Savoir ce qu'on veut ? Une gageure !

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Message par Cinna Mer 6 Juin 2012 - 23:58

Mince alors. J'allais à l'instant poster une question du genre "est-ce que vous aussi vous êtes des girouettes professionnelles?" et je suis tombée sur ce sujet. S'il doit m'apporter le soulagement de ne pas être la seule dans ce cas, je ne sais pas. Ce qui qui a l'air plus sur, c'est qu'à 25 ans, je ne suis pas sortie du sable, ni du carrefour.
J'ai quitté La Réunion il y a une semaine dans le but de me préparer dans la grande ville à reprendre des études pour de bon, pour de vrai, pour avoir 1 métier. Ce ne sera que ma 5e réorientation. Quand je lis vos messages, j'ai juste envie de me pendre.
Ça ne finira donc jamais cette insatisfaction et cette remise en question incessante ??? (pléonasme, parabole, la totale...)
Je veux être... Voilà, je bloque. Mais je me suis mis une deal line. J'ai plus le droit de bloquer, de flancher, de regarder ailleurs si l'herbe est plus verte (mais tout aussi dure à tondre).

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Message par Cinna Jeu 7 Juin 2012 - 0:11

MrCyberElephant, Lena, tout pareil.
Les dépressions au bout de 3 mois, l'anticipation (abusive?). Et que de l'inachevé (pour ma part en tous cas).
Lena, merci pour la vidéo. Moi elle m'a parlé.
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Message par rv Jeu 7 Juin 2012 - 12:35

@ Cinna,
Pour l'avoir vécu, ce changement pro régulier, ça m'a donné une confiance dans la nouveauté, et ça c'est précieux, ça m'a permis aussi de me sentir à l'aise dans n'importe quel milieu (en tout cas de donner le change)
Dis toi que les expériences que tu as eues t'ont permis d'affiner, de formuler ce que tu veux de ce que tu ne veux pas, de faire le tri entre les conditions minimums que tu exiges maintenant pour te construire un mieux plus tard.

Bienvenue en métropole, pas trop rude le retour?
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Message par Cinna Ven 8 Juin 2012 - 9:26

Merci rv. C'est pas faux ce que tu dis, je me sens polyvalente.
Bon voilà ! Mes batteries sont rechargées jusqu'au prohain coup de gueule/mou !

Sinon, si. Rude le retour. Plus de montagnes, plus de mer, plus de coup de soleil. Mais bon, belles vieilles architectures, seine, boutiques, RER, métro, waaaaaaaaaaa *__* .

Et puis vous bien sûr !
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Message par ViVie Sam 9 Juin 2012 - 14:04

Lena a écrit:(...) Pour ce qui est d'anticiper le manque d'intérêt, je me dis que c'est peut être aussi lié à la croyance que changer d'intérêt ou perdre un intérêt est un échec , c'est mal vu par la société. Peut être que si on accepte le postulat que tout nous intéresse seulement pour un temps mais que ça ne doit pas nous empêcher de nous y attacher, ça permet d'aborder le début et la fin avec plus d'enthousiasme. Et pouvoir dire ensuite sans gêne : j'ai été philosophe, coureur de fond, géologue amateur, écrivain, éplucheur de patates, etc ...

Wow ! Merci Lena, ce topic me fait beaucoup d'échos mais ça c'est peut-être une piste en ce qui me concerne et c'est encore dans le thème de s'accepter soi et son fonctionnement...

Oh tout ne me semble pas à jeter :
erebos a écrit:(...)SInon je rajouterais juste que trouver sa place dans la société n'est utile qu'aux gens qui en ont besoin pour survivre. Mais ces gens si utiles à la société, trouvent ils du bonheur à servir cette société ou le font ils par nécessite? Dés lors, si on peut survivre sans la société, pas besoin d'y trouver une place forcément pour vivre heureux, au contraire !! drunken
Je me suis souvent demandé si notre problème n'était pas lié au fait que nous avons besoin de nous sentir utiles pour être heureux/trouver notre place; bref l'association culturelle (utilité, place, bonheur).
Est ce qu'il ne faut pas réussir à lâcher ce besoin de se définir en se sentant utile pour trouver sa place ?
J'ai l'impression de sentir quelque chose, pardon d'avance si je ne suis pas claire, j'essaie...
MrCyberElephant a écrit:(...) La plupart du temps, je me dis (et je suppose que nous sommes nombreux dans ce cas) que le travail vers lequel je vais ne vaut pas le coup d'y passer 8h par jour jusqu'à mes 65 ans.
Un sentiment d'urgence (dans mon cas au moins) s'ajoute à cette constatation (peut-être le fait d'être plus proche de la limite mentionnée que toi?)

rv a écrit:(...)ou de culpabiliser parce que son entourage estime qu'on gâche un potentiel...
Cela rejoint ma première impression, je crois, que c'est encore une question de regard/place par rapport à ce qui nous est demandé implicitement par notre culture ?

De mon coté, je sais que si j'essaie de faire d'une de mes passions (peut-être trop passagère?) un métier, ca passe très vite.
Je veux dire ma passion passe très vite. Du coup je les utilise pour suporter mon "job de jour" Wink
Celle qui me tient depuis le plus longtemps concerne les rapports humains, je n'ai pas encore osé y plonger de peur de faire plus de mal que de bien (tellement de constatations désastreuses dans mon entourage).

@Felidé, je ne veux pas te quoter en entier mais tout pareil sauf pour la culpabilité. C'est une vieille amie dont j'ai bcp de mal à me débarrasser Wink

Harpo a écrit:(...)c'était plutôt un petit arrangement avec la vie
c'est exactement ça !
Harpo a écrit:(...) "être un mec bien". A force de vouloir l'être - tout en ne sachant pas trop ce que ça voulait dire, j'ai surtout fini par être un mec seul.
Bien, mais seul."
Là, tu m’ôtes les mots de la bouche... En remplacant mec par fille ou femme plutôt. Le nombre de fois où j'ai eu envie de répondre que je préfererais être un peu moins bien et me sentir moins seule !
Sauf que je pense que le sentiment de solitude s'estompe depuis que je cherche moins à être conforme et plus à être moi.
Bien avec moi avant d'essayer d'être bien avec les autres (changement de priorité).

Pfff ! Fata, mille merci pour ce topic.


Dernière édition par ViVie le Sam 9 Juin 2012 - 14:50, édité 2 fois (Raison : Ajout en relisant et relisant le sujet :))
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Message par Fata Morgana Sam 9 Juin 2012 - 19:34

Prego. Very Happy
Je n'interviens pas beaucoup, je suis littéralement crevé.
Et dans ces moments de harassement intense , je réalise combien j'ai de la chance de ne pas avoir de responsabilités... What a Face
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Message par Whiteblue Lun 11 Juin 2012 - 12:08

Pieyre a écrit:Fata, j'en suis exactement au même point...(..). Et depuis 26 ans, qu'est-ce que j'ai fait ? – Pas grand-chose. – Je me suis préparé. Mais en vue de quoi ? – En vain, peut-être.

Je me retrouve très fort dans le post de départ de Fata sur l'impossibilité de trouver/choisir une voie nette, claire, une direction. Avec pourtant l'impression d'avoir avancé dans 1000 directions. De la même façon je me retrouve dans le commentaire de Pieyre, le sentiment de m'être préparée, mais sans savoir à quoi? Je me dis souvent que j'ai vécu ma vie comme un brouillon, en essayant, en testant, en éprouvant, mais sans choisir vraiment "résolumment" une voie, alors je pense "J'ai vécu ma vie comme un brouillon", comme si la vraie vie demain je la choisirai mieux en fonction de ce que j'ai expérimenté. Mais il n'y a pas de "vraie vie demain", c'est "here and now" et puis on est sous terre après (enfin, je crois) ...

Ps: je suis arrivée cette nuit, désolée si tout n'est pas conforme aux usages. Il faudra que je me présente aussi. Je crois que je vais reprendre l'idée sous-jacente de de topic dans la présentation.
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Message par Cinna Lun 11 Juin 2012 - 14:26

"On vit notre vie comme si c'était un brouillon et qu'il y avait le propre après. Mais non! Le brouillon C'EST le propre!."
Wajdi Mouawad - Seuls.

Une super pièce ! Je vous la conseille ! Elle ne donne pas de réponse mais elle expose une réalité avec beauté et m'a arraché quelques larmes.
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Message par Whiteblue Lun 11 Juin 2012 - 16:37

Merci Cinna, je vois que je ne suis pas la seule à ressentir cela en terme de "brouillon/propore"!
il existe sans doute le texte de la pièce?
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Message par Cinna Lun 11 Juin 2012 - 19:28

Oui en effet. Mais il n'existe pas en poche malheureusement et l'édition en poche n'est pas prévue à ma connaissance. Il est donc assez cher,

http://www.priceminister.com/offer/buy/73285825/Seuls---Chemin-Texte-Et-Peintures-Livre.html

mais l'édition est belle.
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Message par Whiteblue Mar 12 Juin 2012 - 5:27

ah, merci pour le tuyau!
je vais voir sur Amazone
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Message par Invité Mar 12 Juin 2012 - 14:04

À ce propos je vous conseille le documentaire de Pierre Carles : Attention Danger Travail.

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Message par Wam Mar 12 Juin 2012 - 20:36

recherches similaires, j'ai l'impression d'avoir déjà envisagé tout ce qui aurait pu me plaire, mais rien qui puisse me tenir, et quand bien même une chose pourrait me tenir, l'entrain de la nouveauté se tarrit si vite qu'il n'en reste plus rien avant d'avoir pu construire la moindre chose, et pour ce qui plait réellement il reste le mur de la procrastination, l'attente de l'envie frénétique et du désir réel... bref en ce moment cette incapacité à la constantce me déprime au plus haut point ^^ et au quotidien cette déprime me rend une intelligence et une capacité à faire égales à celles d'un poisson rouge estropié égaré dans un bocal boueux

bref j'ai l'impression que ces tares ne mènent au final pas bien loin mis à part du point de vue des quelques individus qui auront les mêmes, et qu'un QI commun est finalement nettement plus capable qu'un humanoide pensant non accompli (pour ma part quand je déprime je deviens le plus incapable des êtres, même allumer le barbecue est devenu une épreuve, hier, et ce dernier point est malheureusement fondamental, se savoir être parfois aussi incapable horrifie et freinne net une grande partie des probables... ou plutot la certitude qu'il faille une frénésie qui n'arrive que rarement afin de se satisfaire soi même, et que ne pas l'avoir entraine presque inévitablement l'incapacité d'action... dépendance d'une activité neuronnale défaillante et génétiquement instable)

Spoiler:


Dernière édition par _Flo_ le Dim 17 Juin 2012 - 2:51, édité 1 fois
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Message par Whiteblue Mar 12 Juin 2012 - 23:49

Harpo a écrit:
(...) "être un mec bien". A force de vouloir l'être - tout en ne sachant pas trop ce que ça voulait dire, j'ai surtout fini par être un mec seul.
Bien, mais seul."

Harpo, j'ai la même impression .... et savoir que cela perdure, ce sentiment, malgré le fait que tu aies osé changer de vie, pris d'autres orientations, franchement, cela me fait peur. Comment se sortir de cela?

Je suis assez contente de mon évolution, de ce que j'ai vu, connu, gouté, mais j'oscille entre la profonde envie de construire, d'être utile, de partager, et le fait qu'il faut que je me rende à l'évidence qu'il y a des périodes où je ne suis bien qu'avec moi-même, où je me ressource avec mes propres ressources, dans mon espace à moi. Et même si je n'étais pas bien avec moi-même, je déteste me lamenter sur moi-même en compagnie, alors il vaut de toute façon mieux m'isoler.
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Message par Whiteblue Mar 12 Juin 2012 - 23:54

rv a écrit:

ça arrive d'avoir fait le tour d'un emploi et de redouter l'ennui, la routine, mais il y a une possibilité de renouvellement dans la relation humaine qui est énorme, notamment dans la découverte de l'autre...et de soi lorsqu'on outrepasse ses limites, sa zone de confort.

RV, je découvre tes messages, j'en ressens de la sagesse et surtout beaucoup de bienveillance vis-à-vis de ce qui est dit ici. J'aime bien Smile
Je partage l'idée que même si ce n'est pas toujours rose, il y a dans notre travail, dans notre vie, une possibilité de renouvellement qu'il faut entrevoir, saisir. Je m'efforce quand j'y pense d'essayer d'améliorer ou de repenser les choses, de reprendre un nouvel angle d'approche. Parfois, ca permet de donner un nouveau lustre à des tâches/relations qui semblaient être un peu poussiéreuses ou juste dépourvue d'attrait.
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Message par rv Mer 13 Juin 2012 - 21:15

Hey, Whiteblue,

Je sais que je veux améliorer beaucoup de choses dans mon existence, le seul moyen que j'ai trouvé pour les obtenir, c'est faire la première étape qui me sépare de mes objectifs. Je n'ai pas de talents particuliers, j'ai du réapprendre à faire des efforts étant adulte, et c'est uniquement la conscience que je met dans mes actes ou mes paroles qui m'a permis d'avoir des résultats réels.

précisions, quand je dis "réels", ça veut dire," qui me conviennent"
j'ai du apprendre à "considérer mes interlocuteurs", plutôt que de "parler à des gens", par exemple...



Dernière édition par rv le Jeu 14 Juin 2012 - 20:43, édité 1 fois (Raison : orthographe...)
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Message par level Jeu 14 Juin 2012 - 17:26

Ce thème est énorme! Je pourrais en écrire des tonnes.

je suis prof. quitte à devoir travailler pour vivre, je suis juste passée de l'autre côté du bureau, et je vais encore à l'école tous les jours. c'est extrêment difficile pour moi parce que l'école est un environnement très violent et j'ai beaucoup de mal à travailler avec les autres. je ressens alternativement de l'empathie et de la haine envers les personnes qui m'entourent (élèves et collègues), et cela me demande un effort surhumain d'accepter leur rythme et leur médiocrité sans rien dire. cela dit, je pense que je suis une bonne prof.

si j'avais gagné au loto, je serais encore en train de faire des études mais à 25 ans, j'ai estimé que mon indépendance psychologique devait passer par une indépendance financière, genre "tu gagnes ton fric alors tu fais ce que tu veux".

aujourd'hui j'ai 34 ans, et quand un élève me dit "Madame, je ne sais pas quoi faire dans la vie plus tard", je lui réponds "moi non plus".
tous les 3 mois, je veux changer de métier, suivre une formation, vendre mon appartement, changer de ville, de pays, de tout. je suis une experte en "choses qui existent et que je pourrais faire". je crois que j'ai toujours 20 ans et que je peux tout changer quand je veux.

mais je m'accroche à ces deux bouées (mon appart et mon boulot), parce que je sais que je suis trop fragile, que je pourrais me clochardiser, parce que la société et le monde du travail n'acceptent pas les gens qui sont comme je suis vraiment. et puis je cause de la peine à mes parents depuis que je suis petite alors j'essaye de faire des efforts.

je suis également incapable de choisir quoi que ce soit. je fais les choses par hasard ou par obligation et c'est mieux si la vie décide pour moi. au restaurant, je prends toujours la même chose; j'achète des vêtements d'occasion parce qu'il n'y a ni le choix du modèle, ni de la couleur, une fois que t'as trouvé la taille; je réponds "je ne sais pas, je m'en fiche, comme tu veux", je ne donne aucune consigne à ma coiffeuse...

choisir, c'est passer à côté de tout le reste.
(à vrai dire, je n'arrive pas non plus à choisir mon orientation sexuelle alors je suis rentrée dans une phase de longue abstinence dans la mesure où je ne pense pas pouvoir décider définitivement quoi que ce soit et que j'en ai marre d'être de toute façon décue. par ailleurs, j'estime qu'être avec quelqu'un me détourne de mes propres aspirations et m'empêche de me consacrer à ce qui a vraiment de l'importance pour moi).

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Message par level Jeu 14 Juin 2012 - 17:41

Lena a écrit: Pour ce qui est d'anticiper le manque d'intérêt, je me dis que c'est peut être aussi lié à la croyance que changer d'intérêt ou perdre un intérêt est un échec , c'est mal vu par la société. Peut être que si on accepte le postulat que tout nous intéresse seulement pour un temps mais que ça ne doit pas nous empêcher de nous y attacher, ça permet d'aborder le début et la fin avec plus d'enthousiasme. Et pouvoir dire ensuite sans gêne : j'ai été philosophe, coureur de fond, géologue amateur, écrivain, éplucheur de patates, etc ...

totalement d'accord avec toi. je culpabilise parfois à fond. je finis rarement ce que je commence et je crois que c'est mal vu. je veux dire que beaucoup de gens ont une passion qu'ils font toute leur vie et moi, je n'en ai pas. si on me demande "t'as une passion?, je réponds "tu veux dire, en ce moment?". en tous cas, j'évite de répondre des choses du genre "en ce moment, je m'amuse à voir si je peux ressentir la vitesse du temps qui passe", ou "je réflechis aux raisons pour lesquelles la plupart des tentatives de sociétés utopiques ont échoué?"

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Message par touchatou Jeu 14 Juin 2012 - 18:25

Bonjour,
je me greffe en chemin...car je me retrouve dans vos témoignages.
Moi aussi je galère avec les choix, d'ailleurs mon pseudo en témoigne.
J'ai été serveuse, comédienne, hôtesse d'accueil, épicière, fromagère, danseuse, modèle, slameuse, peintre, auxiliaire de vie, prof (etc) et surtout, surtout: éternelle étudiante.
J'aime apprendre, mon souci c'est que ce n'est pas forcément pour passer à une mise en application. Juste par intérêt.
Alors comme vous j'essaie de "dealer avec la réalité" du mieux que je peux.
En m'engageant dans une seule voie j'ai l'impression d'abandonner le reste; jusqu'à présent j'ai jonglé entre petits boulots alimentaires, études, et recherches perso (artistiques ou littéraires).
Et aujourd'hui je suis...au rsa. Paye ta réussite!
Je sais faire plein de trucs mais pas de ceux qui brillent en société. Je déteste l'ambiance des milieux artistiques où je vois les manigances séductrices et conflits d'intérêts, et où l'utilité de la fonction artistique me pose souci éthique très souvent.
Je pense de plus en plus à vivre en quasi-autonomie (habitat groupé, permaculture etc) et m'y intéresse beaucoup dernièrement, mais mon entourage me ressert toujours: oui c'est bien, mais professionnellement, tu veux faire quoi?
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarghhhhhh
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Message par level Jeu 14 Juin 2012 - 19:10

pour survivre au travail, j'essaye de me développer "horizontalement" à vrai dire, c'est-à-dire que j'essaye d'intervenir sur des tâches qui ne font normalement pas partie des attributions de mon poste.
ceci pose pas mal de problème, j'ai mis du temps à m'en rendre compte, et je fais maintenant des efforts pour ne pas sortir de la case qui m'a été attribuée.
au sein d'une même entreprise, quand tu veux te développer horizontalement (te porter volontaire pour diversifier tes activités, donner des coups de main, "vivre la vie de ton collègue"... ):
- tu décrédibilises les gens sur les autres postes parce qu'indirectement, tu montres que t'estimes que leur métier n'est pas un vrai métier puisque toi tu peux le faire facile (voir mieux qu'eux).
- tu gênes tes collègues parce que tes idées ou projets risqueraient d'avoir une répercussion sur la quantité de travail (infime) qu'ils ont (déjà du mal) à gérer.
- tu fais de la concurrence déloyale aux gens qui sont monotâches et tu "casses le marché" parce que les autres ont alors peur que la hiérarchie attende la même chose d'eux (t'en fais plus pour le même prix).
- tu déplais à la hiérarchie parce qu'elle a peur que tu finisses par réclamer une contrepartie financière (mais toi tu t'en fous un peu parce que ce qui compte, c'est de ne pas s'ennuyer, les promotions et les bonus, tu laisses ça aux arrivistes, carriéristes, requins mesquins).

bon je ne sais pas si c'est clair mais c'est mon avis.

du coup, je ne prends que des initiatives personnelles, qui ne regardent que moi, ne donnent pas de travail aux autres et ne demande rien en échange. et un jour, je me suis fais convoquer parce que je suis trop solitaire et que je ne sais pas travailler en équipe!

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Message par Arial12 Ven 15 Juin 2012 - 0:14

Fata Morgana a écrit:Personnellement, pour n'avoir jamais pu choisir de direction concrète dans ma vie, je n'ai en quelque sorte rien fait. Pas plus aujourd'hui que lors de mon enfance je ne sais "ce que je veux faire plus tard..."
Pour moi, ce choix est totalement indécidable. Je pense que j'en ai beaucoup souffert en arrière-plan de ma vie toute entière, mais qu'y faire ?

D'autres se sont-ils ainsi fracassé sur cette question ?

moi pig







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Message par touchatou Ven 15 Juin 2012 - 11:02

Arial12 a écrit:
Ce que je veux (et je me garderais bien d'en faire un modèle) est travailler à construire un endroit idéal en dehors du monde, une très grande maison, sur un très grand terrain, proche d'une très grande mer, où tous les gens que j'aime et qui m'aiment en retour pourraient venir se réfugier quand il le veulent, sans contrepartie. Il y aura des animaux, des arbres, des gosses, je ferais pousser la meilleure beuh de la région, il y aura un bar, des pompes reluisantes et couvertes de givre qui distribueront une bière fraiche et épaisse, des bornes d'arcade, un billard, des instruments de musique, des cabanes, des passages secrets, des passerelles entre les arbres, plein de jouets à la con, une salle de ciné, une piscine... Et bien sûr un bateau pour foutre le camp dès que le besoin s'en fait sentir.
Bref, vous voyez le topo, un château bancal pour post-hippies mal réveillés.

Oui oui je vois très bien What a Face
Dis-moi quand et où tu le fais, je veux bien faire le potager!

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Message par Lena Ven 15 Juin 2012 - 16:16

@Pieyre : je pense qu'une femme (au moins une, peut être pas toutes Wink ) sait faire la différence entre "ne rien faire de sa vie" et "ne pas avoir de carrière" (comment pourraient elle ne pas faire la différence, après les décennies glorieuses du statut de "femme au foyer"). Donc je pense qu'il est en effet difficile de séduire une femme si elle estime que tu ne fais rien de ta vie (mais bon ça encore c'est une estimation très subjective), mais par contre "faire ce que tu veux de ta vie" est quand même quelque chose qui peut te faire accéder au statut de super héros tout en n'ayant aucun des attributs sociaux de la réussite. Par pour toutes, c'est clair. Mais quand même.

J'aime bien abandonner un sujet une petite semaine pour le laisser avancer avec des contributions intéressantes et y revenir ensuite.
Bon du coup je venais pour écrire UNE chose, mais tous les trucs supers intéressants que vous avez dits me font penser à d'autres choses, et bon bref, de fil en aiguille, je sens que j'vais pas pouvoir m'empêcher de faire un pavé Embarassed . Bon allez je mets des sous titres, pour donner l'illusion que tout ça est très clair dans ma tête, et ne pas vous décourager de lire (au moins une partie)

La question du choix :

Une amie me dit souvent "mais arrête, on croirait qu'à chaque fois que tu vas faire un choix ça va forcément engager le destin de toi et toute ta descendance sur 20 générations" ... c'est totalement vrai, je réagis comme ça et pourtant je sais bien que c'est pas si grave. Je crois que c'est peut être le corollaire de la peur de réussir : si tu choisis A, il y a des chances que tu réussisses dans cette voie, et ensuite tu y seras donc coincée car

_ ce n'est pas acceptable d'abandonner quelque chose dans lequel tu réussis (comme si Einstein s'était mis à vouloir plutôt faire du jardinage au milieu de sa carrière ... enfin je ne me compare pas à Einstein, hein), "pas acceptable" ni pour la logique, ni pour la société (et là on retrouve la fameuse culpabilité : "c'est quasi une insulte à ceux qui n'ont pas ces possibilités" etc ...)

_ tu seras trop "sécurisée" et donc tu n'oseras pas changer (on sait ce qu'on perd mais pas ce qu'on trouvera + aversion à l'échec, etc ...)
Donc au final je ne veux faire que des choix dont je sois 100% sure MAIS en même temps, comme le doute constant est le corollaire de la zébritude, ben on ne peut jamais se sentir 100% sûr de son choix. Parfois je me surprends à espérer un signe, un truc paranormal, qui me dise "oui, c'est ça que tu dois faire, c'est ça ta voie" et je serais tellement soulagée.

C'est aussi pour ça que j'envie ceux qui ont vraiment un talent ou sont "monoprogramme" (et il y en a parmi les zèbres), car eux savent quoi faire. S'ils adorent les maths ils font des maths. S'ils sont passionnés de musique métal ils s'investissent dans ça. Etc ... Moi j'ai l'impression de n'être passionnée par rien, ou plutôt un peu par tout, mais pas assez pour m'y investir pleinement.

Et puis comme beaucoup d'entre vous l'ont dit, choisir c'est un peu comme passer à côté de tout le reste.
C'est vrai. Et ça pour des gens curieux de tout c'est vraiment dur de faire ce "deuil". Mais je pense que c'est aussi un leurre. Car "ne rien choisir" ça n'est pas finalement comme "tout avoir", même si c'est ce qu'on voudrait se faire croire. Par exemple, pour les études, j'ai toujours choisi des cursus pluri-disciplinaires, avec un peu de tout. Et au final à force d'apprendre un peu de tout je ne connais rien vraiment. J'ai fait du droit, de l'éco des sciences-po etc (j'ai même étudié jusqu'à 3 cursus universitaires en même temps, dont 2 très pluridisciplinaires ... oui oui je suis une psychopathe study ), mais au final je ne peux prétendre à un job de juriste, ni d'économiste, etc ... Il me semble parfois qu'à force de vouloir tout on fini par ne rien avoir. Un peu comme quelqu'un qui ne voudrait pas se caser en couple, car il/elle n'envisage pas de renoncer à la possibilité d'avoir des relations avec d'autres. Au final en général cette personne finit seule. A force de vouloir garder les possibilités ouvertes, est ce qu'on se se claque pas des portes au nez tous seuls ?

Je me souviens d'une discussion avec quelqu'un que je venait de rencontrer et qui me disait "ohlàlà j'ai tellement de talents et de trucs qui m'intéressent, je voudrais avoir 100 vies" et je lui ai dit "et donc comme tu n'en as qu'une seule, quelle est la chose de ces 100 talents que tu réalises" ? Et je me suis fait un ennemi malgré moi, car il a dû admettre à lui même qu'il n'en faisait aucune, qu'il passait son unique vie à regretter de ne pas en avoir 99 autres. Je ne disais pas ça pour le juger, en fait j'espérais plutôt obtenir de cette personne une piste, car j'ai l'impression souvent d'être dans ce dilemme là, et en quelque sorte à force de s'observer vivre on oublie de vivre.


Le travail est il ennuyeux
_Flo_ a écrit: la certitude qu'il faille une frénésie qui n'arrive que rarement afin de se satisfaire soi même, et que ne pas l'avoir entraîne presque inévitablement l'incapacité d'action...
Bingo. On est comme des drogués qui avons touché aux drogues dures, et on vit la torture au milieu d'un champ de cannabis. Quand on sait ce que ça fait d'être réellement stimulés intellectuellement, on ne peut s'empêcher de chercher "sa dose" par tous les moyens et dans tous les domaines.
Ce qui est dur d'accepter alors, c'est que la vie et en particulier la vie professionnelle, n'est même pas un champ de canna. C'est un champ, parfois on tombe sur du canna, parfois sur de la coca, mais on ne peut passer son temps à refuser tout ça parce que nous on cherche un champ de coca entier, avec le labo à côté et tout ... geek
Je ne dis pas qu'il faut renoncer à son exigence. Loin de là. En ce qui me concerne, même si elle me fait souffrir elle fait aussi ma fierté.
Mais parfois il faut aussi regarder les choses différemment. Même dans les jobs supers il y a disons 20% du temps où le cerveau est vraiment stimulé (et encore je suis peut être optimiste). Même si vous parlez avec quelqu'un qui travaille au CNRS, ou dans un département R&D, et qu'il est honnête avec vous, vous verrez que ces moments "coca" sont une partie infime du temps de travail. Ca veut pas dire que le métier n'est pas super ou ne vaut pas le coup d'être choisi.

Moi en ce moment j'ai peur de choisir un métier. Pourtant si je regarde honnêtement en arrière, j'ai toujours trouvé moyen de tirer quelque chose d'intéressant des jobs que j'ai faits. Même dans les jobs dits "de merde". Je n'en regrette aucun, chacun m'a apporté quelque chose, même s'il m'a apporté aussi son lot de frustrations. Et finalement je dois bien me forcer à me rendre compte que même si j'étais présidente du monde, ou chef R&D, ou je ne sais quoi d'autre, ça me saoulerait certainement rapidement et je trouverais ça ennuyeux, MAIS qu'en même temps je peux me faire confiance pour "survivre" en trouvant ponctuellement des moyens de rendre les choses intéressantes voir enrichissantes.
Si on se penche sur l'essence du métier justement, comme le dit Fusain, ils ont tous plein de choses à creuser. Et vu qu'on a le cerveau qui creuse tout le temps, pourquoi avoir peur de s'ennuyer ? Est ce parce qu'on empêche notre cerveau de s'atteler à des choses qui "servent à rien" ?
En travaillant au McDo on peut s'interroger sur les normes d'hygiène, sur l'organisation du travail à la chaîne, sur les techniques de management, sur la gestion des pertes, sur comment les minimiser ou en faire profiter ceux qui n'ont pas à manger, sur la chaîne de distribution des matières premières, sur la répartition de la valeur parmi les agents de production etc ... bien sûr on vous a rien demandé. Bien sûr votre manager s'en foutra certainement, même si vous lui proposez un truc qui est pourtant directement applicable pour améliorer la productivité ou l'hygiène. MAIS ... mais si on s'ennuie en travaillant au Mcdo c'est qu'on s'y autorise. Ou plutôt qu'on ne s'autorise pas à être soi. Peut être que la clé pour ne s'ennuyer dans aucun job c'est s'autoriser à être soi, même si ça n'intéresse personne ou ne vous rapporte rien.
J'dis ça comme ça, c'est une piste, j'y réfléchis en même temps que j'écris donc bon, ne prenez pas ce que j'écris comme des affirmations péremptoires.

Bien sûr c'est vrai, comme le dit _Flo_ l'entrain de la nouveauté se tarit, et c'est là qu'on se retrouve tout déçu ... mais peut être alors, que si l'on ne peut avoir tout le temps de la nouveauté, il faut trouver un moyen de développer de l'entrain pour un autre aspect. Comment, lequel, je ne sais pas j'ai pas encore trouvé la clé, j'ai eu la "chance" de ne jamais faire le même job plus qu'1 an et demi (comme je suis encore relativement jeune) et sans avoir à démissionner, même si ça me démangeait un jour sur 2.
Une piste peut être : si le job a ses limites, l'humain n'en a pas. Je veux dire quand on fait des jobs liés à l'humain, il y a toujours moyen de s'investir et trouver ça intéressant (management, psychologie, etc ...), et dans les jobs chiants finalement je trouvais mon salut dans l'intérêt que je portais à l'humain, source intarissable d'investigations et parfois aussi d'émerveillement.
Tiens d'ailleurs ça me donne envie de retourner voir du côté du livre "how the gifted brain learns" quand ils expliquent comment rendre l'école intéressante pour les surdoués, il doit y avoir quelques trucs à repiquer pour rendre la vie professionnelle intéressante.


L'argent comme moyen d'accéder à la liberté ?
Plusieurs d'entre vous l'ont mentionné. Je pense que c'est seulement un moyen de retarder le problème. Du coup on se concentre sur la question financière, mais une fois qu'elle est réglée on se rend bien compte que cette sécurité ou cette abondance ne sont pas suffisantes pour nous combler. D'ailleurs je connais plusieurs personnes qui on fait en sorte de pouvoir vivre sans travailler, et finalement elles n'ont pas l'impression d'être beaucoup plus satisfaites. Quand tu auras ta "maison post-hyppie" par exemple, qu'est ce qui te dit que tu ne vas pas t'ennuyer ? Etre mécontent de telle et telle chose ? Vouloir lui trouver un sens et une utilité plus grande ? Obtenir ce qu'on veut, ça ne fait que retarder le moment ou on voudra autre chose.
Ce qui m'amène au point suivant, et la raison pour laquelle en fait je suis revenue poster ici car je voulais partager ça avec vous.


What you want VS. what you need
L'autre jour j'ai vu le film d'animation The Princess and the Frog et il y a un moment qui m'a fait cogiter et que j'ai d'ailleurs posté sur ma préz.
En gros, les grenouilles vont voir une magicienne pour lui demander un truc, et celle ci répond
"vous savez tous ce que vous voulez. ce que vous voulez que je fasse pour vous. mais vous ne savez pas ce dont vous avez besoin"
Tiens d'ailleurs voilà la chanson :
Spoiler:
Dans le cas qui concerne la plupart de nous, on ne sait même pas ce qu'on veut. Mais peut être que un moyen de le découvrir est de comprendre et formuler ce dont on a besoin. Changer tout le temps d'occupation fait peut être partie d'une dynamique pour atteindre ce dont on a besoin, mais faute d'avoir vraiment identifié ce que c'est, on tâtonne à droite à gauche. Si on comprend ce dont on a besoin , peut être même qu'au final en regardant en arrière on se rend compte que nos expériences variées visaient à combler ce besoin.
L'autre fois je parlais avec une zèbre et je lui dis "donc en fait ce dont tu as besoin c'est ça et ça", et elle me répond "oui c'est ça, juste ça, c'est tout bête hein ?". Bah non c'est pas bête, et c'est important de le formuler clairement. Si ce besoin est un sentiment diffus, une impression on erre dans le brouillard , si on sait ce dont on a besoin on sait mieux vers où le chercher. Et ça permet peut être aussi de donner une cohérence à un parcours en apparence chaotique, et donc d'arriver à l'accepter.
Du genre "oui, j'ai été philosophe, astrophysicien, médium et géologue , et j'assume, parce que ce dont j'ai besoin c'est d'explorer les confins de la connaissance que l'humain a de l'univers". Donc tous ces trucs ont en fait quelque chose en commun.

Et vous, de quoi avec vous BESOIN ? dans la vie ? dans le travail ? dans votre rapport à la société ?

Bon j'espère que je vous ai pas Sleep ni Sad
J'ai hâte de lire ce que vous pensez de tout ça bounce Bear hug




Dernière édition par Lena le Lun 18 Juin 2012 - 12:56, édité 2 fois
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Message par Invité Ven 15 Juin 2012 - 17:51

Il y a quelque temps sur un forum d'histoire j'étais tombé sur quelques messages sur le thème de l'Honnête homme de l'âge classique. Ce n'était pas qu'un monsieur très sage, très maître de lui et habillé en noir avec un rabat blanc, c'était aussi, dans l'idéal, un érudit, un polygraphe, quelqu'un qui savait tout. Manque de bol : c'est à cette époque que la science a pris un essor tel que très vite, il est devenu impossible à un seul homme de maîtriser tout le savoir qui lui était accessible.
Depuis, l'idéal, c'est devenu le spécialiste. Le docteur, le savant en Tel domaine, le virtuose de Ceci, le génie en Cela, et "polygraphe" voire "érudit" sont devenus des termes péjoratifs ou moqueurs. On a même inventé, la phrase est de mon responsable de DESS à la fin du siècle dernier, de "se spécialiser dans la pluridisciplinarité", ce qui montre à quel point pluri- et trans-disciplinarité, dans les faits, ne sont qu'une technique pointue de plus et non un retour en force de l'érudition universelle à la Pascal/Descartes/Cyrano de Bergerac (le vrai, et le personnage).

Pourquoi je dis ça ? ben parce que nous, congénères scanneurs, devrions nous baser sur cette histoire pour nous dire et dire très fort que toucher à tout n'a pas toujours été un crime, et n'en est pas un : ce n'est qu'une construction culturelle relativement récente qui impose de se Spécialiser, de choisir ou de trouver Son Talent à l'exclusion des autres, et de dédaigner les changements, les allées et venues, et donc, merde à la fin, Laughing si on a envie de ne pas choisir et de continuer à butiner là où nous nous sentons bien à tel moment, si on a envie de pousser un peu dans une voie, y développer quelques talents, et puis se lasser (ou ne pas vouloir assumer le "deuil de tout le reste" comme dit Lena) et/ou avoir tout simplement une envie dingue d'aller voir tel autre truc, c'est notre droit et c'est une voie, digne et respectable. Elle ne fait pas fatalement de nous des "bons à tout propres à rien", ni des indécis, ni des instables. Je trouve magnifique de retrouver dans les scanneurs cet esprit des penseurs de l'âge classique !

j'ai été philosophe, astrophysicien, médium et géologue

Voilà exactement ce dont je parle ! On dirait Pascal, quoi ! Ou bien Cyrano - Rimeur ! Bretteur ! Physicien ! Musicien ! (Et quel aspect hétéroclite que le sien !)
Une Bible et un Platon dans une main, l'autre posée sur un globe terrestre ou céleste, la plume à la bouche, en train de réfléchir à quelque idée qui unifie le tout ! Mais c'est génial, et c'est tout. Et tellement plus beau qu'un froid spécialiste tellement pointu que quand on lui pose une question sur le premier sujet d'actu venu, il sort une grosse brève de comptoir, parce que sur ce sujet il n'en sait pas plus que Roger qu'est con comme un balai en moins poilu et plus épais.

Non au deuil des spécialités... Non à l'orientation !
Vive le butinage libre !
cheers

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Message par quarante deux Ven 15 Juin 2012 - 17:56

touchatou a écrit:
J'ai été serveuse, comédienne, hôtesse d'accueil, épicière, fromagère, danseuse, modèle, slameuse, peintre, auxiliaire de vie, prof (etc) et surtout, surtout: éternelle étudiante.
C'est amusant, je suis un peu comme ça aussi.

touchatou a écrit:J'aime apprendre, mon souci c'est que ce n'est pas forcément pour passer à une mise en application. Juste par intérêt.
Et en général les autres ne comprennent pas bien l'intérêt d'apprend quelque chose pour ne pas s'en servir.

touchatou a écrit:Je pense de plus en plus à vivre en quasi-autonomie (habitat groupé, permaculture etc) et m'y intéresse beaucoup dernièrement, mais mon entourage me ressert toujours: oui c'est bien, mais professionnellement, tu veux faire quoi?
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarghhhhhh
Mon rêve également, mais avec 3 gnomes et un chéri carriériste, c'est plutôt inenvisageable. Et puis, qui sait, au bout de 6 mois j'en aurais peut être marre aussi.
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Message par Arial12 Dim 17 Juin 2012 - 2:32

Peut être que la clé pour ne s'ennuyer dans aucun job c'est s'autoriser à être soi, même si ça n'intéresse personne ou ne vous rapporte rien.
A chaque fois que j'ai fait ça, je me suis fait virer...

D'ailleurs je connais plusieurs personnes qui on fait en sorte de pouvoir vivre sans travailler, et finalement elles n'ont pas l'impression d'être beaucoup plus satisfaites.
C'est mon cas et je confirme. Pas plus satisfait, mais beaucoup plus tranquille. Ne pas avoir de comptes à rendre est un luxe qu'on aurait tort de dénigrer.

Changer tout le temps d'occupation fait peut être partie d'une dynamique pour atteindre ce dont on a besoin, mais faute d'avoir vraiment identifié ce que c'est, on tâtonne à droite à gauche.
Changer tout le temps d'occupation est ce dont j'ai besoin.

Quand tu auras ta "maison post-hyppie" par exemple, qu'est ce qui te dit que tu ne vas pas t'ennuyer ?
Bien sûr que je vais m'y ennuyer, mais peu importe, ce n'est pas le résultat qui m'intéresse, c'est de trouver le chemin qui y mène. Une fois que j'ai trouvé une route, j'en cherche une autre. A chaque fois une nouvelle destination.

Et vous, de quoi avec vous BESOIN ? dans la vie ? dans le travail ? dans votre rapport à la société ?
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Message par Wam Dim 17 Juin 2012 - 3:03

S'inventer un rêve, le vivre, le foutre en l'air et recommencer, le tout est de savoir le vivre et de s'en inventer des milliers plus petits pour le jalonner

mais besoin de l'autre, toujours, même si il faudrait pas

Moi en ce moment j'ai peur de choisir un métier. Pourtant si je regarde honnêtement en arrière, j'ai toujours trouvé moyen de tirer quelque chose d'intéressant des jobs que j'ai faits. Même dans les jobs dits "de merde". Je n'en regrette aucun, chacun m'a apporté quelque chose, même s'il m'a apporté aussi son lot de frustrations. Et finalement je dois bien me forcer à me rendre compte que même si j'étais présidente du monde, ou chef R&D, ou je ne sais quoi d'autre, ça me saoulerait certainement rapidement et je trouverais ça ennuyeux, MAIS qu'en même temps je peux me faire confiance pour "survivre" en trouvant ponctuellement des moyens de rendre les choses intéressantes voir enrichissantes.
Very Happy exact, c'est ce que je répond chaque fois qu'on me bassine avec les travails alimentaires les jobs de merde etc, je n'ai jamais fait un taf qui ne m'ait apporté, mais il faut aussi dire que j'ai envoyé bouler une quantité impressionnante de tafs qui m'apparaissaient comme des perspectives miteuses ^^

sinon je te suis sur toute ta réflexion (et je maudis ma mémoire, j'ai énormément écris sur tous les sujets que tu abordes, mais rien ne me reviens à l'esprit), et la question du besoin qui fait que à été posée et reposée et là est le véritable problème, quand l'incertitude de savoir le combler un jour est trop présente, et que la multiplicité des possibles pour y parvenir qui entraine une absence floue et durable, tout le reste n'est plus que moyen, pas uniquement moyens pour mais surtout de faire autrement, mais toujours moyens égarés, et quand je vois tout ce qui a pu apparaitre et se concrétiser aux moments ou j'ai pensé simplement pouvoir le combler, je me dis qu'il n'y a qu'à ces moments que j'ai vraiment vécu, et que ce besoin fout vraiment la merde ^^ il est pourtant si simple
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Message par erebos Dim 17 Juin 2012 - 13:47

Très bonne réflexion de Lena qui perso m'ouvre l'esprit à une approche de réponse que j'illustrerai par une équation "mathématique":

Si I= infinitude de choix, n= choix envisageables(panel de choix) et c= choix unique

alors I/n =I/x
ou encore n/x= (I/x)/ (I/n)= 1 donc n= x

cqfd?

Spoiler:

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Message par 8gseagffs Dim 17 Juin 2012 - 14:01

Je vis ce sentiments depuis longtemps , être dans le flou et ne pas savoir quoi répondre quand on me dit mais qu'as tu envi de faire ?

Ayant fais pas mal d'expérience de vie qui me donne un aperçu de ce que je pourrais trouver dans une autre expérience , je m aperçoi que ma curiositée sestompe peu a peu car je ne trouve plus rien de nouveau a faire ou a découvrir et qui serai suceptible de me tenir en haleine pendant pas mal d année ( au niveau proffessionel )

J acocie aussi cela au fait que mon idéal de vie qui serai fait de partage communotaire et non d individualisme . donc voila pour moi le schéma type d un métier ( je parle du schéma que l on nous impose de suivre ) est en total contradiction avec mes idéaux et de ce fait je n arrive pas a aller de l avant , tout ce monde professionel me dégoute , je trouve sa morbidemperor !!!!

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Message par Lena Lun 18 Juin 2012 - 13:19

"Arial12
Changer tout le temps d'occupation fait peut être partie d'une dynamique pour atteindre ce dont on a besoin, mais faute d'avoir vraiment identifié ce que c'est, on tâtonne à droite à gauche.
Changer tout le temps d'occupation est ce dont j'ai besoin.

Quand tu auras ta "maison post-hyppie" par exemple, qu'est ce qui te dit que tu ne vas pas t'ennuyer ?
Bien sûr que je vais m'y ennuyer, mais peu importe, ce n'est pas le résultat qui m'intéresse, c'est de trouver le chemin qui y mène. Une fois que j'ai trouvé une route, j'en cherche une autre. A chaque fois une nouvelle destination.
Ah ben voilà cheers Donc en fait, il s'agirait d'accepter d'assumer que ce dont on a besoin c'est de ne pas savoir ce qu'on veut ! C'est la contradiction entre "je voudrais avoir UNE passion, UNE voie" et j'ai besoin d'avoir 10 000 passions, 10 000 voies".
A partir de là soit on décide de s'abandonner à ce dont on a besoin, soit on décide de courir après ce qu'on voudrait. Laquelle des 2 stratégies a le plus de chances de réussir ?
La clé ne serait elle pas dans l'acceptation de ce qu'on est, même si ça ne cadre pas avec ce que la société nous apprend qu'on devrait vouloir ?
P*rée que c'est dur. S'incarner sans se marginaliser. Pourtant d'autres avant l'ont fait (comme le dit fusain ... d'autres exemples plus contemporains peut être ?).

l'incertitude de savoir le combler un jour est trop présente, et que la multiplicité des possibles pour y parvenir qui entraine une absence floue et durable

Combler un besoin c'est un bien grand mot ... le satisfaire c'est déjà pas mal non ? On peut donc regarder restrospectivement de quelle manière la multitude de chemins pris a donc contribué à satisfaire ce besoin. Quant à se faire confiance pour savoir le combler, c'est autre chose. En ce qui me concerne je pense que la définition même d'un besoin est d'être incomblable.


Ça voudrait donc dire que le zèbre, indécis n'a pas encore saisi que la quantité de jobs possibles( puisqu'il veut Tout essayer) tend vers l'infini... et qu'il ne sera donc jamais comblé par 1 jobs, xjobs ou n jobs...
Même remarque. Comblé non, mais satisfait si, pour un temps au moins.

J associe aussi cela au fait que mon idéal de vie qui serai fait de partage communotaire et non d individualisme . donc voila pour moi le schéma type d un métier ( je parle du schéma que l on nous impose de suivre ) est en total contradiction avec mes idéaux et de ce fait je n arrive pas a aller de l avant , tout ce monde professionel me dégoute , je trouve sa morbidemperor !!!!
Je compatis à 100%. J'ai cru un temps que cet idéal communautaire pouvait se retrouver dans certains secteurs (ONG, associatif, etc ...) avant de me rendre compte que ce n'est qu'un masque de plus. J'en ai pris mon parti en décidant d'admettre mon individualisme aussi, et en essayant simplement d'être "un bon individu" selon mes valeurs. C'est déjà ça. L'hypocrisie de ceux qui se prétendent "du bon côté" m'était insupportable ; je préfère finalement être dans des secteurs moins hypocrites où individuellement certains ont quand même à coeur d'incarner leurs valeurs.
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Message par Invité Lun 18 Juin 2012 - 13:38

Pourtant d'autres avant l'ont fait (comme le dit fusain ... d'autres exemples plus contemporains peut être ?).

Des exemples plus contemporains ne changeront rien au fait que cette forme d'éclectisme bien spéciale qu'est le comportement de scanneur - le choix de changer sans cesse - est considérée comme un comportement marginal, déviant, socialement réprouvé, quelque illustres que puissent être certains exemples connus. Si je suis allé chercher dans le passé, ce n'est pas pour y trouver des exemples (ce serait de la cuistrerie pure et simple) mais un moment de l'histoire, et je n'en vois hélas pas de plus récent, où était un modèle parfaitement admis. Et comme il ne s'agit pas d'un passé antique, mais assez proche (le début des Lumières...) j'y vois la preuve que le mépris de la société envers les "scanneurs" n'est pas quelque chose d'inévitable, de raisonnable, auquel nous devrions nous résigner. C'est un choix social arbitraire, en rien pragmatique. Autrement dit, nous n'avons pas à nous résigner à un statut de marginaux, nous pouvons nous battre pour vanter ce modèle, montrer qu'il n'est pas stupide, ni inefficace, ni asocial, tout ce que vous voulez.

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Message par Fata Morgana Lun 18 Juin 2012 - 13:56

Le problème c'est que chaque matin au réveil mes appétits ont fait "reset" et que ce qui fut intéressant la veille n'a plus de goût, et je passe donc à autre chose.
Honnêtement, l'informatique favorise le scanning, et sans doute le popularise même de plus en plus.
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Message par erebos Lun 18 Juin 2012 - 14:08

Satisfaire?
Peut être que le problème du zèbre authentique est Là même.. dans le rejet de la satisfaction.
N'est ce pas l'idéalisme exacerbé qui retiens le zèbre de se satisfaire de la satisfaction?
Spoiler:

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Message par Invité Lun 18 Juin 2012 - 14:22

Il faut ajouter aussi qu'à une époque où pour avoir un poste acceptable (et encore) en entreprise, il faut 5 ans d'expériences, papillonner de secteur en secteur n'est plus possible.

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Message par Wam Lun 18 Juin 2012 - 15:24

Fata Morgana a écrit:Le problème c'est que chaque matin au réveil mes appétits ont fait "reset" et que ce qui fut intéressant la veille n'a plus de goût, et je passe donc à autre chose.
Honnêtement, l'informatique favorise le scanning, et sans doute le popularise même de plus en plus.

à ça la seule solution que j'ai trouvé est d'être avec une personne semblable, et de se communiquer les appétits.... une muse quoi ^^ mais quand y'en a plus c'est détresse profonde assurée
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Savoir ce qu'on veut ? Une gageure ! - Page 2 Empty Re: Savoir ce qu'on veut ? Une gageure !

Message par Lena Mer 20 Juin 2012 - 16:53

hmmm en ce qui me concerne je distingue vraiment "être satisfait" et "se contenter". quand vous parlez de perdre vos rayures et le zèbre authentique, je pense que vous parlez de "se contenter", et dans ce cas je suis d'accord, et la plupart du temps je refuse de "me contenter" effectivement.


@MrCyberElephant, c'est vrai, mais justement, le monde du travail change, il faut être de plus en plus polyvalent et capable de se reconvertir, donc les zèbres auront plus de chances d'y trouver leur place peut être ... mais la transition n'est pas finie, donc pour l'instant les employeurs veulent la bête à trois têtes, qui connait 3 jobs différents, parle 4 langues couramment, a 7 ans d'expérience dans chaque branche mais a moins de 30 ans (pour pouvoir lui proposer un stage non payé). Exemple quasi véridique. Appelez moi une bête optimiste, mais je reste persuadée que "notre heure viendra" à nous les scanneurs, en attendant mon parti pris est d'essayer de faire ce qui me plaît tout en le déguisant pour que ça rentre bien dans les cases en apparence (enfin là mes tours du monde c'est du challenge de faire rentrer ça dans les cases, mais ça passe presque bien)

@_Flo_ d'accord pour la muse, mais pas d'accord que sans elle/lui c'est la détresse profonde assurée. Le mieux c'est une muse semi-rayée, c'est à dire avec assez de curiosité pour s'enflammer sur plein de sujets, mais assez de constance pour nous motiver à coller à un sujet plus que 24h Smile J'ai connu quelqu'un qui quand je lançais 20 idées à la minute en attrapait une et disait "hey si on faisait ça" ou "si on apprenait ça" et ensuite on le faisait, c'est plutôt cool d'avoir quelqu'un capable d'attraper les papillons que sont nos pensées zébrées sans pour autant les enfermer (ou les planter avec des petites épingles dans un cadre pour faire joli affraid )
Parfois aussi, on peut se dire "et si j'étais ma propre muse", et s'encourager à attraper nos propres idées. Mais c'est sûr qu'à 2 (ou plus) c'est plus facile.
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Savoir ce qu'on veut ? Une gageure ! - Page 2 Empty Re: Savoir ce qu'on veut ? Une gageure !

Message par hardkey Mer 20 Juin 2012 - 18:07

Ah, la difficulté à trouver un but. Personnellement, j'ai changé si souvent de projet pour mon métier que je ne m'en souviens plus de tous. Mais maintenant, je pense avoir trouvé un but qui me correspond, et permet d'apprendre tout le temps, sans jamais tomber dans la routine, de par l'excitation intellectuelle omniprésente.
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Message par Wam Mer 20 Juin 2012 - 21:23

Lena a écrit:
@_Flo_ d'accord pour la muse, mais pas d'accord que sans elle/lui c'est la détresse profonde assurée. Le mieux c'est une muse semi-rayée, c'est à dire avec assez de curiosité pour s'enflammer sur plein de sujets, mais assez de constance pour nous motiver à coller à un sujet plus que 24h Smile J'ai connu quelqu'un qui quand je lançais 20 idées à la minute en attrapait une et disait "hey si on faisait ça" ou "si on apprenait ça" et ensuite on le faisait, c'est plutôt cool d'avoir quelqu'un capable d'attraper les papillons que sont nos pensées zébrées sans pour autant les enfermer (ou les planter avec des petites épingles dans un cadre pour faire joli affraid )
Parfois aussi, on peut se dire "et si j'étais ma propre muse", et s'encourager à attraper nos propres idées. Mais c'est sûr qu'à 2 (ou plus) c'est plus facile.
voilà c'est tout bien dit Smile (sauf que la solitude y'a pas moi ça me déprime ^^ pas toujours bien sur, mais en ce moment disons que ça me travaille beaucoup trop)
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Message par erebos Mer 20 Juin 2012 - 22:18

Personnellement je ne fais pas de distinction entre se contenter et se satisfaire...

Je marche d'un pas assuré et confiant vers un futur vague et incertain..

Spoiler:
Smile

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Message par Lena Jeu 21 Juin 2012 - 11:00

_Flo_ a écrit: (sauf que la solitude y'a pas moi ça me déprime ^^ pas toujours bien sur, mais en ce moment disons que ça me travaille beaucoup trop)
Moi depuis que j'ai été très mal accompagnée, et aussi depuis que je m'aime bien la solitude ne me pèse plus. La seule chose qui me pèse parfois c'est le regard de la société sur la solitude.
Bon courage Long hug

@erebos : ta citation me rappelle le voyage
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Message par coltcahnon Mar 17 Juil 2012 - 2:37

par Fata Morgana le Ven 01 Juin 2012, 21:54

Personnellement, pour n'avoir jamais pu choisir de direction concrète dans ma vie, je n'ai en quelque sorte rien fait. Pas plus aujourd'hui que lors de mon enfance je ne sais "ce que je veux faire plus tard..."
Pour moi, ce choix est totalement indécidable. Je pense que j'en ai beaucoup souffert en arrière-plan de ma vie toute entière, mais qu'y faire ?

D'autres se sont-ils ainsi fracassé sur cette question ?

Pour répondre a ce problème j'ai eu la brillante idée d'arreter de faire, tout court
He bah c'est tres con.

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Message par Clausule Mar 17 Juil 2012 - 22:07

Lena a écrit:
_Flo_ a écrit: (sauf que la solitude y'a pas moi ça me déprime ^^ pas toujours bien sur, mais en ce moment disons que ça me travaille beaucoup trop)
Moi depuis que j'ai été très mal accompagnée, et aussi depuis que je m'aime bien la solitude ne me pèse plus. La seule chose qui me pèse parfois c'est le regard de la société sur la solitude.

Je me retrouve très bien dans vous deux ! (dans _Flo_ avant et dans Lena maintenant Smile)
Depuis que je m'aime et que je vis en bonne compagnie avec moi-même la solitude ne me pèse plus non plus...

Et sinon, je me retrouve dans vous tous, avec cette impression de vouloir tout et rien. Mon idéal serait de ne pas travailler. Toucher par je ne sais quel miracle une somme suffisante pour assurer mes arrières et me lancer dans n'importe quoi (archéologie, assistance en soins palliatifs, art thérapie, stylisme...
Spoiler:
D'ailleurs je ne fais pas la part entre le travail bénévole et rémunéré, c'est absurde de voir certaines personnes payées à rien faire en entreprise et d'autres se démener pour servir des repas dans la rue, apportant énormément par leur geste et leurs paroles, bref. Pourquoi faut-il absolument passer par l'argent (je connais la réponse mais... n'arrive pas à m'en satisfaire, tel un enfant têtu)
J'aimerais par exemple aider les gens mais quand on me dit d'être psychologue, j'ai l'impression que je serais piégée, enfermée, car n'utiliserai qu'une partie de mon potentiel (20% ?) et c'est comme ça pour tout métier. Comment trouver un métier ou l'on peut s'accomplir à 100% ?

On devrait faire un liste de métiers inventés... pour ma part, j'aimerais être "rencontreuse de gens", pour un enrichissement mutuel, me faire des amis ou pas, revoir des gens ou non, aller dans plein de manifestations différentes, groupes, milieux, aider les gens s'ils en ont besoin... (je le fais déjà mais en métier ce serait chouette)

En fait, peut-être faut-il simplement s’accommoder de faire plein de choses différentes, et s’émerveiller de ce qu'apporte chaque expérience nouvelle, c'est à dire un "apport unique" propre à chaque expérience, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs...

je sors d'une discussion "non-zèbre" dans laquelle j'ai du me suradapter ce qui explique la médiocrité de ce post (auquel, si je mets mon cerveau en route, j'apporterai toute seule pas mal de réponses...)
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Message par Pat Mer 18 Juil 2012 - 11:04

Excusez mon apport bref.
Je crois comprendre en lisant en diagonal ce fil qu'il s'agit de la problématique de vivre sa "scannitude" (les emmerdes du scanneur)...
Je suis en train de lire un livre qui me change la vie (moi aussi CV-vie-zigzag de scanneur) et qui pourra bien vous aider dans ce domaine :
Refuse to choose de Barbara Sher
voici qq liens :
http://blog.jumpeo.fr/le-secret-du-job-ideal-selon-barbara-sher
http://www.amazon.com/gp/product/1594863032/qid=1137700399/sr=8-1/ref=pd_bbs_1/103-4524712-8792631?n=507846&s=books&v=glance
Je suis au milieu de bouquin et ne suis pas en mesure de vous faire un retour-résumé mais je vous encourage vivement à aller sonder ça !!
... des explications sur notre fonctionnement, les différents types de scanneurs, le problème des croyances, des outils pour trouver sa voie...

Bonne lecture !!
Pat
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Message par Fata Morgana Mer 18 Juil 2012 - 21:26

La seule chose qui me pèse parfois c'est le regard de la société sur la solitude.
Excellent !
La vie monacale n'impose pas de cloître...
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Message par Invité Mer 18 Juil 2012 - 22:45

J'ai toujours deux ou trois dés à vingt faces pour me décider, que ce soit pour choisir un sujet dans des examens ou mon sandwich au subway...

A défaut d'être passionné et de me mouvoir dans une volonté saine et patente, je joue... Et fais un peu tout plutôt que rien. J'ai trouvé le bonheur de celui-des autres, mon gage se tournera probablement vers qui voudra que je me loge quand je ferai fleurir. Je suis incapable de vivre pour moi et pourtant, mon esprit est ermite. Donc oui, il m'arrive souvent de m'écrouler, de me plonger dans le non-sens de mes choix, de mes états d'âme, en pleurant "pourquoi ? pourquoi ?", et me tourner vers quoi que ce soit afin d'avoir un effet placebo mystique ne m'ouvre pas de voie, dépité, je sais le danger et l'horreur de ne pas savoir ce que l'on veut... Dans les jours plus heureux ce non-sens est la chose la plus fabuleuse qui soit, car si je n'ai pas ce que je veux, j'ai le reste, c'est à dire dans mon cas : "tout".

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