Y a t-il des zèbres "Equilibrés" dans la salle ?

Bonjour à tous,
Voilà... il semblerait que je sois "équilibré" entre l'émotionnel et le rationnel. Et.... pas de bol, apparemment il n'y en a pas beaucoup parmi les zèbres. Pourtant j'aimerais vraiment pouvoir échanger avec des gens qui se rapprocheraient de cet état.
Si vous en connaissez, ou si vous êtes comme cela, pourriez-vous venir vers moi s'il vous plait ?
Je vous remercie d'avance pour votre aide.

Il semblerait que je sois "équilibré" entre l'émotionnel et le rationnel.

Mon côté rationnel l'emporte sur l'émotionnel.

Et... pas de bol, apparemment il n'y en a pas beaucoup parmi les zèbres.

Tu penses que c'est quel côté qui l'emporte ?

Et qu'entends-tu par zèbre ? HQI ou une population légèrement différente ?

Je peux entrer dans le questionnement du qu'est-ce qu'être équilibré ou si cela vise les zèbres etc etc...
Je me permets de répondre de suite.

Donc voilà, je me juge pour ma part assez stabilisée limite équanime. Comment ? parce que je prise la posture Méta, je vous rassure ce n'est pas une attitude mystique, c'est juste une prise de recul la plus objective possible sur tout. Cela me sert au travail, en famille où me décalant j'avise, sans calculs et plans préalables, de la situation de manière globale et particulière sans m'y impliquer nécessairement ou bien en douceur si je le décide.

Ce n'est pas une "astuce" mais carrément un modus vivendi appliqué pour ma part depuis que je suis enfant. J'accède ainsi à une compréhension plus large de la situation et donc me trouve en mesure de décoder (articulations, enjeux, règles du jeu) ce qui s'y passe d'en ressentir des aspects que les a priori et jugements hâtifs ne permettent pas d'appréhender ainsi de manière aussi claire. Ce faisant je garde émotionnellement une juste distance entre la situation ainsi observée et moi même en plus d'un grand désir d'essayer de comprendre en toute chose ce qui se passe. Par ailleurs je peux "profiter", sans le manipuler, ensuite du système connaissant les chemins à ne pas emprunter, et ceux qui sont favorables suivant ce qu'il y a à faire.

Il faut distinguer la manière dont nous fonctionnons chacun, et ce que nous valorisons quant à ce qu'on souhaiterait pouvoir être.

Donc je suis très rationnel, et je suis peut-être même davantage émotionnel.

Je ne crois pas qu'il est d'opposition entre les deux.
Ce qui pousse à comprendre, et à vivre, c'est l'émotion. La manière dont moralement cet élant dois s'exprimer dans la plupart des contextes communicationnels, c'est la rationalité.

Tout discours moral vient des trippes. Tout discours sur le réel, sur les vérités aussi.
Mais on ne peut s'exprimer constamment comme notre chimpanzé intérieur.

Comment peut-on vouloir séparer rationnalité et émotions l'un de l'autre ? Ce serait comme séparer le moteur et les roues du véhicule en espérant que ce soit mieux.

Mais qu'est-c que "L'équilibre"...?

je fais ma maline... mais quand je pense trouver l'équilibre... PAF !
L'émotion prend le dessus...
ou le rationnel...

mais l'émotionnel perturbe plus que le rationnel...

Je ne crois pas qu'il s'agisse de séparer ou d''opposer le rationnel et l'émotionnel... Mais toute observation un tant soit peu poussée de l'humain, montre que certains se coupent de leur émotions et ressemblent plus à des robots qu'à des êtres humains, soumis à leur mental comme une machine qui ignore qu'elle bug, subissant des RE-actions émotionnelles comme un pantin désarticulé.
Et je parle en connaissance de cause, enfant pour "survivre" à des débordements émotionnels insupportables (la résilience), je me suis coupée d'une partie de moi-même. Bien plus tard, en tant que jeune adulte, j'ai fait le travail inverse pour me reconnecter à mes émotions. Depuis je me sens équilibré, en accord avec moi-même et en harmonie avec le monde, mais ce ne fut pas un long fleuve tranquille... C'est pourquoi je comprends ce dont parle Zegatrap, tous les cas de déséquilibre sont possible à partir du moment où on n'est pas uni de soi à soi, pas ou peu conscient des jeux émotionnels, des jeux de l'esprit et des conditionnements passés...

connaissant les chemins à ne pas emprunter, et ceux qui sont favorables suivant ce qu'il y a à faire

Tu as des exemples de ce que tu entends par chemins différents ? Tu veux dire éviter ceux qui ont tendances à déclencher le côté émotionnel ?

j'ai fait le travail inverse pour me reconnecter à mes émotions. Depuis je me sens équilibré, en accord avec moi-même et en harmonie avec le monde

De quelle manière y es-tu parvenu et quelle réalité concrète est-ce que ça recouvre ? Si il s'agit de l'étape d'après, je n'en suis pas encore là (l'équanimité d'Izo me semblait être à l'optimum).

cartman a écrit:De quelle manière y es-tu parvenu et quelle réalité concrète est-ce que ça recouvre ? Si il s'agit de l'étape d'après, je n'en suis pas encore là (l'équanimité d'Izo me semblait être à l'optimum).

Et bien en grandissant, quand je me suis coupée de mes émotions, j'étais une enfant, pas apte à accueillir et à gérer ce qui me submergeait. L'enfant que j'étais n'avait pas les armes et les outils, pour être forte face aux épreuves. Mais la jeune femme que j'étais, n'était plus une enfant et c'est avec courage que j'ai dû affronter ce que je m'étais cachée pendant tant d'années. C'est comme si le temps s'était arrêté et que j'avais appuyé sur pause, mon état émotionnel était celui de cette enfant blessée, alors que j'avais plus de 20 ans. Il était important d'accueillir et d'accepter l'insupportable, de façon à ce qu'il passe, pour grandir et apprendre à être entre lien avec ma dimension émotionnelle. Au début les émotions sont brutes/brutales impulsives comme chez les enfants, mais avec le temps on apprend à faire connaissance avec elles, on apprend à se connaître et ce qui était violent devient de plus en plus doux, parce qu'on sent venir les choses, parce qu'on se connait et qu'on peut prévenir, et agir avant que le vase déborde d'une façon ou d'une autre. On les ressent, on les exprime, on les respecte et quand on arrive à trouver cet équilibre intérieur, où toutes les parts de nous-mêmes arrivent à se mettre d'accord alors la vie est plus agréable et plus belle. C'est long, c'est un réel investissement personnel, c'est se responsabiliser de soi, pour soi. Les vieilles habitudes sont tenaces et parfois mon réflexe est encore de couper au lieu d'accueillir, mais je me vois, je me sens et je rectifie le tir, pour ne pas retomber dans les vieux travers.

Personnellement, j'ai toujours eu le côté rationnel bien plus important que l'émotionnel car j'ai décidé de me couper de toute émotion plutôt négative depuis que je suis petit (choix sans doûte pas très judicieux, mais bon). Je suis super heureux de lire ton post EmiM, car je suis dans ton cas. En revanche, je n'ai pas encore franchi le pas d'affronter les émotions de nouveau. J'ai jamais ressentit le besoin de faire ce travail jusqu'à être en couple, où mon vase à débordé pour la première fois (grosse surprise).
En gros, je visualise mes émotions comme stockées dans des petites boites que je pourrais aller rechercher plus tard.
(désolès de ne pas trop répondre à Zegatrap, mais je me suis même inscrit pour ce message ^^)

L'émotion, c'est le moteur et la raison le pilote. C'est déjà sous une certaine forme chez Platon. Aussi il faut les deux pour avancer.

Maintenant, il est vrai que certaines personnes sont plus émotionnelles et d'autres plus rationnelles. C'est parce que, dans la société, cette diversité est utile pour organiser des relations dans le groupe et permettre d'avancer de façon collective. Ainsi il y a des moteurs et des pilotes.

Dans ce cadre, quel est l'intérêt d'être équilibré ? Eh bien sans doute d'avoir une place où un équilibre entre ces deux fonctions est valorisé. Ainsi dans la vie courante, où il est important d'être autonome, moteur et pilote. Mais, dans le cadre d'une profession ou d'une mission, cet équilibre n'est pas forcément déterminant, ou tout au moins il peut être intéressant qu'il soit très décalé relativement à l'équilibre ordinaire.

moi je suis déséquilibré , très haut potentiel et très haute émotivité, pour l'équilibre entre les deux c'est quand je crée , innove, invente

des moments positifs dans un océan de questionnement et de doutes en ce qui me concerne

Déséquilibrée aussi. J'ai essayé d'enterrer mes émotions durant mon adolescence, mais chassez le naturel et il revient au galop ! J'ai des phases hyper rationnel / hyper émotionnel / je trouve mon équilibre quand je peins
et j'écris, mais ça ne dure qu'un temps.