BURNOUT chez le zèbre
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Re: BURNOUT chez le zèbre
Je ne sais pas dire avec précision si j’en ai fait un ou si j’ai flirté avec. Mais g ressenti que ça allait craquer si je ne réagissais pas. J’ai quitté mon CDI pour partir au bout du monde, faire une cassure totale. L’angoisse était très élevée mais j’ai pris les risques qu’il fallait pour sortir du cercle vicieux. Je ne regrette rien. Une année sabbatique à voyager trois mois, restaurer la maison où je vivais et élever nos chiens. Après toutes ces années sans répit, sous tension importante et sans relâche. Ça fait passer par mille et une questions et ressentis mais ça fait un grand bien pour se recentrer.Thalestra a écrit:Merci Circé. Je ne me leurre pas sur la magie (hélas, j'aimerai bien un peu de magie dans ce monde!)
Je cherche juste un retour d'expérience de ceux qui ont essayé quelque chose dont ils ont noté une certaine amélioration (méditation, saut à l'élastique :Je
Déceler déjà les origines pour agir dessus. Courage à toi Thalestra, comme on dit « mieux vaut prévenir que guérir »
My_illusion- Messages : 3423
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Re: BURNOUT chez le zèbre
@Charv: tu as raison. Je n’ai aucun problème à transmettre de la joie et de l’énergie à des non toxiques : J’en ai des tonnes et c’est un plaisir
. Il faut juste que je me rappelle régulièrement que vraie vie ce n’est pas Heidi au pays des biquettes et que je ne suis pas obligée de donner de l’énergie à tous ceux qui me le demandent (non, non, je ne suis pas - plus - un réacteur EPR!!
)


J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Re: BURNOUT chez le zèbre
A chaque burn out (et oui..), je ne m'en suis sortie qu'une fois que les causes avaient disparu.
Ce qui cause le burn out, je crois, c'est moins les raisons que le fait d'être dans l'incapacité de les régler car extérieures, indépendantes de soi. Ce qui détruit, c'est le sentiment d'être impuissant, de ne pas avoir d'échappatoire, d'être comme broyé par les évènements, le contexte, la volonté d'un "Autre", adversaire aussi redoutable que puissant..et d'être seul.
La fuite est parfois un réflexe de survie.
Bien s'entourer me semble aussi vital.
Ce qui cause le burn out, je crois, c'est moins les raisons que le fait d'être dans l'incapacité de les régler car extérieures, indépendantes de soi. Ce qui détruit, c'est le sentiment d'être impuissant, de ne pas avoir d'échappatoire, d'être comme broyé par les évènements, le contexte, la volonté d'un "Autre", adversaire aussi redoutable que puissant..et d'être seul.
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Bien s'entourer me semble aussi vital.
Hirondelle78- Messages : 5515
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Re: BURNOUT chez le zèbre
Hirondelle78 a écrit:A chaque burn out (et oui..), je ne m'en suis sortie qu'une fois que les causes avaient disparu.
Ce qui cause le burn out, je crois, c'est moins les raisons que le fait d'être dans l'incapacité de les régler car extérieures, indépendantes de soi. Ce qui détruit, c'est le sentiment d'être impuissant, de ne pas avoir d'échappatoire, d'être comme broyé par les évènements, le contexte, la volonté d'un "Autre", adversaire aussi redoutable que puissant..et d'être seul.
La fuite est parfois un réflexe de survie.
Bien s'entourer me semble aussi vital.
http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/lepuisement-professionnel-ecrase-le-cerveau/
St'ban- Messages : 9184
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Re: BURNOUT chez le zèbre
Super intéressant ton lien ST, d'autant plus qu'il est "simple", je veux dire "formule très simplement".
"...Son activité excessive suggère que les personnes en état de burnout doivent fournir des efforts cérébraux disproportionnés pour tenter de ressentir et comprendre les émotions liées à leur environnement ou leur entourage."
... ce qu'un zèbre, pour s'adapter, fournit déjà au quotidien, à coup sûr. A force...
Je retiens tout particulièrement pour ma part le "pas d'échappatoire", en fin d'article. Qui me semble coïncider merveilleusement avec le message d'Hirondelle ci-dessus.
J'ignore si, statistiquement parlant, c'est le travail "en soi" qui génère le burn-out, ou si c'est "en quoi le travail fait revivre une problématique douloureuse dans laquelle je me suis retrouvé prisonnier." Me concernant, c'est clairement la seconde option : peu importe à la limite que ce soit "objectivement fondé" ou "pure projection de ma part" : le fait que je (re)vive cette "prison", faute d'avoir la clé pour ouvrir la geôle, ne peut qu'entrainer l'anéantissement, ou plus vraisemblablement la fuite. (en clair : manipulé, coincé, emprisonné, par son entourage, passe encore ; mais que cela advienne au boulot, c'est la goutte d'eau !)
Je voudrais revenir à ce qu'évoquait Thalestra en début de post, on s'est un peu égarés (mais c'est si bon) : la sensation qu'au sortir de "l'effondrement", la machine, le cerveau, semble "empêgué".
Sauf éléments "objectifs" qui "ralentiraient" (je pense particulièrement aux médocs, mais oui, il doit y avoir d'autres éléments "objectivement" impactants), j'ai l'espèce d'intuition (féminine, forcément féminine !) qu'il s'agit davantage d'un défaut d'objet sur lequel s'exercer. Pas exactement un manque de motivation, mais plutôt la difficulté de "faire sens", au sens de signification, mais aussi de direction. Comment retrouver du sens, quand précisément c'est la perte de sens qui a déclenché le "STOP" ?
Pour le dire encore autrement : ayant constaté - et acté !- la désappropriation du sens, qu'est-ce qui, désormais, fait sens pour moi ? A quoi accepté-je de "me consacrer", "mobiliser mes neurones" ?
Aucune réponse là-dedans, hein, juste je remets une pièce, parce que je trouve ça hyper intéressant.
"...Son activité excessive suggère que les personnes en état de burnout doivent fournir des efforts cérébraux disproportionnés pour tenter de ressentir et comprendre les émotions liées à leur environnement ou leur entourage."
... ce qu'un zèbre, pour s'adapter, fournit déjà au quotidien, à coup sûr. A force...
Je retiens tout particulièrement pour ma part le "pas d'échappatoire", en fin d'article. Qui me semble coïncider merveilleusement avec le message d'Hirondelle ci-dessus.
J'ignore si, statistiquement parlant, c'est le travail "en soi" qui génère le burn-out, ou si c'est "en quoi le travail fait revivre une problématique douloureuse dans laquelle je me suis retrouvé prisonnier." Me concernant, c'est clairement la seconde option : peu importe à la limite que ce soit "objectivement fondé" ou "pure projection de ma part" : le fait que je (re)vive cette "prison", faute d'avoir la clé pour ouvrir la geôle, ne peut qu'entrainer l'anéantissement, ou plus vraisemblablement la fuite. (en clair : manipulé, coincé, emprisonné, par son entourage, passe encore ; mais que cela advienne au boulot, c'est la goutte d'eau !)
Je voudrais revenir à ce qu'évoquait Thalestra en début de post, on s'est un peu égarés (mais c'est si bon) : la sensation qu'au sortir de "l'effondrement", la machine, le cerveau, semble "empêgué".
Sauf éléments "objectifs" qui "ralentiraient" (je pense particulièrement aux médocs, mais oui, il doit y avoir d'autres éléments "objectivement" impactants), j'ai l'espèce d'intuition (féminine, forcément féminine !) qu'il s'agit davantage d'un défaut d'objet sur lequel s'exercer. Pas exactement un manque de motivation, mais plutôt la difficulté de "faire sens", au sens de signification, mais aussi de direction. Comment retrouver du sens, quand précisément c'est la perte de sens qui a déclenché le "STOP" ?
Pour le dire encore autrement : ayant constaté - et acté !- la désappropriation du sens, qu'est-ce qui, désormais, fait sens pour moi ? A quoi accepté-je de "me consacrer", "mobiliser mes neurones" ?
Aucune réponse là-dedans, hein, juste je remets une pièce, parce que je trouve ça hyper intéressant.
Charv- Messages : 1834
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Localisation : Lyon
Re: BURNOUT chez le zèbre
Charv, c'est, il me semble , vrai qu'au sortir d'un burn out, la phase qui suit est la quête d'un nouvel "os à ronger"
Quant à cette histoire de prison, c'est exactement ça, avec la sensation physique associée de vivre en apnée ou d'avoir "une enclume dans l'estomac". (Lors de mon premier burn out, j'ai perdu 10kg en deux mois).
Toujours refusé les médocs en ce qui me concerne donc la sensation d'avoir le cerveau en sommeil ne me parle pas.
Au contraire, mon cerveau en surmenage mouline en boucle comme un hamster dans sa roue quand je suis dans cet état de burn out (et je dors beaucoup) et du coup, je cherche peut être inconsciemment et paradoxalement à retrouver cet "hyperfréquence" quand ça se calme.
Quant à cette histoire de prison, c'est exactement ça, avec la sensation physique associée de vivre en apnée ou d'avoir "une enclume dans l'estomac". (Lors de mon premier burn out, j'ai perdu 10kg en deux mois).
Toujours refusé les médocs en ce qui me concerne donc la sensation d'avoir le cerveau en sommeil ne me parle pas.
Au contraire, mon cerveau en surmenage mouline en boucle comme un hamster dans sa roue quand je suis dans cet état de burn out (et je dors beaucoup) et du coup, je cherche peut être inconsciemment et paradoxalement à retrouver cet "hyperfréquence" quand ça se calme.
Hirondelle78- Messages : 5515
Date d'inscription : 04/11/2018
Re: BURNOUT chez le zèbre
Tu as tellement raison. Je grossis bien évidemment le trait, mais j'ai eu l'impression de vivre "Midnight Express", sauf que bien sûr, je ne me rendais pas compte du caractère anormal de ce que je vivais. J'en arrivais à avoir physiquement une boule qui apparaissait au niveau du plexus solaire tellement j'étais en train d'étouffer.Hirondelle a écrit:Ce qui cause le burn out, je crois, c'est moins les raisons que le fait d'être dans l'incapacité de les régler car extérieures, indépendantes de soi. Ce qui détruit, c'est le sentiment d'être impuissant, de ne pas avoir d'échappatoire, d'être comme broyé par les événements, le contexte, la volonté d'un "Autre", adversaire aussi redoutable que puissant..et d'être seul.
La fuite est parfois un réflexe de survie. (...) Quant à cette histoire de prison, c'est exactement ça, avec la sensation physique associée de vivre en apnée ou d'avoir "une enclume dans l'estomac".
Comme tu le dis, ainsi que l'a fait @My_illusion, la fuite est salvatrice car elle permet de changer de perspective. Au lieu d'être au centre de la pièce, on voit le drame se jouer de l'extérieur et on peut se rendre compte que ce qui se passe n'est pas normal. Alors que j'étais sous l'emprise de deux personnes toxiques, un de mes associés et mon conjoint (oui, je sais, je choisis mon entourage avec beaucoup de talent!



@Stban: merci pour le lien. Je vais regarder tout ça quand je serai tranquille et intellectuellement disponible.

Je comprends ce que tu vis. On se retrouve épuisé, avec juste envie d'avoir la paix et une routine "aquoiboniste", comme dirait @Gasha, qui tourne en fond d'écran. J'ai dépassé le stade de l'absence d'envie: je commence à me reconnecter avec la joie. Juste des fusibles qui crament très vites dès que je m'emballe (meu non c'est pas mon genreCharv a écrit:la sensation qu'au sortir de "l'effondrement", la machine, le cerveau, semble "empêgué".
Sauf éléments "objectifs" qui "ralentiraient" (je pense particulièrement aux médocs, mais oui, il doit y avoir d'autres éléments "objectivement" impactants), j'ai l'espèce d'intuition (féminine, forcément féminine !) qu'il s'agit davantage d'un défaut d'objet sur lequel s'exercer. Pas exactement un manque de motivation, mais plutôt la difficulté de "faire sens", au sens de signification, mais aussi de direction. Comment retrouver du sens, quand précisément c'est la perte de sens qui a déclenché le "STOP" ?
Pour le dire encore autrement : ayant constaté - et acté !- la désappropriation du sens, qu'est-ce qui, désormais, fait sens pour moi ? A quoi accepté-je de "me consacrer", "mobiliser mes neurones" ?


- d'abord j'ai fui: j'ai viré tous les toxiques,
- ensuite je me suis concentrée sur le seul objectif de bien être que je parvenais à identifier: je ne veux plus vivre en ville au milieu de tous ces gens qui s'agitent autour de choses superficielles (ascension sociale, shopping, soirées où il faut être vues...), mais près de la nature qui m'apaise et me ressource, centrée sur des choses plus essentielles. J'ai donc entamé une reconversion professionnelle pour pouvoir m'exiler à la campagne (bon pas in the middle of nowhere non plus mais dans un joli village du 12è siècle de 800 âmes avec de la belle nature autour

- un gros tour chez le psy pour nettoyer tout ça (EMDR + cohérence cardiaque + saines lectures : Comment trop penser rend manipulable par exemple), avec un gros travail pour me reconnecter avec moi-même, apprendre à écouter mes sensations physiques qui finalement sont d'excellentes conseillères et non pas des limites dont il faudrait s'affranchir, (je suis un peu bourrin avec moi-même sur les bords

- et puis un plan de bataille dit "mes petites victoires rien que pour moi": recommencer à refaire les choses que j'aimais et que je n'avais plus la force de faire: reprendre le sport (très dur au début parce qu'on n'a pas l'énergie, mais en fait elle revient en faisant parce que faire quelque chose de positif ne fatigue pas, pas au sens de cette sale fatigue qui colle à la peau quand on va mal), m'offrir une semaine de vacances rien que pour moi (mes premières depuis la naissance de mon fils - zèbron adorable mais très très usant au quotidien - rando 100% outdoor pendant une semaine), me faire des week-ends dans ma forteresse de solitude à lire ou regarder de la science fiction, à dessiner, à bricoler etc...
Je ne dis pas que c'est la solution miracle, mais pour moi, ça marche pas mal.



J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Re: BURNOUT chez le zèbre
St'ban a écrit:(.../...)
http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/lepuisement-professionnel-ecrase-le-cerveau/
Ce passage me fout particulièrement les jetons :
l'article a écrit:L’étude clinique révèle que les raisons principales sont une pression insidieuse exercée par certains dirigeants, la nécessité pour tout salarié d’être disponible à tout moment, d’être toujours « connecté », de réagir au quart de tour, toujours joignable sur son téléphone ou par mail. Pas d’échappatoire.
parce-que je vis ça en famille. Mon fils(18 mois) est sans arrêt sur le dos de sa mère, et sa mère sur le mien(même quand nous n'avions que la grande, super facile à gérer, elle). J'ai appris dès mon entrée sur le monde du travail à me protéger, mais en famille, je ne sais pas faire.
RonaldMcDonald- Messages : 1772
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Re: BURNOUT chez le zèbre
RonaldMcDonald a écrit:St'ban a écrit:(.../...)
http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/lepuisement-professionnel-ecrase-le-cerveau/
Ce passage me fout particulièrement les jetons :l'article a écrit:L’étude clinique révèle que les raisons principales sont une pression insidieuse exercée par certains dirigeants, la nécessité pour tout salarié d’être disponible à tout moment, d’être toujours « connecté », de réagir au quart de tour, toujours joignable sur son téléphone ou par mail. Pas d’échappatoire.
J'ajoute "pas que les salariés". Patrons et entrepreneurs sont particulièrement touchés par le burn out. La pression est inhérente à tout métier à forte responsabilité et enjeux et ils sont en première ligne.
Hirondelle78- Messages : 5515
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Re: BURNOUT chez le zèbre
St'ban a écrit:Hirondelle78 a écrit:A chaque burn out (et oui..), je ne m'en suis sortie qu'une fois que les causes avaient disparu.
Ce qui cause le burn out, je crois, c'est moins les raisons que le fait d'être dans l'incapacité de les régler car extérieures, indépendantes de soi. Ce qui détruit, c'est le sentiment d'être impuissant, de ne pas avoir d'échappatoire, d'être comme broyé par les évènements, le contexte, la volonté d'un "Autre", adversaire aussi redoutable que puissant..et d'être seul.
La fuite est parfois un réflexe de survie.
Bien s'entourer me semble aussi vital.
http://www.scilogs.fr/l-actu-sur-le-divan/lepuisement-professionnel-ecrase-le-cerveau/
Merci @ST: c'est intéressant de comprendre qu'il y a une modification physiologique. Ca m'éclaire sur le fait que j'ai ressenti une réelle amélioration avec la pratique de la cohérence cardiaque, un véritable "changement d'état d'esprit" (la cohérence cardiaque modifie la chimie organique).
Par contre, le "c'est la faute des patrons"


J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Re: BURNOUT chez le zèbre
la relation au travail est d'abord un équilibre économique selon moi.
si tu passes trop de temps, que tu sois patron ou salarié avec un client interne (ton patron ou un collègue), soit tu n'as pas vendu assez cher (si tu es salarié = tu n'as pas négocié suffisamment de temps pour faire la tâche qui t'incombe), soit tu es mal organisé, soit tu fais des tâches à faible valeur ajoutée toi-même au lieu de les déléguer.
CA ou salaire = temps X taux (intégrant le savoir-faire, la technicité...) ou plus largement :volume X taux avec des effets de mix.
les patrons ou les commerciaux mal encadrés ont tendance parfois à prendre tout le boulot qui tombe pour faire du volume, même pas trop bien payé. ensuite, ils se crament pour le faire ou crament leurs salariés pour le faire faire. c'est toujours tentant de se dire que ça va passer...
j'aime bien les expressions comme : on a pris le boulot à des prix de raves cuites, sûr qu'on va bouffer la grenouille.
je prends aussi des boulots insuffisamment payés : dans ce cas, c'est soit mon ego qui les prend (y a que toi qui sais faire ça) soit c'est mon affectif (je suis sous l'eau, c'est sous payé, tu peux me donner un coup de main ?)
toujours se poser la question de pourquoi on se met dans le rouge.
si tu passes trop de temps, que tu sois patron ou salarié avec un client interne (ton patron ou un collègue), soit tu n'as pas vendu assez cher (si tu es salarié = tu n'as pas négocié suffisamment de temps pour faire la tâche qui t'incombe), soit tu es mal organisé, soit tu fais des tâches à faible valeur ajoutée toi-même au lieu de les déléguer.
CA ou salaire = temps X taux (intégrant le savoir-faire, la technicité...) ou plus largement :volume X taux avec des effets de mix.
les patrons ou les commerciaux mal encadrés ont tendance parfois à prendre tout le boulot qui tombe pour faire du volume, même pas trop bien payé. ensuite, ils se crament pour le faire ou crament leurs salariés pour le faire faire. c'est toujours tentant de se dire que ça va passer...
j'aime bien les expressions comme : on a pris le boulot à des prix de raves cuites, sûr qu'on va bouffer la grenouille.
je prends aussi des boulots insuffisamment payés : dans ce cas, c'est soit mon ego qui les prend (y a que toi qui sais faire ça) soit c'est mon affectif (je suis sous l'eau, c'est sous payé, tu peux me donner un coup de main ?)
toujours se poser la question de pourquoi on se met dans le rouge.
isadora- Messages : 2281
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Re: BURNOUT chez le zèbre
@Isadora: Ce que tu dis a du juste. Au demeurant, lorsque tu fais un métier où tu traites de l’humain (médecins, infirmiers, avocat…), tu ne te crames pas parce que tu fais des mauvais choix de dossier, mais parce que tu essayes d’aider au maximum tout en faisant tourner l’entreprise. C’est un puits sans fond car ta vocation est d’aider les gens, au demeurant, il faut monétiser cette aide, alors qu’elle est structurellement insuffisante (Sauf à réussir à mettre la barrière entre ce qui relève de ta responsabilité et ce qui relève d’une demande illégitime du client... dans le domaine de l’humain: difficile)
J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Re: BURNOUT chez le zèbre
Ah oui j’ai oublié : le décalage entre les attentes du client et ce que tu peux véritablement faire pour lui. Quand tu es médecin, ce n’est pas parce que tu te tues à la tâche à bien faire ton métier que ton patient guériras ; lorsque tu es avocat, tu peux également passer toutes tes nuits sur un dossier, c’est en toutes hypothèses le tribunal qui décidera et pas toi. Etc. On n’en revient toujours un peu à la même problématique : de très grosses responsabilités et aucun pouvoir pour y faire face. Comme dit @Sélène: le sentiment d’impuissance.
J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Re: BURNOUT chez le zèbre
@Gasha: nous sommes tous connectés. D’ou l’importance de ce que disait @Charv sur la circulation bilatérale et non unilatérale de l’énergie.
J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Re: BURNOUT chez le zèbre
Dans le même genre "who pay peanuts gets monkeys".
Pourquoi accepter d'être sous payé si on estime valoir mieux ?
Pourquoi accepter d'être sous payé si on estime valoir mieux ?
Hirondelle78- Messages : 5515
Date d'inscription : 04/11/2018
Re: BURNOUT chez le zèbre
Parce que certains secteurs paient peanuts.
Comme le médico social.
Comme le médico social.
isadora- Messages : 2281
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: BURNOUT chez le zèbre
Hirondelle78 a écrit:Dans le même genre "who pay peanuts gets monkeys".
Pourquoi accepter d'être sous payé si on estime valoir mieux ?
Parce que tout n'est pas qu'une question d'argent.
Parce qu'on n'exerce pas une profession juste pour bloquer sa paie.
Parce qu'il faut apprendre à dire non.
Parce qu'une estime de soi solide n'est pas la chose la mieux partagée du monde.
Parce qu'un peu d'idéalisme en ce bas monde ne ferait pas de mal (à part à l'idéaliste).
Parce que si chacun faisait preuve d'un peu d'altruisme, le monde s'en trouverait changé.
Parce que l'empathie peut mener à l'oubli de ses propres besoins.
Parce que savoir pourquoi on se lève tous les matins, ça fait du bien.
Parce que l'éducation judéo-chrétienne, ça ne fait pas que du bien.
Parce qu'on vit dans une société de consommation où les gens pensent qu'ils peuvent avoir de la qualité pour 2 balles et qu'il est difficile pour eux d'appréhender la qualité d'un travail intellectuel technique quand Google prétend répondre en 1 seconde.
Parce que parce que parce que ...
J043947.08+163415.7- Messages : 2724
Date d'inscription : 01/08/2019
Age : 45
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Re: BURNOUT chez le zèbre
Soit, accepter d'être sous payé si on estime valoir mieux serait donc un sacrifice consenti en échange de certaines "convictions".
Mais comment valoriser ce sacrifice alors ?
Edit ZC rame aujourd'hui, c'est l'enfer..
Mais comment valoriser ce sacrifice alors ?
Edit ZC rame aujourd'hui, c'est l'enfer..
Hirondelle78- Messages : 5515
Date d'inscription : 04/11/2018
Re: BURNOUT chez le zèbre
Thalestra a écrit: Cependant, ce qui est compliqué à gérer pour moi c'est que si je ne fais pas face, et bien je ne mange pas à la fin du mois, mon fils non plus, et accessoirement, à terme, mes salariés. Donc, bon ben de temps en temps je ne peux pas trop m'écouter...
....
Parce que tout n'est pas qu'une question d'argent.
Parce qu'on n'exerce pas une profession juste pour bloquer sa paie.
Parce qu'il faut apprendre à dire non.
Parce qu'une estime de soi solide n'est pas la chose la mieux partagée du monde.
Parce qu'un peu d'idéalisme en ce bas monde ne ferait pas de mal (à part à l'idéaliste).
Parce que si chacun faisait preuve d'un peu d'altruisme, le monde s'en trouverait changé.
Parce que l'empathie peut mener à l'oubli de ses propres besoins.
Parce que savoir pourquoi on se lève tous les matins, ça fait du bien.
Parce que l'éducation judéo-chrétienne, ça ne fait pas que du bien.
Parce qu'on vit dans une société de consommation où les gens pensent qu'ils peuvent avoir de la qualité pour 2 balles et qu'il est difficile pour eux d'appréhender la qualité d'un travail intellectuel technique quand Google prétend répondre en 1 seconde.
Parce que parce que parce que ...
oh la la, ça fait plein d'injonctions contradictoires, tout ça !!!
ça "vaut" combien d'heures gratuites les "valeurs" d'altruisme ?
la qualité d'un travail intellectuel technique, par définition, le client ne la connaît pas, puisqu'il fait appel à toi. donc, ce n'est pas cela qu'il achète. il achète ta réputation, ton écoute, ta compréhension de son problème... c'est donc cela que tu vends. et ton sourire, ta disponibilité et ta bonne humeur.
google et doctissimo savent tout. ce n'est donc plus de la connaissance qu'on vend maintenant mais du diagnostic et de l'aide à la décision. parce que sur doctissimo et google, on trouve tout et son contraire...
edit : oui, moi aussi, ça rame, quelqu'un doit être en train de télécharger tous nos posts intelligents pour écrire un bouquin sur les surdoués...
isadora- Messages : 2281
Date d'inscription : 04/09/2011
Localisation : Lyon
Re: BURNOUT chez le zèbre
Je crois que la contrepartie vient du sens. Lorsqu’il y a perte de sens, alors pour le coup il n’y a plus aucune contrepartie et le sacrifice en devient réellement un. C’est un peu ce qui se passe actuellement dans le monde médical : ils ne sont pas globalement plus mal payés qu’avant mais ils n’arrivent plus à faire leur travail correctement. Il y a alors perte de sens et pas même de rémunération pour la compenser. Tant qu’il y a du sens, la gratification du travail bien fait, la certitude de servir à quelque chose, ce n’est pas un sacrifice, c’est un choix consenti.
J043947.08+163415.7- Messages : 2724
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Localisation : La tête dans les étoiles
Re: BURNOUT chez le zèbre
@Isadora: et oui, ça s’appelle être dans une double contrainte!
Je travaille la question. 


J043947.08+163415.7- Messages : 2724
Date d'inscription : 01/08/2019
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Localisation : La tête dans les étoiles
Re: BURNOUT chez le zèbre
ZC passe par un serveur en Corse ça doit être ca


St'ban- Messages : 9184
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Localisation : Belgium (Région Namuroise)
Re: BURNOUT chez le zèbre
@St Ban : ça se corse, en effet.
isadora- Messages : 2281
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Localisation : Lyon
Re: BURNOUT chez le zèbre
isadora a écrit:@St Ban : ça se corse, en effet.
ici en Belgique tout rame même pour former un gouvernement



St'ban- Messages : 9184
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Localisation : Belgium (Région Namuroise)
Re: BURNOUT chez le zèbre
oui, je pense comme toi que la contrepartie vient du sens.
Et beaucoup de gens jugent que leur travail n'a pas de sens.
le burn out vient peut être plus encore de la perte de sens.
Et beaucoup de gens jugent que leur travail n'a pas de sens.
le burn out vient peut être plus encore de la perte de sens.
Hirondelle78- Messages : 5515
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