Poèmes du chaos

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Message par Maldoroth Jeu 23 Nov 2017 - 12:29

El desdichado

Un verre de chivas,
Un écran de cerveaux sous perfusion,
L’éternel silence d’une langue arrachée
Au crépuscule du berceau...

Le multiculturalisme rappelle le chant
des charniers des Balkans  
nous dit-on,
comme pour justifier l’excision
de ce langage qui s'extirpe
à jamais des lambeaux de ma mémoire
avortée...

« ¡Viva la leyenda épica del centralismo jacobino ! »
Inscrivaient déjà, dans ma chair naissante, les immondes
bistouris de la maternité…

Et me voici là, bercé par l’alcool,
idiot et desdichado
cherchant en vain,
parmi les vestiges de l'absence,
le luth consterné de cet utérus
lacéré par les vautours
qui exhale encore,
certaines nuits,
les soupirs
de mes syllabes
endormies...


Unusual Suspect

Je suis la marionnette du vertige
Le pantin de l’ivresse
La poupée au cœur périmé…

Quelqu’un -on ignore toujours son nom-
S'amuse à marteler les signes de l’azerty
Dans le prostibule de mon esprit... Soudain,

La masturbation arythmique
Des touches s’accélère et
Court, parcourt et retrouve
Une rubrique nécrologique
Suspendue aux réseaux de l’oubli...

Des idées aux couleurs de cadavres,
Des mots aux liqueurs de macabre…
Et tout ceci survient pendant que
Je me noie, asphyxié,
Dans le linceul pixélisé qui hurle
Depuis la cellule de tes yeux.

La Symphonie du Nouveau Monde

La guillotine du matin ouvre son bal de pacotille sur le bitume travesti par la sonate des talons… Des bataillons de mon étoile, je n’entends plus que les soupirs qui sur ces croches en haillons vomissent en pleurs leur symphonie. Des profondeurs des catacombes, le trémolo du crépuscule voit le serpent sifflant de rage attendre, impatient, son entrée. Et aux lumières désolantes de ce tableau cacophonique, je tends le cou comme un arpège à égrener sous le gibet…

Wastyxton DC

Des ces pharanonymes, des dés cédés
Sur les eaux carafollantes des c, d,
e... Tous les signes vociféroces de ces féebus
Avortés dans l'absolurde descente
Des cents taures aux zépelons du lanchage.

Parmi ces beaux foulevards, deux voix solilotaient
Au centre de la brume venvieuse:

- Tartare aux doulheureux déplices de Tantale!
En reprendrez-vous donc un peu très cher?

- Il est tard dans la tente de mon coche, mare de sons
Zigzagants sur les CD aux
Crépuscrales lanternes de Wastyxton DC...

- Lentes et ternes sont vos amours mon amie,
Remarquez comme le pluriel vous a formirablement changée!

- Toutes ces déplices abécédaires ne sont guère plus,
Ni de mon temps, Ni de mon goût,
Quand viendront les aurorgues satinales...

- Allons, ne vous laissez pas abattre!
Relancez donc ces dés sur la dernière décimale du dessert!

Et dans le plus grand et absolurde respect des genres,
Les trompettes des hymnes farfelardes
Entonnèrent les amours de ces vieilles gens descendant
Ou montant, en dés cédant,
Les sombriales et infroyables aurorgues du Styx.
Maldoroth
Maldoroth

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