A la recherche du bonheur

Le bonheur me semble quelque chose d’insaisissable encore aujourd'hui. Il vient et s'en va aussi vite sans que j'ai le temps de le goûter. Je ne peux pas trouver cela injuste. Je m'interroge seulement sur ce qui peut me manquer pour être vraiment heureuse...

Je crois que le bonheur dépend de sa propre paix intérieure. On l'atteint lorsqu'on est en harmonie avec soi. En découle alors une harmonie avec le monde qui nous entoure, cette même harmonie qui nous permet de construire de l'amitié, de l'amour, des relations saines et sereines.

On ne peut pas attendre d'un autre de nous apporter le bonheur car nous seul pouvons nous donner cette chance. Ceux qui nous entourent contribuent à nous rendre heureux non pas avec l'amour qu'il pense que l'on mérite mais avec l'amour qu'ils sont capable de nous donner. Mais cet amour n'est pas suffisant à lui seul pour atteindre le bonheur. Alors que me manque t-il encore ?

Je cherche le bonheur, je cherche la sérénité. Je suis sur ce chemin. Mais il est semé d’embûche et de douleur. Pourquoi atteindre la paix intérieure nécessite une guerre avec nous même et nos émotions, nos ressentis parfois inconscients...Et pourtant j'ai envie de livrer ce combat, ne pas rester passive et pleurer sur ce que je n'ai pas ! Je ne l'ai pas encore mais je l'atteindrais !

Trop intelligente pour être heureuse ? Non je ne crois pas. Mais peut être qu'on a plus peur que d'autres de se confronter à notre monde intérieur car il est peut être plus complexe, plus ardu à saisir... Et parfois, même si on a la force et l'envie d'affronter nos blessures, on a aussi envie d'une trêve.

Erykael a écrit:Pourquoi atteindre la paix intérieure nécessite une guerre avec nous même et nos émotions, nos ressentis parfois inconscients...Et pourtant j'ai envie de livrer ce combat

Hello !
Je ne sais pas si atteindre la paix intérieure nécessite forcément une guerre avec soi-même.
Au contraire, pour moi, faire la guerre ne mènera pas à la paix, mais plutôt à une certaine frustration et à plus de colère.

Je crois que le premier pas vers cette paix intérieure, c'est l'acceptation de soi, de ses qualités, de ses défauts, de ses émotions positives et négatives.
C'est aussi la manière de différencier ce qui relève de ses émotions et de celle des autres. Et de laisser aux autres leurs émotions et leurs choix.

Si l'on s'accepte soi, que l'on accepte que l'autre soit l'autre, si l'on note ses victoires et si l'on arrive à rebondir sur ses échecs, je pense que le bonheur n'est plus très loin. Encore faut-il le saisir à l'instant où il se présente et ne pas avoir la tête ailleurs

(Oui je sais blablablabla plus facile à dire qu'à faire !)

TU as raison en fait Senn. Ton propos est plus juste que le mien....
Ceci étant, il y a une guerre à mener je pense contre ses blessures et parfois son passé pour pouvoir atteindre le bonheur...

Vous m'apprenez beaucoup de choses : la recherche du bonheur, son instauration ne peuvent venir que de nous-même et il faut savoir s'accepter avec ses qualités et ses défauts et ses émotions différentes.

Je me demande aussi : est-ce que le bonheur c'est aussi de vivre à fond le moment présent ? est-ce que c'est donc toujours faire revenir son attention sur le présent dès lors qu'on pense au passé avec nostalgie ou tristesse ou alors que l'on songe au futur avec appréhension ou espoir ? Le bonheur implique-t-il de toujours se recentrer sur le moment présent ?

Le bonheur n'implique pas forcement de se concentrer sur le présent je pense. Le passé et le futur sont aussi des sources de bonheur. En revanche, on peut ressentir plus fort son bonheur quand on le vit dans le présent...

Par exemple un souvenir heureux du passé t'apporte du bonheur mais moins intense que si tu savoures le bonheur présent, que tu vis, que tu ressens là maintenant...

Erykael a écrit:Par exemple un souvenir heureux du passé t'apporte du bonheur mais moins intense que si tu savoures le bonheur présent, que tu vis, que tu ressens là maintenant...

Oui, tu as raison, même si c'est moins intense un souvenir peut faire du bien !

Yen a qui disent ou pensent que "le bonheur c'est l'harmonie entre ce que tu penses, ce que tu dis et ce que tu fais". N'est-ce pas un peu simpliste ? Et est-ce qu'il y a une part de vérité selon vous ?

Parfois le bonheur vient d'un projet personnel, qu'il soit de renoncer ou d'accomplir. Mais parfois il vient de l'autre. C'est le mystère de l'amour. Je ne vois pas pourquoi il faudrait opposer les deux voies.

Erykael a écrit:TU as raison en fait Senn. Ton propos est plus juste que le mien....
Ceci étant, il y a une guerre à mener je pense contre ses blessures et parfois son passé pour pouvoir atteindre le bonheur...

Se battre contre son passé me semble un combat perdu d'avance ! Le passé par définition ne pourra pas changer. Pour moi il faut accepter son passé, ce qui nous est arrivé et transformer ces souffrances en expérience, pour ne plus les revivre. Se battre contre ses blessures, si on le prend au sens propre, consisterai à les agrandir, à se déchirer encore plus. Les accepter reviendrait à en prendre conscience et à pouvoir les soigner. Peut-être que la plaie cicatrisera bien, peut-être qu'elle restera toujours douloureuse. Dans ce cas il faudra vivre avec cette douleur mais lui donner des coups (se battre avec elle) ne fera que la raviver.

Néfer a écrit:Je me demande aussi : est-ce que le bonheur c'est aussi de vivre à fond le moment présent ? est-ce que c'est donc toujours faire revenir son attention sur le présent dès lors qu'on pense au passé avec nostalgie ou tristesse ou alors que l'on songe au futur avec appréhension ou espoir ? Le bonheur implique-t-il de toujours se recentrer sur le moment présent ?

A mon avis, le bonheur n'est que dans le présent, le vrai bonheur.
Justement parce qu'on pense souvent au passé avec nostalgie et au futur avec appréhension et surtout parce que nos sensations ne s'inscrivent quasiment que dans le présent (les souvenirs des odeurs ne sont pas les odeurs par exemple). Cela ne veut pas dire que l'on ne doit penser ni au passé ni au futur (ca reviendrait à être amnésique). Les souvenirs peuvent alimenter notre bonheur tout comme un évènement qui va arriver peut nous rendre heureux sur le moment (par exemple on m'annonce que je vais à Disney, c'est dans le futur mais je suis heureuse sur l'instant).

Bref, je ne sais pas si je suis très claire et encore une fois, ce sont des choses plus faciles à dire qu'à pratiquer.
J'ai moi-même souvent du mal à m'ancrer dans le présent, mais par exemple, quand je suis sur mon snowboard en pleine poudreuse et que toute mon attention est concentrée sur mes sensations, ma maîtrise de ma board, la douceur et le bruit de la neige je crois atteindre le bonheur.

Quand je dis me battre, c'est bien sûr l'idée d'acceptation du passé et la cicatrisation de ses blessures. J'utilise le mot "se battre" car parfois il faut pousser dans nos émotions cachées pour pouvoir mieux les guérir. Je suis tout à fait d'accord avec toi avec l'idée de transformer ses blessures en expérience. C'est ce qu'on appelle la résiliance !

Je suis d'accord aussi qu'il faut vivre dans le présent pour être heureux. Il faut ressentir les émotions présentes, douloureuses ou agréables. S'ancrer dans le présent est le meilleur moyen d'atteindre le bonheur, pour être en harmonie avec soi. Mais je pense que regarder le passé et le soigner est nécessaire pour être pleinement heureux dans le présent et ne plus appréhender le futur justement.

Il y a un livre que je lis en ce moment et duquel je retire cette citation : "Autour de qui sait s'émerveiller, éclosent les merveilles."
Qu'en pensez-vous ?

Je suis tombée aussi cette nuit sur le fil d'une personne qui, si on veut faire court, nous conseillait d'être ou de rester des enfants.

À propos du bonheur, cela me parle. De rester une enfant, de m'émerveiller. Lorsque j'y repense je suis sidérée par la beauté, par la multitude de richesses qui nous entourent. Je trouve le monde, la nature, les animaux, les hommes dingues ! Sans parler des planètes... Dans mes brefs moments de lucidité je me demande alors comment puis-je passer à côté de cela et me rendre morose ou énervée pour des futilités ?

Je pense qu'il faut que je m'émerveille plus. Et vous ?

Je crois qu'en chacun de nous il est nécessaire de préserver une part de l'enfant que nous étions oui. Avoir la capacité d'un enfant à s'émerveiller de petites choses ça doit être juste magique !

En fait je dirais même que l'enfant qui est en nous est celui qui nous fait rêver, qui nous permet de rire et de faire des choses qui n'ont pas de sens pour l'adulte que nous sommes mais qui nous donne notre liberté et la possibilité de changer les choses !

C'est vrai !  Un enfant ne voit pas l'intérêt d'être sérieux ! Un enfant ne voit pas le sens du conformisme et l'intérêt de se fondre dans un moule qui n'est pas lui ! Un enfant demande juste à  être heureux et découvrir le monde avec un regard naïf !  Et cette part de nous si on la perd, je crois que l'on perd une partie de ce bonheur simple .

Pour ma part je n'ai jamais été une enfant quand j'étais enfant ! Ça m'a été volé !  Et bien c'est pas grave ! Je serais un peu plus enfant maintenant ! Je la laisse chaque jour un peu plus s'exprimer cette petite fille en moi ! Elle danse comme une folle parfois ou gonfle tout un tas de ballons pour pouvoir ensuite les jeter et profiter de toutes les couleurs qui volent, elle fait des bulles parce que c'est jolie de les regarder voler si légères ! Et ça fait des petites sources de bonheur qui m'enrichissent chaque jour .

Ce que je dis est pas très cohérent avec le sujet je crois mais c'est pas grave ! Ça donne le sourire et un peu de bonheur lol

Erykael, ce que tu dis est émouvant... Je te souhaite de devenir encore plus librement ce très bel enfant.

Sachant qu'en plus, le bonheur des uns contribue d'une certaine manière au bonheur des autres alors lâche-toi !

Merci Néfer ! Oui c'est vrai que lorsque l'on est heureux, cela rayonne souvent autour de soi ! Alors j'espère bien continuer à laisser mon enfant interieur se libérer et apprendre à jouer, rire et exister tout simplement !

L'enfant aime s'amuser pour s'amuser mais cela ne correspond qu'à une part de lui-même. J'étais un garçon joueur et turbulent, mais j'étais aussi sérieux, et cela assez tôt. Je préférais « faire des conneries » avec les copains, comme je disais, que lire et étudier, et pourtant mes moments de rêverie étaient plutôt orientés du côté des considérations existentielles, empruntes de sérieux, voire de gravité.
Aussi je crois que les deux dispositions contribuent au bonheur : s'amuser avec enthousiasme et réfléchir de façon posée, si cela correspond à notre nature.

Le bonheur aussi loin que j'aie pu y goûter pour de vrai et plus de cinq minutes, c'était faire semblant d'être malade au collège et pouvoir jouer toute la matinée aux MMORPG pendant que les autres étaient à l'école
Tout le reste, mes voyages, mes amours, mes fêtes, c'est d'une nullité choquante à côté

Bon mmporg alors!!

Je voulais poster n'importe quoi n'importe où, ici c'est parfait !

"n'importe quoi n'importe où"

Et voilà le travail !

Bienvenu ! Tu tombes bien ! Je voulais te poser quelques questions sur les relations amoureuses ! Tu crois que tu peux m'aider ?

Erykael a écrit:Bienvenu ! Tu tombes bien ! Je voulais te poser quelques questions sur les relations amoureuses ! Tu crois que tu peux m'aider ?

Il y a un adjectif de trop là dedans.

Je remonte le sujet, tellement important ! Pour moi la quête du bonheur, au sens : "je suis heureux dans la vie que je mène", est essentielle pour donner sens à notre vie. C'est le plaisir de vivre qui nous rend vivant.

Une technique que j'ai apprise : Imaginez votre "bonne" vie dans 5 ans : vous aurez quel âge, vous ferez quoi, vous serez entourés de qui, que feront-ils, vous serez où... Banir toute tentative pour dire "oui mais"... Là on rêve, c'est possible, c'est la bonne vie qu'on imagine pour nous.

Si vous parvenez à planter le décor alors demandez-vous : qu'est-ce que j'ai fait, mis en route pour en arriver là ?

Cela précise ce qui contrarie notre bonne route et permet peut-être d'y travailler.

Ce qui nous empêche a souvent à voir avec la peur... Enfin je crois !

bien à vous