Et voilà, j'ai trouvé...

C'est après-midi, ça allait encore, là, pas du tout. J'ai des envies dont je ne voudrais plus, je ne sais pas d'où ça vient. Et puis je m'inquiète un peu. Tout ça est bizarre. Je voudrais de vrais câlins, quelqu'un qui me prenne dans ses bras... Mais faudra attendre encore un peu. J'ai du mal.

Tu es séparée de ton compagnon par une grande distance, c'est ça ? Ou alors, il voyage beaucoup ?

Il bosse loin, oui, donc on se voit juste le week-end.

Il faut prendre un amant pour la semaine !

J'suis déjà contente d'en avoir trouvé un qui veuille de moi ! 

Quand tu le verra Fleur, fais lui une bise pour moi.
Et dis lui que MOI AUSSI j'aimerai bien le revoir !!!

Je lui dirai.


A part ça, hier, je disais que ça allait mieux - ce matin, je replonge... Et j'ai encore mal au ventre. Besoin d'un courant favorable... Et d'accepter que ces sentiments, cet attachement, ne sont pas accueillis en face, que ça ne sert à rien, il faudrait que je lâche tout ça - mais je n'y arrive pas.

Tu parles de ton compagnon ? Ses sentiments ne sont pas les mêmes ? Ou bien il ne les exprime pas autant ? Ou c'est autre chose ?

Non, je parle de quelqu'un d'autre, bien sûr!

Quelques jours de gros boulot en perspective, puis vacances - j'ai hâte d'y être. Et puis mes parents ramèneront mon vieux matériel de dessin. Il y a des choses que j'aimerais faire, pas tellement en dessin d'ailleurs, mais aussi d'autres trucs. Suffira que je m'y lance - mais je vais faire ça doucement, sinon, ça va faire trop. Là, c'était le cheval, ça avance bien, donc il devrait y avoir moyen de passer à quelque chose en plus. J'veux dire, à part lire. Bon, j'avoue que j'ai plus ou moins abandonné la course à pied, ça m'empêche de dormir quand je vais courir le soir... En tout cas, j'ai des envies, des idées, il suffira que je récupère un peu d'énergie pour me lancer. Y a des volontaires pour me donner un coup de pied au c** de temps en temps?

Gimli avait lancé une intéressante idée pour ça ici : https://www.zebrascrossing.net/t11619p220-de-quoi-avez-vous-besoin-la-tout-de-suite#487574

Argh, il y a trop de bruit ici, entre le sifflement du local technique et les travaux dans la rue... Si au moins j'étais seule, je pourrais fermer tout... Comme quoi, l'hypersensibilité, ce n'est pas reconnu ni accepté, même s'il s'agit de trucs tout simples.

fleur_bleue a écrit:Argh, il y a trop de bruit ici, entre le sifflement du local technique et les travaux dans la rue... Si au moins j'étais seule, je pourrais fermer tout... Comme quoi, l'hypersensibilité, ce n'est pas reconnu ni accepté, même s'il s'agit de trucs tout simples.

Bouchons d'oreille, écouteurs avec musique.
Et si quelqu'un te demande pourquoi, ça te donne une occasion d'expliquer l'hypersensibilité auditive.

Les écouteurs avec musique, je fais ça parfois, mais quand je dois vraiment bosser, je n'aime pas trop, ça me dérange aussi.  Mais bon, pour l'instant, le problème est réglé - et puis, en ce qui concerne les travaux, mon voisin de bureau a fini par trouver ça gênant aussi. J'suis PAS folle. ( )

J'ai sorti mon poney ce soir, je l'ai monté, il a bien travaillé, a essayé de me faire plaisir. J'ai osé galoper un peu rênes longues. Il avait l'air content. Puis je l'ai ramené au pré, il faisait doux, j'avais encore les bras nus. J'ai pensé à mon chéri, j'ai souri. J'ai respiré l'air du soir, la nuit tombait, j'ai pensé: "C'est ça le bonheur."

J'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui bouge - un truc qui se dénoue - c'est bizarre, bien et triste à la fois...

Laisse sortir la boule d'énergie, laisses les événement sur lesquels tu n'as pas prise s'écouler et pour les autres sors les griffes. Le tigre veuilles ur toi de toutes façons!

Merci, Kalthu!

Le truc qui s'est dénoué dans la poitrine, il reste encore un peu coincé dans la gorge, je n'ai pas pu le dégager hier soir. C'est désagréable, mais ça va, quand même, ça ira. Suffit de laisser sortir ça, je pense. J'ai juste pas encore trouvé comment, ou peut-être n'avais-je pas le courage. Il y a des choses que j'aurais peut-être dû faire que je n'ai pas osées. Peut-être...

La gorge encore nouée,
Journée passée au bord de larmes
Qui ne veulent pas sortir.
Lâche tout, petite fleur,
N'aie pas peur,
Laisse partir tout ça.
Oui, si seulement
Je pouvais pleurer.

Bon, super. De un, j'en suis encore à pleurnicher sur mon fil. De deux, j'ai mal au ventre et la seule chose que j'ai réussi à manger, c'était un morceau de fromage. Et de trois, je n'arrive pas à me motiver à quoi que ce soit. Ça m'énerve. Peut-être devrais-je me consoler au Bailey's en attendant que ma machine ait fini de laver. Prendre un doliprane aussi, j'ai mal à la tête. J'ai envie d'un câlin, d'un vrai...

Samedi matin, un peu plus de sommeil, et voilà, c'est beaucoup mieux... Plus de mal de ventre, surtout. C'est à se poser des questions, quand même - pourquoi ai-je mal au ventre pendant la semaine?

Le réveil matin, tu dois souffrir comme moi d'une allergie au réveil matin...
Moi sur l'étang en dessous de mon Mobilhome ils ont rien trouvé de mieux que de faire une nocturne de pèche !!!

Il semblerait que je suis en train de me détacher, là. De faire un deuil aussi, comme le dit mon psy, oui, c'est probable. Des fois, ça revient encore, il y a un manque fort, mais il s'estompe. Ce n'est plus tellement grave. Même quand je pleure un peu, ce n'est rien. Bon, parfois je remplace ce manque par le manque de quelque chose d'autre, mais c'est quelque chose de plus accessible. Comme si j'acceptais ce que je ne pouvais avoir, et quand ça me manque, je me tourne vers ce que j'ai pour compenser. Je ne sais pas si c'est la bonne façon de faire, mais cela me permet de laisser aller un peu. Petit à petit. Malgré les moments difficiles. Et malgré le fait que j'aurais aimé faire une chose que je n'ai pas osée, que je regrette un peu. Mais ce n'est pas entièrement perdu non plus, ça. Faudrait voir. Et sinon, c'est comme ça. J'ai vécu pire, finalement, côté regrets. Ce n'est que pour moi que c'est important, après tout. Ce n'est pas bien grave. J'ai autre chose, aussi. Même s'il y a probablement un peu remplacement d'une dépendance par une autre, enfin, fallait s'y attendre, pour le coup, c'est un peu mon problème de fond. Peur de l'abandon, donc attachement excessif. Ou peur de m'attacher au début, d'ailleurs, ne pas s'attacher pour ne pas être abandonné, en gros. Ça, c'est plus facile à surmonter, c'est contre nature, quelque part. Peur de l'abandon, attachement excessif, sorte de dépendance. La chance, c'est que je ne suis pas tombée sur des gens qui en abusent, de ça. Plutôt sur de la compréhension, du soutien même. Ça pourrait être une bonne base pour surmonter tout ça, non?

Oui, c'est une bonne base... Il en faut du talent pour s'entourer des bonnes personnes, et tu peux être heureuse de ça!

Au départ je passais juste ici pour te souhaiter de très belles vacances!
des bises!

Merci Zofie!

J'étais pas là. Encore une fois. J'aurais pu l'être un peu plus. Peut-être. Trop tard...

fleur_bleue a écrit:J'étais pas là. Encore une fois. J'aurais pu l'être un peu plus. Peut-être. Trop tard...

Peut-être, mais sans doute pas. Et peut-être que si tu l'avais été, quelqu'un d'autre que tu as aidé aurait sombré.

C'est sympa, les vacances, même en étant un peu en deuil. Le retour, beaucoup moins. Surtout si on a réussi à se disputer avec la famille pour être rentrée (de passage uniquement) plus tôt que prévu. Pas très drôle comme situation. J'ai mes torts, je le sais, mais ce n'est pas que moi - sauf que bien sûr, c'est considéré comme si tout était uniquement de ma faute. Tant pis.
Plus embêtant, j'ai fait une grosse crise d'allergie et je continue à faire une sorte d'exzéma le matin. J'ai dû avoir ça pour la dernière fois il y a plus de 20 ans... J'ai pas besoin que ça revienne maintenant. Surtout avec mon boulot - des allergies alimentaires importantes, c'est gênant quand on doit parfois manger à l'extérieur, et même pour la cantine...

Il me manque. Beaucoup. Et quelque part, j'en suis heureuse, parce que ça existe. Parce que je vais le revoir, parce qu'il y a tous nos partages, nos rêves un peu fous, nos esquisses de projet, toutes ces choses que je n'osais plus attendre. Les blessures se referment, doucement. Je me sens en confiance, en sécurité. Même loin, il est un peu là. C'est beau.

Bon voilà, je suis rentrée de vacances. C'est bien d'être en vacances, mais quand on rentre dans des conditions pareilles, ca gâche beaucoup. Ce mot complètement insultant dans la cuisine. L'absence de choses que j'avais demandé qu'on me ramène, et que j'avais beaucoup voulu retrouver. Mais bien sûr, ce n'est pas important. Elle s'en fout de moi, de qui je suis, tout ce qui compte, c'est que je fonctionne, à l'école, au boulot. Volonté de contrôle. Je n'aurais pas dû venir ici, en réalité, c'est catastrophique sur ce plan-là. Avant, elle ne venait pas, et j'étais tranquille. Maintenant, elle vient tout le temps et essaie de m'imposer une certaine manière de vivre. Manière de vivre qui n'est que nuisible à long terme, je le vois bien. Je ne veux pas d'une vie comme ca, c'est moi qui décide de ce que je fais ou pas de mes journées. Pas elle.
Sauf que je n'arrive pas à m'en défaire comme ca. Trop de peur. Et je deviens la petite fille qui croit qu'elle doit céder. Pourtant, je suis adulte... Ouais, je fais des allergies d'un coup comme quand j'avais cinq ans, donc adulte, j'sais pas. C'est assez déprimant aussi, d'ailleurs. Ne pas avoir le droit de manger ceci et cela et encore dix mille trucs? J'en veux plus de ca. J'aime trop manger, et je réagis trop à des trucs que j'adore, là. Ce n'est pas vivable. Je ne sais plus quoi manger, je n'ai toujours pas pris mon petit déjeuner, du coup. Pas envie. Envie de rien, encore une fois. Je suis en colère et je suis triste et je suis énervée et je suis fatiguée. Je reprends le boulot lundi. Trop tôt. Pas envie. Je me sens mal à l'aise, au boulot, chez moi, partout. Pas étonnant que ca ne va pas vraiment, malgré les vacances. Encore que, j'étais avec lui, s'il y a une chose positive, c'est bien ca. L'avoir près de moi, qui me prend dans ses bras, qui me tient, il est comme moi souvent, mais il est plus fort. Il me complète, il a tout ce que moi je n'ai pas, et il m'accueille à bras ouverts avec toutes mes fêlures, mes faiblesses, mes défauts, pour me montrer une autre voie. Sauf que je ne sais pas comment fuir ce qui me tire vers le bas, ce qui veut me garder dans le trou, petite fille docile qui a peur. Dès que j'essaie de m'en sortir, nouvelle attaque, je ne suis pas tigre, je suis zèbre, j'ai peur de me faire dévorer, alors je ne bouge plus. Comment devenir autre chose dans ce contexte-là?

Ému par ce que tu viens d'écrire.

Cet entre-deux là je le connais bien. La tigrolution, j'imagine que cela passe par un choix non ? Fuir, choisir de ne plus voir les personnes qui nous sont toxiques. Même si on les aime. Ou lutter, affronter notre peur, notre histoire. Facile à dire, bien sur.

Mais bon, tu m'as l'air bien accompagnée . Courage.

Ce qui est difficile dans "ne plus voir les personnes qui nous sont toxiques", c'est quand elles viennent sans avoir nécessairement été invitées. D'autant plus s'il s'agit de personnes au lien de parenté très proche. *soupire*

Merci en tout cas!

Quand tu reagis comme une petite fille, tu ne te comportes pas en adulte, meme si tu l'es. Reponds en adulte plutot, et si elle ne peut pas l'accepter, tant pis pour elle.

Une piste ; "Tues les toxines qui sont en toi et qui peuvent 'attirer' à toi les personnes toxiques."
Tigre, zèbre, loup-garou, ce ne sont que des mots et des images.

Ce qu'il faut c'est facile à dire, c'est être toi.

Et comme seule toi peux savoir ce qu'est être toi, respire et garde le sourire en te regardant dans la glace.
Et ce n'est pas une méthode couet... loin de la.

Je ne sais pas si cela peut t'aider, Fleur_bleue, mais je partage un bout de mon expérience personnelle avec des personnes proches, que j'aime, mais dont la présence me rendait la vie difficile, en particulier ma mère. Pendant des années, parce que je ne voulais pas la blesser, et parce qu'on vivait ensemble de toute manière (un seul salaire de technicien pour deux, pas possible de faire autrement, croyais-je). Et puis, je suis parti, parce qu'il le fallait. J'étouffais, trop de présence d'elle, de ma tante, des enfants de ma tante, trop de "yaka, fautque" de conseils dont je ne voulais pas sur ma vie, etc.
Je suis parti loin, à 600 km d'elles. Et non seulement je ne les invite pas, mais je refuse de les accueillir. Je leur ai expliqué pourquoi, plusieurs fois. Elles n'ont pas compris, mais elles ont accepté, de facto, même si elles demandent encore 2-3 fois par an, d'une façon ou d'une autre, si je veux bien les recevoir. Pour l'instant, la réponse est toujours non. Ca fait 4 ans. De même, les simples appels téléphoniques, je les ai espacés dans le temps, et il arrive qu'on ne s'appelle pas du tout pendant 2-3 semaines. Là encore, elles ne comprennent pas forcément, mais je ne leur ai pas laissé le choix. Je ne les appelle pas, et si elles appellent trop souvent, je finis par ne plus répondre.

Tout ça pour dire que bien que cela m'ait pris des années, j'ai fini par avoir la force mentale pour dire non à ces présences qui me sont néfastes. Je ne connais pas ta situation exacte, mais si tu peux piocher quelque chose dans mon histoire, n'hésite pas.

fleur_bleue a écrit:Comment devenir autre chose dans ce contexte-là?    

Fleur bleue...
un petit truc de linguiste...

essaie de modifier le vocabulaire que tu utilises pour parler de toi.
Il ne s'agit pas de devenir "autre chose" mais quelqu'un d'autre.

Ce que tu décris s'appelle de la violence. Purement et simplement.

Ma famille à moi était différente, personne ne s'est imposé à moi mais on m'a assurément sinon maltraitée du moins totalement niée (dans ma fragilité, dans mes peurs, dans ma timidité).
Ce schéma s'est en quelque sorte ancré en moi...
Et jusqu'à il y a peu, je rencontrais encore des personnes qui me "niaient" dans mes envies, mes attentes, mes désirs, mes possibilités.

J'ai dit STOP. Si vous n'arrêtez-pas, c'est notre relation qui s'arrêtera.
Et, de fait, plusieurs relations se sont arrêtées.
Tu ne renonces pas ? Eh bien c'est moi qui renonces à toi... je ne te vois plus, tu ne viens plus, je ne t'appelle plus etc.

Ce fut extrêmement difficile à "dire", simplement dire "je ne veux pas, je te demande de cesser ceci ou cela".
Mais j'y suis parvenue, souvent dans un état pas possible... submergée par les sanglots.
Mais j'y suis parvenue, parce qu'il en allait de mon bien-être.

En espérant que mon témoignage te donnera un peu plus de courage pour avancer sur la voie qui est la tienne.

Non pas pour devenir quelqu'un d'autre... mais pour te retrouver...
Comme je le dis souvent : nous n'avons pas besoin de devenir quelqu'un d'autre. Nous sommes déjà parfaits comme nous sommes.
Mais il est certain que nous devons avoir le courage de nous affirmer et ce n'est pas une mince affaire.

  

Petit apparté personnel...

En lisant fleur, Ainaelin, Fabuliotte, je me rend compte que je ne me suis quasiment jamais laissé submergé ou envahir par les autres. J'ai tellement fermé les canaux de communication et opposé à l'autre une force d'inertie considérable que plus personne n'ose vraiment venir empiéter sur mes plate-bandes. Je me rends compte aussi que ce mécanisme-là de défense n'est pas meilleur - cf : le topic sur l'amitié.

Voilà, je referme l'apparté personnel. Merci à vous tous.  

Ps : je continue .

Fabuliotte, sur ce topic de l'amitié parle de la peur, de la trouille. Py propose de se comporter en adulte. Se comporter comme une petite fille, n'est-ce pas se retrouver confrontée face à une peur originelle non résolue ? Le problème serait donc la peur ? Hors, depuis Laborit, nous savons que la peur est normale, primordiale même, c'est l'instinct de survie. Le problème n'est pas la peur, mais notre réaction face à elle. Devenir adulte au sens de Py (ou tigre au sens de Kalthu), ce ne doit pas être très loin de ça, affronter nos peurs, aller voir de visu se qui cache derrière.

Mis en Pate propose d'éliminer les toxines attirant le toxique, en étant soi. Ou autrement dit, en n'étant plus le résultat de mécanismes de défense face à la peur accumulés depuis l'enfance. Ce qui nous détermine et nous empêche d'être soi.

Harpo a écrit:Petit apparté personnel...

Je trouve très intéressant, au contraire, de connaître les expériences des uns et des autres...

Harpo a écrit:n'est-ce pas se retrouver confrontée face à une peur originelle non résolue ?

Absolument... au secours, nous sommes démasqués...  
C'est du moins une partie de la réponse.

Harpo a écrit:Le problème serait donc la peur ?

Absolument ! Tu viens de donner l'autre partie...

Harpo a écrit:Mis en Pate propose d'éliminer les toxines attirant le toxique, en étant soi. Ou autrement dit, en n'étant plus le résultat de mécanismes de défense face à la peur accumulés depuis l'enfance. Ce qui nous détermine et nous empêche d'être soi.

Formidable conclusion ! Tout est dit Harpo. Merci !!!
C'est exactement cela.

Et c'est ce à quoi je fais allusion, lorsque je propose de s'affirmer.
En m'affirmant, j'attire aussi autour de moi des personnes différentes ;-))))
C'est MA-NI-FESTE !!!

Alors évidemment, il y a toujours une phase de peur...
Mais je prends une grande aspiration et cette peur passe.

Un exemple tout simple... Je porte un prénom très lié à mon époque...
Un prénom tellement courant, que son diminutif est une espèce d'évidence, presque un réflexe...

On se connait à peine, et hop le diminutif... sans me demander mon avis.
Juste de quoi créer un lien de familiarité que je ne souhaite pas et qui me tombe dessus avant que j'aie eu le temps de dire ouf.
Mais cela a changé petit à petit.

Or très très récemment, j'ai été amenée à me déplacer avec une jeune consoeur...
Et cette jeune consoeur m'a demandé si cela ne me gênait pas qu'elle m'appelle par mon diminutif.
J'ai répondu "si, je préfère mon prénom en entier". Elle n'en a pas été offusquée pour autant.

J'en étais très touchée. J'aurai bientôt 51 ans, et c'est la première fois que l'on me demande l'autorisation d'utiliser mon diminutif.
Cela me paraît insensé.

D'ailleurs je ne m'y trompe pas ! Sur ce forum aussi : parmi les personnes avec lesquelles je suis en contact par MP, seules 2 ont tenté le diminutif et comme par hasard, il s'agit de personnes intrusives, avec lesquelles je ne serai plus en contact...

Il faut savoir que d'autres personnes tolèrent beaucoup moins de choses... beaucoup moins !
Et s'en portent beaucoup mieux.

A nous, chers zèbres, d'apprendre à
* résoudre nos peurs originelles
* laisser faire le temps pour apprendre à les gérer...

Et qui dit temps dit... rechutes    

MERCI HARPO pour cet échange... qui fait vraiment avancer le schmilblock je crois  

Merci de tous vos commentaires! Oui, certainement c'est une question de peur... Je vois parfaitement comment je voudrais réagir à certaines choses (p. ex. au reproche que mon appart' n'est pas assez propre - je n'oblige personne à y venir), mais je n'ose pas. J'ai trop peur de la réaction en face, que je peux parfaitement imaginer, d'ailleurs, j'ai déjà fait des tentatives dans ce sens. Malheureusement, il est impossible d'évoquer ce genre de choses calmement, ca dégénère tout de suite et je m'écroule dans la foulée... Py a bien raison en disant qu'il faudrait réagir en adulte, sauf que c'est trop ancré ou je ne sais pas, je n'arrive pas à sortir de ce rôle de la petite fille (sage).

Bah, après, je ne sais pas, si ce que je dis es la meilleure solution à ton cas particulier hein . Fais-toi confiance aussi pour trouver ce qu'il y a de mieux à faire .
L'inertie, la résistance passive, dont il me semble que parlait Harpo, ça peut aussi être une bonne solution, ou bien lui montrer la façade qu'elle veut voir pendant que toi tu fais ce que tu veux. Ou bien, de te dire "elle est comme ça", et de savoir comment tu peux faire avec, sans que cela ne te pèse trop... Après, dans chaque solution, il y aura des choses qui peuvent aller mieux, et d'autres qui risquent de se dégrader, ou d'agir en adulte à d'autres endroits, et d'accumuler de l'experience pour voir ce qui ne va pas là, d'apprendre des manières de le gérer...

Comme quoi, une soirée qui n'était pas trop mal partie peut se "gâcher" d'un coup - j'ai le dos et les joues couverts d'urticaire... Super. Voilà ce qu'il me fallait. Je sais plus quoi manger... Je me demande si j'ai dépassé la date de péremption de ce corps, vu que d'un coup, je fais des réactions comme ca à pleins de trucs. Là, si ce n'est pas le jambon, j'imagine que c'était le jus d'orange. Il y avait déjà le poisson. Du chocolat aussi, mais il a dû y avoir un truc pas "normal". D'autres trucs dont je ne suis pas sûre. Enfin, c'est tout le temps, comme ca, du jour au lendemain. J'ai envie de pleurer, là. Je ne veux pas d'une vie à restreindre constamment ce que je mange, à faire tout le temps gaffe, et quoi faire avec les dîners/déjeuners de boulot? Ce n'est pas possible, ce n'est pas gérable. Je ne veux pas de ca. J'en ai eu assez quand j'étais petite. Marre déjà. D'autant plus marre que je ne sais même pas quoi éviter, vu qu'il y a de plus en plus de trucs. J'ai bu du jus d'orange pendant 5 jours d'affilée sans problème la semaine dernière. Je ne comprends pas, vraiment pas... Il y a un mois, je trouvais pas si mal d'avoir 30 ans, mais avec ca? Plus si sûre...

L'ennui rend créatif? Peut-être quand on est libre de ses actions. Sinon, l'ennui ne fait qu'une chose - ennuyer. Endormir. Bouffer l'intérêt, la passion, la motivation, au point qu'il ne reste plus rien. Même pas de quoi être créatif. Ni de quoi inverser les choses pour échapper au vide.

Viens fouiller on ne s'ennuie pas (tout le monde est même arrivè avec 20 min d'avance aujourd'hui).

En parlant de besoins... Ce dont j'ai besoin, c'est de me remotiver de manière générale, retrouver du peps, de l'énergie. A une époque, je disais que j'avais l'impression d'une boule d'énergie en moi à laquelle je ne pouvais pas accéder, mais là, je n'arrive même plus à la sentir. Ou presque plus. C'est comme un souvenir de sa présence, où est-elle maintenant?
Ça allait beaucoup mieux pendant les vacances, j'étais fatiguée par manque de sommeil, mais pas léthargique à ce point. Là, je reperds la motivation pour tout, je n'ai plus envie de rien. Je ne sais pas trop pourquoi. J'ai trouvé une piste intéressante qui serait d'apporter un complément de tyrosine pour me booster, mais comme je fais toutes ces réactions allergiques ou pseudo-allergiques, pour l'instant, je préfère ne pas faire d’expérimentations.

D'ailleurs je dis "pseudo-allergiques", parce que le lien entre tous ces trucs - poisson, chocolat, bière de malte, jus d'orange, vin rouge, c'est le contenu en histamine. Réactions allergique initiale qui entraîne une sur-réaction ou intolérance à l'histamine? Le deuxième serait assez catastrophique, il faudrait supprimer presque tous les fruits, plus la charcuterie, plus certains légumes, plus le poisson, plus ceci, plus cela, ingérable quand on ne peut pas manger chez soi le midi (ni faire la cuisine le soir). Accessoirement, impossible d'éliminer le chocolat, autant me flinguer... Ce truc-là ne contribue pas franchement à améliorer mon humeur.

Donc, en gros, je suis de mauvaise humeur à cause de cette histoire d'urticaire, et en plus complètement crevée et démotivée, ce qui renforce la mauvaise humeur, ce qui renforce probablement la fatigue... Beau cercle vicieux. Pourtant, je monte à cheval, j'essaie de me coucher plus tôt (raté hier, mais en général ça va), je mange moins de sucreries et je bois davantage d'eau, donc ce n'est pas comme si je n'essayais pas de faire des choses contre. Sauf que ça ne suffit pas, et ça m'exaspère et je m'énerve moi-même. Ce qui n'améliore rien. Et je tourne en rond.  

Régime. Plus de chocolat, plus de jambon, plus de tomates, plus de... Je pourrais continuer encore un peu. Certaines choses sont faciles, d'autres beaucoup moins. C'est pas très joyeux, quand même. Pas toujours évident de savoir ce que je peux manger si on me supprime presque tout ce que je prends au dîner, notamment. C'est parfait pour plomber le moral. Bon, aujourd'hui, ça va quand même. Tant que je ne pense pas à la bouffe, surtout. Allergique à son absence, m'a-t-il dit, peut-être pas faux. Probablement ça joue, parce que quand il est là, généralement ça va bien mieux. Juste parce qu'il est là, je me sens bien alors. C'est si simple. Si beau.

La plupart du temps, je suis quand même fatiguée. Trop fatiguée pour prendre des initiatives, surtout de manière durable. Tellement de choses que j'aimerais faire, allez, Fleur, secoue-toi! Ouais, sauf que... J'ai envie d'être active, joyeuse, vivante. Mais quand je m'élance, il y a comme un boulet à mes pieds qui me remet par terre. Je n'ai pas encore réussi à m'en débarrasser, pourtant, j'essaie de trouver des solutions. J'ai un peu tendu la chaîne, peut-être. Mais ça ne suffit pas. Je veux, je veux, je veux, tête de mule que je suis parfois, mais comment faire quand "vouloir" ne suffit plus?

Pourquoi n'ai-je pas pris mon autre parapluie, d'ailleurs, vu que j'en ai oublié un en réunion vendredi? Maintenant il pleut. C'est pas de chance.

On dirait que c'est déjà l'automne... Envie de chocolats chauds ou de thés aux arômes sucrés, blottie sur la canapé. Envie de câlins, de douceur, de l'odeur de gâteaux pour embaumer l'appartement, envie de prendre mon temps pour lire, écrire, dessiner. Monter à cheval, puis prendre un bain chaud plein de mousse, me reposer, me poser, me découvrir, peut-être. Envie d'avancer et envie de me retirer, apprendre à passer du temps avec moi sans me sentir mal, m'apprivoiser. Et puis envie de sa présence, d'être à deux, juste nous, sans obligations, aussi. Tellement d'envies, mais si peu de temps...

Eh beh... Aujourd'hui, ça fait donc un an que je suis inscrite ici. Année avec des hauts et des bas, pas tous liés, mais certains... Des rencontres, parfois éphémères, parfois plus poussées, mais généralement sympathiques, qui confirment que je me sens bien avec les zèbres, que c'est "ma meute", malgré mes doutes sur le fait que je sois encore surdouée... (Le pire, c'est que je traîne beaucoup avec des THQI.) Les questionnements sont toujours là, en gros, savoir qu'on est zèbre depuis l'enfance ne signifie pas forcément savoir gérer les implications, dont certaines n'étaient même pas connues à l'époque. Qui suis-je, que fais-je ici, pourquoi ai-je telle difficulté et comment la résoudre - ça avance, mais ça prend du temps. Et ne parlons pas du côté émotionnel, ça peut parfois partir dans tous les sens...  
Mais bon, au final, je suis surtout contente d'être là et de partager cette "savane" avec vous, zèbres et/ou tigres ou autres félins, merci à vous!  

Naniv' ;-)

- allure étrange pour une fleur bleue tout de même, ne seriez vous pas un peu carnivore sur les bords, Mlle Plante ?

Le Tigre est bien content que tu sois dans la meute