Oh une maison

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Message par Bretonne Dim 18 Nov 2012 - 12:52

Oui d'ailleurs l'autre nom du Kouign Amann c'est Kouign miammiam.

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Message par Invité Dim 18 Nov 2012 - 12:55

Mes bourrelets ne lui disent pas merci.
Mais c'est tellement bon...

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Message par Invité Dim 18 Nov 2012 - 14:05

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Dernière édition par Théodicée le Jeu 14 Fév 2013 - 1:41, édité 1 fois

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Message par TSC Dim 18 Nov 2012 - 20:00

Bretonne a écrit:Bonjour cher vous tous,


Mais faut bien dire que ma vie sociale est pas richissime, je trouve tout le monde bien sympathique, j'ai de l'empathie tout ça, j'apprécie boire un verre avec eux (oui avec le vin, on est tous un peu cons et ça fait du bien), mais bon faut dire que rapidement je me sens comme ET non pas vrai, car ET savait voler, certe, mais il ressemblait quand même à un vieux nem qui marche, et moi jsuis une fille bon pas angelina jolie, mais bon disons angelina mignonne. Et pis on s'en fout de toutes façons je m'habille comme harry potter alors.



Tant que c'est pas Sylvie, ça ira.
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Message par Bretonne Lun 19 Nov 2012 - 21:09

Alfred_007 a écrit:
Bretonne a écrit:Bonjour cher vous tous,


Mais faut bien dire que ma vie sociale est pas richissime, je trouve tout le monde bien sympathique, j'ai de l'empathie tout ça, j'apprécie boire un verre avec eux (oui avec le vin, on est tous un peu cons et ça fait du bien), mais bon faut dire que rapidement je me sens comme ET non pas vrai, car ET savait voler, certe, mais il ressemblait quand même à un vieux nem qui marche, et moi jsuis une fille bon pas angelina jolie, mais bon disons angelina mignonne. Et pis on s'en fout de toutes façons je m'habille comme harry potter alors.



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Message par TSC Lun 19 Nov 2012 - 21:11

Mais on ne sait toujours pas ce que le maure aura...
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Message par Bretonne Mar 20 Nov 2012 - 11:55

Le maraud arme ses mots, mais le maure en a marre des oraux, il rame hors de rome et ramasse des ormeaux dans la mare mais y a que des rats morts, voilà ce que le maure aura.
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Message par TSC Mar 20 Nov 2012 - 14:02

Je me marre Abou!
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Message par Northey Mar 20 Nov 2012 - 19:29

Tu es la première de qui je lis la présentation au delà de la troisième ligne.
T'es aussi frappadingue que moi ! Very Happy
Et, comme moi, tu n'as pas peur de dire que tu aimes les calins.

Viens-donc par ici : Bisous
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Message par TSC Mar 20 Nov 2012 - 19:35

Bretonne a écrit:Bonjour cher vous tous,
Récemment je fais des découvertes sur la façon de guérir mes congénères de la dépression et en fait, j'ai trouvé. Mais c'est parce que j'ai découvert que la dépression n'est pas une maladie, mais une fonction de sauvegarde dûe à un bug, et le corps est prévu pour effectuer des sauvegardes tout le temps, pratique, j'aimerais bien que mon PC le fasse tout seul aussi ^^. Si ça vous intéresse, you clever people of the galaxy, je vous expliquerai comment faire. Vous verrez c'est fastoche comme tout quand on a le cerveau de zèbre, parce que la surdouance c'est pareil, c'est une façon de fonctionner plus qu'une supériorité, et souvent les surdoués sont tout moumous de la joie, à cause de carences affectives!

Là, je cherche à localiser le "soi", le "moi" et le "ça" dans le corps au niveau biologique, et je me passionne trop pour les cerveaux (on en a plein en fait, encéphalique déjà y en a 3, puis entérique et puis le nerf vague qui relie tout ça, c'est tout pareil à la kundalini et aux chakras on dirait bien, ils étaient fort ces sages de la vallée de l'Indus!)

Je rêve de trouver une technique qui puisse guérir la dépression avec 3 phrases et 3 massages bien placés comme un reformatage de PC. Au fait y a un fou qui veut télécharger son esprit dans un robot c'est Ken Hayworth, je lui ai écrit pour lui dire de surtout pas oublier son système nerveux entérique sous peine de faire un robot dépressif à jamais ouarf ouarf, mais il m'a pas répondu.


Comment faire?

Tu es très convaincue par la théorie de Freud? Ou aucun rapport?

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Message par Bretonne Mar 20 Nov 2012 - 23:46

En fait, je dérive un peu par rapport à Freud. Surtout à aucun moment je ne pense que les enfants sont des "pervers polymorphes" ni que le ressenti puisse être un fantasme.

Mais par rapport au "moi" au "soi" et au "ça", disons que je pars d'une base de définitions préexistantes, pour qu'on puisse se comprendre. J'étudie en ce moment là où dans le corps pourrait se situer le "soi", ce que l'on considère comme étant "nous-même" loin de la personnalité, et encore moins de la "persona". Si tu as mal au ventre, par exemple, tu fais la différence avec ton voisin qui a mal au ventre, tu ne peux pas confondre, c'est le soi.

Mais la conscience du "soi", c'est bien plus pervers, il s'agit d'un droit donné dès le départ au nourrisson (voire au foetus, mais je n'en suis pas certaine, je cherche à établir un rapprochement entre le microbiote intestinal et le soi, et ce microbiote n'arrive qu'à la naissance). Si le nourrisson est privé de la présence de sa mère (en étant placé dans un berceau dans une autre pièce par exemple), il développe mal sa conscience du "soi", étant donné qu'il ne fait aucune distinction à la base entre sa mère et lui. C'est seulement arrivé vers 18 mois qu'il peut enfin prendre conscience de lui-même (test du miroir). Seulement ce soi ne peut réellement exister à part entière que si ses besoins primaires ont été satisfaits.

C'est là que le "moi" survient. Si les besoins primaires (exigés par le "ça"=faim, soif, affection, sécurité, froid, chaud) n'ont pas été satisfaits, se crée un "moi" pour pallier à ce manque. Etant donné que 99,99% de l'humanité a été contrecarré dans les besoins du "ça" avant l'âge de 18 mois (on laisse pleurer l'enfant, on ne comprend pas ce que ses pleurs signifient, on lui donne une tape, et de nombreuses dérives psychologiques, comme une mère qui attend de lui qu'il remplace l'affection jamais reçue par ses parents), alors l'enfant est obligé de créer de multiples "moi". Notre personnalité n'est pas unique. C'est pourquoi certaines personnes nous trouvent idiotes, d'autres intelligentes, d'autres drôles, d'autres sans humour, etc...Ce qu'on appelle les "facettes" de la personnalité, n'est en fait que de nombreux "moi" créés pour faire face aux attentes et se défendre.

Pour résumer, la conscience du soi ne peut se développer pleinement qu'en ayant eu un "ça " comblé. S'il ne la pas eu, il développe des "moi". Si les besoins ont été comblés à 90%, il y aura 90% de "soi" et "10%" de "moi". Certaines personnes ont l'air totalement bien dans leur peau, détendue, ne suscitent pas la concurrence, n'ont pas besoin de frimer, ne courent pas après une carrière, ni la gloire, ni l'argent. Tout le monde pensent à peu près la même chose d'elles, c'est à dire qu'ils ne sont pas forcément capables de dire "il ou elle est comme ceci ou comme cela" mais "je me sens bien quand je suis avec cette personne". Il s'agit certainement d'une personne ayant eu un "ça" bien comblé, ou qui ont réussi par le yoga a conscientiser ce soi. (Certaines personnes ayant une longue pratique du yoga, et qui connaissent bien la situation des chakras, leur rôle et les énergies, peuvent arriver à devenir "éveillé", c'est à dire en réalité, conscients de leur "soi", ce qui ne veut pas dire que le yoga va tous nous sauver).

La dépression c'est la tentative de sauvegarde du corps. En effet, le corps identifie ses "moi" comme remplaçants des "soi". Comme un suppléant. Si le soi disparaît, l'homme meurt. Comme quand on dit "je meurs", "tu meurs", "il est mort", je, tu et il sont les "soi". Si le corps crée des "moi", il pallie à l'absence de conscience de "soi" par un faux-soi. C'est ce que certains appellent le "faux-self". Il s'agit en réalité des "moi". Le faux-self peut apparaître plus ou moins fortement, si la personne a créé de nombreux "moi", disons 70% de "moi" et 30% de "soi" font une personnalité multiples, à tendances bipolaires, qui semble être dotée d'un faux-self, qui change d'avis en permanence et ne semble jamais savoir ce qui lui plaît réellement.

En effet, ces "moi" ne sont que des FAUX. Donc s'ils peuvent remplir les fonctions primordiales que le "soi" est censé remplir, dormir, se nourrir, se reproduire, se sociabiliser, il est par contre incapable de faire la chose la plus essentielle: "être". Parce qu'il ne sait pas ce qu'il "veut" (la volonté est issue du besoin primaire, manger, boire..etc), il est incapable de s'orienter correctement.

Mais le corps qui ne sait pas "créer" la conscience du "soi" est très intelligent quand même et arrive à créer une sorte de fake qui agit, parle, se comporte parfaitement comme s'il savait ce qu'il "voulait". La preuve? On a étudié au scanner dans les années 60 le cerveau de personnes en train de prendre une décision. Lever le bras par exemple (la décision devait être du fait du scanné). La personne levait le bras, et la zone du cerveau indiquant la volonté, agissait "APRES". En réalité, je suis certaine que cette étude a été faite sur des personnes à forte abscence de conscience de "soi". Si je pouvais scanner des personnes bien dans leur peau, je suis certaine que la zone réagirait avant.

Donc le corps créer ce faux-self et chaque "moi" prend des décisions indépendantes. "Décisions"? Pas vraiment. Car les personnes dotées d'un grand pourcentage de "moi" sont extrêmement influençables. Elles sont convaincues facilement par la dernière personne qui a parlé, le plus fort, ou qui a l'air de vouloir lui apporter de l'amour. C'est pourquoi ces personnes sont très vulnérables et sujettes à l'embrigadement (sectes, clubs, religions, confréries, et groupements de toutes sortes).

Moins la personne a de conscience de "soi", plus elle a de "moi", plus elle est obligée de renforcer sans cesse ses "moi" pour se convaincre elle-même de sa fiabilité. Le corps a besoin de se faire confiance, c'est une base comme dans la justice américaine ou l'on prête serment sur la bible, ou les médecins qui sont sous le serment d'hypocrate...etc, bref le corps à partir de la création de ces "moi" est comme sous serment avec lui-même. C'est comme s'il se disait à lui-même: "Restez bien en vie, tous les "moi", sinon on va faire des trucs zarbis comme se fourrer de l'emmental dans les oreilles, et manger de la colle uhu puissance 4, et on va finir par crever, alors OK, je sais qu'on a pas eu le "soi" bien conscientisé pour nous aider dans cette bataille, mais on va s'en sortir les gars, bordel de merde, putain de guerre." Et là les "moi" font "Sir, yes, Sir" et c'est parti pour avoir un caractère de merde toute sa vie. Les gens de mauvaise foi, têtu, dominants, voulant tout contrôler, diriger, qui coupent la parole, font des choses extraordinaires tout le temps, donnent des conseils à tout bout de champs, s'énervent pour un rien, etc...Sont des soldats "moi" dans toute la beauté de leur action.

Mais ces mêmes personnes seront les premières à subir l'engloutissement de la dépression à la moindre menace de détection. Vraiment comme à la guerre, les "moi" quand ils se sentent "repérés", battent en retraite, dernières solution s'ils ne souhaitent pas mourir. Le corps leur a bien dit "assurez les gars sinon on va crever", alors ils assurent et quand on les repère, ils se terrent.

Quelles sont les situations dans lesquelles les "moi" peuvent être repérés? Par exemple, une personne se fait quitter par son conjoint. Pendant toute la relation, elle se sentait "complète" dans le couple. Ses multiples "moi" s'exprimaient haut et fort, jalousie, contrôle du conjoint, conseils à ses ami(e)s célibataires, fierté, sensation d'être fort(e).

Puis l'AUTRE se barre. La personne se retrouve face à elle-même, c'est à dire PERSONNE, un gouffre immense jaillit soudainement devant elle. La séparation est un phénomène brusque auquel les "moi" ne peuvent se préparer. Ils sont comme surpris tout nus. Le mythe apparaît: les "moi" sont comme un décor en carton pâte et "JE" ne suis personne. "JE" ne vaux rien. Alors les "moi" font un branle-bat de combat "TOUS AUX ABRIS". Et tout le monde se planque. C'est la dépression.

Il existe de nombreuses manières de se sortir de cette situation, mais il ne faut surtout pas chercher à se sortir de la dépression. En effet, la dépression, si elle n'est pas causée par des répétitions d'abus graves (auquel cas, les "moi" ne sont pas assez forts et décident de supprimer le corps=suicide), finti toujours par s'en aller toute seule. Ce sont les phases dépressives, hystériques, on appelle ça bipolaire, ou fluctuant, bref, tous les dépressifs chroniques connaissent ça. La dépression s'en va quand les "moi" ne se sentent plus en terrain miné.

Mais dans toutes ces façons, un point commun: comprendre que c'est cela dont il s'agit. Dire à ses "moi" intérieurement qu'on les aime beaucoup, parce qu'ils nous ont bien aidé à survivre, et qu'on va enfin les délivrer de ce fardeau qui est la guerre. Attention, certains "moi" sont soldats professionnels et ne vont pas bien le prendre. Il faut absolument parler à son "soi" pour lui dire qu'on l'a empêcher de grandir et que maintenant on sait qu'il existe.

Pour cela, plusieurs manières: yoga (moi j'ai pas la patience perso), lire alice miller (plus rapide, elle parle du "soi" direct, sans le formuler comme ça), prendre conscience de nos véritables émotions et les accepter.

Ca peut commencer par "j'ai pas envie d'aller travailler aujourd'hui" sans y mettre le couvercle du "je suis un feignant qui n'arrivera jamais à rien". Accepter ça, comme étant une véritable volonté du "soi". Un droit inaliénable de s'exprimer. J'ai le droit de ne pas avoir envie d'aller bosser, je suis fatigué, mon travail m'ennuie, ma collègue est méchante avec moi, etc...S'autoriser à ressentir. Et pourquoi pas, même si ça peut aider: ne pas aller travailler du tout, en se sentant libre de le faire. Si vous êtes celui ou celle qui répond à cela "ah ouais mais d'accord dans ce cas-là on va plus jamais travailler, après on perd son taf et puis après on est peut-être guéri mais au chômage". Eh bien vous pouvez en direct expérimenter la parole d'un de vos "moi" à tendance conservatrice, rabat-joie et très orienté dans la survie financière. S'autoriser à ressentir chaque jour une ou deux choses est merveilleux. Y COMPRIS des choses terribles. Y COMPRIS "j'aime pas mon père". Et n'oubliez pas qu'aucun monstre ne loge en vous. Les mauvaises pensées, immorales par exemple, proviennent TOUJOURS d'une éducation. L'éducation ce sont les "moi" des parents qui apprennent aux "moi" des enfants à survivre.
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Message par Bretonne Mar 20 Nov 2012 - 23:47

Oh merde mais comment j'ai fait pour écrire un post aussi long sans m'en rendre compte Very Happy Very Happy affraid
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Message par TSC Mer 21 Nov 2012 - 0:06

Une explication fascinante, je respecte beaucoup. Je l'ai bien lue et relue.

Je me suis senti extrêmement concerné, bien que n'étant pas diagnostiqué dépressif.

Accepter ses propres passions permettrait de devenir une personne équilibrée? Mais si l'on a une personnalité (enfin je crois parler du "soi") très réactive on ne doit pas se canaliser? Tu n'as pas forcément voulu dire ça...
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Message par Bretonne Mer 21 Nov 2012 - 0:43

En fait, j'ai réalisé en faisant ces recherches sur la dépression, que cela concernait une grande majorité de la population à un niveau plus ou moins important.

Je dirais qu'il y a 6 niveaux (EN GROS hein)

1) Très bien dans sa peau, connaît ce qu'il veut, conscient de son soi. Se choisit un environnement agréable.

2) Parfois bien, parfois mal, a l'impression de savoir ce qu'il veut, mais sent qu'il y a "quelque chose" d'autre. Ca arrive de déprimer un chouia, mais ça dure pas.--> Soi embryonnaire, mal développé, création de "moi", mais une petite conscience de "soi" quand même. Environnement qui ne menace pas sa survie.

3) Mal dans sa peau, fluctuant, tour à tour hyperactif et au 6ème dessous --> Soi microscopique, pleins de moi, presqu'aucune conscience de soi. Ne sait pas choisir son environnement et tombe régulièrement sur des situations menaçant sa survie (couple malsain, famille nocive, travail stressant...). Sent de façon "extrême" la possibilité inaccessible d'un bonheur parfait. (le soi microscopique en fait)

4) Hypermal dans sa peau, dépression quasi constante. Personne fuie par les autres. Passé familial lourd. --> Aucun soi. Que des "moi" menacés en permanence dans leur survie + environnement nocif et passé subi encore présent (traumatismes comme de la maltraitance grave, abus sexuels...) Se sent en permanence sans valeur, n'a pas d'espoir. (Le soi doit être découvert, il ne peut être "retrouvé")

5) Bipolaire. Les "moi" se comportent de façon extrêmistes tout le temps. Les personnes bipolaires ont pu être confrontés bébés à une situation de "danger de mort" réellement vécue comme telle (mère qui laisse son bébé en vacances chez des grand-parents pas très sympas= nourrisson qui le vit comme un oiseau blessé se sent dans les mains d'un humain qui le ramasse==> TRES MAL, DANGER). Résultat-->Conscience de soi minuscule mais des "moi" très hyperactifs, de type paranoïaques, maniaques (danger de saleté, hygiénisme), tout ce qui peut être un comportement extrême de réaction à un danger.

6) Shizophrénes, fous, tarés, psychotiques, psychopathes (je ne parle pas de meurtrier forcément!!), etc...Malheureusement appelés de toutes les façons les plus méprisantes qui soient. Mais qui représentent les personnes dont la conscience de soi à été annihilée, mais dont les "moi" trop menacés, trop souvent, par de multiples évènements extérieurs (agression, maltraitance, drogue, danger, négligence...) ont pris la décision du repli permanent, dans les hautes sphères du déni. "Ce que je vis est désagréable, donc ce que je vis est n'existe pas".


Chaucun peut expérimenter à tous les niveaux un petit quelque chose, même quelqu'un d'à peu près bien dans sa peau, peut ressentir le déni du schizophrène, quand par exemple il "oublie" de faire quelque chose d'important mais ennuyeux.

Tout ça demande bien entendu beaucoup beaucoup plus de réflexion, mais c'est une base de recherches.

Alfred, il ne faut pas confondre "passion" et "émotion". La passion peut être une manifestation d'un faux-self, l'émotion c'est une base réelle vécue par le soi.

Par exemple, si on est obsédé par l'image d'une personne idéalisée, c'est une passion. Si on se sent bien avec une personne et qu'on désire qu'elle nous apprécie aussi, c'est une émotion.

Les besoins primaires nous donnent nos émotions: faim, soif, sécurité, désir de reproduction, sommeil.

Nous vivons ces émotions quand il nous "manque" l'une de ces choses vitales. Si on a tous ces besoins vitaux satisfaits, le sentiment de plénitude (appelé aussi, paix, joie, éveil) est là.

On a pas besoin d'être une personne équilibrée. On est pas des équilibristes. Si on meurt de faim et qu'on a rien à manger, on devient enragé. Ca n'a rien d'équilibré, c'est humain et normal.

La personnalité n'a rien à voir avec le soi. Nous avons une nature qui se manifeste par le désir de répondre à des besoins.

Si tu te définis comme quelqu'un de "très réactif" réfléchis bien à ce à quoi ça correspond. Si par exemple il s'agit de se mettre facilement en colère, il s'agit du "soi". Car si par exemple on vient dans ton jardin et on arrache les fleurs. Tu vis une intrusion (mise en danger du besoin de sécurité primordial= avoir un chez soi délimité en fait partie) et que tu te mets en rogne, tu n'as pas une personnalité réactive, tu es un être humain en totale harmonie avec ton "soi" (sur le moment présent). Si par contre, tu regardes la personne arracher tes fleurs et que tu penses à la vengeance, que tu ne dis rien, que le sang te monte à la tête, que tu as une boule dans la gorge et que tu rages "intérieurement". Alors tu n'as pas affronté l'une des deux choses suivantes: 1) Soit la peur de cette personne, qui est peut-être très grande et très méchante. Auquel cas, un "soi" solide reconnaît la peur et sait qu'il ne peut lutter. 2) Soit l'envie immédiate de menacer/tuer cette personne, qui se manifeste normalement par des cris, des gestes faisant fuir, voire des coups, voire un crime si les fleurs de ton jardin sont en fait tes enfants.

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Message par TSC Mer 21 Nov 2012 - 0:58

Bretonne a écrit:
Si tu te définis comme quelqu'un de "très réactif" réfléchis bien à ce à quoi ça correspond. Si par exemple il s'agit de se mettre facilement en colère, il s'agit du "soi". Car si par exemple on vient dans ton jardin et on arrache les fleurs. Tu vis une intrusion (mise en danger du besoin de sécurité primordial= avoir un chez soi délimité en fait partie) et que tu te mets en rogne, tu n'as pas une personnalité réactive, tu es un être humain en totale harmonie avec ton "soi" (sur le moment présent). Si par contre, tu regardes la personne arracher tes fleurs et que tu penses à la vengeance, que tu ne dis rien, que le sang te monte à la tête, que tu as une boule dans la gorge et que tu rages "intérieurement". Alors tu n'as pas affronté l'une des deux choses suivantes: 1) Soit la peur de cette personne, qui est peut-être très grande et très méchante. Auquel cas, un "soi" solide reconnaît la peur et sait qu'il ne peut lutter. 2) Soit l'envie immédiate de menacer/tuer cette personne, qui se manifeste normalement par des cris, des gestes faisant fuir, voire des coups, voire un crime si les fleurs de ton jardin sont en fait tes enfants.


Si je me mets en accord avec mon "soi" en me mettant en colère quand je me sens agressé, je vais éviter la dépression?
Est-ce vraiment le "soi" qui s'exprime dans cette colère ou plutot un développement dans un environnement qui a conditionné ce genre de comportement, une carence quelque part?

Etre soi-même c'est donc dire ce que l'on pense sans tenir compte des personnes qui nous entourent?

Donc, on doit avoir tous les besoins comblés avant de pouvoir penser à avoir un "soi" agréable.
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Message par Bretonne Mer 21 Nov 2012 - 1:21

Il ne s'agit pas d'éviter la dépression, mais de comprendre comment à l'origine ont été créés les "moi" et d'où provient la dépression, ce que j'explique (ou ai tenté) d'expliquer dans le premier méga long post. Il peut très bien arriver qu'une personne arrive à se mettre en colère, mais par exemple culpabilise immédiatement après. Cet exemple de la colère par rapport aux fleurs du jardin, c'est surtout pour mettre en évidence ce qui "réagit" en nous. Tu parlais de personnalité "réactive", voilà pourquoi je donnais cet exemple.

Tenir compte des personnes qui nous entoure, c'est malheureusement le gros problème de notre société "éduquante" (je préfère utiliser ce terme qu'éducative, qui donne une image sympathique). On donne comme base aux enfants "soit sage" "soit gentil" plutôt que d'écouter ses pleurs ou sa colère. (un enfant ne pleure pas, ni ne se met en colère pour être méchant, il manifeste avec ses moyens son ressenti.)

Un bébé doit avoir eu tous ses besoins comblés. Un adulte doit avoir conscience que son mal être provient de ses besoins non comblés quand il était enfant et que son "soi" mal conscientisé est la racine du mal.

On ne peut pas "penser" à avoir un "soi" agréable. On peut juste se sentir en paix, ou en conflit avec soi-même.

Il y a des personnes qui passent leur vie à tenir compte de leur entourage, à vivre pour les autres, ou en étant influencés par les autres et qui sont extrêmement malheureuses...

Quant à dire ce que l'on pense, et réagir selon ce qu'on ressent, ce sont deux choses souvent confondues, mais qui peuvent au final signifier la même chose pour toi.

Par exemple:

Quelqu'un de ta famille passe son temps à te dire "fais ci fais ça". Ca t'est très désagréable. Plusieurs façons de réagir:

-Tu te tais, tu encaisses, après tout, la colère ne sert à rien. Ceci est le couvercle mis sur une véritable émotion. (Résultat==> tu pètes un plomb quelques temps plus tard)

-Tu réagis agressivement: laisse moi tranquille, tu me fais chier. Cette réaction est le résultat de la réaction précédente. Trop d'accumulation et l'ignorance du fait que cette personne menace ton vraiment ton territoire et tes besoins primordiaux. (de quel droit quelqu'un te dit d'agir de telle ou telle façon, tes décisions sont ton territoire)

-Tu réagis en soumission. "Oui tu as raison, je suis nul, etc" Tu étouffes carrément l'émotion de danger, en mettant totalement en DOUTE ta propre volonté. Résultat==> dépréciation de soi.

-Tu réagis en conscience. Soit cette personne t'oblige à l'écouter, auquel cas, tu dois l'en empêcher. (partir, déménager, rompre les liens, raccrocher le téléphone...) Soit cette personne ne t'oblige pas à l'écouter, tu peux dans ce cas, prendre tes décisions toi-même sans te sentir obligé de l'écouter. Tu peux lui signifier que ses conseils ne sont pas bons pour toi et que tu as décidé de ne pas les suivre. De la même façon, si la personne t'oblige à l'écouter, et que c'est une personne que tu apprécies, tu peux très bien lui dire: "je n'aime pas que tu me dises ce que je dois faire, je me sens forcé, et j'ai envie de diriger ma propre vie". Si la personne réagit mal à cela, c'est que ses intentions vis à vis de toi sont malsaines (t'obliger à faire quelque chose qu'elle même n'a pas pu faire dans sa vie par exemple). Il s'agit alors de se protéger en empêchant la personne de te nuire.

Très très difficile de s'avouer que les personnes qui nous "aiment" nous veulent en réalité moins de bien qu'on ne le pense...Ces personnes sont persuadées de vouloir ton bien, mais ce sont ses "moi" qui s'expriment.
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Message par TSC Mer 21 Nov 2012 - 1:33

L'important donc est de tuer au maximum les "moi" pour vivre en harmonie avec "soi".

J'ai compris?
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Message par Bretonne Mer 21 Nov 2012 - 1:36

En gros, mais il faut pas tuer les "moi" réellement, ils s'annihilent progressivement si tu te connectes à ton "soi". Tant qu'ils sont là, c'est que ton corps en a besoin. Ils sont ta garantie de sauvegarde. Faut sauvegarder, faires des mises à jour de temps en temps, mais pas reformater, sinon tu perds toutes les données, et là malheur, c'est le NEANT. Wink
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Message par TSC Mer 21 Nov 2012 - 1:38

Vu comme ça finalement c'est assez simple comme procédure. Reste à mettre en oeuvre.
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Message par Bretonne Mer 21 Nov 2012 - 2:01

C'est plus une prise de conscience qu'une procédure, mais bon. J'espère que des personnes sujettes à ce problème pourront trouver quelques pistes dans ces propos. Wink
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Message par TSC Mer 21 Nov 2012 - 2:02

Merci pour tes explications plutôt bien détaillées et utiles.
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Message par Fa Jeu 22 Nov 2012 - 16:17

Ploum. J'arrive ici au détour d'un lien.
Je ne connais décidément rien au sujet, à ce titre cette lecture m'aura été très enrichissante. Merci !

J'ai du mal avec ce que je considère être des notions encore floues (par exemple qu'est ce qu'une émotion, qu'est ce qu'une passion, comment les distinguer (et le peut-on de soi-même)) mises en hypothèses de formules radicales contenant des mots comme "tout" et "rien". C'est mon petit côté chieur, je suppose. Je dis ça simplement en préambule du fait que, malgré cet a priori, je trouve que ce que tu écris là, Bretonne, ça me parle pas mal. Enfin ça se tient. Enfin j'aime bien. Je sais pas.

Maintenant, à l'image d'un physicien cherchant l'équation unique, j'aimerais arriver à pouvoir me brosser un tableau de modèles qui accepterait à la fois celui-ci, et celui de Dabrowski qui place les dépressions dans une perspective toute autre, et que j'en suis venu à respecter aussi. (Mon côté dernier qui parle qui a raison, peut-être, pour le coup What a Face)

As-tu un avis là-dessus ?

Quoi qu'il en soit, bienvenue Cool
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Message par Bretonne Jeu 22 Nov 2012 - 19:20

Merci pour ton accueil! Long hug

Je ne connaissais pas cette théorie de la désintégration positive, mais en y jetant un oeil, elle a l'air totalement liée à mes propres convictions.

Je vais prendre le temps de la lire plus attentivement et répondre à tes questions de façon détaillée plus tard. A++

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Message par Invité Jeu 22 Nov 2012 - 22:39

Bonsoir bretonne, je joins le vif intérêt à celui de fawantsbi pour ce que tu as écrit sur le "soi" et le "moi".

Car, j'ai trouvé ton exposé très clair, et l'ai, comme Fa, mis en lien avec Dabrowski....mais, ils ne me semblent pas si lointains que cela.

Peut être que ce qui émerge de la lecture de Alice Miller (que j'ai envie de lire du coup), est le complément des théories de Dabrowski qui restent assez générales (de nombreux paramètres peuvent avoir un rôle dans les processus de désintégration, leurs réussites ou leurs échec).



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Message par Harpo Jeu 22 Nov 2012 - 23:37

Bon, suite à ce fameux lien (Broutille / Alfred_007), je viens de lire ces mega longs posts captivants et surtout clairs comme de l'eau de roche. Si c'est pas de la vulgarisation ça ! Wink

Bravo, et merci donc !

Le fait que ton humour soit délicieusement barge ne gatte rien Wink

Bienvenue donc ici, Bretonne Smile
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Message par Bretonne Jeu 22 Nov 2012 - 23:52

Je vais donc répondre en détail.

Je précise que je réponds par rapport à ce que je connais, c'est à dire qu'en l'état, ma pensée se tisse ou disons se déploie, mais je ne cerne pas totalement l'arbre.

Pour comparer la manière dont je réfléchis sur un sujet donné avec un arbre, disons que les conditions propices à la génération d'un arbre sont ce qui permet la réflexion à la base. Par exemple la graine est un livre que j'ai lu et qui m'a inspiré. La terre, mon intuition et ma façon de raisonner. L'eau et les nutriments, les nombreux apports que j'ai reçus par la pensée d'autres personnes. Le climat est l'environnement que j'ai pour réfléchir. Il est composé de temps que j'ai, de paix, de silence, d'un ordinateur et d'une connexion internet qui marche, d'une certaine tranquillité financière (qui est pour moi de savoir que je peux payer mon loyer le mois prochain)...ET DE SOLEIL.

Si par exemple des personnes comme Alfred ou Fawantsbi me questionnent, ces questions sont le soleil. Il attire irrésistiblement la pensée à jaillir et la graine à germer. En l'occurrence, ici la graine avait déjà germé, le tronc poussé et quelques branches déployées. J'ai un arbrisseau. Les branches se dirigent sans cesse vers le soleil et les différents nutriments, l'eau et le climat permettent que de nouvelles ramifications se créent. Dabrowski crée un nouveau noeud et une nouvelle branche peut être formée. Donc quand tu parles Fawantsbi de "découvrir l'équation unique". Tu parles en fait de ce que moi j'appelle "Voir l'arbre."

Brève introduction pour bien faire comprendre que je ne maîtrise pas parfaitement ce donc je parle, certaines branches de l'arbre sont peut être destinées à l'élagage et qui sait la forme que peut avoir un arbre après 500 ans d'existence en observant l'arbrisseau? La seule chose que je sais c'est que le tronc existe, et que l'arbre est planté, destiné à grandir. Ce dont je parle sont des bases de recherche.


Par rapport aux émotions et aux passions

Déjà, je ne suis d'accord avec aucunes définitions de passion et émotion. Mais selon la définition de base, passion=émotion. Hors, l'émotion ou la passion sont décrites comme des états irraisonnés (ça c'est juste, mais encore faut-il être d'accord sur la définition de ce qu'est la raison) qui dominent la personne. Hors, qu'est-ce que la personne? Selon moi, la personne n'est pas dominée par ses passions, ses émotions. La personne est soit en accord avec son "soi" et en accord avec ses émotions, auquel cas ses émotions ne dominent personne, puisque ce sont les siennes. C'est un peu comme si on disait que le soleil est dominé par le feu. Ou que la mer est dominée par l'eau. Le "soi" EST émotions. La conscience de soi un être qui conscientise ses émotions. D'où vient la conscience, où est-elle logée dans le corps? C'est aussi l'une de mes recherches.
Soit la personne n'est pas en état de conscience pleine du soi et l'émotion refoulée par le "moi" fait vivre au corps un état que l'on pourrait qualifier de "maladif" (ventre noué, gorge serrée, coeur qui bat la chamade, quand ce ne sont pas des éruptions cutanées, et pouvant même culminer à des cancers, tout cela bien calé dans une case par la théorie globalisante du stress, bref le corps ne va pas BIEN. Il n'est pas en paix.) Il ne s'agit pas d'émotions, mais d'un corps qui vit mal l'émotion. Imaginons que vous ayez faim. Vous mangez. Vous êtes rassasié. L'état du corps est la paix. Maintenant imaginons, vous êtes lycéen, vous avez faim, mais vous êtes en cours, la prof vous demande de venir au tableau rédiger une équation. Vous y allez de mauvaise grâce (vous avez faim, mais la REGLE interdit d'avoir faim à cette heure-là, la preuve la REGLE a décidé qu'on mangeait tous à la même heure), la vous vous trompez, parce que votre esprit est totalement investi dans la sollicitation de se nourrir, vous n'avez pas de concentration efficace possible, la prof s'énerve sur vous (elle aussi a faim peut-être?), le lycéen jette la craie par terre et se rebelle. Que dit la morale? La morale dit que ce lycéen est "émotif". Qu'il fait une "crise d'adolescence"...et d'autres niaiseries. Et comme la quasi totalité de notre éducation, système éducatif, fonctionnement social va à l'encontre de notre horloge interne (si tant est que cette horloge ne bat pas les secondes mais des fractions de temps variables et imprévisibles), il est fortement compréhensible que nos peuplades "éduquées" soient "émotives".


A propos de Dabrowski

Déjà, je lis que de multiples facteurs forment la personnalité. Déjà, selon moi la personnalité peut avoir plusieurs sens. Si on entend par personnalité "nature", alors je suis d'accord. La nature d'une personne est en réalité l'ensemble formé par ses émotions et leurs fréquences. De la même manière qu'un caillou jeté dans l'eau forme une onde qui s'étend de façon exponentielle, la nature d'une personne s'étend avec la façon dont ses émotions se sont manifestées. Si par exemple, un petit nourisson a eu faim pour la première fois, que sa mère lui a donné le sein, le nourisson sera comblé dans ses désirs par la réception d'un aliment avec un certain goût mais aussi par la vision d'un énorme nibard et la sensation physique de succion, le contact de son visage avec le moelleux néné et la voix douce de maman. Cela forme un ensemble de connexions neuronales d'associations, qui feront que le bébé déjà aime le sucré, le doux, le moelleux, téter des trucs, regarder des trucs gros et ronds et les voix douces et musicales. (De la même manière, dans le ventre ou l'état du bébé est la joie et la paix profonde, la voix de la mère est filtrée et "raisonne" produisant énormément d'ondes alpha. Après la naissance, maman n'a plus cette voix-là, mais papa a cette grosse voix qui raisonne et produit des ondes alpha, ce qui calme bébé automatiquement!) Ensuite, un truc gros et rond qu'il aime bien, un ballon, est associé avec papa qui de sa grosse voix grave lui demande de le lancer. Paf, bébé adore lancer un ballon. etc...Selon les expériences vécues, la nature d'une personne se crée. Elle est composée d'émotions complexes toutes dérivées d'une émotion de base. Je veux jouer au ballon dans la bouche du petit enfant ci-dessus signifie pour lui, je veux lancer le ballon avec papa, dérivé de je veux encore le truc gros et rond et papa qui parle grave, dérivé de je veux manger et de je veux ressentir la paix. Si on comprend ça, on comprend pourquoi un petit enfant qui dit "je veux jouer au ballon" et à qui on dit non, puisse faire une crise pas possible, pleurs et cris. Il est incapable de formuler ces désirs par autre chose que "je veux jouer au ballon" ou pleurer fort comme quand il était nourrisson et qu'il a voulu manger pour la première fois.


Si Dabrowski entend par personnalité, les multiples composantes du moi (les "moi" donc), je ne suis alors pas d'accord. L'hérédité ne peut en aucun cas générer la personnalité. A la limite je conçois que les gènes puissent générer la nature, mais ça c'est encore une autre branche, un article que j'ai lu sur la physique quantique appliquée à la biologie, par rapport à l'ADN qui communiquerait par le biais d'espaces-temps encore inconnus, de la même façon que l'intrication quantique, si ça intéresse quelqu'un je vous en parlerai.

Donc déjà dès la première ligne, quand je lis: la personnalité peut être provoquée par plusieurs facteurs dont l'hérédité, je suis comme en manque de données pour pouvoir dire ok ou pas et si "pas", dans quelle mesure.


A propos de l'hyperstimulabilité

Là je suis d'accord pour dire que l'hyperstimulabilité est une caractéristique de la douance.

Mais si je ne sais pas encore pourquoi exactement selon Dabrowski (facteurs héréditaires, ça dépend et pourquoi, facteurs environnementaux, oui mais POURQUOI, facteurs liés à la volonté, oui mais d'où vient cette volonté, et qu'entend Dabrowski par volonté??), je peux d'ores et déjà répondre pourquoi selon moi.

Les personnes dites surdouées, zébrées, ont toutes UNE chose en commun. Non elles n'ont pas forcément un gros QI. Non, elles n'ont pas forcément une pensée arborescente, non elles n'ont pas forcément de la culture générale, non elles n'ont pas forcément d'idées sur la théorie de la relativité générale, non elles n'ont pas forcément de la répartie dans les soirées mondaines et non elles ne sont pas forcément capables de rentrer dans le club fermé de Mensa (la 1ère règle de Mensa est "il est interdit de parler de mensa" hi hi).
Mais sont toutes forcément HYPERSENSIBLES à leur environnement, en gros HYPER-RECEPTIVES. Donc ok, hyper stimulable, c'est presque ça mais pas tout à fait. Certaines personnes "surdouées" sont apathiques et dépressives et n'aiment pas l'hyperstimulation. Par contre, elles "vivent" leur environnement comme une éponge "vit" l'eau. L'éponge doit se nourrir de bactéries pour survivre, mais la seule façon qu'elle a de pouvoir s'en procurer est de filtrer des tonnes d'eau. Personne ne ressent mieux la nature de l'eau qu'une éponge, elle en connaît parfaitement la texture, la densité, la salinité, la température, la résistance, le goût etc...Parce que l'ancêtre de l'éponge a manqué un jour de bactéries pour le petit-dej, elle a muté en éponge vivant sous l'eau pour en avoir tout le temps. Elle a été obligée de connaître parfaitement l'eau pour s'y adapter.

De la même façon, le petit être humain qui a ressenti le manque et déduit de cet instant sa dépendance aux adultes, a été obligé de s'adapter plus vite pour comprendre l'adulte. Bientôt, le bébé surdoué sait quand pleurer.

La compréhension, l'intuitivité et l'hypersensiblité, sont toutes générées par l'hyper réceptivité d'un bébé qui a du, en mode éponge warrior, s'adapter au monde plutôt que de ressentir pleinement la joie et la paix d'un monde fait à sa mesure. Le surdoué vit chaque jour sa différence et ressent vivement à quel point le monde n'est pas adapté à lui. Mais il sait parmi ses congénères être celui qui s'adapte le mieux, le plus rapidement et en toutes circonstances. Ce sont les enfants bien élevés, les adultes qui recherchent à plaire, qui ressentent la terreur de ne pas être parfait, les débrouillards, les réactifs, les obéissants, ceux qui veulent prouver quelque chose, qui cherchent désespérément un monde dans lequel ils pourraient enfin vivre en paix, dérivé de leur première demande en tant que nourrisson: LA PAIX.

Je parlerai de la désintégration positive dans un autre post, car je suis fatiguée et je veux aller regarder le troisième épisode du monde de Narnia (qui est très intéressant psychanlytiquement).

Câlins!

Long hug
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Message par Bretonne Jeu 22 Nov 2012 - 23:56

Oh my God, MERCI la touche retour en arrière qui m'a permis de ne pas perdre TOUT ce que j'avais écrit précédemment...

J'avais failli tout perdre à cause de la fonction du forum: "un nouveau post a été écrit pendant que vous écriviez le vôtre, enregistrer ou modifier" et moi j'avais zappé et j'étais passée à autre chose et là je vois des messages d'autres personnes et pas le mien...ANGOISSE, nooooooooon, je reviens en arrière, voulez-vous rafraîchir cette page, oui, angoisse, tout est revenu aaaaaaaaaaahhhhhhhhhh ouf.

Bref merci Harpo, merci EkaterinaOndirignee (c'est quoi ce pseudo xD j'adore c'est ouf)

Câlins!! Long hug
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Message par Invité Ven 23 Nov 2012 - 4:52

Oui ce n'est pas la première fois qu'il se fait remarquer ce pseudo...cela m'avait agacée, mais à mesure, la curiosité aiguisée par celle qu'il suscite, s'éveille.

D'où il vient ? C'est assez long...mélange de numérologie, mythologie et réalité.




Tes textes sont vraiment limpides...je profite de ta façon d'écrire pour respirer une bouffée d'air, en plus d'y trouver des informations intéressantes.

En tout cas, Alice Miller, dont j'avais déjà entendu parler sur ce forum, sera une de mes prochaines lectures.






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Message par ♡Maïa Ven 23 Nov 2012 - 10:30

Bonjour Bretonne,

huit jours après ton arrivée je débarque pour te souhaiter la bienvenue Smile
J'ai découvert ta présentation hier et j'ai tout de suite cliqué sur "Surveiller ce sujet" car tout ce que tu écris me plaît beaucoup. "Me plaît", ça veut tout simplement dire que cela rejoint complètement ma pensée, mes convictions, mes tentatives personnelles de me re-connecter à mes émotions (et de désactiver peu à peu chaque petit moi... => tu as raison, ce n'est pas facile, certains se la jouent Rambo qui veut pas partir en retraite), et les questions qui restent en suspens à propos de ce lien psyche-soma (à ce sujet, le livre "Entre Psyché et Soma" de Gerda Boyesen est intéressant).
Sans compter le style et l'humour, "La psy pour les nuls version Bob l'éponge", j'adore Wink
Bretonne a écrit:je me passionne trop pour les cerveaux (on en a plein en fait, encéphalique déjà y en a 3, puis entérique et puis le nerf vague qui relie tout ça
Que penses-tu des recherches récentes (enfin, plus si récentes que ça maintenant) qui montrent que l'intestin, directement relié au cerveau par le nerf vague, contient lui aussi des neurones et qu'il sécrète une vingtaine de neuro-transmetteurs identiques à ceux du cerveau ? Le "cerveau émotionnel" ils appellent ça... ?
Ma formation en biologie cellulaire est trop ancienne mais je reste très intéressée par les liens que tu pourrais faire, par ce fameux "pourquoi?". Je m'interroge par exemple sur ce qui, physiologiquement, nous (=les zèbres) donne tant de points communs avec les autistes alors que nous ne le sommes manifestement pas. Qu'avons nous en commun dans le foisonnement des cellules de notre cerveau ? Quand je lis les nombreuses études qui cherchent à "guérir" les autistes, notamment les pistes génétiques, ça me fait froid dans le dos car je me dis qu'un jour on voudra peut-être aussi nous "guérir". En ce sens, je rejoins complètement ta conception de la "folie" qui ne serait rien d'autre qu'un retranchement parfaitement "normal".

Je peux partager également à quel point les livres d'Alice Miller ont constitué pour moi un véritable tournant dans la prise de conscience de la destruction massive dont j'ai fait l'objet (pas que moi hein, c'est en effet toute la société qui marche sur la tête). Mais il m'a fallu du temps ! Intellectuellement, je comprenais très bien son discours, mais j'ai eu besoin de le digérer avant qu'émotionnellement ça prenne réellement sens...

Bref, ton arbrisseau me plaît bien, j'en observerai le développement avec intérêt, notamment celui de la branche "désintégration positive" car, si je suis assez séduite par la théorie de Dabrowski, il me reste une réticence que je peine à nommer (en dehors du fait que toutes les échelles de développement personnel présentent pour moi un risque) et sur laquelle tu pourras peut-être mettre des mots ?

Au plaisir de te lire Smile
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Message par Fa Ven 23 Nov 2012 - 10:44

Juste une petite pensée à laquelle je ne suis pas vraiment sûr de tenir moi-même (voui, on se connait pas, alors je préfère prévenir ^^), c'est simplement pour me faire l'avocat du diable. Reprenant ta métaphore de l'arbre, je ne fais que secouer les branches pour voir celles qui tiennent Razz :

La personnalité et la nature de quelqu'un, ainsi que leur origine, semblent être des sujets qui te tiennent à coeur.
En lisant tes premiers posts sur ce sujet, un des premiers trucs venant à cet avocat véreux aurait été : "Si une personne tend naturellement vers le 100% de "soi" lorsque ses besoins ont été comblés dès la naissance, et que nous avons grosso merdo les mêmes besoins de base, les êtres "bien dans leurs baskets" ne finiraient-ils pas par se ressembler beaucoup, selon cette théorie ?"

Sinon, je veux bien te lire après Narnia sur le reste ^^. Ah, et pour le fait de mettre l'accent sur l'hypersensibilité, es-tu en train d'orienter ta pensée vers "le Z est plus intransigeant dans la réponse qu'on apporte à ses besoins, donc un terreau plus favorable aux multiples moi compensateurs, donc Dabrowski voyait là l'effet et non la cause mais on se rejoint." ?
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Message par ♡Maïa Ven 23 Nov 2012 - 10:55

FaWantsBi a écrit:"le Z est plus intransigeant dans la réponse qu'on apporte à ses besoins, donc un terreau plus favorable aux multiples moi compensateurs
Intéressant ! Un terreau plus favorable ou une lucidité plus développée qui fait qu'il identifie tôt ou tard la supercherie là où d'autres vivront avec sans jamais s'interroger ? Ou les deux ? Smile
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Oh une maison - Page 1 Empty Attention, ceci n'est pas une agression mais une introspection.

Message par Invité Ven 23 Nov 2012 - 15:22

-


Dernière édition par Théodicée le Jeu 14 Fév 2013 - 1:39, édité 1 fois

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Message par Invité Ven 23 Nov 2012 - 17:46

Je ne me suis jamais adressée à vous et souhaiterais que cela continue.


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Message par TSC Ven 23 Nov 2012 - 17:51

Svp pas de clash ici on respecte le fil de Bretonne (je me sens investi d'une mission).
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Message par Invité Ven 23 Nov 2012 - 17:53



Ne t'inquiètes pas alfred 007, ça n'ira pas plus loin.

Et effectivement c'est le fil de bretonne.

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Message par Invité Ven 23 Nov 2012 - 18:07

-


Dernière édition par Théodicée le Lun 18 Fév 2013 - 22:14, édité 1 fois

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Message par Bretonne Ven 23 Nov 2012 - 21:26

Y s'en passe des choses quand chuis pas là dites-donc.

Bon j'vais lire tout ça et m'en vais vous pondre plus prolifiquement qu'une poule sous hormones.

A toussuite
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Message par Bretonne Ven 23 Nov 2012 - 21:40

EkaterinaOndirignee a écrit:Oui ce n'est pas la première fois qu'il se fait remarquer ce pseudo...cela m'avait agacée, mais à mesure, la curiosité aiguisée par celle qu'il suscite, s'éveille.

D'où il vient ? C'est assez long...mélange de numérologie, mythologie et réalité.




Tes textes sont vraiment limpides...je profite de ta façon d'écrire pour respirer une bouffée d'air, en plus d'y trouver des informations intéressantes.

En tout cas, Alice Miller, dont j'avais déjà entendu parler sur ce forum, sera une de mes prochaines lectures.


Merci Smile

Oui effectivement ça fait très numéro-ésothérico-mystique. Wink

Merci pour ces compliments, ça me va droit au coeur, c'est tout ce que je souhaite: être la plus limpide possible et donner de l'air, libérer de quelques toiles d'araignées les recoins sombres des esprits. Et par tes remarques, ça m'enlève aussi des petits paquets.

Il faut oui, Alice Miller c'est une femme qui a découvert la paix. A mon sens, elle a défriché un sentier et il nous appartient de paver la route. En tout cas, comme Alfred, je me sens investie d'une mission. (Bon je m'investis toute seule à vrai dire, comme Jules César qui s'autoproclame empereur, je m'autoproclame paveuse de route)

Bisous!

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Message par Bretonne Ven 23 Nov 2012 - 22:35

Mogwai a écrit:
cela rejoint complètement ma pensée, mes convictions

Que penses-tu des recherches récentes (enfin, plus si récentes que ça maintenant) qui montrent que l'intestin, directement relié au cerveau par le nerf vague, contient lui aussi des neurones et qu'il sécrète une vingtaine de neuro-transmetteurs identiques à ceux du cerveau ? Le "cerveau émotionnel" ils appellent ça... ?
Ma formation en biologie cellulaire est trop ancienne mais je reste très intéressée par les liens que tu pourrais faire, par ce fameux "pourquoi?". Je m'interroge par exemple sur ce qui, physiologiquement, nous (=les zèbres) donne tant de points communs avec les autistes alors que nous ne le sommes manifestement pas. Qu'avons nous en commun dans le foisonnement des cellules de notre cerveau ? Quand je lis les nombreuses études qui cherchent à "guérir" les autistes, notamment les pistes génétiques, ça me fait froid dans le dos car je me dis qu'un jour on voudra peut-être aussi nous "guérir". En ce sens, je rejoins complètement ta conception de la "folie" qui ne serait rien d'autre qu'un retranchement parfaitement "normal".

Tu me rejoins? Sérieux? Fou Cque t'es cool! T'es élue "la première à me rejoindre." Je te rejoins aussi du coup! On se rejoint! Si la vie est pas belle....

T'as une formation en biologie cellulaire? Nan mais t'es trop cool vraiment. Les dernières recherches au niveau du cerveau abdominal figure-toi, je me penche dessus depuis deux semaines, je suis à fond!! En fait je suis exactement en train de me demander si le "soi" ne serait pas comme le dit le yoga relié à un chakra qui se situe au niveau du gros côlon. En fait, le corps à un système nerveux central (dans la tête) et un système nerveux entérique (dans le bidou) . Les deux sont reliés par le nerf vague. Ils peuvent communiquer de façon bidirectionnels. Mais le SNE peut aussi agir de façon indépendante. Lorsque nous avons un problème dans la tête, ça se répercute dans le ventre, et vice versa.

D'autre part, nous avons une flore intestinale, vous savez ces bactéries qui trient et se nourrissent de notre alimentation? On l'appelle plus récemment le microbiote intestinal. Celui-ci est composé de 100 000 milliards (marrant comme nombre, on dirait un enfant qui parle, moi j'ai 100 000 milliards de voitures) de bactéries. Il faut savoir que la Terre a hébergé pendant ses 3,5 premières milliards d'années d'existence, uniquement des bactéries. Elles ont bâti des royaumes, ont fait de grandes découvertes, colonisé des territoires, se sont aimées, haïes...(une minute de silence pour ces dynasties méconnues).

Bref, on s'est construit AUTOUR d'elles. Elles se servent de nous pour manger, et pour qu'on les héberge et qu'on les nourrisse, en échange elle font des trucs sympas pour notre corps, comme...nous garder en vie. Car sans elles, pas de digestion et pas de système immunitaire efficace. Elles communiquent sans cesse entre elles d'une façon encore mystérieuse, et communiquent avec notre SNE afin de lui expliquer comment c'est que sa se passe dans l'intestin, refiler les nutriments nécessaires (les synthétiser aussi, la classe) bouffer ce dont elles ont besoin mais pas toi, (ça c'est pour toi, cha ché pour moi miom miom). Si jamais ça se passe pas terrible dans l'intestin, et que par exemple les bactéries sont en sous-nombre (Antibiotiques, virus, mais aussi notez-bien: le stress), alors elles communiquent ça au SNE, le SNE le communique au SNC (pire que l'administration française) et tout le monde va mal.

Mais si on stresse, par exemple par rapport à une situation psychologique externe, alors le SNC le dit au SNE qui le dit à notre pote microbiote qui est détruit.

Saviez-vous que 80% de notre sérotonine était produite par le SNE? Hormone de l'humeur, si elle est détruite, on déprime.

Saviez-vous que le microbiote intestinal était "ensemencé" par la mère à la naissance? Le microbiote est immature jusqu'au 2 ans de l'enfant. Age ou commence d'ailleurs la conscience de soi. Le foetus dans le ventre est stérile. Le microbiote en mauvais état influe notre état pyshcologique===> Le microbiote en mauvais état de la mère influe sur l'état pyschologique de l'enfant.

Tout ça, je suis encore incapable de le réunir clairement pour en faire une déduction. Je dois rechercher longuement. Je vous tiens au jus.


Je ne sais pas pourquoi physiologiquement nous avons des points communs avec les autistes. Mais psychologiquement, tout est dérivé. Les autistes sont pour moi le plus haut degré de zébritude. Complètement dyssynchrones, comme peuvent l'être certaines personnes non seulement hyper-réceptives, mais aussi complètement niées dans leur "soi". Si l'affectif menace la survie, l'enfant "déconnecte" cette affectivité.

Voici une histoire d'un enfant autiste qu'une éduc spé m'a racontée.

Une femme est en couple avec un homme riche. Ils font des voyages, vivent la grande vie, champagne, jet set, couchers de soleil à Guadelajara (je rêve un peu permettez...), et soudain la femme, que la richesse matérielle ne saurait combler, veut aussi qu'un petit être humain lui apporte l'affection qu'elle n'a pas reçue elle-même jeune. Bref, la madame veut un bébé. Mais le mari que la richesse elle-seule suffit à satisfaire (les déductions hâtives sur ce point ne sont pas les bienvenues Pété de rire) ne veut pas. Il rétorque "Nan". Et argumentation sur le fait que la vie de parents n'est pas aussi amusante et baignée de champagne et de rires cristallins de dauphins nus que la vie de jet setteurs, et que c'est pas du tout pratique de se rouler dans le caviar avec un enfant qui tète accroché au nibard, bref, je voudrais pas dire, mais il a raison. Mais la femme qui VEUT son bébé (comme elle avait VOULU son chihuahua, sa bague en diamant, son manteau en peau de "mettre ici le nom d'un petit animal au poil soyeux adorable et en voie de disparition"). Alors elle invente un argument complètement con, con comme peut l'être un argument de femme hystérique recouverte d'animaux mort et portant au doigt la sueur et le sang de 127 enfants africains, et promenant derrière elle une pauvre créature rachitique emballée de taffetas rose et surnommée "Youki" (en l'honneur du vide intersidéral). L'argument est: "Mais je te promets (méfiance) que cet enfant ne changera STRICTEMENT RIEN à notre vie!!" Alors l'homme dit oui. Il était soûl sûrement.
L'enfant naît. Et effectivement, il ne change STRICTEMENT RIEN. Voilà comment cet enfant a été diagnostiqué autiste à l'âge de un an. Cet enfant ne changeait rien au monde. Sa naissance n'avait affecté personne. On fait on en avait rien à foutre. On l'a juste nié.
Pour la bonne nouvelle, il est guéri aujourd'hui, grâce au père qui après qu'on lui ait expliqué le truc, a compris qu'il fallait que sa vie change POUR cet enfant.

Mogwai a écrit:
Bref, ton arbrisseau me plaît bien, j'en observerai le développement avec intérêt, notamment celui de la branche "désintégration positive" car, si je suis assez séduite par la théorie de Dabrowski, il me reste une réticence que je peine à nommer (en dehors du fait que toutes les échelles de développement personnel présentent pour moi un risque) et sur laquelle tu pourras peut-être mettre des mots ?

Je m'en vais lire la désintégration positive dans quelques minutes et écris sur ça plus tard.


[quote="Mogwai"]
Je peux partager également à quel point les livres d'Alice Miller ont constitué pour moi un véritable tournant dans la prise de conscience de la destruction massive dont j'ai fait l'objet (pas que moi hein, c'est en effet toute la société qui marche sur la tête). Mais il m'a fallu du temps ! Intellectuellement, je comprenais très bien son discours, mais j'ai eu besoin de le digérer avant qu'émotionnellement ça prenne réellement sens...[quote]

Alice Miller Power! Je comprends, moi j'ai pleuré pendant 10 jours sans m'arrêter. On peut en parler en privé si tu veux, c'est une expérience intense de lire A.Miller et de comprendre de quoi il s'agit surtout. De nombreuses personnes l'ont lu et comprise intellectuellement, mais pas dans le tripes. Parce que ça fait mal d'enlever la grosse épine du dos. (comme dans Kirikou). (Z'avez vu ces références hyper scientifiques).

Tiens un Long hug


Dernière édition par Bretonne le Sam 24 Nov 2012 - 12:55, édité 1 fois
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Message par Bretonne Ven 23 Nov 2012 - 22:54

FaWantsBi a écrit:Juste une petite pensée à laquelle je ne suis pas vraiment sûr de tenir moi-même (voui, on se connait pas, alors je préfère prévenir ^^), c'est simplement pour me faire l'avocat du diable. Reprenant ta métaphore de l'arbre, je ne fais que secouer les branches pour voir celles qui tiennent Razz :

La personnalité et la nature de quelqu'un, ainsi que leur origine, semblent être des sujets qui te tiennent à coeur.
En lisant tes premiers posts sur ce sujet, un des premiers trucs venant à cet avocat véreux aurait été : "Si une personne tend naturellement vers le 100% de "soi" lorsque ses besoins ont été comblés dès la naissance, et que nous avons grosso merdo les mêmes besoins de base, les êtres "bien dans leurs baskets" ne finiraient-ils pas par se ressembler beaucoup, selon cette théorie ?"

Sinon, je veux bien te lire après Narnia sur le reste ^^. Ah, et pour le fait de mettre l'accent sur l'hypersensibilité, es-tu en train d'orienter ta pensée vers "le Z est plus intransigeant dans la réponse qu'on apporte à ses besoins, donc un terreau plus favorable aux multiples moi compensateurs, donc Dabrowski voyait là l'effet et non la cause mais on se rejoint." ?

Moi les avocats (du diable ou autre) je les aime bien en sushis.

Oui c'est un sujet qui m'intéresse énormément en ce moment.

"Si une personne tend naturellement vers le 100% de "soi" lorsque ses besoins ont été comblés dès la naissance, et que nous avons grosso merdo les mêmes besoins de base, les êtres "bien dans leurs baskets" ne finiraient-ils pas par se ressembler beaucoup, selon cette théorie ?" ==>

Je me suis posée cette question, je me disais que si tout le monde avait ses besoins 100% comblés, on serait des animaux conscients de nous-même. Les animaux ont des particularités, natures différentes. Mais cela n'empêche pas qu'ils soient "réalisés pleinement". J'ai rencontré un grand yogi (30 ans de pratique intensive), et j'ai été marquée par ce qu'il dégageait. Je parlais de lui à tout le monde. Je me sentais à ses côtés incroyablement bien. Je me sentais le droit d'être moi-même. Je pouvais dire tout ce qui me passait par la tête, il réagissait avec bienveillance, intérêt, humour. Il était honnête, parfaitement à l'aise. Il aimait la solitude, mais appréciait qu'on lui rende visite aussi. Peu à peu, j'ai fait le rapprochement avec un gros chat. Il était posé là, comme un chat. Ses mouvements étaient naturels comme ceux d'un chat. Je me sentais à l'aise comme si j'étais avec un chat. Pas du tout intimidée. Pas d'idées derrière la tête, pas de séduction, pas de compétition. Un échange harmonieux et paisible. Il avait une nature bien à lui. Mais j'ai senti que cet homme avait parfaitement conscience de lui-même et de ceux qui s'adressaient à lui. Chaque parole était naturelle, parce qu'aucun calcul ne venait l'entacher.

Certainement que la Terre aurait un visage bien différent. A mon avis, le film "La belle verte" de Coline Serreau montre une planète avec des êtres humains très intelligents et très conscients d'eux-même. C'est un peu l'idée que je me fais d'êtres humains réalisés pleinement. Leur vie n'est pas monotone, leur rapport à la nature est magnifique, leurs capacités sont développées, leur intelligence élevée, leur vie prolongée, leurs naissances contrôlées intelligemment (si toutes les femmes de ce monde qui font des enfants par besoin de combler leur vide intérieur et reproduisent sur eux leurs schémas éducatifs foireux, s'abstenaient de se reproduire, ô combien la vie serait douce).

Et pour Dabrowski, il faut que je creuse un peu plus, ce que je vais faire dès à présent pour faire un post sur la désintégration positive. Mais il me semble effectivement que Dabrowski ne fait que constater des effets et non expliquer la cause. J'ai l'intuition que Dabrowski est un imposteur et qu'il le savait. Mais je vais me faire une idée plus précise sur tout ça. A plus tard!!

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Message par Bretonne Ven 23 Nov 2012 - 22:57

Mogwai a écrit:
FaWantsBi a écrit:"le Z est plus intransigeant dans la réponse qu'on apporte à ses besoins, donc un terreau plus favorable aux multiples moi compensateurs
Intéressant ! Un terreau plus favorable ou une lucidité plus développée qui fait qu'il identifie tôt ou tard la supercherie là où d'autres vivront avec sans jamais s'interroger ? Ou les deux ? Smile

Moi en tout cas, je m'en vais détecter la supercherie de Dabrowski.

A propos, si vous souhaitez lire ce que je pense du développement personnel, j'ai un blog qui est listé dans mes sites à droite==> (les eaux libres) et qui comporte un post qui s'intitule: "A bas le développement personnel" Comme vous l'avez compris, je suis pour.
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Message par Bretonne Sam 24 Nov 2012 - 0:37

Okay okay, alors je viens de lire tout le wiki sur Dabrowski. Et quelques morceaux de "Dabrowski l'homme et son oeuvre" et clairement, j'adhère pas du tout du tout au bonhomme. Mais c'est pas grave, tant qu'on se marre.

Je vais commenter ces points, pour vous donner un aperçu, si vous avez des questions, surtout vous les gardez pour vous. (mais non) (quel humour)(oui d'ailleurs quel humour?) (on avait dit pas de questions) (oh non voilà que je me parle encore à moi-même)


Dabrowski a dit:

la personnalité n'est pas une caractéristique universelle donnée, elle doit être créée et façonnée par l'individu pour refléter son caractère unique


Bon, déjà j'en avais parlé auparavant, mais qu'est ce qu'il entend par personnalité ce monsieur? Moi je dis: imposture. En effet, sa théorie se veut (apparemment) philosophique et empirique. Si philosophie il y a, merci de définir vos termes. Si empirisme il y a, merci de ne pas porter de jugement uniquement sur observation, car comme l'aveugle qui touche la trompe de l'éléphant pour définir la nature de l'éléphant, n'a pas plus raison que celui qui en touche la queue, je pense que ce monsieur a été bien plus orienté dans ses théories par son propre vécu et son propre passé au niveau de l'enfance, que par sa réelle réflexion. Pourquoi est une question à laquelle il ne répond pas, et pour cause, il ne la pose quasiment jamais. Il donne des causes (que l'on verra plus bas), mais ça tourne bien en rond. On continue.

Notez: personnalité se développe=caractère unique.

Dabrowski a dit

la personnalité se développe en résultat de l'action du potentiel de développement (hyperstimulabilité et facteur d'autonomie). Tout le monde n'a pas un potentiel de développement suffisant pour créer une personnalité unique


Ok, donc pas de chance pour ton fils hyper pas stimulable. Il est trop pas unique. Jette-le à la poubelle, t'auras peut-être plus de chance avec le suivant. Ah ben non, suis-je bête, c'est génétique. Very Happy
Sans déconner, cette théorie commence à fleurer bon l'eugénisme.

Dabrowski a dit:

le potentiel de développement est représenté dans la population par une courbe de Gauss


Eh oui!! Comme le fameux QI! Alors messieurs dames hyperstimulables mais à 95 de QI, s'il vous plaît, vous dérangez, sortez, vous faites tache. Merci.

Dabrowski a dit:

le potentiel de développement crée des crises caractérisées par des anxiétés fortes et des dépressions (psychonévrose) qui précipitent la désintégration


Ok, donc les hyperstimulables à fort QI non dépressifs, merci de bien vouloir entamer votre processus de désintégration immédiatement. On vous attend!
D'ailleurs c'est quoi la désintégration? C'est comme quand on se fait tirer dessus au pistolaser? C'est un nouveau mot de la mouvance jeun's? "Aujourd'hui, jme suis senti trop hyperstimulable tvois, et pis alors en fin de journée, chuis carrément désintégré quoi."
Non en fait, la désintégration, c'est quand ton expérience personnelle entre en conflit avec la norme sociale établie.
Alors donc les homos qui entendent toute leur jeunesse que le zizi doit pas aller dans le cucu, pour que la planète elle meurt pas et puis de toute façon le petit Jésus a JAMAIS tripoté Thomas, non c'est pas vrai, c'est Jean qu'est un menteur, nan mais attends toi la dernière fois t'as donné 30 deniers à Judas pour qu'il te montre son zguegou tu crois que je t'ai pas vu? Bref, le mec à 14 ans, il sent que son ami Frédéric du cours d'allemand est carrément plus fun que la bonnasse Géraldine de seconde B, alors il vit une désintégration?
Ah mais non! Dit Docteur Dabrowski, car ce petit pd n'a qu'un QI de 78! Nan mais c'est quoi ce langage Docteur Dabrowski? Ben quoi, je suis né en Pologne en 1902, je vais pas teuffer à la gaypride non plus! Mais Docteur Dabrowski, ne seriez-vous pas vous même un homo refoulé? je ne vous permet pas! Je fais ce que je veux. Oh non voilà que je me parle encore à moi-même.

Dabrowski a dit:

pour que la personnalité se développe, les intégrations initiales basées sur l'instinct et la socialisation doivent se désintégrer. Dabrowski appelle ce processus désintégration positive


La nuit Dabrowski rêvait de pd au QI de 78, hyperstimulables, désintégrés à moitié, qui venaient lui manger le cerveau. Il se réveillait en sueur, le kiki tout dur.


Je sens que je pars complètement en sucette.

Dabrowski a crié:

le développement d'une hiérarchie de valeurs individuelles – réactions émotionnelles – est une composante critique dans le développement de sa propre personnalité et de sa propre autonomie. Donc, en opposition avec la plupart des théories psychologiques, les émotions jouent un rôle majeur dans cette approche


Mais les émotions selon moi ne développent pas de personnalité. Elle font partie intégrante de la nature d'un homme. Les expériences vécues en réponses à ces "manifestations" forment les goûts, qui peuvent effectivement être appelés "hiérarchie de valeurs" car tout à fait personnelles. Elles se juxtaposent et interfèrent les unes avec les autres provoquant la gamme complexe de projections suscitées par ces expériences et formant la nature TOTALEMENT UNIQUE d'un individu.

Par exemple.

Je jette un caillou dans l'eau. Il forme une onde, des minis vaguelettes qui vont se cogner contre un rocher. Le point de chute d'une vaguelette contre le rocher dessine un point lumineux (oui mes vaguelettes sont magiques). Alors je jette maintenant une poignée de graviers dans l'eau. Toutes les ondes se cognent les unes aux autres et créent des petits points de connexion entre elles quand elles se touchent. Ces nouveaux points de connexions réagissent comme de nouveaux cailloux et projettent une nouvelle onde, ça fait un tas de petites vaguelettes de ouf, qui viennent percuter contre le rocher et forment une constellation de points lumineux complètement originale.

Je parie que vous zavez kiffé ma métaphore magique!

Maintenant, imaginez que je prenne Dabrowski par les pieds et que je le jette dans la mare, ça forme un tas d'ondes. T'as vu. Voilà. Il a coulé? Bon on rentre à la maison maintenant.

Dabrowski a dit:

les réactions émotionnelles guident l'individu dans la création de sa personnalité individuelle idéale, un standard autonome qui agit comme le but du développement individuel


C'est presque ça! Sauf que l'individu en parfaite harmonie avec son soi, ne crée pas sa personnalité. Les personnes ayant besoin de créer une personnalité, sont en fait le parfait exemple de personnes ayant eu besoin d'avoir recours à des "moi". Et comme ces personnes sont extrêmement influençables, elles sont aussi le paradoxe vivant qui réveillait Dabrowski la nuit (il était terrifié que quelqu'un s'aperçoive que ses théories étaient bidons).
Je vais prendre l'exemple d'Antoine de Saint-Exupéry. Dabrowski le cite comme exemple de personnes géniales et trop admirables qui ont développé une personnalité unique, contrairement à la femme de ménage de Saint-Exupéry qui fermait sa gueule et nettoyait ses lunettes d'aviateurs.
Moi j'ai lu un livre de Saint-Exupéry qui s'appelle Vol de Nuit et qui montre parfaitement quel genre d'homme était Saint-Ex. Le roman est quasi autobiographique et le personnage de Rivière, son chef est complètement réel.
Saint-ex fait l'apologie de cet homme et le montre comme un chef exemplaire. Ce chef était impitoyable, il ne laissait aucun répit à ses hommes, il les poussaient à bout pour qu'ils se dépassent, et mettait toute la valeur sur la mission à accomplir plutôt que sur l'homme qui l'accomplissait. Il était dur, tyrannique et autoritaire. Mais Saint-Ex l'aimait et lui vouait même un culte, l'encensant justement pour ces valeurs. Il disait que cet homme faisait de ses employés des héros.

Pourquoi?
Saint-Ex a été élevé d'une façon ultra rigoureuse. Sa mère dit-on était une femme exceptionnelle qui lui inculqua dès l'enfance des valeurs positives. Au début de siècle, l'éducation des enfants, qu'elle soi emprunte de valeurs positives ou non, était très rigide. L'enfant devait s'oublier lui-même dès le plus jeune âge afin de correspondre à des idéaux moraux. Sa mère lui a apparemment formaté le cerveau à être cet homme héroïque qui saurait remplacer son père disparu lorsqu'il était très jeune. Sa mère tissa des rapports "très proches" avec lui. On peut alors s'imaginer fort bien cette mère (qui apparemment vécu très difficilement son veuvage avec ses 5 gamins sur les bras, on veut bien le croire) dire à Antoine: tu es le plus grand, tu vas m'aider, sois aussi fort que ton père. En gros, cette femme a transformé Saint-ex en objet sexuel (j'ai pas dit qu'il y avait inceste clairement manifestée), puisque remplaçant le père, et se faisant un devoir pour sa survie personnelle de correspondre à un idéal d'héroïsme pour que sa maman l'aime et ne l'abandonne pas.

Alors voilà, Saint Ex trouve dans ce Rivière une figure paternelle (qui lui manque), lui demandant l'héroïsme (mettant Saint ex dans une situation confortable puisque connue) et ses petits "moi" créés autour de cette personnalité défendent bec et ongle ce statut de héros. Mais son "soi" lui hurle au loin que ce n'est pas la vérité, qu'il y a autre chose. Ca ça provoque la créativité. Il faut expulser du fond de soi, ce truc qui crie. Il a envie d'écrire un livre sur lui-même. Il sait déjà dès le début que le héros est destiné à mourir pour sa mission. Mais il ne sait POURQUOI il veut le faire mourir. Les "moi" le savent très bien. Et ils ont peur d'être démasqués. Ils sont donc obligé pour faire fermer sa gueule au petit "soi" embryonnaire qui crie au fond de lui, d'écrire tout au long du livre que l'homme despotique qui le tua, était en fait un héros lui-même.
Pour ceux qui n'ont pas lu vol de nuit, le héros meurt en se suicidant. Il n'a plus d'essence et plutôt que de se poser là où il peut, il continue le plus loin possible pour ne pas manquer sa mission (transporter le courrier==>signification psy du courrier à voir, mais ça ne m'étonnerait pas qu'une lettre ou l'attente d'une lettre ait joué un rôle majeur dans la vie de Saint Ex) et il se place au-dessus des nuages pour contempler avant de mourir "une mer de nuages" et le soleil qui se reflète dessus. En gros, il voulait avant de mourir, quitter symboliquement ce monde "couvert de nuages" pour voir ce qu'il y avait au-dessus.

Et voilà que Dabrowski nous dit que cet homme est exceptionnel et a développé une personnalité unique comparé à d'autres...Ah bon! Mais des petits garçons comme lui, il y en a eu, il y en a et il y en aura des milliers. Le fait qu'il soit un bon écrivain et un poète qui sache exprimer par de très belles métaphores les émois de son âme, n'en font pas quelqu'un de supérieur par son unicité. Il existe des poètes qui au fond d'une mine de fer quelque part au fin fond de l'Afrique, voient dans les roches le reflet de leur être et on ne le saura jamais.

Ah mon avis, Dabrowski était mû par un terrible désir d'être plus intelligent, plus fort et plus grand qu'il ne se pensait être. Il faisait un grave complexe d'infériorité, et ses théories sur la douance le rassuraient énormément sur le fait que non, il n'était pas inférieur, mais au contraire supérieur. Son but était de réaliser une oeuvre, et il savait que certaines choses dans ses théories ne tenaient pas debout. Mais peu lui importait la vérité, à cet homme, ce qu'il voulait, c'était la gloire et le prestige.

Dabrowski était un zèbre qui n'a jamais su regarder que le noir de ses rayures.

Bon je ferai la suite demain, suis fatiguée.

Câlins à tous. Long hug


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Message par ♡Maïa Sam 24 Nov 2012 - 1:02

Pété de rire
Alors ça, ça vaut son pesant de cacahuètes ! Merci Bretonne pour cette tranche de rire ! Ça vaut bien un Long hug
Franchement, il y a sans doute un de mes petits moi qui n'avait pas osé aller jusque là, mais c'est bien ce complexe de supériorité (illustré par le concept d'échelle, hyper-culpabilisant pour ceux qui lui donnent une valeur => dérives sectaires) qui me gênait dans cette théorie...
Allez zou... Au dodo !
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Message par Mag Sam 24 Nov 2012 - 1:56

Téléportation Coucou Bretonne,
j'ai pas lu encore tout ton fil qui m'interesse beaucoup, (trop ! Pété de rire )
par contre je reviens de ton blog après avoir fait un bout de chemin avec toi et le petit que tu "garde" ... j'ai le coeur tout joyeux et les larmes aux yeux... je me sent moins seule à naviguer à vue avec ptit fiston, au milieu de toute ces choses école judo etc qui envahissent sa vie de plus en plus et qui me choquent tant... le voir(de moins en moins) avec des poches sous les yeux, changer pour s'adapter... ça me pèse et mon isolement me rongeait j'arrivais plus à tenir mon rôle de la grand mère la plus bizarre qu'il ait, selon lui, mais qu'il adore... tu me redonne la pèche et des idées...

.... bon moi aussi allez zou Au dodo ! avant de replonger dans tes écrits et mes envies d'intervenir sans arrêt
je suppose que tu es le genre de personne qu'il vaut mieux que je rencontre pour parler plutôt qu'écrire parceque je vais partir trop dans le mental pour te suivre Passionné je suis dans le Morbihan t'es peut être pas loin ?!

bon avant de te sauter dessus comme ça je devrais mieux prendre le temps mais bon tant pis c'est comme ça

ah oui ! au fait ça se fait par ici :
Bienvenue chez chevaux aux robes félées Au galop !

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Message par Bretonne Sam 24 Nov 2012 - 12:53

Salut Mag,

Merci de t'intéresser à ce fil à mon blog Smile

Je suis loin du Morbihan, car à Paris. Dommage voilà un Long hug pour dédommagement Wink

Tu m'as donné envie d'écrire quelque chose d'autre sur l'éducation, je posterai ça bientôt. (sur le blog, car ici j'en suis à Dabrowski et ses diatribes purgatives)

Merci pour ton accueil et si t'en as marre du mental, j'ai aussi deux autres blogs en liens qui sont de la poésie que j'ai faite pour parler au coeur.

Bisous!
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Message par Bretonne Sam 24 Nov 2012 - 12:54

Mogwai a écrit: Pété de rire
Alors ça, ça vaut son pesant de cacahuètes ! Merci Bretonne pour cette tranche de rire ! Ça vaut bien un Long hug
Franchement, il y a sans doute un de mes petits moi qui n'avait pas osé aller jusque là, mais c'est bien ce complexe de supériorité (illustré par le concept d'échelle, hyper-culpabilisant pour ceux qui lui donnent une valeur => dérives sectaires) qui me gênait dans cette théorie...
Allez zou... Au dodo !

Je t'ai aussi répondu plein de cases avant Smile
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Message par ♡Maïa Sam 24 Nov 2012 - 14:26

Bretonne a écrit:Je t'ai aussi répondu plein de cases avant Smile

Voui j'ai vu, mais j'avais les yeux un peu collés à cette heure tardive pour me lancer dans une réponse en bonnet du forme Wink

Déjà, je m'étonne d'être "la première à [te] rejoindre" (à moins que je n'aie pas relevé l'humour, ça c'est mon petit côté Asperger-premier-degré Wink ). Ce que tu écris me paraît tellement couler de source...
Mais comme tu le soulignes, Alice Miller a ouvert une voie, on n'est bien loin d'avoir assimilé collectivement ce qu'elle raconte.
Grâce à elle, je ressens avec acuité les incohérences monstres du mode de vie de notre société. Ne serait-ce qu'obliger les gamins à se lever à 7h du matin (au milieu de la nuit quoi) pour aller poser leurs fesses des heures durant sur des chaises inconfortables. Oh la belle supercherie que de croire et faire croire que c'est pour leur bien ! On se donne bonne conscience, mais tout ça n'est qu'une garderie, un chenil déguisé en lieu de savoir, où l'on peut déposer quotidiennement sa progéniture pour aller soi-même s'abrutir dans un travail qui ne nous plaît pas (je précise, j'ai pas d'enfant).

Je connais oui tout ce que tu décris de notre petit bidou (je t'ai posé la question car il me semblait utile de compléter la panoplie des cerveaux précédemment décrite). Je le vis quotidiennement, je suis une championne de la somatisation... Les symptômes sont même très précis chez moi : rage existentielle => crise de colique hépatique, tristesse mal digérée => irritabilité du colon, prise d'antibiotiques => dépression à plus ou moins court terme,...
Je te passe la litanie de symptômes "étranges" qui ont émergé au fur et à mesure de la psychothérapie et qui ont disparu comme ils sont venus à chaque étape de transformation.

D'ailleurs, tu dis à moment donné (plus haut je crois) que lorsque le bébé est dans le ventre de sa mère, il vit de la félicité. Je ne suis pas entièrement d'accord. Il vit ce que vit sa mère, étroitement et sans symbolique, directement dans son corps. Et des fois c'est pas joli-joli ce que vit sa maman... Je crois que le retour dans le ventre est un mythe qui idéalise beaucoup trop ce "temps-là". Certes, un certain nombre de besoins primaires y sont comblés, mais l'abandon psychique peut très bien se faire dès ce moment-là, abandon corrélé physiologiquement par ce que tu évoques "Le microbiote en mauvais état de la mère influe sur l'état psychologique de l'enfant."

Oui j'ai fait de la biologie cellulaire et de la physiologie. Ce qui me passionnait le plus à l'époque (en bonne passoire qui s'ignorait), c'est la communication entre les cellules. J'ai encore des schémas en tête de la paroi des cellules, ou des synapses, avec ces milliers de neuro-transmetteurs et autres ions qui transitent en permanence via les petits trous... Je suis une adepte du concept de "moi-peau" d'Anzieu, ce qui rejoint (encore ! youpi ! Wink ) ta recherche et l'idée que notre pensée et notre corps ne font qu'un. Il me semble en effet que les médecines chinoises et indiennes sont bien plus en avance que nous à ce sujet...

Et puisqu'être d'accord c'est bien, mais que ne pas l'être c'est créatif aussi, j'ai envie de revenir sur ton positionnement vis à vis des psys, vu ça et là... D'un point de vue strictement intellectuel et perfectionniste, je suis d'accord, la plupart sont incapables d'appliquer dans leur pratique les concepts qu'ils prônent (et pour les cours de fac, merci pour l'image du chimpanzé, je vois très très bien ce que tu veux dire...). Il y a un monde entre avoir compris un concept et l'avoir intégré dans sa chair et son coeur.
En plus quand on est zèbre, c'est extrêmement difficile de trouver chaussure à son pied. Mais cela arrive. J'ai même réussi à avancer avec l'aide d'une psy manifestement pas zèbre, manifestement un peu dépassée par cet ovni dépressif-mais-pas-vraiment qu'elle voyait arriver chaque semaine. Elle avait du coeur, de l'ouverture, de l'accueil, et elle a su m'accompagner un temps vers des sphères qui lui étaient étrangères.
Les psys ne sont pas parfaits, c'est sûr. Ils sont même parfois carrément nocifs. Mais pas tous. Sans compter que chacun a son propre cheminement, et je ne crois pas qu'il soit productif de dire à quelqu'un qu'il ferait mieux de se passer de cet accompagnement (ce que tu as fait chez Broutille par exemple...). C'est parfois le seul que l'on a à sa disposition, alors c'est déjà pas si mal.
Je te dis tout ça alors que j'ai moi-même eu à subir les exactions violentes de psys bien névrosés hein... Mais comme j'ai tenté de m'approprier leur savoir via une formation, je sais aussi exactement comment ils fonctionnent.
Par exemple, on t'apprend dans ces écoles que si tu te sens "décentré" face à un patient, c'est qu'il y a sans doute une tentative de manipulation. Personne n'a jamais pensé à ajouter dans les cours "sauf s'il s'agit d'un surdoué, auquel cas votre déstabilisation est normale".
C'est ainsi qu'un ami à moi, zébré jusqu'au bout des sabots, s'est fait jeter des urgences avec un tampon rouge "manipulateur" dans son dossier (merci la copine secrétaire pour l'info) alors qu'il était venu demander de l'aide du fin fond de sa crise d'angoisse.

Bref, dans ce domaine-là comme dans d'autres, je crois que nous ne pouvons pas nous attendre à être accueillis correctement, nous faisons partie d'une minorité, c'est intrinsèque et douloureux... Déjà que nos parents n'ont pas su y faire, mais en plus il faut admettre que ça va continuer comme ça partout et tout le temps. De là à rejeter toute aide parce qu'elle serait maladroite ou imparfaite, il me semble qu'il y a une demi-mesure lucide possible... non ?

Oups, j'ai encore pondu un gros pavé ! Fou
Allez hop, y'a la vraie vie qui m'attends dehors ! A plus tard Tchao
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Message par Invité Sam 24 Nov 2012 - 21:20

En dépit de mon parcours, je partage vos opinions sur les psy (et pire encore)...et oui, la branche me plaît, mais ne me reconnaît que dans peu des professionnels (j'en ai rencontré un qui puisse servir de modèle...en Espagne, un autochtone qui ont un fonctionnement en matière d'humanité différent du nôtre, ils sont plus durs, mais ils sont toujours là quand c'est dur, ils ne fuient pas) qui illustrent cette profession.

Peut être, parce que avant, je me suis "abaissée" à faire l'ingrat travail d'aide soignante avec passion.....et que peut être, je continuerai, même si un jour j'étais diplômée en psy...parce que les gens apparaissent en tant que gens et pas un "sujet".



Un seul mot d'ordre pour moi pour tout "aidant" : ne jamais confondre les vécus de ceux qui souffrent avec ses propres vécus. La souffrance (et donc la victime), c'est celui qui la raconte qui la vit, pas celui qui écoute.


Oui, Mogwai, ils accompagnent...mais il y a beaucoup de personnes sur cette planète qui sont capables d'accompagner leur prochain, sans jamais avoir rien "appris" (de façon académique) en matière de psychologie.


C'est assez rare que je parle de cela sur ce forum, aucun intérêt, je n'ai rien à partager (si ce n'est avec collègues et surtout patients) sur ce plan si ce n'est donner une opinion qui me démangeait.


Certains me jugeront psycho rigides pour les moins vulgaires...mais cela ne me dérange pas du tout.



Pour Dabrowski....l'idée que j'en ai, est qu'il a généré une sorte de "gaine" théorique mais l'a laissé vide....




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Message par Bretonne Sam 24 Nov 2012 - 22:14

C'est très juste ce que tu dis. L'important n'est pas d'aller voir un psy, mais de trouver du soutien, de l'empathie et de la compréhension de la part de personnes vivant la même chose que toi, ou l'ayant vécu mais s'en étant sorti.

Je n'ai pas conseillé à Broutille d'arrêter d'aller voir son psy (j'ai aucun conseil à donner à qui ne me le demande pas), mais je crie haut et fort que moi je n'y vais plus et que je n'irai plus jamais.

Il est vrai que certains psys peuvent être ce soutien, mais autant ne pas avoir à payer pour cela, car je pense au contraire de Freud, que sentir l'argent filer entre ses doigts pour avoir le droit d'être aimé est un danger pour la personne. On a beau essayer de faire abstraction, on fait un transfert sur la personne écoutante (et c'est très sain d'ailleurs, pas mauvais du tout) et le fait est que d'avoir à signer son chèque à la fin annule tout sentiment d'avoir été aidé ou aimé pour soi-même. On essaie de conserver l'illusion de cet amour en retournant en arrière (on repense à tout ce qui s'est passé pendant la scéance), mais on ressort encore plus seul qu'avant, parce que lié par le transfert et nié par l'argent tout à la fois.

J'ai été cette personne avec ma petite cousine. Elle a 5 ans de moins que moi et m'a complètement prise pour modèle à une époque. Elle avait besoin de moi comme de sa mère et cherchait chez moi ce que sa mère ne lui avait pas donné. Je lui ai donné du temps, de l'écoute, de l'amour et aujourd'hui on reparle de cette époque-là en sachant ce qu'il s'est passé. Elle est devenue autonome grâce à cet échange. Elle a cessé progressivement de se rejeter elle-même, elle s'est affirmée.

De trop nombreux psys en outre ont l'un ou plusieurs des problèmes suivants: ils n'ont vraiment pas réglé leur problème, sont odieux, pédants, méprisants, mettent une barrière entre eux et vous justifiée par le savoir scientifique, ils vous droguent, vous endorment, vous écoutent en baillant, regardent leur montre, fondent plein d'espoir sur votre guérison et n'hésitent pas à vous montrer leur déception quand cela n'arrive pas, ou pire, ont du mal à cacher leur réjouissement de vous garder comme client, ils vous imposent des rendez-vous réguliers, vous imposent un cabinet de consultation froid et impersonnel (neutre comme ils disent), vous intiment d'arrêter de pleurer, ou vous tendent un mouchoir de façon clinique (scalpel...), alors ça c'est le mieux (ils le font presque tous), ils NOTENT des choses qu'ils vous CACHENT, ils veulent vous faire payer la consultation manquée si on a prévenu trop tard ou qu'on a eu un imprévu, ils vous demandent des sommes astronomiques, ils vous expliquent ce que vous vivez et si vous n'êtes pas d'accord ils sont mécontents, ils vous forcent à plein de choses (faire des exercices, écrire, lire, parler de sujets au moment où vous n'en avez pas envie), ils ne parlent pas de leur propre passé ni de ce qui les a mené à vouloir sauver la terre entière, ont un fonctionnement rigide, vous mettent mal à l'aise...Etc, etc

Et si je trouvais un psy qui n'a aucun de ces défauts (qui sont tous des défauts graves pour quelqu'un qui est censé avoir fait son métier de sauver la vie des autres), ce serait gâché pour moi par le simple fait d'avoir à lui filer 50€ pour 1h d'amour. Ce monde est malade, on a fait de l'aide aux autres un métier monnayable. C'est terrible.

Je suis d'accord avec toi Ekaterina pour Dabrowski, mais je rajoute que cette gaine est urticante.

Je te souhaite bon courage dans ta vie d'aide soignante, c'est un métier très difficile, mal reconnu et très important.

Mogwai, j'aimerais ton avis sur les psys, ta psy n'a aucun de ces défauts ci-dessus et si oui comment le ressens-tu? Comment vis-tu le fait de payer pour qu'on t'aime? Tu le ranges comment dans ton corps? Moi ça me heurte tellement, ça m'enrage. Bon courage en tous cas.

Long hug


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Message par Mag Sam 24 Nov 2012 - 22:51

Oh combien je te rejoint dans ce que tu écris là Bretonne !!! Et même plus encore... mais pas ce soir pour l'écrire Wink Basketball
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Message par Invité Dim 25 Nov 2012 - 0:03



Le "savoir" n'est qu'une somme d'outils. J'ai rencontré, au cours de mes stages et même dans la vie, des coiffeurs, boulangers, bar...qui étaient bien plus "aidants" sur le plan psy que des "professionnels", car, et je vais paraître vieux jeu, mais certaines choses ne s'apprennent pas, ne s'acquièrent pas.

Où on sent les autres : ou.....il vaut mieux faire autre chose.

il ne s'agit pas de pleurer avec celui qui raconte (puisque celui qui écoute est censé représenter le pilier (et un pilier se doit de soutenir, pas de s'écrouler ou de se montrer trop instable) sur lequel s'appuie celui qui raconte, peut être que trop, confondent pilier et roc de granit), mais de les écouter, les écouter vraiment. ça, je le retire de quelques stages dans des assoc.)


Je n'ai jamais eu à faire aux psy autrement qu'à travers les stages et je dois avouer que l'image que j'en ai retiré en comparaison avec des services jugés moins "humains"...comme un épouvantable paradoxe.


Maintenant sauver la terre...avant de la sauver, la première chose serait de respecter chaque élément qui la composent, dans sa différence et pas essayer de tout niveler à SES valeurs à soi.


Il est vrai que je me pose des questions éthiques que je garde la plupart du temps pour moi, sur le meilleur biais, mais aussi franchement sur la pertinence de la fonction de psychologue.

Les critiques me sont importantes car elles relancent ou alimentent en arguments le débat interne.



Me suis aperçue, au fil du temps que mon rêve serait de vivre dans une ferme, de confectionner des objets artisanaux, les vendre et en vivre...la psycho est plus une sorte de quête pour découvrir le mystère de "l'humain" (à priori ne projette pas de final professionnel -ça,c'est ce que je pense, je dis bien autre chose et à la fac et autour de moi, car n'ai pas envie de rentrer dans des débats sans fin sur un truc qui ne concerne, en plus que moi- mais je ne ferme pas cette porte).


Si je parviens à faire quelque chose de potable de ces études tant mieux, mais si, ce que je crains, que les psys se voient de plus en plus relégués à la "mission" de chien de berger de la société ou postes de physionomistes, ou encore finir derrière un bureau à me raconter des sornettes...et bien je vendrai mes bijoux, dans ma ferme (peut être irai aider des gens qui ont besoin de quelqu'un pour les courses ou le ménage ou parler ou autre) et ce sera, au final tant mieux aussi...mais autrement.


N'ai jamais été un défenseur acharnée des fonctions où je suis passée, car il y a des fumistes partout et des gens motivés aussi...juste, pour le cas présent, j'apprends à me positionner.







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