recherche temoignages de femmes hp identifiées sur le tard

Bonjour a toutes, identifiée hp et acceptée (par moi de temps en temps) surtout il y a peu, je voulais juste par l intermediaire de ce site pouvoir échanger avec des femmes ayant comme moi la cinquantaine,
Comment avez vous decouvert votre douance
Comment gérez vous votre douance (notamment en famille), vos rapports avec les autres (moi très compliqué, je m'éloigne volontairement, je ne comprends pas les autres, leurs interets sont futiles (pour moi, sans etre pretencieuse)
Qu est ce qui vous fait du bien, qui vous rend heureuse, vos centres d interet...
Bref comment faites vous pour continuer et mieux pour avancer
Merci par avance a toutes celles qui me repondront avec gentillesse et sans jugement

Salut manumo.
Toute mes excuses de te répondre, étant du sexe opposé, mais il se trouve que quelques membres de ce forum (hommes et femmes) et moi-même (détectés tardivement aussi) nous réunissons de temps en temps par l'intermédiaire de visioconférences sur Duo de Google afin de parler très exactement des problématiques que tu soulèves (et c'est assez enrichissant). Si toutefois cela t'intéresse, tu peux nous rejoindre (on te donnera le lien via MP) et si tu souhaites malgré tout converser seulement avec des femmes, cela reste une option intéressante pour faire connaissance par cet intermédiaire.
Autrement, d'un point de vue très personnel, il s'avère que quelques soucis d'ordre sociaux qu'ont les HPI ne sont pas tributaires du sexe.
Voilà, si jamais tu es intéressée, contactes-moi par MP.
Christophe.

Bonjour manumo,

J'ai 40 ans et ça va faire deux ans que j'ai découvert ma douance.

Je l'ai découvert parce qu'un ami m'a demandé si je connaissais la douance, parce que je pourrais bien être concernée. J'ai laissé l'info de côté pendant plusieurs mois, puis j'ai commencé à m'informer sur le web et je me suis reconnue dans les descriptions. J'ai passé les tests pour confirmer.

Pour moi, ça a été très positif. Comprendre d'où vient le décalage que je ressens depuis toujours m'aide à voir les choses différemment. J'assume plus qui je suis vraiment ; j'ai arrêté de me cacher.

Point de vue relationnel, cela m'a beaucoup aidée dans ma relation de couple, aussi parce que mon conjoint s'est renseigné sur le sujet. Nous avons plus conscience l'un et l'autre de nos fonctionnements différents et cela nous rend plus compréhensifs.
Mes enfants (9 et 12 ans) sont probablement HP tous les deux. C'est quelquefois explosif à la maison, mais aussi très bienveillant.

Avec ma famille (parents, sœurs), cela n'a rien changé. Mes parents ne comprennent pas. Ils ont peur que je m'isole dans des groupes élitistes.
Ma sœur cadette n'a eu AUCUNE réaction.
Seule ma sœur aînée s'est montrée ouverte et s'est intéressée à ce que je pouvais ressentir.

Avec les amis : j'en ai de nouveaux, je m'éloigne de certains, j'en retrouve d'autres.
Je me pose beaucoup de questions…

Avec tous les autres, ça reste souvent compliqué, mais j'ai accepté que ce serait toujours comme ça. Je prends le positif et je laisse le reste de côté.

Ce qui me fait du bien :
> les moments de partage avec mon mari et mes enfants,
> les discussions avec des amis avec qui je peux parler ouvertement,
> les balades nature,
> les activités créatives : écrire, la photo, dessiner, colorier, faire des bricolages de toutes sortes…

Si tu veux discuter, tu peux m'envoyer un MP.

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Bonjour ! J'ai 61 ans et je viens de connaître les résultats de mon test wais qui me confirme que je suis concernée. Je ne sais pas encore ce que je vais faire de cette information mais j'ai commencé à informer mes enfants et je vais continuer avec ma fratrie. Pour les amis je vais tâcher de voir à qui je peux en parler.
Ça reste un changement de regard assez colossal

Je ne l’ai pas découvert sur le tard car je ne suis pas testée (ou peut-être d’après ma famille, petite mais j’en ai pas souvenir) car pour moi c’est un non-sujet.
Ça ne changerait rien à qui je suis et j’ose dire que si c’était le cas (cad si connaître mon QI changeait mon regard sur moi), ça voudrait simplement dire que je donne de l’importance à cet indicateur et que je me rajoute un biais supplémentaire dans la compréhension de qui je suis vu qu’on raconte tout et son contraire sur les soit disantes caractéristiques propres aux HP.
Alors mise à part t’embrouiller un peu plus l’esprit, je ne vois toujours pas ce que ça apporte de bon.
Ici, en tout cas, je n’en ai vu chez les testés que les dérives.

J'ai 30 ans et je viens tout juste d'être identifiée haut potentiel.
Seuls mes parents et ma sœur sont pour l'instant au courant, je ne sais même pas si ce sont des informations qu'on est censé partager avec l'entourage donc je n'en suis nul part de ce côté là.
C'est un peu une tornade dans ma vie pour l'instant et le grand regret de n'avoir pas compris tout ça plus tôt.
Je vais suivre ce sujet avec attention si jamais il y en a qui veulent échanger sur leur expérience moins récente que la mienne.

Hello Marjety,

Je ne l’ai su qu’à 32 ans et avec le recul (4ans) j’aurais préféré que personne ne le sache. Heureusement, pas grand monde ne le sait. Ça n’aide que soi, ça permet de mieux s’adapter ensuite.

Merci pour ton retour !
Tu l'avais divulgué à des proches lorsque tu l'as su ?
Cela n'a-t-il pas aidé à ce qu'ils comprennent certains réactions ? C'est ce que j'aurai aimé, si jamais je me décide à en parler, mais peut-être que je me trompe.

Hello Marjetty. 38 ans, diagnostiquée il y a un mois donc assez frais... pour l'instant, cela m'apporte beaucoup plus de sérénité et de bienveillance dans mon couple (Mr HP aussi), l'impression que si nous avons réussi à fonctionner 20 ans sans connaître ce petit détail, alors même que nous avons vécu beaucoup de tempêtes émotionnelles, cela va durer à vie... Beaucoup d'inquiétude par contre pour les 2 petites zèbres (certainement) de 4 et 7 ans, mais aussi beaucoup plus de patience, d'observation et de compréhension avec elles.. par contre, cela me chamboule au boulot et avec mes amis (je ne supporte plus de faire les efforts alors que jusque la je me suradaptais, je ne supporte plus le manque d empathie et d attention...)....J'en ai parlé à quelques proches seulement, mais je ne sais pas trop à quoi ça a servi pour l'instant..Je pense qu'en parler ne suffit pas car il y a tant d à priori, j'ai offert un livre sur le sujet que j'avais aimé à ma mère...affaire à suivre en fait a ce stade... bref, je serais ravie de suivre ce fil...

Je te rejoins sur le fait qu'il faut impérativement informer préalablement les personnes à qui on souhaite en parler de ce que signifie être haut potentiel. Je pense que beaucoup ont des images erronées sur la douance, et moi la première, avant d'être concernée...
Je m'exprime beaucoup par l'écrit, je pense que ça serait la meilleure solution pour en parler à mes proches, expliquer dans un premier temps, puis indiquer que j'en fais partie.. mais je me laisse encore le temps de réfléchir. Le livre est aussi une très bonne idée.

Hello,
Bientôt 45 ans ( ) et je digère encore un peu le résultat. Il n'explique pas tout, tout en apportant un certain recul sur la plupart des situations banales.
Ce dernier point est reposant.
En tout cas, le résultat ne vient effectivement pas détruire le positif, plutôt permettre d'approcher sous un autre angle les problèmes, sans que cela fasse forcément pencher la balance de l'autre côté.
Je n'en ai pas parlé.
Un biais d'approche serait certainement aussi mes enfants.
Un autre qui est possible, si c'est le cas pour toi, c'est des cousins/autres membres de la famille qui seraient aussi concernés.

Marjetty a écrit:Merci pour ton retour !
Tu l'avais divulgué à des proches lorsque tu l'as su ?
Cela n'a-t-il pas aidé à ce qu'ils comprennent certains réactions ? C'est ce que j'aurai aimé, si jamais je me décide à en parler, mais peut-être que je me trompe.

J’ai en réalité parlé à 3 personnes proches avant d’avoir passé les tests et fatalement je leur ai dit ensuite les résultats. Pour mes deux amis masculins, ça n’a rien changé. Par contre, ma meilleure amie (ma belle-sœur) je crois que non seulement elle l’a dit à mon frère et mon autre frère mais surtout dès que je dis quelque chose, elle a tendance à y lire de la prétention. Du coup, je ne parle plus, ça m’évite des réflexions. Je ne trouve pas que le dire spontanément aide à être mieux compris ou accepté. Finalement, je préfère qu’on me trouve bizarre. D’ailleurs, cette belle-sœur s’étonne encore de mes réactions anormales comme de m’isoler lorsqu’il y a trop de bruit.
A présent, je n’en parle plus du tout, à personne, c’est mieux. Le savoir aide soi à se connaître et comprendre mieux ceux qui nous entourent, mais pour que ça aide les autres à te comprendre, il faut que ce soit eux qui s’y intéressent et finissent par te poser la question.

My_Reality a écrit:m’isoler lorsqu’il y a trop de bruit

Ca, ce n'est pas plus l'aspect hypersensible? Quelqu'un en ces lieux avait posté un lien qu'il y avait 35% d'hypersensibles dans la population en général, mais 90% chez les HQI. Pour autant, il ne faudrait pas mélanger les deux, je crois. Il existe des HQI pas hypersensibles du tout. Les deux vont souvent de pair (comme chez moi), mais ce sont bien deux choses distinctes. Je déteste les "open space" parce que je suis hyper sensible, pas pour la vitesse de moulinage de mes neurones.

RonaldMcDonald a écrit:

My_Reality a écrit:m’isoler lorsqu’il y a trop de bruit

Ca, ce n'est pas plus l'aspect hypersensible? Quelqu'un en ces lieux avait posté un lien qu'il y avait 35% d'hypersensibles dans la population en général, mais 90% chez les HQI. Pour autant, il ne faudrait pas mélanger les deux, je crois. Il existe des HQI pas hypersensibles du tout. Les deux vont souvent de pair (comme chez moi), mais ce sont bien deux choses distinctes. Je déteste les "open space" parce que je suis hyper sensible, pas pour la vitesse de moulinage de mes neurones.

Tout pareil chez moi, je revis depuis que je suis en télétravail, et je suis tellement plus efficace car je n'ai pas de stimulation dans tous les sens. J'ai mis beaucoup de temps à le comprendre, je m'en veux un peu de ne pas m'avoir écouté avant...

Bonjour tout le monde,

Je suis nouvellement inscrite sur ce forum. Je n'avais jamais encore rien écrit parce que je trouvais que cela partais dans tous les sens (Cela n'aide pas ma pensée déjà trop en arborescence) Mais Manumo, ton message simple me donne envie de répondre...

J'ai décidé de passer le test après une discussion avec un artisan verrier sur sa carrière atypique. Cela avait de suite fait écho à l'électron libre que j'étais dans mes choix de vie, de loisirs, de formations continuelles, d'envie de mille métiers
J'ai découvert que j'étais HP avec un spectre autistique à 46 ans.
Ça été beaucoup à encaisser mais cela a été aussi un soulagement de comprendre pourquoi je me sentais si différente des autres : non mariée, sans enfant, changeant de travail et déménageant régulièrement, ayant toujours envie d'autre chose!!!
A ce rythme très peu de proches on suivit la cadence ...
Je ne m'étais pas vraiment focalisée sur cet état de penser et vivre: sans barrière, ni planning, ni mensonges, ni obligations si le coeur/ corps ne m'en dit pas... car j'avais déjà a gérer une maladie auto-immune, depuis l'âge de 22 ans, maladie non visible donc incompréhensible pour autrui y compris par la famille.
Maitrisant mieux ma santé, j''étais alors dans une période de questionnement et à nouveau d'envie d'ailleurs et d'autres choses (j'ai toujours cette impression de ne pas avoir fait grand chose de ma vie!)
De tout temps, j'ai fonctionné à l'intuition, en ce que je crois profondément et ce que je ressens intimement:
J'ai voulu comprendre le monde, j'ai fait des études supérieures scientifiques (je n'ai jamais travaillé dans ce domaine!),
j'ai voulu comprendre comment l'être humain se construit, je suis devenue éducatrice de jeunes enfants. Pendant 20 ans j'ai changé régulièrement de fonctions, par envie d'apprendre plus sur mon environnement et moi-même. Dans ce métier j'ai toujours dû travailler en parallèle " l'acceptation de soi". Cela aide.

J'en ai de suite parlé à ma mère parce qu'il y a du respect entre nous malgré nos nombreux désaccords. Il y a tout de même des réflexions ciblées "je n'ai pas ton intelligence" "je ne pense pas comme toi" (dans le sens adapte toi à ma façon de voir les choses qui est LA plus répandue donc la VERITE) On peut s'engueuler mais on sera toujours là l'une pour l'autre je pense.

J'avais décidé d'en parler à mon frère et ma belle soeur car je soupçonnais mon neveu de 17 ans d'être HP et comme il y avait des disputes dans leur famille sur ses choix d'études, je voulais qu'il parte aguerri pour mieux s'orienter.
Quelle tôlée!! Cela a été mal pris, interprété comme de la supériorité de ma part et lorsque j'ai essayé d'expliquer le mode de fonctionnement atypique on ma fait comprendre que tout le monde devait faire des efforts pour s'adapter à la vie et c'est tout. En plus, un rejet total des psy pour faire le diagnostic. Je n'irais pas plus loin avec eux. Avec mon neveu j'ai eu l'occasion d'en rediscuter plusieurs fois et il sait que je suis présente si besoin!
J'en ai parlé avec certains amis, les plus intimes...j'ai tâché d'être encore plus sincère et cela a mis fin à une amitié (trop de vérité n'est pas bonne à dire!).

Depuis que je me suis découverte HP c'est comme si j'étais devenue "un détecteur HP". Et dans mon ancien poste de directrice de crèche, les quelques personnes, avec qui j'ai osé en parler, vivait une problématique familiale autour de la douance. J'espère juste leur avoir apporté un peu de réflexion et de réconfort avec mes paroles.

J'ai toujours eu cette impression d'avoir besoin de personnalités dans mon environnement qui m'inspirent et me nourrissent intellectuellement. Il y en a eu quelques unes, mais comme je disparaissais sans me retournée (mon côté autiste!!) plus aucune ne reste à l'appel. A ce jour, c'est plutôt le vide car j'ai également trop bougé pour pouvoir conserver des liens.
Mais honnêtement, je réponds à un VERITABLE besoin de bouger, d'avancer. La répétition, l'invariance est pour moi monotonie et ennui et surtout source d'angoisse depuis toujours.

Jusqu'alors, ce fameux trait de caractère que l'on était fier de tenir de mon père (décédé quelques mois avant ma démarche de recherche HP) dans ma famille on l'avait toujours interprété comme "une certaine nonchalance intelligente"... c'est-à-dire, faire juste ce qu'il faut pour sans sortir sans tenir compte des avis des autres.
Me savoir HP me permets de m'affirmer pleinement. J'ASSUME mon excentricité de vie ( non comprise, par personne, ni même par ma famille).
J'ai décidé de me satisfaire de échanges éphémères mais authentiques et de vivre pleinement chaque émotion. Ma nourriture spirituelle est partout autour de moi, avec les livres, films, commerçants, médecins, collègues, amis...
Je me tourne vers ce qui me fait du bien...il est temps d'être réellement égoïste

RonaldMcDonald a écrit:Quelqu'un en ces lieux avait posté un lien qu'il y avait 35% d'hypersensibles dans la population en général, mais 90% chez les HQI.

Quelle est la source? Ces chiffres me semblent fort exagérés, même si je pense que le phénomène est effectivement plus fréquent chez les HPI. Mais on ne voit guère d'études sur le sujet - en fait l'hyperesthésie semble être très peu étudiée, hormis chez les autistes.