Présentation faussement pamphlétaire, ingénuement interrogative, peu re-présentative!

supprimer une présentation pour prendre le luxe d'en écrire un jour une autre...

Re-bonjour et bienvenue dans la prairie où j'espère tu trouveras pleins de zèbres et zèbrettes pour partager ton exubérante plume.
@micalement, Eric.

Bonsoir Khristina,

J'ai adoré te lire! J'ai été très touchée car nos parcours se ressemblent sur de nombreux points.
Habites-tu dans la région Parisienne?
Bienvenue sur Zebrascrossing, j'apprends beaucoup de choses ici et j'espère qu'il en sera de même pour toi.

Sushee

Je ne peux pas répondre à toutes tes questions mais j'ai l'impression qu'elles sont toutes liées à un trop d'importance donnée à ce que pensent les autres de toi (sauf pour la dernière question).
Donc il serait surement possible de simplement changer de questions, en se donnant une autre direction, mais là encore, je n'ai pas de solution.

Tu trouveras des membres pour répondre à tes questions, il faudra juste trouver lesquels

Voici pour toi:

Le petit manuel pratique du membre fraîchement arrivé

Spoiler:

Bonjour Khristina,
(bienvenue )
Je n'ai aucun point commun avec toi, en tout cas pas à ton échelle (parce que si moi je me sens décalée, je ne sais pas quel adjectif utiliser dans ton cas !). Par contre, l'observation que j'ai faite des "Autres" me permet de répondre à ça :
est-il possible que par jalousie (ou autre: commodité, pacte tacite, aveuglement narcissique, auto-persuasion, ignorance pédagogique, etc, je suis prêt à envisager toutes les solutions...) l'entourage ne veuille pas "reconnaître" ou même "évoquer" ou encore "aborder" la douance de quelqu'un?
Oui. Est ce de la jalousie ou tout simplement de l'incompréhension, j'ai remarqué que les gens "normaux" zappent purement et simplement toute vérité qui les gênent, j'en ai souvent fait les frais. Quand quelque chose est "trop", ils regardent systématiquement de l'autre côté. D'ailleurs je fais pareil, mais pas pour les mêmes choses. Il y a des choses trop perturbantes, je crois que tout le monde se protège sans en être réellement conscient.

Ha et aussi ça :
Est-ce vrai que tout le monde n'est pas capable d'effectuer une telle "démonstration"?
Oui, c'est vrai. En tout cas à "l'arrache" je n'en serais pas capable. Ni de faire 3 licences à la fois. Je ne me considère pas comme "normale"(pas douée, aspie). Mais contrairement à toi j'ai besoin de me passionner pour pouvoir me consacrer à quoi que ce soit. Et alors ce domaine prend toute la place, j'approfondis plus ou moins rapidement.

Bonjour,

Merci à tous de vos réponses généralement et de vos réponses particulières à ces questions qui étaient pour la plupart rhétoriques!!
Je suis heureuse d'être parmi vous, vous ne pouvez savoir à quel point!
Paela, je sais que tu as raison. J'ai eu à un moment donné un énorme souci d'ajustement (je préfère ce terme à celui d'adaptation, il me semble plus précis) et toutes les questions qui en ont résulté ont été auto-dirigées vers une sorte d'introspection visant à ré-évaluer ma vision de moi-même. En faisant le pas de m'inscrire sur ce site (et d'y écrire ce que je n'avais jamais osé écrire), je pense avoir fait un énorme progrès sur cette vision, et je vous remercie d'y avoir été si attentifs!

Effectivement, je vais continuer à me construire en cultivant ma différence, et tout en n'étouffant pas ma ressemblance, parce que chaque zèbre est d'abord un équidé qui doit chercher sa place au milieu du troupeau. Je pense que ce n'est pas forcément un grand malheur si cette place est acquise un peu tardivement dans la vie de ce sauvage (!!) , et est corrélée à l'obtention d'une distinction (qu'elle soit endogène ou exogène, choisie ou subie), surtout pour l'adulte en quête de la reconnaissance qu'il n'a pas eue enfant!

Merci à tous!
Je vous lirai (et vous lis déjà) avec le plus grand plaisir!
Et oui, j'habite à Paris!

khristina a écrit:
Effectivement, je vais continuer à me construire en cultivant ma différence, et tout en n'étouffant pas ma ressemblance, parce que chaque zèbre est d'abord un équidé qui doit chercher sa place au milieu du troupeau. Je pense que ce n'est pas forcément un grand malheur si cette place est acquise un peu tardivement dans la vie de ce sauvage (!!) , et est corrélée à l'obtention d'une distinction (qu'elle soit endogène ou exogène, choisie ou subie), surtout pour l'adulte en quête de la reconnaissance qu'il n'a pas eue enfant!

!

bienvenue!

tu es encore jeune, tu as donc le choix encore aujourd'hui de ce que tu peux faire de ce potentiel assumé.
(et tu sais en te lisant, de si bon matin, à peine reveillée.. je me dis que tu es partie ds une course folle aux études - la "théorie" de la vie-, et donc un peu à la pêche aux diplomes et mérites, (besoin de reconnaissance) tout ça...mais la vraie vie n'est pas totu à fait là encore et tu as le temps de le découvrir...

on peut etre zebre et se simplifier la vie....ça s'apprend.
bonne route ici!

Bon matin!

Ah, non, pas une course folle aux études! J'en ai fini avec ces conneries!
Une course folle à l'exploration des choses! (ce qui revient à créer son propre système d'étude, j'en conviens.... héhé)
Et comme j'ai vieilli, ma définition de la récompense a changé. Pour moi, les mots "place" et "récompense" sont à prendre au sens figuré. Surtout, je leur enlève cette coloration scolaire profondément dérangeante: s'assoir à une place "prédécidée" par l'enseignant, obtenir une récompense visant à valoriser l'accomplissement d'une tâche précise sans possibilité d'aller au-devant de toutes les possibilités qui s'ouvrent une fois le travail amorcé....? Non.
Je pensais plutôt à un système un peu personnalisé (voire stylisé) de récompense et de place! Le mieux serait d'être à la fois son "propre" carburant (autant éviter le diesel et penser aux énergies renouvelables!!) et sa propre machine et d'avancer "ensemble"!!!

J'aimerais beaucoup apprendre à me simplifier la vie! Mais ça doit demander beaucoup de travail!!! Non?

Merci pour ce réveil!

khristina a écrit: Le mieux serait d'être à la fois son "propre" carburant (autant éviter le diesel et penser aux énergies renouvelables!!) et sa propre machine et d'avancer "ensemble"!!!

Et c'est la raison pour laquelle je ne me déplace qu'à vélo

En roue libre?
Peut-être aussi en vélib?

Oui Oui sur les pavés et tout et tout!!

khristina a écrit:
Je me pose plusieurs questions:

- est-il possible que par jalousie etc. l'entourage ne veuille pas "reconnaître" la douance de quelqu'un?
- est-il possible qu'un adulte responsable exerçant un poste à responsabilité ne se rende pas compte de l'intelligence de son enfant et ne tire aucune fierté des aptitudes de celui-ci?
- est-il possible que le simple fait de faire tomber les barrières scolaires puisse m'avoir libérée à ce point?
- Comment accepter d'être ce que l'on est vraiment, quand sa substance d'origine n'a que très peu de chance de se développer dans le monde ambiant, qui ne valorise pas ce type d'"investissement"?

Beaucoup de questions Khristina.
J'ai connu les mêmes sensations que les tiennes. Tu pourrais te présenter avec un Prix Nobel en main que tes parents ne montreraient pas plus d'admiration pour toi. Pourtant tu as tenté d'être la fille idéale de tes parents, de te rogner les ailes pour ressembler à une image plus conforme que ton intérieur. Mais c'est peine perdue. Oui, je te le dis avec une simplicité un peu cruelle. Il est inutile de séduire des parents qui ne vous acceptent pas tel que l'on est.

Tu es entrée en concurrence dès ton enfance avec l'intelligence de tes géniteurs. D'où une angoisse indicible de leur part. Ils ont pensé perdre leur autorité, leur pouvoir de répression sur toi

Pourquoi n'acceptent-ils pas ta douance? Parce qu'ils sont mal à l'aise. Ils ne se reconnaissent pas en toi. Et ils doivent coller inconsciemment sur ta personnalité une image, en particulier tu dois assurément ressembler à quelqu'un dont ils ne veulent pas entendre parler.
Je fais donc allusion à la psychogénéalogie. Lis des ouvrages là-dessus comme "l'écorce et le noyau" de Nicolas Abraham et Maria Török.

Je n'ai personnellement pu m'en sortir qu'avec une étude serrée de ma famille avec très très peu de souvenirs personnels, d'avis, d'analyse de paroles en l'air dites comme si de rien n'était. Et j'ai compris ce qui clochait.

A toi de faire ton enquête, ton connais-toi toi-même par l'étude de ton passé, par la retranscription de toutes ces phrases que tu as entendues à ton sujet. Si tu veux, on peut en reparler en MP.

Tu es comme un papillon dans une fourmilière. N'essaie pas de devenir une fourmi. De toute façon, tu n'y parviendras pas sans te tuer intérieurement.

Tu as suivi des mastères sans qu'on puisse comprendre pourquoi tu as pris telle voie. Avais-tu une vocation?
Tu dois prendre le temps de la réflexion, savoir ce que tu veux devenir, peut-être te trouver un job en urgence pour sortir d'un milieu nocif.

Ton long message n'est qu'un cri de souffrance. Tu n'as jamais été reconnue. N'attends pas à ce que tu le sois.
Tes parents n'auront d'yeux que pour d'autres qui auront suivi une voie banale et sans histoires.

Sors-toi de la tête l'idée de plaire à ta famille.
Fais-toi plutôt des amies et des amis par ici. Côtoie des personnes à même de te comprendre.

La famille ne se choisit pas, elle se subit parfois et comme le disait si plaisamment Jules Renard: "Tout le monde ne peut pas être orphelin".

Mais paradoxalement il y a un puissant avantage à avoir vécu dans un milieu difficile et hostile. Tu es préparée pour la vie en dehors de ta famille, tu supporteras la solitude, tu accepteras d'être toi sans masque.

Et si tu te mets dans l'écriture, tout comme Hervé Bazin, François Mauriac, Jules Renard, Maxime Gorki, tu pourras écrire toutes les variations de la souffrance de l'enfant méconnu, incompris, mal aimé, dans sa famille, tu auras de la "matière" à étaler sur des pages et des pages, tu pourras les remercier en esprit de leur indifférence ou de leur cruauté car ils t'auront apporté sans le savoir une nourriture abondante pour encourager ton potentiel créatif. Tu pourras exprimer jusqu'au plus profond de toi tout ce que tu ressens car la souffrance joue comme un scalpel et fait vibrer l'inconscient jusqu'à ses réserves les plus profondes.

Le chemin pour en arriver là est laborieux. Sache que des mains bienveillantes peuvent te soutenir. Apprends à prendre du recul jusqu'à rire des situations les plus tragiques et donc les plus grotesques. Ce processus s'enclenchera.

En attendant, développe ton potentiel créatif (l'écriture, - "les cris tuent...rrrr", le dessin, la sculpture, la peinture, la musique, divers travaux manuels etc.). Ce sera ta béquille pour tout supporter. J'en parle en connaissance de cause (co-naissance, n'est-ce pas? La naissance de soi en même temps que l'on apprend).

En tout cas, si le blues te guette, agite ta petite sonnette mail, je te répondrai vite. Etant professeur, je suis connectée tous les jours sur l'à- Terre nette, et donc par ici.

Amicalement! N'hésite pas. Je ne suis pas la seule à penser ainsi. Nous t'embrassons tous.

"Je ne suis pas la seule à penser ainsi. Nous t'embrassons tous."

Je confirme!

Zinzin&co a écrit:
Sors-toi de la tête l'idée de plaire à ta famille.
...

La famille ne se choisit pas, elle se subit parfois et comme le disait si plaisamment Jules Renard: "Tout le monde ne peut pas être orphelin".

Facile à dire, ça reste ta famille, ta norme, ton rocher même s'il s'effrite ou que ton byssus glisse dessus... Personnellement je n'attends plus rien de mon père mais ça c'est fait dans la souffrance. Je pense que, plutôt que ne plus chercher à plaire aux autres, il faut chercher à enfin se plaire à soi même. Lorsqu'on arrive à dire dans la glace: "je m'aime, je suis quelqu'un de bien et je m'aime", l'incompréhension parentale n'a plus le même poids, l'incompréhension tout court n'a plus le même poids. Je reste persuadée que notre recherche de l'autre n'est qu'une façon détournée de ne pas nous chercher nous.
Quitte à détourner le célèbre adage: aime toi le ciel t'aimera...
La première étape est de se savoir singulier mais pas marginal non biologiquement singulier: tu n'as pas fait exprès d'être différente tu es née comme ça. Ensuite fait en une force. Tu aimes papillonner alors boit du nectar c'est délicieux. Prends le temps de te sentir, de te regarder avec bienveillance pour trouver ce que tu aimes ce qui te plait et tant pis si c'est passer des heures à regarder les feuilles bouger parce que ca chuinte et que les feuilles ne repassent pas 2 fois au même endroits. Fixe toi sur ces petits riens qui te remplissent petit à petit et qui apportent bien plus de bonheur qu'ils n'y paraissent. Ca déborde parfois, qu'importe ca soulage (même si tu pleures parce qu'un rayon de soleil à effleuré cette feuille est que c'est vraiment beau en automne). Tu as le droit à tout ça parce que tu es toi et que tu le vaut bien, soit en sûre.
Soit la bienvenue parmi nous, puisses tu trouver ta voie.

Je plussoie Phinou, s'aimer pour aimer la vie et les autres.

Aime-toi, et tu aimeras les autres et les autres t'aimeront.

Quant aux petits bonheurs, je songe au pavillon des cancéreux de Soljenitsyne qui décrit dans un roman ce qu'il a vécu, un cancer en phase terminale dont il devait mourir. Il s'accrochait chaque jour à des événements infimes pour profiter de chaque instant d'une vie qu'il croyait -à tort- quasiment terminée. Vivre chaque jour comme si on devait mourir devant, et se lancer dans des projets, vivre, comme si on devrait être éternel.

Lu et approuvé.

Ha, oui, Bienvenue et à bientôt !

Des nouvelles, please Khristina, des nouvelles nouvelles, bien fraîches, mousseuses à souhait, peut-être acides s'il le faut, mais des vraies découpées sur le vif!

Quand nous feras-tu le plaisir de parisianner côté chat-lait? Réponds en public! A ton public!

Où en sont les pages? Le rhum ment-il ou non? Le roman tique peut-être... J'aimerais en lire juste un morceau sur le pouce.

Уз захвалност

Je reviens.

Je t'ai lu et j'ai bien aimé ce chapitre.

Salut Khristina

Si je te fais des compliments, tu risques de te reposer sur tes lauriers. Et les lauriers, c'est parfois du poison...

Forcément des trucs à limer et d'autres à faire briller au sein de tes dialogues, alors la nouvelle saga à la Sagan?

Tu n'apprécies pas la référence, je sais, alors continue sur ta lancée kunderienne. Si tu as autant, voire plus, de succès que pour ta pièce, me voilà confiante pour ton avenir.

Les jeunes plumes intéressent les zéditeurs qui en font des éventails pour faire envoler les liasses de billets dans leur direction. Encore des efforts pour reprendre, pour relire à haute voix, pour barrer le banal pour n'en garder que le pétillant.

J'attends le dernier chapitre. Tu as du temps par floppée. Enferme-toi dans un parallélépipède bétonné, assise devant un rectangle d'or en forme d'écran, au lieu de cumuler les bulles (peut-être aussi de champagne, cela ne m'étonnerait pas...).

De la discipline et du courage pour se critiquer, se juger avec alacrité et reprendre le tissu de tes écrits en forme de souriante robe de soirée/ soierie. Etre écrivain, ce n'est pas loin du bagne, te rappelles-tu la nouvelle "le pal" de Danilo Kis?

PS. En hongrois kis signifie 'un peu' ou "petit". Ce qui mélangé à la signification serbe, donnerait une idée du crachin, du rideau de pluie fine des vrais automnes parisiens. Je ne sais pas s'il est très orthodoxe de mixer ensemble les sémantiques, pas besoin d'autorisation pour écrire librement, non?

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Et dire qu'il y en a, parmi ces zèbres trento-vingtenaire de RP, qui ne te connaissent pas encore! Quel gâchis!