Quel a été pour vous l'élément déclencheur?

Difficile de savoir où poser cette question?... Je n'ai pas trouvé de post similaire (mais le forum est vaste...) alors je me lance!

Qu'est-ce qui vous a permis de prendre conscience de vos éventuelles zébrures? Qu'est-ce qui vous a poussé à prendre rendez-vous chez un psy pour avoir une réponse à votre questionnement? Quel a été le déclic pour vous?

Pour moi tout a commencé il y a un peu plus d'un mois maintenant: http://happyzebre.wordpress.com/2014/07/25/le-declic-puis-lattente/

Et je suis ravie que ce déclic ait eu lieu... par le plus grand des hasards! Encore une fois, le hasard... mais vous connaissez la suite!
Au plaisir de vous lire

Encore faut - il qu'il y en ai un.

Une suggestion de la psy de ma fille a son propos et au mien.

Je me rends compte aujourd'hui qu'on me l'avait déjà demandé carrément plusieurs fois avant mais que je n'ai jamais été capable de l'entendre avant.

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magnéti a écrit:Peut-on imaginer prendre conscience d'une certaine différence sans forcément appeler ça "surdon" ? Et même si on se le dit en ces termes, est-il évident qu'il faille aller voir un psy ? A -t-il des réponses à apporter grâce au test de QI ? 

Je le vois comme ça personnellement, j'ai pris conscience d'une différence pas d'un surdon.

magnéti a écrit:Sinon, pour répondre à la question, je me suis minablement reconnu dans le bouquin de JSF à une époque. Cela m'a permis de commencer à mettre des mots sur des idées que je n'avais pas tout à fait. Cela a aussi failli m'empêcher de penser pour le reste de mes jours. J'aurais pu me croire intelligent de fait, et prendre l'habitude de croire questionner mon intelligence. 

Pourquoi minablement ou est le mal?

Personnellement mettre des mots et un sens à ma (mes) différence(s) n'a rien de négatif bien au contraire Et ce n'est pas pour autant que je m'estime plus intelligente: cela n'a à mon sens aucun rapport.

@odalisque : Le livre est rempli de clichés et d'idioties, d'idiotismes aussi (rapport à l' "empathie du surdoué" et autres formules vidées de leur sens (on devrait dire "sympathie" ou "identification projective" ou "empathie" selon les cas, et ne pas tout mélanger)). Les bouquins de développement personnel sont du prêt-à-penser. C'est mieux que rien pour découvrir certaines choses. Après, c'est bien de faire le tri dans cette bouillie de psychologie.

Happy Zèbre a écrit:Personnellement mettre des mots et un sens à ma (mes) différence(s) n'a rien de négatif bien au contraire Et ce n'est pas pour autant que je m'estime plus intelligente: cela n'a à mon sens aucun rapport.

C'est pas moi qui vais te contredire si tu dis que tu ne vois pas le rapport entre le surdon et l'intelligence.

Salut Happy Zèbre !
Ravi de te rencontrer sur ce forum ! Je viens de lire ton post, c'est très intéressant.

Voici ma petite contribution.

Je l'ai entendu sous différentes formes depuis mon enfance, sans JAMAIS y croire et y prêter attention car dans mon utopie tout le monde ressens les choses avec la même intensité que moi, pense, comprend et agit aussi vite et quand c'est pas le cas c'est qu'il y a toujours une bonne raison qui fait qu'ils sont pas à fond dedans comme moi.

Une prof me l'a lancé à la figure il y a quelques années, j'ai nié ! en lui disant que je travaillais ! Car ce n'était purement pas concevable ! j'étais déjà assez différent je voulais pas rajouter ça en plus. Pendant 23 ans cela n'a jamais existé une seule seconde dans mon esprit pour moi, pour les autres oui bien sur, mais pour moi certainement pas, entre autre à cause de mon hypersensibilité que je voyais comme une faille énorme et incompatible avec.

Et puis certaines choses se sont produites et je me suis mis à "m'analyser" pour essayer de comprendre ce qui n'allait pas chez moi... J'ai bien évidement commencé par la maladie, les névroses et le reste. Et un jour ou je m'ennuyais derrière un ordi j'ai fait un test en ligne (pour ce que ça peut valoir) j'avais rien à faire, et besoin de penser à autre chose, donc je m'y suis concentré et j'ai fait pas loin de 150... et puis j'ai fait le pré test mensa ou j'ai fait 36. Alors pour le coup ça a fait son petit effet, même si il est bien évident que pour de vrai j'ai pas autant. J'ai alors écumé toutes les vidéos de confs, de psy que j'ai pu trouver, tous les articles de journaux, site web... Mais j'étais pas encore totalement convaincu, oui on dirait qu'ils parlent bien de moi, mais... alors j'ai commencé les bouquins. J'ai commencé par TIPEH de JSF ou j'ai eu l'impression qu'elle me décrivait, puis De Kermadec, Adda et les autres... même combat. Quand j'ai été bien perdu et que je commençais à vouloir me dire que c'était surement comme ça que s’appelait ma différence, j'ai fini par poser la question à ma mère et lui ai demandé de lire les bouquins. Ce qu'elle a coupé court en me disant que je l'étais sans l'ombre d'un doute car j'avais été diagnostiqué petit, qu'elle n'avait pas besoin de lire les livres pour le savoir et qu'elle était convaincue que je l'avais intégré depuis très longtemps.

Bilan des courses, ça fait plusieurs mois que je traine sur ZC et ça m'aide beaucoup, je lis plus que je ne parle de moi, mais je m'identifie à bcp d'autres zèbres et ça fait du bien. Ça m'a donné une autre paire de lunette avec laquelle je relis mon passé et où je vois maintenant étinceler mes rayures. Ça n'en reste pas moins un aspect de moi (pour le coup pas du faux self) qui est toujours bien caché et qu'il est hors de question à l'heure actuelle que je dévoile, j'ai pas besoin de ça en plus pour foutre en l'air mes relations...

Voila pour ma contribution finalement plus longue que prévue.

Pour ma part, c'est le bouquin "je pense trop" de Christelle Petitcollin qui m'a permis de m'identifier (de prime abord). Bien entendu, je n'y ai pas cru totalement et j'en ai lu d'autres, puis j'ai passé un WAIS III pour confirmer (et j'ai encore eu dû mal à le croire).

On m'a toujours dit que j'étais intelligente, et ma mère me disait qu'on était dans les fameux 2% de la population ; c'était flou, et pourquoi ce "2%", d'où venait-il ? Mon cerveau n'a pas imprimé la possibilité d'une différence qualitative, même si de moi-même je revenais du collège en pleurant que j'étais trop intelligente.

Je me sentais bizarre, je voulais devenir folle pour enfin basculer dans une marginalité si totale que je ne m'en rendrais plus compte (et je n'aurais pas la charge de devoir faire une vie normale, ce qui me semblait au-dessus de mes moyens).

Et le déclic donc...Un soir au journal télévisé de France 2, j'avais 19 ans quand j'ai vu un passage sur une classe spécial eip. Et je les ai regardés, et je me suis reconnue. Dans le même mouvement j'ai compris que surdoué n'était pas un mot hors de portée, que c'était des gens "normaux" ; car ces enfants que j'avais vus étaient des enfants, pas des phénomènes.

Suite à cela comme tout le monde boulimie sur le sujet (pas de livre mais de liens internet, je n'osais pas acheter un livre sur un propos si tape-à-l'oeil), puis test Mensa réussi, un peu de calme suite à cela car le gros de l'identification s'était réalisé ; aujourd'hui j'y reviens avec la décision de passer un WAIS bientôt, dans une perspective d'estime de soi et de projection sur le monde cette fois.

C'est quand même surprenant ce point commun qui fait que, quelque soit notre parcours, on retrouve toujours ce "du mal à y croire"... Je crois être lucide sur ce que je suis et pourtant c'est vrai: parfois je doute encore... malgré les résultats non discutables du WAIS IV... Je me demande souvent où ce cache ce QI si... haut! ) Bizarre...

C'est vrai que tous les zèbres que je connais ont aussi encore à la fois ce sentiment d'imposture et cette incapacité à y croire... tout en ayant le résultat en mains, en s'étant reconnus aussi dans ce mode de fonctionnement. Je crois bien qu'un zèbre doute, de tout, y compris et surtout : de lui.

En psychothérapie, dès le premier rendez-vous la psy m'a fait la suggestion; j'ai été lire des infos sur le web puis me suis trouvé Trop Intelligent pour Être Heureux de Jeanne Siaud-Facchin qui a eu son petit effet.

Quelques mois plus tard, je passais un Wais auprès d'une autre psy qui me posait le diagnostique.