Ode au doute...

Chers amis, inconnus et gens de passage...

C'est l'histoire d'un mec qui se posaient des questions tous le temps... entre introspection et ouverture aux autres, il a de tout temps cherché à comprendre...
Un soir ce mec discute avec celle qu'il considère comme la personne qu'il aime le plus au monde et lui pose ses questions... car il a appris en très peu de temps que les questions en suspend sont des doutes... et que la vérité ne s'en embarrasse pas! Et la vérité il l'a veut lui...il la provoque...il l'a cherche corps et biens...

Envers et contre lui-même il pose la question qui l'a taraudé toute une semaine entière, l'entrainant de bouges en bars...fuyant la confrontation...la peur l'a emporté toute une semaine sur le courage, et finalement il la provoque cette situation... en rigolant de lui évidemment mais avec un franc sourire aux lèvres...

Et il comprend... il comprend que toute réponse est la mort à une question qui se pose... et comme souvent il était la question même qu'il posait... une fois encore il sens le froid de la lame lui fendre la nuque... une fois encore la mise à mort à été brève... jour / nuit... comme une lumière qui se serait éteinte...

Il repense à sa question et réalise que la réponse correspondait en tout point à ce qu'il attendait... mais absolument en rien à ce qu'il aurait souhaité...
La nouveauté? Ben c'est qu'il l'a regardée alors cette personne en lui disant qu'il ne lui en voulait pas et qu'il ne l'agressait pas...il a juste essayé de lui démontrer, comme cela se fait habituellement dans ce monde, pourquoi il avait mal... et que cette douleur irradiante avait failli anéantir son petit noyau dedans... et il sourit de voir l'autre comprendre enfin... d'avoir trouvé les mots justes...

Il comprend alors pourquoi nombreux sont ceux qui préfèrent le doute...
Le doute comme un filet de sauvetage qui nous protégerait de la vérité que l'on devine intuitivement et que l'on vérifie systématiquement...

Lorsque la réponse efface le doute...et que celui-ci laissait la possibilité d'un mieux ou d'une chose agréable... et que par honnêteté, humilité et persévérance on préfère abandonner au profit de la vérité...

Est-ce la vérité qui ressort de cette mise à mort qui est dure ou l'autre? Encore une fois le bonhomme en question ne le sait pas... il sait simplement qu'il y a une question qu'il ne se pose plus... et la réponse qu'il a obtenue alors remet en perspective l'ensemble de ce qu'il a vécu ces 30 dernières années...

Pourtant il va continuer à les poser ses questions... mais conseille fortement au autres d'y préférer le doute ;-) car le doute est une possibilité... la réponse est catégorique et définitive...

Je n'ai aucun doute à ce sujet : il y a des questions qui amènent des réponses heureuses.

Ces questions là sont parfois appelées: "existentielles"

Ce sont des questions relatives à notre existence et à la nature même de qui nous sommes.

Et de tout mon coeur, je fais le voeu que tu trouves les réponses à ces questions car leur dénouement est heureux, au delà de ce que tous les mots pourraient tenter d'exprimer.

Et je me demande si au fond, lorsqu'on pose une question, n'a-t-on déjà pas la réponse?

Demande et l'on te répondra.
Je crois en ca.

Je te rejoins pas mal...on est d'accord... plutôt qu'existentielles cependant, je parlerais de questions essentielles... par opposition à existence...bien que cela soit un tantinet réducteur

Et effectivement poser la question c'est peut-être déjà avoir la réponse...
On m'a répondu et la réponse était claire et limpide...

Je crois avoir trouvé beaucoup de réponses déjà et en toute humilité les questions restent infinies ;-)

Ce que je voulais dire par là, c'est que la réponse relève le paradoxe de questions essentielles pour moi...existentielles pour d'autres... en effet... là où d'aucun considère que tout est relatif et que toutes choses sont égales par ailleurs dans la même phrase... ils sont souvent bizarrement incapable de percevoir l'absolue cohérence, sinon de nos propos...de nos actes...

Sachant que l'on est toujours beaucoup "plus" que ce que l'on fait ou pense... est-il si difficile pour quelqu'un de comprendre le rapport absolu que l'on entretient à la question même qui se pose?

Bref... plus de questions, plus de doute... un réponse froide, désincarnée et existentielles en ce sens qu'elle est centrée sur la dimension existentielle de la question...pas sur sa dimension essentielle...

Oui, juste une question de mots.....Je crois à l'existence de mon essence ou encore: mon essence est.

As-tu trouvé la réponse à la question de "qui tu es" et à ce qui constitue ton essence?

Parce que je sais qu'à partir de là, toutes les autres questions sont insignifiantes même si elles ont une bonne raison d'exister.
Ta dernière phrase me laisse à supposer que ta réponse est: j'ai pas encore posé la question mais j'ai déjà la réponse

Tout simplement une brillante démonstration de l'immanence de nos essences...

Qui je suis ? a la suite de Descartes qui disait :" Cogito ergo sum..."

Je pense ce que je suis , je suis ce en quoi je crois, je crois ce que je sais, je sais qui je suis.... je pense donc je suis ;-)

Maintenant ma foi est parfois vacillante et il est vrai que mon savoir est capricieux... mon identité est donc le reflet vacillant de cette flamme qui m'habite et dont je ne suis que l'humble dépositaire

C'est joli ca, "l'immanence de nos essences".

C'est ce que je pense aussi: notre principe de vie est en nous.

C'est tellement évident que ca ressemble à une Lapalissade!

Encore oui à "mon savoir est capricieux". J'y vois même une caractéristique intrinsèque. Que sais-je vraiment ? J'aime philosopher

Par contre "que suis-je vraiment", c'est quelque chose d'immuable, du moins dans ma vision.

Et encore dans ma vision on dit: je suis donc je pense LOOOOOOOL

J'aime beaucoup ce que vous êtes ;-)

Si le doute comme moyen est très efficace, le doute comme finalité, c'est idiot.

car le doute est une possibilité... la réponse est catégorique et définitive...

Ici par exemple, quelle est la place du doute ?

Et en plus bien souvent, une réponse, c'est l'ouverture de la possibilité d'aller chercher la réponse prochaine. L'âne de Buridan doute, et ça le paralyse. Il est des vérités qui ne sont pas des CONCLUSIONS (plutôt que "réponses") mais qui s'inscrivent dans une dynamique. Et si la vérité dont on a si peur était en réalité comparable à des poupées gigognes, chacune ouvrant sur une suivante plus profonde encore, à l'infini ?

Effectivement

Zut excuse-moi Aethos, j'ai roujouté deux /trois phrases...

Effectivement quand même

Moi aussi Aethos! Je suis très souvent touchée au plus profond de mon coeur lorsque je "regarde" un être humain.

Lorsque je le regarde vraiment, lorsque j'essaie vraiment de le comprendre.
C'est émouvant à tel point que je dois porter symboliquement des lunettes de soleil, presqu'insupportable de trop de beauté.
Mais au fond, c'est bien moi qui veut regarder

Je veux dire: personne ne my force, c'est une chose que j'aime faire mais j'peux pas le faire tout le temps. En tous cas pour le moment je ne peux pas!

Mais peut-être qu'en m'exercant, j'y arriverai et alors là, je crois que ca s'appelle léviter, comme expérience

Pour être franc cela me demande plus d'effort de ne pas voir que de voir... je pourrais détourner le regard et me refermer...mais physiquement, psychiquement, affectivement... il y a malgré tout une forme d'épuisement à cela...mais bien moindre que l'autre... du coup je ne sais pas si j'ai vraiment demandé à voir... le beau... le beau je le vois et cela me fatigue... car les autres passent à cotés sous prétexte d'exigences ou d'envies, de frustrations ou de douleurs... bref ils assènent leur légitimité en grandes pompes quotidiennement et sont incapables de discerner que la leur est l'égal des autres... bref... soyons...

Bin oui, profite tout simplement, toi qui a la chance de voir la beauté, te gêne pas

Ca peut paraitre égoïste mais en fait non, car les autres y viendront, quand ils seront prêts.

Un jour, au chevet de mon père mourant, j'ai vu une image, celle d'un arbre dont les branches, une à une, venaient se confondre avec le ciel.
Car c'est bien cela qui se passe, chacun à notre tour, nous toucherons le ciel, les pieds bien ancrés dans le sol!

Pour mon père, ce furent dans les derniers instants de sa vie qu'il compris cela car son mental était trop fort que pour pouvoir accepter de se laisser aider durant sa vie, fut-ce par Dieu!

Mon père, ce héros disparus !