Echec scolaire: Combien de zèbres concernées? Qu'avez vous ressenti? Le processus?

Bonjour à tous,

Je poste mon premier sujet.

Qui, dans sa vie, a du faire face à un échec scolaire? Que ce soit dans sa plus tendre enfance ou pendant ses études supérieures.

Quel a été le processus? Selon vous pourquoi cela est il arrivé?

Comment l'avez vous ressenti? Quels on été vos réactions?

1. Cela ne vous a rien fait?
2. Vous êtes tombé dans une sorte de déni et avez adopté une attitude "je-m'en-foutiste" pour ne pas avoir à souffrir de votre différence avec les autres?
3. Avez vous été traumatisés? Est une angoisse perpétuel et un sentiment d'échec et de nullité totale?
4. Avez vous réussi à l'accepté?
5. Avez vous réussi à remonter la pente et à réussir avec plus d'efforts?

Pour ma part je ne comprends pas, je voulais apprendre à lire et à compter à 2/3 ans. J'étais à peine à la maternelle que je demandais à mes parents de m'apprendre et mon père me faisait faire des petites multiplications. Que s'est il passé ensuite? Pourquoi n'ai-je jamais réussi à ce niveau?

C'est encore aujourd'hui, à l'âge adulte un véritable traumatisme de ne pas avoir réussi!

Et vous, quels sont vos expériences?

Merci par avance pour vos réponses.

Bises

Augusta

Bonjour Augusta,

Personnellement j'ai redoublé trois fois, avec une scolarité médiocre. Sentiment d'échec et de nullité, tout cela dans un contexte familial pas très heureux, incohérent.

Je garde ce sentiment d'échec, même si j'ai finalement un bac + 5 et un poste fixe.

Après quatre ans de forum je vois bien qu'il faut que je travaille à mon rythme (travail perso) et que le décalage se fait toujours sentir. Alors que c'est au niveau du décalage que je ressent que se trouvent mes questions. le pus intéressant quoi.

C'est humiliant de redoubler, de devoir le cacher, de voir la famille me regarder avec condescendance ou pitié. Alors que... heureusement quelques enseignants m'on fait retour de mes qualités. J'y pense encore.

Soutenez les enfants.
Même si ce qu'il trace ne ressemblent encore à rien. C'est toujours le début de quelques chose.

Merci zelle pour ta réponse! Comment se sont passées tes études supérieures? Tu les as faites en formation initiale, alternance, reprises d'études après arrêt?

Est ce que ça te semblait difficile de suivre les autres en respectant ton propre rythme?

As-tu eu besoin ou la sensation de t'investir plus que les autres pour "entrer dans le moule"?

Était ce difficile de rester concentré?

Merci par avance pour ta réponse.

Augustas

en fait j'ai eut de la chance car pour ma mère il était essentiel de faire des études, même si elle et mon père ont un niveau des plus bas.

donc j'ai étudié dès le bac, longtemps. ma mère même si elle me cassait en permanence, et aurait voulu que je m'assume vite, a attendu que j'ai mon diplôme final.

heureusement.

mais beaucoup de galère pour entrer dans le moule, car pas assez solide pour être autonome et faire mes choix. de bonnes idées, mais peu de pratique. le soutien manquait beaucoup.

j'avais beaucoup de souffrances personnelles. c'est vraiment un combat.

il faut s'écouter, faire des tentatives pour étudier, trouver sa voix, remonter les échecs (là je parle pour ceux, adultes qui veulent reprendre leurs études, ce qui n'est pas mon cas).

mais je pense que c'est possible de faire des études. rien ne vient facilement.

mon problème était surtout affectif, car voir des choses que les autres ne voient pas du tout est très dérangeant. je crois que cela à nourri une grande frustration (car difficile d'avancer dans le noir) en plus des difficultés familiales.

difficile de soutenir une argumentation quand en face il n'y a pas d'écho ou des "non non non".

Merci pour ces précisions zelle.

Zelle a écrit:mon problème était surtout affectif, car voir des choses que les autres ne voient pas du tout est très dérangeant. je crois que cela à nourri une grande frustration

Je me retrouve beaucoup dans ce que tu as dis. C'est clair que c'est un combat! En tout cas tu as eu beaucoup de courage! Félicitations! Avoir la force de caractère pour poursuivre ses études, pendant 5 ans avec des proches qui ne soutiennent pas et un affecte très développé! J'aurais craqué avant! J'ai craqué d'ailleurs

J'ai vécu un peu le même genre de situation: parents pas du tout intéressés par le bien être ou le devenir de leurs enfants. Pas intéressés par leurs notes ou le contexte scolaire. Pas toxiques non plus mais aucun soutien et on a du se débrouiller un peu tout seuls pour se faire une place dans un monde quand même assez difficile et avec un sens affectif très aiguisé, c'est un calvaire quasi-quotidien. Mais enfin, c'est la vie... Même si ces souvenirs sont toujours omniprésent, il faut aller de l'avant!

Je suis effectivement dans le cas d'une reprise d'étude à l'âge adulte et je pensais que mes échecs étaient bien loin derrière moi. Je travail depuis quelques années dans un environnement qui me correspond assez bien et, ayant repris confiance, j'ai décidé de poursuivre mes études.
Quelle mauvaise idée!! Les mauvais souvenirs et les mauvais réflexes étaient toujours bien présents! Prêts à attaquer à la moindre occasion!

Donc effectivement c'est pas facile, d'où ma question, j'aimerais savoir comment les autres ont fait!

D'autres réponses?

Bises Augustas

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3 (pareil que Zelle)
puis 5 (vocation via une passion sur le tard, reprise des études à 26 ans dans le médical alors que j'étais manuel et que j'avais le bac par "équivalence"/CQP...)

Lol, perso l'échec ça me connait et pourtant bac supérieur à 7 et aussi domaine stable.( la médecine).
Alors, fo savoir que j'ai doublé et échoué plus en raison de mon inadaptation au système scolaire classique que par "bêtise"; elle est là la nuance, et elle est importante cette nuance. On peut en effet redoubler pour raisons diverses- QI trop pas, QI trop haut, inadptation socile ou culturelle, troubles de l'apprentissage, TDAH, dépression ou autre maladie psychique, désorientation ou mauvaise orientation..etc - mais en général, les gens, dans toute la beauté de leur ignorance retiennent que l'enfant est juste " un peu lent". Les gens ont cette manie affreuse de simplifier tout. C'est comme ça.


Perso j'ai doublé 3 fois; l'objectif pour moi était de décrocher un job que j'aimais bien et non de réussir à tout prix mon année. NUANCE. A noter que mis à part la première fois que j'ai doublé( parceque j'étais complètement largué par rapport au système dan slesquel j'étudiais + dépression et trouble anxieux spécifique au milieu scolaire), les autres fois étaient je l'avoue plus ou moins préméditée et stratégiques.... Les 2 suivantes fois où j'ai redoublé étaient mes meilleurs années( et c'était dans le supérieur; ça m'a motivé dans la croyance que j'étais différent et dans ma quête d'un chemin bien à moi et non tout tracé).

Bref redoubler n'est pas bien grave quand on a ses objectifs terminaux bien en place. L'échec après tout n'est qu'un réel échec que s'il ne nous permet pas d'en tirer des leçons et à croître. De l'échec vient la croissance, idéalement. En tout cas je suspecte que c'est la morale derrière l'histoire de redoublement chez le naïf petit zèbre....

Personnellement, je ne peux pas parler d’échec car je n'ai jamais redouble et que j'ai 1 Bts, 2 masters et une 6 eme année de spe.

Néanmoins, c'est la scolarité que j'ai vécue comme un échec, car j'ai été de très nombreuses fois humiliée par des professeurs, je me souviens d'un prof de français en 1ere qui me répétais que j’étais nulle, que je ne méritais pas mieux sue 4/20 et que je n'aurai jamais le bac !

J'ai souffert de ne pas comprendre pourquoi les autres comprenaient autre chose que moi, comment moi je voyais des choses en plus dans ce qui nous était enseigné...

J'ai arrêté les études après le BTS a 20 ans et me suis remise aux études à 35 ans. J'ai passé un concours et j'ai été admise directement en 5eme année. Aujourd'hui, j'enseigne à l'université et au lycée et tous les jours, je veille à entretenir, maintenir et créer chez mes élèves ou chez mes étudiants leur estime, et les force à exploiter le meilleur d'eux même. J'exerce un métier absolument merveilleux.

J'ai donc 2 masters et je n'ai jamais fréquenté l’université. J'ai rattrapée mes manques seule, mais je dirai que ce qui m'a le plus aide malgré une estime de moi médiocre, c'est qu'au fond de moi, tout au fond de moi, j'ai toujours eu cette petite voix qui me disait que je n’étais pas celle que tout le monde croyait que j’étais, que j’étais intelligente et que dans le fonds j’étais sure d'avoir raison. Donc j'ai tente de me prouver en obtenant un master puis un deuxième (car le 1er ne m'avait pas réparée) que j'avais raison sur moi.

Mais réellement, ce qui m'a guérie, c'est le résultat du test.

C'est écrit noir sur blanc, je suis hp.

Voila, l'explication de toutes ces années d'errance.

Pareil, je n'étais pas véritablement en échec scolaire, car j'ai eu un BTS puis une Licence, néanmoins j'ai suivi un cursus qui ne me correspondait pas du tout (est-ce qu'il existe vraiment une formation qui aurait pu me convenir ?!), j'ai toujours travaillé quand le prof était sympa et me donnait envie, et j'ai passé la majeur partie de mon temps à imaginer mon avenir pour ne pas penser au moment présent (le fait de me faire chier en classe). Et pour ne pas que ce mal-être se capte, je "travaillais au smic", le minimum pour avoir la moyenne, que tout ça passe inaperçu.

Échec total. Par contre je ne me vois pas répondre à toutes ces nombreuses questions !

*

C'est quoi " l'échec scolaire " ?
Parce que ce que vous racontez là, pour moi, ça n'en est pas.

Mily a écrit:C'est quoi " l'échec scolaire " ?
Parce que ce que vous racontez là, pour moi, ça n'en est pas.

Ce qu'on appelle "échec scolaire" est de toute façon déjà un problème en soi. Ça dépend déjà du point de vue auquel on se place : celui des programmes, des évaluations ? Celui de la norme sociale ? Celui de la norme familiale et culturelle ? Et le sentiment d'échec ?

Ce n'est pas parce qu'on a obtenu un diplôme qu'on n'a pas été en échec. Il faut prendre en compte, le sentiment d'échec dont parlent les derniers intervenants. Moi-même qui suis prof des écoles, donc Bac + 3 (ou +5 si on préfère mais pour moi c'est du vent, le +2 des instits), je considère que ma scolarité est un échec.

J'y vois surtout des problèmes d'orientation en fait.

Pour ma part, le constat est simple : scolarité brillante jusqu'au bac en pilotage automatique (je voulais prendre un filière littéraire, on m'a collée d'officie en scientifique. Trop douée pour le littéraire. Bonne blague). Tentative de prépa aux grandes écoles pour me rendre compte que je n'avais pas envie.
DEUG de maths appliquées sans soucis. Licence d'informatique avortée, décrochage et départ dans le monde du travail.
A 26 ans, j'ai repris mes études pour intégrer une école réputée. Cela a été difficile, déjà pour m'adapter aux autres élèves, plus jeunes (on a pas la même vision de la vie à 20 ans en sortant de classe prépa qu'à 26, quand on a travaillé, qu'on vit en couple, qu'on s'est cogné à la vie en autonomie).

Pour mon entourage, je suis un modèle de réussite. Et je suis fière de mon parcours avec ses écueils. Mais j'ai une sensation de temps perdu. Je pars avec un certain retard. Parfois ça m'énerve ce temps perdu.

Et ...

Mon plombier chauffagiste gagne plus que moi. OK, c'est pas le seul critère, il bosse comme un fou, mais il a l'air de s'éclater dans ce qu'il fait. Une des personnes que j'admire le plus pour sa réussite est coiffeuse. Elle a commencé apprentie dans un salon, et maintenant elle écoule des millions de bouquins sur la méthode qu'elle a inventée.

Le système français met en avant des "voies royales". Filières générales, classes préparatoires, grandes écoles, université à la limite.
Si on sort trop tôt de ce cycle, c'est l'échec scolaire.

Dernièrement, j'ai lu un truc (faudrait que je le retrouve désolée, je l'ai pas sous la main), qui disait que le système d'évaluation était biaisé.
Les élèves, à force de passer des évaluations, finissent forcément par améliorer leurs notes, mais sans acquérir plus de connaissances.
Pourquoi ?
Parce qu'on acquiert pas des connaissances, on apprend à passer des évaluations. Evaluations qui mesurent la réussite scolaire.

Donc pour moi, échouer aux évaluations n'est pas un signe d'échec scolaire.

C'est surtout le concept de HP associé à l'échec scolaire qui me chatouille. A mon sens, il s'agit plutôt de problèmes d'orientation et d'informations sur les choix possibles.

1 rien fait ? bof l’indépendance sa coûte cher , les diplômes ne sont que des examens même si limite obligatoire par la faute des institution .Mais c'est pas de pas en avoir qui fait de moi un sous êtres ou je ne sais quoi , je suis ce que je veux
2 je me laissez portez a la fin , je dépérissait littéralement même ce qui m’intéresser avant n'avait plus aucune saveur
3 traumatisé , oui surement par apprentissage traditionnelle
4 est se que je les accepter oui , vais je rester comme sa sans rien recommencer , honnêtement je sais pas . Tant que j'ai pas trouver ma voie , rien ne changera , je serais toujours dans une impasse
pour l'instant je rebondi mais mollement , je n'est ni l'envie ni les moyens d'allez plus haut.
recommencer des études pour l'instant rien que d'y penser .... non

Quant à moi études au collège reussies jusqu'en quatrième inclus. En troisième d'énorme difficultés surtout en maths. Je passe en seconde. j'ai 10,32 le premier trimestre, le second 8,82 et le troisième 6,85. Ma mère m'a obligée à interrompre mes études. Après je fais une première par correspondance.Après les circonstances de vie ont fait que je n'ai pas pu continuer. J'ai très (et je le vis toujours mal) mal vécu le fait de ne pas avoir pu faire des études de psychologie. j'ai eu la malchance de ne faire que des ménages.