Pensee en arborescence
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Pensee en arborescence
Bonjour,
Je souhaite savoir ce qui pourrait illustrer au mieux dans la vie de tous les jours votre pensee en arborescence?
Moi, j'ai l'impression qu'elle s'illustre le mieux quand je fais un examen. Je suis incapable de commencer une redaction ou dissertation directement, car j'ai toutes les idees qui me viennent en meme temps.
Je suis obligee de faire un brouillon avant. Dans ce brouillon, tous les deux mots je fais des ratures parce que je reflechis beaucoup plus vite que je n'ecris. Je pense deja a la prochaine idee en ecrivant, du coup je ne me concentre pas sur ce que j'ecris et je fais des fautes.
Puis en ecrivant les idees du premier paragraphe, j'ai aussi les idees du 2eme ou 3eme paragraphe qui me viennent en tete en meme temps, et du coup je dois arreter pour ecrire les idees du 2eme paragraphe de peur de les oublier et vice versa.
C'est tres embetant parce que j'ai vraiment l'impression d'avoir un fouillis dans ma tete et apres quand je vois les autres qui ecrivent directement leurs idees sans avoir de problemes pour les structurer, je me dis mais comment ils font!
Quand j'ecris un roman, j'ai le meme souci. J'ai souvent du mal a ecrire un chapitre car la suite vient dans ma tete, je pense au denouement, a ce qui arrivera ensuite et j'ai du coup envie d'ecrire la fin et le chapitre que je fais en meme temps, mais c'est pas possible, donc je bloque et je n'ecris plus.
Je suis folle en fait.
Je souhaite savoir ce qui pourrait illustrer au mieux dans la vie de tous les jours votre pensee en arborescence?
Moi, j'ai l'impression qu'elle s'illustre le mieux quand je fais un examen. Je suis incapable de commencer une redaction ou dissertation directement, car j'ai toutes les idees qui me viennent en meme temps.
Je suis obligee de faire un brouillon avant. Dans ce brouillon, tous les deux mots je fais des ratures parce que je reflechis beaucoup plus vite que je n'ecris. Je pense deja a la prochaine idee en ecrivant, du coup je ne me concentre pas sur ce que j'ecris et je fais des fautes.
Puis en ecrivant les idees du premier paragraphe, j'ai aussi les idees du 2eme ou 3eme paragraphe qui me viennent en tete en meme temps, et du coup je dois arreter pour ecrire les idees du 2eme paragraphe de peur de les oublier et vice versa.
C'est tres embetant parce que j'ai vraiment l'impression d'avoir un fouillis dans ma tete et apres quand je vois les autres qui ecrivent directement leurs idees sans avoir de problemes pour les structurer, je me dis mais comment ils font!
Quand j'ecris un roman, j'ai le meme souci. J'ai souvent du mal a ecrire un chapitre car la suite vient dans ma tete, je pense au denouement, a ce qui arrivera ensuite et j'ai du coup envie d'ecrire la fin et le chapitre que je fais en meme temps, mais c'est pas possible, donc je bloque et je n'ecris plus.
Je suis folle en fait.
Eclectique- Messages : 11
Date d'inscription : 10/12/2016
Age : 30
Re: Pensee en arborescence
Excuse-moi, mais je ne trouve pas ton exemple pertinent du tout. Je sais que les fonctionnements diffèrent mais le principe d'un devoir c'est de construire un plan (étape 1), puis d'écrire un brouillon (2) et enfin de rédiger celui-ci (3).
La pensée en arborescence (ou quel que soit le nom qu'on donne à l'efficience de la réflexion) a plutôt tendance à réduire l'importance des étapes 1 et 2 par rapport à l'étape 3. De mon côté ce mode de fonctionnement m'a fait économiser un nombre considérable de feuilles de brouillon puisque j'en ai quasiment jamais écrit (à part en 6e où le prof insistait pour qu'on en fasse), ce qui est une bonne chose puisque j'écris lentement et que je tiens mal mon stylo. Savoir en rédigeant l'intro ce que tu vas déjà dire dans tes 3 parties intégralement, je trouve que c'est plutôt un avantage pour construire ton raisonnement et ta démonstration.
Bref, ton problème me semble plus méthodologique que lié à l'arborescence, c'est plutôt une panique face au déferlement des idées que je ressens dans ta description.
Pour répondre à ta problématique, ce qui pourrait illustrer au mieux la pensée en arborescence selon moi dans la vie de tous les jours c'est de savoir avec une fiabilité assez forte et dès la première phrase ou la première ligne d'une argumentation quelle digression son auteur va finir par faire.
La pensée en arborescence (ou quel que soit le nom qu'on donne à l'efficience de la réflexion) a plutôt tendance à réduire l'importance des étapes 1 et 2 par rapport à l'étape 3. De mon côté ce mode de fonctionnement m'a fait économiser un nombre considérable de feuilles de brouillon puisque j'en ai quasiment jamais écrit (à part en 6e où le prof insistait pour qu'on en fasse), ce qui est une bonne chose puisque j'écris lentement et que je tiens mal mon stylo. Savoir en rédigeant l'intro ce que tu vas déjà dire dans tes 3 parties intégralement, je trouve que c'est plutôt un avantage pour construire ton raisonnement et ta démonstration.
Bref, ton problème me semble plus méthodologique que lié à l'arborescence, c'est plutôt une panique face au déferlement des idées que je ressens dans ta description.
Pour répondre à ta problématique, ce qui pourrait illustrer au mieux la pensée en arborescence selon moi dans la vie de tous les jours c'est de savoir avec une fiabilité assez forte et dès la première phrase ou la première ligne d'une argumentation quelle digression son auteur va finir par faire.
Invité- Invité
Re: Pensee en arborescence
J'ai peut être un début de piste intéressant pour notre histoire de pensée en arboresence qui me déglingue tout les matins.
Idée, idée, idée, idée et encore, encore...... au finale je ne sais plus quoi faire et pire je ne fais rien.
J'ai lu le livre ma vie de JUNG et j'ai trouvé une vision qui m'a percuté.
Je cite ""J'ai aussi compris que l'on doit accepter les pensées qui se forment d'elles mêmes en nous comme une partie de notre propre réalité et ce en dehors de tout jugement de valeur. Les catégories du vrai et du faux certes existent toujours, mais parce qu'elles ne sont pas contraignantes, elles restent en marge.
Car l'existence d'idées est plus importante que le jugement subjectif que l'on portes sur elles. Les jugements toutefois, en tant qu'idées existantes, ne doivent pas non plus êtres réprimés, car ils font partie de l'expression de la totalité.""
Maintenant je laisse venir les idées de partout et je me laisse guider par mon intuition pour la sélection ce qui permet un certain focus qui me guide vers des réalisations objectives.
Quand j'ai affaire à une personne, j'écoute et j'imagine la plus part des scénario possible et je me prépare à répondre.
La pensée en arborescence est une formidable boite à outils qu'il faut laisser vivre et apprendre à utiliser.
Idée, idée, idée, idée et encore, encore...... au finale je ne sais plus quoi faire et pire je ne fais rien.
J'ai lu le livre ma vie de JUNG et j'ai trouvé une vision qui m'a percuté.
Je cite ""J'ai aussi compris que l'on doit accepter les pensées qui se forment d'elles mêmes en nous comme une partie de notre propre réalité et ce en dehors de tout jugement de valeur. Les catégories du vrai et du faux certes existent toujours, mais parce qu'elles ne sont pas contraignantes, elles restent en marge.
Car l'existence d'idées est plus importante que le jugement subjectif que l'on portes sur elles. Les jugements toutefois, en tant qu'idées existantes, ne doivent pas non plus êtres réprimés, car ils font partie de l'expression de la totalité.""
Maintenant je laisse venir les idées de partout et je me laisse guider par mon intuition pour la sélection ce qui permet un certain focus qui me guide vers des réalisations objectives.
Quand j'ai affaire à une personne, j'écoute et j'imagine la plus part des scénario possible et je me prépare à répondre.
La pensée en arborescence est une formidable boite à outils qu'il faut laisser vivre et apprendre à utiliser.
SB.ABcube- Messages : 212
Date d'inscription : 06/03/2016
Age : 45
Localisation : Entre le froid et le chaud mais plutôt froid
Re: Pensee en arborescence
Melon.
Dernière édition par Laintime le Jeu 1 Juin 2017 - 13:52, édité 3 fois
Invité- Invité
Re: Pensee en arborescence
Et oui!!!
Notre fonctionnement peux perturber les autres personnes. Ou leur faire peur d'ailleurs nous ne sommes pas très académique.
Capable du meilleure mais ne sais pas écrire trois lignes sans paniquer au niveau orthogiraffe.
Ce qui me fais perdre du temps d'ailleurs.
J'ai aussi la chance d'être ou de savoir utiliser mon cerveau gauche malgré ma forte dominance droite. Le psy m'a dit que mes efforts inconscient d'adaptation ont payés étant petit.
Sauf que la dyssinchronie qui en résulte m'a tout cassé au niveau confiance en moi même et mes capacités. Je me suis donc contenter du minimum dans mes perfos.
Je me suis auto limité en faite. Les autres me connaissaient mieux que moi même.
Je l'ai toujours dit "capable de tout mes bon à rien"
Mais today à 38 ans (je ne suis pas vieux....) je reprends tout cela en main et tout change.....
Je ne veux pas briller mais juste être moi même et utiliser mon fonctionnement au mieux.
Ex: Planning de semaine en vertical, déclenchement d'angoisse quand je préparais ma semaine.
Maintenant planning en carte mental et bien beaucoup moins d'angoisse et je m'amuse.
Good day
Notre fonctionnement peux perturber les autres personnes. Ou leur faire peur d'ailleurs nous ne sommes pas très académique.
Capable du meilleure mais ne sais pas écrire trois lignes sans paniquer au niveau orthogiraffe.
Ce qui me fais perdre du temps d'ailleurs.
J'ai aussi la chance d'être ou de savoir utiliser mon cerveau gauche malgré ma forte dominance droite. Le psy m'a dit que mes efforts inconscient d'adaptation ont payés étant petit.
Sauf que la dyssinchronie qui en résulte m'a tout cassé au niveau confiance en moi même et mes capacités. Je me suis donc contenter du minimum dans mes perfos.
Je me suis auto limité en faite. Les autres me connaissaient mieux que moi même.
Je l'ai toujours dit "capable de tout mes bon à rien"
Mais today à 38 ans (je ne suis pas vieux....) je reprends tout cela en main et tout change.....
Je ne veux pas briller mais juste être moi même et utiliser mon fonctionnement au mieux.
Ex: Planning de semaine en vertical, déclenchement d'angoisse quand je préparais ma semaine.
Maintenant planning en carte mental et bien beaucoup moins d'angoisse et je m'amuse.
Good day
SB.ABcube- Messages : 212
Date d'inscription : 06/03/2016
Age : 45
Localisation : Entre le froid et le chaud mais plutôt froid
Re: Pensee en arborescence
Pour répondre à la question de comment illustrer cette pensée, personnellement, c'est quand je me renseigne sur un sujet, je suis attiré par tout ce dont je ne connais pas dans mes recherches. C'est ainsi que ce matin, en partant d'une simple citation dans un jeu, je me susi retrouvé sur la page wikipédia des années 2010, puis à me renseigner sur le coup d'état raté en Turquie. La moindre information m'apporte vers tout un univers d'autres portes à ouvrir.
Vaubeil- Messages : 84
Date d'inscription : 21/05/2017
Age : 24
Localisation : Troyes
Re: Pensee en arborescence
Vaubeil a écrit:Pour répondre à la question de comment illustrer cette pensée, personnellement, c'est quand je me renseigne sur un sujet, je suis attiré par tout ce dont je ne connais pas dans mes recherches. C'est ainsi que ce matin, en partant d'une simple citation dans un jeu, je me susi retrouvé sur la page wikipédia des années 2010, puis à me renseigner sur le coup d'état raté en Turquie. La moindre information m'apporte vers tout un univers d'autres portes à ouvrir.
C'est donc ça cette fameuse pensée en arborescence! Parce que c'est exactement le mode de fonctionnement qui a été le mien, durant mes années d'études et puis ensuite quand j'ai rédigé un blog de chroniques musicales: je passais des dizaines d'heures à retourner la "terre", sur wikipédia notamment, un vrai sanglier du web! Je partais loin des fois; je devais toujours me discipliner pour ne pas perdre de vue mon sujet de départ.
Cette pensée en arborescence me ferait alors penser à un petit caillou qu'on lance à la surface de l'eau, et qui dessinerait des ondes de plus en plus éloignées du point d'impact.
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Pensee en arborescence
Le tronc est l'idée de base, et les idées sont les branches. C'est la plus simple des représentations que l'on puisse faire.
Vaubeil- Messages : 84
Date d'inscription : 21/05/2017
Age : 24
Localisation : Troyes
Re: Pensee en arborescence
Vaubeil a écrit:Le tronc est l'idée de base, et les idées sont les branches. C'est la plus simple des représentations que l'on puisse faire.
Représentation assez simpliste si l'on tiens compte des racines, des feuilles et de tous le process de photosynthèse. Dans l'équation métaphorique, supposons que je suis une abeille et que je fasse mon job, la reine mère est-elle dieu ou ma reus ?
Invité- Invité
Re: Pensee en arborescence
Les racines, c'est ce qui fait naître l'idée (la conversation, la lecture, etc...) et que ce soit en hiver, en sachant que l'arbre est un marronnier.
En bref, il y a une idée principale qui débouche sur plein d'autres idée. Voilà.
En bref, il y a une idée principale qui débouche sur plein d'autres idée. Voilà.
Vaubeil- Messages : 84
Date d'inscription : 21/05/2017
Age : 24
Localisation : Troyes
Re: Pensee en arborescence
C'est chouette de voir Apprenti Surdoué mettre enfin le doigt sur un terme recouvrant pratiquement son mode de pensée, aidé en cela par l'intervention subjective de Vaubeil. Mais gare à l'amalgame (écueil classique ?) qui vous guette en confondant commodément ces deux notions corrélées : "pensée en arborescence" et "sérendipité".apprenti surdoué a écrit:Vaubeil a écrit:Pour répondre à la question de comment illustrer cette pensée, personnellement, c'est quand je me renseigne sur un sujet, je suis attiré par tout ce dont je ne connais pas dans mes recherches. C'est ainsi que ce matin, en partant d'une simple citation dans un jeu, je me susi retrouvé sur la page wikipédia des années 2010, puis à me renseigner sur le coup d'état raté en Turquie. La moindre information m'apporte vers tout un univers d'autres portes à ouvrir.
C'est donc ça cette fameuse pensée en arborescence! Parce que c'est exactement le mode de fonctionnement qui a été le mien, durant mes années d'études et puis ensuite quand j'ai rédigé un blog de chroniques musicales: je passais des dizaines d'heures à retourner la "terre", sur wikipédia notamment, un vrai sanglier du web! Je partais loin des fois; je devais toujours me discipliner pour ne pas perdre de vue mon sujet de départ.
Cette pensée en arborescence me ferait alors penser à un petit caillou qu'on lance à la surface de l'eau, et qui dessinerait des ondes de plus en plus éloignées du point d'impact.
Pour les curieux : http://next.liberation.fr/livres/2014/01/22/le-mythe-de-serendip_974774
- POUR UNE LECTURE ZEN:
[Je copie-colle précautionneusement l'article de Libération, pour permettre une lecture zen et pérenne, car le site limite hélas ses visites/lectures.]
La découverte «ne peut jamais surgir du seul apprentissage des savoirs disciplinaires», mais implique l’«art de l’interprétation des traces et des signes», la disponibilité de l’esprit à accueillir ce qui le surprend et le déroute.
Késako, la sérendipité ? Le terme est bizarre, opaque, n’exhibe aucune similitude avec quoi que ce soit d’autre, aucune étymologie - de sorte qu’on se dit qu’on ne le retiendra jamais, et que l’oubli du mot provoquera toujours la méconnaissance de la chose. Pourtant, il n’est personne aujourd’hui qui n’en ait une pratique, n’en joue ou n’en soit le jouet plus ou moins conscient. C’est qu’avec la sérendipité, on fait de la prose comme en faisait M. Jourdain : on cherche quelque chose sur Internet, on navigue de lien en lien, et bientôt on trouve ce qu’on ne cherchait pas et qui s’avère plus intéressant que ce qu’on cherchait. Voilà, dans sa forme très simplifiée, la sérendipité.
Maître de conférence en sciences de l’information et de la communication à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, Sylvie Catellin s’est toujours intéressée aux processus de découverte, dans les sciences et la culture : avec Sérendipité. Du conte au concept, elle fournit une histoire étonnante, littéraire, scientifique, philosophique, artistique, un récit d’enquête plein de surprises et de personnages inattendus, des princes orientaux, des alchimistes, des navigateurs, Balzac et Voltaire, Edgar Poe, Charles S. Peirce, Pasteur, Freud, Conan Doyle, Umberto Eco…
Dent.
Giafer, philosophe-roi de Serendip, ancien nom de l’île de Ceylan, avait trois fils. Pour parfaire leur éducation, il les envoie explorer le monde. Sur les terres de l’empereur Behram, ils rencontrent un chamelier qui leur demande si, «par hasard», ils n’ont pas vu un de ses chameaux égarés. «N’est-il pas borgne et boiteux ? Ne lui manque-t-il pas une dent ? Ne transporte-t-il pas d’un côté du miel et de l’autre du beurre ?» Le chamelier est abasourdi. En réalité les princes n’ont pas vu la bête, mais interprété avec subtilité certains indices et, par raisonnement, conclu que le chameau était le chameau recherché : l’herbe était rongée d’un seul côté du sentier, des bouchées à demi mâchées, de la largeur d’une dent, jonchaient le sol, des fourmis, aimant le gras, s’étaient agglutinées sur le bord droit de la route, alors que, sur le côté gauche, voletaient des mouches, amatrices de miel…
Ce conte oriental, Voyages et aventures des trois princes de Serendip, a été traduit du persan en français par le chevalier de Mailly en 1719. En fait, ce dernier n’a fait que transcrire de l’italien un récit du XVIe siècle, le Peregrinaggio di tre giovani figliuoli del re di Serendippo, que son auteur, Christophe l’Arménien, dit avoir «transporté du persan». Mais là n’est pas non plus l’origine de ce «motif fictionnel millénaire», dont «on trouve plusieurs variantes chez les Hébreux, les Arabes, les Indiens, les Turcs, les Kirghiz, les Hongrois, les Bosniaques, et même chez les Danois» - sans parler du Zadig de Voltaire. Catellin donne des pistes pour poursuivre ce voyage à travers les littératures mais elle doit se fixer sur la sérendipité, et son «acte de naissance» : c’est le 28 janvier 1754 que pour la première fois l’écrivain anglais Horace Walpole, dans une lettre à un lointain cousin, utilise, en faisant référence aux princes de Serendip, le terme «serendipity», pour désigner la faculté de «découvrir, par hasard et sagacité, des choses qu’on ne cherchait pas».
Il faudra attendre longtemps - elle entre dans le vocabulaire scientifique à partir des années 30 aux Etats Unis - avant que la sérendipité ne devienne un concept, d’ailleurs assez ambigu, puisque, coupant la définition de Walpole, tantôt on mettra l’accent sur le hasard et la chance dans la découverte, tantôt sur la seule sagacité, en réduisant dans les deux cas sa force heuristique. «La chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés», disait Pasteur. En dressant la plus précise des «cartes» intellectuelles et culturelles de la sérendipité, Sylvie Catellin montre comment, à travers elle, sont débattues «des questions concernant les voies de la création en science et en art, et plus spécifiquement certaines conceptions de la science et de la technique».
«Signes».
Autrement dit, la sérendipité ne s’illustre pas seulement par les exemples de Fleming qui, en ne désinfectant pas une éprouvette, découvre la pénicilline, ou de Röntgen, qui découvre casuellement les rayons X. Pas davantage par les cas du Post-it, du Viagra, du Velcro, du micro-ondes, de l’insuline ou du Téflon, trouvés alors qu’on cherchait autre chose. Précisément parce que la découverte «ne peut jamais surgir du seul apprentissage des savoirs disciplinaires», mais implique l’«art de l’interprétation des traces et des signes», la synergie entre humanités, arts et sciences, la disponibilité de l’esprit à accueillir ce qui le surprend et le déroute. La sérendipité n’est donc pas aussi simple que ce qu’en a dit le médecin américain Julius H. Comroe : «Chercher une aiguille dans une botte de foin, et y trouver la fille du fermier.»
Quant à la stricte pensée en arborescence, Calvin nous en donne ici une illustration basique (pour les novices) :
Kadjagoogoo- Messages : 900
Date d'inscription : 15/11/2014
Localisation : Lyon (Dabrowski Point)
Re: Pensee en arborescence
Ah merci Kadjagoogoo… un de mes plaisirs coupables ce groupe, moi qui suis musicien de formation
Je me retrouve plus dans cette sérendipité à vrai dire, que dans la stricte pensée en arborescence si vous me permettez cette oxymore! Mais c'est bien aussi, et c'est sans doute un signe de curiosité intellectuelle et de soif de connaissance. Et puis, je cite l'article de Libération:
«Chercher une aiguille dans une botte de foin, et y trouver la fille du fermier.»
S'il vous plait
Je me retrouve plus dans cette sérendipité à vrai dire, que dans la stricte pensée en arborescence si vous me permettez cette oxymore! Mais c'est bien aussi, et c'est sans doute un signe de curiosité intellectuelle et de soif de connaissance. Et puis, je cite l'article de Libération:
«Chercher une aiguille dans une botte de foin, et y trouver la fille du fermier.»
S'il vous plait
apprenti surdoué- Messages : 178
Date d'inscription : 15/05/2017
Localisation : Rennes
Re: Pensee en arborescence
L'illustration la plus concrète de ma pensée en arborescence est mon écran de PC! Mes onglets web se multiplient à une vitesse... une lecture m'amène à une autre recherche, qui en fait naître une autre, etc etc.
Au quotidien et sans écran, ce sont des phrases qui ne se finissent pas dans ma tête, parce qu'elles sont entrecoupées d'images mentales, d'alertes sensorielles puis de nouvelles pensées... "il fait beau" [couleur bleue du ciel] "ce week-end je vais peut-être bricoler mon..[pas des voisins dans l'escalier] "où vont-ils?" "vendredi, 10h, faire le marché" ...tracteur qui ne démarre plus [odeur du café] ma collègue est en pause". etc.
Parfois j'aimerais débrancher quand même...
POur les études par contre ça ne m'a pas dérangée. Au contraire. Pour les dissert', les oraux, je n'avais quasiment jamais besoin de brouillon, de plan. le travail fini arrivait directement. Beaucoup d'idées, mais qui s'organisent. J'ai de la chance apparemment.
Au quotidien et sans écran, ce sont des phrases qui ne se finissent pas dans ma tête, parce qu'elles sont entrecoupées d'images mentales, d'alertes sensorielles puis de nouvelles pensées... "il fait beau" [couleur bleue du ciel] "ce week-end je vais peut-être bricoler mon..[pas des voisins dans l'escalier] "où vont-ils?" "vendredi, 10h, faire le marché" ...tracteur qui ne démarre plus [odeur du café] ma collègue est en pause". etc.
Parfois j'aimerais débrancher quand même...
POur les études par contre ça ne m'a pas dérangée. Au contraire. Pour les dissert', les oraux, je n'avais quasiment jamais besoin de brouillon, de plan. le travail fini arrivait directement. Beaucoup d'idées, mais qui s'organisent. J'ai de la chance apparemment.
Tomate- Messages : 187
Date d'inscription : 01/05/2017
Re: Pensee en arborescence
merci Kadjagoogoo pour l'article sur la serendipité.
et merci Eclectique pour ce fil sur l'arborescence.
je vais être plus attentive à la façon dont le foisonnement d'idées et d'envies, de projets vit dans ma tête, et après enquête dans mon cerveau jubilant de création je reviendrai donner mon témoignage.
de mon point de vue chacun a une manière de penser différente et chacun est le plus à même de ressentir ce qui se passe en lui et de l'exprimer.
merci pour tous vos témoignages.
être conscient de son propre fonctionnement est assez difficile et demande du temps, de l'attention, de la bienveillance vis à vis de soi même.
à bientôt sur cette branche du forum
diagonale
et merci Eclectique pour ce fil sur l'arborescence.
je vais être plus attentive à la façon dont le foisonnement d'idées et d'envies, de projets vit dans ma tête, et après enquête dans mon cerveau jubilant de création je reviendrai donner mon témoignage.
de mon point de vue chacun a une manière de penser différente et chacun est le plus à même de ressentir ce qui se passe en lui et de l'exprimer.
merci pour tous vos témoignages.
être conscient de son propre fonctionnement est assez difficile et demande du temps, de l'attention, de la bienveillance vis à vis de soi même.
à bientôt sur cette branche du forum
diagonale
diagonale- Messages : 36
Date d'inscription : 22/05/2017
Localisation : sous le soleil exactement
arborescence
Eclectique a écrit:Bonjour,
Je souhaite savoir ce qui pourrait illustrer au mieux dans la vie de tous les jours votre pensee en arborescence?
Moi, j'ai l'impression qu'elle s'illustre le mieux quand je fais un examen. Je suis incapable de commencer une redaction ou dissertation directement, car j'ai toutes les idees qui me viennent en meme temps.
Je suis obligee de faire un brouillon avant. Dans ce brouillon, tous les deux mots je fais des ratures parce que je reflechis beaucoup plus vite que je n'ecris. Je pense deja a la prochaine idee en ecrivant, du coup je ne me concentre pas sur ce que j'ecris et je fais des fautes.
Puis en ecrivant les idees du premier paragraphe, j'ai aussi les idees du 2eme ou 3eme paragraphe qui me viennent en tete en meme temps, et du coup je dois arreter pour ecrire les idees du 2eme paragraphe de peur de les oublier et vice versa.
C'est tres embetant parce que j'ai vraiment l'impression d'avoir un fouillis dans ma tete et apres quand je vois les autres qui ecrivent directement leurs idees sans avoir de problemes pour les structurer, je me dis mais comment ils font!
Quand j'ecris un roman, j'ai le meme souci. J'ai souvent du mal a ecrire un chapitre car la suite vient dans ma tete, je pense au denouement, a ce qui arrivera ensuite et j'ai du coup envie d'ecrire la fin et le chapitre que je fais en meme temps, mais c'est pas possible, donc je bloque et je n'ecris plus.
Je suis folle en fait.
C'est le stress- il faut laisser les idées venir doucement - Il ne faut pas faire un brouillon, mais juste noter quelques idées - la problématique et rédiger tout de suite- Eh oui, la pensée en arborescence est une chance pour les études.
Pour écrire des romans, des poèmes - pour écrire tout court- mais pareil- rédiger tout de suite et rapidement- on n'a pas besoin de trop réfléchir lorsqu'on est HPI. Un avantage!
Belena- Messages : 772
Date d'inscription : 30/05/2016
Age : 50
Localisation : Finistère
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