Présentation de moi

Bonsoir, bonjour, merci de me lire.

Je m'appelle Clément, j'ai presque 25 ans, je suis étudiant — sur la fin.

J'ai jamais passé de test et n'ai jamais vraiment été suivi par un psy. Je ne suis pas prêt à le faire.

Il y a trois ans grosso modo, au bout du rouleau, j'ai envisagé je ne sais comment la piste de la zébritude ; j'ai consulté une psy de la médecine universitaire, elle n'a pas compris ; j'ai fini la porte à côté, chez le psychiatre, qui m'a prescrit des antidépresseurs que je n'ai jamais pris. Peut-être à tort. Vite après j'ai contacté une psy "spécialisée" dans la zébritude qui m'a expliqué que d'une part les tests étaient trop couteux, et que, d'autre part, "c'est trop tard, à votre âge, c'est inutile".

Je ne crois sincèrement pas être surdoué. Je veux dire je ne crois pas du tout avoir un QI supérieur à la moyenne. Non.

En revanche j'ai assurément un "profil psychologique" de détraqué "atypique" proche de ceux des zèbres. Si bien que je me sens ici un peu chez moi... mais pas trop.

Voilà... je ne sais ce que ça vaut mais...

Merci d'exister et d'être actifs ici.

Je vais immédiatement poster dans la rubrique appropriée une sorte de défécation égologique dont j'ai préféré m'abstenir ici.

salut
perso, je pense que considérer tout ça sous le prisme principal du QI c'est aborder la question par le petit bout de la lorgnette. ce dont on parle, je pense, c'est d'une construction identitaire qui nous place en marge par rapport à la norme. la cause peut en être le QI mais ça peut avoir d'autres origines. en plus, beaucoup estime que ces termes de surdoués etc sont très mal choisis, très maladroits et sont plus là pour flatter les égos de personnes en souffrance qu'autre chose...
bref, tu peux toujours piocher ce dont tu as besoin dans les bouquins sur les HP mais, pour ma part, j'ai aussi été voir ailleurs ^^ il ya des choses très intéressantes quand on regarde chez les introvertis, les hypersensibles etc...
bref, pas besoin d'être testé ^^ en plus ça coute un bras ^^

Salut à toi !

Je plussoie le commentaire de notre utilisateurdebase ; tu as entrepris quelque chose d'essentiel dans ton travail sur ton rapport à autrui. Cette démarche semble trouver ça source dans un mal-être, dans un sentiment -sans doute fondé- d'inadaptation à la société.
C'est ça le plus important et c'est probablement quelque choses qui rapproche beaucoup de contributeurs de ce forum.
Maintenant que ce mal-être et ce sentiment trouvent eux-même leur origine dans des capacités intellectuelles x ou y ; j'ai envie de dire : on s'en tape ! Ce qui nous intéresse c'est ce qu'on en fait, on le résorbe et on s'intègre, on le dépasse et on est heureux, on le conserve et on s'en accommode... Chacun fera selon son histoire et sa personnalité.
Bon courage dans ta quête ! ^^

Vous avez peut-être raison... Je ne sais pas.

Ce qu'on en fait... oui mais comment ?

J'ai bien envie de te répondre...

42:

Talan a écrit:J'ai bien envie de te répondre...

42:

Godzilla, sors de ce corps ^^

Bienvenue à toi, Cocho.
J'ai tenté de te "répondre" sur l'autre fil que tu as ouvert.
On est tous plus ou moins en recherche de quelque chose. C'est déjà intéressant de se poser et d'y réfléchir.

Bimbang a écrit:Godzilla, sors de ce corps ^^

Hmhmmm bon

Bienvenue Cocho et pareil que Bimbang, réponse sur ton autre fil

J'ai bien riz.

Merci pour vos réponses.

J'avais vu vos interventions sur l'autre fil mais ne savais trop quoi y répondre.

c'est vrai que 42 c'est pas mal (en plus c'est mon âge ^^)
la question, c'est de faire sens et on trouve des moyens un peu partout que ce soit la science, la philosophie ou même la religion (après tout, pourquoi pas...)
pour ma part, réfléchir à ma situation sociopro désastreuse via le prisme de ce que je préfère nommer alter-potentialité (plutôt que surdon) m'a permis de comprendre que mes difficultés venaient de la nature de mon fonctionnement et pas d'une absence de performance. après, faut faire un choix. soit je continue, moi "rond", à me taper la tête pour rentrer dans une société en forme de "triangle" dans laquelle je ne serais jamais bien par définition, soit je change la société pour la faire correspondre à ma nature (mais de l'idéalisme au fascisme, il n'y a qu'un pas que je suis trop feignasse pour franchirr ), soit (et c'st plus ma démarche aujourd'hui) je me prends plus la tête, j'accepte ma nature, le fait que je ne serai jamais un bon rouage de la société triangle et je cherche à ma faire une ptite place peinard où on me fout la paix. l'idéal est peut-être de pouvoir partir vivre au pays des "ronds" ^^
tain' moi qui aime les posts courts, j'ai l'impression d'avoir tapé une brique là je sais pas si je suis très clair par contre ^^

@debase : ben non c'est très clair, et je me reconnais dans ton post.
Puis bon, hein, a la fin... 42 epicetou !

bon, si je suis clair, c'est cool ^^ et si tu te reconnais c'est que j'ai pas besoin de claquer 300 balles dans un test je vais plutôt m'acheter des BDs ^^

Sage décision

ohhhh des bdphiles !!!

@Chocho,
Pour alimenter ta réflexion de façon plus constructive qu'avec 42 (encore que...), j'irai dans le sens d'Utilisateur de base et de Godzilla : En cessant de se percevoir comme quelqu'un qui a un problème mais comme quelqu'un qui est différent, on ne change pas le monde mais on change dramatiquement de perspective, de regard sur le monde.
Les autres ne sont plus des ennemis, ce sont des idiots gens qui ne pensent pas comme nous. Il nous reste donc à choisir quelle place nous voulons dans ce monde : un petit espace triangulaire pour certains, un déguisement assumé en rond pour d'autres, etc.
Donc pour répondre à ta question, maintenant que tu as pris conscience de ta zébritude, il te faut penser ta place dans le monde sur ces nouvelles base, en fonction de qui tu es (tous les zèbres ne sont pas identiques!). Puis, construire cette place.

Autre piste de réflexion à partager avec vous : Plus j'y pense, plus je me dis que les "gens normaux" ne sont pas plus heureux que les zèbres...

bah en ce moment, j'ai l'impression que pas grand monde est heureux... mais quand bien même, pour ma part, je préfère être comme je suis que heureux mais comme eux
par contre, ce qui me rend très très triste aujourd'hui, c'est que la sortie de mon album de batman & robin eternal a été repoussée

Bah, on a pas tellement le choix; on ne va pas se trépaner pour tester si c'est mieux autrement !

Ceci dit, je te rejoins ; notre condition de Zèbre ouvre sans doute des perspectives intéressantes - dont je n'en ai pas encore bien cerné les contours. J'ai débarqué récemment sur la planète Zebra...

Tiens c'est une question intéressante que je n'ai pas l'impression de voir beaucoup abordée sur ce forum : en quoi la condition de Zèbre te rend-elle heureux ? Vous avez des pistes ?

Sinon, sur le rayon BD, je suis plus Franco-Belge avec quelques toutes petites touches d'US contemporain (Aama par exemple). A noter, Enki Bilal était l'invité de "si tu écoutes, j'annule tout" sur France Inter vendredi après-midi. Je n'ai pas encore écouté mais je vais choper le podcast !

bah en BD je suis comix et manga ^^
sinon, je ne sais pas si c'est dû à un éventuel surdon ou dieu sait quoi mais si ce que je suis ne me rend pas heureux selon le sens commun il me donne l'envie d'apprendre, de réfléchir de faire des choses et finalement je préfère les doutes que cela occasionne au soi disant bonheur que je constate autour de moi ^^ faut être franc: un job de cadre, une épouse, 2 gosses, 1 chien, 1 prêt immo... ben ça me fait pas triper, c'est comme ça! j'y peux rien. je suis mieux autrement. alors c'est vrai que plus on apprend de choses, plus ça pose de questions, suscite des doutes etc et on est loin du confort intellectuel des braves gens mais je trouve ça plus stimulant que des bières devant un match de foot ^^ en vrai, je ne pense pas que tout ça soit le bonheur, c'est l'illusion du bonhuer telle qu'elle est nous vendue ^^

Merci pour ton retour, je partage complètement ton approche.
En un sens, sans parler de bonheur, mais au moins de se sentir bien dans ses baskets, il faut accepter l'idée selon laquelle il n'y a pas un objectif à atteindre (taf, maison, famille, chien) mais plutôt un état d'esprit à respecter.
Concernant cet état d'esprit, tu parles de curiosité intellectuelle, de recherche. C'est aussi comme ça que je définirais ma propre errance (j'utilise ce terme de façon positive, par opposition à celui de voyage. Je fais court mais il y a une référence au "Voyageur et son ombre" de F. Nietzsche).
Ce qui est difficile à vivre, c'est que ces interrogations, ces recherches, cette curiosité heurte souvent nos proches. Je pense qu'il ressente une remise en question du modèle dont nous parlons (taf, etc.).
Donc continuons à nous épanouir dans la curiosité, la recherche. Et trouvons des gens, zèbres ou non, qui aiment partager la richesse du monde avec nous et alors, nous serons heureux !

ben carrément que notre manière d'être interroge les autres. ils se demandent si ce qu'ils considèrent être des choix de vie n'est pas finalement juste la conformité à la norme. ils de mandent tout d'un coup s'ils sont vraiment heureux, s'ils n'auraient pas pu faire autre chose... et pour certains, c'est vraiment insupportable et ils deviennent agressifs! on DOIT rentrer vite dans le moule pour qu'ils n'aient plus à se poser de questions. des fois, j'ai l'impression d'être un peu comme un gay qui doit faire face à l'homophobie. au fond, il n'y a pas pire homophobe que l'homo refoulé... et s'il n'y avait pas pire zebrophobe que... ^^