Se projeter partout mais ne rien entreprendre

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Message par Jo' Dim 8 Nov 2015 - 0:35

Bonsoir Smile

Par où commencer… Je suis en errance professionnelle depuis 2 ans maintenant, je suis passé par tous les stades, allant de la motivation à l'apitoiement sur moi, de l'excitation au désespoir, parfois en une seule et même journée, parfois en l'espace de quelques semaines… Mes idées d'orientation ne franchissent jamais le cap du mois entier. Je renonce vite, je passe à une nouvelle lubie que je trouve à chaque fois plus adaptée et meilleure que la précédente… Autant dire que j'ai fini par lasser mon entourage, je n'ose même plus en parler à quiconque, j'en suis venu à la conclusion que m'avancer sur quelque chose, non seulement ça ne m'aiderait pas à être pris au sérieux, mais qu'en plus ça me donnerait une pression supplémentaire qui n'aurait comme effet que de me faire changer d'idée encore plus rapidement.

D'aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été le cas. En sortant de troisième avec une moyenne catastrophique, j'ai décidé de rejoindre un BEP tertiaire dans l'espoir de remonter jusqu'à une filière de droit. J'ai tenu 1 an, cause d'ennui et de rapports sociaux très difficiles. Je suis ensuite rentré dans un lycée d'art appliqué où j'ai réussi à faire mes 4 années, obtenant un CAP et décrochant un Bac Pro en communication graphique avec les félicitations, j'ai terminé troisième de ma promo sans avoir eu le sentiment de faire un quelconque effort. Pourtant, et malgré ma très bonne moyenne, je suis sorti de là avec des lacunes qu'aucun prof n'a su déceler, avec le sentiment de ne pas réussir à faire évoluer ma patte graphique et de ne pas être professionnalisable. J'ajouterais que mes stages en entreprise m'ont fait préférer l'école...

Du coup, j'ai dévié vers le domaine du Cinéma d'Animation et des Jeux Vidéos en me disant que là, je saurai me développer, le tout en m'endettant pour rentrer dans cette école privée qui me fascinait par sa réputation et son cadre agréable. La première année n'a été qu'une répétition de mes cours de bac. Je me suis ennuyé et me suis contenté de notes acceptables. Peu de feeling avec les profs, j'avais l'impression d'avoir à faire à des professionnels qui n'étaient là que pour compléter leur revenu. Aucun soutien, parfois même du mépris dès que j'osais sortir des sentiers battus. L'équipe pédagogique n'avait aucune communication entre elle d'ailleurs, certaines matières étaient retirées et remplacées sans aucune logique, sans aucun programme cohérent. J'ai voulu arrêter mais ayant déjà payé une année, mes parents m'ont poussé à continuer.
En deuxième année, je rejetais de plus en plus l'avenir que me donnerait le diplôme. Les profs se prenaient pour l'élite, la méthode d'apprentissage ne me correspondait pas et les élèves chopaient tour à tour le melon. Beaucoup de fierté, de compétition et un rythme de travail ne permettant aucun relâchement. Je me suis senti fortement rabaissé, distrait, au milieu d'un système qui ne me permettait pas de m'épanouir et de me trouver. J'ai décidé de tout arrêter quand je me suis dit que la mort ne pouvait être pire qu'une journée de plus dans cet établissement.

À la suite de quoi, je me suis inscris en alternance pour un BTS Design d'Espace, que je n'ai pas trouvé. Il me fallait absolument un revenu pour rembourser mon prêt étudiant dont le prélèvement commencerait un an plus tard. J'ai eu du mal à me plonger dans mes recherches, n'étant pas très méthodique et dans une déprime profonde, autant dire que mon intonation morne se ressentait au téléphone et que mon attitude négative ne faisait pas de moi le meilleur candidat. À 3 mois de la rentrée, j'ai élargi mes recherches en Design Graphique. J'avais déjà un peu rompu avec la filière mais bon, j'avais le bac et je pratiquais encore de temps en temps les logiciels. Après de nombreuses non-réponses et réponses négatives, une entreprise m'a donné l'opportunité de passer un test.

Le jour venu, ils m'ont donné les mauvais documents pour passer le test. En fin de matinée, le patron avec qui je ne me sentais pas du tout à l'aise m'a dit de tout recommencer avec les bons fichiers cette fois, et en fin d'après-midi j'ai senti que je ne serais pas pris. Quelque part, ce n'était pas plus mal, je ne me voyais pas progresser dans un milieu strict et froid. 2 jours plus tard, j'ai reçu un appel d'une employée de l'entreprise qui m'a sorti la réponse classique du manque d'expérience. J'ai continué mes recherches mais je n'ai eu aucun retour.

Puisque je n'avais pas envie de pointer à Pôle Emploi, je me suis inscrit dans une école à distance pour effectuer un BTS en Design Graphique, toujours persuadé que poursuivre dans le même domaine que mon bac m'aiderait à décrocher un emploi. En parallèle, j'avais profité de la réforme des rythmes scolaires pour donner des cours de dessin à des primaires, afin de me payer cette formation. Mais je n'ai fait que procrastiner, rendant 6 devoirs sur 6 mois.

En février de cette année, j'ai décidé d'emménager à 800 kilomètres de chez moi, à Nantes précisément chez un zèbre avec qui j'entretenais une relation de couple à distance, en plus de cette nouvelle vie qui s'annonçait, je voyais l'opportunité d'en finir avec la procrastination, de trouver un petit contrat dans une agence de communication, une imprimerie et de me mettre sérieusement à mes cours… Mais une fois sur place, les problèmes se sont enchainés et je suis retourné vivre dans le nord de la France, célibataire, sans emploi, sans motivation et avec en tête la conviction que je devais tout arrêter. C'est ce que j'ai fait.

En mars, je me suis inscrit au chômage, grâce à mes contrats saisonniers dans l'animation j'ai pu percevoir une aide de retour à l'emploi. Je suis resté 4 mois sans rien faire à part déprimer, rêvasser, fumer, déprimer à nouveau, rêvasser, fumer, procrastiner… Durant cette période, je me suis acheté un appareil photo dans le but de me former en autodidacte à la photographie et monter mon petit studio… Mais faire ça pour l'argent ce n'est pas une bonne idée. Et puis je n'ai pas réussi à me concentrer sur les tutoriels, à trouver les endroits, les personnes pour me stimuler et me faire sentir que j'avais un potentiel dedans. Pourtant je me faisais plaisir sur Instagram avec mon téléphone portable… C'est là que j'ai réalisé que la photographie n'était pas un métier facile d'accès. Et honnêtement, je n'avais plus d'énergie, plus d'envie de faire le moindre effort.

En mai, je me suis approprié un petit bout de jardin chez mes parents pour en faire un potager. Quel plaisir de se servir de ses mains pour donner la vie et façonner le paysage… Grande révélation, et si je devenais jardinier ? Pas de diplôme en rapport avec ce monde, et franchement pas envie de retourner au lycée avec des adolescents… Et de toute façon, vu le remboursement de mon prêt étudiant qui allait commencer en octobre, il me fallait de l'alternance… Alors j'ai laissé tomber.

En juin, un médium m'a proposé de faire du black pour créer son identité visuelle (logo, carte de visite…). Je me suis activé et je me suis appliqué. Objectivement, je pense que mon travail n'était pas médiocre, surtout que sa publicité faisait très amateur, mais il ne m'a donné aucune nouvelle lorsque je lui ai annoncé le prix, pourtant très en dessous de ce qu'il trouverait ailleurs. Tant pis. J'ai eu l'idée de monter mon auto-entreprise, mais la paperasse, ça me révulse complètement.
J'ai fini par m'inscrire dans une Mission Locale, on m'a proposé un service civique dans une Ferme Éducative que j'ai accepté. Étant de plus en plus intéressé par l'écologie, par les milieux autonomes et avec ce petit potager que je prends plaisir à aménager… Pourquoi pas, de toute façon je suis perdu et si je continue à ne rien faire, je ne percevrai plus mes allocations et je me retrouverai dans la merde pour rembourser mon prêt.

Les premiers mois n'ont pas été faciles, je n'étais pas à l'aise, socialement, professionnellement. Timide, maladroit, en retrait. Ce n'est pas le travail en lui-même qui me gênait, ni l'univers dans lequel j'étais plongé… C'était moi, je sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. Je voulais juste être heureux, mais je n'y arrivais pas. Pourquoi ?

En juillet, j'ai pensé à l'animation nature, puis au secourisme suite à la mise à jour de mon PSC1, sans y croire vraiment.

En août, j'ai demandé de la documentation pour les métiers du paysage mais même dilemme : passer un concours, retourner au lycée, chercher une alternance à 1 mois de la rentrée, convaincre un employeur que malgré ma méconnaissance totale du domaine, je pourrais lui apporter beaucoup… Euh, comment dire… J'ai laissé tomber.

En septembre, j'ai pris connaissance de ma zébritude. Ça m'a fait mal à la gueule et je commence à peine à remonter la pente, mais au moins j'ai le sentiment pour la première fois dans ma vie d'avoir des réponses concrètes sur mon histoire et d'entrevoir des issues.

En octobre, j'ai commencé à rembourser mon prêt pour un diplôme que je ne verrai jamais, j'en ai jusqu'en 2020 comme ça. Je me suis intéressé au milieu du social, je me suis dit qu'avec ma sensibilité, mon empathie et ma faculté à réconforter les gens, je pourrais réussir dans ce domaine. Mais le choc de mon potentiel quel qu'il soit n'étant toujours pas passé, les réflexions du style "il faut avoir la tête sur les épaules pour faire ce métier" m'ont un peu dissuadé de faire Éducateur Spécialisé, malgré mes 6 ans d'expérience en Animation avec des enfants pas toujours très sages. Et puis le prix de la formation, l'enfer de la paperasse, le conseil régional à démarcher, Pôle Emploi… Je me suis encore bien saboté.
J'ai quand même voulu persévérer en étudiant la possibilité de faire Aide Médico-Psychologique, car réconforter les gens, mine de rien, ça me réconforte aussi… La Mission Locale avait des places gratuites en plus pour intégrer une formation, j'ai dû lutter pour obtenir un entretien avec ma conseillère d'orientation, histoire de timing… Et manque de bol, j'ai raté la date du concours à une semaine près… Elle a brassé du vent pendant tout l'entretien, affichant son air complètement détaché, surfant sur des sites internet que j'avais déjà lu et ne m'a proposé aucune alternative concrète. Chercher de l'alternance, trouver un CFA à 2h de chez moi sachant que je suis bloqué financièrement… Une impasse de plus.

Fin octobre, grosse prise de tête avec mon père, qui préfèrerait me voir travailler chez McDo plutôt que devenir garçon de ferme… Lui et moi, on parle pas du tout le même langage, on a pas du tout la même vision de la vie. Il tente de me faire pression pour passer un concours chez EDF… Oui, mais dans quel métier ? Ah tiens… J'aimerais bien travailler sur les éoliennes ! La hauteur, les sensations fortes, l'écologie, tout ça… Mais mes recherches n'ont rien donné de concret. J'ai brassé du vent, pour rester dans le thème.

Début novembre, j'ai remarqué une grande amélioration au niveau de mon service civique. Je commence à sortir de ma prison intérieure, je trouve la compagnie de mes collègues plus agréable qu'avant et mes patrons me montrent de l'estime, de la reconnaissance et de l'empathie. Et puis je me sens utile, de plus en plus efficace, de moins en moins maladroit, je commence à m'affirmer, à m'assumer tel que je suis.

Il y a deux jours, j'ai assisté à une formation "Accueil Paysan", ma patronne m'a dit que ça pourrait m'intéresser et me faire du bien. Petite plongée dans le milieu associatif avec des gens simples et cultivés. Reportages, débats... Ça m'a beaucoup plu, au point d'avoir été mis en avant par les membres présents. Ils ont aimé mes idées, ma façon d'expliquer, j'ai même pris la parole devant tout le monde et je me suis surpris moi-même par mon aisance et mes phrases fluides. Ça ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Bon, mes collègues m'ont regardé avec dédain, elles se sont fait chier, elles, et elles n'ont pas eu l'air d'apprécier que je sorte de ma tanière. Tant pis, c'est de mon avenir qu'il s'agit, pas du leur et je ne compte plus me rabaisser comme je l'ai fait pendant longtemps. J'ai eu l'occasion de discuter avec un mec, qui m'a conseillé de regarder du côté de l'économie sociale et solidaire. J'aime beaucoup cet univers, je me vois bien poursuivre dans cette direction après mon service civique.
Oui mais voilà, l'économie sociale et solidaire en Nord-Pas-de-Calais, c'est 160 métiers et formations réparties dans des universités aux 4 coins d'une région hyper étendue. Je suis limité dans mes mouvements, toujours à cause de l'aspect financier et je ne sais pas vraiment par où commencer. Ce que je sais, c'est que j'aime le milieu de l'écologie et du social, j'aimerais vivre à terme une vie en marge de la société de consommation, me rapprocher des choses réelles. Je n'ai pas peur d'avoir un métier physique, je vis depuis bientôt 6 mois au rythme de la ferme et ça me défoule, ça me plait. L'entretien des animaux, des espaces naturels, des bâtiments, l'accueil de groupes divers et variés, l'animation nature, la philosophie… Des tonnes de métiers en un. J'aime la polyvalence, et je me vois bien poursuivre dans cette direction.
Sur internet, je ne trouve pas vraiment les infos dont j'ai besoin, j'ai l'impression que c'est un secteur trop peu connu, je ne sais pas si on peut gagner un salaire, en vivre, y accéder sans passer par l'université... Vous allez me dire… Je n'ai qu'à passer des coups de fils, me renseigner auprès de mes employeurs, me tourner vers la mission locale…
Si je poste ce sujet, c'est parce que j'ai peur de me saboter une fois de plus. Je n'ose plus me tourner vers la mission locale, je sais pertinemment qu'ils n'ont pas de suite à ce service civique, ils me l'ont dit dès le premier jour. Et puis la conseillère, détachée, qui brasse du vent, je l'ai encore en travers de la gorge. Non seulement elle n'a aucun remord, mais en plus elle se sent impuissante avec moi.
J'ai développé une phobie administrative, foutre le nez dans les CV, les lettres de motivation, les démarches, c'est devenu une vraie torture. Et puis ce que je redoute le plus, c'est le téléphone. Je fais toujours en sorte de l'éviter, privilégiant les mails même si c'est carrément moins efficace. Je perds tous mes moyens, j'oublie la moitié de ce que je veux dire et je n'ai plus aucune maitrise de ma voix.
J'ai peur également que ce soit qu'une énième lubie, qu'une fois engagé dans cette direction je m'intéresse à autre chose, que je tombe dans un environnement où je me sentirai incompris, non-reconnu pour mes capacités… Ça a beau être un milieu associatif, je sais que des cons il y en a partout.
Je pourrais très bien retourner au chômage, me contenter de percevoir mes allocations quelques mois, je ne ferai que reporter le problème et compliquer ma situation. Les trous dans les CV, les virages à 180°, ça n'aide pas pour trouver une vie professionnelle stable et un minimum épanouissante. Et puis avec les contrôles, je vais devoir m'inventer des recherches d'emplois.
Non, ce qui me freine aujourd'hui, c'est l'aspect administratif, le téléphone, les concours, le retour à l'école… Je crois que j'en ai eu ma dose.

J'ai encore écris un pavé, décidément...

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Message par Invité Dim 8 Nov 2015 - 13:04

Si le secteur de l'ESS t'intéresse, tu peux envoyer un mail à la CRES de ta région: un mail, c'est moins personnel que le téléphone.
Sinon, tu peux peut-être demander un bilan de compétences à pôle emploi pour faire la synthèse de tes expériences et voir si ça peut aller sur autre chose, parce que ton parcours est varié et qu'il y a sûrement des choses que tu peux valoriser.
Pour les recherches de Paul Emploi, tu peux peut-être voir à te faire mettre en arrêt pour souffler via un psy (mais il y a un délai de carence avant que la CPAM prenne le relais pour les allocs)?
Pour l'aspect administratif, je crois que tu peux avoir des aides via le CCAS (une aide aux démarches administratives).

J'espère que tu trouveras une solution en tous cas. Courage!

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Message par Invité Dim 8 Nov 2015 - 13:44

Salut, 

deux choses me sont venues à la lecture.

l'une : as tu pensé à zapper le stratif en allant proposer directement tes services dans des fermes ? où qui sait si ça fonctionnait et qu'on avait besoin de toi, on et non pas toi saurait ensuite d'orienter sur comment on peut faire si on le doit le faire du stratif.

deux : 

avant de faire un beau dessin, on fait des brouillons.
mais aussi il est possible de pratiquer un mode pâte à crêpes inversé, à savoir, placer la farine, et y incorporer les ingrédients pour ensuite faire une pâte, 

imagines si tu recommences chaque jour ta pâte à crêpes du début et que tu y incorpores à l'envie les ingrédients ? et que de plus rien ne te forces jamais en tant qu'oeuf à côtoyer la même farine ? et donc à t'y faire et que tu changes de saladier tous les jours, la farine à terme ne va pas te courir après.

du coup m'en viens une troisième : est ce que lorsque tu vois en visuel dehors un métier :

te vois tu le faire ? imagines tu en te prenant bien la tête une bonne fois pour toutes les avantages, les inconvénients ? du boulot et que ce boulot te permettra pour l'extérieur de ce travail dans ta vie privée, 

notes tu tout cela sur une feuille ? pour voir ce que cela donne et ça te représente la vie que tu serais content d'avoir ?

sinon merci te lire, entre d'autres choses, m'a donné l'impression qu'en fait ce qu'un surdoué prendrait pour une lubie serait en fait une pensée fugace mais qu'il étirerait dans le mauvais sens au lieu d'en faire un plan. et du coup tu perds du temps ? 

lorsque j'étais jeune il y a des millions d'années Smile je me suis calmée toute seule sur le fait de vouloir toujours quitter l'école en allant visiter l'Anpe, ou alors lorsque je voulais toujours quitter mon appart, au lieu de tout mettre en route et de le quitter, j'ai commencé à plutôt tout de suite diriger ma pensée vers tout ce qu'il faudra que je fasse pour le quitter.

as tu déjà au départ réfléchi sur la place du travail dans ta vie ? si ça doit être une priorité, si tu veux que ce soit une priorité, si tu souhaites que ton développement personnel vienne de ton travail ? si tu souhaites plutôt un travail qui te permettra d'avoir du temps pour te développer personnellement ?

ce sont que quelques pensées et pistes de pensées pour toi peut être qui me sont venues à te lire.

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Message par Jo' Dim 8 Nov 2015 - 15:14

Bleuenn a écrit:Si le secteur de l'ESS t'intéresse, tu peux envoyer un mail à la CRES de ta région: un mail, c'est moins personnel que le téléphone.
Sinon, tu peux peut-être demander un bilan de compétences à pôle emploi pour faire la synthèse de tes expériences et voir si ça peut aller sur autre chose, parce que ton parcours est varié et qu'il y a sûrement des choses que tu peux valoriser.
Pour les recherches de Paul Emploi, tu peux peut-être voir à te faire mettre en arrêt pour souffler via un psy (mais il y a un délai de carence avant que la CPAM prenne le relais pour les allocs)?
Pour l'aspect administratif, je crois que tu peux avoir des aides via le CCAS (une aide aux démarches administratives).

J'espère que tu trouveras une solution en tous cas. Courage!

Pour les mails, c'est prévu, je vais d'ailleurs les écrire à l'avance histoire de prendre du recul sur le message que j'envoie.

Le bilan de compétence, c'est une bonne idée à ajouter aux alternatives à la suite de mon service civique. J'ai lu plusieurs sujets sur le forum et apparemment ça peut être très utile Smile
Me mettre en arrêt, je n'y pense même pas… J'ai mon entourage qui joue une pression sur moi constamment, mon père estime que je devrais prendre n'importe quel métier, car ce qui compte c'est le fric. Avoir du fric pour épargner, pour cotiser et avoir une retraite…  Il dit que je joue les difficiles mais que je ne devrais pas me le permettre. C'est le même discours qu'ont mes collègues de travail à chaque fois qu'elles me posent la question : "alors, tu comptes faire quoi après ton service ?".
Ma mère est partagée, quand je lui dis que le travail est une partie considérable du temps dans une vie et qu'il me faut donc un environnement qui me stimule, elle me comprend. Mais il faut du fric, et pour le moment je ne lui présente aucune solution viable.
Mes parents me rabâchent sans arrêt que j'ai des capacités mais que je ne les exploite pas, que je me gâche. Ça ressemble tellement à mes bulletins d'école… Discours assez contradictoire finalement, comment exploiter ses capacités et prendre le premier travail qui vient juste pour le fric ?
Ce qui échappe à mon entourage, c'est que là où il se fiche de tomber dans un bon environnement, d'être reconnu, estimé et stimulé tant que l'argent rentre dans le compte, moi je me soucie de tous ces facteurs, c'est vital pour mon état psychologique.
J'aimerais bien avoir une situation financière confortable (qui n'aimerait pas ?) et pouvoir me lancer dans des projets d'envergure, mais je sais aussi que je saurai me débrouiller avec le minimum, que la vie que je souhaite avoir sera faite de renoncements voulus (entre autre matériel) même si je suis conscients que je ne peux pas renoncer à tout. (Avoir un ordinateur, internet et certainement d'autres choses qui échappent à mon expérience de jeune adulte).

six s'if a écrit:l'une : as tu pensé à zapper le stratif en allant proposer directement tes services dans des fermes ? où qui sait si ça fonctionnait et qu'on avait besoin de toi, on et non pas toi saurait ensuite d'orienter sur comment on peut faire si on le doit le faire du stratif.

C'est une solution que j'envisage également, je suis bien plus à l'aise en contact direct et je donne une meilleure image de moi-même. J'ai peur qu'on me réponde : "tourne-toi vers les structures censées t'accompagner dans ce type de démarches", en tout cas je sais que je peux m'y attendre, mais ça vaut le coup d'essayer, peut-être qu'on me donnera une chance…

six s'if a écrit:deux :

avant de faire un beau dessin, on fait des brouillons.
mais aussi il est possible de pratiquer un mode pâte à crêpes inversé, à savoir, placer la farine, et y incorporer les ingrédients pour ensuite faire une pâte,

imagines si tu recommences chaque jour ta pâte à crêpes du début et que tu y incorpores à l'envie les ingrédients ? et que de plus rien ne te forces jamais en tant qu'oeuf à côtoyer la même farine ? et donc à t'y faire et que tu changes de saladier tous les jours, la farine à terme ne va pas te courir après.

Je pense cerner ce que tu veux dire, c'est un peu ce que je souhaite désormais, trouver une farine qui me laisse l'opportunité d'évoluer en tant qu'oeuf en ajoutant les ingrédients qu'il me faut pour m'enrichir. De la cannelle, de la vanille, ce petit arôme qui me rendra unique. Une pâte à crêpe trop conforme, ce n'est pas moi Wink
Autrement dit, j'ai passé au dessus des barrières que je me suis imposé durant tant d'années. Il y a même pas un an, je ne me voyais pas travailler en dehors d'un milieu artistique. Il fallait absolument que j'y reste pour conserver ce petit brin de créativité. C'était ce qui me démarquait dans mon milieu social. Je me suis dit finalement que je pouvais garder l'aspect artistique à des fins personnelles, m'en servir pour mes passe-temps hors travail.
J'avais aussi en tête tout un tas de clichés me poussant à refuser tel ou tel domaine parce que j'estimais valoir mieux. Quelle fierté… Finalement, cela ne me gêne pas de partir d'un échelon en dessous tant que j'ai la possibilité d'évoluer par la voie parallèle et de créer un parcours qui me reflète moi. Mais j'ai absolument besoin d'une éthique, de servir une bonne cause et d'avoir l'opportunité d'y ajouter ma pierre. D'où cet intérêt particulier pour l'écologie et le social.

six s'if a écrit:du coup m'en viens une troisième : est ce que lorsque tu vois en visuel dehors un métier :

te vois tu le faire ? imagines tu en te prenant bien la tête une bonne fois pour toutes les avantages, les inconvénients ? du boulot et que ce boulot te permettra pour l'extérieur de ce travail dans ta vie privée,

J'ai tendance à être très idéaliste, à me mettre en tête que ça y est, c'est le métier de mes rêves, et j'exclue volontairement tous les aspects contraignants pour garder ce pétillement qui me redonne de la motivation. Je sais que ce n'est pas la solution, qu'il y aura toujours des aspects négatifs et aujourd'hui je suis prêt à les intégrer.
J'ai un bon aperçu avec ce que je pratique actuellement, le travail n'est pas toujours évident, en fin de journée je suis souvent claqué, mais c'est de la bonne fatigue car derrière il y a tout un processus psychologique et philosophique qui s'accompagne et c'est ce qui m'aide à poursuivre.
Ce que ça m'apportera dans ma vie privée ? Je suis solitaire, ma vie privée se résume actuellement à trouver des occupations pour passer le temps. Et bien souvent, ces occupations je dois les faire seul car elles n'intéressent pas grand monde. Je considère même que mon travail, ce sera ma vie et donc que mon développement personnel doit y être intégré.

six s'if a écrit:lorsque j'étais jeune il y a des millions d'années Smile je me suis calmée toute seule sur le fait de vouloir toujours quitter l'école en allant visiter l'Anpe, ou alors lorsque je voulais toujours quitter mon appart, au lieu de tout mettre en route et de le quitter, j'ai commencé à plutôt tout de suite diriger ma pensée vers tout ce qu'il faudra que je fasse pour le quitter.

C'est un peu le schéma que je suis constamment et qui me joue des mauvais tours. Diriger ma pensée vers tout ce qu'il faudra faire pour arriver à mon objectif, ça a un effet décourageant. J'essaie d'établir des plans, de mettre les étapes sur une feuille, mais ça m'angoisse, ça me frustre. Je suis comme une flamme qui aurait besoin d'un carburant pour s'étendre et tout faire flamber, sinon elle s'éteint rapidement. Et la paperasse, je la vois un peu comme l'eau qui éteint l'incendie.
Je fonctionne carrément mieux quand j'improvise, quand je vais à l'instinct, même pour des choses qui semblent désagréables sur papier. Quand je suis en mouvement, je fais. Quand je prévois mes mouvements, je me tors de frustration et c'est la mort de mon objectif. Mieux vaut éviter et passer à autre chose que de suivre la notice…

Et en parlant de brouillons, quand j'étais en cours d'art appliqué, j'avais du mal avec cette partie du devoir. Je me contentais généralement de 2-3 traits très abstraits me servant de repère et je commençais directement le final dessus. Parce qu'entre le brouillon et le final, il n'y avait presque rien de semblable. Les profs m'engueulaient. Parfois je pouvais recommencer un dessin 3-4 fois avant d'être satisfait, mais c'est ce qui me faisait progresser. J'exaspérais les gens "Non mais pourquoi t'as tout arraché ? C'était très bien !", mais non, ça ne correspondait pas à mon niveau d'exigence. Serait-ce aujourd'hui la métaphore de ma vie professionnelle ?

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Message par Invité Dim 8 Nov 2015 - 16:06

Brouillon a écrit:


six s'if a écrit:l'une : as tu pensé à zapper le stratif en allant proposer directement tes services dans des fermes ? où qui sait si ça fonctionnait et qu'on avait besoin de toi, on et non pas toi saurait ensuite d'orienter sur comment on peut faire si on le doit le faire du stratif.

C'est une solution que j'envisage également, je suis bien plus à l'aise en contact direct et je donne une meilleure image de moi-même. J'ai peur qu'on me réponde : "tourne-toi vers les structures censées t'accompagner dans ce type de démarches", en tout cas je sais que je peux m'y attendre, mais ça vaut le coup d'essayer, peut-être qu'on me donnera une chance…


Je n'aime pas non plus. Je te souhaite plein de rencontres dans des fermes et j'espère que tu en feras un fil où tu racontes tes rencontres ? qui sait ? rien de tel qu'un fermier pour te raconter une vie de fermier et il doit en exister de plus sexy qu'un formulaire lol

six s'if a écrit:deux :

avant de faire un beau dessin, on fait des brouillons.
mais aussi il est possible de pratiquer un mode pâte à crêpes inversé, à savoir, placer la farine, et y incorporer les ingrédients pour ensuite faire une pâte,

imagines si tu recommences chaque jour ta pâte à crêpes du début et que tu y incorpores à l'envie les ingrédients ? et que de plus rien ne te forces jamais en tant qu'oeuf à côtoyer la même farine ? et donc à t'y faire et que tu changes de saladier tous les jours, la farine à terme ne va pas te courir après.

Je pense cerner ce que tu veux dire, c'est un peu ce que je souhaite désormais, trouver une farine qui me laisse l'opportunité d'évoluer en tant qu'oeuf en ajoutant les ingrédients qu'il me faut pour m'enrichir. De la cannelle, de la vanille, ce petit arôme qui me rendra unique. Une pâte à crêpe trop conforme, ce n'est pas moi Wink

I love you 

la conformité était une norme servant de repère uniquement, autant que tu sois conforme à toi même et à tes aspirations ou à tes respirations.



Autrement dit, j'ai passé au dessus des barrières que je me suis imposé durant tant d'années. Il y a même pas un an, je ne me voyais pas travailler en dehors d'un milieu artistique. Il fallait absolument que j'y reste pour conserver ce petit brin de créativité. C'était ce qui me démarquait dans mon milieu social. Je me suis dit finalement que je pouvais garder l'aspect artistique à des fins personnelles, m'en servir pour mes passe-temps hors travail.

et hop Smile

J'avais aussi en tête tout un tas de clichés me poussant à refuser tel ou tel domaine parce que j'estimais valoir mieux. Quelle fierté…

ou quel auto évaluation.... one point.

Finalement, cela ne me gêne pas de partir d'un échelon en dessous tant que j'ai la possibilité d'évoluer par la voie parallèle

bien vu. belle utilisation de la projection.

et de créer un parcours qui me reflète moi.

tant qu'à faire Smile et si de plus il est celui que tu te choisis et t'organises, tu le supporteras d'autant mieux que de voir constamment des murs, les murs on les passe plus facilement, limite on ne les voit pas lorsque qu'on avance sur un chemin ou vers plusieurs buts en parallèle bien définis, ponctués d'étapes, de passages, d'échéances et que derrière se trouve un plaisir et non pas encore une épreuve.

de plus, lors d'un mur, d'une difficulté, avoir une parallèle "plaisir" permet de passer immédiatement mentalement en "décompression", pour ensuite revenir "attaquer" le mur Smile

Mais j'ai absolument besoin d'une éthique, de servir une bonne cause et d'avoir l'opportunité d'y ajouter ma pierre.

hop des ingrédients.


D'où cet intérêt particulier pour l'écologie et le social.

hop des domaines, des critères.

six s'if a écrit:du coup m'en viens une troisième : est ce que lorsque tu vois en visuel dehors un métier :

te vois tu le faire ? imagines tu en te prenant bien la tête une bonne fois pour toutes les avantages, les inconvénients ? du boulot et que ce boulot te permettra pour l'extérieur de ce travail dans ta vie privée,

J'ai tendance à être très idéaliste, à me mettre en tête que ça y est, c'est le métier de mes rêves, et j'exclue volontairement tous les aspects contraignants pour garder ce pétillement qui me redonne de la motivation.

un pétillement c'est cool. mais pas à classer dans "qu'est ce que je me vois faire comme travail".

Je sais que ce n'est pas la solution, qu'il y aura toujours des aspects négatifs et aujourd'hui je suis prêt à les intégrer.

si tu le projettes comme un travail.

si tel est le cas, poursuivre ta réflexion sur un boulot où tu trouverais plus d'aspects positifs que négatifs.

j'aime bien voir pétiller un Perrier.....mais.....

J'ai un bon aperçu avec ce que je pratique actuellement, le travail n'est pas toujours évident, en fin de journée je suis souvent claqué, mais c'est de la bonne fatigue car derrière il y a tout un processus psychologique et philosophique qui s'accompagne et c'est ce qui m'aide à poursuivre.

c'est bon ça.

Ce que ça m'apportera dans ma vie privée ? Je suis solitaire, ma vie privée se résume actuellement à trouver des occupations pour passer le temps. Et bien souvent, ces occupations je dois les faire seul car elles n'intéressent pas grand monde. Je considère même que mon travail, ce sera ma vie et donc que mon développement personnel doit y être intégré.

il faut prévoir des plans b et des roues de secours à mon avis.

six s'if a écrit:lorsque j'étais jeune il y a des millions d'années Smile je me suis calmée toute seule sur le fait de vouloir toujours quitter l'école en allant visiter l'Anpe, ou alors lorsque je voulais toujours quitter mon appart, au lieu de tout mettre en route et de le quitter, j'ai commencé à plutôt tout de suite diriger ma pensée vers tout ce qu'il faudra que je fasse pour le quitter.

C'est un peu le schéma que je suis constamment et qui me joue des mauvais tours. Diriger ma pensée vers tout ce qu'il faudra faire pour arriver à mon objectif, ça a un effet décourageant.

et fatiguant pour rien. ce qui engendre le découragement car le résultat n'est pas vu. cela dit ça te démontre que comme je l'avais lu dans des bouquins sur la surdouance, tu as la capacité à monter des projets.

J'essaie d'établir des plans, de mettre les étapes sur une feuille, mais ça m'angoisse, ça me frustre. Je suis comme une flamme qui aurait besoin d'un carburant pour s'étendre et tout faire flamber, sinon elle s'éteint rapidement. Et la paperasse, je la vois un peu comme l'eau qui éteint l'incendie.



(voire à inclure une éteigneuse d'incendie ? Smile dans tes projets, ou t'en croiser ect ?)


Je fonctionne carrément mieux quand j'improvise, quand je vais à l'instinct, même pour des choses qui semblent désagréables sur papier. Quand je suis en mouvement, je fais. Quand je prévois mes mouvements, je me tors de frustration et c'est la mort de mon objectif. Mieux vaut éviter et passer à autre chose que de suivre la notice…


Parce qu'à mon avis tu pars très bien hors cadre si tu as un cadre, un contexte.


Et en parlant de brouillons, quand j'étais en cours d'art appliqué, j'avais du mal avec cette partie du devoir. Je me contentais généralement de 2-3 traits très abstraits me servant de repère et je commençais directement le final dessus. Parce qu'entre le brouillon et le final, il n'y avait presque rien de semblable. Les profs m'engueulaient. Parfois je pouvais recommencer un dessin 3-4 fois avant d'être satisfait, mais c'est ce qui me faisait progresser. J'exaspérais les gens "Non mais pourquoi t'as tout arraché ? C'était très bien !", mais non, ça ne correspondait pas à mon niveau d'exigence. Serait-ce aujourd'hui la métaphore de ma vie professionnelle ?

Tu peux aller et faire jusqu'à parfait (pour les autres) en brouillon (qui peut être une oeuvre pour d'autres (dans ton cas : une "oeufvre", poursuivre si besoin en plus que parfait (pour toi même si tu as le temps, l'envie, le besoin) et garder quand même les brouillons ? Wink ? qui sait peut être un jour voudras tu faire une thèse sur "la perfection est subjective ? personne n'en a la même définition ? partons de plusieurs bases pour le démontrer et en visuel c'est mieux pour montrer les étapes ?

ah ah le "mais tu es parfait" avec en réponse "oui mais je suis perfectible" alors n'effaces pas tout te dit on ?

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Message par Jo' Dim 8 Nov 2015 - 18:28

C'est vrai, j'aime beaucoup avoir un cadre pour mieux le désosser. Vivre sans aucune limite, pouvoir tout faire sans contrainte me donne le sentiment de n'avoir aucun défi à relever, alors qu'une fois entre les murs, je me stimule pour les repousser, pour passer au dessus. M'adapter pour mieux adapter les choses, me changer pour mieux les changer… Encore faut-il avoir des personnes assez ouvertes autour de soi pour suivre. Mais ça m'est déjà arrivé, dans l'animation notamment. J'ai vécu des expériences très douloureuses, surtout au début, où je jouais le rôle de la plante, mais j'ai persévéré et j'ai fini par trouver des équipes qui ont apprécié mon envie de casser les codes, d'innover et de repousser les limites. Les réfractaires étaient minoritaires, et ceux qui venaient travailler sans grande motivation sont tout à coup reparti dans la créativité. J'étais leur combustible, ils l'étaient pour moi également.. J'aurais pu continuer mon contrat, mais sur la fin j'avais le sentiment de tourner en rond, que les murs restants n'étaient plus de mon ressort mais celui de l'administration, et ça se ressentait. On s'était tous habitué à ce nouveau souffle et avec le temps, ça n'avait plus rien de nouveau. Aujourd'hui, je sais qu'on parle encore de moi là-bas, je pourrais y retourner mais je ne sais pas, j'ai besoin d'autre chose, de nouveaux apprentissages pour développer de nouvelles capacités.
Mais l'animation n'est pas derrière moi, si j'arrive à trouver ma voie dans l'écologie et le social, elle sera un bagage non-négligeable lorsque je ferai découvrir ce milieu à des centres aérés.

six s'if a écrit:tant qu'à faire Smile et si de plus il est celui que tu te choisis et t'organises, tu le supporteras d'autant mieux que de voir constamment des murs, les murs on les passe plus facilement, limite on ne les voit pas lorsque qu'on avance sur un chemin ou vers plusieurs buts en parallèle bien définis, ponctués d'étapes, de passages, d'échéances et que derrière se trouve un plaisir et non pas encore une épreuve.

de plus, lors d'un mur, d'une difficulté, avoir une parallèle "plaisir" permet de passer immédiatement mentalement en "décompression", pour ensuite revenir "attaquer" le mur Smile

Opter pour une décompression plutôt qu'une dépression, parce qu'une fois entre les murs, si on a pas (encore) les ressources pour passer au dessus, on peut plutôt parler de compression que de pression… La pression étant due à la compression… Où comment remonter directement à la source du mal Smile

six s'if a écrit:si tu le projettes comme un travail.

C'est vrai, le mot travail prend ses sources dans la torture et provoque une énergie négative sur la pensée. Plutôt parler d'activité dans ce cas, mais il va me falloir des synonymes car je déteste faire des répétitions Smile

six s'if a écrit:il faut prévoir des plans b et des roues de secours à mon avis.

Quand je dis que mon travail… Euh mon activité Smile sera toute ma vie, c'est parce que j'ai du mal à dissocier l'activité et le développement personnel, pour moi tout est lié. Mes temps de repos me permettront d'accéder à d'autres activités, mais dans tous les cas une activité qui se passe mal me bouffera beaucoup d'énergie. À moins dans ce cas de l'évacuer au profit d'autres activités, on en revient à la décompression. Je comprends mieux cette histoire de plan B Smile

six s'if a écrit:Tu peux aller et faire jusqu'à parfait (pour les autres) en brouillon (qui peut être une oeuvre pour d'autres (dans ton cas : une "oeufvre", poursuivre si besoin en plus que parfait (pour toi même si tu as le temps, l'envie, le besoin) et garder quand même les brouillons ? Wink ? qui sait peut être un jour voudras tu faire une thèse sur "la perfection est subjective ? personne n'en a la même définition ? partons de plusieurs bases pour le démontrer et en visuel c'est mieux pour montrer les étapes ?

ah ah le "mais tu es parfait" avec en réponse "oui mais je suis perfectible" alors n'effaces pas tout te dit on ?

Ça me fait cogiter, mais c'est bien, finalement mon pseudo a un côté prémonitoire. Hier, j'étais le brouillon de ce que je suis aujourd'hui, aujourd'hui, je suis le brouillon de ce que je serai demain… J'ai besoin de brouillons pour garder en tête l'apprentissage de ma vie, un point de vue sur ce que j'étais et ce que je peux perfectionner Wink Arracher un brouillon, le jeter, c'est peut-être un acte de rébellion contre soi-même finalement Wink

PS : me voilà plongé dans Des Visages Des Figures de Noir Désir Wink

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Message par Invité Dim 8 Nov 2015 - 19:35

Brouillon a écrit:C'est vrai, j'aime beaucoup avoir un cadre pour mieux le désosser.

Vivre sans aucune limite, pouvoir tout faire sans contrainte me donne le sentiment de n'avoir aucun défi à relever, alors qu'une fois entre les murs, je me stimule pour les repousser, pour passer au dessus.

M'adapter pour mieux adapter les choses, me changer pour mieux les changer…

Jolie façon de passer incognito dans le décor ça. et c'est quoi comme travail ? ou organisme ? là où il y a des postes où tout est construit probablement pour faire quelque chose dans le cadre pendant que tu t'amuses à travailler ? et à refaire le décor ?  Razz




Encore faut-il avoir des personnes assez ouvertes autour de soi pour suivre. Mais ça m'est déjà arrivé, dans l'animation notamment. J'ai vécu des expériences très douloureuses, surtout au début, où je jouais le rôle de la plante, mais j'ai persévéré et j'ai fini par trouver des équipes qui ont apprécié mon envie de casser les codes, d'innover et de repousser les limites.

le pendant de ceci est que des personnes aiment et sont payées pour faire la plante voire le sont..... sans que tu te sentes obligé forcément de le dire, ça dépend du relationnel que tu souhaites engendrer et pour quelle raison tu es là, comme ceux qui t'entourent sont là eux aussi pour une raison qui peut être autre que la tienne.


Les réfractaires étaient minoritaires,

donc ils sont peut être réfractaires oui mais peut être juste dans ta façon d'appréhender ton activité euh travail.


et ceux qui venaient travailler sans grande motivation sont tout à coup reparti dans la créativité.

être un moteur c'est chouette, à voir si c'est ton poste  Wink et ça peut mettre du  sunny dans le travail des autres mais......


J'étais leur combustible, ils l'étaient pour moi également.. J'aurais pu continuer mon contrat, mais sur la fin j'avais le sentiment de tourner en rond, que les murs restants n'étaient plus de mon ressort



.........mais celui de l'administration, et ça se ressentait.

ah oui cette sensation là  king où on se demande pourquoi une créativité, un coté réformateur avant l'heure ou non utile dans le cadre de tes activités euh du travail des autres peut être supporté, voire accepté mais pas forcément le poste auquel tu as postulé ? 

On s'était tous habitué à ce nouveau souffle et avec le temps, ça n'avait plus rien de nouveau. Aujourd'hui, je sais qu'on parle encore de moi là-bas,

je connais cette sensation, que tu me rappelles, c'est celle que ressentent les personnes qui ne sont pas comme toi lorsqu'elles ont besoin parfois d'un moteur dans une routine qui leur convient bien pour pouvoir aller plus vite eux, s'adonner à leur travail euh leurs activités.


je pourrais y retourner mais je ne sais pas, j'ai besoin d'autre chose, de nouveaux apprentissages pour développer de nouvelles capacités.
Mais l'animation n'est pas derrière moi, si j'arrive à trouver ma voie dans l'écologie et le social, elle sera un bagage non-négligeable lorsque je ferai découvrir ce milieu à des centres aérés.

as tu vu une conseillère d'orientation pour voir si un métier liant ces deux domaines existe ? 

dis tu en entretien d'embauche : "je viens pour me faire des bagages pour autre chose ? ailleurs ? 

six s'if a écrit:tant qu'à faire Smile et si de plus il est celui que tu te choisis et t'organises, tu le supporteras d'autant mieux que de voir constamment des murs, les murs on les passe plus facilement, limite on ne les voit pas lorsque qu'on avance sur un chemin ou vers plusieurs buts en parallèle bien définis, ponctués d'étapes, de passages, d'échéances et que derrière se trouve un plaisir et non pas encore une épreuve.

de plus, lors d'un mur, d'une difficulté, avoir une parallèle "plaisir" permet de passer immédiatement mentalement en "décompression", pour ensuite revenir "attaquer" le mur Smile

Opter pour une décompression plutôt qu'une dépression, parce qu'une fois entre les murs, si on a pas (encore) les ressources pour passer au dessus, on peut plutôt parler de compression que de pression… La pression étant due à la compression… Où comment remonter directement à la source du mal Smile

en fait oui car moi même j'ai mal formulé, il est des murs où on ne demande pas de les attaquer, sauf dans le bâtiment Smile si tu dois perforer des feuilles A 4 régulièrement, ça fait de suite paradoxe.

six s'if a écrit:si tu le projettes comme un travail.

C'est vrai, le mot travail prend ses sources dans la torture et provoque une énergie négative sur la pensée. Plutôt parler d'activité dans ce cas, mais il va me falloir des synonymes car je déteste faire des répétitions Smile

Logiquement non, je te le fais en live : je vais à mon activité Smile pendant que d'autres se mettent en mode travail.

Il te faudra donc semble t il trouver le travail qui te donne envie d'y aller et pas pour être torturé. ça te donne des pistes de lieux et de domaines.

six s'if a écrit:il faut prévoir des plans b et des roues de secours à mon avis.

Quand je dis que mon travail… Euh mon activité Smile sera toute ma vie, c'est parce que j'ai du mal à dissocier l'activité et le développement personnel,

ça ne se lit pas du tout Smile

en même temps ça laisserait supposer que tu as fait des boulots trop creux pour toi ou tu as du te rabattre pour aller sur ton lieu de torture sur du "bon au pire ça me donne quelques infos pour mon développement perso".

tout en sachant toujours que les personnes autour ne s'intéressent pas au développement personnel et encore moins au boulot.


pour moi tout est lié. Mes temps de repos me permettront d'accéder à d'autres activités, mais dans tous les cas une activité qui se passe mal me bouffera beaucoup d'énergie. À moins dans ce cas de l'évacuer au profit d'autres activités, on en revient à la décompression. Je comprends mieux cette histoire de plan B Smile

six s'if a écrit:Tu peux aller et faire jusqu'à parfait (pour les autres) en brouillon (qui peut être une oeuvre pour d'autres (dans ton cas : une "oeufvre", poursuivre si besoin en plus que parfait (pour toi même si tu as le temps, l'envie, le besoin) et garder quand même les brouillons ? Wink ? qui sait peut être un jour voudras tu faire une thèse sur "la perfection est subjective ? personne n'en a la même définition ? partons de plusieurs bases pour le démontrer et en visuel c'est mieux pour montrer les étapes ?

ah ah le "mais tu es parfait" avec en réponse "oui mais je suis perfectible" alors n'effaces pas tout te dit on ?

Ça me fait cogiter, mais c'est bien, finalement mon pseudo a un côté prémonitoire. Hier, j'étais le brouillon de ce que je suis aujourd'hui, aujourd'hui, je suis le brouillon de ce que je serai demain… J'ai besoin de brouillons pour garder en tête l'apprentissage de ma vie, un point de vue sur ce que j'étais et ce que je peux perfectionner Wink Arracher un brouillon, le jeter, c'est peut-être un acte de rébellion contre soi-même finalement Wink

qui peut être interpréter par d'autres par je ne sais quoi sur le coup, mais qui me dirait que si c'est dans le cas du : "je serais incapable de faire pareil" ou "il me faudrait des heures ou de la part d'autres personnes ce qui pourrait être sincère, donner le sentiment que tu te sabotes selon leur conception à eux.

bref comme au boulot. la norme ou la logique commune place des tracés et des trames pratiques dans la vie pour d'autres, ça plait à beaucoup, ou ça arrange. si tu surfes sur tout, ça te place hors cadre ou ingérable ect, si tu mixes sur plusieurs tableaux, on pensera que tu mélanges ou que tu te détruis, 


PS : me voilà plongé dans Des Visages Des Figures de Noir Désir Wink


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Message par Jo' Dim 8 Nov 2015 - 22:24

six s'if a écrit:Jolie façon de passer incognito dans le décor ça. et c'est quoi comme travail ? ou organisme ? là où il y a des postes où tout est construit probablement pour faire quelque chose dans le cadre pendant que tu t'amuses à travailler ? et à refaire le décor ? Razz

C'est un peu ça oui, être un caméléon, épouser les couleurs de la maison et la dépoussiérer. C'est une situation qui me convient généralement car j'aime être reconnu, mais en même temps je n'aime pas avoir les projecteurs braqués sur moi car ça me donne le sentiment d'effacer, de mettre en retrait d'autres membres de l'équipe qui méritent d'être reconnus eux aussi mais qui restent dans l'ombre. Car s'ils n'étaient pas là pour me soutenir, je n'oserais pas prendre le plumeau. Ils me portent autant que je les porte et c'est ce que j'aime dans une activité de groupe. Être le chef de file, celui qui contrôle, qui impose sa vision, ce n'est pas moi. Je préfère offrir une graine d'idée, que les gens l'implantent de leur propre volonté dans leur pensée et attendre de voir la fleur sortir, que l'initiative vienne d'eux, que ce ne soit pas un acte qui consiste à me faire plaisir, à aller dans mon sens. Un acte qui vient du leur et que je trouve le moyen de marier avec le mien. C'est ce que j'aime, et quand j'ai l'opportunité de le faire, je trouve le moyen de m'épanouir, de savoir pourquoi je me lève et pourquoi je me rends tous les jours à mon activité. Je ne sais pas si c'est un complexe de l'imposteur bridé ou simplement le fait que j'aime rassembler en toute discrétion, mais je sais aussi que parfois, en avançant masqué, je prends le risque de faire du surplace et de faire plus que ce à quoi mon poste est tenu de me faire faire.

six s'if a écrit:le pendant de ceci est que des personnes aiment et sont payées pour faire la plante voire le sont..... sans que tu te sentes obligé forcément de le dire, ça dépend du relationnel que tu souhaites engendrer et pour quelle raison tu es là, comme ceux qui t'entourent sont là eux aussi pour une raison qui peut être autre que la tienne.

Oh oui, mais je pense aussi que parmi ces plantes, il y a peut-être des personnes qui souffrent comme j'ai pu souffrir. Donc, toujours dans un contexte où je trouve ma place dans une structure, j'essaie de comprendre, de glisser des conseils, de relever la personne même si tout le monde autour s'amuse à la rabaisser. Si je ne trouve pas écho, tant pis, je fais en sorte de ne pas trop interagir avec, au risque d'alimenter ma frustration. On ne peut pas changer les gens, eux seuls le peuvent. Et pour celles/ceux qui bataillent, qui crient à haute voix que rien ne tournerait bien si elles n'étaient pas là, je prends sur moi. Ça me frustre, mais je pense qu'il est inutile d'entrer dans le conflit, car c'est ce qu'elles veulent, elles ont soif de confrontation, et je ne suis pas là pour leur servir d'urinoir. Par contre, si je suis amené à collaborer avec, alors là, ça chauffe dans mon cerveau, je deviens maladroit, me sens humilié et je perds mes moyens.

six s'if a écrit:donc ils sont peut être réfractaires oui mais peut être juste dans ta façon d'appréhender ton activité euh travail.

Elles sont réfractaires autant que je le suis. Avec le recul, je pense qu'il s'agit d'un jeu de miroir. Mais bon, est-ce toujours à moi de remettre en cause mon reflet ? Je le fais instinctivement, je me remets en question, mais je n'arrive pas à leur donner raison. Dans ces cas là, comme j'ai dis plus haut, je fais en sorte qu'il y ait le moins de réflexion possible.

six s'if a écrit:être un moteur c'est chouette, à voir si c'est ton poste Wink et ça peut mettre du sunny dans le travail des autres mais......

Être un moteur, à condition d'avoir une bonne alimentation… Et ça, c'est pas toujours le cas.

six s'if a écrit:.........mais celui de l'administration, et ça se ressentait.

ah oui cette sensation là king où on se demande pourquoi une créativité, un coté réformateur avant l'heure ou non utile dans le cadre de tes activités euh du travail des autres peut être supporté, voire accepté mais pas forcément le poste auquel tu as postulé ?

C'est un peu mon dilemme aujourd'hui, j'aime le terrain donc je m'arrange pour avoir une activité de terrain. Rassembler une équipe, dans le cadre de l'animation, ce serait le rôle du directeur de centre. Sauf que partout où je suis allé, un directeur de centre est derrière son bureau à remplir de la paperasse toute la journée sans pouvoir s'intégrer dans une équipe. Et puis, ça reste un contrat saisonnier.

six s'if a écrit:
Brouillon a écrit:je pourrais y retourner mais je ne sais pas, j'ai besoin d'autre chose, de nouveaux apprentissages pour développer de nouvelles capacités.
Mais l'animation n'est pas derrière moi, si j'arrive à trouver ma voie dans l'écologie et le social, elle sera un bagage non-négligeable lorsque je ferai découvrir ce milieu à des centres aérés.

as tu vu une conseillère d'orientation pour voir si un métier liant ces deux domaines existe ?

Ma conseillère d'orientation actuelle ne m'aidera pas, à chaque fois que je vais en entretien, je ressors avec les mêmes questions et les mêmes réponses que quand je suis entré dans le bureau. Elle se sent démunie par mon cas de figure. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est incompétente, mais que je la mets face à un défi qu'elle n'entend pas relever. Est-ce que c'est moi qui lui donne cette image, où est-ce qu'elle est réellement suffisante ?

Je suis capable d'aller sur les mêmes sites qu'elle, et de prendre les mêmes notes qu'elle me donne. Une recherche internet de mon côté est bien plus efficace, même si ça me fait partir dans tous les sens pour au final me frustrer davantage.

Peut-être prendre un nouveau rendez-vous et lui apporter de nouvelles données, sur le fait que j'aime être acteur de terrain, me dépenser, rassembler, émettre des idées, apprendre, transmettre et partager. Tout ça, sous fond d'écologie et de social. Mais j'ai l'intuition que je perds mon temps avec elle…

six s'if a écrit:dis tu en entretien d'embauche : "je viens pour me faire des bagages pour autre chose ? ailleurs ?

En général non, je m'appuie sur ce que je peux apporter, sur ma curiosité et mon envie d'apprendre. Ça marche, et parfois même tellement bien que j'ai le sentiment d'avoir fait sensation, et mon complexe de l'imposteur prend ensuite le pas pour me décrédibiliser.

six s'if a écrit:
Brouillon a écrit:Quand je dis que mon travail… Euh mon activité Smile sera toute ma vie, c'est parce que j'ai du mal à dissocier l'activité et le développement personnel,

ça ne se lit pas du tout Smile

en même temps ça laisserait supposer que tu as fait des boulots trop creux pour toi ou tu as du te rabattre pour aller sur ton lieu de torture sur du "bon au pire ça me donne quelques infos pour mon développement perso".

tout en sachant toujours que les personnes autour ne s'intéressent pas au développement personnel et encore moins au boulot.

J'ai beau remonter au tout début de mes plongées dans le monde professionnel, que ce soit un stage, un travail ou une activité, je m'en suis toujours servi pour mon développement personnel, pour savoir ce que je voulais devenir par rapport à ce qu'étaient les gens autour de moi. Identifier les comportements, les savoirs, les transmissions, et parallèlement identifier mes exigences, ce que je voulais savoir, transmettre… Je me suis toujours soucié de ma position, de ce que je véhicule, là où d'autres n'en ont strictement rien à faire, je suis d'accord.

Mais du coup, ce que tu appelles des boulots trop creux pour moi, ça me fait me poser des questions sur mon niveau d'exigence. J'ai du mal à entrevoir ce que sont des boulots remplis pour le coup… scratch

six s'if a écrit:bref comme au boulot. la norme ou la logique commune place des tracés et des trames pratiques dans la vie pour d'autres, ça plait à beaucoup, ou ça arrange. si tu surfes sur tout, ça te place hors cadre ou ingérable ect, si tu mixes sur plusieurs tableaux, on pensera que tu mélanges ou que tu te détruis,

C'est en quelques sortes une non-assimilation des normes sociales…





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Message par Invité Lun 9 Nov 2015 - 0:04

Brouillon a écrit:
six s'if a écrit:Jolie façon de passer incognito dans le décor ça. et c'est quoi comme travail ? ou organisme ? là où il y a des postes où tout est construit probablement pour faire quelque chose dans le cadre pendant que tu t'amuses à travailler ? et à refaire le décor ?  Razz

C'est un peu ça oui, être un caméléon, épouser les couleurs de la maison et la dépoussiérer. C'est une situation qui me convient généralement car j'aime être reconnu, mais en même temps je n'aime pas avoir les projecteurs braqués sur moi car ça me donne le sentiment d'effacer, de mettre en retrait d'autres membres de l'équipe qui méritent d'être reconnus eux aussi mais qui restent dans l'ombre. Car s'ils n'étaient pas là pour me soutenir, je n'oserais pas prendre le plumeau. Ils me portent autant que je les porte et c'est ce que j'aime dans une activité de groupe. Être le chef de file, celui qui contrôle, qui impose sa vision, ce n'est pas moi. Je préfère offrir une graine d'idée, que les gens l'implantent de leur propre volonté dans leur pensée et attendre de voir la fleur sortir, que l'initiative vienne d'eux, que ce ne soit pas un acte qui consiste à me faire plaisir, à aller dans mon sens. Un acte qui vient du leur et que je trouve le moyen de marier avec le mien. C'est ce que j'aime, et quand j'ai l'opportunité de le faire, je trouve le moyen de m'épanouir, de savoir pourquoi je me lève et pourquoi je me rends tous les jours à mon activité. Je ne sais pas si c'est un complexe de l'imposteur bridé ou simplement le fait que j'aime rassembler en toute discrétion, mais je sais aussi que parfois, en avançant masqué, je prends le risque de faire du surplace et de faire plus que ce à quoi mon poste est tenu de me faire faire.

six s'if a écrit:le pendant de ceci est que des personnes aiment et sont payées pour faire la plante voire le sont..... sans que tu te sentes obligé forcément de le dire, ça dépend du relationnel que tu souhaites engendrer et pour quelle raison tu es là, comme ceux qui t'entourent sont là eux aussi pour une raison qui peut être autre que la tienne.

Oh oui, mais je pense aussi que parmi ces plantes, il y a peut-être des personnes qui souffrent comme j'ai pu souffrir.

ce sont leurs souffrances si tu n'es pas sur un poste de soignant.


Donc, toujours dans un contexte où je trouve ma place dans une structure, j'essaie de comprendre, de glisser des conseils, de relever la personne même si tout le monde autour s'amuse à la rabaisser.

apprendre à ne pas traverser la souffrance de l'autre

Si je ne trouve pas écho,

trouver du moins et avoir l'écho professionnel minimum dont tu as besoin et auquel tu as droit dans tes fonctions et sur un lieu de travail. 

(lire partage de soi et don de soi de Daniel Sibony ou autre sur le sujet à ta guise)

tant pis, je fais en sorte de ne pas trop interagir avec, au risque d'alimenter ma frustration.


On ne peut pas changer les gens, eux seuls le peuvent.

Je me permets d'ajouter on ne doit pas d'un pour soi même, et de deux pas sur un lieu de travail si ce n'est pas ton métier et que tu dois de plus faire le tien.

Et pour celles/ceux qui bataillent, qui crient à haute voix que rien ne tournerait bien si elles n'étaient pas là, je prends sur moi.

Tu as raison. Trouver le bon moyen de protéger de l'égo des autres ou des conflits est une bonne idée. 

Ça me frustre, mais je pense qu'il est inutile d'entrer dans le conflit, car c'est ce qu'elles veulent, elles ont soif de confrontation, et je ne suis pas là pour leur servir d'urinoir.

ni pour risquer ton travail. neutre et retrait dans ce cas c'est nickel

Par contre, si je suis amené à collaborer avec, alors là, ça chauffe dans mon cerveau, je deviens maladroit, me sens humilié et je perds mes moyens.

au fur et à mesure tu trouveras les moyens de protéger ta bulle dans ton travail et les bonnes phrases de feedback avant même qu'on ne l'atteigne.

six s'if a écrit:donc ils sont peut être réfractaires oui mais peut être juste dans ta façon d'appréhender ton activité euh travail.

Elles sont réfractaires autant que je le suis.

Avec le recul, je pense qu'il s'agit d'un jeu de miroir.

tu as raison.

Mais bon, est-ce toujours à moi de remettre en cause mon reflet ?

non, surtout si de plus, tu as autre chose à faire logiquement que de l'être. et qu'il est important aussi que tu trouves le tien, et le bon ou du moins de tes facettes, quelques unes au moins sinon pas toutes.

Je le fais instinctivement, je me remets en question, mais je n'arrive pas à leur donner raison. Dans ces cas là, comme j'ai dis plus haut, je fais en sorte qu'il y ait le moins de réflexion possible.

voire limiter les échanges au strict minimum qui passe.
six s'if a écrit:être un moteur c'est chouette, à voir si c'est ton poste  Wink et ça peut mettre du  sunny dans le travail des autres mais......

Être un moteur, à condition d'avoir une bonne alimentation… Et ça, c'est pas toujours le cas.

six s'if a écrit:.........mais celui de l'administration, et ça se ressentait.

ah oui cette sensation là  king où on se demande pourquoi une créativité, un coté réformateur avant l'heure ou non utile dans le cadre de tes activités euh du travail des autres peut être supporté, voire accepté mais pas forcément le poste auquel tu as postulé ?

C'est un peu mon dilemme aujourd'hui, j'aime le terrain donc je m'arrange pour avoir une activité de terrain. Rassembler une équipe, dans le cadre de l'animation, ce serait le rôle du directeur de centre. Sauf que partout où je suis allé, un directeur de centre est derrière son bureau à remplir de la paperasse toute la journée sans pouvoir s'intégrer dans une équipe. Et puis, ça reste un contrat saisonnier.

envisager un poste de directeur aujourd'hui ou un jour de directeur de vie de quartier ? ou en passant par le bas pour apprendre et y arriver ?

six s'if a écrit:
Brouillon a écrit:je pourrais y retourner mais je ne sais pas, j'ai besoin d'autre chose, de nouveaux apprentissages pour développer de nouvelles capacités.
Mais l'animation n'est pas derrière moi, si j'arrive à trouver ma voie dans l'écologie et le social, elle sera un bagage non-négligeable lorsque je ferai découvrir ce milieu à des centres aérés.

as tu vu une conseillère d'orientation pour voir si un métier liant ces deux domaines existe ?

Ma conseillère d'orientation actuelle ne m'aidera pas, à chaque fois que je vais en entretien, je ressors avec les mêmes questions et les mêmes réponses que quand je suis entré dans le bureau. Elle se sent démunie par mon cas de figure. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle est incompétente, mais que je la mets face à un défi qu'elle n'entend pas relever. Est-ce que c'est moi qui lui donne cette image, où est-ce qu'elle est réellement suffisante ?

A mon avis hors contexte, elle est conseillère d'orientation. elle conseille des orientations. à qui lui présente des projets, des envies, pas un ensemble et un cas de figure. en attendre ce qu'elle peut te donner en termes d'informations qu'elle a ? et non pas une analyse ? (même si tu ne t'en rends pas compte, il me semble à tes dires que c'est dans cette position que tu la mets, si tu la retournes, elle ne peut plus t'orienter  Wink )

Je suis capable d'aller sur les mêmes sites qu'elle, et de prendre les mêmes notes qu'elle me donne. Une recherche internet de mon côté est bien plus efficace, même si ça me fait partir dans tous les sens pour au final me frustrer davantage.

Peut-être prendre un nouveau rendez-vous et lui apporter de nouvelles données, sur le fait que j'aime être acteur de terrain, me dépenser, rassembler, émettre des idées, apprendre, transmettre et partager. Tout ça, sous fond d'écologie et de social. Mais j'ai l'intuition que je perds mon temps avec elle…

ou avec une autre si tu peux avec qui tu reprendras à zéro ou avec celle là. tu sembles avoir besoin de quelque avec de la pédagogie et dans l'écologie.

ou alors avec des enfants, tu vois il me semble que ça se profile, tu te profiles.

et puis aller rencontrer des acteurs du social et de l'écologie que ça te donne des idées mais de sur le terrain. et provoquer le tilt d'une vie mais non pas juste l'étincelle.


six s'if a écrit:dis tu en entretien d'embauche : "je viens pour me faire des bagages pour autre chose ? ailleurs ?

En général non, je m'appuie sur ce que je peux apporter, sur ma curiosité et mon envie d'apprendre. Ça marche, et parfois même tellement bien que j'ai le sentiment d'avoir fait sensation, et mon complexe de l'imposteur prend ensuite le pas pour me décrédibiliser.

ça, à mes yeux, il faut sortir mais juste si tu vas sur un poste où il est demandé de la curiosité et une envie de se former, sinon tu te fais capter et si ce n'est pas ton souhait ou ton poste, forcément tu sembles encore plus intéressé mais ça peut être pour autre chose en plus, le but étant de te satisfaire toi et d'abord sur un profil fixe.



six s'if a écrit:
Brouillon a écrit:Quand je dis que mon travail… Euh mon activité Smile sera toute ma vie, c'est parce que j'ai du mal à dissocier l'activité et le développement personnel,

ça ne se lit pas du tout Smile

en même temps ça laisserait supposer que tu as fait des boulots trop creux pour toi ou tu as du te rabattre pour aller sur ton lieu de torture sur du "bon au pire ça me donne quelques infos pour mon développement perso".

tout en sachant toujours que les personnes autour ne s'intéressent pas au développement personnel et encore moins au boulot.

J'ai beau remonter au tout début de mes plongées dans le monde professionnel, que ce soit un stage, un travail ou une activité, je m'en suis toujours servi pour mon développement personnel, pour savoir ce que je voulais devenir par rapport à ce qu'étaient les gens autour de moi.

c'est très astucieux et constructif. tant que tu mets ça dans ta besace personnelle pour t'enrichir toi d'abord.


Identifier les comportements, les savoirs, les transmissions, et parallèlement identifier mes exigences, ce que je voulais savoir, transmettre… Je me suis toujours soucié de ma position, de ce que je véhicule, là où d'autres n'en ont strictement rien à faire, je suis d'accord.

tu as raison, j'ai fait de même, toujours pensé qu'on n'est pas toujours au présent sur son lieu de travail, qu'on peut recroiser les gens hors contexte, ect.



Mais du coup, ce que tu appelles des boulots trop creux pour moi, ça me fait me poser des questions sur mon niveau d'exigence. J'ai du mal à entrevoir ce que sont des boulots remplis pour le coup…  scratch

le travail fait c'est celui qui t'ait demandé, le comportement adéquat idem. celui qui est fluide. juste fluide.

un boulot rempli serait à mon avis ce qui t'apporte satisfaction sur plusieurs plans privé/perso. d'où l'idée de faire son plan de vie un peu. ça bouge comme concept ça si tout bouge. si ta vie privée est vide, ton boulot devra à tes yeux combler. et vice versa. ou alors équilibrer et organiser. un boulot peut être supportable si ta priorité par exemple et de quitter tôt pour aller faire ce que tu veux, si tu ne fais rien à l'extérieur, il le sera moins ect.

six s'if a écrit:bref comme au boulot. la norme ou la logique commune place des tracés et des trames pratiques dans la vie pour d'autres, ça plait à beaucoup, ou ça arrange. si tu surfes sur tout, ça te place hors cadre ou ingérable ect, si tu mixes sur plusieurs tableaux, on pensera que tu mélanges ou que tu te détruis,

C'est en quelques sortes une non-assimilation des normes sociales…

ça peut l'être selon des regards extérieurs. alors que ça n'est pas le cas. si limite tu es capable d'analyser les autres, on ne t'en sera pas forcément gré au final si ton travail n'inclut pas l'analyse mais juste une aisance dans le relationnel de base qui fait tourner le service, la boite, l'entreprise ect, et qui ne provoque pas de coinçage.





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Message par Jo' Lun 9 Nov 2015 - 13:52

Ça me donne le sentiment d'être dans une impasse de plus, je suis sceptique.

Je ressens une grande part de vérité dans ce feedback, je comprends tout à fait que quand on postule pour un job, on attend de nous uniquement le travail pour lequel on est convié… Mais je trouve ça déprimant, ça ne me donne pas le sentiment de pouvoir m'épanouir. Entrer dans une case, et m'occuper uniquement de ce qu'il y a à l'intérieur. Ce que j'aime, c'est être polyvalent, c'est aller sur plusieurs fronts en même temps, avoir plusieurs métiers, plusieurs fonctions, bouger les murs et pouvoir m'étendre sur des tas de domaines. J'en reviens à l'idée que je souhaite tout faire, mais il est évident que je ne peux pas, en tout cas pas dans cette configuration de société, ni dans la situation dans laquelle je me trouve. Mon rapport au travail semble incompatible avec ce qu'on attend de moi et je risque d'entrer en conflit en marchant sur la fonction d'une autre personne, ou d'être utilisé, d'être une bonne poire comme on dit, sans avoir de reconnaissance.

La question que je me pose actuellement c'est : vais-je devoir faire un compromis, un choix précis au risque de me frustrer, de me restreindre et de tuer ce besoin de dynamisme, ou existe-t-il des endroits où mes qualités sont requises ? Je n'ai pas envie de finir aigri par une activité suffisante, j'ai besoin de me dépasser.

Parce qu'être un moteur, je veux bien, mais je ne le suis qu'en fonction de l'équipe dans laquelle je me trouve. Créer mon auto-entreprise ? J'ai besoin d'expérience, je ne connais pas encore grand chose de la vie et surtout, je pense que mes capacités actuelles sont trop éparpillées et que je devrais revoir mon niveau d'exigence, de savoir à la hausse pour pouvoir me permettre de le faire…

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Message par CD_CD Lun 9 Nov 2015 - 14:21

Salut,

Moi, j'ai trouvé mon boulot avec ce livre : http://www.decitre.fr/livres/trouver-un-emploi-par-relations-9782910325381.html

(que tu peux emprunter à la bibliothèque).

dont j'ai arrangé la méthode à ma sauce.

Ça m'a permis de trouver à la fois ce que je pouvais faire comme boulot (et pourtant, je suis multi-diplômée en bac+5, mais n'empêche que j'étais pas capable de faire les boulots classiques (si j'avais su avant que j'étais hpi, ça aurait sûrement changé beaucoup de choses)), et comment le faire/m'y prendre.

Edit : je n'ai écris mon CV qu'après, avoir commencé à travailler, en fait. Le plus dur, ça a été de trouver un premier client (qui payait la moitié du tarif normal), ensuite, petit à petit, je laissais le client qui payait le moins bien dès que j'étais sûre en avoir un nouveau bien.

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Message par Invité Lun 9 Nov 2015 - 14:41

Brouillon a écrit:Ça me donne le sentiment d'être dans une impasse de plus, je suis sceptique.

Je ressens une grande part de vérité

je remercie la vérité d'ailleurs en passant de m'éviter de déprimer en me demandant comment payer mon loyer, me nourrir, payer mes habits, mes loisirs, mes bouquins, mon ciné et de permettre d'avoir du temps non pas à réfléchir à comment je vais payer tout ça, ça me laisse beaucoup de temps pour mon développement personnel,et la soupe m'a permis un développement physique normal enfin presque c'est selon les goût  Wink



dans ce feedback, je comprends tout à fait que quand on postule pour un job, on attend de nous uniquement le travail pour lequel on est convié…

c'est un peu sur le même principe que : tu veux un bisou, je t'en donne un (ou pas)

Mais je trouve ça déprimant,

on a essayé de faire passer le mot "travail" à l'Académie Française en lieu et place de "blague", "fête", "fiesta", jusqu'ici ça a été refusé et sans justificatifs, on est en train de monter un comité de lutte  Razz



ça ne me donne pas le sentiment de pouvoir m'épanouir. Entrer dans une case, et m'occuper uniquement de ce qu'il y a à l'intérieur.


Ce que j'aime, c'est être polyvalent, c'est aller sur plusieurs fronts en même temps, avoir plusieurs métiers, plusieurs fonctions, bouger les murs et pouvoir m'étendre sur des tas de domaines.

Les statistiques ont prouvé que pour aller dans le bon sens pour tous, rien de tel que tout plein de monde qui va dans sa direction, c'est beaucoup plus pratique pour avancer 


J'en reviens à l'idée que je souhaite tout faire, mais il est évident que je ne peux pas, en tout cas pas dans cette configuration de société, ni dans la situation dans laquelle je me trouve.

Une dépêche AFP nous informe à l'instant qu'il est confirmé qu'il existe déjà une société faite de pleins de petites sociétés.

De grands chercheurs en géométrie sont presque arrivés à la conclusion que si tout le monde fonde sa société, la société devra ouvrir des bureaux dans l'espace. on ne parlera plus alors de cases mais de bulles. et un comité de luttes s'ouvrira pour ne pas devoir rester dans sa bulle Smile


Mon rapport au travail semble incompatible avec ce qu'on attend de moi et je risque d'entrer en conflit en marchant sur la fonction d'une autre personne, ou d'être utilisé, d'être une bonne poire comme on dit, sans avoir de reconnaissance.

J'ai pire comme bonne nouvelle : il y a plus de personnes qui attendent après un travail que de travail qui attendent après les gens il paraît. mais la mauvaise c'est qu'aucun travail ne vient déranger personne sur son lieu de vie pendant les heures de sieste pour se faire accepter.

La question que je me pose actuellement c'est : vais-je devoir faire un compromis, un choix précis au risque de me frustrer, de me restreindre et de tuer ce besoin de dynamisme, ou existe-t-il des endroits où mes qualités sont requises ? Je n'ai pas envie de finir aigri par une activité suffisante, j'ai besoin de me dépasser.

Après des clubs de personnes se demandent d'abord comment ils ont besoin de dépenser.... Après j'ai discuté une visiteuse de prisons le weekend, elle dit qu'entre la prison et le travail, il y a quand même quelques différences.

Parce qu'être un moteur, je veux bien, mais je ne le suis qu'en fonction de l'équipe dans laquelle je me trouve.

Créer mon auto-entreprise ? J'ai besoin d'expérience, je ne connais pas encore grand chose de la vie et surtout, je pense que mes capacités actuelles sont trop éparpillées et que je devrais revoir mon niveau d'exigence, de savoir à la hausse pour pouvoir me permettre de le faire…

les questions de la vie tournent souvent autour de : qu'est ce que j'ai besoin ? qu'est ce que j'ai envie ? qu'est ce que je dois faire ? que faut il que je fasse ? où sont mes priorités vitales ?

On dit souvent que peu importe les réponses. L'important ce sont les questions ? et dans quel ordre alors on y répond ou on a besoin d'y répondre. pour ma part, j'ai monté une organisation qui me facilite la vie, j'ai pris des contacts avec beaucoup de personnes qui s'appellent "factures" qui m'écrivent régulièrement, et curieusement leur rapport avec les nombres enclenchent mon moteur, ma motivation, mon dynamisme, et j'essaie de m'arranger pour que aussi timbrée que je sois, je puisse m'épanouir jusqu'au bureau de tabac du coin afin d'acheter les gommettes que je colle sur des enveloppes pour leur répondre Smile

(ps : j'ai écrit à un concepteur de jeux vidéos pour lui proposer mon idée de jeu vidéo où des pièces dans Tetris descendent plutôt hors de ma Game Boy afin de permettre un jeu plus à suspens pour réussi à former un ensemble pour que toutes les pièces soient contentes Smile j'attends de pouvoir racheter des timbres afin de leur demander pourquoi je n'ai toujours pas eu de réponse, je trouve ça très impoli.)

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Message par Jo' Lun 9 Nov 2015 - 18:22

Je suis peut-être trop idéaliste, la question "comment s'épanouir ?" n'est pas une véritable priorité. Ce n'est peut-être qu'une utopie finalement. Ce qu'on demande aujourd'hui au citoyen c'est d'asservir le capital. J'aimerais trouver un moyen d'y échapper, d'autres ont sûrement voulu le faire avant moi mais de toute évidence, c'est une lutte qui demande des ressources que je n'ai pas. C'est beau la vie à la Ferme, fabriquer son propre cidre, organiser des randonnées, manger bio, être son propre chef, c'est le résultat d'une famille qui a dû travailler comme tout le monde pour être maitre de sa propre vie. Les questions prioritaires sont : comment rembourser mon prêt ? Comment prendre mon indépendance, me loger, me nourrir, me vêtir, me chauffer, payer mes factures, épargner pour les imprévus, accéder à la propriété ? Quelle vie radieuse qui s'annonce. On peut me trouver pessimiste, de mauvaise foi, me dire que c'est ça la vie, oui, ce genre de discours je l'entends depuis des mois, pourquoi ai-je tant de mal à l'accepter alors ? Peut-être parce que je n'ai pas eu à me poser toutes ces questions jusqu'à maintenant, mes parents se sont toujours débrouillés pour que je ne manque de rien. Je suis constamment en train de regarder ceux qui ont sans me demander comment ? Elle est là mon erreur, croire que je suis une exception, que j'arriverai à me faufiler. Peut-être que je n'ai pas assez galéré finalement et que je ne devrais pas m'angoisser parce que j'ai peur de tomber sur telle ou telle équipe, m'ennuyer, me faire exploiter, entrer dans une case, chercher une reconnaissance dans un monde où les gens ne se reconnaissent même pas eux-même.

Je vais faire un bilan de compétence, mettre mon nez dans des pages de formations, de métiers qui ne font rêver qu'en visuel ou sur papier, ça ne me pousse pas à agir. De toute façon, il va bien falloir avancer, m'apitoyer sur mon sort ne changera pas le cours des choses.

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Message par Jo' Jeu 3 Déc 2015 - 22:14

Petite mise à jour ce soir, alors quoi de neuf depuis ma dernière résiliation ? Officiellement, pas grand chose n'a évolué. Je termine mon service civique dans une dizaine de jours et je n'ai rien d'autre à l'horizon que le chômage.

Je pense toujours au bilan de compétence même si je n'ai toujours pas osé prendre le téléphone pour fixer un entretien. Je sais déjà d'avance qu'on m'orientera vers les métiers pédagogiques compte tenu de mon profil et de mon parcours : art, animation… Ce n'est pas une mauvaise perspective en soi, je pense que c'est une direction parmi d'autres où je pourrai trouver mon compte. Du coup je suis vachement tenté pour reprendre contact avec la mairie pour laquelle j'ai travaillé pendant 2 ans en tant qu'animateur. Ils parlent encore de moi aujourd'hui, ils appréciaient mes idées, ma créativité, ma polyvalence et même si j'avais le sentiment parfois de tourner en rond, d'être exploité, je me dis que je n'étais pas si mal.
J'ai toujours un grand intérêt pour l'animation, j'ai cette partie de moi qui a refusé de grandir, qui souhaite encore s'éclater avec des jeux, pouvoir les créer et voir des mômes s'éclater, se dépenser dessus, c'est comme un accomplissement, comme tous ces morceaux de mon enfance brisée par mon décalage qui se recollent sans cesse.
Puis je me dis, maintenant que je me sais zèbre, j'ai un nouveau point de vue, plus de recul, de nouvelles connaissances et ce serait l'occasion de pouvoir les mettre en oeuvre. Reconnaitre les enfants qu'ils soient zèbres ou NP, aussi bien les plus timides que les plus turbulents, déceler en eux ce qu'ils ont de meilleur pour pouvoir leur (re)donner confiance ainsi que des responsabilités et une plus grande autonomie. Privilégier la communication avant la punition. Je pourrais revenir avec de nouveaux savoirs, mon service civique dans le milieu humaniste et écologique est un plus.

Si je me tourne à nouveau vers cette structure, ce serait pour demander un contrat à l'année, j'aimerais en dehors des périodes de vacances monter des ateliers d'art, d'écologie, organiser des événements au service de la jeunesse et pouvoir reprendre mes 3h par semaine de cours de dessin avec les enfants. De la polyvalence, de l'investissement, une réalisation de moi au service des autres, c'est ce qu'il me faut.
C'est peut-être un peu gros, je ne sais pas encore comment je pourrais me présenter avec ce projet. Aller au culot ? Pourquoi pas, mais j'ai tellement peur du refus, de devoir encore une fois me résilier. Même un mi-temps je suis prêt à prendre… Je ne me vois pas retourner plusieurs mois au chômage, non seulement ça m'éloigne de l'emploi, de la sociabilité, ça réduit mon estime de moi à néant, ça me fait procrastiner et par dessus tout, ça me donne des idées noires.

Cette année 2015 a été pour moi une cascade de mauvais moments. J'ai perdu énormément confiance en moi, j'ai développé une phobie sociale et professionnelle, je me sens en marge de la société, désociabilisé, j'ai peur dans le cas où j'ai une réponse positive de ne plus retrouver cette flamme, d'avoir un comportement aigri, une vision pessimiste du monde et négative de moi-même. Je sais que tout ne dépend que de moi, je sais aussi que j'ai besoin de retrouver un but et que c'est la seule issue pour parvenir à passer au dessus de tous mes soucis.
Et dans le cas d'une réponse négative, je ne sais pas ce que je ferai honnêtement, cette perspective me remue les tripes.

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Message par Jo' Lun 21 Déc 2015 - 14:45

Je continue les mises à jour au cas où certains lecteurs souhaitent trouver des pistes et des idées dans mes écrits, même si mon sujet ressemble un peu à un monologue… En même temps, je comprends ceux qui n'ont pas la motivation pour le lire, ou qui ne savent pas quoi répondre.

J'ai postulé pour revenir à la ville, pour le moment je n'ai obtenu qu'un contrat de 3h par semaine pour animer un atelier de dessin à des CP jusqu'aux prochaines vacances… Je vous laisse imaginer la frustration que je vais avoir avec des enfants qui ne sont pas encore en âge d'apprendre cette matière, mais bon, je vais faire au mieux. C'est surtout pour ne pas me rouiller, sortir de ma tanière et garder un lien avec la commune au cas où on me propose davantage.

J'ai réussi à prendre le téléphone, c'était pas si compliqué finalement. J'ai fait un devis pour un bilan de compétence, j'ai passé un entretien ce matin. Le soucis, c'est que Pôle Emploi me refuse le financement car ils proposent un service similaire "Activ'Projet" avec un questionnaire de fou : "savez-vous rechercher des informations ?", "Êtes-vous capable de résumer votre expérience ?"… La conseillère est une véritable connasse, elle m'a pris pour un con. C'est une collègue à elle qui m'a dirigé vers l'organisme qui fait les bilans de compétence, la mission locale m'a aussi dirigé vers ce même endroit et elle, elle me dit avec son air évident "bah vous saviez pas qu'on faisait la même chose chez nous ?" - "bah non…". Je lui ai dit que mon soucis était que je m'intéressais à tout et elle m'a répondu : "va falloir faire un travail sur vous-même !". Elle n'imagine même pas tout le travail que j'ai fait sur moi pour en arriver là et elle me sort sa morale pourrie. Elle me dit : "faites une liste de ce que vous aimez et ce que vous aimez pas, recherchez les métiers qui recrutent…". C'est un peu contradictoire, dans le bassin Dunkerquois on a pas tellement de choix : industries, services. "Si vous aimez travailler en groupe, en autonomie…", j'aime le travail de groupe quand ma voix est autant respectée que celle d'autrui, j'aime l'autonomie sans être complètement isolé. Et puis dans son questionnaire c'est soit OUI, soit NON, y'a pas de choix intermédiaire. Je déteste ça.

Si des gens ici sont déjà passés par Activ'Projet ou ont eu des retours, n'hésitez pas à me faire part de votre avis. Est-ce une usine à gaz de plus ? Et au sujet de l'organisme Arobase 3c, est-ce que le slogan "réussir sur de nouvelles bases" est-il conforme à la réalité ou est-ce qu'il s'agit encore d'un blabla pour attirer des jeunes paumés ?

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Message par Jo' Dim 27 Déc 2015 - 3:48

Finalement j'ai trouvé des réponses par moi-même… J'ai une telle rage en moi, une telle frustration qu'il m'est impossible de lâcher le morceau. Je vois les directions se perdre une à une au fur et à mesure que je traverse le désert, je me demande parfois s'il existe un avenir pour moi quelque part, et puis je vois un mirage, je fonce tel un gamin naïf qui embarque dans la camionnette blanche pour avoir une sucette.
Peut-être que le sens de tout ça réside dans le fait de perdre cette naïveté, mais à quel prix ? Au prix du renoncement ? Je ne peux pas le concevoir, je ne peux pas m'imaginer bosser à l'usine, ou dans n'importe quel job alimentaire qui enferme petit à petit les personnes qui y travaillent dans la résilience, dans l'acceptation faute de... Ce n'est pas vraiment les tâches à accomplir qui me repoussent, même si elles seraient un motif de nouveaux maux assez rapidement, c'est le milieu social dans lequel je me trouverai. Je n'ai pas envie de vivre dans une cour de collège jusqu'à la fin de mes jours. L'agressivité verbale banalisée, les tires dans les pieds, l'hypocrisie, et disons-le clairement : les personnes limitées. Ça me donne un air hautin, mais le masque que j'enfile avec ce genre de personne, j'ai envie de le faire bouffer ces derniers temps.

Alors, plutôt que de me dire que mon parcours ne trouve aucun écho dans le secteur où j'habite, que Pôle Emploi me refuse toute formation et réorientation parce que je n'ai rien cotisé pour, que j'ai le bac donc que je n'ai accès à aucune aide pour ceux qui ne possèdent pas de diplômes ou qui sont peu diplômés, et que de toute façon ces aides sont destinées la majorité du temps à un public défavorisé (alors que n'avoir aucun diplôme n'empêche ni d'être intelligent, ni d'être instruit), je me dis que je pourrais partir, pour la troisième fois, donner une suite à mon parcours actuel.
J'ai pris connaissance des mentions complémentaires il y a deux jours, c'est une formation qui dure 1 an et qui équivaut à un Bac +1. Je ne savais pas que ça existait. C'est gratuit, ça se passe dans le public. Bon, il faut retourner au lycée, mais ça concerne beaucoup de personnes en reconversion, d'adultes, et les bacs pros sont compatibles avec certains domaines ! Et puis ce n'est qu'un an ! Un an c'est quoi dans une vie ? Ça pourrait me permettre de redémarrer, de trouver un emploi. Ça me donnerait des portes ouvertes à d'autres diplômes dans le futur également. Bon, je dois négocier avec le Pôle Emploi pour garder mon chômage durant la formation (vu que je ne serai pas considéré comme étudiant), j'ai lu quelque part que c'était un droit. J'ai mon prêt étudiant qui me poursuivra encore un moment. Donc bon, normalement ça devrait couvrir mon année si je le reporte en faisant des centres en attendant. 1 mois par ci, un mois par là… Il faut bien sûr que je m'inscrive aux concours, que je fasse ces concours. Ça se passe en mai, réponse en juin. 5 mois à attendre, c'est faisable, c'est l'occasion de commencer à apprendre par moi-même pour les MC dans lesquelles je postulerai. Et puis peut-être de partir de chez mes parents, trouver une chambre chez une personne âgée en échange de services. C'est juste l'affaire d'une dizaine de mois.
Je trouve que tout coïncide trop bien, je m'emballe, j'idéalise déjà, mais si c'est une occasion de m'en sortir alors autant y aller.

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Message par adelaidelechat Dim 27 Déc 2015 - 9:52

Moi ce que je crois pour refaire des études régulièrement c'est qu'on ne cesse jamais d'apprendre quand on est Z et que c'est un genre de passion, cela n'empêche pas de travailler ici et là, sans nécessairement rester dans le métier initial. 
Le fait d'avoir vécu à l'étranger par exemple pour moi a été une source de chemin personnel : je me suis trouvée... alors que si j'étais restée, je me serai perdue.
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Message par adelaidelechat Dim 27 Déc 2015 - 10:04

Et ce qui me vient aussi c'est que c'est dur de devoir correspondre à ce qu'on attend de moi" quand on est dans un travail... C'est même chaud par moments parce qu'il s'agit d'accorder de l'importance à des réflexions que les autres font et qui viennent taper contre mes valeurs... Pouf ! Aille !
Du coup, quoi faire quand on est entier ? Partir ? s'asseoir dessus, oui mais combien de temps ?
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Message par CD_CD Dim 27 Déc 2015 - 12:01

À garder pour "un jour" : http://www.decitre.fr/livres/trouver-un-emploi-par-relations-9782910325381.html

Pas cher et drôlement utile pour moi (référence au fait que tu as parlé des emplois là où tu habites. Que les emplois soient majoritairement ceci ou cela, on s'en fiche, ce qui compte, c'est que tu en trouves ou crées un qui te convient, même s'il n'est pas répertorié comme grosse source d'emploi dans ta région).

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Message par Jo' Dim 27 Déc 2015 - 18:21

adelaidelechat a écrit:Moi ce que je crois pour refaire des études régulièrement c'est qu'on ne cesse jamais d'apprendre quand on est Z et que c'est un genre de passion, cela n'empêche pas de travailler ici et là, sans nécessairement rester dans le métier initial. 
Le fait d'avoir vécu à l'étranger par exemple pour moi a été une source de chemin personnel : je me suis trouvée... alors que si j'étais restée, je me serai perdue.

Apprendre de nouvelles choses sans cesse, c'est une belle perspective. Avoir un parcours mouvant, vivre dans la surprise de ne pas savoir quel sera le prochain centre d'intérêt, métier. C'est pour cette raison que la Mention Complémentaire me plait, elle ouvre des voies dans différents domaines, c'est un facteur important à ne pas négliger afin de trouver de nouvelles portes quand le besoin refera surface.

Et ce qui me vient aussi c'est que c'est dur de devoir correspondre à ce qu'on attend de moi" quand on est dans un travail... C'est même chaud par moments parce qu'il s'agit d'accorder de l'importance à des réflexions que les autres font et qui viennent taper contre mes valeurs... Pouf ! Aille !
Du coup, quoi faire quand on est entier ? Partir ? s'asseoir dessus, oui mais combien de temps ?

Serrer les dents, ça ne marche qu'un temps. L'esprit cherchera toujours une issue pour se désembourber d'une situation et on en revient au même : partir. Que ce soit par ta propre volonté dans le but d'acquérir de nouveaux savoir ou parce que tu ne te sens pas en adéquation avec les règles ou ton environnement, ce besoin d'évoluer, de sortir du cadre est presque viscéral.

À garder pour "un jour" : http://www.decitre.fr/livres/trouver-un-emploi-par-relations-9782910325381.html

Pas cher et drôlement utile pour moi (référence au fait que tu as parlé des emplois là où tu habites. Que les emplois soient majoritairement ceci ou cela, on s'en fiche, ce qui compte, c'est que tu en trouves ou crées un qui te convient, même s'il n'est pas répertorié comme grosse source d'emploi dans ta région).

Je prends, je pense qu'il va faire parti de ma liste de livres du mois de janvier Wink Je ferai part de mes impressions dès que je l'aurai lu Wink


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Message par adelaidelechat Dim 27 Déc 2015 - 21:35

Oui serrer les dents ne marche qu'un temps, et c'est pourquoi je me dis qu'un jour je changerai de travail... j'ai déjà refait ma vie à plusieurs reprises, alors même pas peur Exclamation sunny
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Message par Jo' Lun 28 Déc 2015 - 2:35

Oui serrer les dents ne marche qu'un temps, et c'est pourquoi je me dis qu'un jour je changerai de travail... j'ai déjà refait ma vie à plusieurs reprises, alors même pas peur

Je trouve même que c'est excitant de tout plaquer et de commencer quelque chose de nouveau. Mais attention aux traversées du désert...

CD_CD a écrit:Pas cher et drôlement utile pour moi (référence au fait que tu as parlé des emplois là où tu habites. Que les emplois soient majoritairement ceci ou cela, on s'en fiche, ce qui compte, c'est que tu en trouves ou crées un qui te convient, même s'il n'est pas répertorié comme grosse source d'emploi dans ta région).

J'ai pas répondu à cette petite parenthèse dans mon précédent message, j'ai une réaction un peu tardive mais c'est un point à aborder, la question de trouver un emploi qui me convient ou d'en créer un.

J'habite pas très loin de Dunkerque et mes recherches se situent dans cette agglomération, je peux aussi regarder du côté de Saint-Omer ou Calais pour élargir un peu le périmètre mais ça ne change pas le problème. Il faut savoir une chose pour ceux qui ne connaissent pas le coin, il s'agit de villes sinistrées. Je déteste y vivre, j'ai beau aimer le nord pour son aspect culturel, j'ai toujours tout fait pour me barrer de là. J'y suis retourné à deux reprises et il n'y a rien à faire, je refuse de construire ma vie dans un endroit qui décline constamment. Je déteste les mentalités, le paysage industriel, le manque d'activités et d'opportunités. Pour un mec avec un cursus en graphisme, qu'est-ce qu'il y a à faire ? Bouger sur Lille ? J'ai tenté des études là-bas, j'aime pas non plus les métropoles. Trop dense, trop stressant, trop d'insécurité, irrespirable. Je ne me sens bien nul-part et c'est pas un emploi dans une imprimerie pour créer les prospectus des chaines de distribution, ou dans un studio de création élitiste que je vais me sentir mieux. De toute façon, je ne me sens pas compétent dans cette filière, mon bac est complètement obsolète puisque je n'ai eu aucun cours pour le support web. La mise à jour est passée 1 an après mon diplôme. Me former au web ? Je déteste passer mes journées devant un écran d'ordinateur à écrire du code, j'ai eu une initiation durant ma licence avortée. Aujourd'hui, j'ai tourné la page. Je ne refuse pas pour autant de continuer dans un cursus créatif et mon niveau en art appliqué pourrait me permettre d'acquérir un diplôme dans un domaine compatible, d'où cet intérêt pour la Mention Complémentaire. Ça dure 1 an, si ça se passe mal je verrai le bout du tunnel assez rapidement et je pourrai enfin me sentir un peu plus compétent pour postuler ailleurs que dans cet environnement économique dévasté.

Je n'arrive pas non plus à me fixer dans l'idée de créer un job taillé pour moi. Dès que j'ai cette idée, je plonge complètement dans mes fantasmes et me déconnecte totalement des réalités. Y'a une semaine même pas, je m'imaginais reprendre la photographie en autodidacte, arpenter les routes du nord et faire la promotion de la région. Créer un blog pour mettre les bonnes choses du territoire en valeur, avoir un petit succès, décrocher des partenariats avec des mouvements culturels, et ensuite m'étaler sur toute la France. Ah mais j'oubliais : faudrait que j'apprenne la photographie d'abord, que j'arrive à attirer du monde et ça, c'est pas gagné. Dès qu'il s'agit de sortir de chez moi et de prendre mon appareil, je me trouve des excuses, je me décourage. Et puis socialement, je n'ai jamais provoqué un quelconque intérêt chez les gens.
Y'a deux jours en visionnant une série, j'ai eu l'idée d'apprendre à faire un site internet, pour créer un site de rencontres entre propriétaires d'animaux. Bah oui, les gens qui possèdent des animaux sont plus sensibles, plus attachants, plus attachés. Il y a tout cet aspect psychologique derrière qui est intéressant à creuser. Bon, y'aurait sûrement des connards qui brutalisent leur chien, qui accessoirement font de même avec leur conjoint(e) et qui passeraient entre les mailles du filet mais c'est pareil partout. C'est au monde de changer, pas à mon idée. Et bla, bla, bla… Je reviens sur Terre et je me rappelle que le web, ça m'attire pas. Et puis que cette idée révolutionnaire existe déjà en fait… J'suis vraiment pas un mec original.
Le mois dernier, quand j'étais encore dans ma phase "milieux autonomes", je m'imaginais obtenir un terrain et cultiver des légumes bio pour les cantines scolaires. Créer des activités avec des élèves pour qu'ils apprennent à cultiver autrement, faire du land art pour développer leur créativité et leur amour de la nature. Ah, mais j'oubliais : j'ai réussi à faire pousser des tomates dans mon jardin, mais je suis loin de savoir produire des légumes, et certainement pas toute l'année pour tout un régiment. Et puis avec cet hiver boueux et sinistre, j'ai pas envie de foutre le nez dehors ces temps-ci.

Le pire, c'est cette mauvaise idée d'avoir postulé pour un contrat polyvalent à la mairie qui m'avait embauché durant deux ans en animation. Je m'imaginais déjà créer la gazette du centre, donner des cours de dessins aux jeunes et aux adultes, participer à la communication, filmer les sketchs des ados afin de diffuser un peu d'humour dans la ville, créer des ateliers écologiques… Oui, j'ai osé postuler. Je me sens humilié maintenant car j'ai réellement proposé l'une de mes folles idées et je n'ai eu aucun retour, à part un contrat de 3h par semaine avec des CP. J'ai le sentiment de m'être encore fait avoir. Le retour de la bonne poire, il manquait un animateur pour les TAP ? Je vais m'en charger. J'y vais à contre-coeur, car j'ai l'intuition qu'on va encore bien profiter de moi.

Non, j'ai besoin d'apprendre un nouveau truc concrètement, et ça passera par la case formation. Et j'ai besoin de me barrer aussi, j'ai beau me convaincre qu'il y a des coins pas trop pourris par ici, même assez charmants par endroits, que j'ai ma famille qui y vit, il n'y a rien à faire, mon envie de partir est toujours autant présente, même après deux tentatives, même avec un prêt sur le dos et Pôle Emploi qui coupe court à mes projets.

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Message par jolindien Lun 28 Déc 2015 - 8:19

Prenons les choses pour ce qu'elles sont...des expériences de vie, et ne laissons pas le loisir à notre mental d'y voir un bien ou un mal.
Ce jugement intrapersonnel est des plus néfaste.
Les angoisses restent une illusion de l'esprit.

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Message par Jo' Lun 28 Déc 2015 - 15:04

Je suis très sévère avec moi-même, je pratique l'auto-dénigrement depuis tout petit. Je me doute que c'est néfaste, mais j'ignore comment je pourrais appréhender ma personne et la vie de façon plus saine. Je n'ai toujours connu que ça, me rabaisser, donner raison à ceux qui me rabaissent également. Je suis allé très loin dans ce qu'on peut infliger à son estime, je me suis scarifié mentalement et il m'arrive encore de le faire.
J'ai eu quelques hauts quand même, mais je n'ai jamais eu d'amour propre même quand je pensais en avoir. Et les gens qui dégagent une confiance en eux et une aptitude à foncer tête haute dans la suite des événements de leur vie sont une grande énigme pour moi. Comment font-ils ? Comment arrivent-ils à véhiculer cette solidité d'esprit ?
Je suis dans une quête d'amour propre depuis des années, dès que j'arrive à y entrevoir une lueur, je chute de plus belle. Et je me fais du mal, de manière cyclique. L'histoire se répète, le contexte évolue mais le fond reste très similaire.

Les angoisses restent une illusion de l'esprit.

Tout n'est qu'illusion. Chacun a sa version du monde, ses propres points de vue, ses propres ressentis. Là où une personne s'angoisse, une autre se délecte. Et vice-versa.

Je ne sais même pas si je me donne raison, si je dois me trouver pessimiste ou réaliste.

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Message par adelaidelechat Lun 28 Déc 2015 - 15:07

Brouillon a écrit:Je suis très sévère avec moi-même, je pratique l'auto-dénigrement depuis tout petit. Je me doute que c'est néfaste, mais j'ignore comment je pourrais appréhender ma personne et la vie de façon plus saine. Je n'ai toujours connu que ça, me rabaisser, donner raison à ceux qui me rabaissent également. Je suis allé très loin dans ce qu'on peut infliger à son estime, je me suis scarifié mentalement et il m'arrive encore de le faire.

Ahhh oui je fais ça aussi souvent... moins depuis que je me connais mieux, mais c'est ça ! Je suis touchée de lire ça...
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Message par Jo' Lun 28 Déc 2015 - 17:59

Est-ce que depuis que tu te connais mieux, tu as une meilleure vision de toi-même ?

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Message par jolindien Mar 29 Déc 2015 - 9:14

Une voie possible passe par la prise de conscience de soi, nous avons l'impression de nous connaître, mais si on s'exprime à travers la dualité c'est le reflet qu'est la personnalité que nous connaissons...une petite partie donc.
Je ne crois pas qu'il soit possible de prendre la chose frontalement, je vais avoir confiance en moi, avoir de l'estime...
Il faut approcher de manière globale (la compréhension d'un tout passe par la compréhension de l'un, l'inverse se vaut aussi)
l'Eveil de la conscience passe par soi-même, s'il passe par un guru c'est peut-être un conditionnement de plus.
Avoir de l'amour pour soi (pas de la fierté!) est essentiel, on peut se l'autoriser, pourquoi ne le ferait-on pas alors.
S'engager dans du spirituel ne veut pas dire être religieux (l'un n'entraine pas forcement l'autre!), du moins l'homme est bien plus qu'une machine biologique.
Pour finir (ou commencer à voir)Un livre simple à aborder: les 4 accords toltèques, si tu ne connais pas c'est un début, au pire tu balances le livre quand tu l'a finis, au mieux cela t'ouvre à autre chose de plus équilibré.

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Message par Pierre de patience Mar 29 Déc 2015 - 9:50

Brouillon a écrit: Et les gens qui dégagent une confiance en eux et une aptitude à foncer tête haute dans la suite des événements de leur vie sont une grande énigme pour moi. Comment font-ils ? Comment arrivent-ils à véhiculer cette solidité d'esprit ?

Il est tout à fait possible que tu ne les perçoives pas comme ils sont. Ils avancent, tête haute (ou dans les nuages) sans grande confiance , ni solidité. Ils avancent parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement et avec incertitude. Mais ils ont appris à avancer. Parce que ça s'apprend.
Tu me sembles être dans ce temps où on regarde à la fois vers le passé et vers l'avenir. Mais n'oublie pas que ta vie va se construire petit à petit et que l'important est ce que tu fais "au présent", pour ton avenir proche. Tu vivras sans doute plusieurs vies, avec des idéaux de départ qui vont demeurer et une pensée, des envies, des besoins qui vont évoluer...

Le plus dur sans doute est cette sensation de ne pas être satisfaisant pour tes parents. Mais nous sommes nombreux à avoir vécu ça et en vieillissant, on se rend compte que l'important est d'être satisfaisant pour soi.
Courage! Et confiance; tu trouveras ta première voie. Smile

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Message par jolindien Mar 29 Déc 2015 - 10:14

Oui l'image que l'autre à de toi cela n'est pas important, ce n'est qu'une image, une illusion.

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Message par Jo' Mar 29 Déc 2015 - 15:30

Je vous remercie pour vos réponses, il y a de quoi creuser Wink

Ce qui fait que je vis à la fois dans le passé et dans le futur (et c'est exactement les mots !) vient de plusieurs facteurs. Je dirais en premier que mon cadre de vie actuel n'est pas sain, je suis enfermé dans ma chambre constamment, je ne sors pas, je vois personne en dehors des membres de ma famille. Je me suis renfermé dans ma tour d'ivoire du haut de laquelle je contemple mon passé et l'horizon futur et j'ai toutes ces barrières psychologiques qui m'emprisonnent et qui m'empêchent d'avancer.
Je suis traumatisé du monde extérieur, et de moi-même. Il y a un peu plus de deux ans j'ai entamé une bonne grosse dépression, qui est à l'origine de l'arrêt de mes études. Je n'en avais pas conscience à l'époque, je vivais dans la tristesse sans m'en rendre compte, c'était mon quotidien. C'était handicapant car dès que je me trouvais en public, j'avais ce trouble de déréalisation qui m'empêchait d'interagir avec les gens correctement. Quand je leur parlais, je m'entendais leur parler. Quand je faisais le moindre geste, je me voyais faire le moindre geste. Je me voyais regarder, sourire, retenir mes émotions, comme si j'étais l'acteur et le spectateur de moi-même. Par moment je n'arrivais même plus à marcher correctement, mes pas étaient désynchronisés ce qui me donnait une bien drôle de démarche, et je me voyais avoir cette démarche. Et plus ce trouble s'accentuait, plus je le vivais mal et plus ce comportement étrange soulevait les critiques et remarques des autres. J'étais bien incapable de leur répondre, puisque je n'arrivais même plus à parler par moment. Entendre ma voix, voir mes propres lèvres bouger faisait que je n'arrivais plus à sortir une phrase de manière fluide et spontanée. Et puis un jour, je n'ai tout simplement plus osé sortir de mon appartement. Je préférais me murer que de connaitre une énième journée à m'auto-observer, à me rabaisser et à laisser les autres me descendre en flèche.
Je n'ai jamais parlé à quiconque de ce phénomène de peur qu'on me prenne pour un fou. Mes parents pensent que j'ai fait un "simple" burn out sans en connaitre le fond. Durant les deux années suivantes, j'ai réussi à remonter la pente. J'ai réussi à me faire un bon ami qui était diagnostiqué Borderline. Je ne savais pas vraiment ce que c'était, juste qu'il savait m'écouter, me comprendre, et moi de remettre ses pensées en ordre. Il y avait un certain équilibre, je redevenais petit à petit maitre de mon corps et ce côté spectateur de moi-même s'estompait. Parallèlement, je faisais les centres aérés où j'étais apprécié dans mon rôle d'animateur. J'avais repris de l'assurance, et gagné en amour propre. Je fumais également du cannabis, plusieurs joints par jour. J'avais moins de crises d'angoisse, de tristesse et j'entretenais cette bonne relation avec moi-même.
Petit à petit, mon manque de perspective dans la vie est devenu problématique pour moi. Parallèlement mon ami tombait à nouveau dans une mauvaise période, il m'emmenait dans des soirées où je n'avais pas envie d'être, de fréquenter des gens que je n'avais pas envie de fréquenter. Beaucoup de personnes torturées, de drogue, d'alcool, de médicaments. Je ne me sentais pas à ma place et parfois je me trouvais en danger. Il m'est arrivé plusieurs fois de déverrouiller des conflits qui auraient pu finir en boucherie. De devoir prendre les responsabilités pour lui, pour les autres. Cette situation devenait malsaine pour moi alors j'ai tout stoppé.
J'ai commencé mon Service Civique et mes troubles de déréalisation sont revenus. Je me suis à nouveau senti repartir dans les recoins les plus sombres de mon esprit. J'étais incapable de me sentir à l'aise sur mon lieu de travail, je sentais qu'on me collait une étiquette qui ne me ressemblait pas, qu'on me jugeait pour ce que je n'étais pas. Manque de spontanéité, de fluidité dans mes phrases, gestes saccadés, maladroits, sensation d'être spectateur de moi-même et d'être constamment observé. Tout était revenu, tout ce travail sur moi-même durant 2 ans réduit en poussière.
Alors je me suis enfermé une nouvelle fois dans ma tour d'ivoire, celle dans laquelle je me trouve actuellement. J'ai arrêté le cannabis il y a bientôt 4 mois, je pensais peut-être que ça n'arrangeait rien dans ma situation. Je me suis mis une pression monumentale car j'en étais dépendant psychologiquement, mais j'ai réussi. Et ça n'a rien changé, mise à part des douleurs moindres dans les poumons. À chaque fois que je sors de chez moi, j'ai ces troubles de déréalisation. Pour aller au supermarché, pour faire les boutiques, pour aller au Pôle Emploi. Il n'y a que quand je suis avec des gens que je connais bien que je suis à l'aise avec mon corps et mon esprit. Quand il s'agit de rencontrer des nouvelles personnes, d'être dans une situation où il y a du monde tout autour, je vis un enfer. Je bouffe énormément d'énergie pour ne pas que ça se voit.

Depuis quelques mois je me rapproche de la spiritualité. Je lis des sujets sur les rêves, sur l'intuition, sur la communication avec l'inconscient. Je me suis rendu compte que je pratiquais la méditation naturellement sans savoir que c'était ça, alors je tente des exercices. J'essaie d'écouter mes émotions, de les traduire, de me demander si elles ont leur place ou pas à tel ou tel moment mais c'est pas toujours évident. Compte tenu du contexte actuel, du fait que je stagne, que je bataille pour trouver une orientation professionnelle qui me correspond, je suis encore beaucoup dans le dénigrement car je ne vois pas le résultat de mes efforts.
J'ai conscience qu'il va falloir arrêter ce dénigrement. Mettre mes qualités en avant, pouvoir les nourrir, les approfondir, sans pour autant devenir quelqu'un de prétentieux. J'en ai une perception très brouillée, je suis capable de citer quelques adjectifs comme : être rassembleur, créatif, curieux, mais je ne me donne pas beaucoup d'occasions de les exploiter. J'ai le sentiment que même si j'apprends, je n'en saurai jamais assez, je suis tellement exigeant avec moi-même, impatient, perfectionniste et insatisfait.

Pour finir (ou commencer à voir)Un livre simple à aborder: les 4 accords toltèques, si tu ne connais pas c'est un début, au pire tu balances le livre quand tu l'a finis, au mieux cela t'ouvre à autre chose de plus équilibré.

Je prends note Wink

Le plus dur sans doute est cette sensation de ne pas être satisfaisant pour tes parents. Mais nous sommes nombreux à avoir vécu ça et en vieillissant, on se rend compte que l'important est d'être satisfaisant pour soi.
Courage! Et confiance; tu trouveras ta première voie.

Oui, c'est un point de vue auquel je ne pense pas assez mais qui est bel et bien là. Je suis celui dans la famille qui ira loin, qui a de très grandes capacités selon mes parents, mais qui échoue constamment selon moi. Je leur demande souvent s'ils ne sont pas déçus, ils me répondent qu'ils ne pensent pas à ça, qu'ils veulent juste me voir heureux. Dans les grandes lignes en tout cas. Derrière, j'ai sans arrêt la pression.

Oui l'image que l'autre à de toi cela n'est pas important, ce n'est qu'une image, une illusion.

J'ai le sentiment d'avoir une identité bancale, alors je m'appuie beaucoup sur le regard des autres malheureusement. J'aimerais vivre dans la spontanéité, arrêter de serrer les dents, de me retourner le ventre dès que je pense à des situations et des sensations qui ne me plaisent pas. Me détacher, quitte à vivre pleinement dans ma conception du monde sans voir les autres comme un frein.

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Message par junglerun Mar 29 Déc 2015 - 15:59

Très dur à lire ton post précédent Brouillon, tellement je me reconnais dans ta façon d'etre... Les 4 accords toltèques je l'ai lu il y a quelques mois quand j'ai découvert ma douance, et le mieux qu'il y a eu après je ne saurais dire s'il venait de ce livre ou de celui de JSF, lus à quelques jours d'intervalle. Je dirais un mix des deux choses.
J'avais même scotché les 4 accords sur mon téléphone pour me les remémorer à chaque parole qui me semblait être négative. Ca a marché un temps. J'ai réussi à être "moi même" avec des gens que je considère étrangers à mon cercle.
Et comme tout est retombé depuis... c'est un peu passé à la trappe. Je vais peut être le relire un de ces quatre, en tout cas je ne peux qu'appuyer la lecture de celui-ci.

Je pense que le plus difficile dans ta situation est de sortir de ce "cercle" justement, parce qu'à chaque sortie tu vas te confronter à quelqu'un qui va te faire penser "ha ben j'avais raison de rester chez moi, j'aurais pas rencontré ce connard". Moi c'est ce qui fait que j'ai du mal à en sortir. Du coup je maximise les sorties avec mes proches (enfin pas trop non plus) avec qui je me sens bien, tout en minimisant les contacts avec les gens extérieurs. S'ils sont la, je ne leur prête pas d'attention, je ne leur parle pas, sauf si j'apporte quelque chose de concret à la conversation. Le regard négatif est difficile à porter, mais plus tu t'en éloignera et plus il sera compliqué à affronter. C'est comme un boxeur qui fait monte sur un ring, y'a toujours un peu de stress avant, mais c'est du bon stress. Par contre s'il abandonne pendant 2 ans et qu'il retourne copmbattre du jour au lendemain, il risque de prendre cher, il le sait, et ça sera du mauvais stress.

Bon l'image est un peu barbare, mais je vois ça plutôt dans ce sens.
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Message par Jo' Mar 29 Déc 2015 - 18:31

Je vois très bien ce que tu veux dire, l'image est barbare mais la façon dont je ressens le monde aussi alors la métaphore du ring est plutôt bien trouvée. Les relations sont pour moi violentes, je ressens les gens au même titre que je me ressens alors quand je fais face à une personne malsaine, dominée par son envie de dominer, ou agressive dans sa façon d'être, de faire, je me braque. J'arrive facilement à me faire une idée de sa psychologie, à prévoir ses mots, ses actes mais même avec cette prévisibilité ça me touche au plus profond de moi. J'ai une montée d'adrénaline, mes membres deviennent lourds, je ressens comme une pointe dans le ventre et je me pétrifie.
Avec des gens dont je n'ai pas spécialement d'interaction c'est le cas aussi. Par exemple, je suis dans la rue et je croise une personne sur un trottoir qui me transmet des ondes négatives. Un regard rempli de haine, une démarche trop affirmée, brutale, je sens un danger potentiel, mon pouls s'accélère et je tourne la tête, je passe rapidement mon chemin ou je m'écarte de sa trajectoire.

Globalement, je ressens l'état d'esprit de tout le monde. Il y a quelques rares exceptions, certaines personnes savent brouiller les pistes, d'autres avec un fonctionnement atypique me demandent une analyse plus profonde. C'est quelque chose que je ne maitrise pas et que je fais instinctivement.
Même des personnes avec un abord plutôt doux arrivent à me blesser sans que ce soit voulu, qu'elles s'en rendent compte. Il y a tout un tas de réactions et de comportements anormaux qui sont banalisés dans la société.

Le monde me tétanise, j'ai l'impression que les relations humaines sont un champ de bataille et je me sens nu, désarmé, perdu au milieu de toutes ces informations. Je ne sais pas comment me comporter, réagir. Je ne sais pas non plus comment appréhender le monde de façon plus sereine, de mettre fin à cette tétanie et de pouvoir m'affirmer. Le trouble de la déréalisation-dépersonnification est intimement lié avec ma perception des choses.

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Message par jolindien Mar 29 Déc 2015 - 18:34

C'est aussi peut être l'image que tu as de toi (via l'égo) qui te fait douter, c'est ton niveau de perception ou interaction avec l'extérieur qu'il faut faire évoluer.
Ne plus se voir à travers l'égo, commence déjà par l'abandon du jugement envers soi (et les autres)

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Message par Jo' Mar 29 Déc 2015 - 22:19

C'est intéressant car je cherche toujours une explication à mon comportement, à ma perception des choses, je remets toujours tout en question. À une époque, je jugeais facilement, je pouvais avoir des opinions préconçues sur le monde, des aprioris sur les gens, je me suffisais de bêtes explications, je faisais des raccourcis et je collais des étiquettes sur la tête des gens. C'est pour cette même raison que j'adorais le Front National. Puis un jour, j'ai pris conscience que c'était nocif, que je ne connaissais ni l'histoire, ni le vécu des personnes que je jugeais, que tout le monde était différent même à l'intérieur du moule qu'on s'impose et par conséquent, je ne pouvais juger. Plutôt que de me dénigrer, je me remercie de m'être donné les moyens de chercher autrement.

Parallèlement, je me percevais comme une exception, je me trouvais plus complexe que la plupart des gens, je pouvais être à la fois fier et profondément vulnérable. C'était une manière pour moi de me démarquer. J'ai toujours voulu me démarquer. J'étais déjà sensible aux états d'esprit, j'avais pour coutume de dire : "Je fais toujours ressortir le pire chez l'autre". Que l'autre soit violent avec moi, qu'il me traite ou me maltraite, c'était une manière pour moi de confirmer mes intuitions. "Cette personne est capable de…", "je sens que cette personne peut…". C'était un jeu malsain qui consistait à faire ressortir le vice, un jeu qui m'a coûté beaucoup. Ça aussi je l'ai compris.

Ce soir, je me pose une question sur laquelle je sèche : si je ne juge plus les gens, pourquoi est-ce que je me juge encore ? Il y a des choses qui n'ont pas disparu, notamment cette sensibilité aux états d'esprit. Aujourd'hui j'essaye même, quand je suis dans un acte social de faire ressortir le bon chez les gens. Pourquoi je me juge alors, et par rapport à quoi ? Pourquoi suis-je une nouvelle fois dans cette tour d'ivoire ? Pourquoi cette période de ma vie ressemble-t-elle aux périodes passées alors que j'ai changé d'angle de vue ? J'ai posé la question à ma mère ce soir, elle m'a répondu : "tu te juges pour rien". C'est peut-être vrai, mais je trouve que la réponse est trop simple, j'ai besoin de la disséquer.

Si je suis encore dans ma tour d'ivoire, peut-être est-ce à cause du jugement que je me porte ? Ce jugement me dit peut-être que je ne mérite pas ma place en société, dans ce cas c'est lui qui n'a pas sa place dans ma tête. Mais ce jugement, s'il n'est plus là, qu'est-ce qui va le remplacer pour m'aider à me connaitre, à avancer ? Est-ce ce jugement qui m'empêche de me connaitre, d'avancer ? Dans ce cas, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas à quoi ressemble mon moi-social, et si je ne me connais pas, comment puis-je m'affirmer ? Toutes ces questions qui s'enchainent, c'est ce qu'il se passe dans ma tête à cette heure-ci.

J'ai l'impression d'avoir mis le doigt dessus, il me manquait le jugement à mon équation "comment m'affirmer si je ne sais pas qui je suis ?" Les choses que j'ai devant les yeux sont souvent les plus dures à trouver. C'est drôle. Je ressens une satisfaction, j'aime beaucoup cette gymnastique mentale. Merci de m'avoir lancé sur cette hypothèse Wink

En théorie, j'arrive à concevoir que le jugement m'empêche d'avoir accès à qui je suis, tout comme il empêche de nouer des liens, de passer au delà des barrières qu'on s'impose et que la société nous impose. C'est dingue comme les schémas qui régissent le monde qui nous entoure peuvent s'administrer à nous même.
Maintenant il reste la pratique, et ça risque de ne pas être pratique, en tout cas au début. Je vais essayer de ne pas me perdre en cours de route et de ne pas m'idéaliser, m'autoriser à des excentricités trop extrêmes qui pourraient me coûter beaucoup également. Cela ne règlera pas tout, mais peut-être est-ce un début…

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Message par adelaidelechat Mar 29 Déc 2015 - 22:23

jolindien a écrit:
Ne plus se voir à travers l'égo, commence déjà par l'abandon du jugement envers soi (et les autres)


ahh oui c'est ça mais tellement difficile aussi comme gymnastique de l'esprit...
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Message par Jo' Mar 29 Déc 2015 - 22:45

J'ajouterais que parfois certaines solutions semblent évidentes, mais qu'entre savoir et ressentir il y a tout un monde. Le plus dur, ce n'est pas de savoir, c'est de ressentir.

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Message par adelaidelechat Mar 29 Déc 2015 - 22:56

Brouillon a écrit:J'ajouterais que parfois certaines solutions semblent évidentes, mais qu'entre savoir et ressentir il y a tout un monde. Le plus dur, ce n'est pas de savoir, c'est de ressentir.
exactement ! c'est justement là qu'elle est difficile la gymnastique, ressentir c'est penser moins et ce n'est pas facile pour moi....
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Message par Jo' Mar 29 Déc 2015 - 23:21

C'est pareil pour moi, j'ai parfois comme des illuminations, des éclairs de ressentis. Mais de là à ressentir au quotidien (ou en d'autres termes à s'autoriser de vivre), c'est un exercice très dur à appliquer. Il y a tellement de choses à travailler, de pensées à trier...

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Message par jolindien Mer 30 Déc 2015 - 8:05

Que ce que le quotidien, une durée journalière?!
Je crois que l'égo se positionne dans la durée (passé, futur) car il lui faut un élément de comparaison pour se développer, le pro de la comparaison (et du jugement donc)
On vit l'instant présent pourtant, et on pense au passé ou au futur...il y a peu de place pour la pensée dans le ressenti qui se veut présent.
Essaye d'appliquer juste à l'instant cet état de ressenti, sans se demander s'il va durer ou non, peu importe, peu t'importes, et peu m'importe!
il y a plein de personnes qui vivent l'instant présent...les enfants (avant d'être éteints par le conditionnent parental, sociétal et autres)
Tu veux un maître à suivre regarde un enfant joyeux, lui détient une certaine vérité
Mais si tu veux le comprendre il faudra que tu acceptes de regarder avec tes yeux d'enfant, celui qui à oublié de devenir sérieux, celui qui à oublié d'avoir raison, celui qui aime sans penser!

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Message par adelaidelechat Mer 30 Déc 2015 - 8:49

La seule solution que je trouve à ces furtivités de réminiscence, c'est de les regarder passer, (là elles durent paradoxalement plus longtemps...) et elle s'assemblent toutes seules... du coup je note juste ce qui se passe. A la rigueur je me fais la réflexion de : "ahh c'est une rayure ça !" et c'est tout.
Je suis d'accord avec Jolindien : les enfants sont les meilleurs maîtres à penser et peuvent par leur attitude ouverte et sans jugement nous aider à nous laisser aller à la "rêverie" dans le sens laisser l'esprit flotter et être spectateur de ce qui s'y passe.
Les seuls moments où je "réfléchis" à trier ce qui s'est passé furtivement, je le fais par écrit, ça ralentit ma pensée, et du coup, trouver le mot juste, le plus juste est une aide précieuse...
En tous cas, je trouve que ces furtivités ne se trompent jamais et que c'est si je ne les écoute pas que je me trompe....
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Message par jolindien Mer 30 Déc 2015 - 9:11

J'écoute mon ressenti beaucoup plus effectivement, s'il est bon j'agis, comme le simple fait de poster une réponse ici,
ou par exemple en voiture cet instinct, ce ressenti plutôt,m'a sauvé (de moi-même...) un bon nombre de fois (je vois presque instinctivement là ou se profile un danger quelconque), et quand je me dis là tu fais le con...et bien je me calme aussitôt.
Par rapport à autrui cette manière d'être cela fait 2-3 ans que j'arrive à la pratiquer (sans la subir),
tellement plus simple de ne pas être dans le jugement, prendre ce qu'il y a à prendre, donner aussi, et s'en aller quand cela devient inutile

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Message par adelaidelechat Mer 30 Déc 2015 - 13:18

jolindien a écrit:
ou par exemple en voiture cet instinct, ce ressenti plutôt,m'a sauvé (de moi-même...) un bon nombre de fois (je vois presque instinctivement là ou se profile un danger quelconque), et quand je me dis là tu fais le con...et bien je me calme aussitôt.
Par rapport à autrui cette manière d'être cela fait 2-3 ans que j'arrive à la pratiquer (sans la subir),
tellement plus simple de ne pas être dans le jugement, prendre ce qu'il y a à prendre, donner aussi, et s'en aller quand cela devient inutile
ahh oui moi aussi j'ai eu ça en voiture ou en moto... trop fort !
Eh oui, je trouver utile de s'en aller quand il est utile...
Merci de ce témoignage
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Message par Jo' Mer 30 Déc 2015 - 15:26

Ce que vous êtes en train de dire pourrait se résumer à : pour vivre heureux, laissons vivre l'enfant qu'il y a en chacun de nous.

J'ai quelques épisodes qui me reviennent qui sont assez révélateurs de cet égo nocif que j'ai nourri durant tant d'années : il m'arrive parfois d'avoir le regard, les réactions ou les mimiques d'un enfant, de m'amuser avec des jeux qui ne sont - soit disant - plus de mon âge, de pétiller tout simplement comme si mon innocence et mes rêves n'avaient jamais totalement disparu, et quand j'agis de la sorte devant un groupe de personnes on me dit : on dirait un enfant, il agit comme un enfant, avec un air attendrissant, amusé.

Je me rends compte que dans ces moments là, je peux me braquer. Je m'empêche d'être naturel, car tout ce que je sais me dire c'est : merde, ils me disent que je ressemble à un enfant, que j'agis comme tel, ils me prennent pour quelqu'un d'immature alors que je suis mature, je suis un adulte. À ce moment, je me sens honteux. Donc je me redresse et je les laisse face à un visage inexpressif, je coupe court à cette joie, je me renferme, je me prive d'être moi et par conséquent, je prive les gens d'un accès à moi.

Pourtant, accepter et nourrir l'enfant qu'il y a en soi, n'est-ce pas une preuve de maturité ?

Ce jugement sur moi-même m'a complètement isolé de ce que je suis réellement, il m'a privé d'un raisonnement sur mes propres émotions et a préféré accorder plus de valeur aux gens qui m'entourent, avec une vision souvent biaisée. Si je suis tétanisé par le monde, c'est peut-être parce que je suis tétanisé par moi-même avant tout. Parce que je ne me laisse aucune place pour exister, pour me revendiquer, pour m'exprimer. Si je me sens comme dans une prison intérieure, peut-être est-ce parce que j'emprisonne l'enfant que je suis finalement.

Ne dit-on pas qu'un être vivant qui a toujours été élevé en cage, une fois la porte ouverte, préfère rester dans sa cage ? Je suis mon propre bourreau, je détiens les clefs mais je me regarde être captif, je suis le premier complice de mes maux. Et je ne dis pas ça pour me juger, je n'éprouve aucune honte, j'ai le sentiment de réussir à me regarder en face là, je suis même plutôt heureux d'en prendre conscience.

Maintenant comme vous dites, il va falloir que je positionne ce point de vue sur la durée, que j'en fasse ma conscience. Que je m'autorise à m'écouter, à ne plus douter de moi. Je remarque aussi qu'à chaque fois que je remonte la pente, c'est parce que je m'entoure soit de gens créatifs qui se laissent beaucoup de libertés dans leur manière d'être, soit quand je suis dans un environnement peuplé d'enfants. D'où l'intérêt d'avoir un entourage et un environnement adapté à soi.



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Message par Jo' Mer 30 Déc 2015 - 15:43

Et puis à trop vouloir garder la tête haute, on peut se créer des situations qui demandent toujours plus de garder la tête haute. C'est un cercle vicieux dans lequel on entre et qui demande toujours plus d'efforts jusqu'à épuisement. Bien sûr, ça n'enlève rien au fait que la vie nous impose des épreuves, mais il y a plusieurs façons de les aborder. Tout est question de demi-mesure, ne pas trop s'enfermer dans un rôle enfantin et à l'inverse, dans un rôle d'adulte. Savoir être ce qu'il faut à tel ou tel moment.

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Message par junglerun Mer 30 Déc 2015 - 16:10

Y'a vraiment aucun mal à avoir un comportement enfantin. Mais je comprends que tu puisses te sentir blessé par ces remarques. Faut juste savoir passer à côté, si ton coté enfant est celui qui te rend heureux, tu n'a pas à le cacher, sois toi même et kiffe. C'est peut être aussi de la jalousie qu'ont les gens de pas assumer leur coté immature, de toujours vouloir être un adulte parce qu'ils ont passé la barre des 18 ans.

Une fois je suis arrivé à une soirée avec des amis à moi. J'ai fait la connaissance d'une personne, et j'étais moi même car principalement entouré de mes amis proches. Rare sont les nouvelles rencontres qui me voient comme je le suis réellement, c'était le cas ce jour.
Au bout d'un moment dans la soirée, la nana m'a dit "on m'avait dit de toute façon, junglerun, il est bizarre mais il est gentil". J'ai pas trop su comment le prendre. Je me demande toujours aujourd'hui comment prendre le fait que mes amis me voient comme quelqu'un de bizarre. Mais au final je le sais, j'essaye de l'assumer le plus possible, et c'est apparemment ce qui me décrit, alors ne serait-ce pas bizarre de ne pas l'être ?

C'est pareil pour ton coté enfant. Si tout seul, ou avec des proches, tu te sens enfant parfois... Ne t'empêche pas de l'être, c'est ce qui fait ta personnalité, ton caractère.
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Message par Jo' Mer 30 Déc 2015 - 17:18

Y'a vraiment aucun mal à avoir un comportement enfantin. Mais je comprends que tu puisses te sentir blessé par ces remarques. Faut juste savoir passer à côté, si ton coté enfant est celui qui te rend heureux, tu n'a pas à le cacher, sois toi même et kiffe. C'est peut être aussi de la jalousie qu'ont les gens de pas assumer leur coté immature, de toujours vouloir être un adulte parce qu'ils ont passé la barre des 18 ans.

J'ai plusieurs visages selon mes occupations et l'environnement dans lequel je me situe. J'ai un côté trash aussi, j'aime être décalé, avoir un humour salace, utiliser l'ironie, le sarcasme et ça ne plait pas à tout le monde. Je ne sais pas si c'est une facette de moi ou une provocation face à un public qui n'est pas récepteur. Dans tous les cas, les réactions des gens ne sont pas toujours, si ce n'est rarement celles qu'on voudrait. Ils ont leurs propres troubles eux aussi, leurs propres barrières sauf que pour la majorité, ils ne semblent pas en avoir conscience, ils ne comptent pas se remettre en question et prennent leur vision pour une vérité générale. Le plus dur, c'est de s'assumer face à ce genre de comportement. Cela ne sert à rien de raisonner ce genre de personne puisque ça aura l'effet contraire. Le mieux est de les éviter, mais quand on est coincé avec au travail ou dans un groupe, les remarques peuvent vite être blessantes et couper court à toute communication spontanée.

Une fois je suis arrivé à une soirée avec des amis à moi. J'ai fait la connaissance d'une personne, et j'étais moi même car principalement entouré de mes amis proches. Rare sont les nouvelles rencontres qui me voient comme je le suis réellement, c'était le cas ce jour.
Au bout d'un moment dans la soirée, la nana m'a dit "on m'avait dit de toute façon, junglerun, il est bizarre mais il est gentil". J'ai pas trop su comment le prendre. Je me demande toujours aujourd'hui comment prendre le fait que mes amis me voient comme quelqu'un de bizarre. Mais au final je le sais, j'essaye de l'assumer le plus possible, et c'est apparemment ce qui me décrit, alors ne serait-ce pas bizarre de ne pas l'être ?

C'est exactement ça, "bizarre". Ce mot veut tout et rien dire. Bizarre parce qu'on ne sait pas comment nous cerner ? Bizarre parce que nous n'avons pas un comportement habituel ? Bizarre parce qu'on parait un peu fou ? Bizarre parce qu'on vit dans une dimension parallèle ? Dans tous les cas, bizarre c'est un mot connoté, un peu péjoratif. C'est dur de prendre ce genre de remarque avec un grand sourire, c'est comme recevoir une étiquette, être qualifié de…, jugé. Bizarre mais gentil, j'ai déjà eu cette remarque aussi. Je l'ai pris comme : mon pote est fou, mais c'est un fou qui n'est pas dangereux. Alors qu'est-ce qu'il y a à faire ? Est-ce utile de s'assumer, de se revendiquer comme tel dans ce groupe, de leur donner raison ? Ou au contraire de se justifier pour au final en venir aux mêmes conclusions ? Ou de se défiler car dans tous les cas c'est pareil et qu'il vaut mieux se barrer que de supporter une étiquette ?
J'ai eu le tour une fois au travail avec une collègue plutôt sympa habituellement, elle m'a dit : "je ne te comprends pas, t'es bizarre quand même". Je pense avoir eu une bonne réaction ce jour là. Je n'ai rien dit, j'ai laissé couler mais j'ai pensé : "c'est pas grave, elle n'a pas la capacité de comprendre, ce n'est pas de sa faute je ne lui en veux pas". Ça peut paraitre un peu hautin, mais bon, parfois il faut l'être pour avancer.


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Message par junglerun Mer 30 Déc 2015 - 18:04

Brouillon a écrit:J'ai plusieurs visages selon mes occupations et l'environnement dans lequel je me situe. J'ai un côté trash aussi, j'aime être décalé, avoir un humour salace, utiliser l'ironie, le sarcasme et ça ne plait pas à tout le monde. Je ne sais pas si c'est une facette de moi ou une provocation face à un public qui n'est pas récepteur. Dans tous les cas, les réactions des gens ne sont pas toujours, si ce n'est rarement celles qu'on voudrait. Ils ont leurs propres troubles eux aussi, leurs propres barrières sauf que pour la majorité, ils ne semblent pas en avoir conscience, ils ne comptent pas se remettre en question et prennent leur vision pour une vérité générale. Le plus dur, c'est de s'assumer face à ce genre de comportement. Cela ne sert à rien de raisonner ce genre de personne puisque ça aura l'effet contraire. Le mieux est de les éviter, mais quand on est coincé avec au travail ou dans un groupe, les remarques peuvent vite être blessantes et couper court à toute communication spontanée.
Je vois très bien ce côté trash dont tu parles. Je m'évite de l'être parce que je deviens vite blessant sans m'en rendre compte sur le coup. C'est seulement après que je me dis "tiens pourquoi il a arrêté la conversation après ça ?" ou bien "il avait une drole de tête quand j'ai dit ça...".
Ca me fait un peu la même chose quand je donne une vérité à quelqu'un.
J'ai fait comprendre à un ami hier qu'il faisait trop une fixette sur l'argent et que certaines de ses connaissances n'avait que ça a la bouche. Je pense qu'il l'a semi bien pris. Mais ça me permettait d'un coté de lui faire comprendre que non, quand il est avec ces personnes qui ne voient le monde que par leur petite personne et leur gros portefeuille, je ne veux pas être de la partie.
On a rapidement changé de sujet...

Brouillon a écrit:Je l'ai pris comme : mon pote est fou, mais c'est un fou qui n'est pas dangereux. Alors qu'est-ce qu'il y a à faire ? Est-ce utile de s'assumer, de se revendiquer comme tel dans ce groupe, de leur donner raison ? Ou au contraire de se justifier pour au final en venir aux mêmes conclusions ? Ou de se défiler car dans tous les cas c'est pareil et qu'il vaut mieux se barrer que de supporter une étiquette ?
J'ai eu le tour une fois au travail avec une collègue plutôt sympa habituellement, elle m'a dit : "je ne te comprends pas, t'es bizarre quand même". Je pense avoir eu une bonne réaction ce jour là. Je n'ai rien dit, j'ai laissé couler mais j'ai pensé : "c'est pas grave, elle n'a pas la capacité de comprendre, ce n'est pas de sa faute je ne lui en veux pas". Ça peut paraitre un peu hautin, mais bon, parfois il faut l'être pour avancer.
Oui on peut le prendre comme ça. Fou, mais pas dangereux. A vrai dire on a tendance à marquer uniquement sur les points négatifs. Si quelqu'un te dit un jour "t'es quand même balaise dans tel ou tel domaine", tu le retiendra beaucoup moins que s'il te dit "t'es bizarre". J'ai conscience d'être bizarre, alors pourquoi ça m'a marqué ? Peut être parce qu'au final, ils ont su lire en moi ? Ou parce que j'avais jamais, avant ce jour, trouvé moi même que j'étais bizarre puisque j'essayais sans cesse de faire pareil que les autres ? Du coup si je suis bizarre alors que j'essaye de copier les autres... Les autres aussi devraient être bizarre ?
En fait c'est une caratéristique qui nous définit, mais qui sonne négative à nos oreilles. C'est comme dire à un handicapé qu'il est handicapé. C'est une de ses caractéristiques, mais ça ne se dit pas... On l'a bien vu, il n'a pas le choix de toute façon, et il a 15 fois plus de mérite de vivre avec le regard critique de la société / des autres.
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Message par adelaidelechat Mer 30 Déc 2015 - 22:06

Brouillon a écrit:Ce que vous êtes en train de dire pourrait se résumer à : pour vivre heureux, laissons vivre l'enfant qu'il y a en chacun de nous.
oui c'est ça ! Il y a laisser vivre l'enfant en soi, et cela ne veut pas dire de ne pas prendre ses resposnabilités et de poser des actes en fonction de ses valeurs profondes, ce qui aspire à être...

......Si je me sens comme dans une prison intérieure, peut-être est-ce parce que j'emprisonne l'enfant que je suis finalement.
A mon avis, Etre à l'écoute de son enfant intérieur, c'est savoir le consoler quand il a besoin, c'est l'écouter dans ses colères, le rassurer, et lui faire sentir qu'on est toujours là. Cela ne veut pas dire poser des actes à partir de ce qu'il veut, ou de ses "caprices"... C'est juste être là...Et ça part de l'écoute de sensations, pas du cerbo Wink


Maintenant comme vous dites, il va falloir que je positionne ce point de vue sur la durée, que j'en fasse ma conscience. Que je m'autorise à m'écouter, à ne plus douter de moi. ouiiiiiiiiiiiiJe remarque aussi qu'à chaque fois que je remonte la pente, c'est parce que je m'entoure soit de gens créatifs qui se laissent beaucoup de libertés dans leur manière d'être, soit quand je suis dans un environnement peuplé d'enfants. D'où l'intérêt d'avoir un entourage et un environnement adapté à soi.
C'est en effet tellement important d'aller s'entourer de relations vitalisantes, de relations saines, qui nourrissent tes valeurs, des gens qui te parlent parce qu'ils te ressemblent. Cela n'empêchera pas le reste d'être le reste, mais en tous cas tu auras des appuis en toi et en dehors de toi.

C'est un beau chemin, et merveilleusement complexe, et infini que celui de la connaissance de soi je crois.
Moi ça fait plus de 30 ans que je suis dessus, et j'avance, petit à petit, et je n'aurai jamais fini, ça me réjouit.
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Message par Jo' Mer 30 Déc 2015 - 22:55

Je vois très bien ce côté trash dont tu parles. Je m'évite de l'être parce que je deviens vite blessant sans m'en rendre compte sur le coup. C'est seulement après que je me dis "tiens pourquoi il a arrêté la conversation après ça ?" ou bien "il avait une drole de tête quand j'ai dit ça...".
Ca me fait un peu la même chose quand je donne une vérité à quelqu'un.
J'ai fait comprendre à un ami hier qu'il faisait trop une fixette sur l'argent et que certaines de ses connaissances n'avait que ça a la bouche. Je pense qu'il l'a semi bien pris. Mais ça me permettait d'un coté de lui faire comprendre que non, quand il est avec ces personnes qui ne voient le monde que par leur petite personne et leur gros portefeuille, je ne veux pas être de la partie.
On a rapidement changé de sujet...

Il m'arrive aussi de vexer, ou de parler de sujets qui semblent soit dérangeants, barbants ou complètement inintéressants pour les gens. J'ai déjà eu le droit à de l'agressivité pour avoir dit des choses banales selon moi. On m'a déjà dit que je saoulais et qu'on devait parler d'autres choses. J'ai même reçu des "Tais-toi ! Ta gueule !", le monde est tellement civilisé... Et puis ce qui m'énerve le plus, c'est quand une personne fait mine d'être intéressée par ce que tu dis puis détourne définitivement le regard sans la moindre expression, tu te rends compte que pendant tout ce temps elle était juste en train de t'observer dans ta bizarrerie.
Ces derniers temps dès que je plonge en société et que j'ai de la conversation, je me retrouve à faire des monologues. Pourtant je veille à ne pas trop m'étaler, à raconter ma vie comme une personne souffrant de solitude. Mais non, j'ai toujours ce regard qui me fixe tant que je parle et qui se détourne à la fin. Je me demande dans ma tête quelle image je renvois de moi. Est-ce que je suis inintéressant ? Ou alors au contraire, est-ce que je sors des propos trop intelligents ? J'avoue que ces deux pensées me sont venues.
Avec les gens qui ne voient que par leur porte-feuille, c'est très dur d'avoir des conversations simples et profondes tant la fierté et la superficialité sont de mise. Et puis c'est souvent le concours du meilleur, le "moi je" qui signifie qu'untel a fait des choses plus importantes que le voisin de table. Qui a la plus grosse ? C'est la même chose.

Oui on peut le prendre comme ça. Fou, mais pas dangereux. A vrai dire on a tendance à marquer uniquement sur les points négatifs. Si quelqu'un te dit un jour "t'es quand même balaise dans tel ou tel domaine", tu le retiendra beaucoup moins que s'il te dit "t'es bizarre".

Je trouve que c'est très dur de réagir à des propos positifs. Quand on me fait un compliment, je n'aime pas le reconnaitre car j'ai peur de paraitre fier. Je n'ai toujours pas trouvé comment accepter un compliment sans abaisser le niveau par derrière. Alors qu'une critique, non seulement ça ne me gêne moins mais en plus je donne facilement raison à l'autre. Et ça alimente mon égo négatif. Mais oui, c'est plus facile de retenir le négatif que le positif surtout si on alimente notre conscience par du négatif.
Et puis il faut bien dire les choses : quand il s'agit de critiquer, les gens sont prêts à se bousculer mais pour souligner du positif, il n'y a presque plus personne.

J'ai conscience d'être bizarre, alors pourquoi ça m'a marqué ? Peut être parce qu'au final, ils ont su lire en moi ? Ou parce que j'avais jamais, avant ce jour, trouvé moi même que j'étais bizarre puisque j'essayais sans cesse de faire pareil que les autres ? Du coup si je suis bizarre alors que j'essaye de copier les autres... Les autres aussi devraient être bizarre ?

Te trouver bizarre et savoir lire en toi, c'est un peu contradictoire. S'ils te trouvent bizarre, c'est justement car ils ne savent pas te définir.
En ce qui concerne la copie, je pense que ça se ressent, si le geste n'est pas naturel, qu'il est calculé, ou si par malheur tu emplois des expressions communes alors que ta façon de parler habituelle est plus développée, les gens trouveront une anomalie. Quelque part, on essaie de copier les autres mais on est fait pour être nous-même même si on ne sait pas qui on est…
Ça me rappelle ma période lycée, je passais parfois du temps à regarder comment les mecs posaient leurs jambes en cours. Est-ce qu'ils les croisaient ? Est-ce qu'ils posaient le tibia sur le genou ? Est-ce qu'ils avaient les deux pieds à terre ? Et puis vu que je ne savais pas comment installer les miennes, alors je copiais celui qui paraissait le plus cool. Mais mes jambes, ça a été une affaire complexe pour moi.

En fait c'est une caratéristique qui nous définit, mais qui sonne négative à nos oreilles. C'est comme dire à un handicapé qu'il est handicapé. C'est une de ses caractéristiques, mais ça ne se dit pas... On l'a bien vu, il n'a pas le choix de toute façon, et il a 15 fois plus de mérite de vivre avec le regard critique de la société / des autres.

Parce que la personne handicapée, avant d'être handicapée, elle est une personne et elle aimerait être traitée comme tel. Pour une personne bizarre c'est pareil.
J'ai eu ce problème pour ma sexualité, j'ai toujours évité de l'ébruiter de peur qu'on m'appelle le gay. Parce que je ne supporte pas qu'on me réduise uniquement par mes préférences sexuelles, je suis plus que ça. Je suis un homme aussi, et ça devrait passer en priorité. Mais ça, pour l'expliquer… C'est difficilement compréhensible pour certaines personnes.
Je n'aime pas non plus l'inverse, ces personnes qui se réduisent uniquement par leur différence, qui ne comprennent pas qu'elles-mêmes sont plus que sexualité/religion/couleur/différence… J'ai eu des remarques comme quoi je ne m'assumais pas, alors que pour moi ce n'est pas une question de s'assumer ou pas, mais de se réduire qu'à une partie de son identité.

A mon avis, Etre à l'écoute de son enfant intérieur, c'est savoir le consoler quand il a besoin, c'est l'écouter dans ses colères, le rassurer, et lui faire sentir qu'on est toujours là. Cela ne veut pas dire poser des actes à partir de ce qu'il veut, ou de ses "caprices"... C'est juste être là...Et ça part de l'écoute de sensations, pas du cerbo

Si tu avais un petit exemple pour illustrer, car dit comme ça je comprends mais j'ai du mal à voir dans quelle partie de mon existence ça peut s'appliquer…

C'est en effet tellement important d'aller s'entourer de relations vitalisantes, de relations saines, qui nourrissent tes valeurs, des gens qui te parlent parce qu'ils te ressemblent. Cela n'empêchera pas le reste d'être le reste, mais en tous cas tu auras des appuis en toi et en dehors de toi.

C'est un beau chemin, et merveilleusement complexe, et infini que celui de la connaissance de soi je crois.
Moi ça fait plus de 30 ans que je suis dessus, et j'avance, petit à petit, et je n'aurai jamais fini, ça me réjouit.

Ça me rappelle que je n'ai plus de relations et que je vais devoir m'en créer de nouvelles… En général les meilleures sont celles qui viennent sans que ce soit calculé donc bon, peut-être qu'en changeant d'état d'esprit, je laisserai aussi plus de place aux autres.

Je n'en suis qu'au début, il y a des hauts, des bas mais les hauts valent le coup d'avoir des bas Smile

Jo'

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Se projeter partout mais ne rien entreprendre Empty Re: Se projeter partout mais ne rien entreprendre

Message par jolindien Jeu 31 Déc 2015 - 8:01

Tu peux exprimer ta pensée ici, dans sa profondeur, dans sa différence,
Cela reste des mots, que tu pauses pour les autres, que tu pauses pour toi
Mais c'est une (des) relation que tu crées,
on trouve de la réciprocité dans ce lieu, et de la diversité
C'est déjà cela, c'est déjà beaucoup.

Laisser vivre son enfant intérieur, cela s'applique à l'existence...
Il est compliqué au début de faire "taire" le mental pour simplement profiter de l'instant présent (peu importe cet instant).
Le jugement envers soi et autrui c'est le mental qui le génère, cela se transpose ensuite en sentiments et émotions dans le corps, l'angoisse s'en porte alors fort bien...
Je crois que l'on fait l'erreur voulant éliminer le jugement de le juger à nouveau,
Par exemple c'est mal de penser que la voisine est une conna..., ou je suis nul de me rabaisser tout le temps
Ce faisant on émet à nouveau un jugement, le cercle reste infernal.
Un début est de laisser sa pensée (négative) se former, et de se dire intérieurement qu'elle est devenu inutile maintenant.
Les autres sont comme ils sont, je suis comme je suis
Essayer de sourire intérieurement au jugement qu'on vient d'émettre (avant de formuler des paroles qui le consolide...), et le laisser partir comme il est venu.
Au fur et à mesure, on évacue ce négatif de nous et le panel d'émotions tortueuses qui va avec.
mais je peux raconter plein de choses, elles seront vraies pour toi si tu les fait tiennes
Il n'y a que toi qui peut te comprendre,
c'est un amour tendre vers soi je crois.

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