme stupide est un plaisir de lesbienne." Vivre et laisser vivre..." (12 décembre 2011)
 
L'avis de Siloé  (Dtc) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2
Baudelaire>théorie du genre
"Pour moi cette citation n'a rien d'archaïque. C'est l'homme dans son sens générique qui l'est. En dehors de ça, je pense que mon titre en dit long, tout comme ma deuxième phrase. A ce propos, cette phrase va très bien avec ce que pense Baudelaire sur le soi disant progrès de l'humanité. Je suis en accord complet là dessus. En ce sens d'ailleurs, je pense que cette phrase est actuellement plus scandaleuse que fondamentalement fausse, sans sous entendre aucune échelle de valeur verticale (Autrement dit, l'adage du faible d'esprit)." (11 octobre 2011)
 
L'avis de Garfield  (Brest) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
"A l'époque peut-être mais aujourd'hui c'est complètement faux!" (07 février 2011)
 
L'avis de Vivien  (Paris) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2
Triste baudelaire
"Excellente analyse d'Annie, un peu plus bas, sur le désir primaire de l'homme ... Une étude suisse récente montre, quant à elle, que les couples qui durent le plus sont ceux dont la femme est de 5 ans plus jeune et d'en moyenne 27% plus intelligente, les hommes heureux sont sans doute pédérastes dans ce cas... Et puis, n'oubliez pas que Baudelaire n'avait rien d'un individu à la sexualité bien rangée (cette phrase nous livre son âme plus qu'une opinion déplacée à mon humble avis)." (01 octobre 2010)
 
L'avis de Jacky JONES (Ile Maurice) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
Egoiste
"Charles est un grand adepte du plaisir solitaire." (25 janvier 2010)
 
L'avis de Cathy DE BACCO (Montpellier) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
"Baudelaire était ce jour là en colère. Il avait juste envie de déplaire, sûrement à une femme !" (30 septembre 2009)
 
L'avis de Arlette SOUDANT (Clamart) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
"Si, aux yeux de certains, une femme intelligente n'est pas Femme, et être pédéraste empêche d'être un Homme, je trouve que Baudelaire insulte et la Femme et l'Homme. Et donc, n'échappe pas à sa propre insulte. Pas digne du Baudelaire qu'on nous a enseigné au Lycée. Mais bon, personne n'est parfait !!!" (04 mai 2009)
 
L'avis de Richard ARADRAP (Grenoble) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note0
Sacré charles
"Je pense, même si je ne l'ai sans doute pas assez étudié à l'école, que Baudelaire ne se considérait sans doute pas comme un pédéraste. En ce qui me concerne si cette citation est criante de vérité la pédérastie me guette, et je ne m'en suis jamais rendu compte!" (19 janvier 2009)
 
L'avis de Zek  (Paris) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2
Ce n'est pas l'auteur
"Cette phrase a effectivement été prononcé par Kennedy lors d'un discours mais ce n'est pas lui l'auteur. L'auteur de cette phrase qui est plutôt philosophique est "Khalil Gilbran."" (12 janvier 2009)
 
L'avis de Romain  (Berlin) Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Note2
"Cette citation a une valeur universelle ! Regardez, il suffit de l'inverser un chouïa: "Aimer les hommes intelligents est un plaisir de goudou." Cela se tient aussi non ? C'est tellement équivoque qu'on en redemande, il y en a pour toutes les interprétations, et chacun y trouve son compte. Charles, tu nous a donné de quoi méditer pour des siècles ! Merci !" (07 janvier 2009)
http://www.linternaute.com/citation/3424/aimer-les-femmes-intelligentes-est-un-plaisir-de-pederaste----charles-baudelaire/
----------------------------------------------------------------------

You know what it is ? it's a phoque.
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:40

.../...

L’intelligence émotionnelle C’est à Mayer et Salovey (1990) que l’on doit la première définition du concept d’IE. 

Ils la décrivent comme : « une forme d’intelligence sociale qui implique la capacité d’identifier non seulement ses propres émotions (ou sentiments) mais aussi celles des autres individus, ainsi que la capacité à discriminer les différentes émotions et à les utiliser pour orienter les pensées et les actions » (Guignard et Zenasni, 2004, p 307). Depuis, propulsé par l’engouement populaire grâce à sa vulgarisation par Goleman au milieu des années 1990, le concept d’IE a fait l’objet de très nombreuses recherches. Ces recherches ont permis d’affiner ce concept et de mettre à jour l’influence de facteurs non intellectuels sur la réussite d’un individu dans différents domaines (académique, social, etc.). Elles ont également fait apparaître des divergences quant à la manière d’envisager l’IE. Il existe aujourd’hui deux approches majeures de l’IE : envisagée comme aptitude ou comme trait. Il existe également une troisième approche centrée sur la mesure des compétences émotionnelles, également dénommée approche a-théorique. La première approche – IE aptitude reste fidèle à la définition des fondateurs de l’IE Mayer et Salovey (1990). Cette approche considère l’IE comme une forme d’intelligence parmi d’autres, se composant d’une série d’aptitudes pouvant être mesurées au moyen de tests psychométriques standardisés. On y retrouve 4 composantes organisées hiérarchiquement (de l’aptitude la plus basse à la plus élevée) : – la capacité à percevoir, décoder et exprimer les émotions ; – la capacité à utiliser les émotions comme facilitateurs de la pensée ; – la capacité à raisonner au sujet d’émotions et en appréhender la complexité ; – la capacité de gérer/réguler ses émotions et celles des autres. Les tests développés dans cette perspective sont des mesures de performances. Ces tests sont basés, comme la plupart des tests d’intelligences traditionnels, sur des normes qui permettent de situer les performances des sujets examinés par rapport à celles de la population de référence. Un second courant d’auteurs s’est distancié de cette approche en considérant l’IE comme un trait de personnalité. Y incluant des tendances propres à l’individu, comme l’optimisme ou l’estime de soi, elle s’écarte de la référence à une norme attendue et utilise des questionnaires en auto-passation pour mesurer la présence de ces différents traits. Cette approche envisage donc l’IE comme la façon habituelle et préférentielle d’un individu d’appréhender, penser ou ressentir ses émotions et celles des autres, ainsi que sa manière de gérer les situations relationnelles. Au vu du caractère opposé de ce qui est entendu par l’IE aptitude ou IE trait, les auteurs de cette seconde approche, plus particulièrement Petrides (2001), proposent de changer le nom d’IE trait en « auto-efficacité émotionnelle ». nfance n◦ 1/2010 64 Sophie BRASSEUR, Jacques GREGOIRE Dans cette approche, on s’intéresse à la manière dont une personne met typiquement en œuvre ses aptitudes liées à l’IE. Par exemple, une personne pourrait avoir la capacité de connaître la meilleure attitude à adopter dans une situation de stress, mais être incapable de mettre cette attitude en œuvre une fois confrontée à la situation. Dans les questionnaires mesurant l’IE trait, il est donc demandé au sujet non pas comment il faudrait réagir, mais comment il réagirait face une situation particulière. Petrides et Furnham (2001) identifient 15 facettes constitutives de l’IE trait qu’ils regroupent en 4 facteurs dans leur questionnaire : le Trait Emotional Intelligence Questionnaire (TEIQue). Le tableau 1 présente les différentes facettes mesurées par le TEIQue. Il est à noter que deux facettes, l’adaptabilité et la motivation intrinsèque, ne se rapportent à aucun facteur particulier. Dans la présente étude, l’IE est abordée en tant que trait, c’est-à-dire en terme d’auto-efficacité émotionnelle. Plusieurs raisons sont à l’origine de ce choix. Un des objectifs poursuivis est en effet de comprendre comment l’IE des jeunes à hauts potentiels influence et peut éventuellement expliquer leur intégration sociale et scolaire, et par conséquent leur bien-être. Le type de mesure, en terme de performance typique et non maximale paraissait dès lors plus approprié. C’est en effet le « vécu » et non les connaissances « théoriques » qui sont ici intéressantes. Par ailleurs, le modèle de l’IE aptitude présente un mode de cotation spécifique, en référence à une réponse attendue qui est, dans certains cas, issue de la réponse la plus fréquemment donnée à un item. Dans la mesure où l’hypothèse de réponses atypiques, mais pas forcément erronées, peut-être formulée pour la population étudiée, il semblait inopportun d’avoir recours à des instruments utilisant ce type de normes, indépendamment même des questions méthodologiques que ces dernières peuvent poser..../...

http://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/42035414/Lintelligence_motionnelle__trait_chez_le20160204-30726-1gfnzkk.pdf?

--------------------------------------------------------------

Bon alors ITEM ou ITEM pas ?
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:40

Reactions “catastrophiques” et manifestations d'indifference au cours des atteintes cerebrales

  • Guido Gainotti















  • Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Gw_rtn_ihub


http://dx.doi.org/10.1016/0028-3932(69)90017-7Get rights and content













Résumé



Une étude systématique du comportement émotionnel a été effectuée sur 150 sujets atteints de lésions hémisphériques unilatérales (70 droits et 80 gauches). Les réactions catastrophiques s'avèrent significativement plus fréquentes au cours des lésions hémisphériques gauches tandis que les manifestations d'indifférence sont prévalentes au cours des lésions droites. Les données anatomo-cliniques et l'analyse du comportement des malades indiquent que les réactions catastrophiques sont surtout en rapport avec les troubles de la communication verbale et avec un grave déficit sensorimoteur. Au contraire, les manifestations d'indifférence affective rencontrées au cours des lésions hémisphériques droites sont apparues étroitement liées aux phénomènes de négligence d'un côté de l'espace et du corps. On interprète les manifestations de négligence aussi bien que l'altération du comportement émotionnel, en considérant qu'elles dépendent de la désintégration d'une organisation fonctionnelle caractéristique de l' hémisphère mineur, organisation structurée à un niveau relativement bas de capacités cognitives, mais pourvue d'un haut degré de potentiel affectif.http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0028393269900177
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:42

.../...

les auteurs ont proposé une tâche permettant d’observer comment les participants « gèrent » les situations émotionnelles difficiles. Pour cela, ils leur ont proposé la tâche suivante : « penser à la dernière fois où vous étiez avec des amis qui voulaient faire des choses avec lesquelles vous n’êtes pas à l’aise (i.e. choix risqué ou mauvais choix) ». Ils devaient décrire la situation en général, les éléments qui les rendaient mal à l’aise et comment ils avaient essayé de gérer la situation. Ils devaient ensuite spécifier comment la situation s’articulait par rapport à leur but, en général (long terme) et comment les parents avaient réagi à la façon dont la situation avait été gérée. Après la collecte de toutes ces réponses, les auteurs ont mené une étude cas par cas en comparant le QIE, le QIV et les réponses aux différentes questions posées. Pour Mayer et al., les analyses confirment les liens attendus entre le niveau d’intelligence émotionnelle et le haut potentiel émotionnel. Ils observent que les adolescents avec un haut niveau de compétence émotionnelle (haut QIE) organisent mieux et de manière plus complète les informations émotionnelles liées aux relations avec les pairs que ceux présentant un faible QIE. De plus, les adolescents à haut QIE décrivent les situations émotionnelles de manière plus précise et plus riche (impliquant des sentiments en conflit) que les adolescents à QIE moins élevé. Enfin, l’intelligence émotionnelle et l’intelligence verbale semblent contribuer, ensemble (mais de façon distincte), à une meilleure planification des buts personnels. Cette étude de Mayer et al. est intéressante dans la mesure où elle suggère une forme d’évaluation du haut potentiel qui ne se limite pas à l’intelligence académique. Cependant, elle reste décevante quant à la procédure et aux analyses menées. Premièrement, avec seulement 11 participants la taille de l’échantillon est trop faible pour que les résultats soient fiables. Par ailleurs, les auteurs ne contrôlent pas le niveau d’intelligence non verbale (QI performance par exemple) de ces adolescents. Or cette mesure aurait été utile pour contrôler l’absence d’effet de l’intelligence non verbale (intelligence fluide) dans les résultats obtenus. Enfin et surtout, les auteurs supposent initialement (Dabrowski et Piechowski, 1977), l’existence d’un haut potentiel émotionnel chez les enfants à haut potentiel intellectuel. Or leur échantillon d’étude est uniquement constitué d’enfants à potentiel intellectuel normal et ne permet absolument pas de vérifier cette hypothèse. Il permet tout au plus de vérifier que les deux modes d’évaluation de l’intelligence émotionnelle (celui de Dabrowski et Piechowski, 1977) et celui de Mayer, Perkins, Caruso et Salovey (Mayer et al., 2001) sont liés et se valident réciproquement. En conclusion de cette partie, il est utile de rappeler que la recherche sur l’intelligence émotionnelle est très récente et que les études réalisées sont encore dans une phase exploratoire. Cependant l’étude du degré d’intelligence émotionnelle chez les enfants à haut potentiel intellectuel pourrait permettre d’enrichir la notion de haut potentiel. Les quelques études menées jusqu’à aujourd’hui sont peu concluantes et la plupart présentent 310 J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 des faiblesses méthodologiques (absence de groupe témoin). La seule étude qui porte effectivement sur des enfants identifiés comme ayant un haut potentiel intellectuel et qui comporte un groupe témoin est celle de Corso (Corso, 2001). Elle conclut à un niveau de développement émotionnel plus avancé chez les enfants à haut potentiel intellectuel. Il se peut cependant que ce résultat soit spécifique à l’échantillon étudié, qui est un échantillon d’enfants ayant d’excellents résultats scolaires (ils fréquentaient une école d’été en vue d’accélérer leur cursus). Les résultats seraient peut-être différents avec un échantillon d’enfants à haut potentiel intellectuel en échec scolaire. Ces enfants pourraient être ceux qui ne savent pas gérer les expériences émotionnelles induites par leur niveau de compé- tence en général, ou par leur inadaptation au système scolaire. Notons enfin que ces études évaluent un niveau global d’intelligence émotionnelle. Or comme le suggèrent Mayer, Salovey et Caruso (Mayer et al., 2000), l’intelligence émotionnelle est multifactorielle. En conséquence, il est possible que chaque compétence émotionnelle spécifique contribue différemment au haut potentiel et/ou à la réussite académique. Il reste donc à étudier l’impact de chacun des facteurs. 3. L’anxiété trait des enfants à haut potentiel L’anxiété-trait (Spielberger, 1966) se définit comme la tendance (constante ou consistante) à réagir avec appréhension. Il est une forme latente de l’état d’anxiété, qui correspond à l’expression émotionnelle, dans un contexte bien spécifique, du trait anxiété. D’une manière générale, l’anxiété est définie comme l’anticipation appréhendée d’un futur danger ou d’une infortune, accompagnée par un sentiment de dysphorie ou de symptômes somatiques de tension (DSM IV, American Psychiatric Association, 1994). Pour Spielberger (Spielberger, 1966 ; 1971), le trait émotionnel anxiété, reflète la probabilité qu’un état d’anxiété se manifeste dans des conditions impliquant différents degrés de stress. Un individu dont le niveau d’anxiété-trait est élevé est plus disposé que les autres à répondre aux situations stressantes par un état anxieux. 3.1. Les enfants à haut potentiel sont-ils anxieux ? L’anxiété accrue des enfants à haut potentiel a surtout été décrite, suite à des observations non systématiques. Ainsi, pour Clemens et Mullis, (Clemens et Mullis, 1981), les enfants à haut potentiel, comparativement aux enfants « tout venant », ont besoin de traitements et de soins particuliers en raison de leur forte tendance à être tendus et anxieux. Dirkès (Dirkès, 1983) pense que les enfants à haut potentiel présentent, face à un certain niveau de stress, des réactions anxieuses qui peuvent engendrer des effets négatifs. Certaines données expérimentales confirment en partie ces hypothèses. Par exemple Robert et Lovett (1994, cités par Robinson et Clinkenbeard [Robinson et Clinkenbeard, 1998]) ont induit expérimentalement une situation d’échec dans trois groupes de 20 adolescents de la même tranche d’âge (entre 12 et 14 ans) : un groupe d’enfants identifiés à haut potentiel, un groupe d’enfants ayant de bonnes performances scolaires, et un groupe « tout venant ». Les résultats montrent que les adolescents du groupe à haut potentiel ont tendance à montrer plus de réactions émotionnelles négatives et de réactions physiologiques au stress que ne le font les deux autres groupes face à l’échec. J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 311 Néanmoins toutes les recherches empiriques ne répliquent pas ce résultat. Ainsi Reynolds et Bradley (Reynolds et Bradley, 1983), Roome et Romney (Roome et Romney, 1985) ne trouvent pas un degré d’anxiété des enfants à haut potentiel supérieur à celui des autres enfants. Dans cette dernière étude, 30 enfants à haut potentiel (âgés de 11 à 14 ans) issus d’un programme d’éducation spécial sont évalués au niveau de différentes dimensions psychologiques dont l’anxiété. Notons qu’aucune information précise n’est donnée sur les aptitudes intellectuelles de ces enfants, si ce n’est qu’ils présentent « une intelligence supérieure à très supérieure » (p. 177). Le questionnaire utilisé est l’échelle d’anxiété pour enfants de Spielberger et al. (Spielberger et al., 1973). Les résultats indiquent que, comparativement à un groupe représentatif d’enfants issus de la population générale (n = 602)2 , les enfants à haut potentiel ne sont pas significativement plus anxieux (anxiété trait et anxiété état). Comme indiqué plus haut, cette divergence dans les résultats pourrait être expliquée par les situations particulières dans lesquelles sont placés certains enfants à haut potentiel. La partie suivante montre comment ces conditions peuvent influencer l’anxiété des enfants à haut potentiel. 3.2. Exemple d’anxiété issue de l’interaction avec l’environnement : l’effet du « grand poisson dans un petit bassin » Concrètement, les hypothèses liées au « Big Fish – Little Pond Effect »3 (BFLPE) indiquent, qu’en raison des processus de comparaison sociale, un élève–étudiant scolarisé avec des individus plus compétents que lui (petit poisson dans un grand bassin) aura une plus mauvaise représentation de ses performances académiques que l’élève–étudiant scolarisé avec des individus moins compétents (grand poisson dans un petit bassin). Or la situation où l’enfant est placé avec des individus d’une classe supérieure est assez fréquente chez les enfants à haut potentiel : ils sautent souvent une ou deux classes et se retrouvent donc avec des camarades qui ont alors une meilleure réussite académique (Marsh et Parker, 1984). Cette situation favoriserait l’anxiété chez ces enfants (Schwarzer, 1984). Zeidner et Schleyer ont réalisé une très belle étude sur le niveau de stress d’enfants à haut potentiel placés dans une telle situation. Dans cette recherche, 1020 enfants à haut potentiel de niveau CM1 à 6e ont participé à deux programmes éducatifs distincts, un programme avec des classes homogènes d’enfants à haut potentiel et un programme classique avec des classes mixtes. Tous ces enfants ont répondu à des échelles de perception de leurs performances académiques (Academic Self-concept Subscale ; [Zeidner, 1995]), de perception de leur capacité à établir des relations sociales (Social Self-concept Subscale ; [Zeidner, 1995]) ainsi qu’à un inventaire d’anxiété (Zeidner et al., 1988). Par ailleurs la moyenne de leurs notes scolaires (Grade Average Point) a été calculée. Le BFLPE apparaît, conformément aux hypothèses des auteurs, et les résultats indiquent que les enfants à haut potentiel suivant une scolarité en classe mixte ont une meilleure représentation de leurs performances académiques, une anxiété moins élevée et de meilleurs résultats scolaires. Ils mettent également en évidence un lien entre le niveau d’anxiété et la 2 Notons qu’aucune information supplémentaire concernant ce groupe témoin n’est donnée. 3 Effet du petit poisson dans un grand bassin. 312 J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 représentation des performances académiques. Ce genre d’étude soulève la question de la prise en charge des enfants à haut potentiel au niveau éducatif : quels sont les types de scolarisation qui leur sont le mieux adaptées ? Par ailleurs, un dispositif éducatif particulier est-il efficace pour l’ensemble des enfants à haut potentiel (haut potentiel intellectuel, haut potentiel académique, haut potentiel créatif etc.) ? 4. Intensité affective des enfants à haut potentiel et hyperstimulabilité Selon certains psychologues, les individus à haut potentiel feraient preuve d’une sensibilité accrue à la stimulation, que celle-ci soit sensorielle ou affective. Des cas d’enfants présentant des manifestations émotionnelles exceptionnellement intenses ont été décrits (Albert Schweitzer faillit s’évanouir lorsqu’il entendit pour la première fois le son de cuivres) et l’hypothèse d’une réceptivité sensorielle particulièrement vive aux stimulations de l’environnement chez les individus à haut potentiel paraît constituer une voie de recherche prometteuse. Ainsi Morelock (Morelock, 1996) articule sa définition du haut potentiel autour de la combinaison entre un développement précoce d’aptitudes cognitives (asynchronie développementale) et la présence d’une sensibilité élevée (sans se prononcer sur l’existence d’un lien de causalité entre ses deux caractéristiques). L’étude des caracté- ristiques émotionnelles des individus à haut potentiel intellectuel a permis d’améliorer la compréhension de ce phénomène et de développer des instruments psychométriques mieux adaptés à cette population. Certains conçoivent un haut potentiel comme l’intégration de composantes intellectuelles et émotionnelles. De ce point de vue, la complexité intellectuelle irait de paire avec une certaine profondeur émotionnelle. Ainsi Roeper (Roeper, 1984) propose une conception multivariée de ce phénomène. Les enfants à haut potentiel ne penseraient pas seulement différemment, mais ressentiraient également les situations d’une autre manière. Elle avance qu’un haut potentiel intellectuel est accompagné d’une aptitude accentuée à comprendre et à transformer les perceptions en expériences intellectuelles et émotives. Ces enfants traverseraient donc les mêmes étapes « universelles » de développement, mais différemment, ce qui aurait pour conséquence de générer différents types d’image de soi (Roeper, 1984). Ses observations l’ont ainsi conduite à dresser un tableau clinique fondé sur la description de six types de profils émotionnels d’enfants à haut potentiel, renvoyant à différents types d’image de soi : le « perfectionniste », « l’enfant-adulte », « le gagnant de la compétition », « l’exception », « l’enfant auto-critique » et « l’enfant bien intégré ». Roeper reconnaît que ces profils présentent un haut degré de généralisation. L’objectif de cette démarche est avant tout de rendre compte du développement émotionnel de ces enfants, afin de mieux l’intégrer au niveau éducatif. Elle souligne aussi l’hétérogénéité existant au sein de cette population. Les recherches sur ce thème doivent donc prendre en compte ces différences ce qui renforce l’idée d’élaborer des profils si l’on cherche à décrire les caractéristiques émotionnelles des individus à haut potentiel. 4.1. La notion d’hyperstimulabilité Au début des années 80 s’est développé un courant de recherche fondé sur les travaux initiés par Dabrowski. Sa théorie de la Désintégration Positive, qui tente de modéliser la J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 313 personnalité dans son développement, a permis non seulement de fournir des éléments de réflexion sur les facteurs impliqués dans la construction d’une personnalité stable et unique, mais aussi d’établir des critères pour la mise au point d’outils psychométriques recouvrant des champs d’applications multiples (études cliniques de personnalités pathologiques, identification de populations atypiques...). Pour Dabrowski, le développement de la personnalité dépend de trois facteurs distincts : • facteurs héréditaires ; • facteurs environnementaux ; • et facteurs motivationnels. Il accorde un rôle prépondérant à l’intensité avec laquelle l’individu va vivre des expériences, et souligne l’importance des composantes émotionnelles dans le processus développemental. Les facteurs héréditaires prennent en compte cinq éléments caractéristiques de la personnalité, strictement innés, regroupés sous le terme générique d’« hyperstimulabilités4 », et qui correspondent à des réactions extrêmes et constantes en réponse à des stimuli internes ou externes (Piechowski, 1975). L’augmentation de l’intensité, de la durée et de la fréquence de ces réponses sont considérées comme autant de prédicteurs d’un potentiel développemental important, susceptibles de contribuer à l’expression d’un talent (Piechowski et Colangelo, 1984). Les cinq formes d’hyperstimulabilités sont : • psychomotrice : couramment envisagée comme un besoin d’activité physique et de mouvement qui peut aussi se traduire par des difficultés à réduire l’activité cérébrale pour s’endormir. Elle se reflète à travers une énergie physique débordante accompagnée de mouvements, de gestuelles, tics nerveux, logorrhée... ; • sensuelle : exprimée à travers l’exacerbation des sens au cours d’expériences de plaisir ou de déplaisir (par le biais de différentes modalités sensorielles, sentir, toucher, goûter, entendre). • imaginaire : caractérisée par de riches associations d’images et d’impressions, une certaine inventivité pour l’utilisation d’images et de métaphores dans le langage parlé ou écrit. Les rêves sont vivaces et peuvent être racontés avec beaucoup de détails. On observe également une prédilection pour les contes de fée, la création poétique, l’invention de compagnons imaginaires... ; • intellectuelle : besoin élevé pour comprendre et chercher la vérité, pour acquérir des connaissances, analyser et synthétiser. Intense activité intellectuelle (curiosité, capacité pour soutenir l’effort intellectuel, avidité de lecture). Penchant pour poser des questions pertinentes et pour la résolution de problèmes ; • émotionnelle : l’expérience de relations émotionnelles, négatives ou positives, ressenties et exprimées de manière plus intense que la moyenne. Grande intensité des sentiments et conscience de la vaste gamme des émotions. Caractérisée par l’inhibition (timidité) et l’excitation (enthousiasme). Bien que cette théorie ne constitue pas en soi un modèle destiné en première intention à l’étude des variabilités interindividuelles, elle se fonde sur un travail de recherche biographique, clinique et empirique auprès de créateurs ou d’individus éminents de tous âges, ce qui en fait, par contraste avec des théories du développement humain plus générales, un outil particulièrement bien adapté à l’étude des individus à hauts potentiels (Miller et al., 4 Overexcitability(OE). 314 J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 1994). Le principal intérêt du modèle de potentiel développemental est qu’il permet de mieux envisager l’émergence de formes différentes de talents. 5. L’évaluation des l’hyperstimulabilités Il existe un questionnaire d’hyperstimulabilité (Over Excitability Questionnaire, OEQ) développé par Lysy et Piechowski (Lysy et Piechowski, 1983), qui se présente sous la forme de 21 questions suffisamment ouvertes pour susciter une grande variabilité de réponses. On trouvera, par exemple, des items comme « quelle a été votre expérience de plaisir la plus intense ? », « quel type d’activité physique (ou d’inactivité) vous donne le plus de satisfaction ? » ou bien « sur quoi aimez-vous vous concentrer le plus ? ». Des analyses de contenu sont ensuite menées par différents évaluateurs sur l’ensemble des réponses. Chacune des réponses est susceptible de contenir l’expression d’une ou plusieurs formes d’hyperstimulabilité, son intensité étant évaluée sur une échelle en quatre points (de 0, pas d’hyperstimulabilité à 3, expression riche et intense). On obtient donc, pour chaque forme d’hyperstimulabilité, un score compris entre 0 (OE non relevée) et 63 points (OE présente à chaque item avec l’intensité la plus élevée). Bien que ce questionnaire ait été initialement conçu pour spécifier la force d’expression de chaque hyperstimulabilité, il donne lieu, dans la pratique, à des interprétations relatives aux formes d’hyperstimulabilités les plus fréquemment exprimées chez un individu. 5.1. Quelques études relatives aux hyperstimulabilités chez les individus à haut potentiel Une étude de Piechowski, Silverman et Falk (Piechowski et al., 1985) compare les profils d’hyperstimulabilité sur trois groupes expérimentaux, grâce à l’OEQ (1983) : • adultes exerçant dans un domaine artistique (n = 23, 11 hommes et 12 femmes, de 18 à 59 ans, âge moyen de 36,2 ans ; • adultes à haut potentiel intellectuel5 (n = 37, 11 hommes et 26 femmes, de 22 à 55 ans, âge moyen de 35,6 ans) ; • groupe témoin d’étudiants universitaires dans différents domaines (n = 42, 12 hommes et 42 femmes, de 22 à 50 ans, âge moyen de 29 ans). Les résultats montrent tout d’abord que les artistes et les adultes à haut potentiel intellectuel se distinguent du groupe témoin par des scores significativement plus élevés sur les échelles d’hyperstimulabilité intellectuelle, émotionnelle et imaginaire. Les auteurs soulignent que les artistes tendent à montrer des scores élevés sur les échelles « imagination » et « émotion » alors que les adultes à haut potentiel intellectuel présentent le score le plus élevé sur l’échelle « intellectuelle ». Par ailleurs, alors que les auteurs attendaient pour le groupe intellectuellement plus avancé un « pic » significatif de l’échelle « intellectuelle », les résultats indiquent plutôt un profil homogène avec les échelles « imaginaire » et « émotionnelle », ce qui est cohérent avec l’idée d’une interaction entre des dimensions cognitives et conatives dans l’émergence d’un haut potentiel. 5 membres de l’association Mensa, (au-delà du 98e percentile dans un test d’intelligence) ou individus ayant la même caractéristique au Scholastic Aptitude Test. J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 315 Piechowski et Colangelo (Piechowski et Colangelo, 1984) ont fourni des données sur l’utilisation de l’OEQ pour des adolescents. Ils ont conduit une étude comparative incluant un groupe d’adolescents à haut potentiel intellectuel (ayant été admis à des programmes d’éducation spécifique en se fondant sur les résultats à différents tests non précisés, les notes scolaires et nomination d’enseignants ; n = 49 dont 26 filles et 23 garçons âgés de 12 à 17 ans ; âge moyen 14,8 ans), un groupe d’adultes à haut potentiel intellectuel (n = 28, 21 femmes et 7 hommes de 22 à 55 ans ; moyenne d’âge 36,4 ans), un groupe d’adultes « tout venant » et un groupe d’artistes (n = 19, 12 femmes et 7 hommes de 18 à 59 ans, moyenne d’âge 33,9 ans). Les résultats indiquent que les adolescents et adultes à haut potentiel intellectuel se caractérisent essentiellement sur les échelles d’hyperstimulabilité émotionnelle, intellectuelle et imaginaire. Ces auteurs soutiennent que l’association de ces trois formes d’hyperstimulabilité pourrait témoigner de la présence d’un haut potentiel intellectuel. La comparaison transversale de populations à haut potentiel d’âges différents montre une constance des profils sur les différentes échelles. En reprenant les données d’un groupe d’enfants à haut potentiel entre 9 et 13 ans, les auteurs retrouvent les mêmes profils sur les échelles « imaginaire », « émotionnelle » et « intellectuelle », qu’avec le groupe d’adultes à haut potentiel, ce profil caractérisant également le groupe d’adolescents à haut potentiel. Cette stabilité étaye donc la notion de « potentiel développemental » proposée par Dabrowski. On notera également que le score concernant l’hyperstimulabilité « sensuelle » semble être fonction de l’âge des sujets ce qui laisse très probablement place à une variabilité intra individuelle non négligeable. Les profils obtenus auprès des artistes suggèrent également l’importance des hyperstimulabilités émotionnelle, intellectuelle et imaginaire, à ceci près que cette population semble présenter une intensité émotionnelle et imaginaire exacerbée en comparaison des autres groupes à haut potentiel (l’hyperstimulabilité intellectuelle au même niveau). Les auteurs suggèrent ainsi une distinction possible entre haut potentiel intellectuel et haut potentiel créatif. Ackerman (Ackerman, 1997), dans une étude exploratoire, a voulu évaluer la validité de l’OEQ en tant qu’instrument d’identification d’adolescents à haut potentiel intellectuel. Elle examine une population d’adolescents âgés de 14 à 18 ans (79 élèves en classe de 2nd et de 1re dont 42 adolescents à haut potentiel identifiés selon le modèle en trois anneaux de Renzulli — aptitudes intellectuelles, créativité et engagement c’est à dire niveau d’intérêt et implication personnelle dans un domaine — et 37 adolescents non identifiés). Contrairement à ses attentes, l’hyperstimulabilité psychomotrice contribuait le plus à différencier les deux groupes, puis l’hyperstimulabilité « intellectuelle » et l’hyperstimulabilité « émotionnelle ». Une analyse discriminante lui a permis de déterminer si un profil psychologique élaboré à partir de trois échelles de l’OEQ (« psychomoteur », « intellectuel » et « émotionnelle ») permettait de caractériser les individus à haut potentiel. Il s’agissait de vérifier si ce profil optimal de discrimination appliqué à l’ensemble de l’échantillon permettait de classer correctement les sujets en fonction de leur groupe d’appartenance. En se fondant sur ce profil, 13 sur 37 (35,1 %) des sujets tout-venant étaient classés dans le groupe « haut potentiel » et 10 sujets du groupe « haut potentiel » sur 42 (23,8 %) étaient classés dans le groupe tout venant. Ces résultats semblent indiquer que les méthodes d’identification fondées sur le calcul d’un indice unique comme le QI ne sauraient suffire (35 % des « tout venant » présentant un profil « surdoué »). L’auteur laisse à penser que l’utilisation combinée de plusieurs méthodes permettrait d’améliorer les techniques d’identification et d’en multiplier les possibilités. 316 J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 L’ensemble des études reprenant les hyperstimulabilités fait écho aux nombreuses observations rapportées jusqu’alors sur les individus à haut potentiel et confirment que ce phénomène doit être pris en compte de manière multidimensionnelle (Gallagher, 1986 ; Naglieri et Kaufman, 2001) : une mesure unique, comme celle du QI, ne semble pas véritablement pouvoir constituer le seul indice de référence valide pour caractériser ces populations. 

Ainsi, l’utilisation complémentaire d’instruments comme l’OEQ permettrait de diversifier l’approche du psychologue confronté à ce phénomène, en mettant à sa disposition des indices d’interprétation supplémentaires rendant l’identification plus pré- cise. De plus, la prise en compte d’autres dimensions, comme l’intensité émotionnelle, fournit autant de voies de recherche pour enrichir le concept encore mal défini du haut potentiel, sous ses différents aspects. 

Une personne peut-elle être émotionnellement hors norme ? 

Est-il possible d’envisager un profil émotionnel propre à ce phénomène ? Dans un premier temps il s’agira de mener des études comparatives avec des enfants identifiés « haut potentiel » par un test de QI et des enfants « tout venant », aussi bien sur le plan cognitif (raisonnement logique, mémoire de travail et fonctions exécutives, pensée divergente...) que sur des dimensions conatives, dans des domaines parmi les plus récents en psychologie comme les émotions (intelligence émotionnelle, intensité affective...) ou la personnalité. Nous pensons que certains enfants à haut potentiel sont susceptibles de présenter des caractéristiques conatives particulières, permettant ainsi d’établir des profils psychologiques multivariés. Par exemple, un enfant pourra présenter des compétences particulièrement élevées sur des tâches faisant appel à un raisonnement logique tout en ayant une forte tendance à l’introversion, ou bien présentant une immaturité au niveau de la régulation de ses émotions. Dès lors, le degré de validité de ces profils théoriques pourra être apprécié en ayant recours à une évaluation subjective du haut potentiel par des professionnels du corps enseignant. Il s’agira de déterminer si les dimensions reconnues empiriquement comme jouant un rôle important dans ce phénomène concordent bien avec les critères retenus par les enseignants pour caractériser l’enfant à « haut potentiel ». Ce travail pourra se faire également en prenant en compte les critères de spécialistes reconnus dans ce domaine. 6. Conclusion À un simple niveau diagnostique, la revue de la littérature ne nous permet pas d’établir un profil émotionnel de l’enfant à haut potentiel. Les études recensées présentent trop de lacunes au niveau de la méthodologie appliquée. Les théories et les observations sont trop rarement validées pour que nous puissions objectivement décrire les composantes émotionnelles des enfants à haut potentiel. Une seule tendance stable semble apparaître. Elle concerne l’intensité affective : majoritairement il semble que les individus à haut potentiel présentent une tendance à vivre intensément les émotions. Cette observation systématique fait état d’une sensibilité affective extrême (excessive ?). Néanmoins, il nous paraît nécessaire de confirmer ces observations en menant des études comparatives plus rigoureuses (prise en compte systématique d’un groupe témoin). De telles comparaisons permettraient à la fois de mieux cerner le phénomène de haut potentiel mais aussi d’explorer les questions théoriques à la lumière des différences inter et intra individuelles qui existent J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 317 dans le domaine émotionnel. Notons qu’il existe aujourd’hui un certain nombre d’instruments psychométriques valides qui peuvent permettre de mener efficacement de telles comparaisons. Par ailleurs, ces outils peuvent aider à mener des analyses fines du profil émotionnel d’enfants en dissociant le vécu émotionnel en plusieurs composantes (par exemple expressivité émotionnelle, intensité affective, capacité à identifier les émotions, tendance à réguler ses émotions). L’étude de ce profil sera d’autant plus riche et instructive qu’elle ne se limitera pas à la simple étude de l’intelligence émotionnelle et de l’intensité affective des enfants à haut potentiel. On pourra dès lors extrapoler sur l’absence de réussite sociale et académique d’un certain nombre d’enfants pourtant identifiés comme présentant un potentiel intellectuel important. L’idée selon laquelle certaines caractéristiques émotionnelles individuelles comme l’anxiété pourraient être impliquées dans l’inadaptation au système scolaire (échec scolaire et social) chez certains de ces enfants reste une piste de recherche intéressante. Références Ackerman, C.M., 1997. Identifying gifted adolescent using personality characteristics: Dabrowski’s overexcitabilities. Roeper Review 19 (4), 229–236. Averill, J.R., 1999. Individual differences in emotional creativity: Structure and correlates. J. Pers. 67 (2), 331–371. Clemens, F.W., Mullis, T., 1981. Paper presented at CEG/TAG National Topical Conference on the Gifted and Talented Child, Orlando, FL, Helping the gifted child cope with stress. Corso, S.M., 2001. Emotional intelligence in adolescents: How it relates to giftedness. Unpublished Master’s Thesis. Cupertino, C.M.B., Ancona-Lopez, M., 1992. In: Moenks, F.J., Peters, W.A.M. (Eds.), Brazilian middle class gifted students and their perceptions of leadership roles. Van Gorcum et Co, Assen, Netherlands, pp. 110–116. Dabrowski, K., Piechowski, M.M., 1977. Theory of levels of emotional development (2 vols.). Dabor Science, Oceanside, NY. Davidson, R.J., 1994. In: Ekman, P., Davidson, R.J. (Eds.), How are emotions distinguished from moods, temperament, and other related affective constructs. Oxford University Press, New York, pp. 49–96. Dirkes, M.A., 1983. Anxiety in the gifted, pluses and minuses. Roeper Review 6, 68. Dunn, L.M., Dunn, L., 1981. Peabody Picture Vocabulary Test - Revised Manual for Forms L and M. Circle Pines. MN, American Guidance Service. Feldhusen, J.F., 1999. In: Runco, M.A., Pritsker, S. (Eds.), Giftedness and creativity. Academic Press, New York, pp. 773–777. Gallagher, S.A., 1986. A comparison of the concept of overexcitabilities with measures of creativity and school achievement in sixth-grade students. Roeper Review 8 (2), 115–119. Gohm, C.L., Clore, G.L., 2000. Individual differences in emotional experience: Mapping available scales to processes. Pers. Soc. Psychol. Bull. 26, 679–697. Janos, P.M., Robinson, N.M., 1985. The performance of students in a program of radical acceleration at the university level. Gifted Child Quarterly 29 (4), 175–179. Lowenstein, L.F., 1981. The psychological problem of gifted childrenPullen publications, Knebworth. Lysy, K., Piechowski, M.M., 1983. Personal growth: an empirical study using Jungian and Dabrowskian measures. Genet. Psychol. Monogr. 108, 267–320. Marland, S., 1972. Education of the gifted and talented: Report to the congress. (Document 72-5020). U.S. Government Printing Office, Washington, DC. Marsh, H.W., Parker, J.W., 1984. Determinants of student self-concept: Is it better to be a relatively large fish in a small pond even if you don’t learn to swim as well? Journal of Personality and Social Psychology 47 (1), 213–231. 318 J.-H. Guignard, F.F. Zenasni / Psychologie française 49 (2004) 305–319 Mayer, J.D., Salovey, P., Caruso, D.R., 1996. Adolescent Multifactor Emotional Intelligence Scale - Student Version (AMEIS), Université de New Hampshire, États-Unis, (Instrument non publié). Mayer, J.D., Salovey, P., Caruso, D.R., 1999. MSCEIT Item Booklet (Research Version 1.1). MHS Publishers, Toronto, ON. Mayer, J.D., Salovey, P., Caruso, D., 2000. In: Sternberg, R.J. (Ed.), Models of emotional intelligence. Cambridge University, New York, pp. 396–420. Mayer, J.D., Perkins, D., Caruso, D.R., Salovey, P., 2001. Emotional intelligence and giftedness. Roeper Review 23 (3), 131–137. Mehrabian, A., 1996. Pleasure-arousal-dominance: A general framework for describing and measuring individual differences in temperament. Curr. Psychol. Dev. Learn. Pers. Soc. 14 (4), 261–292. Miller, N.B., Silverman, L.K., Falk, R.F., 1994. Emotional development, intellectual abilities and gender. Journal of the Education of the Gifted. 18 (1), 20–38. Morelock, M.M., 1996. On the nature of giftedness and talent: Imposing order on chaos. Roeper Review 19, 4–11. Naglieri, J.A., Kaufman, J.C., 2001. Understanding intelligence, giftedness and creativity using PASS theory. Roeper Review 23 (3), 151–156. Piechowski, M.M., 1975. A theoretical and empirical approach to the study of development. Genet. Psychol. Monogr. 92, 231–297. Piechowski, M.M., 1991. In: Colangelo, N., Davis, G. (Eds.), Emotional development and emotional giftedness. Ally & Bacon, Boston, pp. 285–306. Piechowski, M.M., Colangelo, N., 1984. Developmental potential of the gifted. Gifted Child Quarterly 28 (2), 80–88. Piechowski, M.M., Silverman, L.K., Falk, R.F., 1985. Comparison of intellectually and artistically gifted on five dimensions of mental functioning. Percept. Mot. Skills 60, 539–549. Renzulli, J.S., 1986. In: Sternberg, R.J., Davidson, J.E. (Eds.), The three ring conception of giftedness: A developmental model for creative productivity. Cambridge University Press, New York, pp. 53–92. Reynolds, C.R., Bradley, M., 1983. Emotional stability of intellectually superior children versus non-gifted peers as estimated by chronic anxiety levels. School Psych. Rev. 12, 190–194. Reynolds, C.R., Kamphaus, R.W., 1992. Circle Pines, MN: American Guidance Service, Behavior Assessment System for Children. Robinson, A., Clinkenbeard, P.R., 1998. Giftedness: An Exceptionality Examined. Annu. Rev. Psychol. 49, 117–139. Roeper, A., 1984. Les surdoué(e)s face à leurs émotions. Revue Canadienne de Psycho-Éducation 13 (1), 17–24. Roome, J.R., Romney, D.M., 1985. Roeper Review, Reducing anxiety in gifted children by inducing relaxation pp. 178–179. Salovey, P., Mayer, J.D., 1990. Emotional intelligence. Imagination, Cognition and Personality 9 (3), 185–211. Schwarzer, R., 1984. The Self in anxiety, stress, and depression. Sole distributors for the U.S.A. and Canada Elsevier Science Pub. Co, Amsterdam ; New York New York, N.Y., North-Holland. Spielberger, C.D., 1966. Anxiety and behaviourAcademic Press, New York. Spielberger, C.D., 1971. Trait-state anxiety and motor behavior. J. Mot. Behav. 3 (3), 265–279. Spielberger, C.D., Edwards, C.D., Lushene, R.E., Montuori, J., Platzek, D., 1973. Consulting Psychologists Press, Inc, Palo Alto, STAIC Preliminary Manual for the State-Trait Anxiety Inventory. Weschler, D., 1956. La mesure de l’intelligence chez l’adulte. PUF, Paris. Woitaszewski, S.A. The contribution of emotional intelligence to the social and academic success of gifted adolescents. Thèse non publiée, Université de Ball Sate, Muncie, Indiana, USA. 2001. Zeidner, M., 1995. Coping with examination stress: Resources, strategies, outcomes. Anxiety, Stress and Coping 8, 279–298. Zeidner, M., Klingman, A., Papko, O., 1988. Enhancing students’ test coping skills: Report of a psychological health education program. Journal of Educational Psychology 80, 95–101. Zenasni, F., Lubart, T., Pahlavan, F., Jacob, S., Jacquet, A.Y., Lemoine, C., 2003. Traits émotionnels, intelligence émotionnelle : Intérêt de ces concepts et étude de leur interrelations. Revue Psychiatrie, Sciences Humaines et Neuroscience 1 (4), 19–27.

http://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/31748977/Psychologie_francaise_2004.pdf?AWSAccessKeyId=AKIAJ56TQJRTWSMTNPEA&Expires=1482343505&Signature=ULq%2FTSi5FiRj4SosB6dQpZ7243Y%3D&response-content-disposition=inline%3B%20filename%3DLes_caracteristiques_emotionnelles_des_e.pdf
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris... - Page 2 Empty Re: Je m'exile aphone à pattes d'ours de velours pour jusqu'à un de ces cats... sont gris, souris...

Message par I am So Sure Mer 21 Déc 2016 - 19:45

Courses à faire

Acheter une crèche
Acheter des santons
Penser à mettre Jésus dans la crèche.
I am So Sure
I am So Sure

Messages : 17984
Date d'inscription : 06/09/2016
Age : 53
Localisation : Dunkerque

https://www.zebrascrossing.net/t32051-go-west-continuite-deviatio

Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 20 Précédent  1, 2, 3 ... 11 ... 20  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum