Qu'est-ce que la matrice.

La tristesse que cela pourrait causer chez les autres.

Donc pendant un temps, cette non envie de mourir, cette projection de la souffrance que ça causerait, empêche les gens.

La souffrance de l'usure reste inférieure à la souffrance de l'idée de mourir ?

Et puis finalement est-ce que ça s'accumule ?

La question qui dérange.

Pourquoi ne pas mourir ?

Pourquoi vivre ?

Parfois on survit, parfois on ne survit pas. Accepter de ne pas tout comprendre c’est essentiel.

Pourquoi vivre plutôt que mourir ?

Personne ne sait pourquoi il est là finalement.

Or s'il y a une question que le suicide pose.

C'est bien celle-là.

S'agit-il de répondre à cette question ?

Ben pourquoi pas.

Mais il s'agit surtout d'avoir conscience que cette question existe.

Qu'est-ce que cela implique ?

De ne pas savoir "aussi scientifiquement" que d'autres choses pourquoi on est là ?

On peut parler d'évolution.

Mais ça ne fait que repousser le problème.

Pourquoi il y a eu un big bang ?

N'est-ce pas là une question importante.

Que l'on classe comme une affaire classée.

Sans suite.

"L'on ne peut pas savoir.".

Oui comme à un moment on ne pouvait pas voler.

Par contre on ne sait pas comment savoir.

Et.

Aujourd'hui.

Plutôt donc.

Aujourd'hui.

On ne sait pas.

Qu'est-ce que cela implique ?

Faut-il donc faire comme si c'était pas grave ?

Dans ce monde où l'on est constamment obligé de se justifier.

Mais pourquoi t'as fait ça... Mais parce que... Mais alors pourquoi...

Et certains préfèrent rester chez eux.

Parce que ça devient un harcèlement.

Des fois c'est juste un harcèlement de regard.

Mais c'est pire.

Les gens ne s'abaissent même plus à vous parler.

En même temps c'est pas pour ce qu'ils auraient à dire.

Mais il y a ce mépris.

Socrate était bien d'accord avec moi sur ce point.

Les gens veulent toujours des justifications.

Mais eux-mêmes agissent sans raison.

Alors de là à se demander pourquoi ils existent.

Que permet cette question ?

Un positionnement.

OK. Je suis là, mais je ne sais pas pourquoi.

À un moment c'est pas notre faute si on sait pas.

On a le droit de pas savoir.