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Message par Mélodie c Mer 3 Avr 2013 - 14:45

Un radeau est une embarcation basse sur l'eau, souvent sommaire, permettant de naviguer ou d'atteindre la terre ferme, parfois dans des conditions particulières (par exemple un naufrage). Généralement fait d'un assemblage de divers objets flottants (bois, bidons, caisses, etc.) il n'a pas vocation à être durable.

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Dans ma maison - Page 3 Empty L'ours et la coccinelle

Message par Mélodie c Sam 6 Avr 2013 - 17:10

L’ours et la coccinelle


Un jour d’hiver,
Un de ces jours triste, gris, froid,
Une coccinelle rencontra un ours.

Elle s’était perdue dans l’hiver et cherchait un refuge pour la nuit.

Lui ne voulait plus hiberner, il refusait de passer la moitié de sa vie à dormir tout seul.
Il avait besoin d’un ami.
Il était curieux de savoir ce qu’il se passait pendant son sommeil.

Ce jour là, la coccinelle errait à la recherche d’un abri. Le sol était gelé. Elle avait froid aux pattes. Elle était toute engourdie, fatiguée.
Soudainement, le sol se mit à vibrer.
Quelqu’un venait. Elle n’osait plus bouger.
Plus les pas s’approchaient, plus elle décollait du sol.
Elle leva la tête et aperçu l’ours.
Un ours immense, un ours gigantesque.
Elle le vit passer, et repasser.
Elle le vit gratter le sol, sentir puis repartir, tourner, se mettre en appui contre un arbre, puis tourner et retourner.
« Que peut-il bien chercher ? se disait-elle en l’observant discrètement et sans bouger.
Curieuse et ne réfléchissant pas, elle se mit à crier : « Eh ! L’ours ! Que cherches-tu ainsi ? »
L’ours s’interrompit pour tendre l’oreille.
La coccinelle posa à nouveau sa question en essayant de crier le plus fort possible pour qu’il l’entende et la remarque.
L’ours se mit alors à chercher qui pouvait bien parler.
Il regarda à droite, puis à gauche, mais il ne vit personne.
Alors, il décida de poursuivre son chemin.
Après avoir fait quelques pas, il entendit : « Attention ! Tu vas m’écraser ! »
Il stoppa net et se remit à chercher qui pouvait bien parler.
Il regarda à droite, rien.
Il regarda à gauche, rien.
Puis il regarda en bas et il vit quelque chose de rouge.
Alors, il s’approcha et découvrit la coccinelle toute recroquevillée.
« Bonjour » lui dit-elle.
« ‘jour » répondit l’ours.
Il lui demanda ce qu’elle faisait ici toute seule au milieu de nulle part avec un temps pareil.
Elle expliqua qu’elle avait perdu sa famille et qu’elle n’avait pas trouvé de refuge pour l’hiver.
Alors depuis, elle marchait. Tous les jours, elle marchait.
Elle n’osait pas ouvrir ses ailes de peur que le froid les abîme.
« Et où vas-tu ainsi ? » lui demanda l’ours.
« Je pars au bord de la mer pour retrouver le soleil »

L’ours était un solitaire, qui vivait retranché aux pieds des montagnes, loin de l’agitation et loin des autres.
« Alors, je te souhaite bonne chance ! » lui dit-il en tournant les talons.
« Pourrais-tu m’aider à trouver un abri pour la nuit ? demanda la coccinelle.
Il s’arrêta, se retourna lentement,
- « Tu sais, moi je n’y connais rien en coccinelle !
Tu as besoin de quoi pour dormir ? » lui répondit l’ours.
- « Avant je dormais sous une écorce avec toute ma famille, mais maintenant …. »
- « Moi, j’habite dans la grotte là bas, près du grand chêne. Si tu veux venir te reposer un peu avant de reprendre la route …. »
Elle ne savait quoi répondre.
Cet ours lui faisait un peu peur.
Il n’était pas très bavard et il semblait pressé.
Elle ne voulait pas déranger.
Mais elle était très fatiguée et avait ses pattes toutes gelées.
Elle accepta sa proposition.

Comme elle n’avançait pas très vite, l’ours l’invita à monter sur son dos.
Elle grimpa sur sa patte puis se fraya un chemin à travers son épaisse fourrure.
Elle s’installa à la base de sa nuque. L’endroit était doux, chaud, très agréable. Les poils la piquait un peu, l’odeur ne lui était pas familière mais quel plaisir d’être au chaud et de se faire porter !
Lorsqu’il pénétra dans sa grotte, elle se demanda si elle n’était pas en train de faire une bêtise. Elle n’aurait pas du venir. Elle aurait du rester seule. Elle était toute petite, trop petite à côté de cet ours.
Qu’allait-il se passer maintenant ?
L’ours entra et alla s’installer dans son coin, il avait recouvert le sol avec diverses choses pour se faire un tapis.
Il se roula en boule.
« C’est là que je dors » lui dit-il. « Et toi, tu veux faire quoi ? »
La coccinelle n’avait qu’une seule envie, rester où elle était mais elle n’osa pas le lui dire. Alors, elle descendit doucement, tout doucement.
Elle se plaça face à lui et le regarda.
Quel étrange animal …. Il avait un long nez et une grosse truffe noire. Une petite bouche et de longues dents.
Il avait une toute petite tête et un énorme corps. De toutes petites oreilles et des grosses pattes, pleines de griffes.
C’est animal était vraiment disproportionné !
Dehors, la nuit tombait.
Les étoiles s’allumaient les unes après les autres.
C’était une nuit sans nuages où le ciel semblait là tout près.
Une de ces nuits où une multitude d’étoiles scintillaient. Il y en avait tellement qu’elles donnaient le vertige.
« Eh, l’ours ! Tu t’endors ? »
« Oui, j’ai sommeil. Si tu veux, tu n’as qu’à t’installer là. » Dit-il en lui montrant un peu de mousse qui recouvrait une pierre….

La coccinelle se dirigea vers la mousse.
Elle se pelotonna sur elle-même et tenta de se réchauffer.
Elle avait si froid qu’elle n’arrivait pas à s’endormir.
Là bas, l’ours ronflait.
Elle se tournait d’un côté, puis de l’autre, tenta de se glisser sous la mousse.
Elle pensait à l’ours …
Elle écoutait les bruits de la nuit.
Elle ne dormait toujours pas. Demain, elle allait être fatiguée pour reprendre sa marche.
Il fallait qu’elle dorme. Elle devait dormir.
Si elle trouvait quelque chose pour la recouvrir, elle aurait moins froid et arriverait sans doute à s’endormir.
Prenant son courage à deux mains, elle se leva. Et marchant sur le sol gelé, elle se dirigea vers l’ours.
« Tu dors ? »
« Non… »
« J’ai froid et je n’arrive pas à dormir. »
« Alors viens près de moi » dit-il en avançant sa patte.
La coccinelle grimpa sur lui et alla se lover dans sa nuque.
« Tu es bien installée ? Moi, je ne te sens pas car tu es plus légère qu’une plume »
Ses pattes devenaient moins engourdies, son corps se réchauffait.
« Oui, je suis bien ici »
Et aussitôt, elle s’ endormi.


Un rayon de soleil pénétra dans la grotte.
L’ours ouvrit les yeux.
Le ciel était sans nuage. Les montagnes semblaient tout près.
La lumière faisait ressortir leur relief.
Il n’osa pas bouger de peur de réveiller la coccinelle.
Il regardait ce paysage qu’il aimait tant, cette montagne qu’il connaissait par cœur.
Il était bien ici, c’était son domaine.
Il ne comprenait pas la coccinelle.
Pourquoi n’était-elle pas restée là où elle vivait avant.
Pourquoi avait-elle perdu sa famille ?
Qu’allait-elle chercher au bord de la mer ?
Lui ne connaissait pas la mer mais cela lui importait peu.
Il regardait souvent les oiseaux passer au dessus de lui lors des migrations. Ces oiseaux partaient très loin, à des milliers de kilomètres, parfois même au péril de leur vie. Il ne comprenait pas pourquoi ils allaient ailleurs, pourquoi ils avaient besoin de bouger tout le temps.

Il espérait qu’elle allait vite partir pour qu’il puisse retrouver sa tranquillité.

Mademoiselle Coccinelle se réveilla peu après.
« Bonjour ! J’ai vraiment bien dormi ! Il y a longtemps que je n’ai pas dormi ainsi. Tu vas bien ? »
« Ça va. Est-ce que tu peux descendre ? Car je voudrais bouger… »
La coccinelle descendit à toute vitesse, elle ne reconnaissait plus ses pattes, elles n’étaient plus engourdies.
L’ours alors se leva et prenant garde à ne pas l’écraser, il s’étira.
« Que vas-tu faire aujourd’hui ? » lui demanda la coccinelle.
« Comme d’habitude » répondit l’ours. « Et toi ? »
« Moi, je ne sais pas encore …. »
Cette réponse n’arrangeait pas l’ours.

La coccinelle fit un brin de toilette, alla jusqu’à l’entrée de la grotte, regarda les montagnes.
« C’est très beau chez toi. Je vais voir si je trouve quelque chose à manger » et elle sorti.

L’ours décida lui aussi de sortir. Il alla faire un tour, un grand tour, un très grand tour pour rentrer le plus tard possible en espérant qu’elle ne serait plus là.
Il avait l’habitude d’être seul, tout seul.
Il faisait ce qu’il voulait, quand il le voulait. Il n’aimait pas parler.
Cette coccinelle le perturbait, lui posait des questions, l’empêchait de bouger. C’était une drôle de bête avec de drôles d’idées.
Il la trouvait cependant courageuse de parcourir, si petite, autant de kilomètres en plein hiver. Il pensait qu’elle ne verrait certainement jamais la mer.

Lorsqu’il rentra dans sa grotte, il faisait nuit.
Il alla se coucher sur sa litière et s’ endormi aussitôt, tant il avait marché.

Le lendemain, lorsqu’il ouvrit les yeux, il chercha la coccinelle mais elle n’était plus là.
Il passa la journée à faire ce qu’il voulait quand il le voulait et comme il le voulait, seul, tout seul.
Et toute la journée, il ne fît que penser à elle.
Elle qui était partie retrouver le soleil au bord de la mer…..
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Message par Invité Lun 8 Avr 2013 - 9:29

Mélodie c a écrit:
.../...
Lorsqu’il rentra dans sa grotte, il faisait nuit.
Il alla se coucher sur sa litière et s’ endormi aussitôt, tant il avait marché.

Le lendemain, lorsqu’il ouvrit les yeux, il chercha la coccinelle mais elle n’était plus là.
Il passa la journée à faire ce qu’il voulait quand il le voulait et comme il le voulait, seul, tout seul.
Et toute la journée, il ne fît que penser à elle.
Elle qui était partie retrouver le soleil au bord de la mer…..

Merci ; je ne sais pas si c'était bien prudent de lire cela ce lundi matin....
J'habite au soleil, au bord de la mer.
Quant aux coccinelles...il convient de n'en rien dire, c'est mieux.

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Message par Mélodie c Lun 8 Avr 2013 - 22:01


Quel beau souvenir ce spectacle !
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Message par Mélodie c Lun 8 Avr 2013 - 22:06

Celui là aussi...
Spoiler:
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Message par Mélodie c Lun 8 Avr 2013 - 22:12

Plaisir et désir
Désir et plaisir
Le corps se réveille
comme s'il était en sommeil
Vibrer
Toucher, sentir, ressentir
Peau à peau
Sens en éveil
Ivresse de vagues de caresses
Vertige des sensations
Émotions partagées
Vivre l'instant présent,
Unique
Donner, partager
Exister

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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 15:54

Un habitant d'un petit village africain traverse la forêt avec son chien.
Le chien se lance soudain à la poursuite d'un papillon et se perd dans la jungle. À un moment, il voit un léopard qui s'approche rapidement dans l'intention évidente de le dévorer.

Le chien commence à paniquer puis il remarque quelques fragments d'os à ses pattes.
Aussitôt, il s'assied dos au léopard, commence à sucer un petit os et attend l'arrivée du félin.
Lorsque le léopard est à portée de voix, il s'exclame:
"- Hmmm, ce léopard était vraiment délicieux. J'espère qu'il y en a d'autres autour!"

En entendant cela, le léopard, qui ne connaît pas les chiens, est terrifié et stoppe son attaque.
Il part plutôt se cacher dans les bois.
Sauf qu'un singe a tout vu. Pour gagner la confiance du léopard et ainsi trouver un puissant protecteur, le singe s'en va lui expliquer la situation.

Le léopard s'exclame alors:
" - Ce chien ne va pas s'en tirer comme ça! Me ridiculiser sur mon domaine! Monte sur mon dos, conduis-moi à ce chien, et je te revaudrai ce service."

Aussitôt, le singe et le léopard filent droit vers le chien.

Apercevant les deux lascars qui approchent, le chien comprend qu'il s'est passé quelque chose.
Il reprend sa pose, dos à son attaquant, faisant comme s'il ne les avait pas vus arriver.
Puis il s'exclame:
" - Où est ce fichu singe? Je savais que je ne pouvais pas lui faire confiance! Ça fait une demi-heure que je l'ai envoyé chercher un autre léopard et il n'est toujours pas revenu!"

AUTEUR ANONYME


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Message par Invité Mer 10 Avr 2013 - 15:55

"Chaque matin en Afrique une gazelle se réveille , elle sait qu'elle devra courir plus vite que le lion si elle ne veut pas être mangée.
Chaque matin en Afrique un lion se réveille il sait qu'il devra courir plus vite que la gazelle s'il ne veut pas mourir de faim.
Chaque matin quand tu te réveilles peu importe que tu sois un lion ou une gazelle il serait préférable que tu commences à courir."

AUTEUR ANONYME

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Message par Jo Zeph In Mer 10 Avr 2013 - 16:15

A Melodie c, je dirai comme Zarbitude, il n'y a pas d'âge pour se rapprocher de soi. Mais la découverte d'être zébré permet justement d'adapter notre ouverture selon les rencontres. Il n'y a pas de situation générale mais tu as toutes les ressources en toi pour sentir à qui tu peux faire confiance, et jusqu'où tu peux aller. Pour moi le plus difficile, c'est de réaliser que même quand j'exprime quelque chose de simple ou de clair, même quand je fais de l'humour "de base" je suis souvent incomprise, y compris par mon propre compagnon. Je ne comprends pas, qu'il ne comprenne pas. Par exemple, il me faisait remarquer récemment que je m'exprimais mal. Et il faisait référence à une soirée qu'on avait passé ensemble avec ma belle-famille et notamment une belle-soeur, qui a conscience de n'avoir pas fait d'études et qui en rajoute dans le mal-parlé. Et comme je rentrais dans son jeu pour délirer avec elle, mon ami en a déduit que je parlais mal. Et j'ai beaucoup de mal à lui expliquer. Je suis un peu démunie parfois. Mais maintenant, j'ai au moins conscience, qu'on peut ne pas comprendre ce que j'essaye de dire, des implicites pour moi, des blagues, des émotions fortement exprimées. Avant je croyais que j'étais comme tout le monde, et je réalise maintenant qu'on devait me prendre pour une hurluberlue. Ici, je sens que je peux dire, que je peux être accueillie et qu'ensemble on peut vraiment se créer un espace de compréhension, de tolérance, de soutien, de liberté aussi.
Et sans transition, ton avatar est très beau Mélodie c.
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Message par Mélodie c Jeu 11 Avr 2013 - 18:10

Ici, je sens que je peux dire, que je peux être accueillie et qu'ensemble on peut vraiment se créer un espace de compréhension, de tolérance, de soutien, de liberté aussi.
Je pense comme toi Josephine ! Very Happy
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Dans ma maison - Page 3 Empty Les amours des anoures

Message par Mélodie c Jeu 11 Avr 2013 - 18:13

Les amours des anoures

Le long d’une longue route avançait péniblement Bufo, vieux crapaud solitaire et taciturne.
Il avait été délogé quelques temps plus tôt de son abri par un jeune mâle fougueux.
Ce dernier avait pris possession de son territoire qu’il trouvait très plaisant. A la lisière de la forêt, au bord d’une mare, au bout d’un chemin menant nulle part, il avait trouvé l’environnement idéal et le calme.
Bufo vivait là depuis plusieurs années, heureux et paisible.
Pourtant, aujourd’hui, il marchait.
Il marchait, comme il le faisait depuis des jours et des jours.
Il ne savait pas où il allait mais il marchait, droit devant lui, fatigué, amaigri.
Il avait de plus en plus de peine à lever ses pattes.
Rien. Il ne trouvait rien à sa convenance, aucun refuge approprié.
Pourtant, il devait se dépêcher car l’hiver arrivait, nous étions déjà en Octobre.
Il devenait urgent qu’il puisse se préparer à hiberner.
La nourriture commençait à manquer.
Il marchait la nuit et se reposait durant la journée, comme la majorité des crapauds aux mœurs nocturnes.
Lorsqu’il était vraiment trop fatigué, il se dissimulait dans des mottes de terre. Sa peau rugueuse, couverte de pustules, se confondait avec le terrain. Il passait ainsi inaperçu.
Plus les jours passaient, plus son état empirait.
Il était désespéré.
Si ce jeune mâle n’avait pas fait irruption sur son territoire, à ce jour, il serait déjà en train d’hiberner en toute sécurité.
Bufo était fidèle au même abri depuis des années. Jamais il ne trouverait pareil endroit. Il commençait à douter de tout.
Affaibli, il n’avait plus envie d’avancer.
La route sur laquelle il se trouvait était bordée de platanes. Toute droite, il n’en voyait pas la fin.
A bout de forces, il se dissimula sur le bord.
Tous ses sens étaient en éveil, ses yeux parcouraient toutes les directions, son ouïe très fine percevait des sons jusqu’alors inconnus qui le terrorisait et son odorat lui permettait de repérer les prédateurs.
Il fut réveillé, en sursaut, par un groupe de grenouilles vertes qui passa à côté de lui. Elles faisaient de grands sauts et se dirigeaient vers une mare, située quelques centaines de mètres plus loin. Elles aussi se préparaient à hiberner. Il les regarda passer sans bouger.
Il reprit ensuite sa route. Les grenouilles avaient de la chance car elles savaient où elles allaient et elles n’étaient pas seules.
Bufo était déstabilisé, il n’avait plus aucun repère. Il avait peur de tout.
Il se savait moche avec sa peau ridée et verruqueuse. Personne ne venait spontanément vers lui. La première réaction qu’il suscitait était celle du dégoût. Il était une ordure * rejetée par tous.
(*Le mot « crapaud » vient du vieux français et signifie « ordure »)

Une ordure qui faisait fuir sur son passage. Il était considéré comme un animal diabolique dont on devait se méfier. Il avait toujours vécu en marge du monde.
Avançant sur le chemin, il vit une grenouille gisant par terre.
Il s’arrêta, respectant une bonne distance.
Elle avait l’air blessée et ne pouvait plus sauter.
Bufo émit un coassement grave pour signaler sa présence.
La grenouille se tourna vers lui et ne poussa aucun cri.
Il avança de quelques pas, elle le regardait sans bouger.
Il poursuivit son approche tout doucement.
Il lui demanda ce qu’il lui était arrivé, pourquoi était-elle blessée ?
Elle répondit qu’elle avait été attrapée dans un étang par un pêcheur. Son hameçon s’était planté dans sa cuisse. Elle avait tenté de nager mais en vain, le pêcheur la ramenait vers lui en tirant sur son fil.
Elle s’était alors débattue de toutes ses forces terrorisée. Accrochée à une branche près du rivage, elle avait pu se libérer. Le pêcheur tira sur sa ligne et l’hameçon fût dégagé, emportant avec lui, un morceau de sa chair. La plaie était maintenant fermée mais elle avait depuis des difficultés à suivre les autres.
Les grenouilles devaient hiberner aux abords de la mare située près d’ici.
Ses compagnes devaient certainement être arrivées à destination et en plein préparatif.
Elle, comme d’habitude, toujours en décalage, ne pouvait pas suivre le groupe.
Bufo lui proposa son aide. Il pouvait la porter jusque là bas.
A sa grande surprise, la petite grenouille accepta.
Il lui demanda si elle avait peur de lui, le vilain crapaud. Elle lui répondit par la négative, argumentant sur le fait qu’il était tous deux des amphibiens, qu’ils se ressemblaient et qu’ils se comprenaient.
Il l’aida à monter sur son dos et promis de la conduire auprès de ses copines.
A sa grande surprise, elle découvrit que cette peau toute ridée et couverte de pustules était douce comme du velours. Elle en fit la remarque à Bufo qui fût tout heureux du compliment.
Il lui demanda son nom.
Elle répondit : « Je m’appelle Rana Klephon Esculenta »
« C’est vraiment trop compliqué ! » s’esclama-t-il.
Le crapaud se mit en route. Il avançait très lentement, en prenant toutes les précautions pour que la grenouille soit en confiance et confortablement installée. Elle s’agrippa, comme elle pu, restant cependant tendue et sur ses gardes.
Durant la marche, ils firent connaissance.
Elle apprit pourquoi il était sur ce chemin. Elle comprit qu’il errait ainsi, depuis longtemps, solitaire, vivant au jour le jour, avançant droit devant lui, en ayant très peu d’espoir de trouver un autre abri.
C’était sa dernière chance. Il survivrait ou il périrait.
Elle le senti très seul et malheureux. Il regrettait cette vie passée.
Cette vie où il vivait serein sans peur du lendemain.
Elle le trouva très courageux de poursuivre, malgré tout, sa route laissant derrière lui tout ce qu’il aimait et le sécurisait. Cela devait être dur à vivre.

Pour sa part, elle serait incapable de faire une chose pareille.
Partir, sans savoir où aller, loin de toutes ses copines, sans personne à qui parler.
Allongée sur le dos du crapaud, elle se détendit un peu, la douleur était moins vive, elle était un peu plus en confiance. L’extrême douceur et la chaleur de sa peau lui faisaient du bien. Elle apprécia sans rien dire le moment présent.

Bufo continuait à avancer avec beaucoup de précautions. Il marchait sans rien dire pensant à cette rencontre inattendue. Il avait de la peine à croire que cette grenouille n’est pas eu peur de lui et qu’elle lui ai fait confiance.
Maintenant, il avait un but à atteindre. Il l’accompagnerait jusqu’à la mare.
Passant devant un arbre, il vit un insecte sur son tronc.
Il fit descendre sa passagère et l’allongea sur le sol.
Puis, avec une agilité surprenante, il grimpa le long du tronc pour aller saisir la proie. Elle regarda ébahie le crapaud, elle le trouvait étonnant.
Après avoir partagé le repas, il aida la petite grenouille à monter sur son dos.
Elle s’installa cette fois-ci, plus confortablement, toujours sur ses gardes mais un peu moins.
Elle avait été blessée car elle avait manqué de vigilance. Elle ne voulait pas renouveler l’expérience. Elle se tenait depuis à distance de tout ce qui pouvait lui faire mal.
Ce crapaud lui avait proposé de l’aide. Elle avait accepté car elle était seule et sans défense, ignorée par son groupe qui ne c’était même pas rendu compte de son absence.
Elle sait qu’elle ne serait plus en vie, si elle était restée sur la route.
Elle reprenait, petit à petit, des forces.

Bufo, contrairement aux apparences, était un aventurier.
Il lui raconta qu’il avait parcouru de nombreux kilomètres, qu’il avait vécu dans de multiples abris durant sa jeunesse.
Il lui raconta les étangs, les bois, les forêts, les plaines, les haies et les jardins. Elle découvrit à travers son récit un monde qui lui était totalement inconnu. Il avait parcouru un large territoire. Il avait la chance, contrairement à elle, d’être un animal terrestre. De ce fait, il pouvait se permettre de s’éloigner du milieu aquatique pour parcourir des terres nouvelles. Elle écoutait ravie le récit de ses aventures. Elle l’écoutait parler de lieux où elle n’irait jamais. Elle aussi aurait aimé découvrir toutes ces merveilles.
Lorsqu’il décida de s’établir près de la forêt, il pensait que ce serait son dernier abri. Il était las de changer et son tempérament casanier reprenait de dessus en vieillissant.
Si seulement, l’autre n’était pas venu le déloger !
Si seulement ….
Lui qui souhaitait désormais une vie paisible, avait dû reprendre la route. Il avait du fuir, partir.
Il savait que l’hiver allait arriver. Il était inquiet.

Il marchait gardant le cap en évitant les obstacles. Il sentait la grenouille plus détendue sur son dos. Il percevait les frottements de sa peau fine et délicate. Cela lui faisait du bien. Il retrouvait de l’entrain.
Il poursuivit la route durant toute la nuit sans s’arrêter.
Au petit matin, à bout de forces, il fît une pause. Il se dissimula dans l’herbe verte et s’endormit aussitôt.
Le soleil commençait à poindre.
La grenouille se réveillait. Elle regarda au loin, la mare ne devait plus être très loin. Elle descendit du dos du crapaud en s’efforçant de ne pas le réveiller. Elle tenta de faire quelques pas puis quelques petits sauts. Sa jambe lui faisait moins mal.
Bufo dormait profondément.
Elle s’éloigna doucement en direction de la mare.

Lorsque Bufo se réveilla, il la chercha partout.
Elle était partie. Partie sans laisser de traces.
Il lui avait fait confiance, il s’était livré à elle et elle était partie.
Elle s’était servie de lui, l’avait utilisé jusqu’à ce qu’elle n’en eu plus besoin. Elle avait préféré rejoindre ses copines.
Décidément, il était vraiment mieux tout seul !
Les autres le décevraient toujours.
Il était en colère. Colère contre lui, colère contre elle.
Il décida de reprendre sa marche poursuivant le chemin en direction de la mare. Son pas était ferme et décidé.
Il avançait la tête bouillonnant de pensées sur sa vie, sur son devenir.
Il marchait sans prêter attention à ce qu’il entourait.
Tout à coup, il fut saisi par une corneille qui s’abattit sur lui.
Il ne l’avait pas sentie approcher tant il était absorbé par ses préoccupations.
Il fût soulevé de terre et il s’agita vigoureusement dans tous les sens. Il réussit à se libérer et atterri lourdement sur le sol.
Quelque peu étourdi, il gisait les yeux fermés, sans bouger, attendant de reprendre ses esprits.
La petite grenouille vit toute la scène et accouru vers le crapaud.
Elle n’était pas partie bien loin…
Inquiète pour Bufo, elle tenta de le faire réagir.
Il réussit à ouvrir les yeux puis les referma aussitôt. Il était sonné, incapable du moindre mouvement.
Elle resta collée tout contre lui. Elle surveillait sa respiration, restait en alerte face au moindre mouvement. Elle lui parlait mais il ne répondait pas.
Il s’était endormi.
La grenouille le regardait, toute attendrie. Elle le trouvait beau ce crapaud.
Elle n’osait plus bouger.
Elle pensa aux histoires de princesses qu’on raconte depuis la nuit des temps. Ces histoires où les crapauds se transforment en prince charmant. Elle était persuadée qu’un prince se cachait dans Bufo.
Elle aimait ce regard, qu’il avait parfois, lorsqu’il était paisible. Ce regard qui lui disait le bonheur. Ce regard qui lui permettait de se sentir bien, de se sentir belle. Ce regard au pouvoir magique.
Elle aimait les instants passés sur son dos percevant la douceur de sa peau. Elle était rassurée par sa présence. Il l’a protégeait, elle n’avait plus peur d’avancer sur cette route. Elle n’était plus seule.

Bufo se réveilla. Lorsqu’il la découvrit à ses côtés, il se mit à gonfler de colère. Elle n’avait pas à être là, à le voir dans cet état. Il la chassa en lui disant qu’il n’avait besoin de personne, qu’il savait très bien se débrouiller tout seul et qu’elle n’avait qu’à partir rejoindre ses copines près de la mare.
Devant la violence de sa réaction, elle fût incapable de dire quoi que ce soit. Elle se leva et obéit.
Blessée par ses paroles, elle n’avait pas su réagir. Elle s’inquiétait pour lui qui refusait sa présence et son aide. Elle s’était trompée, ce crapaud qu’elle croyait différent, était bien comme les autres. Toujours se méfier, ne faire confiance à personne et ne jamais déroger de cette règle. Elle avait été, encore une fois, stupide de vouloir faire confiance à quelqu’un.
Il n’avait besoin de personne à ses côtés et encore moins d’une grenouille.
Elle ne pouvait rien lui apporter, elle ne pouvait pas l’aider.
Elle n’avait pas la bonne taille, elle n’était pas assez grosse pour le porter.
Les grenouilles et les crapauds ne doivent pas se mélanger, chacun sa race, chacun son clan, chacun son territoire. Elle ne faisait pas partie de son monde.
Elle était une grenouille abîmée, une grenouille aux cuisses non-conformes.
Elle accéléra la cadence, ses sauts devenaient plus puissants.
Vite, elle devait au plus vite rejoindre les autres. Vite arriver et vite s’endormir. Dormir pour ne plus penser. Elle voulait hiberner longtemps, très longtemps.

Bufo commença à bouger et les douleurs apparurent. Il avait de nombreuses contusions. Il devait absolument quitter le chemin pour se mettre à l’abri, la corneille pouvait revenir. Avec difficultés, il se mit sur ses pattes. Il réussit, avec beaucoup d’efforts et de ténacité, à gagner le bas-côté. Il s’écroula devant la première motte de terre trouvée. Il était las, las de tout. Le sommeil l’envahit aussitôt.

La petite grenouille verte avançait toujours en direction de la mare. Elle ne la voyait pas mais elle percevait des bruits et des odeurs qui lui indiquaient qu’elle n’était plus très loin. Les sauts devenaient moins vigoureux car la fatigue commençait à se faire sentir. Elle voulait absolument y parvenir avant la nuit. Elle savait que si elle forçait trop sur sa jambe, elle n’y arriverait pas. Elle devait être prudente, s’économiser.

C’était une belle journée d’automne. Elle s’arrêta pour se chauffer au soleil et se reposer. Profitant des derniers rayons avant l’hiver, elle resta un long moment étendue, comme réconfortée par leur chaleur sur sa peau fine. Elle fît le vide dans sa tête, ferma les yeux comme pour mieux ressentir cette agréable sensation.
Lorsqu’un nuage voilât le ciel, elle se remit en route. Elle était un peu engourdie. Elle commença à entendre des « groek, groek » et des « kéké ». Cela lui donna du courage. Elle était bientôt arrivée. Jamais elle n’avait pensé réussir. Elle quitta le chemin pour s’engager dans l’herbe sèche. Elle sautait guidée par son ouïe. Elle sautait. Elle allait retrouver ses semblables.

Lorsqu’elle atteignit le bord de la mare, ses copines l’accueillirent dans un concert assourdissant. Enfin, elle était arrivée !
La nuit commençait à tomber, elle plongea avec plaisir dans la mare et se prépara à passer une bonne nuit.
Elle était épuisée et cependant, elle n’arrivait pas à trouver le sommeil. Elle pensait à Bufo. Allait-il mieux ? Où était-il ?
Elle n’avait aucun moyen de le savoir. Allait-il s’en sortir tout seul ?
Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait été rejetée.
Elle ne comprenait pas pourquoi cette violente réaction après avoir partagé tant de douceur.
Elle était malheureuse, elle avait envie de savoir, elle avait envie de le voir. Elle ne parvenait pas à le voir comme un crapaud égoïste, aigri par la vie, qui ne pensait qu’à lui. Elle restait persuadée qu’un prince charmant se cachait en lui.
Cependant, elle se refusait de refaire ce chemin en arrière pour aller le chercher. Elle était arrivée à destination.
S’il voulait la trouver, il savait très bien où elle était.
Demain, elle préparerait son trou. Demain, elle oublierait tout.

De l’autre côté du chemin, à quelques mètres de là, Bufo se réveillait.
Il ne savait plus trop où il en était. Il aurait mieux fait de passer son chemin plutôt que de s’arrêter et lui proposer son aide. Cette grenouille l’avait déstabilisé. En quête de repères, elle n’avait fait qu’accentuer son déséquilibre. Elle n’était qu’une perturbatrice. Elle ne vivait pas comme lui. Elle ne pouvait pas le comprendre. Elle avait bien fait de partir retrouver ses copines.
Il se remit en route pour objectif trouver un abri.
Sa colère s’apaisa durant la marche. Il était enfin seul, il partait vers un nouvel ailleurs. Loin de tout, cela lui permettait d’oublier plus facilement. Oublier ce qu’il vivait, ses déceptions, ses regrets.


Dés le réveil, la grenouille explora les abords de la mare, à la recherche un sol sec. Elle devait rapidement trouver le lieu qui lui conviendrait pour hiberner.
Elle se mit à l’ouvrage comme toutes celles qui n’étaient pas encore enfouies.
Elle disparut progressivement sous terre. Enfin prête à hiberner.
Peu après, Bufo passa devant la mare, tout était calme et silencieux, pas une grenouille en vue.
Il reprit sa route vers un ailleurs où il pourrait s’abriter et se sentir en sécurité.




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Message par Réplica du Zebre Jeu 11 Avr 2013 - 21:55

Pourquoi, au moins une fois, cet ours n'a t'il pas écouté ce qu'il a vraiment envie !

C'est difficile d'accepter ce que l'on désire au plus profond de soi ?

Tant d'énergie à trouver en soi et à dépenser en pur perte à refouler, à dire non alors que faire l'inverse est tout le contraire.

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Message par Réplica du Zebre Ven 12 Avr 2013 - 0:52

Moi je te dis que tu nous as bel et bien perdu !
Mais non regarde, je vois des zèbres la bas !
Je vois surtout que tu es myope, c'est des lémuriens !
Ah... des lémuriens...

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Message par Mélodie c Ven 12 Avr 2013 - 6:40

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Dans ma maison - Page 3 Empty A Jacquard : Doué ou non doué, c'est quoi l'intellignece ?

Message par Mélodie c Ven 12 Avr 2013 - 7:58

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Message par Invité Ven 12 Avr 2013 - 18:06

Impec ! Merci pour ce texte, Mélodie c, j'aime sa conception de la formation du cerveau de l'être humain par la communication et l'échange!

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Message par Réplica du Zebre Ven 12 Avr 2013 - 18:18

Tu te laves quand ?
Prochaine mousson !


Mélodie c a écrit:Dans ma maison - Page 3 Calin_10

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Message par Ainaelin Ven 12 Avr 2013 - 18:58

Ours a écrit:"Chaque matin en Afrique une gazelle se réveille , elle sait qu'elle devra courir plus vite que le lion si elle ne veut pas être mangée.
Chaque matin en Afrique un lion se réveille il sait qu'il devra courir plus vite que la gazelle s'il ne veut pas mourir de faim.
Chaque matin quand tu te réveilles peu importe que tu sois un lion ou une gazelle il serait préférable que tu commences à courir."

AUTEUR ANONYME

En même temps, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Si tu es lion, tu pars avant l'aube, et tu te délectes de la gazelle après l'avoir surprise pendant son sommeil. lol!
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Message par Invité Ven 12 Avr 2013 - 19:41

@ Melodie

Il existe un site qui te fait la reconnaissance automatique de caractères et te donne un doc Word à partir d'une image.
Gratuit, sans inscription, multilingue, ...
Pour les extraits d'articles c'est super pratique pour la publication, l'annotation et....
Je l'utilise régulièrement.

http://www.onlineocr.net/default.aspx

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Message par Mélodie c Ven 12 Avr 2013 - 19:56

Je te remercie de l'info Ours !
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Message par Mélodie c Sam 13 Avr 2013 - 17:11

Je suis admise sur FB Zébra Adultes surdoués. Merci Jeanne ! Very Happy
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Dans ma maison - Page 3 Empty Pour ceux qui ont besoin de ciel bleu

Message par Mélodie c Dim 14 Avr 2013 - 11:31

Ce matin, mon cerisier en fleur
Quel bonheur !
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Message par Jo Zeph In Dim 14 Avr 2013 - 11:46

Bonjour,
Et merci à toi Mélodie c pour tout ce que tu échanges de "ta maison" dans ce forum. Je suis arrivée depuis peu et je reviens souvent ici car je m'y sens bien. J'aime beaucoup les zèbres qu'on y rencontre et leur façon de partager. Moi aussi j'adore les cerisiers en fleurs sur le ciel bleu. Il nous en faut peu, pour être heureux, non ? Très bonne journée à toi et à tous les Z Bisous zos amoureux de la vie.
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Message par Mélodie c Dim 14 Avr 2013 - 13:15

Je te remercie et je te souhaite une Belle journée ! sunny
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Message par Mélodie c Lun 15 Avr 2013 - 22:01

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Message par Mélodie c Mar 16 Avr 2013 - 7:22

Voici un mail que j'ai reçu hier :
"En vue d'un reportage pour le Magazine d'information présenté par Claire Chazal tous les samedi sur TF1 après le journal de 13h,
la production recherche une famille avec plusieurs enfants intellectuellement précoces, dont l'un (ou plusieurs) auraient eu des difficultés à l'école auparavant - des difficultés aujourd'hui surmontées -
avec un (ou plusieurs) enfants âgés de moins de 10-11 ans pressenti comme étant à haut potentiel - que les parents veuillent "passer les tests" ou non."
Surréaliste !! ça me fait bondir !
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Message par Réplica du Zebre Mar 16 Avr 2013 - 11:00

Bon alors tu vas mettre quelle robe ? Very Happy
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Message par solifleur Ven 19 Avr 2013 - 17:42

@Proxima du Zebre : Pété de rire


@Mélodie c : j'espère que tu vas bien Bisous
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Message par Mélodie c Ven 19 Avr 2013 - 18:53

Je te remercie pour le bisou Solifleur. J'en ai besoin en ce moment. Même s'il est virtuel, il me fait du bien. Very Happy
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Message par solifleur Ven 19 Avr 2013 - 22:55

de rien, je sais que c'est difficile pour toi en ce moment, tu te fais discrète sur le forum donc je pense à toi...

allez un autre pour la route Bisous

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Message par Mélodie c Sam 20 Avr 2013 - 9:57

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Message par Mélodie c Sam 20 Avr 2013 - 23:00

Cet après midi, j'ai vu :

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Message par Mélodie c Sam 20 Avr 2013 - 23:14

Ce soir, j'ai vu :
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Message par Mélodie c Sam 20 Avr 2013 - 23:56

Je viens de chercher en vain sur le forum une réponse sur le ressenti suivant :
J'éprouve parfois le sentiment étrange d'être là et pas là. Comme si j'étais détachée de mon corps.
Je pense que ce doit être lié à la notion de temps.
C'est comme si je regardais le présent en étant décalée dans le temps.
Est ce certains éprouvent également cette chose là ?
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Message par chris45 Dim 21 Avr 2013 - 0:00

trop de calme : mon ado c'est plutôt ça en ce moment (émotionnellement ) :

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Message par chris45 Dim 21 Avr 2013 - 0:02

J'éprouve parfois le sentiment étrange d'être là et pas là. Comme si j'étais détachée de mon corps.
Je pense que ce doit être lié à la notion de temps.
C'est comme si je regardais le présent en étant décalée dans le temps.
Est ce certains éprouvent également cette chose là ?

ça c'est l'empathie que l'on a avec nos loustics : on prend une partie émotions d'eux mais on a le recul du a l'expérience ... c'est dur de faire la part des choses !
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Message par Mélodie c Dim 21 Avr 2013 - 0:10

J'éprouve également cette sensation lorsque je suis seule alors que je ne pratique pas l'empathie...
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Message par Mélodie c Dim 21 Avr 2013 - 9:18

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Message par Réplica du Zebre Dim 21 Avr 2013 - 22:20

être là et pas là.

Oui cela m'arrive, surtout en réunion qui ne m'intéresse pas, je m'échappe par la pensée à défaut de m'échapper autrement.

Sentiment de voir les scènes comme en ralenti. Je sais déjà ce qu'ils vont dire du coup j'entends plus que je n'écoute.

Il m'arrive souvent l'impression de vivre le présent comme ci c'était déjà le passé sans vraie surprise.
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Message par Mélodie c Lun 22 Avr 2013 - 21:24

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Message par Mélodie c Ven 26 Avr 2013 - 15:10

p 122

Certains d'entre nous se sont amputés d'une partie essentielle d'eux-mêmes, pour devenir la colonne porteuse d'un parent ou d'un proche. Ils expriment parfois soudaine-ment de vives révoltes, qui peuvent sembler exagérées pour leur entourage. Il s'agit d'une façon de se retrouver un moment ou 3e mettre un terme provisoire à un excès de sacrifice : ils ont atteint la limite de ce qui leur est supportable. Si certains explosent d'une rage pleine de fureur, d'autres fondent en larmes amères ou s'écroulent en sanglots désespérés. Les réactions émotionnelles sont très variées; elles sont chaque fois justifiées en leur fondement subjectif, fréquemment liées au vécu d'une profonde injustice réelle mais invisible. Il est impossible de porter longtemps la souffrance d'un aune sans courir le risque de s'effondrer ou d'y succomber. La grande sensibilité des hypersensibles, extériorisée de temps à autre de façon exaspérée, découle souvent d'une existence passée à consoler ou encourager les autres, privée de consolation et d'encouragement.

Saverio Tomasella "Hypersensibles"
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Message par Mélodie c Ven 26 Avr 2013 - 16:15

Après une rupture sentimentale douloureuse, qu'elle s'est ingénié à ne pas voir venir, elle comprend que « aller bien » n'est pas tellement une capacité (qu'elle aurait ou n'aurait pas) mais un choix.
«Je m'infligeais une punition en travaillant plus que de raison. Je me réfugiais encore dans le travail le soir chez moi après la journée au bureau. En fait, je respectais le mot d'ordre de ma mère : ne pas perdre son temps ! Sinon, je me sentais très coupable. » En négligeant de vivre son existence à elle par de vrais choix personnels, Nadia s'était enfermée elle-même dans un réseau d'obligations qui la rendaient irritable et très à vif. Elle dit un jour à son psychanalyste : « Il y a bien longtemps, vous m'aviez invitée à m'arrêter de temps en temps sous un arbre et à écouter le bruissement des feuilles. Je n'ai pas immédiatement compris ce que cela impliquait, or c'est devenu plus tard une évidence au quotidien. De temps en temps, je vais me promener et je m'assois contre un arbre : à nouveau je perçois ce titillement. La caresse du vent dans les arbres traverse délicieusement mon corps. »
Nadia décide enfin de s'accorder du temps pour elle, du temps de détente et d'ouverture vers l'extérieur, y compris concrètement vers les alentours de sa maison. « Maintenant, le plaisir me guide. Cela m'aide à mieux savoir pourquoi je suis là. » Retrouver le flux vital aide à se relier à la vie qui nous entoure. Cela permet aussi de relativiser ce qui nous arrive sans en faire une montagne...

p181 Hypersensibles Saverio Tomasella
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Message par Mélodie c Ven 26 Avr 2013 - 16:18

"Tout jugement est un choix et un acte de non-amour".
chacun de nous peut préférer faire le choix de la liberté et de l'amour.

p145 Hypersensibles ST
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Message par Réplica du Zebre Ven 26 Avr 2013 - 21:49

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Message par Mélodie c Ven 26 Avr 2013 - 21:56

J'adore la ligne ! Merci a toi ! Very Happy
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Message par Mélodie c Sam 27 Avr 2013 - 8:49

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Dans ma maison - Page 3 Empty Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner

Message par Mélodie c Sam 27 Avr 2013 - 19:25

Voici quelques passages de ma lecture du jour :

Entretien avec Pierre Bustany
Ce que la neuro-imagerie nous montre de génial, c'est que si vous avez visualisé en pensée l'action de bouger vos doigts, ou même simplement regardé quelqu'un d'autre le faire, vous pouvez améliorer votre vitesse d'exécution de 20 % ou de 30 %. Tout cela grâce au système miroir. C'est donc un processus qui économise l'énergie en préparant l'action en amont. En voyant quelqu'un faire un geste qui nous intéresse, ou en nous imaginant le faire nous-mêmes, nous nous en facilitons l'éventuelle exécution. On a ainsi pu confirmer l'ancienne hypothèse selon laquelle un musicien pourrait entraîner sa dextérité, donc son cerveau moteur, simplement en lisant ses partitions dans sa tête, ou même en s'imaginant jouer, les yeux fermés.
Lors de vos conférences, vous montrez volontiers des images très frappantes de cerveaux de musiciens. Un musicien en écoute un autre jouer et il se passe dans leurs cerveaux des choses absolument comparables. Dans le cerveau du non-musicien, par contre, il ne se passe pas grand-chose, même s'il apprécie le concert. Formidable plaidoyer pour la culture !
C'est vrai pour toutes les expertises, tous les arts, tous les apprentissages. Si nous scannons le cerveau d'un peintre ou d'un grand amateur de peinture regardant un tableau, nous trouverons une activité neuronale intense. Elle sera moindre chez le néophyte. Cette activité peut se décomposer de façon de plus en plus subtile, à mesure qu'avancent nos techniques d'imagerie et notre connaissance des fonctions corticales. Un musicien écoutant jouer un autre musicien va spontanément analyser si celui-ci joue juste ou pas, de combien il est décalé par rapport au diapason, à quel rythme il joue, avec quel style, quelle tonalité, sans compter le jugement qu'il portera sur le choix du morceau, l'histoire de ce dernier... . Bref, une infinité de données que nous ignorons si nous n'avons pas nous-mêmes étudié la musique pendant des années. Là encore, le système vise l'efficacité et l'économie. À un expert, vous n'avez pas besoin de donner grand-chose pour qu'aussitôt il reconnaisse l'ensemble où le fragment s'inscrit. À un ornithologue, une note d'un chant suffit pour reconnaître un oiseau. Et un amoureux d'anciennes voitures n'a besoin de voir qu'une seconde un véhicule roulant à toute vitesse pour savoir de quel modèle précis il s'agit.


Entretien avec Christophe André, Pensées positives :
Notre cerveau est émotionnel et autonome
La base de la neuroplasticité, c'est la notion d'expériences et d'exercices inlassablement répétés. C'est dans la bouche de Matthieu Ricard que j'ai entendu pour la première fois le terme «entraînement de l'esprit », qui sous-entend que le cerveau est un organe semblable aux muscles, en ce qu'il exige qu'on le fasse régulièrement travailler.
C'est vrai pour la thérapie, mais aussi pour la prévention des troubles, par exemple par les exercices que proposent les praticiens de la psychologie positive qui nous invitent à apprendre à « savourer les bons moments ». Quand vous passez un bon moment, si vous avez appris à intensifier votre conscience de ce bon moment, vous l'engrammez dans votre cerveau de manière beaucoup plus puissante que si vous l'avez vécu et traversé sans y prêter beaucoup d'attention. Et vous pourrez ensuite retrouver cet état, même si le contexte environnant est devenu déplaisant. Toutes les nouvelles théories sur le bien-être et le bonheur reposent sur ce processus.
Pourriez-vous préciser ?
De temps à autre, le bien-être traverse nos vies. Si vous en prenez conscience et le savourez, autrement dit si vous vous rendez présent à cet instant, vous le transformez en un sentiment de bonheur beaucoup plus puissant, qui va laisser une trace profonde dans votre cerveau, où il se trouvera « câblé », « fixé », « enregistré » (ces mots sont approximatifs) quelque part dans vos réseaux synaptiques et neuronaux. Cette trace vous sera désormais disponible, comme un souvenir accessible qui pourra vous donner un influx de vitalité positive, quand le contexte devenu difficile l'exigera. De nombreuses recherches corroborent cette vision, notamment celles du neuropsychiatre austro-américain Eric Kandel, qui a reçu le prix Nobel de médecine en 2000 pour ses travaux sur la mémoire. Kandel a fait faire dans son laboratoire des expériences sur la « sécurité apprise ». On connaissait déjà l'« impuissance acquise », grâce à Martin Seligman ….

Pleine conscience :
Notre cerveau est émotionnel et autonome
« apprentissage de la pleine conscience »...
Si j'avais eu l'imprudence d'aborder un tel sujet à l'époque où j'étais encore interne, je me serais fait expulser du service instantanément ! Trente ans plus tard, cela ne pose plus aucun problème : nous avons de multiples études scientifiques ad hoc, des publications dans les revues les plus éminentes, des contrôles, des expertises... Bref, vous pouvez aujourd'hui sans souci ouvrir une consultation de méditation et d'entraînement attentionnel dans le cadre d'un CHU. C'est ce qu'a fait par exemple Antoine Pelissolo, jeune professeur de psychiatrie à la Salpêtrière, à Paris, où il applique la technique de l'entraînement attentionnel aux patients qui ont des phobies pathologiques du rougissement. Cette pathologie s'accompagnant d'un rétrécissement du focus, la personne est à 100 % focalisée sur deux questions : «Est-ce que je rougis ou non? » et « Est-ce que les autres ont vu que je suis si mal à l'aise que je deviens plus rouge qu'une tomate ? » Plus rien au monde ne compte. Évidemment, plus vous vous focalisez sur tout cela et vous rougissez, plus les autres le remarquent et vous vous trouvez pris dans un cercle vicieux angoissant. Antoine Pelissolo demande alors à ses patients d'apprendre à élargir leur focus attentionnel. Il place la personne face à un public qui la regarde en silence. Le rougissement ne tarde pas à survenir, provoquant un grave malaise. La personne devient écarlate et voudrait disparaître. Mon confrère lui dit alors ceci «Voilà, vous êtes en focalisation maximale sur votre problème. Ne cherchez pas à le chasser. Prenez conscience du fait qu'effectivement vous êtes très rouge et qu'effectivement il y a des gens qui vous regardent et voient que vous êtes tout rouge. C'est comme ça et nous n'y pouvons momentanément rien. Par contre, tout en hébergeant ces sensations très désagréables, essayez d'écouter les bruits autour de vous. Sans chercher à remplacer votre malaise par ces bruits, prenez-en juste conscience. Observez aussi comment vous êtes en train de respirer. Regardez aussi tous les détails de la pièce où nous sommes. Observez votre interlocuteur : ses vêtements, ses gestes, écoutez ses propos. Tout cela sans fuir les émotions désagréables que vous ressentez, mais en invitant d'autres éléments à votre conscience. » Autrement dit, le flot émotionnel est toujours là, mais il va peu à peu s'écouler de manière différente. Au lieu de se focaliser exclusivement sur son problème, la personne va progressivement ouvrir en elle de nouvelles voies, grâce à cet entraînement attentionnel, qu'elle est ensuite chaudement invitée à pratiquer de façon régulière, même quand tout va très bien. Une telle méthode fait que beaucoup de gens que des années de thérapie introspective n'ont pas réussi à guérir s'en sortent enfin, souvent de manière spectaculaire.
Je vous recommande d'ailleurs cet exercice, même si vous ne souffrez d'aucune pathologie de ce genre. Il s'agit simplement de se rendre le plus présent possible à l'environnement autour de soi. Dans le métro, le bus, une salle d'attente, en faisant la queue au supermarché, au lieu de consulter vos SMS ou de lire le journal, essayez d'être présent à ce qui vous entoure et vous atteint sensoriellement. Refaire régulièrement cette expérience est une forme de méditation, dont vous vous rendez compte au bout d'un moment qu'elle modifie peu à peu la manière qu'ont les émotions de s'écouler en vous. Selon toute vraisemblance, vous créez ainsi en vous-même de nouvelles connexions cérébrales, qui peuvent vous servir ensuite d'outil de dérivation de la peur, de la tristesse, de la colère, etc. Vous comprenez qu'il s'agit là d'explorations rudimentaires, dont on ne sait pas encore où elles vont nous conduire, mais cela nous donne déjà beaucoup d'énergie et d'espoir. On a ainsi pu montrer que ces techniques d'ouverture attentionnelle étaient un bon outil contre les ruminations : en cas de douleur psychique, mieux vaut respirer et ressentir son corps plutôt que cogiter.
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Dans ma maison - Page 3 Empty Comment nos neurones attrapent les émotions des autres

Message par Mélodie c Sam 27 Avr 2013 - 19:41

En fait, nous « attrapons » les émotions des autres comme des virus, en positif comme en négatif. Sitôt que nous entrons en relation avec quelqu'un, des millions de nos neurones cherchent, littéralement, à se connecter à ceux de l'autre. Du coup, notre cerveau n'est pas le même selon que nous trouvons notre interlocuteur plus ou moins sympathique, intéressant, drôle, tonique, excitant, stupide, suspect, mou, rigide, dangereux, etc. Si quelqu'un nous agresse en hurlant, ce seront les mêmes zones qui, en quelques secondes, seront activées dans nos deux cerveaux, qu'on le veuille ou non. Les neuropsychiatres américains ont étudié beaucoup de couples — depuis l'amour fou jusqu'aux pires scènes de ménage. Observée sous le scanner de l'IRMf, la neuro-anatomie d'un baiser révèle que c'est la totalité des aires orbito-frontales des cortex préfontaux (COF) des deux amoureux qui se mettent en boucle. Quand on sait que le COF est une structure fondamentale du cerveau, qui assure la jonction entre les centres émotionnels et les centres pensants, et qu'elle relie, neurone par neurone, le néocortex au bulbe rachidien, on comprend mieux pourquoi la mise en résonance provoquée par un long baiser amoureux a des effets positifs profonds baisse des taux de cortisol, indicateur du stress, et montée en flèche des anticorps, gardiens du système immunitaire. On constate d'ailleurs des effets aussi positifs quand les amants se regardent simplement les yeux dans les yeux, sans s'embrasser. À l'inverse, une dispute conjugale, si elle met les cerveaux des protagonistes également « en phase », a des effets négatifs tout aussi mesurables : la fonction cardio-vasculaire entre en souffrance et les taux immunitaires baissent.
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Dans ma maison - Page 3 Empty Accord parfait

Message par Mélodie c Mar 30 Avr 2013 - 9:22

L’accord parfait s’impose par la recherche et l’écoute.

Ecoute de soi, écoute des autres.
Quelque soit l’époque, la culture ou le style, il sonne.
Une tonalité majeure reflète la joie, elle est brillante.
Le mode mineur est plus subtil, il est plus triste.

Il est impossible de faire un accord avec une seule note.
Il est indispensable d’avoir plusieurs instruments ou plusieurs cordes.
L’harmonie est nécessaire pour que l’accord sonne agréablement à l’oreille.

Imaginez un orchestre où chacun jouerait une partition différente

Imaginez un orchestre où chacun jouerait de son instrument sans être accordé aux autres

Imaginez un orchestre où chacun serait à son propre tempo

Quelle cacophonie !

Avant de jouer, il est nécessaire de s’accorder, d’avoir la même fréquence.
Jouer ensemble sur la même partition, c’est partager la même chose ou même moment. Être dans cet instant, dans le présent.
Durant un morceau, chacun musicien bat le même tempo. Si un d’entre eux décroche, les autres l’attendent ou il les rattrape en sautant un passage.
Chacun fait de son mieux pour que l’œuvre existe. Chacun donne tout ce qu'il a à donner.
Lorsque sonne l’harmonie et parfois même les harmoniques, c’est magique !
L’unison à plusieurs, quelque soit le type d’instrument, les graves, les aigus, les cordes, les vents, les cuivres, les percussions.
Nulle distinction.

La musique existe grâce à l’écoute et au partage.

Spoiler:
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Message par Invité Mar 30 Avr 2013 - 9:38

Je pense avoir une idée d'où te vient cette réflexion.
Entre Z'humains, j'appelle cela de la syntonisation, comme ce que l'on fait avec un récepteur radio. Et il y a des ajustements nécessaires, un temps, des mots, des scans, des réglages.

Ecouter la FM ("qui s'est spécialisée funky") est donné à tout le monde, les ondes courtes des bouts du monde, c'est plus exigeant et souvent plus intéressant.

Quelque fois des couacs aussi. C'est pas grave.
Se taire, et repartir vers l'harmonie comme dans la cour Jacques Cœur Wink

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Message par Réplica du Zebre Mar 30 Avr 2013 - 10:05

Joli texte sur la faculté des hommes à s'accorder pour mettre en musique les sons qu'ils aiment jouer ensemble Mélodie
J'aime beaucoup !

Ours, il fut un temps, avant la FM où je m'amusais également à capter des ondes courtes sur un vieux et gros poste de radio pour écouter des sons venant du monde entier.

Cela me rappelle bien des souvenirs. ces heures passées à trouver le bon réglage sur les quelques centimètres, parfois des millimètres d'ondes pour suivre une musique, une émission.
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