L'ère mite âge ...

Mjöllnir a écrit:J'ai bien compris ce que tu signifies dans ton post. Le sens se niche dans la présence de l'autre dans ta vie, elle te donne raison de croire en toi, de croire en lui, d'avancer ensemble. Et de rétablir un équilibre en déplaçant des charges d'un des plateaux de la balance à un autre. J'oserai presque dire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme". C'est volontairement provocateur, et je voudrais savoir ce que cette assertion suscite en toi.

Bonsoir Mjöllnir
hmm hmm, figure-toi que ton assertion me plonge dans un abîme a-verbal... J'ai beau relire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme", c'est comme si ça n'avait aucun sens pour moi... Bon, je pense que ma pensée achoppe sur le mot "égoïsme"... Du coup, je suis allée en chercher la définition.

L'égoïsme est un trait de caractère, l'attitude d'une personne dont les actions ou les idées sont uniquement orientées par ses propres intérêts, sans prendre en compte les nécessités d'autrui.

Admettons que j'ai ce trait de caractère dans son acception la moins péjorative, c'est à dire que oui, fort heureusement, mes actions ou idées sont orientées par mes propres intérêts. C'est ce qui me permet de prendre soin de moi au sens large. Ce champ d'égoïsme serait donc ce que je mets en oeuvre pour préserver mon intégrité physique et psychique. Ainsi, inclure l'autre dans ce champ signifierait lui donner le pouvoir de participer à la préservation de mes intérêts. Là où cela devient intéressant, c'est que je suis incapable de ne pas tenir compte des nécessités d'autrui (et je crois savoir que c'est le cas également de cet autre, en tous cas, posons-le comme acquis). C'est ainsi que se crée une boucle vertueuse d'égoïsmes... En suivant ton raisonnement, je donne pour mieux recevoir en retour (i.e. par égoïsme), l'autre fait de même, et au final tout le monde est content...
Cela me rappelle ces théories qui tentent de démontrer qu'être socialement solidaire est beaucoup plus efficace pour préserver ses intérêts propres que d'être individualiste...
Ce qui est certain, c'est que ce n'est pas PARCE QUE l'autre est présent dans ma vie aujourd'hui que je tiens ce discours à propos du sens. J'ai toujours eu cette intuition, même au plus profond de mes questionnements existentiels (et j'en ai eu ! et j'en reconnais tant sur ce forum !). C'est PARCE QUE j'ai conservé cet espoir même au plus noir de mon parcours que je peux le mettre à l'épreuve du réel aujourd'hui.
Il y a quelques mois, j'ai dit que je voulais mourir. Pourtant, c'est tout le contraire que j'ai fait, mue par une force invisible, j'ai encore cherché... Et je vous ai trouvés, enfin !
C'est peut-être cela que tu appelles "humanisme" Ekaterina ? Une sorte d'optimisme de fond dont je ne connais pas l'origine... et que je relie à l'élan vital universel qui nous traverse tous.
D'ailleurs, Mjöllnir, tu dis que tu te sens être "un morceau de rocher froid, isolé". Alors que représente pour toi ZC ? Nos échanges ? Qu'est-ce qui te pousse à venir ici...? Qu'y trouves-tu ? Sommes-nous entrés dans ton champ d'égoïsme ?
Bonne nuit à toi, à chacun

Parfois dans nos recherches on se laisse tenter à trop d'absolu. Or dans la nature beaucoup de phénomènes sont alternatifs. On cherche le savoir parfait, absolu, définitif, la réponse magistrale. Et si la perfection était dans cet alternatif (et la version féminine, alternative, évoque encore d'autres possibilité), dans cette capacité à être un transmetteur, un coup je capte un coup je transmets. Je me nourris puis je vous nourris ce qui m'amène à me nourrir à nouveau. Je parle d'alternatif plus que de cercle car le cercle a son côté enfermement alors que l'alternative c'est aussi le déplacement, le mouvement.

hello Ekaterina

J'ai dû mal comprendre le sens de ce que tu as écrit. Pour moi, je te lisais chagrinée par le "choc" que tu avais reçu en visionnant ce film. Ce que j'essayais d'exprimer (à mon tour peut-être maladroitement), c'est cette séparation que je trouve utile de mettre en place à présent : Comprendre le mieux possible les souffrances de l'autre, mais ne pas en souffrir à sa place. Au contraire, rester le plus heureux possible, afin de puiser la force nécessaire à, justement, venir en aide à ce qui en ont besoin. Tel était le sens que j'espérais donner à ma phrase.

Bienfaisant comme la pluie sur le désert Mjöllnir ? Parfois notre bonheur n'aide pas l'autre non plus hélas. C'est vrai que c'est super compliqué les gens et pas évident de leur fournir ce qui leur ferait du bien. Et puis il y a ce qu'ils croient qui serait bon pour eux alors que nous on sait que ce n'est pas bon pour eux, et aussi le cas où on ne veut pas leur donner (genre "file moi cent balles" )

Bonsoir Mogwai

Sans aucunement vouloir faire de rhétorique, ni utiliser de sophisme, ce que je recouvrais par "champ d'égoïsme" inclut automatiquement la prise en compte de l'état de l'autre et de son bien-être si l'on veut pouvoir espérer prolonger sa présence. En l'espèce, lui rendre service c'est se rendre service ...
Sans faire de parallèle odieux, un égoïste fait attention à ses affaires, les entretient, ne les prête pas ...

En reprenant un morceau de ta phrase : "... je donne pour mieux recevoir en retour". Et pourquoi n'en serait-il pas ainsi si les deux trouvent leur compte ? Continuerais-tu à donner à quelqu'un qui ne te rendrait même pas (de sa propre volonté j'entends) ne serait-ce qu'un sourire ?

Je ne remettais à aucun moment en cause le fait même que tu aies une présence dans ta vie, ni que cela soit cette dernière qui te fasse prononcer ces mots. J'ai bien fait remarquer cela dans ma phrase : "J'oserai presque dire "inclure un autre dans son champ d'égoïsme". C'est volontairement provocateur, et je voudrais savoir ce que cette assertion suscite en toi."

Il me semble donc t'avoir bien interloquée, et j'espère ne t'avoir pas blessée. Je ne mettais pas en cause ni tes sentiments ni ta construction.

Parlons de la photo maintenant. Tu me cites : "un morceau de rocher, froid, isolé" (en omettant "sans l'avoir voulu, rongé à la base"), ce qui est vraiment le signifiant, la partie importante de ma phrase (je pensais avoir d'ailleurs un peu expliqué d'où venaient ces ressentis dans un des posts précédents ...). Serait-ce là manière de me dire que ce que tu as lu et qui t'a fait réagir t'a donné cette représentation de moi ?

Que représente ZC pour moi ? Un lieu sur lequel je peux poser des briques issues de mon expérience et des choses que j'ai découvertes.
Ce qui me pousse à venir ici ? Trouver des briques issues de l'expérience des autres et lire leurs découvertes.
Ce que j'y trouve ? Des choses qui me ressemblent, des choses qui ne me ressemblent pas. Des choses que je saurais faire, des choses que je ne saurai pas faire. Des choses qui me révulsent, des choses qui me ravissent. Des manières d’aborder le monde qui me ressemblent, d'autres pas. Beaucoup d'émotivité, de craintes, de projections. Beaucoup de peur à se confronter à soi-même et à démonter ses ressorts. De l'angoisse aussi, et de l'esprit grégaire.

Non, vous n'êtes pas entré dans mon champ d'égoïsme, Je n'en ai pas ici. Je ne viens ni me vendre, ni acheter. Je ne viens pas poser d'arguties sur le bienfait ou non de tel ou tel comportement, avis, et surtout pas sentiment. Je viens, s'il est possible, échanger du matériel de réflexion, faire un troc en quelque sorte. Rien de plus. Si je pose des choses et qu'elles sont utiles à d'autres c'est par geste totalement gratuit et désintéressé : J'inattend par essence. C'est aussi pour cela que je poste très rarement sur un autre fil que le mien. Ce qui m'intéresse est la substance nue, dénuée d'émotion, rien de plus. Ceci ne veut pas dire que je n'en éprouve pas, mais je me refuse de les laisser agir ni en entrée ni en sortie de moi quand je communique avec un autre, car je les prend comme un voile inutile. Je ne les exprime qu'au travers de posts qui me décrivent mais n'appellent en rien à réponse, car je sais que mon chemin est solitaire.

Je pose des questions, quand j'en pose, sur les ressorts que je perçois (à tort ou raison), pas sur la qualité des êtres qui les expriment. Je n'essaierai jamais d'insinuer quoi que ce soit, éviterai le plus possible les projections. Je me dis tel que je me ressent, sans fard.

J'ai trop été blessé par les relations humaines pour ne plus vouloir d'attachement. J'exprime donc les résidus de cette souffrance, m'en décharge, cherche à comprendre ce qui peut se "cacher" derrière ce que l'on appelle "sentiments" pour achever ma catharsis, et rien de plus.

J'espère que mon entéléchie est ici à son maximum.

Voila. Bonne nuit à toi aussi. Et merci de ta réponse

Salut Siamois

J'adhère à ta pensée de l'alternatif ! un échange cumulatif en quelque sorte, par enrichissement mutuel. Une suite de strates qui s'empilent les unes sur les autres ...
Par contre, je ne comprend pas bien que que tu veux dire par :" la version féminine, alternative".

siamois93 a écrit:Bienfaisant comme la pluie sur le désert Mjöllnir ? Parfois notre bonheur n'aide pas l'autre non plus hélas. C'est vrai que c'est super compliqué les gens et pas évident de leur fournir ce qui leur ferait du bien. Et puis il y a ce qu'ils croient qui serait bon pour eux alors que nous on sait que ce n'est pas bon pour eux, et aussi le cas où on ne veut pas leur donner (genre "file moi cent balles" )

Re Siamois !

Quand je parlais de bonheur, c'est d'avoir la joie de faire ce à quoi on croit. Il est vrai que ce dernier n'aide pas forcément, mais alors, autant le viser quand même sinon tout vire au désastre au bout d'un moment.
Leur fournir ce qui leur ferait du bien ? Tu vois, je ne suis pas sur que c'est ce qu'il faille faire. Confucius dit "Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson". Je crois humblement de mon coté que le mieux que je puisse accomplir est de poser des bouts de ce que je suis et sais faire, et de laisser l'autre l'intégrer de lui-même dans sa propre construction. Ainsi, poser mon analyse telle quelle, même si elle est prise pour utopique ou fausse par certains parce qu'elle ne rentre pas dans leur schéma de construction, peut être à l'inverse prise comme intéressante ailleurs. Je fais aussi comme cela quand je cherche des matériaux, et je ne dois pas être le seul ...
Quand je pose des questions, c'est parce que j'ai vécu des situations durant lesquelles j'ai découvert des "ressorts" que je ne connaissais pas et qui m'ont ou charmés ou heurtés. Et je demande si d'autres ressentent ou pratiquent la même chose. Je vais à la découverte en quelque sorte ... mais jamais avec une idée préconçue.

Alors, quant à savoir si je peux préjuger du bon ou mauvais pour un autre ... tu te doutes à présent que je ne peux le faire, ni même que l'idée me traverse. C'est pour ça que je pose juste ce qui vient de moi, sans rien y rajouter (ou vraiment, le moins possible)

Bonjour Mjöllnir,

quelle surprise ce matin de lire ta réponse avec toutes ces soulignures (je sais, le mot a vieilli, mais je le trouve joli).

Interloquée je le fus, mais blessée aucunement. J'ai simplement tenté de répondre à ta question, qu'au fond je n'ai pas trouvé si provocatrice que cela, ayant bien noté par ailleurs tes précautions "oratoires". Les développements vers lesquels m'ont amenée ta question m'appartiennent et je n'ai pas le sentiment d'avoir été remise en cause, ni dans mes sentiments, ni dans ma construction... Cette question de "l'égoïsme", je me la pose au quotidien en réalité, sous d'autres formes peut-être.

C'est tout de même délicat un forum n'est-ce pas ? En tous cas, pour moi ça l'est, car de mon côté, je suis parfaitement incapable d'entrer en communication sans utiliser mon affect. C'est ce qui est très intéressant dans nos échanges, car je crois que je me situe à une toute autre place que celle que tu décris pour toi-même. Pour moi, la communication EST projection, par essence, parce que nous sommes humains et faits de mille pièces affectives. Je ne diabolise pas cet état de fait, je ne cherche pas à m'en défaire, je vis avec, du mieux que je peux. Pour moi l'important n'est pas de cesser de faire des projections, parce que j'estime que cela fait partie de moi. J'essaie juste de savoir quand je le fais, d'en avoir conscience, voire même de le nommer de manière à ce que mon interlocuteur puisse faire le tri et que la communication soit préservée. Ainsi, je ne m'en cache pas, j'ai de l'affection pour toi que je ne connais pas. Parce que tes écrits me touchent, parce qu'à les lire, je me construis une image mentale de toi, parce que sans doute aussi (soyons totalement honnête), je cherche réparation de mon histoire à travers toi. Je laisse vivre cela en moi, en visant comme toi un idéal d'honnêteté intellectuelle vis à vis de ce qui se trame à tout moment dans mon coeur et dans ma psyche.

Quand je me suis couchée hier soir, j'ai ressenti une grande quiétude. Je me suis dit que nos échanges avaient une grande force réparatrice pour moi. Il est un homme, mon père, qui doit sans doute avoir un âge approchant du tien, qui refuse de me parler depuis des années, juste parce que je suis ce que je suis et qu'il ne le supporte pas. Alors pouvoir entrer dans l'échange avec toi, c'est comme conjurer le sort, et m'autoriser à passer à autre chose que d'attendre son regard à lui. Tu le constates, on est bien loin du matériel de réflexion pur... Mais le simple fait de nommer cette projection lui enlève de sa force, et l'empêche de me mener par le bout du nez...

Du coup cependant, c'est moi qui me suis montrée provocatrice en retour, en te renvoyant cette question du champ d'égoïsme. Je n'ai mis qu'un petit smiley de rien du tout pour le signifier, cela n'était sans doute pas suffisant. Car je n'ai pas pu m'empêcher de sortir du champ de la réflexion pour te tendre une main contenant de l'affectif. C'est pour cette raison précise que j'ai toujours hésité à venir poster sur ton fil alors que je le lis avec grand intérêt. Parce que j'ai bien conscience que nous ne sommes pas ici pour les mêmes raisons, j'ai bien compris ce que tu écris et dis de toi.

Et puis il y a eu ton post du 23 octobre...
Ce que j'y ai lu (mais ça peut effectivement être une projection de ma part), c'est un appel. J'ai eu l'image de cet homme seul, enfermé, qui pourtant y croit encore et vient le dire dans un cri silencieux. J'ai oublié un instant ce que tu dis de ton entéléchie pour écouter ce que je ressens, et j'ai eu envie de t'écrire, non pour un échange intellectuel, mais bien pour te dire "je l'entends ton cri, il y a quelqu'un derrière le mur, tu peux sortir". J'ai pris le risque de me dire comme je suis, en ayant pourtant bien conscience que ce n'est pas cela que tu dis attendre du forum.

Et puis j'ai compris, en lisant tes réponses suivantes, pourquoi tu ne sors pas, j'en ai pleuré même. Je me suis dit "Qui es-tu toi, grande naïve, avec ta main tendue pleine de bienveillance, pour croire que quelques mots vont venir panser des plaies si profondes ? Une rédemptrice ? Retourne à ta place, petite Mogwaï".

Ce que je vois sur ta photo Mjöllnir, ce sont les bateaux. J'y vois une présence humaine, la possibilité pour qui veut d'emprunter ce vecteur, de s'approcher du rocher, et de poser sa main dessus pour le caresser (voilà pourquoi j'ai éludé la fin de la phrase, parce que peu m'importe qu'il l'ait voulu ou non cette solitude, peu m'importe qu'il soit rongé ce rocher, j'ai quand même envie d'aller vers lui). Ces bateaux incarnent l'espoir que je crois déceler dans tes mots, c'est plus fort que moi, et je veux bien admettre qu'il s'agit d'une projection qui prend sa source dans la résonance très forte que la solitude que tu évoques réveille chez moi.

Voilà ce que m'inspirent tes mots ce matin Mjöllnir. Si j'avais la chance de te voir en face de moi, j'aurais juste envie de te prendre dans mes bras. Et je sais très bien que cela n'a rien à voir avec les "briques" et les "choses" que tu viens chercher ici, mais c'est ce que je ressens. J'ose juste te le dire, sans attendre moi non plus quoi que ce soit en retour.

Bonjour Mogwai.

Communiquer : Rendre commun à ; faire part de ; transmettre.

Étymologiquement, cela évoque en moi, non pas une projection, mais une "dépose". Dépose dans la relation mais pas "dans" l'être en face. Je reste profondément attaché à la vue bouddhique qui conçoit une relation comme étant l'objet dans lequel les deux interlocuteurs placent ce qu'ils ont à partager. Donc, partant du principe que cet objet est inanimé, une projection quelle qu'elle soit ne saurait le faire réagir, ne saurait "l'enrichir" car étant un part non partageable d'un des êtres qui la dépose.
La vacuité bouddhique n'a rien à voir avec le sens que l'occident veut lui faire prendre. Elle souligne uniquement l'intemporalité de l'interaction. Interaction toujours unique, la précédente étant achevée, la suivante ne pouvant aucunement lui ressembler : Rien n'existe que dans l'instant.

Oui, certes, un forum est délicat. C'est d'ailleurs pour cela que je souligne encore et toujours que je reste un maximum sur mon fil, et que j'évite de projeter.
Certains écrits me touchent également, mais je ne les fait plus miens. J'ai arrêté depuis longtemps de mélanger ma souffrance à celle des autres, ce qui, à un moment, a failli m'amener au bord de la folie.

Tu parles là :

... parce que sans doute aussi (soyons totalement honnête), je cherche réparation de mon histoire à travers toi.

De ce que j'ai beaucoup aidé à faire. Parce que certainement d'autres voient en moi une force, une expérience, un recul. Un récit qui les conforte dans leur avancée ou quoi que ce soit d'autre. Et je le sens, peut-être à tort, peut-être en délirant ... allons savoir ...

Mogwai ... le chemin que tu empruntes et que tu as la franchise de dire sans fard, je l'ai fait seul, et je le continue seul. Depuis enfant, j'ai du bâtir quelque chose de fort, quelque chose solitairement, quelque chose sans aucun appui. Le maintenir en état me prend beaucoup d'énergie, et je sais que cette force accumulée se ressent à l'extérieur. J'en ai juste assez pour continuer mon chemin, et je sais que je le dois, que je me le dois. Et que personne que je connaisse ne peut m'offrir ce complément, surtout pas en projetant, ce qui produit en moi l'effet inverse, m'aspirant de l'énergie au lieu de m'en apporter.

Je n'ai jamais eu de référent dans ma vie. Pas non plus de maitre à penser, pas de personnes que j'admirais, dont j'ai été fan. Seul un énorme respect comme pour Martin Luther King, le Mahatma Gandhi par exemple, au travers des actes qu'ils ont fait.

J'ai 53 ans, Mogwai, alors je ne pense pas pouvoir être assimilé à ton père. Ni même intellectuellement (surtout s'il refuse communication avec toi ...)

J'ai toujours été hyperémotif, mais sais pertinemment que la solution à ces souffrances est à l'intérieur de moi, et qu'espérer trouver quelqu'un qui puisse comprendre ce que je ressens réellement est pure chimère. L'autre assimile cela à sa propre expérience, mais ne peut rien faire d'autre que des tentatives éperdues qui ressemblent fortement à l'accrétion par similarité. Une sorte de transfert de charge.

Tu n'as pas pris de risque à mon analyse. Tu t'es dite et je ne peux que constater cela pour ce que c'est. Tu ne pouvais pas non plus savoir pourquoi je restais "enfermé" si je ne l'exprimais pas ...

Je n'ai pas espoir que quelqu'un s'approche, en tout cas pas pour caresser ce rocher ébréché et rongé à la base. Je ne cherche personne qui soit apitoyé, attiré par une force ou un reflet, ce reflet de la réalité que le cerveau du récepteur transforme sans que ce dernier en ait même parfois conscience ... Si relation se fait, et encore une fois intemporelle, elle se basera sur ce que je suis et pas sur ce que les autres pensent que je suis, sinon je ferais acte de mensonge.

Je sais aussi que les autres sont seuls, et que ce que j'écris à ma mesure peut résonner en l'autre. Comme ce qu'ils écrivent peut raisonner en moi. Ce n'est pourtant pas ce qui me pousse à aller vers eux. Ce qui me "pousserait", le cas échéant, c'est qu'ils le vivent en conscience sans le projeter pour en recevoir un écho.

Je te remercie pour ces mains tendues. Je te remercie de ce geste. Cependant, encore une fois, Mogwai, la seule chose que je sois en envie de partager, ce sont des expériences dénuées d'affect.

Bonne journée à toi.

Mjöllnir a écrit: Et un site totalement dédié à l'espace

http://spacerip.com/

Eh bien je peux dire que les vidéos qui y sont me secouent largement !

Superbe! Merci beaucoup!

Peut-être un jour Mjöllnir viendrais-tu faire du t'aï-chi-chuan ? Juste expérimenter ! Je me trompe peut-être mais j'imagine que tu n'as jamais eu l'occasion d'essayer.
Au Jardin du Luxembourg par exemple.

Bah pourquoi pas Siamois
Je serai effectivement curieux de découvrir !

Mjöllnir a écrit:la seule chose que je sois en envie de partager, ce sont des expériences dénuées d'affect.

Je l'entends, le conçois, et le comprends. Et je trouve simplement réjouissant que malgré l'apparente incompatibilité de nos positionnements existentiels, nous soyons en mesure de les déposer dans la relation comme nous le faisons. Merci à toi.
A bientôt.

Mogwai a écrit:Je l'entends, le conçois, et le comprends. Et je trouve simplement réjouissant que malgré l'apparente incompatibilité de nos positionnements existentiels, nous soyons en mesure de les déposer dans la relation comme nous le faisons. Merci à toi.
A bientôt.

Merci de ta compréhension Mogwai

Je trouve aussi cela réjouissant. L'incompatibilité apparente ne résiste pas à la sincérité, au réel qui se niche dans l'être. L'acte, celui qui est "craché" des tripes peut avoir différents déclencheurs. C'est donc l'acte qui parle, et, s'il est fondé sur ce que ressent la personne dans sa structuration profonde, j'ai prétention à croire qu'on peut le qualifier de vrai.

A bientôt.

Mjöllnir a écrit:

Cela ne me tracasse pas en l'espèce, mais me fait m'interroger. Est-ce que cela fut identique à l'origine, ou bien est-ce un parcours, celui de ma vie, qui m'a poussé à me retrancher ainsi d'un flot qui semble couler naturellement chez les autres ?

Mjöllnir, je me reconnais assez dans ce que tu dis, notamment dans l'idée que je ne sais pas si c'est la vie qui m'a rendue comme ça ou si finalement, je ne suis pas que devenue celle que je devais être, ou une autre, mais qui ? ...
je me sens en effet retranchée, dans ma tête et/ou dans mon appartement, dans la forêt ou sous l'eau...
je suis la plupart du temps affligée et triste, parce que le monde extérieur me donne envie de crier comme toi, mais comme toi, pas de colère, pas de rage en fait, juste parce que je me sens invisible et à la fois tellement consciente du caractère pathétique des mouvements qui animent les autres dont je ne comprends pas les objectifs.
je ne sais pas ce qu'il me faudrait pour me sentir exister. je m'épuise à ramer à contre courant mais continuer à y croire est une nécessité vitale, renoncer serait immoral et signerait ma fin psychologique.
je connais une femme très bien et que j'admire qui m'a dit un jour "on ne peut pas les sauver tous, mais ça vaut la peine d'essayer".
moi, j'oeuvre chaque jour à me sauver moi-même. mais pourquoi ? et comment ?

Prix Nobel de physique décerné au Français Serge Haroche et à l'Américain David Wineland




Et, pour suivre, deux émissions du Cérimes :

La physique quantique

Electrodynamique quantique en cavité

et enfin, le site du Collège de France, avec, entre autres, l'agenda des cours :

Collège de France

Hello level

Moi non plus, je ne comprend pas les objectifs des autres. Sincèrement.
Nius n'avons sans doute pas les mêmes centres d'intérêt immédiats et matériels, ni la même envie d'être vu ....

"On ne peut pas les sauver tous, mais ça vaut la peine d'essayer". Ouais ...
Tu sais ce que je pense à cet instant ? Que je suis ok pour les enfants ! Mais les adultes n'ont qu'à trouver leur chemin par eux-mêmes, au lieu de chercher a transférer, projeter et faire de la pub sur eux comme s'ils étaient des marchandises ... : objectifs dont tu parlais plus haut sans doute.

Tu sais, je préfère de loin un chemin solitaire, qui ne donne le temps de réfléchir à des choses comme celles que j'ai posté ci-dessus, à celui qui me ferait fréquenter des personnes qui ressassent à l'envie les gémonies qu'ils adressent aux autres, où leur mécontentement de ne pas être apprécié ou écouté par les gens autour ...

Vivre en société ne veut pas dire vivre pour d'autres, mais juste participer aux travaux communs, alors ... C'est à chacun de nous de donner sens à sa vie.

A la découverte de notre passé :

Les évolutions de l'homme

Deux jours maintenant que je suis au fond du lit. Une fièvre de cheval, une toux grasse et caverneuse, déclenchant expectoration toutes les heures environ, certainement au grand dam des voisins ...

Je n'ai du coup même pas le temps de ranger, de faire un minimum de ménage. Quand on sait combien peut être poussiéreux un vieil appartement, qui plus est dans Paris, entourés de magasins de tissus, ... il va finir par ressembler à l'intérieur d'une certaine tombe découverte par Lord Carnarvon ... les trésors en moins ^^

Ceci dit rien de grave à ce ménage non fait. Une antre reste une antre, et n'est a priori fréquentée que de son habitant ... Il y règne un silence propice à la réflexion, un fatras de bon aloi presque, les strates de livres et de papier ci et là montrant un parcours par leur assemblage, la poussière sur la télé dévoilant son usage, et le cendrier plein trace de la consommation effrénée de tabac.

Là encore, je me dis que j'ai gagné liberté en ne faisant que le strict nécessaire pour garder cet endroit vivable ... refusant d'en faire un lieu aseptisé, d'où la vie serait absente, collant aux stéréotypes du monde moderne.

Bon, la fatigue me tenaille. Je dois avouer que cette grippe qui m'est tombée dessus comme les criquets sur les maigres récoltes du Sahel me rend las, exténué, presque à caler. Pourtant, je lis un peu quand même, encore des témoignages sur ZC. Des tranches de vie que me rappellent les miennes, et dont je refuse à présent de parler, car en parler est les faire revivre, perdurer, rester à la frange du réel ... Pour quoi faire ?

J'ai l'impression que, Z ou pas Z, l'Homme aime à ressasser ses blessures à la mesure de son ressenti, à se demander la raison de ces dernières, à se flageller par doute de soi, à douter des raisons qu'il a de faire ou ne pas faire, à coopter un ressemblant pour se sentir moins seul ...

Ok ... pourquoi pas ...
Ceci dit, je pense qu'il y a autre chose à faire par la suite : Se trouver soi dans ce que l'on désire vraiment, et, si cela ne réside pas à l'extérieur de soi, le bâtir pour soi, au prix d'un écartement d'avec la masse s'il le faut.
Je vois que beaucoup se disent : Oh oui tu as raison, c'est la même chose qui m'est arrivé ! Tiens, regarde ça, ça y ressemble, n'est-ce pas ? Ah oui, c'est cool, on pourra en parler ... etc, etc.
Oui, oui ... tel philosophe à dit ça, et tel autre ceci, et puis telle croyance encore autre chose ... et les esprits se ruent à vau l'eau à comparer les mérites des uns et des autres, à douter de leur savoir intrinsèque pour rester esbaudi devant celui du vis-à-vis ...
Alors quoi ? Tourner en rond, ne pas casser de paradigme, attendre que l'agglomérat deviennent si gros que son poids même l'immobilise ?

Bah, fi de l'accrétion. Maintenant que je sais que je suis différent, non pas de quelques uns mais de tous, je me vis à plein ... et je remercie même cette maladie qui me tient en ce moment ! Pourquoi ? Parce qu'elle me fait prendre conscience de mon corps d'une manière particulière, d'une chose qui n'était jamais venue à mon état de perception : Le contrôle automatisé de mon corps est bien plus efficace que celui que je peux y exercer par la pensée : Tousser par réflexe contracte les muscles bien plus fort que je ne peux le faire volontairement par exemple. J'ai donc conscience que je ne maitrise pas complètement une partie de moi, ce qui doit être aussi la cas pour mon cerveau, pour mon expérience au monde, pour mon rapport à l'autre, etc.

Alors basta ! Je me dis que je n'ai qu'à vivre l'instant, rester spectateur du monde en regardant ça comme un film, et me promener dans les décors tant que cela me fait plaisir, en suivant mon petit bonhomme de chemin vers ma découverte et fouillant en moi le plus profondément possible, seul endroit où je trouverai les réponses que je cherche, en faisant mienne cette maxime : « ÆQUAM MEMENTO SERVARE MENTEM »

Mjöllnir, je pense que tu voles bien plus haut que moi mais je te sens mal et ça me fait de la peine.
si je peux t'apporter quelque chose, fais-moi signe... je ne sais pas quoi... tu mérites de trouver ce que tu cherches.
bisous et take care.

Très jolie musique, merci

Se demander la raison de ses blessures, je crois même si ça peut être vain, que cela fait partie de la nature humaine, cette volonté de pouvoir en apprendre des choses, d'apprendre à trouver des parades pour ne plus les recevoir.
Mais il est vrai que passer son temps à ça, c'est aussi tendre vers l'immobilisme.

Construire à l'intérieur de soi, c'est cool aussi Plus besoin de telle ou telle accréditation venant de l'extérieur, on est le seul artisan, et le seul juge.

@ level : je crois qu'il a trouvé !

@ Mjö les expetorations signent que cette vieille "matière" sort
oui le corps sait son boulot pourvu qu'on le laisse faire c'est pour ça qu'il nous met "ko" parfois mais si on accepte de
juste l'accompagner en lui lâchant la grappe avec nos mémoires enquistées, il nous prend 3j c'est tout...

du L52 qui sent si bon, du magnésium et de la bonne eau...
pour que circule mieux l'énergie...

l'énergie... elle, ne s'arrête jamais... c'est nous qui la bloquons... ou pas...



De mon antre à ton antre

pis tiens une couette de plus pour la suée :

Mjöllnir a écrit:
Ceci dit, je pense qu'il y a autre chose à faire par la suite : Se trouver soi dans ce que l'on désire vraiment, et, si cela ne réside pas à l'extérieur de soi, le bâtir pour soi, au prix d'un écartement d'avec la masse s'il le faut.

Le chemin est long pour en arriver à cette conclusion, si jamais on y arrive.....J'en suis à cette phase et je suis paumée (malgré certaines certitudes que je diffuse de ci de là).

Que l'antre te soit bénéfique et que cette saloperie de grippe te lâche le grappin !

Mag, j'aime la vidéo que tu as postée, j'essaye de faire ça tous les jours et je t'assure que si quelqu'un veut le faire, il peut. J'essaye de le faire chaque jour et je vois de la surprise dans les yeux des gens que j'aide. Je regrette que tous ne fassent pas comme ça. C'est moche et à la fois c'est tellement facile de juste donner pour rien. J'aspire à un monde comme celui de ta vidéo.

oui mais c'est une vidéo montée
dans la vraie vie tu ne vois pas comme ça le fil de la circulation en continu, faut lâcher prise, et juste laisser filer ( comme l'ouvrier du début et de la fin ! et encore : il arrive à faire le lien avec son geste du début !)
c'est au fil du temps que j'ai pu voir que ça avait filé et pas du tout comme j'aurais pu l'imaginer
maintenant je me réjouit juste du moment et je sais qu'il est inscrit dans un tout dont je ne perçois pas autrement que par mon "je le sais c'est tout" la grandeur, et j'attend rien...

apprécier ce que je reçois, apprécier de donner... on en revient à l'appréciation tien !

tournerais-je en rond

ah oui j'avais oublié : quand je ne fonctionne pas comme ça je deviens en manque vala c'est reparti en spirale

Soleil

J'en suis à cette phase et je suis paumée (malgré certaines certitudes que je diffuse de ci de là).

ben moi aussi mais ça fait partie du jeux du masculin (actif) en nous...
peut être tout simplement le reconnaître par écrit est déjà un acte de "batisseur"

Peut-être...

Hello Level

Une franche amitié, une vrai camaraderie, des gestes ... des vrais. C'est ça la vie, c'est ça qui fait raison, dans le respect de l'autre et de son autonomie. Alors ces quelques mots que tu traces là sont pour moi, comme ceux de beaucoup des visiteurs ici, le meilleur signifiant de ce qui se produit dans la vidéo postée par Mag : La vraie essence de l'échange.

Merci de ta présence ici.

Hello PY

Oui, faire le tour de ses blessures pour les inventorier, il faut bien le faire un jour, certes. Et ne pas oublier quand même que le but est peut-être (au moins en ce qui me concerne) d'en faire autre chose que de les étaler comme la femme à barbe dans le cirque Barnum : Que le but est de les guérir pour mieux vivre !

Ainsi tu vois, vivre seul m'a permis de me mettre pleinement en face de mes ressources, les miennes ! Sans excuses, sans bouée de sauvetage, sans main extérieure pour me tirer de là où je m'étais mis !

Je sis allé le plus au fond possible dans mes doutes, mes frayeurs, mes rejets, mes refus, ma colère, ma haine, mes larmes ... Et j'ai fini par un trouver des morceaux de moi complètement éclatés, blanchis comme des champignons cavernicoles et décharnés parce que non abreuvés ...

Ok. C'est bien. Constat fait monsieur l'agent. Et ensuite ? Pleurer sur le sort, jeter l’anathème sur d'autres, accuser le passé ? Mais à quoi ça sert bon sang ? A perdre le temps qui reste au lieu de faire un grand nettoyage de printemps me suis-je dit !
Et pour cela j'ai choisi d'enlever l'affect comme on allège une voiture de course des éléments qui pèsent un certain poids. je m'occupe de gagner ma course. MA COURSE. On verra après ce qu'il advient.

C'est une passage nécessaire pour revivre en ce qui me concerne. Et c'est cela le plus important.

Hey Mag

Oui j'ai appris à l'écouter ce corps et à lui foutre la paix de temps en temps. Mais là comme j'ai choppé une bronchite en plus, il faut que je prenne des antibiotiques pour éviter une surinfection

Lol oui j'ai déjà superposé deux couettes pour me faire un sauna horizontal. Encore du lavomatique à prévoir dans les temps qui viennent ^^

Merci pour le tuyau sur la magnésium, je vais regarder

Bon dimanche

SoleilSombre a écrit:Le chemin est long pour en arriver à cette conclusion, si jamais on y arrive.....J'en suis à cette phase et je suis paumée (malgré certaines certitudes que je diffuse de ci de là).

Que l'antre te soit bénéfique et que cette saloperie de grippe te lâche le grappin !

Salut SoleilSombre.

Cette fichue constatation ne date pas d'hier chez moi non plus, et je fus paumé bien longtemps, à me demander même si je n'étais pas complètement à coté de la plaque, et si mon entourage de l'époque n'avait pas raison.
En fin de compte non . je me sens de plus en plus moi, de plus en plus stable, de plus en plus en retour vers un équilibre que je sens être vrai et non factice.
Je ne sais rien de ton histoire, mais, si tu parcours le chemin qui t'a amenée vers cette même conclusion, c'est qu'il y a de fortes chances que tes bouillonnements internes soient d'une force équivalente aux miens. Alors, casser tous les repères, c'est comme traverser un précipice sur un filin dont on ne voit pas le point de fixation opposé ... mais c'est aussi aller vers soi ... et cela ne se refuse pas

Merci pour ton support (je lui ferai la peau à cette grippe, non mais ^^)

Bonjour Mjöllnir,
deux recettes de grand-mère testée et efficaces pour moi en ce qui concerne la bronchite :
- autoplasmes Vaillant : ce sont des cataplasmes à la farine de lin et à la moutarde. Le pharmacien ouvre des grands yeux quand on les lui demande... mais il en a ! Le but : provoquer une révulsion dans la zone cutanée de la poitrine, pour que par arc réflexe, se produise un afflux sanguin important au niveau des bronches et poumons.
- sirop de navet maison (fluidifiant et expectorant) : râper un navet, le mélanger avec l'équivalent de son poids en sucre, placer la mixture dans une passoire au dessus d'un récipient et attendre gentiment que le sirop coule. 1 cuillerée à soupe trois fois par jour.
A priori les antibiotiques sont totalement inutiles et inefficaces pour une bronchite, mais bon, "par précaution", je les prends aussi parfois, me laissant apeurer par les médecins...
Bon dimanche à toi !

Hello Mogwai

Oui je connais ces cataplasmes ! Que ne m'en suis-je souvenu, mes deux grand-mère s'en servaient, tout autant que de l'ouate thermogène (pour la même chose ainsi que pour les lombalgies et douleurs articulaires).
Par contre je ne connaissais pas le sirop de navet . Je le note

Quant aux antibiotiques, je suis un peu obligé de le faire, à cause de ma maladie infantile ...

Bon dimanche à toi aussi.

Mjöllnir a écrit:
Cette fichue constatation ne date pas d'hier chez moi non plus, et je fus paumé bien longtemps, à me demander même si je n'étais pas complètement à coté de la plaque, et si mon entourage de l'époque n'avait pas raison.
En fin de compte non . je me sens de plus en plus moi, de plus en plus stable, de plus en plus en retour vers un équilibre que je sens être vrai et non factice.
Je ne sais rien de ton histoire, mais, si tu parcours le chemin qui t'a amenée vers cette même conclusion, c'est qu'il y a de fortes chances que tes bouillonnements internes soient d'une force équivalente aux miens. Alors, casser tous les repères, c'est comme traverser un précipice sur un filin dont on ne voit pas le point de fixation opposé ... mais c'est aussi aller vers soi ... et cela ne se refuse pas

Merci pour ton support (je lui ferai la peau à cette grippe, non mais ^^)

J'espère que tu l'a bien étouffé cette saloperie ! J'ai arrêté de fumer pour être gentille avec mon corps. Alors, j'imagine très bien... Mon tyran à couettes de 4 ans m'a fortement contrainte

Je ne pense pas qu'on ait la même histoire. Mon histoire (du genre dislocation de soi à l'origine) m'a justement brouillé avec ce que je suis. Aucun repère tout au long de ma vie. Je ne subis même pas de pressions externes tellement je me suis détachée du jugement des autres... Oui, on va vers soi à l'aveugle en espérant un semblant de lumière. J'ai la certitude d'y arriver

Bonjour, une troisième vague de conseils pour ta bronchite. Lol.

Etant une familière et en ayant eu une où je n'arrivais plus à respirer qu'assise (même pour dormir) en 2009. Vraiment cru que je ne m'en sortirais pas vivante de celle-là.
En plus suis grosse fumeuse comme toi, d'après ce que j'ai compris.

Les remèdes de Mogwaï au passage, m'intéressent, pour la prochaine fois. Le navet...remarque lorsque l'on est vraiment malade, le goût on s'en f...mais je note.

Cependant, comme Mog ou toi, arrive un moment où les antibiotiques (déteste les médocs), évitent la surinfection qui va affaiblir l'organisme. Cette fois-là, avait pris tout ce que je connaissais en terme de soin pour les rhumes, bronchites...propolis, en gomme en liquide...menthe..mais ce sont les antibio qui ont apporté une amélioration notable (suis bien obligée de le reconnaître).



Ce qui ne guérit pas, mais soulage grandement et permet de "respirer" ce sont les huiles essentielles d' Eucalyptus et de Menthe.
L'une calme les irritations (menthe) tout en améliorant la respiration.
l'autre dégage les bronches et apporte du soulagement (impression de bouffée d'air frais qui entre dans les bronches)
Quelques gouttes sur un mouchoir et respirer l'ensemble, ou quelques goutte de l'une d'un côté du mouchoir et quelques gouttes dans un autre coin pour ne pas les mélanger et alterner (sentir l'une, puis l'autre...).


Par contre, je ne vois pas ce que le magnésium vient faire dans une bronchite.
Le mieux serait de te renseigner sur tout ce que l'on te dit (y compris moi) et choisir en fonction de tes analyses.

Merci Ekaterina

Il existe aussi le "baume du tigre" - version blanc- (que l'on ne trouve pas facilement en France, je ne sais pour quelle raison) et aussi Vicks Vaporub uniquement à base d'huiles essentielles.

En tout cas merci et sus aux virus et autres cochonneries. Et puis oui, à la clope aussi ... Qui n'arrange rien, il faut bien l'avouer ..

pareil pour le manque Mag mais surtout, j'ai l'impression que les gens ne sont pas très réceptifs à ce genre d'actions parce qu'ils peuvent trouver ça suspect de juste faire des choses bien, pour rien, contre rien, enfin pas pour rien, juste pour le bonheur, le plaisir de faire. Ci-dessous, un truc que j'ai écrit :


Quand je pense que la semaine dernière, j’ai payé les courses de la cliente qui était devant moi à la caisse. Quand je suis rentrée dans le supermarché, j’ai entendu des oiseaux piaffer et, en levant la tête, j’ai constaté que des moineaux avaient effectivement envahi les recoins de la structure métallique. Personne ne semblait les remarquer. On aurait dit que quelqu’un avait mis un disque de bruits de la nature, comme dans certains de ces magasins bio ou de jouets en bois. Je me suis sentie un instant déroutée par tant de beauté dans cet endroit de perdition consumériste. Cette révélation me mit dans une disposition particulière et je sentis que l’expérience allait avoir quelque chose d’extraordinaire. Dans la file de la caisse, j’ai longuement observé la cliente devant moi. Il s’agissait d’une femme volée qui était accompagnée d’un enfant dans une poussette et d’un autre d’environ cinq ans. Elle était assez taciturne. On voyait aux traits de son visage que sa vie n’était pas facile tous les jours. Elle avait choisi des fruits, des légumes, et des produits de la marque discount : des yaourts, plusieurs kilos de farine, de la semoule, quelques paquets de feuilles de brick. Elle avait fait ses courses de manière assez intelligente : pas de superflu, pas de plats préparés, pas de malbouffe, pas d’excès de gourmandise. Au moment de payer, elle sortit un bon de vingt euros, un de ces bons que la mairie donne aux familles défavorisées. La caissière a annoncé vingt-huit euros cinquante. La femme, un peu honteuse, montra le bon et demanda à la caissière de retirer les articles en trop. Au final, elle pu emporter les deux-tiers de ses achats après avoir trouvé trente-cinq centimes dans son porte-monnaie. J’ai laissé la femme s’éloigner et quand ce fut mon tour, j’ai dit à la caissière :
- Je veux payer les courses que la cliente n’a pas pu prendre.
Alors que je lui disais ça, mon corps chancelait et mon cœur battait à sortir de ma poitrine. Ça faisait quelques minutes que je me demandais si j’allais oser le dire. Quand c’est sorti, je ne me suis sentie désincarnée, comme si ce n’était pas moi qui parlais. En tremblant, j’ai emballé ses achats dans un sachet séparé et je me suis précipitée sur le parking. J’ai supposé qu’elle n’avait pas de voiture et qu’elle allait se diriger à pied vers les blocs d’immeuble de l’autre côté de la rue. Je l’ai cherchée du regard et je me suis dis que si je ne la retrouvais pas, j’allais pourvoir faire des cakes jusqu’en 2014. Par chance, elle avait été interceptée par une dame qu’elle semblait connaître. Je courus jusqu’à elle en appelant « Madame, madame ! » et quand elle se retourna, je dis en lui tendant son sachet :
- J’ai payé vos courses.
J’ai passé ma main sur son épaule et elle a répondu :
- Merci.
J’ai marché lentement vers ma voiture. Je tremblais encore mais j’ai ressenti un bien-être rare, une impression d’infini, et puis une grosse fatigue. Je me suis assise dans le siège et j’ai bâillé deux fois. J’ai du attendre quelques minutes avant de mettre le contact. Je voulais que la vie soit comme ça, que tout le monde fasse ça.

Mjöllnir, j'ai aimé "Mad World" ci-dessus. Merci.

@ Level

je ne sais pas ce qu'il me faudrait pour me sentir exister.

Alors que je lui disais ça, mon corps chancelait et mon cœur battait à sortir de ma poitrine. Ça faisait quelques minutes que je me demandais si j’allais oser le dire. Quand c’est sorti, je ne me suis sentie désincarnée, comme si ce n’était pas moi qui parlais. En tremblant,...//..Je courus jusqu’à elle en appelant..//.. J’ai passé ma main sur son épaule...//.. J’ai marché lentement vers ma voiture. Je tremblais encore mais j’ai ressenti un bien-être rare, une impression d’infini, et puis une grosse fatigue. Je me suis assise dans le siège et j’ai bâillé deux fois. J’ai du attendre quelques minutes avant de mettre le contact.

Valà c'est ça exister : le corps le sait quand on existe c'est à dire quand on est vivant dans notre existence, vie=vibrer, du corps, de la voix, des gestes… le bâillement et la fatigue ce sont les contractures qui rendent l'énergie bloquée et le corps qui l'intègre…
Remarque qu'au début de l'histoire tu as levé les yeux très haut (c'est important ça)
pourquoi je dis ça
parceque je le sais c'est tout
ce soir mon corps veux que je parte en rêve alors j'y vais et je poste juste ces mots maladroits pour dire ce quelque chose que je sent important à poser
alors j'obéis
szuz c'est mal écrit

@Mjö belle gaie rizon

Un peu de zik avant que de partir dormir vite (Bouguuu !!! Je suis complètement à la bourre !!! Je vous réponds demain )




Et une surprenante ? La suite de Fibonacci au piano !

hihi connais le baume du tigre. J'ai toute la panoplie : rouge, blanc, en lotion, baume...On le trouve en France, mais avec des dosages différents dans certaines substances comme le camphre (qui n'ont pas le droit d'être commercialisés au-dessus d'une certaine quantité -dans un produit ou pur-).

En tout cas, ta grippe (ou bronchite ?) et tous les conseils donnés par tout le monde, m'a remis en mémoire certaines choses...que je tentais d'oublier, en imitant les autruches.

Cela fait plusieurs fois que lorsque je viens sur ce fil, juste pour lire, prendre des nouvelles ou voguer sur le lac souterrain des âmes, je repars avec un point personnel (souvent négatif, un travail sur moi une acceptation que je repousse) que je ne voulais voir et qui tout d'un coup devient phosphorescent.

Soigne-toi bien...

Level apercevoir une lumière qui viendrait de l'intérieur au lieu d'attendre celle de l'extérieur...des moments uniques, des instants de bonheur, des "petits" temps d'éternité.

hu hu hu!! Fais un bisou à Clint pour moi!

C'est kitsch ces portraits (INFP pour Foxy)