Monologue pour une escalope (pânée)

Choisir un titre.
Dont on ne saura trop qu'en penser.
Dont on ne saura trop de quoi il retourne.
Mais d'une grande intelligence et fidélité au contenu de l'ouvrage que le lecteur ne connait pas encore.
Que ce titre soit suffisamment absurde pour qu'une curieuse pulsion s'instaure dans la main, que cette dernière saisisse puis retourne ledit ouvrage et que les yeux parcourent diagonalement le quatrième de couverture.
Que le lecteur soit mis en appétit.
En appétit d'escalope panée.

Quatrième de couverture qu'il faut donc, à présent, soigner.
Quatrième de couverture qui doit être diagonalement parfait.
...


...


...


Ce sera pour "demain".
J'ai trouvé le titre.
Le plus gros a été fait.

La petite fille dans la chambre vide, à peur.
Elle est là bien sage, au fond du lit-cage, toute seule.
Ses parents sont tendres, mais elle ne peut comprendre,
Qu'ils sortent le soir, la laissant dans le noir.

La peur l'empêche de crier
La peur l'empêche de pleurer,
Bien sûr la chambre est vide,
Mais la petite fille croit entendre chanter...

"Nous sommes les héros de ton livre d'images,
Nous sommes prisonniers tout au fond de nos pages,
Si tu venais nous libérer on pourrait peut-être te consoler,
Viens nous lire et tu pourras nous suivre,
Ouvre le livre !"




La petite fille a ouvert le livre,
Et rejoint les personnages de la première page...

Edit :

Relax.... C'est le 2e (je sais compter), le 1e tu me traitais de franc-maçonne après m'avoir envoyé des coeurs, j'avais cru que c'était un bug passager, vu le contraste de ton entre les messages. Tu m'excuseras mon erreur d'appréciation et que tu te sentes oppressée par ma participation (vu la dureté du ton employé), sache que ce n'était pas mon intention. J'ai effacé la vidéo et je n'interagirai plus avec toi. Je te souhaite le meilleur.

Amo Fatir a écrit:

Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans " je refuse d'échanger, d'interagir avec toi".
Troisième avertissement.

Bonsoir ma chérie,

Ça y est, je suis là, je te rejoins enfin pour la lecture du soir.  
Mais avant, dis-moi, comment s'est passée ta journée ? Quelles furent tes aventures ?

De mon côté, ce fut bien difficile de me libérer en cette fin de journée, de tout mettre de côté pour te rejoindre, pour n'être qu'avec toi. Mais ça y est, alors: tout va bien.

C'est étonnant, cet effet que tu me fait: tu n'es pas encore née que tu existes déjà: tu habites mes pensées. Quel étrange pouvoir est-ce là.  Ta grand-mère me l'avait prédit mais, à l'époque, je n'avais pas voulu la croire: "tu verras, un jour elle sera là sans même que tu l'ai vue venir".  Je ne t'ai peut-être pas vue venir, ma petite chérie, mais le plus grand des bonheurs est bien qu'à présent tu sois là.


Pour rentrer saine et sauve à la maison, j'ai dû changer de forme, j'ai dû me couvrir de piquants. Je me suis changée en hérisson. Ce fût, encore une fois, quelque peu dégradant, quelque peu énervant et décevant, mais la seule façon efficace de repousser les froids piquants des autres. Tu verras, ce monde est un peu sauvage.
Ou tu ne verras pas.
J'aimerais que tu ne le vois pas.
Peut-être me donneras-tu une poignée de chaudoudoux ? Ou me montreras-tu plutôt où j'ai fait tombé mes lunettes et la combinaison du flamant rose, celle-là même qui permet de survoler les piquants de ses grandes ailes.
Des ailes couleur crevette, couleur lait grenadine.  

Je voudrais t'offrir la possibilité de découvrir ta voix.
De découvrir ton son, ta tonalité.
De découvrir cette sensation que la frontière entre le monde intérieur et le monde extérieur n'existe plus.
Je voudrais que tu te sentes véritablement bien.
Des êtres humains ont pensé à toi et à tous les enfants des mondes à venir. Certains vous ont fait le don de la musique.


Voici un des premiers morceaux que je te ferai écouter. Quel instrument choisiras-tu ?



Quand pourrai-je t'entendre jouer ton premier La 440?