Qui s'y connaît en littérature Etats-Unienne ? :-)

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Sauf Bellow vaut le grand détour, il reparait actuellement chez Gallimard. J'ai aimé la planète de Mr Sammler ou encore Ravelstein et Herzog. Au détour d'une action surgit la phrase qui fait qu'on pose le livre pour se sonder et regarder alentour notre monde.
Il y a Emerson, ami et mentor de Thoreau avec son monumental journal qui pourrait être écrit aujourd'hui.
JOhn Gardner peu connu est très bon, notamment sa symphonie des spectres accessible en poche, il raconte un retrait qui ne se fait pas mais qu'il est intéressant de suivre car superbement mis en scène et évoqué.
Pynchon m'intrigue. J'ai tenté de le lire en vain, jamais jusqu'au bout et pourtant parfois sous sa plume on croit voler haut aussi.

Salut je suis nouveau sur le forum. Je suis passionné de littérature et je peux donner quelques conseils car la littérature américaine est celle que je préfère en ce moment. A l'inverse de la littérature russe, dont la plupart des auteurs cherchent à sortir de leur névrose en la renforçant (parce qu'ils s'enferment dans une idéologie particulière, l'orthodoxie), eux tentent d'en sortir en s'émancipant individuellement. C'est pour ça que la plupart de leurs grands auteurs ont une sensibilité anarchiste. Donc, en vrac: Jack Lon don notamment "Martin Eden" et Le loup des mers", tout de Kerouac (pas se contenter de "Sur la route" mais "Les clochards célestes" et "Vanité de Duluoz" sont très bons aussi), "Souvenirs d'un pas grand chose" de Bukowski, son meilleur pour moi (Bukowski n'est jamais ennuyeux mais il peut être répétitif), la trilogie "Plexus,Nexus,Sexus" d'Henry Miller, plus profonde que les "Tropiques", tout John Fante, (peut-être commencer par "La route de Los Angeles", "Demande à la poussière" "Mon chien stupide"), "Pastorale Américaine" de Roth, et David Goodis et Edward Bunker pour les romans noirs. C'est un bon début et une bonne sélection déjà!

J'ai adoré les bouquins de Carson Mc Cullers (magnifique écriture) puis aussi, dans un tout autre style (un côté un peu excessif qui me plait) ceux de John Irving.

Oui Carson Mc Cullers, touchante, mon préféré reste le cœur est un chasseur solitaire avec Singer, muet qui se positionne comme un fabuleux gardien envers tous les autres personnages.
Il y a aussi Selby et son Saule magistral. Une histoire de construction reconstruction émouvante entre deux etres déchirés et blessés (physiquement). Dans le même style (écriture), se trouve Cormac McCarty dont on pense aussitôt à la route qui est certes prégnant mais qui ne doit pas obstruer toute l'œuvre entière dont son Suttree qui vaut le coup d'œil.
Pus il y a Conrad et Melville aux approches si actuelles.