Être surdoué et aussi à la frontière technologique ? (ou quel est votre rapport à votre propre ignorance)

Salut,

j'entends par "frontière technologique" l'état le plus avancé des connaissances pour n'importe quel sujet, sciences, arts, techniques, etc.

Mon questionnement est le suivant (il part de ma propre expérience) : j'aime être à la frontière technologique, me dire qu'il reste encore des questions non-résolues, que je ne sais pas tout, et surtout que je ne peux pas tout savoir. C'est extrêmement paradoxal parce que ce constat d'ignorance est un puissant moteur de réconfort.

Et vous, quel est votre rapport à votre propre ignorance ? Et à celle des autres que vous côtoyez ?

Je suis omniscient donc je n'ai pas ce problème.

Maintenant pour atteindre ce stade là, il faut vraiment être hyper spécialiste d'un domaine et c'est rare...

nirti a écrit:il faut vraiment être hyper spécialiste d'un domaine et c'est rare...

C'est vrai que ça ne colle pas nécessairement des masses avec notre esprit arborescent qui a tendance à se disperser.

C'est presque un désir de connaissance... et le plus grand des désirs, le plus passionné, le plus éternel ! Car sa satisfaction appelle à une autre satisfaction: l'arbre qui s'étend toujours plus loin ; ses ramifications font alors de l'ombre sur l'ignorance passée. Mais la lumière qui vient de là-haut nous indique que l'écorce doit encore s'épaissir...

Pour avoir participer à de nombreux forums avant celui-ci, je remarque que peu importe le degré d'intellectualisation, ce sont les mêmes questions qui ressurgissent ici et là. L'acharnement pour y répondre et la profondeur des propos n'ont rien à voir, mais l'être étant ainsi fait, l'esprit le plus basique ou celui le plus évolué sont bousculés par la condition d'existence avec la même violence. Ne serait-ce pas vaines crâneries que d'imaginer que nos réponses et nos observations s'appliqueraient à l'éternel? L'humilité nous est enseignée au travers de notre ignorance qui est basée sur un territoire bien plus vaste que celui de nos connaissances. Alors je te rejoins, Jonhdoe, dans l'idée du réconfort que tu peux expérimenter à la lisière du savoir. Au final ne saurons nous pas que nous ne savions rien? L'ignorance des autres n'est-elle pas qu'un reflet de nos propres incohérences?